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L’INTERACTION ROUE/RAIL
MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
ROCADE NORD
PENETRANTE OUEST
PENETRANTE CENTRE
PENETRANTE EST
Il est utile de comparer le réseau ferré Algérien en 2010 et celui prévu à l’horizon futur (jusqu’au 2025, carte
ci-avant), la densification du réseau (prévue par le Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire – SDSF ) est
perceptible .
ROCADE NORD
INTRODUCTION
PROJETS EN COURS (TRAVAUX ET ETUDES)
Frontière algéro - marocaine (Akkid Abbes) - Tlemcen - Sidi Bel Abbes - Oran - Relizane - Chlef - Blida
- Alger - Bouira - Bordj Bouareridj - Sétif - Constantine - Annaba - frontière tunisienne (Tabarka)
Moulay Slissen - Saida - Tiaret -Tissemsilt - Boughzoul - Msila - Ain Touta - Ain Mlila – Tébessa
• Le réseau ferroviaire algérien est plus ou moins dense au niveau des grandes villes et les grands centres
industriels, le trafic de passagers et de marchandises y est le plus important, mais ce mode de transport est
toujours très minoritaire par rapport au mode de transport routier (la part du rail pour le transport de fret est
actuellement comprise entre 6 et 8 %.
• Actuellement (2012), le réseau ferroviaire actuel ne permet pas d’élever substantiellement sa part de
marché (par rapport à la route), l’investissement tous azimuts dans la modernisation et la création de
nouvelles lignes ferroviaires permettra de densifier ce réseau (à l’horizon 2015 et 2025) par l’apport et
l’ouverture de nouvelles lignes.
• Les changements opérés en depuis 2012 en termes de nouvelles infrastructures ferroviaires depuis 2007
(préparation du Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire - SDSF) sont :
INTRODUCTION
L’INTERACTION ROUE/RAIL
MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
PRÉSENTATION DES INTERVENANTS DANS LE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU FERRE
1. SNTF
La Société nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) est une EPIC, responsable de la gestion du trafic
et de l’exploitation du réseau ferré Algérien. Elle est spécialisée dans le transport de voyageurs et de
marchandises. Son réseau s'étend sur 3 600 kilomètres mais qui se développe au fur et à mesure que les
projets en cours se finalisent, son réseau est essentiellement en écartement standard.
2. ANESRIF
L’Agence Nationale d’Études et de Suivi de la Réalisation des Investissements Ferroviaires (ANESRIF) est
le promoteur des projets d’investissements ferroviaires. Cette agence a été créée le 20 juillet 2005, en
vertu du décret numéro 05-256.
L'ANESRIF est un établissement public (EPIC) . Sous la tutelle du Ministre des Transports, cet organisme
à caractère industriel et commercial (EPIC) constitue un outil de management des chantiers ferroviaires.
C’est à l’ANESRIF qu’a été confié l'ambitieux plan de modernisation du secteur ferroviaire Algérien.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
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MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
Le Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire – SDSF
Le Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire – SDSF est bien structuré et repose sur des concepts de transport
d'une grande valeur. Il suit la logique et les objectifs du rapport de la SNAT (Schéma National
d'Aménagement du Territoire).
Etant donné l'importance stratégique du document, le même, devrait être périodiquement mis à jour avec tous
les changements intervenus, y compris le calendrier supposé pour la réalisation des objectifs fixé par le SDSF.
Dans ce plan Il est prévu:
L'électrification de l'ensemble du réseau (6550 km), dont 1381 km à double voie, et il est donné une
grande importance au Transport des marchandises, avec une attention particulière à l'inter modalité
(transport combiné) et la mise en œuvre de la logistique nécessaire (Inter ports et terminaux
intermodaux)
Une attention particulière est donnée au transfert de parties importantes de transport routier vers le rail dans un
horizon de temps de 2012 à 2025, où la part modale du rail passerait de moins de 5% en 2006 à 15% en
2015 et 20% en 2025 (ces valeurs devront être mis à jour au vu du retard dans la réalisation de certains projets
ferroviaires en cours).
Le Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire – SDSF
Modernisation, électrification et
création de nouvelles lignes sont
les objectifs assignés par le SDSF
Le Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire – SDSF
Toutes les lignes futures auront cette configuration : double voie et électrifiées
Exemple de l’organisation d’une étude d’exploitation intermodale et cohérente par rapport aux
données économiques et sociales prévues à un horizon futur (à définir)
INTRODUCTION
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MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
Schéma National d'Aménagement du Territoire « SNAT 2025 »
Le frein à la littoralisation;
Le SNAT a prévu, en outre, la naissance de nouvelles villes, réparties dans de nouvelles villes d’
«excellence» (Sidi Abdellah pour les technologies de pointe, Bouinan pour la biotechnologie pour
l'alimentation et la médecine du sport), de villes pour rééquilibrer les territoires (Boughezoul sur les
Hauts Plateaux) et villes de soutien au développement durable (Hassi Messaoud, Ouargla et Ghardaïa
dans le sud du pays).
SOMMAIRE
00
INTRODUCTION
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MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
LE RAIL : FACTEUR DE DEVELOPPEMENT DURABLE
Le mode de transport ferroviaire est un facteur de développement durable :
Pollution minime et avantages économiques importants: La réduction des émissions de gaz à effets de serre est
un avantage et la diminution des transports routiers au profit de transports de voyageurs et de marchandises
par voie ferroviaire fait partie des solutions envisagées, dans la mesure où la plupart des trains fonctionnent
maintenant par énergie électrique;
INTRODUCTION
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MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
ÉVOLUTIONS STRUCTURELLES DE LA DEMANDE ACTUELLE ET A L’HORIZON FUTUR
la SNTF a entreprit depuis 2007 l’achat d’un matériel spécifique à la nature du réseau ferré actuel :
Des trains électriques pour les services de Banlieue d'Alger;
Des locomotives diesel ;
Des trains électriques pour le transport "régional";
Des locomotives électriques;
Des rames diesel pour les services régionaux;
Des rames d'une capacité de 400 passagers chacune, qui seront consacrées aux services
"Grandes Lignes" (nouveau investissement complémentaire);
L’investissement de la SNTF sera donc orienté vers la configuration énumérée ci-avant et devra
privilégier les deux types de transport suivants :
Un transport classique utilisant les machines Diesel sur les voies électrifiées ou non;
Un transport orienté vers l’utilisation des lignes électrifiées et qui s’intègre dans l’investissement
à caractère environnementale (développement durable), cette phase a commencé par
l’électrification de la banlieue d’Alger et s’étalera sur d’autres lignes. Le mode de traction sera
toujours mixte (Diesel et électrique) puisque l’ANESRIF a entamé un plan d’investissement de
création de lignes ferroviaires sur la rocade des hauts plateaux sans prévoir l’électrification dans
la phase actuelle de réalisation. Par contre elle a définit un gabarit de la plate forme permettant
de prévoir une électrification des lignes à l’horizon futur.
A l’horizon 2025, il est très probable que la SNTF adoptera toujours les deux modes de traction
avec une prédominance du mode de transport électrique.
ÉVOLUTIONS STRUCTURELLES DE LA DEMANDE ACTUELLE ET A L’HORIZON FUTUR
Actuellement, le % dédié au transport voyageur (par rapport au total : fret /voyageurs) est le
suivant :
Telle que c’est expliqué dans le paragraphe ci-avant, le transport des voyageurs devra suivre les
spécificités de l’investissement décidé par le Ministère des transports et en adéquation avec le
SDSF , à l’horizon 2025:
Par contre, l’investissement pour la SNTF sera plus important dans l’acquisition des rames et des
locomotives électriques (après l’électrification des rocades nord et des hauts plateaux) , en sachant
qu’environ 70% de la population algérienne et des principales activités sont concentrées dans la
partie nord du pays.
ÉVOLUTIONS STRUCTURELLES DE LA DEMANDE ACTUELLE ET A L’HORIZON FUTUR
La SNTF devra prévoir plusieurs types de voitures et/ou de rames, suivant le type de transport
choisit :
Un transport de banlieue qui caractérise les pôles de concentration de la population les plus
importantes telles que : ALGER, ORAN, SETIF, CONSTANTINE et ANNABA: utilisation de rames
électriques.
Un transport régional à vitesse ≤ 160 km/h: utilisation de rames électriques et diesel.
Un transport Grandes lignes à vitesse ≤ 160 km/h: utilisation de rames électriques et diesel.
Un transport régional à grande vitesse (220 km/h): utilisation de rames électriques.
Un transport Grandes lignes à grande vitesse (220 km/h) avec rames électriques.
Actuel 1 4% 2 8% 23 88%
Horizon 2013 7 9% 9 11% 64 80%
160
140
Banlieue
120
Grandes Lignes
100
80
Passagers Régional
(millions
) 60
40
Total
20
2007
Actuel 2010
2010 2015
2015 2025
2020
ÉVOLUTIONS STRUCTURELLES DE LA DEMANDE ACTUELLE ET A L’HORIZON FUTUR
• Par contre, cette répartition ne reflète pas la réalité vu le retard de réalisation de certains projets
ferroviaires, il est important de considérer un ripage des prévisions d’au moins deux années, aussi
les paramètres utilisés pour calculer ces prévisions ne tiennent pas en compte du fait que le
transport ferroviaire a été et est toujours boudé par les clients (réseau non adapté avec une faible
densité, service moyen, prix considérés exorbitants d’après les ménages, gares non
attractives…).
• En parallèle, les infrastructures devront êtres réalisées dans le meilleur délai (densification du
réseau ferré) et de prévoir une meilleure adaptation au niveau architecturale et un aménagement
des espaces intelligent et plus attirant. La gare devra être un espace de vie et un endroit de
rencontre plaisant, cela attirera une nouvelle clientèle ;
ÉVOLUTIONS STRUCTURELLES DE LA DEMANDE ACTUELLE ET A L’HORIZON FUTUR
Le transport ferroviaire du fret étant très faible par rapport au mode de transport routier et
autoroutier, l’avènement de l’autoroute Est-Ouest (rocade nord) sans péages a généré une
concurrence difficile à maitriser, les différents plans d’aides à l’investissement (ANSEJ, ANDI …)
ont facilité l’octroi de crédits, pour l’achat de camions de tous types en priorisant à sens unique le
transport par route, cela a eu pour conséquence une banalisation du transport de fret routier.
La création d’une entité PME-PMI autours de l’utilisation du transport ferroviaire devient une
nécessité pour donner une part du marché importante au mode de transport guidé par rail.
Le marché fret actuel des transports ferroviaires, couvre essentiellement les deux segments
suivants:
L’analyse du tableau 1 (ci-après), montre une prédominance d’un transport dédié beaucoup plus à
l’activité du secteur public, le secteur privé étant très minoritaire et spécialement dédié à l’activité
sidérurgique après la privatisation de Sider;
L’absence d’une demande du secteur privé est fondamentalement dû au manque d’un service de
transport par container, ce type de transport est largement privilégié et constitue l’épine dorsale du
transport intermodale. Augmenter la part de marché du transport ferroviaire par rapport au
transport routier aura un impact positif sur le développement durable et la consécration d’une
partie des orientations du rapport de la SNAT;
ÉVOLUTIONS STRUCTURELLES DE LA DEMANDE ACTUELLE ET A L’HORIZON FUTUR
• Le nombre d’activités dénote un manque d’une prise en charge globale de l’économie en termes
de transport ferroviaire, la SNTF ne se met pas dans le giron des changements structurels de
l’économie et ne développe pas un embryon pour le transport des containers pour des raisons
d’adaptation du Gabarit des lignes (tunnels par exemple) existantes.
Les nouveaux types de Wagons fret à prévoir après l’ouverture de la rocade du nord doivent
permettre :
Cela aura des conséquences sur une part de marché plus importante pour la SNTF.
Deux projets essentiels pour cette ouverture du transport des containers doivent impérativement
se concrétiser en 2015 à savoir:
Ces deux projets sont à considérer comme la clé de voûte de la rocade nord.
Les valeurs données dans le tableau 3 (source SDSF), peuvent être surdimensionnées, au
moins pour l’horizon 2015.
ÉVOLUTIONS STRUCTURELLES DE LA DEMANDE ACTUELLE ET A L’HORIZON FUTUR
Produits Annaba Constantine– Sétif– B.B.A- Alger Alger-Blida Blida- Chlef Chlef- Oran Oran-
Constantine Sétif B.B.A. Tlemcen
Rail express 2.700 2.700 2.000 2.000 8.100 8.100 8.100 2.000
Valeurs exprimées en
millions de tonnes / an 2005 2010-2012 2015 2025
% ˂5% 8% 15 % 20 %
Valeurs exprimées en
millions de tonnes / an 2005 2010-2012 2015 2025
% ˂5% 8% 15 % 20 %
2005 23 88 1 4 2 8 26
2010 64 80 7 9 9 11 80
2015 85 71 17 17 12 13 120
2025 90 56 45 28 25 16 160
Le tableau ci-avant ne peut refléter des prévisions justes en ayant les données suivantes (ce n’était pas le cas en
2007):
Il est par contre attendu une forte progression des voyageurs après la réception de la rocade nord, cette progression
sera plus accentuée, si les objectifs en termes d’organisation (dans le cadre d’un STF fiable), de qualité du service et
d’un prix de la billetterie concurrentiel par rapport aux autres modes de transport sont atteints.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
L’INTERACTION ROUE/RAIL
MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
RATIONALISATION DU RÉSEAU ACTUEL ET FUTUR PRÉVU PAR LE RAPPORT SDSF
• Ce retard, aura pour effet de retarder l’atteinte des objectifs préconisés par le rapport
de la SNAT (à l’horizon 2025), en termes de grandes lignes de l'aménagement du
territoire et qui prévoyait cinq actions clés pour achever l'équilibre territorial du pays à
savoir :
Le frein à la littoralisation;
L’option des Hauts Plateaux, c'est à dire le renforcement de l’urbanisation et le
développement de l’économie dans cette partie du pays;
La construction de nouvelles villes de peuplement et de production;
Le développement du Sud dans un contexte d’équilibre du territoire;
Le transfert des activités et la décentralisation administrative;
L'intégration des systèmes urbains et l'équilibre entre zones urbaines et rurales.
