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SES Corrigé du devoir # 10 du 24 AVRIL 2007 1° ES 1

Analyse du sujet : Dans quelle mesure faut-il réduire les déficits publics ?
- Déficits publics : dépenses > recettes ; administrations publiques (Etat, coll. Locales, Sécu)
- Champ : France d’aujourd’hui avec contexte UE et débat présidentiel
- Consigne : “faut-il“ “dans quelle mesure“ = Discussion / débat
Plan type
- Oui…mais = le mécanisme… ses limites ou les risques
- Dialectique = thèse(il le faut)… antithèse(effets pervers)… synthèse (conditions de réussite)
Questionnement
Les déficits des administrations publiques et la dette publique : effet boule-de-neige.
Réduire le déficit : prélever plus ou dépenser moins ?
Mise en œuvre et risque pour la croissance = choix de politique économique : offre (logique
libérale) ou demande (logique keynésienne) ?
Problématique
“L’excès des dépenses sur les recettes publiques gonfle la dette publique dans un effet boule-
de-neige qui pousse à réfléchir aux moyens de revenir à l’équilibre sans compromettre la
croissance. Quels sont les choix politiques qui s’offrent aux gouvernants dans un contexte
d’harmonisation, et de concurrence intra-européenne. »
Analyse des documents
Les idées des documents Notions liées Intérêt pour le sujet Place dans le plan
Charge de la dette Dette publique Conjoncture récessive Réduire le déficit
Forte hausse années 1990 Service dette et contrainte pour réduire la
Niveau élevé depuis 2000 Loi de finances budgétaire dette
Cycle économique Récession Autorégulation Action de relance
Politique budgétaire Politique de relance libérale et relance par le déficit
Stabilisation keynésienne Régulation keynésienne public
Dépenses, déficit, dette et Déficit budgétaire Poids des dépenses Effets pervers de
PO en hausse et déficit Pvts obligatoires publiques et l’endettement
extérieur Compétitivité contrainte extérieure public
Choix public ou privé Dépenses publiques Fonction d’allocation Dépenses et
Impôt = financement Biens collectifs : impôts et ressources allocation des
infrastructures et services Allocation collectives ressources
UE : politique de l’offre Capital humain Réorientation des Réduire les
Baisse des PO et activation Dépenses actives dépenses Rigueur dépenses passives
Baisse dépenses passives Intervention budgétaire et risque pour maîtriser les
Redistribution de récession prélèvements
Équilibre : baisse taux d’î Équilibre budgétaire Assainissement des Action résiduelle
Baisse dette et impôts Politique monétaire finances publiques et pour soutenir
Dépenses nouvelles Marges de manœuvre relance par l’offre l’initiative privée
Plan indicatif
1. Pourquoi réduire les déficits ?
a. Un service de la dette qui pèse sur les finances publiques
b. Les effets pervers de l’endettement public
2. Comment réduire les déficits ?
a. Réduire les dépenses passives pour diminuer les prélèvements
b. Une politique de l’offre qui privilégie les dépenses actives
3. Avec quelles conséquences ?
a. Recul des fonctions d’allocation et de redistribution
b. Affaiblissement de l’action régulatrice en cas de récession
INTRODUCTION
Accroche et délimitation du sujet
Le débat présidentiel et la réflexion sur le rôle de l’Etat nous ramène aux oppositions entre libéraux et
keynésiens dans un contexte d’assainissement des finances publiques impulsé par les règles de l’UE.
Exposé de la problématique
La question des déficits et de la dette publique est au cœur d’un débat plus large sur les choix en
matière d’intervention de l’Etat dans l’économie. S’affranchir d’une dette trop pesante ne passe pas
nécessairement par la simple réduction des dépenses ou la hausse des recettes publiques, mais pose la
question des choix entre des politiques privilégiant l’offre ou la demande.
Annonce du plan
Après avoir exposé les raisons pour lesquels on cherche à réduire les déficits publics, on se demandera
comment les moyens mis en œuvre pour ce faire sont la traduction de certains choix en matière de
politique économique et sociale.
PLAN DÉTAILLÉ
1. La réduction des déficits publics permet d’assainir les finances publiques
a. Un service de la dette qui pèse sur les dépenses publiques
i. L’excès des dépenses sur les recettes publiques engendre un déficit qui est
financé par l’emprunt et gonfle le service de la dette (doc. 1)
ii. La dette publique et les intérêts qu’elle entraîne occupent une part croissante
des dépenses publiques (doc. 1)
b. Une réduction de l’endettement qui peut redonner des marges de manœuvre
i. Inverser l’effet boule-de-neige et détendre les taux d’intérêt
ii. Et éviter de trouver des recettes supplémentaires en augmentant les
prélèvements obligatoires et dégrader la compétitivité (doc. 3)
2. Elle passe par une rigueur budgétaire pour retrouver des marges de manœuvre
a. Réduire les dépenses passives pour alléger les prélèvements
i. Retirer du domaine de l’action publique des dépenses qui peuvent être prises
en charge par les acteurs privés (doc. 5)
ii. Alléger le poids des prélèvements pour réduire le coût du travail, maîtriser
l’inflation et améliorer la compétitivité (doc.3)
b. Privilégier les dépenses actives pour soutenir l’activité des entreprises
i. Réduire les dépenses d’intervention à la seule prise en charge d’une protection
sociale résiduelle pour diminuer la charge publique (doc. 6)
ii. Donner la priorité à l’investissement public pour soutenir l’investissement
privé (doc. 6)
3. Qui peut supposer une remise en question des fonctions tutélaires de l’Etat
a. L’affaiblissement de la régulation conjoncturelle
i. Une logique libérale (doc. 2) Le respect de la discipline budgétaire suppose
l’équilibre du budget de fonctionnement (doc. 6)
ii. La rigueur budgétaire limite le soutien de la conjoncture en cas de récession
(doc. 2 & 5), en contradiction avec l’approche keynésienne
b. Et les effets pervers des économies budgétaires
i. Une réduction de l’action redistributrice implique une moindre socialisation
des ressources peut entraîner une dégradation des conditions de vie (doc.4)
ii. Et le recul de la fonction d’allocation, une dégradation de la production des
biens publics qui peut peser à terme sur le développement (doc. 4)
CONCLUSION
Réponse
Si l’assainissement des finances publiques permet de retrouver des marges de manœuvres pour
l’action publique, les solutions préconisées par une lecture libérale de l’harmonisation européenne
peuvent se traduire par une remise en question radicale des fonctions de l’Etat.
Ouverture
La seule rigueur budgétaire ne constitue pas une réponse suffisante aux défis du développement qui
suppose que l’Etat se préoccupe aussi bien du capital public, technologique et humain que de la
cohésion sociale.

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