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Les méthodes d’extraction liquide-liquide sont parmi les méthodes les plus utilisées en
analyse immédiate. Elles permettent la purification et la concentration des principes actifs.
Elles permettent aussi la préparation des échantillons (milieux biologiques) pour l’analyse
par méthodes chromatographiques.
Bien que l’on puisse employer des combinaisons de deux solvants organiques, le cas le plus
fréquent est celui où l’une des phases est aqueuse ; mais le principe de raisonnement est
évidemment le même dans tous les cas.
L’extraction par un liquide présente de nombreux avantages qui font que son utilisation est
très générale. C’est une méthode simple, rapide, de mise en œuvre facile (nécessite quelques
verreries de laboratoire, ampoule à décanter), hotte à solvant, centrifugeuse.
Et s’appliquant à de très nombreuses substances (Antibiotiques, Hormones, Vitamines…).
En plus ce procédé peut être utilisé tant pour l’isolement de quantités importantes de
substances que pour celui de traces.
L’extraction peut être rendue plus sélective en ajustant un certain nombre de paramètres
chimiques : outre le choix judicieux du solvant d’extraction, il est possible d’intervenir en
agissant sur le PH, ou en utilisant la formation de chélates ou de paires d’ions.
D’une manière générale l’équilibre traduisant le partage d’une substance entre deux solvants
non miscibles A et B s’exprime par l’équation :
CB f CA
-1-
Où CA et CB sont les concentrations respectives dans les solvants A et B après extraction.
Cette équation permet de tracer la courbe donnant CB en fonction de CA.
CB C A
λ (appelé aussi K), est une constante thermodynamique appelée COEFFICIENT DE
PARTAGE de la substance S pour le couple de solvant A et B, il est égal au rapport des
concentrations de la substance dans les deux phases après équilibre.
CB
CA
Cette formule exprime la loi de BERTHELOT-JUNGFLEISCH :
« Quelque soit la solubilité d’un corps à partager, quel que soit le volume des solvants, le
corps se repartit à l’équilibre de manière que les concentrations soient dans un rapport
constant ».
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CB
CB
SB SB
CA CA
SA
SA
3) Taux de distribution :
Il est fréquent que le coefficient de partage ne soit pas directement utilisable pour rendre
compte du résultat d’une extraction. En effet une substance S peut exister sous plusieurs
formes dans l’une ou l’autre des deux phases dont une seule intervient dans l’expression de
partage.
C’est le rapport entre les concentrations totales de la substance S dans A et B sous quelque
état qu’elle se trouve. Si le soluté existe sous plusieurs formes c’est la somme des
concentrations en chaque forme qui intervient que cette forme participe ou non au partage.
Dans le cas idéal qui correspond au fait que dans les deux phases le soluté se trouve sous une
seule et même forme. Dans ce cas : D =
Mais dés que le soluté peut exister dans l’une au moins des deux phases sous une forme
différente de celle qui participe au partage, par suite de phénomènes d’association ou de
dissociation il en est plus de même.
-3-
Par exemple, le phénol se répartit entre l’eau et le tétrachlorure de carbone CCL4 selon le
coefficient de partage.
/ArOH/CCl4
=
/ArOH/H2O
Mais si à la phase aqueuse est ajouté une certaine quantité de base forte, une partie des
molécules de phénol est transformé en phénate (ArO-), la distribution est donc modifiée et il
faut faire intervenir D au lieu de .
/ArOH/CCl4
D=
/ArOH/H20 + /ArO-/H2O
La concentration totale du phénol ne change pas, mais seules les molécules non ionisées
participent au partage.
La nécessité de passer de à D apparaît à chaque fois que le soluté existe sous des formes
Différentes dans les deux solvants.
En pratique, la possibilité de faire varier le taux de distribution est l’un des caractères les plus
intéressants des méthodes d’extraction, ce qui permet de trouver des solutions adéquates aux
différents problèmes posés. En utilisant divers équilibres d’association ou de dissociation.
Le but à atteindre, est d’extraire la plus grande quantité possible de substance à l’aide d’un
volume donné de solvant extractif.