• L’atteinte stratégique de ces actions clés exige donc une configuration du réseau
ferré telle qu’elle est présentée par la figure ci-dessous (source ANESRIF) :
Configuration du réseau ferré à l’horizon futur
SOMMAIRE
INTRODUCTION
L’INTERACTION ROUE/RAIL
MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
LE TRAFIC FRET : DÉVELOPPEMENT ACTUEL (2012) ET PERSPECTIVES ORGANISATIONNELLES À
L’HORIZON FUTUR
• Comme indiqué ci-avant, depuis 2005, le trafic fret a gardé ses spécifications en termes de
monopole du secteur public, l’évolution du trafic en volume est donc limitée, l’ouverture de ce
mode de transport ferré vers le privé (transport par container) est donc repoussée jusqu’à la
réalisation de la rocade nord et principalement des deux lignes :
Khemis – El Affroun
Thenia- Bordj Bou Arreridj
• Ainsi que la réalisation des pénétrantes Rocade nord – Ports commerciaux avec des centres de
fret intermodaux équipés de matériels logistiques et d’aires de stockage. Ces centres devront
avoir un statut de sous –douane.
• Ces importantes réalisations, permettront de libérer le transport de type de fret container en
permettant :
Un gabarit GC pour les tunnels compatible au modèle d’exploitation prévu par le rapport SDSF;
Une économie de temps et d’énergie de transport du fret largement avantageuse par rapport au
mode de transport routier :
Une double voie avec un positionnement des gares et des PCVE (*) en adéquation avec le trafic
prévue à l’horizon futur (2015 / 2025);
Une vitesse régulière de 100 à 120 Km/h (éléments géométriques de la voie ferrée adaptées);
Limitation des obstacles (PN inexistants, lignes clôturées);
Un mode de transport sécurisé en termes d’exploitation (utilisation du système ERTMS Niveau 1
et 2);
Un tonnage fret transporté par une seule locomotive important (1000 à 1400 Tonnes);
• (*): PCVE: point de changement de voie et d’évitement
LE TRAFIC FRET : DÉVELOPPEMENT ACTUEL (2012) ET PERSPECTIVES
ORGANISATIONNELLES À L’HORIZON FUTUR
INTRODUCTION
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MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
Le Système de Transport Ferroviaire (STF)
Ces sous-systèmes interagissent de manière significative les uns avec les autres, nécessitant une
spécifique "logique de rendez-vous" dont le seul objectif est de permettre d’arriver à un service
qualitatif et une sécurité fiable.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
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MODELISATION DE LA VOIE
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TRACÈ
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
U n profil type transversale d’une double voie electrifiée
ALIMENTATION
TLC
EQUIPEMENTS
Caisse
Unité de compte qui représente, soit une voiture voyageurs pour le matériel remorqué, soit tout ou partie d’un
engin automoteur. Par exemple 1 voiture unifiée de service intérieur (USI) = 1 caisse; 1 automoteur TER 2N = 2
caisses. En général une caisse offre 70 à 100 places assises.
Bogie
Structure indépendante du châssis principal et sur laquelle sont fixés les essieux. Le bogie peut pivoter par
rapport à la caisse pour faciliter l’inscription dans les courbes.
Essieu
Ensemble indéformable composé d’un axe et de deux roues. Seule une petite surface des roues est en contact
avec le champignon (surface) du rail.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
HISTORIQUE
La voie est constituée par un assemblage d’éléments qui distribuent et transmettent les charges de trains
uniformément à la plateforme. L’ensemble des composants de voie doit également empêcher des
mouvements longitudinaux et latéraux de la voie et des déformations verticales . La résistance longitudinale
et latérale satisfaisante de la voie dépend de la masse du ballast, de sa granulométrie, de sa forme, de sa
propreté et de son état de compactage, Les évolutions techniques au fil du temps traduisent un trafic
plus dense et des tonnages par essieu ou cumulés plus importants (ex: inertie du rail plus grande,
attaches élastiques, traverse en BA, semelle élastique sous rail etc...).
Rail S 33
Traverses métalliques en acier
Traverses en bois (généralement du hêtre ou du chêne traitées par un
puissant pesticide conservateur du bois la créosote de goudron de houille ) /
coût élevé
Traverse bi – blocs en Béton avec entretoise ( se caractérise par une
durée de vie plus importante) / rapport qualité/prix intéressant
Attaches métalliques rigides et tirefonds
Eclisses de raccordement des rails
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
HISTORIQUE
Rail UIC 54
Traverses bi-blocs en Béton (avec entretoise) / 1666 U/km
Attaches métalliques élastiques ( généralement type Nabla) et tirefonds
Semelles en caoutchouc élastiquement déformable
Soudures aluminothermiques (LRS : long rail soudé)
Ballast : 30 cm d’ épaisseur (+ en pleine courbe , ajustement nécessaire)
Rail UIC 60
Traverses bi-blocs en Béton (avec entretoise) / 1666 U/km
Attaches métalliques élastiques ( généralement type Nabla) et tirefonds
Semelles en élastomère élastiquement déformable
Soudures électriques par étincelage (LRS)
Ballast: 35 à 40 cm d’ épaisseur (+ en pleine courbe , ajustement nécessaire)
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
A. LE RAIL
Le rail est le premier élément entre le train et la voie, La caractéristique essentielle d’un rail est son
poids au mètre linéaire (fiche UIC 60 –E1). Constitue un chemin de roulement et de guidage ; ils sont
également conducteurs électriques du retour traction et servent de support au courant de
signalisation. La longueur des rails est de 18 m et 36 M.
Le profil de la section est conçu pour avoir une bonne répartition des contraintes dans le rail.
Caractéristiques
géométriques du rail UIC 60.
UIC 60 E 1
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
C’est la partie qui transmet les charges entre le rail et les traverses. Le système de fixation du rail
appliqué est réglementé par des normes (UIC, EN …).
Plusieurs types et techniques d’attache sont disponibles sur le marché, mais l’attache élastique est
recommandée selon l’exigence du Type de traverse en béton armé ainsi que de l’utilisation des longs
rails soudés, Puisqu’elles offrent une résistance garantie contre le déplacement du rail dans le sens
longitudinal ou transversal par rapport à la traverse.
L’attache élastique est recommandée pour les lignes (voies principales) à trafics importants.
On attache la plus grande importance à la bonne fixation et à la conservation des attaches, c'est
pourquoi on renonce généralement au recouvrement des traverses par le ballast. On estime, par
ailleurs, que la masse entière du ballast doit être employée là où son utilisation est la meilleure, c'est-
à-dire sous les traverses, entre les traverses, ainsi que pour contrebuter les extrémités des traverses.
Le ballast est un matériau coûteux et tout excédent représente une dépense inutile.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTS
Les Traverses en béton armé sont utilisées plus souvent dans le domaine voie ferrée (prix compétitif), la
longue durée de vie et le plus de choix de types d’attaches. Le désavantage des traverses en béton armé
est qu'il exige plus de ballast que d'autres types de traverses.
Les normes qui s’appliquent pour les traverses en béton armé sont : UIC et EN.
QUALITE: excellente résistance mécanique et atmosphérique, économique;
Mécaniquement, les traverses sont soumises aux charges transmises par le rail, en général excentrées
du fait des efforts latéraux exerces par les véhicules sur la voie et de la réaction du ballast qui dépend
beaucoup des conditions d'appui des traverses.
La densité de traverses au kilomètre est de 1666 unités (Les traverses sont mises chaque 0.6 m sur la
voie). Par contre, dans les secteurs en plein courbe, il est nécessaire :
GENERALITES
Les traverses en BA sont fabriquées à l’aide de machines pondeuses , un laboratoire est installé au
niveau de l’usine pour réaliser les essais de contrôle sur les matériaux et les produits de
traverses pendant toutes les phases de la production , notamment pour effectuer l’essai statique
sur les traverses. Cet essai sera effectué à l’aide d’une machine spécifique de compression
(étalonnage à contrôler) conformément aux prescriptions concernant le nombre des échantillons et la
cadence du contrôle par lot , conformément à la norme EN 13230-3 .
Les documents concernant des contrôles et essais des graviers , des sables , des fers à béton , des
produits de traverses ( ceux découlant de l’essai de production , ceux destinés à la qualification et
ceux de la production en série ) seront formalisés et conservés dans le bureau du laboratoire afin
d’assurer leur traçabilité et permettre le suivi par la maitrise d’œuvre.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
PROCEDURE D’EXECUTION DE LA FABRICATION DES TRAVERSES EN BA
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
PROCEDURE D’EXECUTION DE LA FABRICATION DES TRAVERSES EN BA
5- L’essai statique et l’essai dynamique avant la production en série : l’échantillonnage est défini
dans le tableau ci-après .
Le logigramme suivant décrit d’une manière schématique le processus d’exécution selon le schéma général
suivant :
Préparation Nettoyage des moules et huilage Implantation des gaines
Pose des treillis supérieur en acier et entretoise Mise en œuvre du béton et vibration
Pose de treillis inferieur en acier Mise en œuvre du béton et vibration Mise en
pression à l’ensemble du béton Renversement des moules et démoulage
Cure du béton par arrosage Evacuation de l’atelier et stockage des traverses
Dépôt provisoire des traverses sur chantier
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
SEMELLE
D. SEMELLE SOUS RAIL: Outre l’absence d’une rugosité prononcée de la roue et du rail et la vitesse du
train , plusieurs paramètres ont une influence significative sur la diminution du
bruit , les paramètres dynamiques de la semelle sous rail (raideur et facteur
d’amortissement), le type et la distance entre les traverses sont les paramètres
les plus influents.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
La semelle est une plaque élastique (en élastomère) de faible épaisseur qui est interposée entre la
traverse et le rail. Elle assure, grâce à sa souplesse, la transmission et la répartition des charges
rail/traverse sur les traverses voisines de la traverse chargée. Elle joue aussi un rôle d'absorbant des
ondes vibratoires mécaniques et acoustiques.
E. LES JOINTS
1. L’éclisse:
Eclisse de chemin de fer pour rail en acier standard UIC Rails correspondants
Dimension (mm)
Le joint éclissé entre deux rails constitue un point faible de la voie même si à température élevée
aucune lacune ne subsiste.
Sous l’effet de la charge, l’assemblage se dégrade, les abouts s’affaissent, les roues viennent
frapper le rail en aval, en mater l’about et , par rebondissement , retomber à quelques centimètres
de son extrémité.
Un tel coup de marteau entraine l’usure prématurée du matériel roulant, un certain inconfort pour les
voyageurs et, surtout , la détérioration de la qualité de l’ensemble de la voie:
Les traverses proches du joint dansent en détruisant rapidement les propriétés élastiques du
ballast et le nivellement;
Les éclisses battent dans leur logement;
Les trous de boulons peuvent être à l’origine de fissures pouvant aller jusqu’à la rupture par
fatigue;
On constate lorsque l’écartement des traverses du joint est important, qu’il se produit une arcature
des abouts des rails pouvant entrainer, notamment dans le cas de barres de 12 ou 14 mètres,
l’entrée en résonnance de la suspension du matériel roulant imposant des limitations de vitesses
incompatibles avec l’exploitation d’un réseau moderne.
On rencontre ce phénomène particulièrement dans des pays ou la densité du trafic et les charges
par essieu se sont accrues dans de grandes proportions.
Conclusion :
Pour toutes ces raisons et parce que les progrès réalisés dans le soudage de l’acier à rail
permettent d’obtenir des soudures qui se comportent bien sous l’effet des charges roulantes,
d’où la décision de supprimer les joints.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LA SOUDURE DES RAILS
Les constatations faites par la plupart des réseaux européens, permettent d’estimer à 30 % environ
la réduction des dépenses d’entretien procurée par les joints soudés.
La soudure des rails contribue à la performance de la qualité de la voie exigée par les grandes
vitesses tel que le TGV.
Le soudage par aluminothermie , consiste à obtenir un métal par réduction de ses oxydes par
l’Aluminium. Cette réaction, fortement exothermique, amène les composants à l’état liquide.
Pour souder des rails, on coule le métal en fusion dans un moule réfractaire entourant le joint et
permettant de reconstituer le profil.
La réduction de l’oxyde de fer par l’aluminium produit du fer et de l’alumine (ou corindon)
Oxyde de fer + Al Fer + Alumine
Pour obtenir une soudure dont la composition métallurgique et la nuance soient très voisines de
celles des rails à souder, il faut ajouter au mélange d’oxydes de fer : soigneusement sélectionnés,
triés, calibrés, parfaitement dosés et d’Aluminium de granulométrie très fine, des éléments
d’addition appropriés: Oxyde de fer + Al + éléments d’addition Acier + Alumine
La charge est placée dans un creuset en forme de tronc de cộne renversé, constitué d’une gaine
métallique garnie intérieurement d’un revêtement réfractaire.
La réaction est amorcée avec une source de chaleur à haute température, l’acier est libéré par
débouchage automatique d’une douille placée à la partie inferieur du creuset.
Le temps de fusion de cette douille est prédéterminé de telle sorte qu’il permet la décantation
préalable de l’Alumine dans le creuset ( la masse spécifique de l’Alumine , ou corindon est 2 fois
moins élevée que celle de l’acier , mais son point de solidification est plus élevé), évitant qu’elle ne
vienne provoquer des inclusions dans la soudure.
L’acier coule dans le moule entourant les abouts de rails. Le corindon emplit la partie supérieure du
moule, l’excédent s’écoule vers un bac placé sur le coté du moule.
