APP n°2: l'algèbre de Boole ou l'art de minimiser son effort

Livret APP n°2 Etudiant

L'algèbre de Boole ou l'art de minimiser son effort

Situation problème

Le gouvernement actuel travaille sur une réforme de l’évaluation en licence. Les pistes de travail sont la non
compensation entre les semestres, des notes seuils ou éliminatoires, l’utilisation d’un bonus (culturel, sportif,
associatif) ou l’utilisation d’un critère d’assiduité à définir dans le règlement intérieur des universités.

Le texte (ci-après) a été rédigé par des juristes et des littéraires (ou des politiques) et le résultat est nébuleux et
difficile à appréhender. Afin de minimiser votre effort, vous vous demandez s’il est plus avantageux de
valider votre année avec les règles actuelles ou d’attendre l’an prochain avec la réforme. Vous en parlez sur un
réseau social SPI. Un ancien étudiant, fort avisé, vous dit qu’il ne comprend pas ce qui est écrit mais que
l’algèbre de Boole ou les diagrammes de Karnaugh pourront surement vous aider à comprendre et simplifier
ces règles obscures.

En bon scientifique et futur ingénieur vous vous lancez le challenge de ne pas vous laisser enfumer par
ce texte (volontairement ?) confus et d’utiliser les outils proposés par l’ancien étudiant SPI afin de
minimiser votre effort de travail.

Objectif disciplinaire :

A l’issue de la séance, les étudiants de Licence SPI 2ème année connaitront les opérateurs logiques et les règles de
l’algèbre de Boole. Ils auront appris le principe des tableaux de Karnaugh pour simplifier les expressions logiques.

Objectif transversal :

A l’issue de la séquence APP n°2, les étudiants de Licence SPI 2ème année auront appris à partager leur idée, à discuter
et argumenter pour choisir la solution au problème qui semble la plus efficace. Ils seront en mesure de proposer des
solutions pour améliorer l’efficacité de leur travail en équipe pour les prochaines séances.

Prés requis :

Les opérateurs logiques NON, ET, OU

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Documents

Voici les textes gouvernementaux dont vous avez eu connaissance (3 pistes de travail indépendantes)

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Piste  : piste de travail sur une bonification de l’assiduité en cours, TD et TP, critères de réussite basés sur les
résultats du semestre 1, les résultats du semestre 2, l’assiduité, les notes seuils

Sont listés ci-dessous les conditions qui ne conduiront pas à la validation de l’année par l’étudiant

Il n’y a pas de note éliminatoire, l’assiduité est bonne, le semestre 2 est validé mais le semestre 1 ne l’est pas

OU

Il y a une note éliminatoire ou une assiduité mauvaise, le tout avec une validation du semestre 2 mais pas la validation
du semestre 1 :

OU

Il y a une note éliminatoire et/ou une assiduité mauvaise avec une validation du semestre 1 mais pas la validation du
semestre 2

OU

Le semestre 1 ou le semestre 2 est acquis mais pas les deux

OU

Il y a une bonne assiduité et pas de note éliminatoire mais aucun des semestres n’est acquis

OU

L’assiduité est mauvaise peu importe les validations de semestre et la note éliminatoire

OU

L’assiduité est bonne et les semestres sont validés malgré la présence d’une note éliminatoire

OU

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L’assiduité n’est pas jugée bonne, il n’y a pas de non validation du semestre 1, il n’y a pas de non validation du
semestre 2 et il n’y a pas de note éliminatoire

OU

Il y a une note éliminatoire avec validation ou non du semestre 1 et validation ou non du semestre 2 et une assiduité
bonne ou mauvaise

OU

Le semestre 2 n’est pas validé avec un semestre 1 validé en l’absence de note éliminatoire et de problème d’assiduité

Piste bis : concerne les conditions d’accès la seconde session dans le cadre de la piste . Les conditions d’accès au
repêchage (seconde session) sont les suivantes :

Le semestre 1 n’est pas validé mais il n’y a pas de non validation du semestre 2, l’assiduité est bonne et il n’y a pas de
note éliminatoire