Pour exprimer la qualité de l’extraction, on considère le rendement qui est le rapport des
quantités extraite et initiale.
La quantité par définition est reliée à la concentration et au volume par la relation
Q = C.V
Rapport de quantité :
Pour étudier le rendement de l’extraction, il est nécessaire de connaître la quantité extraite par
le solvant B à partir d’une quantité initiale QA0 en solution dans le solvant A.
Pour ce faire il est utile de déterminer, chaque fois qu’un équilibre est réalisé, la quantité
extraite dans le solvant B soit QB et celle qui reste dans le solvant A soit QA, on introduit
alors un rapport de quantité α tel que :
QB
QA
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Ce rapport est parfois appelé coefficient de partage relatif aux quantités, mais ce terme est
impropre car α n’est pas une constante.
En effet α peut être relié à λ par la relation :
QB C BVB V
B
QA C AVA VA
Cette équation montre bien que α dépend des volumes de solvant A et B qui sont mis en
œuvre. On peut l’appelé aussi coefficient de partage corrigé ou coefficient de partage
apparent.
5) Expression du rendement :
QA0 = QB + QA
Ce type d’équation concerne les quantités et donc dépend des volumes de solvants A et B.
Loi exprimant le partage : elle fait appel dans le cas d’une distribution régulière à l’équation
CB = λ CA ou CB = D CA
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Principales méthodes d’extractions par un solvant non miscible:
Le but à atteindre est d’extraire la plus grande quantité d’une substance aussi pure que
possible. Or le plus souvent la solution initiale contient plusieurs solutés. Il faut choisir le bon
solvant pour la substance de telle sorte que le coefficient de partage soit favorable à
l’extraction de la substance recherchée, c’est à dire le plus élevé possible.
L’extraction peut être réalisée une seule fois, et on parle de l’extraction simple. Mais cette
opération n’est jamais totalement quantitative ;
Il reste toujours une certaine quantité. Il suffit donc de recommencer l’opération plusieurs
fois, et on parle de l’extraction répétée. Ou extractions multiples.
Il existe parfois des cas où les substances à extraire présentent des coefficients de partage de
valeurs proches pour le même solvant. Il est impossible de les séparer par les méthodes
d’extractions classiques. Dans ce cas on fait appel au transfert de phase mais dont le principe
est différent des extractions : c’est la séparation à contre courant.
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Extraction simple
Elle consiste à extraire en une seule opération le maximum de soluté S initialement en
solution dans un solvant A, par un solvant B non miscible au premier, choisi pour son grand
pouvoir dissolvant vis-à-vis de S et de sa faible solubilité vis-à-vis de A. L’équilibre est
caractérisé par une constante thermodynamique = le coefficient de partage λ
Après agitation énergique puis repos pour permettre la séparation des deux phases
(décantation) on obtient :
1
Solvant A raffiné
QA0(s QA
ELEMENTS DE CALCUL
L’étude quantitative a pour but de déterminer la répartition de la substance S entre les deux
phases après extraction.
-7-
Equation de conservation de la matière : QA0 = QA1 + QB1 ………..(2)
1 VA
ρ = 1- = 1-
1 + λ VB VA + λVB
VA
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Etude quantitative pour une distribution irrégulière :
Dans ce cas le taux de distribution n’est plus une constante et ne peut plus être
calculé simplement. Pour connaître D, il est possible d’opérer par une méthode
graphique dans la mesure où l’on connait la courbe C f C
B A
Cette méthode fait appel ici encore au même système d’équations : expression
de partage et loi de conservation de la matière.
QA + QB = QA0
QB C B .VB QA0 QA VA C A0 C A
.C A C A0
VA
CB
VB
Le graphe de cette équation est une droite dont les caractéristiques sont les
suivantes : CB
Y
VA/VB *CA0
M
CB1
X
CA
CA1 CA0
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Point Y : pour CA = 0, CB = CA0* VA/VB
Point X : pour CB = 0, CA = CA0
Dans l’industrie, le mélangeur est souvent distinct du décanteur, ce dernier peut faire
intervenir la centrifugation pour accélérer le processus.
Calculs :
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