L’espace ou intercalaire à ménager entre les rails est défini dans le feuillet propre à chaque procédé
de soudage:
17 à 25 mm pour les joints normaux;
48 mm pour les joints larges;
68 mm pour les joints extra larges;
S’il est nécessaire de recouper les abouts des rails, les coupes doivent être perpendiculaires aux
rails et , dans ce but , être exécutées à l’aide de la tronçonneuse et de son bras articulé .
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LA SOUDURE DES RAILS
Différents procédés de soudage aluminothermique
Pour des raisons économiques, la quantité de chaleur nécessaire à la fusion des extrémités des rails
est partiellement apportée par une autre source que la réaction aluminothermique et avant la coulée.
On utilise un appareil de préchauffage plus ou moins intense pour réaliser cette opération.
Dans le premier cas , le préchauffage doit être poursuivi jusqu’à l’obtention d’une température donnée
( 850 – 900 °C)
Dans le second cas , en fonction du matériel utilisé, le préchauffage est maintenu pendant un temps
prédéterminé pour chaque type de rail (la température obtenue est de l’ordre de 450 à 500 °C)
La solution de préchauffage court ou limité fait appel aux moyens classiques air-essence ou air-
propane mais aussi au chalumeau qui, par sa puissance, est un moyen de préchauffage très court
Il peut être obtenu par un simple bruleur fonctionnant au propane sous pression de la bouteille, ce
procédé à air induit est appelé PLG.
1. Réglage des rails (utilisation de tendeur hydraulique dans certains cas: réparation LRS . Règle );
2. Pose des moules (une briquette sous le patin, 2 moules latéraux qui reposent sur la briquette , un
bouchon);
3. Préchauffage;
4. Coulée;
5. Démoulage et tranchage;
6. Meulage;
Allumage
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LA SOUDURE DES RAILS
Principe
Le procédé de soudage en bout par étincelage ou par résistance , permet, comme son nom l’indique, de
souder bout à bout des barres ou des profilés de même section droite par la fusion des abouts (ex: le
rail).
Pour la soudure par étincelage, les surfaces des pièces à assembler sont d’abord amenées à la
température de soudage par l’effet Joule, dû à un courant électrique important (des étincelles éclatent
entre les bord des rails à souder ) traversant les résistances élevées des surfaces des deux pièces en
contact, provoquant la combustion d’une quantité de matière de celles-ci. Ensuite, un effort de forgeage
est appliqué pour finaliser la soudure ( une fois la fusion obtenue (par effet de Joule), les bords à souder
sont vivement rapprochés jusqu'à provoquer l'éjection de la phase liquide et des impuretés éventuelles,
puis on maintient l'ensemble sous pression).
Dans le cas du soudage par résistance, les pièces sont placées dans des mâchoires en cuivre, dont
l’une est fixée sur un chariot mobile en translation parallèlement à l’axe de soudage. Les extrémités
des pièces à souder sont amenées en contact sous pression assez forte avant de provoquer un
passage de courant dans les pièces.
H: Énergie générée en joules I: Courant électrique en ampères, R: Résistance électrique au droit des
électrodes en ohms, t: Temps pendant lequel le courant électrique est établi entre les électrodes
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LA SOUDURE DES RAILS
Equipement: la soudeuse électrique
• Le dispositif de tirage des rails, d’une force de 1500 kN, est intégré dans la tête de soudage. Les rails
à souder sont automatiquement levés, puis positionnés face à face dans la tête de soudage, et
régulièrement surveillés par un dispositif de mesure spécifique.
• L’écartement entre les deux extrémités de rails, est, lui aussi, obtenu automatiquement – si
nécessaire également en poussant les rails. De plus, tous les paramètres déterminants du soudage
sont relevés et mémorisés. Le recours optionnel au soudage par impulsions permet de réduire la
durée du soudage et la longueur de la matière consommée lors de la fusion, tout en augmentant
la qualité du soudage.
GENERALITES
A A
aa aa
-f f
C1 f
On pose
e1
=
e1
=
E e1
f
E
F
La force totale
F appliquée sur S est F f S f
F
e1
S ES
Plus E sera grand, plus e1 sera faible.
2
- Acier = 21500 kg / mm
- Rail = 21000
- Béton = 2000 environ
- Aluminium = 7000
- Matière plastique = 500 à 200
- Liquide = 00
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LES LONGS RAILS SOUDEES / LA LIBERATION DES CONTRAINTES
1) Dilatation libre
Une barre est dite en dilatation libre quand aucune contrainte ne s’oppose à son mouvement si la
température varie (barre posée sur rouleaux).
L L T
L = longueur de la barre à la température initiale en ml
L = variation de cette longueur en mm
= coefficient de dilatation de l’acier = 0.0105 10
3
=
L
F
F
L E S Or L l T Donc F E S T
L ES L
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LES LONGS RAILS SOUDEES / LA LIBERATION DES CONTRAINTES
F 'est produite par le frottement et la butée des traverses sur le ballast. Cette résistance dépend donc :
• Du type de traverses (poids, formes, dimensions);
• De la résistance du ballast entre les traverses;
Elle varie de 400 daN (voie déconsolidée) à 1050 daN (voie stabilisée) par mètre de voie
Z r F
Si Z est la portion de voie comportant ce nombre de traverses ;et
on aura :
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LES LONGS RAILS SOUDEES / LA LIBERATION DES CONTRAINTES
E S T
Z
r
La portion de la barre qui renferme Z est appelée zone de respiration du LRS.
C E T
DEPLACEMENT DU RAIL
Dans la zone de respiration, la résistance est insuffisante pour contrarier la dilatation. Il y a donc un
déplacement de l’ensemble rails-traverses variant d’un maximum au bout de la barre à une valeur nulle
à la fin de la zone de respiration.
r (Z z) 2
On démontre que le déplacement d’un point quelconque M a pour valeur : d
ES 2
Z = longueur de la zone de respiration ; z = distance entre le bout de la barre et le point M
Au bout de la barre, z =0
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LES LONGS RAILS SOUDEES / LA LIBERATION DES CONTRAINTES
r Z2
d0
ES 2
r E 2 S 2 2 T 2
=
ES 2r 2
E S 2 T 2
d0
2r
VARIATIONS CYCLIQUES
On prend un LRS fixé à 45°C ; la nuit, la température descend à 15°C T1 30°C ; le lendemain, la
Température remonte à 50°C T2 = 35°C ; à chaque T , la dilatation ne se fera que sur une longueur Z
.
La zone de respiration est déterminée par l’écart maximum de température prévue. On peut constater qu’à
l’intérieur de cette zone peuvent se créer des contraintes plus élevées que dans la zone centrale.
Les différences de variations de température créent une suite de pics de contraintes qui ne disparaîtront
que lorsque la température maximum sera revenue.
Il est donc important de fixer le LRS à une température soigneusement choisie. Ce sera le but de la
libération des contraintes.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LES LONGS RAILS SOUDEES / LA LIBERATION DES CONTRAINTES
La libération des contraintes dans les LRS a pour but d’équilibrer les contraintes sur toute la longueur des
barres. Elle s’exécute de préférence simultanément sur les deux files de rails (sauf cas particulier)
2) Conditions générales
Avant toutes libération, la voie doit avoir une résistance longitudinale et transversale suffisante :
•Délai de stabilisation écoulé
•Profils de ballast conformes
•La température du rail doit être comprise entre 15° et 40°C quand la libération s’effectue à température basse
et entre 40° et 55°C quand elle s’effectue à haute température
•08ml à haute température
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
LES LONGS RAILS SOUDEES / LA LIBERATION DES CONTRAINTES
L = R + 100ml avec un maximum de 1200ml en raison des frottements s’opposant à la libre dilatation du
rail.
La longueur mini à libérer est celle qui permet d’effectuer toutes les opérations de contrôle après les travaux.
Soit :
L’épaisseur de ballast recommandée sous le traverse doit être au minimum de 300mm (V≤ 160 km/h). Le long du
tracé, la largeur d’épaulement du ballast recommandée est de 400 mm pour des vitesses V ≥ 160 km/h. Le
sommet de l’épaulement du ballast doit être profilé au moins au niveau du sommet de la traverse.
Le ballast sera fait d’une roche concassée et la qualité de celui-ci devra être conforme à la norme de L’EN13450
2002 : Granulats pour ballasts de voie ferrée. Le choix du matériau de ballast dépend des résultats des essais de
contrôle en matière de résistance mécanique, de granularité et de forme.
En général, le choix peut se faire pour : des roches siliceuses (grès, quartzites) , du basalte, du granit , de la
quartzite ou bien du calcaire dur …
Le ballast doit avoir la qualité de haute résistance et d’usure; Il ne devra pas contenir de matières favorables comme
les matériaux organiques, métaux ou plastiques. Pour la satisfaction des longs rails soudés, la granulométrie du
ballast devra être comprise entre 22.4 et 63 mm, avec environ la moitié de gros éléments (à partir de 40 mm). La
forme des grains devra être autant que possible polyédrique et à arrêtes vives.
Propriétés de contact
rugosité, angularité
Amortir une partie très importante de la vibration grâce a ses propriétés rhéologiques
Voir fiche EN 13450 Concernant les granulats pour ballasts de voies ferrées
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
Si les traverses reposaient directement sur la plateforme
elles s'enfonceraient plus ou moins dans le terrain naturel dont la résistance est généralement
insuffisante pour supporter la charge transmise par les traverses ;
le nivellement de la voie serait compromis. La résistance du sol est d'ailleurs très inégale. En outre,
sur un sol imperméable, les traverses baigneraient souvent dans l'eau et les gelées détermineraient des
soulèvements locaux des rails.
On évite ces inconvénients en interposant, entre les traverses et la plateforme, une couche de ballast
d'une hauteur suffisante pour que la pression reçue par les traverses, sous l'action des charges
roulantes, se répartisse aussi uniformément que possible sur une plus grande surface de la plateforme.
Mais le ballast ne doit pas seulement assurer aux traverses une position stable dans le sens vertical
(maintien du nivellement de la voie), mais aussi dans le plan même de la voie, en résistant aux efforts
transversaux qui tendent à déformer le tracé (maintien du dressage de la voie) et aux efforts
longitudinaux qui tendent à faire cheminer les rails et les traverses (séparément et conjointement) et à
fermer les joints de dilatation.
Le « bourrage » du ballast sous la traverse conserve à la voie son nivellement correct. Il freine aussi
les déplacements longitudinaux et transversaux car, dès qu'une tendance au déplacement se manifeste,
il naît un frottement résistant entre la traverse et le ballast.
Les efforts longitudinaux et transversaux sont également combattus par les banquettes de ballast
contrebutant les extrémités des traverses, et par le ballast introduit entre les traverses jusqu'au niveau
de la face supérieure de celles-ci.
L'épaisseur minimum généralement admise pour la couche de ballast entre la plateforme et la face
inférieure des traverses est de 30 à 35 centimètres.
Elle dépend de la charge des essieux, car il s'agit de répartir celle-ci sur une surface d'autant plus
grande que la charge sera plus élevée (fig. 3). Pour une charge supplémentaire P', l'excédent de hauteur
H' fournira le complément de surface S' nécessaire.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTS
Fatigue du ballast:
Sollicitations répétées
Fracturation Usure
Production de fines Emoussage
Réorganisations granulaires
Tassements (différentiels)
Colmatages
Perte d’amortissement
Perte de maintenabilité
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
Définitions des Qualités requises du ballast
Afin d’éviter un délai de fatigue minime, un bon ballast doit présenter les qualités suivantes :
Perméabilité. - Le ballast doit assurer un bon écoulement des eaux car l'eau qui reste dans le ballast y forme t
de la boue d’où instabilité des traverses qui s'y appuient (traverses boueuses ou danseuses) ;
Aussi, cette eau se congèle en hiver, d'où gonflement du ballast et soulèvement de la voie. En
outre, la voie gelée perd son élasticité.
Si le ballast est insuffisamment perméable, les pluies y creusent des ravinements qui créent
des porte à faux compromettant l'assiette de la voie.
Un ballast souillé est un ballast qui a perdu sa perméabilité parce que ses vides se sont
remplis de cendrées tombant des foyers des locomotives, de poussières de charbon, de
déchets de ballast, de matières étrangères de toute nature.
Après avoir traversé le ballast, les eaux viennent au contact de la plateforme et s'écoulent vers
les fossés d'assèchement à la faveur de la pente de 4 % donnée à la plateforme.
Elasticité. - Celle-ci dérive de la mobilité relative des éléments constituant le ballast. Pour qu'elle soit bonne,
il faut que les pierrailles soient de dimensions suffisamment grandes et qu'elles soient bien
calibrées.
Le ballast doit conserver son élasticité et ne pas former sous les traverses une masse
compacte, comprimée sous le poids des trains et ne « revenant » pas lorsque la charge a
disparu.
Etant fixés sur les qualités que doit offrir le ballast, recherchons quels sont les matériaux qui les
possèdent.
Parmi les produits naturels, nous rencontrons les pierres concassées, les graviers, le sable ;
parmi les produits artificiels, les laitiers ( contiennent des oxydes métalliques, essentiellement
des silicates, des aluminates et de la chaux, qui sont formés en cours de fusion ou d'élaboration
de métaux par voie liquide) , les scories (sont des déchets solides provenant des opérations de
traitement des minéraux métalliques ou de l'affinage de certains métaux, elles surnagent le
métal en fusion)
Pierres concassées. -Leurs qualités et leurs défauts dérivent des caractères des roches dont elles sont
extraites.
Les roches éruptives, compactes, massives, exemptes de porosité, non gélives et
dépourvues de stratification ou de joints de clivage, résistent parfaitement aux
agents atmosphériques (ex. porphyre, granit, basalte, gneiss, diorite).
