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LE POLYTRAUMATISÉ
2. étiologie :
accidents de la circulation et la voie publique (80 %)
accidents du travail
Tentative de suicide (défénestration)
Autres : pratique de guerre, catastrophes (tremblements de terre,
accident de train ou d’avion etc….)
3. intérêt de la question
1. responsable de 20% de décès précoces (souvent à cause du retard de la prise en
charge), cela souligne la gravité du phénomène.
2. c’est la sommation de lésions non mortelles prises séparément qui va mettre le
pronostic vital en jeu, c’est ce que l’on appelle l’effet d’addition des lésions.
3. la pluralité des lésions est responsable de difficultés diagnostiques (certaines
lésions plus parlantes peuvent masquer d’autres moins expressives), d’où
l’intérêt du bilan exhaustif systématique.
4. difficultés thérapeutiques, pourquoi ?
parce que, il est souvent difficile d’établir rapidement une hiérarchisation
correcte des priorités thérapeutiques, souvent faute d’une analyse rapide et
complète de toutes les lésions en présence.
Parce que, il existe parfois une incompatibilité entre les thérapeutiques
des différentes lésions associées , par exemple ; un traumatisme crânien
contre indiquant les pressions respiratoires élevées associé à une
contusion pulmonaire imposant au contraire des pressions respiratoires
élevées.
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Spontanée 4
Sur ordre 3
Ouverture des yeux A la stimulation douloureuse 2
Absence 1
Sur ordre 6
2
Décérébration (extension)
1
Absence
Orientée cohérente 5
3
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Sons incompréhensibles 2
Gémissements
Absence 1
lésions respiratoires :
- hémothorax et /ou pneumothorax
- volet thoracique (respiration paradoxale)
lésions vasculaires :
- hémorragie extériorisée
- hémorragie interne par rupture de gros vaisseaux ou d’un organe plein
(signes de déglobulisation avec hémodynamique instable malgré le
remplissage)
lésions rachidiennes : tout polytraumatisé surtout en cas coma est suspect d’être
porteur de lésions rachidiennes jusqu’à preuve du contraire ; l’examen doit se faire en
gardant l’alignement tête – cou –tronc.
lésions abdominales : chez un accidenté surtout en cas de coma, l’examen abdominal
est très difficile et souvent peu fiable. Les signes objectifs sont :
- violence du traumatisme (décélération)
- contusion abdominale visible
- douleur spontanée avec défense et /ou contracture
- douleur et bombement interne (origine abdominale : première
étiologie)
lésions des membres et des ceintures
brûlures
conditionnement du patient pour le transport :
il doit plus ou moins poussé et complet selon la proximité du centre hospitalier,
mais ne doit en aucun cas faire retarder le transfert
le conditionnement peut se faire dans l’ambulance, par nécessite
le conditionnement doit débuter pendant la désincarcération, si le cas se présente.
en quoi consiste t’il ?
- immobilisation du rachis cervical par une minerve
- groupage + RAI
- analgésie ne perturbant pas une surveillance neurologique ou un examen
abdominal
- intubation si nécessaire pour motifs neurologiques ou ventilatoires
- sonde gastrique si coma, vomissements ; urinaire en l’absence de traumatisme
du bassin pour surveillance d’une diurèse horaire
- immobilisation des fractures (rôle antalgique, évite la survenue ou l’aggravation
de lésions vasculo- nerveuses et diminue le risque d’embolie graisseuse).
- Le bilan des lésions et de thérapeutique est consigné par écrit.
- Le blessé est placé dans un matelas à dépression ( coquille ) , l’axe tête cou
tronc étant maintenu en rectitude pendant tout la manœuvre ( le médecin se
place à la tête du malade)
- Prévention de l’hypothermie (couverture isotherme)
organiser le transport vers un centre d’accueil adapte :
- collaboration avec le régulateur du SAMU, qui oriente vers le centre adapté aux
lésions
- moyen de transport fonctionne de la gravité du malade et de l’éloignement
- départ envisageable uniquement si hémodynamique relativement stable
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Mesures thérapeutiques :
Hiérarchisation des urgences :
Hémostase des gros tronc artériels (carotide, fémorale, axillaire ou aorte) voire
mise en place de shunts provisoires
Traitement des lésions thoraciques (cardiaques et respiratoires)
Réduire les luxations
Faire l’hémostase d’une rate ou d’un foie
Evacuer un hématome extradural
Réparer une rupture diaphragmatique, la plaie d’un viscère creux (creux (tube
digestif et vessie)
Tracter les fractures du bassin ( 1/10 du poids du corps)
Fixation externe des fractures du bassin hémorragiques (tracteur hémostatique)
et cystostomie chirurgicale (ou systocath) si rupture urétérale non
cathétérisable.
Exploration et parage des plaies (rôle hémostatique et préventif sur les
infections).
Fixation externe des fractures ouvertes
Réparation artérielle et aponévrotomie après fixation du squelette (moins de 6
heurs après l’accident)
Fixation chirurgicale des fractures fermées des os longs (diminue le risque
d’escarres et l’infection, rééducation plus précoce)
Ostéosynthèses ou immobilisation plâtrée des fractures distales
Pose d’un capteur de pression intracrânien
L’idéale est de réaliser le traitement définitif de toutes les lésions pour ne pas
avoir à y revenir dans de mauvaises conditions à distance.
Mesures générales :
Poursuivre le remplissage ( ringer lactate)
Monitorage horaire de la diurèse (par sonde urinaire ou cathéter sus pubien si
lésion urétérale) : il faut obtenir 05 ml/kg/h (1ml/kg/h chez l’enfant)
Monitorage pression veineuse centrale (cathéter central) et pression artérielle
(cathéter artériel)
Deux éléments peuvent engager le pronostic vital rapidement et constituer une priorité
thérapeutique : hémorragie massive en premier lieu puis hémorragie intracrânienne
rapidement expansive.
Hémorragie massive PRIORITE ABSOLUE
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