OU

Les deux semestres sont acquis avec une bonne assiduité mais il n’y a pas absence de note éliminatoire

OU

Seul le semestre 1 est acquis avec une bonne assiduité annuelle et des notes toutes au-dessus des seuils requis

OU

Aucun des semestres n’est acquis mais avec une assiduité qui n’a pas été jugée mauvaise

OU

Le semestre 1 n’est pas validé ou les semestre 2 n’est pas validé ou il y a une note éliminatoire mais l’assiduité a été
bonne

OU

Il y a une note éliminatoire avec une assiduité qui n’a pas été jugée mauvaise

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Piste  : piste de travail sur une récompense de l’engament associatif étudiant donnant un bonus de points, le
sport, la culture, critères de réussite basés sur les résultats du semestre 1, les résultats du semestre 2, les notes
seuils

L’année sera considérée comme obtenue si

Les deux semestres sont acquis sans note éliminatoire

OU

Seul le semestre 1 est acquis mais le bonus permet d’acquérir le semestre 2 et les notes sont toutes au-dessus des
seuils requis

OU

L’un ou l’autre des semestres, mais pas les deux, est acquis, l’autre étant acquis grâce au bonus et il n’y a pas de note
éliminatoire

OU

Seul le semestre 2 est acquis, le semestre 1 étant validé par l’obtention du bonus et il n’y a pas de note en dessous des
seuils

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Piste  : piste de travail Marseillaise

L’année est validée si :

Vous êtes un étudiant brillant qui a validé ses semestres sans note éliminatoire et vous avez eu l’intelligence de
compenser votre mauvaise assiduité par une enveloppe glissée à votre enseignant

OU

L’assiduité n’a pas été jugée mauvaise, il n’y a pas de note éliminatoire, un des semestres voire les deux n’a pas été
validé mais vous avez eu la présence d’esprit de ne pas donner à votre enseignant une enveloppe trop fine

OU

Le semestre 1 ainsi que le semestre 2 sont validés avec une bonne assiduité et sans note éliminatoire que vous ayez ou
non glissé une enveloppe à votre enseignant

OU

L’assiduité est bonne, malheureusement il y a une ou des note(s) en dessous des seuils requis qui heureusement
peuvent être compensées par votre générosité à l’égard de votre professeur

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Ressource documentaire

Algèbre de Boole et opérateurs logiques

L'algèbre de Boole est la partie des mathématiques, de la logique et de l'électronique qui s'intéresse aux
opérations et aux fonctions sur les variables logiques.
Elle fut initiée par George Boole (1815-1864) mathématicien britannique du milieu du XIXe siècle.
Dérivée des mathématiques, l'algèbre de Boole est utilisée afin de réduire les équations logiques pour éviter de
prendre trop de place dans les mémoires (d'automates programmables entre autre). On part d’une expression
parfois complexe et on la simplifie à son maximum en conservant son sens. L'algèbre de Boole est un très bon
outil utilisant des règles relativement simples.
En algèbre de Boole les variables (a, b, c ....) ne peuvent prendre que deux valeurs : 0 et 1. Parce qu’il n’y a
que deux valeurs possibles, l’algèbre de Boole se manipule plus aisément que l’algèbre ordinaire et il n’y a
pas de fraction, de partie décimale, de nombre négatif, de racine carrée, de nombres imaginaires ….
L'algèbre de Boole des fonctions logiques permet de modéliser des raisonnements logiques, en exprimant un «
état » en fonction de conditions. Il permet donc de traduire en langage mathématiques des phrases d’énoncé
d’un problème.
Aujourd'hui, l'algèbre de Boole trouve de nombreuses applications en informatique et dans la conception des
circuits électroniques. Elle fut utilisée la première fois pour les circuits de commutation téléphoniques par
Claude Shannon.

Dans cet algèbre, on ne retrouve que 3 opérations élémentaires :

 l’inversion logique parfois appelée aussi complémentation.
 l’addition logique,
 la multiplication logique,

L’inversion logique s’applique sur une variable d’entrée à qui elle associe son inverse. L’équivalent
électrique est un interrupteur normalement fermé (qui fonctionne en inverse).