Pierrailles : Parmi les roches sédimentaires, seules celles de formations primaires, peuvent
fournir des pierres suffisamment dures pour constituer un ballast de bonne qualité.
• porphyre, basalte, Elles sont sujettes à se fendre dans le sens de la stratification, néanmoins, les
granit, gneiss ; roches siliceuses (grès, quartzites) résistent bien aux altérations dues aux agents
• grès dur, quartzite atmosphériques. Les roches calcaires s'altèrent par dissolution et par l'abondance
calcaire dur
des joints ; cependant, les calcaires durs peuvent donner un ballast de bonne
qualité.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
Conclusions :
1. La répartition sur la plate-forme des charges concentrées qu'elle reçoit des traverses.
2. Amortir une partie très importante de la vibration grâce a ses propriétés rhéologiques.
3. Assurer, en raison de sa granulométrie, le drainage rapide de la voie.
4. Permettre de rectifier rapidement le nivellement au moyen du bourrage-dressage mécanisé.
NB: Pour la satisfaction des longs rails soudés (ce qui est le cas pour les projets en réalisation en Algérie),
la granulométrie du ballast devra être comprise entre 22.4 et 63 mm
Basaltes
Calcaires
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
Spécifité de la grande vitesse
L’augmentation de vitesse ( 300/320) sollicitent la voie à des fréquences plus élevées ( 30 à 35 Hz au lieu
de 28), or le ballast sollicité à ses fréquences devient très mobile
La plate forme très raide pourrait aussi amplifier le niveau de vibrations dans le ballast (concentration de
la charge sur la traverse sous l’essieu, réflexion des vibrations à l’interface entre ballast et sous couche
ou sous couche/CDF)
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
Facteurs climatiques: accumulation de glace dans les bogies du matériel roulant, chute de glace
dans certaines zones ( zones d’appareils…), envol de ballast et défauts de
géométrie de courte longueur d’ondes sollicitant le ballast à moyenne/haute
fréquence
Vitesse du train trop proche de la vitesse des ondes de Rayleigh des couches superficielles
Ces deux dernières causes ne sont pas exclues, mais pour l’instant, nous ne disposons pas des moyens de
les infirmer ou de les confirmer, la première cause semble très probable ( le même phénomène, à une
échelle moindre)
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
Très souples, pour couper les sollicitations de fréquences élevées Souples, pour répartir les efforts
sur un plus grand nombre de traverses;
Augmenter la surface effective de contact Ballast - traverse ( patin sous traverse, traverses en
matériaux synthétiques…);
• EN 932-1:1996, Essais pour déterminer les propriétés générales des granulats — Partie 1 : Méthodes d’échantillonnage.
• EN 932-2, Essais pour déterminer les propriétés générales des granulats — Partie 2 : Méthodes de réduction d’un
échantillon de laboratoire.
• EN 932-3, Essais pour déterminer les propriétés générales des granulats — Partie 3 : Procédure et terminologie
pour la description pétrographique simplifiée.
• EN 932-5, Essais pour déterminer les propriétés générales des granulats — Partie 5 : Équipements communs et
étalonnage.
• EN 933-1:1997, Essais pour déterminer les caractéristiques géométriques des granulats — Partie 1 : Détermination
de la granularité — Analyse granulométrique par tamisage.
• EN 933-3, Essais pour déterminer les caractéristiques géométriques des granulats — Partie 3 : Détermination de
la forme des granulats — Coefficient d’aplatissement.
• EN 933-4, Essais pour déterminer les caractéristiques géométriques des granulats — Partie 4 : Détermination de
la forme des grains — Indice de forme.
• EN 1097-1:1996, Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats —
Partie 1 : Détermination de la résistance à l’usure (micro-Deval).
• EN 1097-2:1998, Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats —
Partie 2 : Méthodes pour la détermination de la résistance à la fragmentation.
• EN 1097-6:2000, Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats —
Partie 6 : Détermination de la masse volumique réelle et du coefficient d'absorption d'eau.
• EN 1367-1:1999, Essais pour déterminer les propriétés thermiques et l’altérabilité des granulats —
Partie 1 : Détermination de la résistance au gel-dégel.
• EN 1367-2:1998, Essais pour déterminer les propriétés thermiques et l’altérabilité des granulats — Partie 2 : Essai
au sulfate de magnésium.
• EN 1367-3, Essais pour déterminer les propriétés thermiques et l’altérabilité des granulats — Partie 3 : Essai d'ébullition
pour les basaltes «coup de soleil».
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
G. LE SOUS BALLAST
Sous la couche de ballast on dispose donc la sous-couche, qui est défini comme suit :
H. LA SOUS-COUCHE
Elle comprend, du haut vers le bas, une couche sous-ballast (en grave graduée 0/31,5 mm), une
couche de fondation (en grave compactée a 100% OPN mais cela n'est pas nécessaire pour les
meilleurs sols) et, s'il y a lieu une couche anti contaminante (en sable propre et éventuellement
complétée par une feuille géotextile).
la protection de la partie supérieure de la plateforme contre l’érosion qui résulte, soit d’une
part au poinçonnement opéré par les éléments de ballast, soit d’autre part, de l’action des
eaux zénithales;
la protection des plateformes contre les effets du gel et meilleure répartition des charges
transmises, permettant d’obtenir au niveau de la partie supérieure de la plateforme des
sollicitations de valeurs admissibles, à égard de l’indice de portance du sol;
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
La sous-couche est donc une couche d'adaptation interposée entre le ballast et la plate-forme. Elle a
aussi des rôles multiples :
• Améliorer la portance par action sur la raideur et la répartition des charges transmises,
• Contribuer à l'amélioration des propriétés vibratoires,
• Assurer l’anti-contamination entre la plate-forme et le ballast (éviter la remontée de particules terreuses qui
polluent),
• Protéger contre l'érosion et le gel.
• Evacuer les eaux de pluies.
La sous-couche peut être mono ou multicouche (couche sous-ballast, couche de fondation, couche
anticontaminante).
c.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
I. LA PLATE-FORME
La plate-forme dont la partie supérieure est compactée en couche de forme, et qui est également inclinée
transversalement.
La plate-forme est la partie supérieure de l'ouvrage en terre supportant la sous-couche. Elle est constituée
de sol rapporté dans le cas d'un remblai ou du sol en place dans le cas d'un déblai.
Son élasticité est relativement grande par rapport aux autres composants de la voie. La qualité de la plate-
forme dépend de deux paramètres : la nature géotechnique du sol, les conditions hydrogéologiques et
hydrologiques locales (pas d'engorgement d'eau dans le sol). On distingue, selon les conditions énoncées
ci-dessus, quatre classes de qualité QSi de sols :
• QSO : sols " impropres " à la réalisation d'une plate-forme correcte, on procède à la substitution du
matériau sur une certaine épaisseur,
• QSI : sols " médiocres " mais acceptables tels quels,
• QS2 : sols " moyens ",
• QS3 : " bons " sols.
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
APPAREILS DE VOIE
Branchement simple à déviation gauche ou droite
voies
intermédiaires
Aiguillage croisement
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
APPAREILS DE VOIE
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
APPAREILS DE VOIE
NB: des communications permettent de passer d'une voie à l'autre à 170 km/h
en voie déviée( TGV).
L’INFRASTRUCTURE DE LA VOIE : LES COMPOSANTES
J. LES ATTACHES
Les attaches rail-traverse, c'est-à-dire le dispositif de fixation du rail sur la traverse, doivent remplir les rôles
suivante :
• Assurer le serrage du rail sur la traverse avec un effort tel que la résistance au glissement du
rail sur la traverse soit largement supérieure à la résistance au déplacement longitudinal de
la traverse dans le ballast,
• Cet effort de serrage ne doit pas trop s'affaiblir en présence des effets vibratoires engendrés à l'approche
des charges roulantes,
• La course du serrage doit avoir une amplitude suffisamment importante pour pallier à un éventuel
relâchement du dispositif de fixation,
• Les caractéristiques élastiques de l'attache doivent rester stables même après plusieurs montages et
démontages,
• Le rendement de l'attache (rapport entre l'effort exercé par 3'attache sur le rail et l'effort exercé par le
dispositif de serrage de l'attache ancré dans la traverse) doit être aussi élevé que possible,
• Et naturellement, assurer le positionnement du rail sur la traverse (le rail est fixé sur la traverse bi-bloc en
quatre points).
SOMMAIRE
INTRODUCTION
L’INTERACTION ROUE/RAIL
MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
L’INTERACTION ROUE/RAIL/TRAVERSE
L’un des problèmes majeurs du développement des NB: Deux Spécifications Techniques
transports ferroviaires est: d’Interopérabilité (STI) sont définies au
1. La nuisance sonore engendrée auprès des niveau Européen, pour limiter le bruit
voyageurs et des riverains. des véhicules ferroviaires circulant à
2. La stabilité de la voie dans la durée avec un vitesse conventionnelle et à grande
coût de maintenance le moins élevé possible vitesse.
L’INTERACTION ROUE-RAIL
Dans la zone de contact roue - rail, nous trouvons toujours deux parties :
Avec une charge sur la roue assez élevée, [jusqu’à 130 kN (TGV ou Fret)], nous pouvons avoir une très
haute pression (jusqu’à 2000 MPa) dans la zone de contact roue - rail.
En fonction de la vitesse de roulement du train et de l’état des surfaces de contact, les efforts
tangentiels dans la zone de contact peuvent être plus ou moins importants. La haute pression et les
contraintes tangentielles sont des causes directes de différents types de dégradation du rail et de la roue
(usure, fissuration, rupture,…).
L’INTERACTION ROUE-RAIL
1. L’usure abrasive
L’usure abrasive est l’usure par déplacement de matière, produite par des particules dures ou des
protubérances dures. Les particules dures peuvent se trouver entre les deux surfaces en mouvement
relatif ou être encastrées dans l’une des surfaces. L’usure abrasive se manifeste par des polissages,
des griffures et des arrachements de copeaux (voir quelques exemples ci-après) .
L’usure irrégulière longitudinale du type ondulatoire demeure l’un des phénomènes les plus mal connus
pouvant détériorer les profils des roues et des rails dans le domaine ferroviaire. Cette usure se
manifeste sous forme d’ondulations étendues sur les surfaces des profils dans la direction du roulement
(voir quelques exemples ci-après).
IMPORTANT:
La méthode pratiquée actuellement pour traiter l’usure ondulatoire du rail est de meuler ou remplacer les
rails.
L’INTERACTION ROUE-RAIL
Mécanisme d’endommagement ondulatoire du rail et notions de fatigue du rail
Fatigue ou endommagement par fatigue: la modification des propriétés des matériaux à l’application de
cycles d’efforts, cycles dont la répétition peut conduire à la rupture
des pièces constituées avec ces matériaux
L’INTERACTION ROUE-RAIL
Mesures préventives Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Type 5
1. Fixation directe des rails souples ++ - - - +
14. Pilotage + + - + -
15. Roues souples + + + + +
16. Montage entraînement souple - + - - -
INTRODUCTION
L’INTERACTION ROUE/RAIL
MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
MODÉLISATION DE LA VOIE
A. RAPPELS
Pour Newton, un corps au repos était caractérisé par sa quantité de matière, sa masse. Un corps en
mouvement "transporte une certaine quantité", appelée sans fioritures: la "quantité de mouvement".
C'est en fait cette quantité qui, sous le simple mot "mouvement" est contenue dans l'énoncé de la
seconde loi. La quantité d'un mouvement est la mesure que nous tirons à la fois de sa vitesse (concept
de l’étude de la cinématique) et de sa quantité de matière, autrement dit, par définition, le produit de sa
masse par sa vitesse.
La force est égale à la variation en fonction du temps de la quantité de mouvement (soit dans un cadre
non relativiste), ainsi, la "relation fondamentale de la dynamique" (R.F.D ) est donnée par: :
:
MODÉLISATION DE LA VOIE
Cette formulation de la deuxième loi de Newton est de la plus haute importance en physique. Elle rend
compte explicitement de la force subie par un point matériel dans un champ vectoriel en fonction de la
vitesse et non plus de la position. Nous retrouverons cette formulation dans le chapitre de Mécanique Des
Milieux Continus (étude des fluides et plasmas, dans le chapitre d'Électromagnétisme ainsi que dans celui
de Relativité Générale).
Énoncé: la réaction d'un corps étendu ou ponctuel solide est toujours de sens opposée et d'intensité et de
direction égale à la force imprimée.
Cette troisième loi est plus connue sous le nom de: "principe d'action/réaction" et découle de la
première loi de Newton selon le raisonnement mathématique lors de l’étude du théorème de Noether dans
le chapitre traitant des Principes de la physique.
Ainsi, dans la nature, selon ce principe, il n'y pas de force isolée, chaque force à son "contraire", elles
agissent par paire.
Nous pouvons également dire encore que deux corps solides ponctuels ou étendus en contact exercent
l'un sur l'autre toujours des forces opposées en sens mais égales en intensité et en direction.
La "cinématique" est donc la partie de la mécanique qui traite des mouvements sans s'occuper de ses
causes
MODÉLISATION DE LA VOIE
POSITION
La position d'un objet est définie par son vecteur position dans le cas particulier d'un espace
tridimensionnel:
or chaque coordonnée d'un objet en mouvement peut varier en fonction du temps comme:
Plutôt que cette notation un peu lourde en parenthèses... les physiciens notent fréquemment le
vecteur position (ou vecteur d'espace) sous la forme d'un vecteur de 4 dimensions:
- (3) dimensions spatiales
- (1) dimension temporelle
et nous écrivons alors:
On appelle alors ce vecteur un "quadrivecteur d'espace-temps" dont les composantes sont les
coordonnées généralisées du système.
VITESSE
Définition: La "vitesse scalaire", appelée aussi simplement "vitesse", notée v, est par définition
la distance parcourue par un objet pendant une certaine quantité de temps:
MODÉLISATION DE LA VOIE
Lorsqu'un corps est en mouvement uniforme rectiligne, c'est-à-dire qu'il parcourt une distance donnée selon
une dimension avec en un temps toujours égal, le rapport précédent est constant
dans le temps:
Si nous désirons connaître la vitesse dite "vitesse scalaire instantanée" du véhicule en un point de sa
trajectoire il faut passer à un différentiel tel que:
Ou
Ainsi, pendant une différence de temps infiniment petite, la distance parcourue sera également infiniment
petite. Nous aurons donc:
et finalement:
MODÉLISATION DE LA VOIE
Si le corps étudié n'est pas en mouvement rectiligne dans un repère cartésien à trois dimensions alors sa
position sera
Remarque: Si toutes les parties d'un corps se déplacent à la même vitesse et dans la même direction, nous
avons alors un "mouvement de translation". Par contre, dans un "mouvement de rotation", les
vitesses des diverses parties du corps ne sont pas les mêmes, en module et en direction et
peuvent varier avec le temps.
Un mouvement ne peut être décrit que par rapport à un repère fixe: le mouvement absolu n'existe
pas. Galilée avait déjà compris que: "Le mouvement est comme rien". Le mouvement n'existe pas
en soi, mais relativement à autre chose.
ACCÉLÉRATION
"L'accélération scalaire", appelée aussi simplement "accélération", notée a, est par définition, la variation
de la vitesse scalaire pendant une certaine quantité de temps telle que (nous passons directement à la
limite):
MODÉLISATION DE LA VOIE
ou autrement dit: la vitesse avec laquelle évolue la vitesse.
Si le corps est en mouvement rectiligne et uniforme (nous pouvons toujours généraliser à un mouvement non
rectiligne) nous avons alors:
La constante est à déterminer en fonction des conditions initiales. Si la position initiale au temps zéro est
nulle la constante sera nulle. Dans le cas contraire nous écrivons:
Ce qui nous donne la distance parcourue par un corps pendant un laps de temps donné.
MODÉLISATION DE LA VOIE
La constante est à déterminer en fonction des conditions initiales. Si la vitesse initiale parcourue au temps
zéro est nulle la constante sera nulle. Dans le cas contraire nous écrivons:
que nous retrouvons dans les écoles le plus fréquemment sous la forme:
Cette relation donne la position d'un mobile en mouvement rectiligne et uniformément accéléré (dans la
majorité des problèmes en physique on considère l'accélération constante ou en un point précis).
PLAN OSCULATEUR
Où le premier terme du membre de droite est un vecteur parallèle à la vitesse et le deuxième un vecteur
perpendiculaire à la vitesse et situé du côté concave de la trajectoire.
Exprimons ces deux vecteurs ; nous pouvons écrire que:
Le premier terme à droite de l'égalité est l'accélération tangentielle quant au second terme, même si la
vitesse est constante ce dernier apparaît dans l'expression de l'accélération pour exprimer le
changement de direction de la vitesse.
En comparant avec l'expression initiale du vecteur , nous voyons que les termes entre crochets ci-
dessus sont les composantes d'un nouveau vecteur unité perpendiculaire au vecteur ,
est un terme qui exprime la modification de l'intensité de la vitesse sur la trajectoire du point P et où
"l'accélération normale":
Est un terme qui exprime le changement de direction du point P sans que nécessairement ce dernier
change donc de vitesse! Communément cette dernière relation est assimilée à la "force centrifuge"
(centrifuge signifiant: qui fuit le centre")!!
MODÉLISATION DE LA VOIE
CINÉMATIQUE DE ROTATION
Les mouvement circulaires, appelés aussi "mouvements de rotation", décrivent donc la rotation d'un objet
autour d'un axe (ou d'un point ). L'usage veut qu'on le définisse par les données suivantes:
La norme de la vitesse angulaire instantanée, représente l'angle parcouru par unité de temps, par l'objet qui
se déplace dans le plan perpendiculaire au vecteur unitaire :
Faisons maintenant de même que lorsque notre étude du mouvement rectiligne uniforme et déterminons
la position angulaire en fonction du temps. Nous avons alors:
Il vient alors:
A comparer avec la relation équivalente entre position et vitesse obtenue lors de notre étude de la
cinématique rectiligne.
MODÉLISATION DE LA VOIE
et donc:
Il vient alors:
MODÉLISATION DE LA VOIE
soit:
à comparer avec la relation équivalente entre position, vitesse et accélération obtenue lors de notre
étude de la cinématique rectiligne.
Nous voyons alors que nous avons affaire à un produit vectoriel tel que:
TRAVAIL ET ÉNERGIE
Si un point de masse m subit un déplacement élémentaire sous l'effet d'une force , cette
force effectue un travail élémentaire valant par définition:
Si cette masse m est déplacée d'un endroit A à un endroit B, le travail total est:
De la définition ci-dessous nous pouvons rapidement déduire le travail d'un moment de force (ou autrement
dit: le travail d'une force dans un mouvement de rotation) puisque sur un élément infinitésimal de
déplacement, nous avons:
Donc, dans le cas d'un mouvement circulaire le travail d'un moment de force sera:
MODÉLISATION DE LA VOIE
Remarque: Si W est positif le travail est dit "travail moteur". Dans le cas contraire il est dit "travail
résistant" (exemple: le freinage).
ÉNERGIE CINÉTIQUE
La loi de Newton est applicable le long du chemin A-B. En l'utilisant dans l'expression du
travail il vient:
Lorsqu'un corps se déplace sous l'action d'une force résultante quelconque, le travail de cette
force d'accélération sur un chemin quelconque A, B est égal à la variation d'énergie cinétique du corps:
Est appelée "l'énergie cinétique" et elle se mesure en "Joules et est toujours positive en mécanique ou
n'importe quel autre domaine de la physique.
L'équation:
MOMENT D'INERTIE
Pour un solide rigide tournant autour d'un axe à la vitesse angulaire , l'énergie cinétique élémentaire
d'un point quelconque de masse dm, situé hors de l'axe, vaut:
Remarque: Dans un solide, la répartition de la matière autour d'un axe sera évidemment différente
selon l'axe choisi. Le moment d'inertie correspondant sera aussi différent. Il est donc
indispensable de préciser l'axe par rapport auquel nous souhaitons déterminer ce moment
d'inertie. Nous observons dans la pratique que l'axe est choisi de façon à ce qu'il passe par
le centre de masse.
L'expression donnant le moment cinétique d'un corps tournant sur lui-même (sur un de ses axes
possibles de rotation):
Etant donné que nous avons démontré lors de notre étude du moment cinétique que:
Il vient alors dans l'hypothèse que la masse et la géométrie du solide restent constantes... que le moment
de force est alors:
L'énergie cinétique d'un corps étant la somme de l'énergie cinétique de chaque élément de ce corps,
nous avons:
Dans le cadre d'un corps solide rigide en rotation autour d'un axe, nous avons:
Ainsi, pour un corps composé d'un ensemble de corps de géométrie différentes, le moment d'inertie total est
la somme des moments d'inertie par rapport à l'axe de rotation tel que:
Lorsque nous calculons le moment d'inertie d'un corps par rapport à un axe donné, il peut être intéressant
de savoir qu'elle est la distance à l'axe où nous pouvons placer fictivement toute la masse de ce corps pour
avoir le même moment d'inertie. Par définition, cette distance notée k et appelée le "rayon de giration" est
trivialement donnée par:
MODÉLISATION DE LA VOIE
Cette grandeur n'intervient en fait que pour les rotations libres et n'a d'intérêt, pour les rotations autour
d'un axe fixe, que parce qu'elle facilite quelquefois le calcul des moments d'inertie axiaux en vertu de la
relation suivante (en coordonnées cartésiennes):
MODÉLISATION DE LA VOIE
Une surcharge dynamique provoque des oscillations de tous les éléments constitutifs du modèle
La circulation d'un véhicule ferroviaire sur une voie entraîne, outre les efforts statiques dus à son
poids, des surcharges dynamiques. Ces surcharges sont le résultat d'une interaction dynamique
entre le véhicule et les défauts de voies.
Elles peuvent être : Forces excitatrices périodiques ou non périodiques, chocs ou aléatoires,
Le principe fondamental de la dynamique concernant les systèmes vibrants (on suppose à un degré
de liberté et linéaire ) est une option d’étude des interactions subies par le système voie – voiture la
plus probable :
La voie ferrée est un système multicouche constituée d'un assemblage d'éléments d'élasticité et
d'amortissement variables qui transmettent à la plate-forme, elle-même déformable, la charge
dynamique des roues. La voie classique comporte deux rails dont l'inclinaison et l'écartement sont
maintenus par des traverses reposant sur une couche de ballast.
la structure de la voie supporte une charge roulante composée d'une charge statique (poids des
véhicules) et d'une surcharge dynamique due aux variations du module de rigidité le long de la voie
MODÉLISATION DE LA VOIE
Le point de vue dominant dans la conception en ingénierie ferroviaire, sur la base de considérations
empiriques, est que, quand la charge d'une roue est appliquée au-dessus d'une traverse, cette dernière
supporte 50 % de la charge de la roue et chacune des traverses voisines supporte 25 %.
Cependant, les mesures de contraintes ont montré que ce n'était pas le cas. L'analyse par la méthode des
éléments finis met en évidence que la distribution des charges de la roue le long de traverses successives
est la suivante :
Traverse au-dessous de la charge : 40 %,
Premières traverses voisines : 23 %,
Deuxièmes traverses voisines : 7 %.
Donc, quand une roue est appliquée sur une traverse, son effet est négligeable au-delà de la troisième
traverse. Cette répartition des charges n'est pas nuisible au dimensionnement des traverses.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Caisse
Unité de compte qui représente, soit une voiture voyageurs pour le matériel remorqué, soit tout ou partie d’un engin
automoteur. Par exemple 1 voiture unifiée de service intérieur (USI) = 1 caisse; 1 automoteur TER 2N = 2 caisses. En général
une caisse offre 70 à 100 places assises.
Bogie
Structure indépendante du châssis principal et sur laquelle sont fixés les essieux. Le bogie peut pivoter par rapport à la
caisse pour faciliter l’inscription dans les courbes.
Essieu
Ensemble indéformable composé d’un axe et de deux roues. Seule une petite surface des roues est en contact avec le
champignon (surface) du rail.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Modélisation des véhicules :
Dans ce modèle choisit , la caisse et le boggie sont considères comme des corps rigides.
Ce modèle est utilisé pour déterminer la surcharge dynamique sur la voie.
Dans une étude plus détaillée, on utilise des calculs dynamiques du problème d'interaction entre le
véhicule et la voie dans lequel la surface irrégulière du rail peut être introduite.
Le calcul des structures de voies peut se simplifier en considérant le véhicule comme une charge ou un
groupe de charges. Les hypothèses sur les charges sont variées et dépendent du niveau de complexité
du problème posé : elles peuvent être fixes ou mobiles, l'amplitude peut être constante, harmonique,
variable en fonction du temps, aléatoire, etc., le but de ces modélisations est de permettre des recherches
en vue d’étudier (entre autres) les phénomènes induits par les vibrations dues au trafic et tels que:
L’émission directe de bruit: La recherche s'intéresse a la radiation du bruit émis directement a partir de
l'interaction entre les roues des véhicules et le rail. Le but est de prédire et de donner des indications sur la
réduction du bruit.
La propagation d'ondes dans la structure: Le deuxième volet s'intéresse aux ondes qui ne sont pas émises
directement dans l'air comme le bruit ,mais qui se propagent dans les infrastructures et le sol au-dessous. Le but
est d‘évaluer la réponse dynamique des véhicules - structures et de prédire les critères de ruine dans le
dimensionnement des voies ferrées.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Modélisation initiale des structures.
On ne présente ici que les modèles qui concernent la modélisation globale des voies ferrées.
Les rails: Le modèle le plus simple (et aussi le plus utilise) est la poutre d'Euler- Bernouilli.
L'hypothèse de Timoshenko est aussi utilisée pour tenir compte plus précisément de
l'influence du cisaillement.
Les semelles: Elles ne sont pas toujours prises en compte dans les calculs. Si on doit en tenir
compte, elles peuvent être considérées comme un ressort-amortisseur .
Les traverses: Elles sont assez rigides par rapport aux autres composantes. Elles peuvent
être une masse ponctuelle dans un calcul 1D ou un corps rigide de 3 ou 6 ddl
selon les cas 2D ou 3D.
Dans le cas 3D, les traverses de 2 blochets sont liées par une poutre qui
représente les entretoises
Le ballast: C'est un point très difficile dans la modélisation des voies ferrées a cause de ses
propriétés discrètes. Pour un modèle 1D plus simple, il peut être modélise par un
système continu de ressorts dont la masse est uniforme . Les problèmes en 2D ou
en 3D proposent des modèles soit continus (élastique ou non- linéaire ]...) soit
discrets , etc.
La plate-forme et le sol: Les modèles 1D considèrent l'infrastructure comme un système de ressorts, dit
la fondation de Winkler. Dans les calculs en 2D ou 3D, ils sont souvent modélises par un milieu
multicouche infini. Le comportement du sol peut être linéaire ou non- linéaire en fonction du type de
matériaux (Tresca, Coulomb-Drucker ...)
Le modèle global de calcul est une combinaison des différentes composantes et il existe plusieurs
façons possibles de modéliser la voie ferrée, de la plus simple a la plus complexe.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Remarque:
Le développement des modèles plus centrés sur les masses mobiles en mouvement, locomotives, voitures
et wagons, ressorts et suspensions a démontré ses limites. On se limitait à l’étude d’un essieu roulant sur
une paire de rails parallèles. Les résultats de la modélisation théorique trouvaient là ainsi leurs limites,
oubliant par exemple de s’intéresser à la modélisation d’un bogie plutôt que d’un essieu, incapable de
modéliser a fortiori un ensemble de wagons attelés formant un convoi et sujet à des chocs et oscillations
longitudinaux. C’est pourquoi, pour parer aux insuffisances et incertitudes des résultats tirés de ces
approches théoriques réductrices ou des mesures recueillies par des wagons d’expériences aux
interprétations bien délicates, on assiste à l’apparition de recherches expérimentales « grandeur nature » :
circuits d’essai spéciaux d’abord, puis trains spéciaux d’essais circulant sur les voies ordinaires.