L’addition logique a des règles différentes de l’addition arithmétique classique. C’est ce qu’on appelle la
disjonction. Elle se dit « OU » et se note + dans l’algèbre de Boole.
Elle permet d’exprimer qu’au moins une des deux propositions est vraie (la première, la deuxième ou les
deux).
La valeur finale d’un OU (OR/disjonction) entre deux éléments est 1 (vraie) quand l'un des éléments est vrai
(à 1), et est fausse quand les deux sont simultanément à 0.
Par exemple :
L’alarme de la maison va se déclencher si on ouvre la porte ou si on ouvre une fenêtre.
Cela signifie que la fonction alarme (A) vaut 1 si un au moins des deux signaux porte (P)
et fenêtre (F) vaut 1. Ce qui s’écrit : A = P + F
L’opérateur OU donne 1 si l’une au moins (≥) de ses variables d’entrée est à 1.
L’opérateur OU donne 1 s’il apparait un 1 en entrée.
L’opérateur OU donne 0 si et seulement si toutes ses variables d’entrée sont à 0.

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L’équivalent électrique du OU est un montage avec deux interrupteurs en parallèle.

La multiplication logique a des règles différentes de la multiplication décimale. C’est ce qu’on appelle la
conjonction. Elle se dit « ET » et se note . dans l’algèbre de Boole.
Elle permet d’exprimer que les deux propositions doivent être vraies en même temps pour que le résultat soit
vrai.
La valeur finale d’un ET (AND/conjonction) entre deux éléments est 1 (vraie) quand les deux éléments sont
vrais (à 1), et est fausse quand les des deux éléments (ou les deux) est faux.
Par exemple :
Le robot se met en marche si sa batterie est chargée et si on appuie sur le bouton marche.
Cela signifie que pour que le robot (R) fonctionne (1) il faut que les deux conditions
soient réunies : batterie (B) et bouton marche (M). Ce qui s’écrit : R = B.M
L’opérateur ET donne 1 si et seulement si TOUTES ses variables d’entrée sont à 1.
L’opérateur ET donne 0 s’il apparait une 0 à une de ses entrées.
L’opérateur ET donne 0 si au moins une des variables d’entrée est à 0.
L’équivalent électrique du AND est un montage avec deux interrupteurs en série.

La porte logique est le composant électronique qui réalise l’opération logique de l’algèbre
de Boole.

Etablissement et Simplification d’une fonction logique

Pour établir une fonction logique il est nécessaire d’avoir sa table de vérité.
La table de vérité est le tableau qui donne les valeurs de sortie en fonction de toutes les combinaisons
possibles en entrée. Pour une fonction de n variables (n entrées) il y aura donc 2n possibilités.
La fonction logique est l’application qui permettra de retrouver toutes ses valeurs à partir de sa seule
connaissance.
La fonction logique est la somme de tous les produits de variables (complémentées ou non) pour lesquels la
sortie (ie la fonction) est à 1.
On cherche à modifier l’expression de la fonction logique pour obtenir une équation avec le moins de termes
et de variables possible. Le circuit correspondant nécessitera moins de portes et de raccordements donc sera
plus simple. La simplification se fait de deux façons :
 par application directe de l’algèbre de Boole sur l’expression algébrique de la fonction.
 par utilisation d’un tableau de Karnaugh.

Le tableau de Karnaugh est un outil graphique qui permet de simplifier de manière méthodique une équation
logique. Il fonctionne quel que soit le nombre de variable mais au-delà de 4 il est difficilement manipulable
sans programme informatique.
Il se présente sous la forme d’un tableau comme la table de vérité mais l’organisation est différente : il ne
fonctionne pas sur des lignes mais sur des cases.
Les variables sont définies en entrée des lignes et colonnes. Dans chaque case la valeur de la fonction est
donnée.

Un tableau de Karnaugh ne fonctionne que si entre chaque case seule une variable et une seule change.