Nous allons étudier ci-après les effets des charges dynamiques dans cet exemple de modélisation .
MODÉLISATION DE LA VOIE
INTRODUCTION
ORGANISATION DE L’ETUDE
Etude
Du système complexe train – voie - fondation
Etude Etude
Du sous - système train - voie Du sous - système voie - fondation
PHASE 1 PHASE 2
Etude dynamique avec une voie Etude dynamique où les forces
flexible avec sans tenir compte des agissant sur le ballast représentent
dégradations et imperfections de la la contribution au sol des traverses
surface de roulement qui sont en dessous du rail.
« Il n’y a pas deux études distinctes, celle du matériel et celle de la voie ; il n’y en a qu’une seule,
celle de la stabilité du matériel sur la voie ». D’origines très diverses - conception du matériel roulant,
rôle des masses suspendues, passages successifs réguliers sur les joints de rail, etc. -, les oscillations
complexes du matériel sur la voie, disséquées analytiquement selon six mouvements élémentaires
parasites, pouvaient conduire à des phénomènes de résonance, aux conséquences redoutables pour la
circulation des convois.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Mouvement du train
A. Une charge est statique, si elle s’applique progressivement, sans provoquer ni chocs ni vibration
(ex: poids propre)
B. Le "principe fondamental de la statique" qui énonce que pour qu'un système soit en équilibre, il
faut que la résultante générale et le moment résultant des forces extérieures soit équivalent à zéro
par rapport à son centre de masse ou de gravité (la condition est suffisante pour les problèmes de
mécanique qui traitent des solides indéformables).
C. Le principe fondamental de la statique appelé aussi "principe d'inertie" : Tout corps au repos ou en
mouvement rectiligne uniforme et imprimé par une somme des forces nulle
Remarque : Lorsque la trajectoire d'un corps n'est pas une droite ou lorsque la vitesse de ce corps
n'est pas constante, on peut en conclure d'après le Principe d'inertie que les forces
qui s'exercent sur ce corps ne se compensent pas.
Les surcharges dites « vives ou mobiles » telles que le givre, accumulation d’eau, glace…
Les surcharges indirectes telles que : une variation de température du rail , un tassement d’une
structure de voie, les efforts internes suite au mode de fabrication (contraintes internes,
défauts…)
Il est possible de ranger la plupart des forces par familles telles que:
F1. Les "forces de réaction": chaque corps exerce une force sur un autre corps qui est en contact avec lui.
Par exemple, si un objet repose sur une table, cette table exerce une force
égale et opposée sur l'objet (afin que ce dernier ne s'enfonce pas dans la
table - ce sont des mécanismes quantiques qui sont à l'origine de cette force
de réaction). Cette force est toujours à la verticale du point de contact.
F2. Les "forces de frottement": la force de frottement existe lorsque deux corps sont en contact. Elle
s'oppose toujours au mouvement. La force de frottement qui s'oppose au
mouvement n'a pas seulement un effet négatif, elle est indispensable pour
assurer aussi le contact entre deux surfaces (par exemple: contact des
des roues d’un essieu sur le rail , les pneus sur la route, freinage, ...).
F3. Les "forces de tension" exercées sur un corps: c'est une force qui tire sur un élément d'un corps
comme par exemple, la tension exercée par un fil,
par un ressort ....
F4. Les "forces à distance": ce sont les forces qui agissent par l'intermédiaire de champs vectoriels
comme par exemple le champ électrique, le champ magnétique, le champ
gravitationnel. Ce dernier a comme particularité s'il est isotrope de pouvoir se
réduire à l'étude du centre de gravité du corps.
Modélisation de la voie
Remarque: dans notre cas, il faut considérer que le rail est encastré dans la traverse.
Une charge est dynamique: si elle s’applique brutalement ou non, elle provoque des oscillations de
voie. Pour certaines surcharges dynamiques, des méthodes simplistes
considèrent un calcul statique mais en multipliant ces valeurs par un
coefficient de majoration > 1 qu’on appelle « coefficient dynamique ou
d’impact » pour reprendre les défauts de voie et dans certains cas du
matériel roulant.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Les efforts verticaux et latéraux sont plus importants et causent des effets différents. La surcharge
dynamique verticale est due a l'imperfection de la surface du rail et aussi a la vibration de la structure de
véhicule en passant sur les traverses. Elle dépend fortement de la vitesse du train (elle peut atteindre 0.5
fois la charge statique)
Remarque:
Par les effets d'inertie des pièces en mouvement liées à la roue (équilibrage éventuellement
insuffisant des pièces à mouvement rotatif, effet des contrepoids rotatifs d'équilibre des pièces à
mouvement alternatif) ;
La répartition du poids de la locomotive entre les essieux varie par suite des dénivellations
accidentelles des rails ;
En courbe, sous l'effet de la force centrifuge (généralement incomplètement équilibrée par le dévers),
la charge d'un même essieu se répartit inégalement entre les deux roues.
L'augmentation de la pression statique atteint facilement ±20 % aux vitesses inférieures à 80 km/h, ± 30 % aux
vitesses comprises entre 80 et 110 km/h et plus pour les vitesses comprises entre 120 et 220 km/h. En cas de
concordance des efforts, la charge statique peut même être doublée.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Les surcharges transversales
Au contact du bourrelet du rail et de la surface de roulement du bandage de la roue. Ces efforts ont pour
limite le produit f.P de la charge P de la roue par le coefficient de frottement f. Celui-ci est, dans les
conditions moyennes, égal à 1/6 (ce coefficient peut être différent , il dépend de la qualité des surfaces en
contacts) ;
Quand ces efforts transversaux sont suffisants pour vaincre le frottement, la roue glisse sur le rail et c'est
alors un choc du mentonnet du bandage qui se produit contre la face latérale du bourrelet du rail.
Les efforts latéraux sont moins importants, mais en même temps, la structure de ballast est beaucoup
moins rigide dans la direction latérale. Ces efforts peuvent être causes par les phénomènes suivants :
• Le mouvement de lacet dans la voie : dans la position statique du rail, chaque roue repose sur le sommet du
rail. De part et d'autre de cette position médiane, dans un mouvement de lacet, l'essieu peut occuper
diverses positions limitées par le jeu provenant des tolérances de construction et d'entretien de l'essieu et
de la voie.
Les mouvements de lacet sont dû donc aux inégalités de la voie, aux modalités de construction des
locomotives (position et nombre de cylindres, etc.), jeu des essieux, réaction des véhicules attelés.
De tous ces efforts transversaux, ce sont les chocs qui sont les plus dangereux. S'exerçant au sommet du
rail, ils tendent à le renverser, ils forcent sur les attaches, ils peuvent aussi provoquer le ripage de la voie. Ils
seront d'autant plus nuisibles que la hauteur du rail sera plus grande et que la largeur du patin sera plus
petite.
• Le mouvement en courbe : quand le train circule sur les rails en courbe avec une certaine vitesse, une force
centrifuge apparait et s'applique au véhicule. Cette force centrifuge provoque des efforts latéraux sur la voie.
Dans le mouvement d'orientation progressive en courbe, la roue avant gauche de la locomotive attaque le rail
extérieur de la courbe .
MODÉLISATION DE LA VOIE
La force centrifuge
dans le cas d’une
e' courbe
Sollicitations plus
Importantes au niveau
des rails
MODÉLISATION DE LA VOIE
• Le mouvement de progression de la locomotive obtenu par l'adhérence des roues sur le rail
provoque une réaction qui tend à faire cheminer le rail en sens contraire du mouvement (la qualité
des surfaces en contact joue un rôle prépondérant).
• Aux joints, les chocs de toutes les roues du train sur le bout des rails tendent au contraire à
déplacer le rail vers l'avant (problème solutionné par le LRS)
• Les effets de la dilatation s'exercent également dans le sens longitudinal.
Remarque:
Un serrage des boulons et la libération des LRS doivent être conforme aux exigences
UIC.
Véhicule ferroviaire
Caisse
Suspension secondaire
entre caisse et bogie
Suspension Suspension
modélisée comme une
secondaire secondaire
paire ressort-amortisseur
Bogies
Suspens Suspens Suspens Suspens
ion ion ion ion
primaire primaire primaire primaire
Suspension primaire de
chaque essieu est
modélisée comme une
paire ressort-amortisseur
MODÉLISATION DE LA VOIE
Bogie
Modélisation du rail
De plus, étant donné que ces charges sont variables , le rail adoptera plusieurs positions d’équilibre
successives et se comportera comme un oscillateur dont les vibrations seront amorties au fil du temps . Il
sera ainsi modélisé comme une paire ressort -amortisseur
Plus simpliste, les hétérogénéités dans la souplesse de la voie sont modélisées par des variations de la
rigidité de l'élément (ressort-amortisseur) représentant la traverse.
Remarque:
Les forces ballast - traverse sont plus faibles dans la zone où la rigidité de la voie est la plus faible car la
distribution des forces est plus étalée dans les zones souples.
Les conditions aux limites de la poutre permettent d’absorber les réflexions des ondes aux bords de celle-ci.
Nous considérerons pour ce faire un nième de véhicule ferroviaire , n étant le nombre de roues du véhicule.
MODÉLISATION DE LA VOIE
MODÉLISATION DE LA VOIE
La surcharge dynamique s’appliquant sur la voie sera déterminée en utilisant le principe fondamental de
la dynamique concernant les systèmes vibrants et à l’aide des méthodes de calcul dynamique. Le
« free body diagram » découlant de la figure ci-dessus est le suivant :
Lorsqu’on somme les forces agissant sur chaque masse, l’on obtient l’équation du mouvement du système:
[ M], [ C], [ K] et {F (t)} représentant respectivement les matrices des masses, d’amortissement, de rigidité et
des forces du système.
La force d’interaction sur le rail au niveau d’un essieu sera alors : Fr (t) = Kr . Uro + Cr . Ůro
Cette force, ajoutée à la charge statique à l’essieu, représente la force effective s’appliquant sur le
rail et transmise à la fondation par l’intermédiaire des traverses.
MODÉLISATION DE LA VOIE
NB :Les mesures montrent que les surcharges dynamiques sont des signaux aléatoires dont la dispersion
croit avec la vitesse et qui dépendent de l‘état du rail et aussi du véhicule. Par ailleurs, en analysant des
spectres d'accélérations, trois bandes de fréquences peuvent être distinguées comme indiqué ci-après :
1. De 0Hz a 20Hz : cette bande de fréquence correspond a l'oscillation des masses suspendues du
véhicule.
2. De 20Hz a 125Hz : cela correspond a l'oscillation des masses non-suspendues du véhicule et des
masses liées a la voie sur le support élastique de la voie.
3. De 200Hz a 2000Hz : cela correspond aux vibrations propres des liaisons élastiques intermédiaires
de la voie.
Dans une thèse doctorale de L'ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES (Sujet : APPROCHE
EXPERIMENTALE ET NUMERIQUE DU COMPORTEMENT DU BALLAST DES VOIES FERREES)
On suppose que la suspension secondaire est suffisamment souple devant la suspension primaire pour ne pas
communiquer de mouvement de rotation à la caisse dans le plan longitudinal.
On considère que la masse de la caisse est concentrée en un point, on ne prend pas en compte les
mouvements de rotation de la caisse (dans le cas de certains défauts de rails, la rotation est amplifiée et
transmise par le boggie).
On s'intéresse à des défauts isolés dont la longueur d'onde est limitée à 8,4 m (15 traverses), ce qui signifie
que, pour la circulation d'une voiture (deux boggies), quel que soit l'instant auquel on considère le véhicule, il
n'y a qu'un seul boggie dans le défaut. Le boggie qui se situe en zone plane, n'est pas affecté par l'interaction
dynamique voie-véhicule.
On néglige la raideur du contact rail-roue et on s'intéresse à des rails et des roues ayant des états de surface
non dégradés (lisses).
Le Schéma ci-dessous représente le modèle d'une roue comprenant la charge (1/4) transmise par la caisse,
le boggie, la suspension primaire et un essieu.
Le problème consiste à calculer les efforts roue-rail N1 (F1(t) et N2 (F2(t) ) lors du passage d'un véhicule
sur une portion de voie dont on connaît le nivellement longitudinal Zf (x)en chaque point x de la voie.
La voie est considérée comme rigide devant le véhicule, on n'intègre pas la déformée dynamique du rail et
de la voie dûe à la charge du véhicule.
La caisse, le boggie et les essieux sont animés d'une vitesse horizontale V, par conséquent:
Coef d’amortissement
Coef de rigidité ou
d’élasticité
suspension primaire
• ub1 : déplacement vertical du cadre du bogie provoqué par le déplacement vertical de l'essieu ue1
• ub2 : déplacement vertical du cadre du bogie provoqué par le déplacement vertical de l'essieu ue2
• θb : la rotation du cadre du boggie dans le plan longitudinal
• uc : déplacement vertical de la caisse
• Ne1 : la charge concentrée sous l'essieu e1
• Ne2 : la charge concentrée sous l'essieu e2
Les charges roue-rail pour chaque file de rail Nri valent Nei = Nei/2
Me1• üe1=- Ne1+ Me2 . g + Kbr . (ub1 – ue1) + Cbr . (ůb1 – ůe1)
Me2• üe2=- Ne2+ Me2 . g + Kbr . (ub2 – ue2) + Cbr . (ůb1 – ůe1)
Iy (üb2 - üb2) = - Kbr . (ub1 – ue1) - Cbr . (ůb1 – ůe1) + Kbr . (ub2 – ue2) + Cbr . (ůb2 – ůe2)
d essieu (d essieu)/2
MODÉLISATION DE LA VOIE
• Iy (üb2 - üb2) = - Kbr . (ub1 – ue1) - Cbr . (ůb1 – ůe1) + Kbr . (ub2 – ue2) + Cbr . (ůb2 – ůe2)
d essieu (d essieu)/2
Voir document pour la suite des calculs (fichier à transmettre aux élèves.
Remarque:
La roue supporte de plus la charge statique due au véhicule, représentée par F0.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Remarque:
Un autre modèle de contact entre la roue et le rail est basé sur le modèle de Hertz non linéaire.
• Le ressort représente le solide hookéen : comportement mécanique purement élastique ; loi de Hooke
(modèle mathématique) : σ= Eε (E : coefficient d'élasticité )
• L’amortisseur représente le fluide newtonien : comportement visqueux (ou liquide) newtonien ; loi de
Newton : σ= ηε ou (η: coefficient de viscosité )
Cette théorie permet de calculer un contact élastique statique entre 2 structures dont les surfaces sont
lisses et régulières.
Note:
Dans notre cas, le contact entre la roue et le rail est dynamique, avec la présence de rugosité de
surface. Les travaux antérieurs sur le contact roue / rail montrent qu’il est néanmoins pertinent de
traiter le problème de contact normal avec la théorie de Hertz.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Remarque:
Lorsque le train circule avec une vitesse élevée (surtout sur les zones ou le sol est souple), des dommages
importants peuvent être engendres dans la voie :
La déformation de la voie;
Le tassement de la voie
Bien sur, les effets sont beaucoup plus importants en tenant compte de l'effet dynamique.
Sous certaines vitesses de passage des trains, les ondes se propageant dans la couche de ballast peuvent
conduire a la ruine complète de la voie puisque le ballast sollicité à des fréquences élevées devient très mobile.
.
Dans ces cas, le comportement des structures ne reste plus dans la zone linéaire mais doit être considéré
non linéaire. Ces non-linéarités, réciproquement, influencent le mécanisme de propagation d'ondes dans la
structure et ne peuvent pas être négligées.
Il faut donc considérer le comportement dynamique non-linéaire d'une structure de forme infinie dans
une certaine direction soumise a des charges mobiles se déplaçant a une vitesse constante.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Remarque:
Le modèle de véhicule sert à calculer les surcharges dynamiques en fonction de la voie, des caractéristiques
mécaniques du train et de sa vitesse. L'hypothèse de base étant que les déformations et vibrations de la voie
sont négligées devant celles du véhicule, autrement dit, le véhicule « voit » des rails absolument rigides. Le
choix du système mécanique modélisant le véhicule (essieu, bogie, caisse,...train) se dégage des hypothèses
suivantes :
Seulement les vibrations dans le plan vertical sont prises en compte. On néglige les mouvements
transversaux du véhicule, on limite l'étude à des évolutions de défauts symétriques (identiques sur les deux
files de rail, c'est-à-dire sans dévers). Par conséquent, on ramène le modèle de véhicule à un modèle
bidimensionnel, qui se déplace sur l'axe moyen de la voie.
Si le nivellement longitudinal de la voie n'est pas constant, le couplage entre les deux essieux semble
important pour le calcul des efforts roue-rail. Donc, on autorise une rotation du bogie dans le plan
longitudinal de la voie.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Les efforts transversaux et verticaux conditionnent de manière critique, d'une part le comportement
dynamique des véhicules sur la voie, d'autre part la tenue à la fatigue de la superstructure de la voie.
Les efforts verticaux et transversaux doivent respecter les conditions suivantes pour garantir une circulation
en toute sécurité à la vitesse maximale autorisée:
1) Pour les efforts statiques verticaux: l'infrastructure doit être conçue de manière à pouvoir supporter
au minimum la charge maximale par essieu définie, dans la STI «matériel roulant», pour les véhicules
interopérables, quel qu'en soit le type ou la vitesse maximale;
2) Pour les efforts verticaux et transversaux quasi statiques et dynamiques: l'infrastructure doit être conçue
de manière à pouvoir supporter, au minimum, les charges maximales correspondant aux critères de
sécurité caractéristiques de l'interaction entre véhicule et voie qui sont définis par les limites suivantes,
applicables aux circulations en vitesse:
Pour les efforts dynamiques verticaux: une limitation de ces efforts dynamiques totaux est imposée en
fonction de la charge nominale de la roue,
Pour les efforts dynamiques transversaux: l'effort transversal total exercé par un essieu dans la voie ne doit
pas dépasser la valeur limite, fonction de la charge nominale de l'essieu, susceptible d'entraîner un
déplacement de la voie dans le ballast (limite dite de Prud'homme), on donne ci-après une note des
calculs réalisés (ALLIAS 1998).
Le rapport des efforts transversaux et verticaux dynamiques d'une roue sur le rail ne doit pas
MODÉLISATION DE LA VOIE
Ces limites prennent en compte les efforts quasi statiques qui résultent des insuffisances de dévers
admissibles, lesquelles permettent de définir les paramètres relatifs au rayon des courbes, et les conditions
admissibles pour la géométrie de la voie. Ces paramètres sont retenus comme conditions nécessaires de
réalisation des essais de qualification des véhicules.
En outre, la géométrie du contact rail-roue contribue à la stabilité de marche des boggies, ce qui nécessite de
limiter la conicité équivalente en fonction de la vitesse de circulation. Le respect de cette valeur de conicité
équivalente doit être obtenu, en ce qui concerne l'infrastructure, par un choix judicieux et justifié, aussi bien
en voie courante qu'en appareils de voie, de l'écartement de la voie, de l'inclinaison du rail, et du profil du
champignon du rail;
3) Pour les efforts longitudinaux, et les sollicitations annexes de freinage: les efforts de freinage peuvent
entraîner, d'une part un glissement du rail dans les systèmes d'attaches, un glissement des roues
(écaillage) et d'autre part une élévation de la température du rail si la déperdition d'énergie se fait dans
celui-ci dans le cas du frein n'utilisant pas l'adhérence. Il importe donc de limiter l'effort maximal de
freinage. Les critères de sécurité pris en compte concernent d'une part l'accélération et la décélération
maximales transmises à la voie par l'ensemble des systèmes de traction et de freinage d'un train, et d'autre
part l'élévation maximale de température susceptible d'être provoquée dans le rail par les systèmes de
freinage qui n'utiliseraient pas l'adhérence. Cette dernière condition est équivalente à une limitation de la
part d'énergie cinétique susceptible d'être dissipée dans le rail par ces systèmes de freinage.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Ce que dit Prud'homme:
MODÉLISATION DE LA VOIE
MODÉLISATION DE LA VOIE
Autre méthode :
1. Définir la structure des voies ferroviaires : leurs constituants et les aspects de modélisation
2. Définir les méthodes existantes et les phénomènes physiques aussi bien du problème dynamique
général que du problème de charge mobile.
Il présente: une approche semi-analytique qui utilise un changement de variable puis une
transformation de Fourier pour résoudre le problème d'un demi-espace multicouche viscoélastique
soumis a une charge ponctuelle mobile appliquée a sa surface libre
4. Etude dynamique non-linéaire soumis a une charge mobile par des modèles unidimensionnels: elle
traite le cas d'une barre posée sur un système uniforme de ressorts-amortisseurs soumis a une
charge uniaxiale mobile dont l'amplitude est constante. Les ressorts ont des comportements de type
unilatéral. Les solutions analytiques du problème linéaire et non linéaire sont générées pour tous les
cas de vitesse; Il existe deux approches numériques utilisant les éléments finis afin d'obtenir la solution
dans le régime permanent:
Outre la rugosité de la roue et du rail, plusieurs paramètres ont une influence significative. La vitesse du train,
les paramètres dynamiques de la semelle sous rail (raideur et facteur d’amortissement), le type et la distance
entre les traverses sont les paramètres les plus influents.
Le bruit ferroviaire générés par l’interaction entre la roue et le rail est constitué de différentes sources (La
classification utilisée aujourd’hui est celle adoptée par P. Remington):
le bruit de roulement:
le bruit d’impact ;
le bruit de crissement;
Les deux premiers sont causés par les irrégularités de la roue et du rail ;
Le bruit de crissement est dû aux phénomènes de frottement pendant la négociation de voie en courbe de faible
rayon.
Le bruit de roulement est plutôt caractérisé par l’influence des irrégularités microscopiques sur la roue et le rail.
Certaines pertes de contact peuvent se produire localement dans la surface de contact mais le problème est
généralement linéaire.
Le bruit des auxiliaires de traction du train est dominant: Moteurs, générateurs électriques et aux ventilateurs.
Le bruit aérodynamique est la source dominante. Il est causé par la perturbation des écoulements,
principalement autour du nez du train, du pantographe et des césures entre les voitures.
La source principale du bruit ferroviaire est le bruit de roulement, causé par l’interaction roue/rail.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Exemple de niveaux de pression sonore obtenus avec le logiciel TWINS (SPL : Sound
Pressure Level). Simulation du passage d’une roue TGV à 300 km/h sur un rail UIC60
La contribution des traverses se situe en basses fréquences (jusqu’à 300 Hz sur la figure ; celle du rail est la
plus importante à moyennes fréquences (entre 300 et 1900 Hz sur la figure et enfin, le bruit de la roue
domine dans les hautes fréquences (au-delà de 1900 Hz sur la figure.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Remarque 1:
On a décrit ci-avant les défauts dus au ballast , mais il faut savoir que les défauts de l'armement sont les
plus endommageant, puisqu'ils sont locaux et créent des tassements différentiels causés par " des
surcharges dynamiques ». On dit que tout point de la voie peut être caractérisé par trois coordonnées :
Si on admet qu'un rail peut être assimilé à un élément unidimensionnel, la voie est donc définie
analytiquement par les quatre fonctions de l'abscisse x, soit :
Dans certaines études, on exprime tous les défauts de voie selon ces 4 fonctions. On présente distinctement
les défauts dans le plan vertical et les défauts dans le plan horizontal.
NB:
Les coordonnées x sont dans la direction de roulement et z dans la direction verticale, positive vers le haut.
Lorsque la roue roule sur le rail, le déplacement vertical de ce dernier est influencé par 2 sollicitations, d’une
part ses appuis périodiques (l’ensemble semelle-traverse-ballast) et d’autre part la charge externe due au
contact roue/rail, correspondant à la force d’interaction .
MODÉLISATION DE LA VOIE
Remarque 2:
L’augmentation de vitesse ( 320/300) sollicitent la voie à des fréquences plus élevées ( 30 à 35 Hz au lieu de
28), or le ballast sollicité à ses fréquences devient très mobile
La plate forme très raide pourrait aussi amplifier le niveau de vibrations dans le ballast (concentration de la
charge sur la traverse sous l’essieu, réflexion des vibrations à l’interface entre ballast et sous couche ou sous
couche/CDF)
Etudier le comportement vibratoire de la voie avec un système de fixation (attache et semelle) plus ou
moins raide.
Diagnostic de la superstructure pour étudier l’influence des différentes attaches et semelles
Etudier les fonctions de transfert dans le ballast et la structure
Approcher le mieux possible le chargement réel d’un train (chargement type M)
Mesurer des accélérations et des contraintes sur le rail en différents points ;Mesurer des accélérations
sur plusieurs traverses
Tester les différentes semelles (minimum 3 types de semelle avec 3 gammes de raideur)
Exemple de semelles
MODÉLISATION DE LA VOIE
Remarque 3
• Le calcul des ponts ferroviaires doit prendre en compte les charges statiques et les forces
associées au déplacement des rames.
• Comme pour les ponts routiers, on spécifie deux modèles de charges que l'on traite comme des
cas de charges séparés.
• Ils représentent un trafic ordinaire sur des voies principales de chemin de fer et, si c'est
nécessaire, des charges anormalement lourdes.
• Ils s'expriment comme des charges statiques dues à des rames en stationnement et sont
pondérés pour permettre de prendre en compte les effets dynamiques associés à des trains
roulant à des vitesses jusqu'à 300 km/h.
• L'euro code 1 donne aussi des éléments concernant la distribution des charges et leurs effets et
spécifie les forces horizontales dues au déplacement des rames.
Le modèle de charge 71 définit dans l’Euro code 1 sera utilisé pour la conception. Il se
compose de 4 essieux de 250 kN espacés de 1.6 m. Ces essieux sont devancés et poursuivis,
à une distance de 0.8 m, par une surcharge de 80 kN/m. La figure ci-dessous illustre le modèle
de charge.
MODÉLISATION DE LA VOIE
Les forces centrifuges correspondant au déplacement sur des courbes, les forces latérales dues à
l'oscillation des rames (phénomène de lacet) et les forces longitudinales dues à la traction et au freinage
sont aussi incluses.
Le rail est soumis à des variations significatives de température qu'il faut prendre en compte dans les
calculs. Si ce n'est pas prévu en termes de dilatation autorisée, il peut se développer des forces internes
importantes qui doivent être incluses dans les calculs de libération des contraintes.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
L’INTERACTION ROUE/RAIL
MODELISATION DE LA VOIE
LE GABARIT
TRACÈ
Le Gabarit
Gabarit ou profil d’encombrement limite des véhicules
Définition
Encombrement maximal que doit respecter un véhicule ferroviaire avec son chargement, en
largeur et en hauteur. Selon la présence et les implantations des tunnels et des obstacles latéraux,
chaque ligne requiert un gabarit spécifique définit selon des standards internationaux. ou
Dimension transversale limite des véhicules nécessaire pour garantir, sur chaque point de la ligne,
l’existence de la distance minimale entre les véhicules et les obstacles. La comparaison entre le
gabarit et la section transversale d’encombrement d’un véhicule est effectuée en conditions statiques
(train arrêté dans sa position médiane en alignement droit). ou
Le gabarit ferroviaire désigne le contour transversal d'un véhicule ferroviaire . Ce contour, qui fait
l'objet d'une normalisation précise, doit s'inscrire dans le gabarit des obstacles, qui est le contour qui
doit être maintenu libre dans les différentes installations ferroviaires (tunnels, OA, caténaire, ...).
Le Gabarit
Le Gabarit –
Statique, dynamique
UIC. Union Internationale des Chemins de Fer, dont le but est l’homogénéisation et la
standardisation des normes techniques et des procédures dans le domaine des chemins de fer
et l’amélioration des conditions d’exploitation des lignes sur les réseaux adhérents: 86
membres en 63 pays. Le siège est à Paris depuis 1922.
Fiches UIC. Listes de décisions et de normes publiées par l’UIC, regroupée par matières. Une
Fiche représente en général une Recommandation technique spécifique, mais peut
représenter aussi une Obligation ou bien encore une Indication.
SNTF - Société Nationale des Transports Ferroviaires Algériens membre UIC dépuis 1929.
Le Gabarit – La norme UIC
Le Gabarit
Le Gabarit
Le Gabarit
Le Gabarit – Normes Internationales
Meccanismo o telaio con il quale si verifica l’ingombro del carico dei carri
scoperti
Le Gabarit – Les convois exceptionnels
Unité de transport:
• Containers
• Caisses mobiles et semi-remorque
• Camions à remorque et véhicules
articulés
Le Transport Intermodal
Profil TC.
Profil limite de chargement pour le
transport combiné
La traction
électrique
Le Profil d’Espace
libre
Armement de la
voie
Canal La sécurité
technologique et
de service
Les études – L’encombrement de la voie
Bourreuse
Régaleuse
Le Profil Minimum des Obstacles
Profil Minimum des Obstacles. L’enveloppe des obstacles de touts types donnant sur la voie et qui
limitent la circulation dans le cas d’interférence avec le gabarit du véhicule.
Le Profil Minimum des Obstacles
Encombrement dynamique
Soulèvement du pantographe
Pantographe
Mouvements latéraux
Les études – L’encombrement de la Traction Électrique
Les facteurs à prendre en compte pour définir les temps de parcours des trains:
Les facteurs à prendre en compte pour définir la vitesse de circulation des trains en ligne:
Ce sont les valeurs limites qui doivent être appliquées par le concepteur pour le tracé de nouvelles lignes ou
sections de lignes de chemin de fer, ou pour aménager les lignes existantes.
C’est un compromis économique entre les coûts de maintenance de la voie, ceux du matériel, le confort des
voyageurs et les performances, in fine traduites en temps de parcours.
Dans certaines situations contraignantes, le respect des valeurs normales peut se traduire par une baisse
des performances de la ligne ou par des aménagements d’un coût prohibitif.
Pour répondre à ce type de singularité, il est alors possible de recourir à des valeurs ne dépassant pas
toutefois des limites exceptionnelles. L’usage de ces valeurs, qui peuvent avoir des conséquences
défavorables en matière de confort, de coût de maintenance et parfois de conditions d’exploitation, ne doit
pas avoir de caractère systématique.
En conséquence, les restrictions qui suivent sont à appliquer : une valeur en plan et une valeur en profil
admises tous les 20 km à condition qu’elles ne soient ni superposées ni juxtaposées à moins de 300 m.
Toutefois, au stade APS, toute utilisation de valeurs comprises entre la limite normale et la limite
exceptionnelle doit être soumise à l’approbation du MOA. En effet, le recours à ces valeurs dès la phase
APS réduit les possibilités ultérieures d’optimisation du projet.
Or, il est indispensable de conserver des possibilités d’ajustement du projet en phase APD, suite aux
résultats des campagnes de sondage ou à des demandes de nature environnementales.
Cela n’interdit toutefois pas le recours à de telles valeurs, mais la décision en revient au Maître d’Ouvrage,
seul habilité à juger de l’importance des enjeux liés à la géométrie du projet.
TRACÉ DE VOIE
Définitions
Courbes
Par cette appellation, on désigne les courbes dans le plan ainsi que les éléments de transition qui y sont
associés.
Sauf spécification contraire, les paramètres de la courbe sont définis par rapport à l’axe de la voie.
Pleine courbe
Partie circulaire (rayon constant) d’une courbe.
Courbure et Flèche
La courbure est l’inverse du rayon en un point considéré.
La flèche est la distance entre le milieu d’un arc et le milieu de la corde (en principe d’une longueur de 20 m)
qui le sous-tend. La flèche est exprimée en mm. Elle est représentative de la courbure de la voie.
Son expression pour une corde de 20 m est :
f = 50000/ R
Contre-courbe
Une courbe est dite en contre-courbe par rapport à une courbe adjacente lorsqu’elle est de sens contraire.
Les deux courbes adjacentes sont généralement reliées par un RP d’inflexion.
Tracé sinueux
Deux courbes successives de sens contraire très rapprochées constituent un tracé sinueux lorsqu'elles
présentent le risque de provoquer un enchevêtrement de tampons.
TRACÉ DE VOIE
Dévers
Le dévers est la différence d’altitude entre les deux files de rails en un point de la voie.
Une courbe est posée en dévers lorsque la file de grand rayon (rail extérieur à la courbe) est surélevée
par rapport à la file petit rayon (rail intérieur à la courbe) et en contre – dévers lorsque la file de petit rayon
est surélevée par rapport à l’autre.
Lorsque la vitesse d’un véhicule empruntant une courbe est telle que la résultante du poids du véhicule et de
la force centrifuge est perpendiculaire au plan de roulement, l’action de l’accélération transversale est
entièrement compensée. Pour obtenir ces conditions, il est nécessaire de surélever la file du rail de grand
rayon par rapport au niveau de l’autre, d’une valeur appropriée. Cette valeur est appelée dévers
d’équilibre. Il est exprimé en mm.
dp = 1000 x C
R
A la création d’une ligne, le respect d’un coefficient de dévers commun à toutes les courbes conduit à avoir
un rapport constant entre courbure et insuffisance de dévers. La prise en compte de cette disposition
constitue un facteur de confort.
TRACÉ DE VOIE
Le choix du dévers à mettre en voie est un compromis, car il doit permettre la circulation,
dans des conditions normales de sécurité et de confort, aussi bien des trains rapides de
voyageurs que des trains lents de fret.
Ce dévers donné à la voie est appelé dévers prescrit.
Lorsque la vitesse d’un véhicule empruntant une courbe est plus élevée que la vitesse d’équilibre
correspondant au dévers prescrit, ce véhicule est soumis à une force centrifuge non compensée. Le
dévers de la voie est donc insuffisant et la résultante des forces se déplace vers l’extérieur de la
courbe. On appelle insuffisance de dévers (exprimée en mm) la différence entre le dévers
d’équilibre et le dévers prescrit.
Lorsque la vitesse d’un véhicule en courbe est plus faible que la vitesse d’équilibre correspondant
au dévers prescrit, ce véhicule est soumis à une force centripète non compensée.
Le dévers de la voie est donc excessif et la résultante des forces se déplace vers l’intérieur de la
courbe.
On appelle excès de dévers (exprimé en mm) la différence entre le dévers prescrit et le dévers
d’équilibre.
TRACÉ DE VOIE
Raccordement Progressif (RP)
C’est une courbe à rayon variable assurant la transition entre un alignement et une pleine courbe ou entre
deux courbes circulaires de rayons différents. La clothoïde, ou son approximation la parabole cubique (dite
de Nordling), présente une variation uniforme de la courbure et donc de la flèche. En général, du fait de la
proportionnalité dévers / courbure, la variation de dévers est elle aussi uniforme.
Dans le cas d’un RP entre deux courbes, l’ORP est l’extrémité du RP du côté du plus grand rayon et la
FRP, l’extrémité du RP du côté du plus petit rayon.
C’est un RP unique reliant une courbe à une contre-courbe avec une variation constante des flèches et
des dévers entre les deux pleines courbes.
Variation de dévers (Δd/Δl)
Taux exprimé en mm/m suivant lequel le dévers augmente ou diminue par unité de longueur.
Taux exprimé en mm/s suivant lequel l’insuffisance de dévers appliquée à une circulation circulant à une
vitesse donnée augmente ou diminue par unité de temps.
TRACÉ DE VOIE
Doucines
Du fait de la proportionnalité dévers / courbure, ce raccord se traduit dans le diagramme des flèches par
des arrondis appelés doucines.
Pente et rampe
• Pente :
Tronçon de voie où l’altitude est décroissante dans le sens de circulation (descente).
• Rampe :
Tronçon de voie où l’altitude est croissante dans le sens de circulation (montée).
Déclivité instantanée
Un tronçon (ou segment) de voie est dit « tronçon à déclivité constante » lorsque la valeur de la déclivité
instantanée est identique en tout point de cet élément. Les extrémités du tronçon correspondent aux
sommets de tangentes.
Déclivité moyenne
La déclivité moyenne (im) entre deux points est le quotient de la dénivellation, ou différence d’altitude (Δz,
en m), par la distance horizontale (l, en km) entre ces deux points :
im = Δz / l
où i1, i2,…in sont les déclivités instantanées (en valeur algébrique) des tronçons à déclivité constante
successifs situés entre les deux points, et ayant pour projections horizontales respectives l1, l2,…ln.
Lorsque la différence algébrique de deux déclivités successives est importante, celles-ci sont raccordées
entre elles par des cercles dans le plan vertical. Ces cercles sont appelés « raccords de déclivité » ou
« raccordements circulaires ».
TRACÉ DE VOIE
Ces paramètres, pour lesquels le respect des valeurs exceptionnelles garantit la sécurité, sont les
suivants :
1. Le rayon de la courbe,
2. La variation de courbure,
3. L’insuffisance de dévers,
4. Le dévers et le taux de variation de dévers.
Les différentes valeurs limites mentionnées découlent des caractéristiques de l’armement de la voie, de
son état et de sa géométrie, ainsi que de celles du matériel roulant, de sa charge à l’essieu et de sa
vitesse.
b) Autres paramètres :
Les paramètres suivants jouent un rôle important en matière de confort et de coût de maintenance :
i. Excès de dévers,
ii. Variation de l’insuffisance de dévers,
iii. Longueur des éléments de tracé.
TRACÉ DE VOIE
Les paramètres Géométriques Horizontaux
1. Notions fondamentales
- Le tracé en plan d’une voie ferrée est constitué d’alignements et de pleines courbes raccordées le
plus souvent entre eux par des éléments de transition (courbe de transition). La clothoïde sera
utilisée comme courbe de transition.
- Le plan de l'axe du tracé correspondra à l'axe de la voie dans le cas de voie unique, et à l'axe de la
plate-forme dans le cas de voie double.
- L’écartement entre les rails étant actuellement de 1,435 m, les rayons des courbes se mesurent à
l’axe de la voie.
La discontinuité de courbure au point de contact entre un alignement et un arc de cercle provoque
l’apparition instantanée d’une accélération transversale .
2. Rayon Minimum
La valeur du rayon minimum admissible est donnée pour
assurer, en fonction des vitesses de circulation:
Vu l'inclinaison du centre de gravité du wagon qui ne coïncide pas avec l'axe de la voie, on peut dire que la
force centrifuge : mV2/R n'est pas totalement juste, il faudra écrire mV2/R-£ (£ étant l‘excentricité du centre
de gravité par rapport a l'axe de la voie).
Si on refait le schéma statique , on arrive à la relation D=e.V2/R . g , cela nous fera comprendre comment
on est passé de cette relation a 11,8.V2/R.
e'
TRACÉ DE VOIE
L'application des limites de devers (ci-après) , donnent, pour la France, le rayon minimal pour une vitesse
donnée:
Rmin = (v/5,2)2.
Ainsi sur les lignes parcourues à 160 km/h, on ne descend pas en dessous de 1000 m pour les rayons des
courbes, et de 4000 m pour les lignes à grande vitesse LGV. ( ≥ 300 km/h)
Sur voie normale (*), on autorise un dévers maximal compris entre 150 et 160mm, et jusqu'à 180mm sur
LGV, L'insuffisance de dévers maximale est fixée en France à 160 mm, elle est généralement limitée à 130
mm dans certains pays.
(*) : Le dévers est limité à 160 mm par la fiche UIC 703
Remarque:
Devers
Tous les paramètres dans les tableaux suivants proviennent de la norme EN 13803-1 Juillet 2003.
Les paramètres cinématiques dimensionnant de la voie sont :
TRACÉ DE VOIE
L’insuffisance de devers I maximale admissible.
L’excès de devers E est limité afin d’éviter l’usure prématurée du rail intérieur dans les courbes (pour
les circulations fret donc lentes).
Le devers théorique est obtenu en surélevant le rail extérieur par rapport au rail intérieur. La variation du
devers à l’entrée et à la sortie d’une courbe est continue tout au long de la courbe de transition. Le devers
théorique compense totalement l’effet de la force centrifuge. Il est donné par la formule :
Le devers pratique de la voie est inférieur au devers théorique pour les trains les plus rapides (voyageurs) et
supérieur à ce devers pour les trains les plus lents (fret). Il en résulte :
Afin de conserver l’homogénéité du confort pour les passagers sur la ligne, le devers pratique appliqué à la voie
est donné par la formule (norme SNCF IN0272) :
Avec C- le coefficient de devers de la ligne. Le coefficient de devers pour une ligne parcourue à 160 km/h est de
153.6.
NB:
Dans certains cas , ex en France, le dévers est pris égal
au 7/10 du dévers théorique calculé pour la vitesse
maximale pratiquée sur la ligne, tout en restant encadré
dans certaines limites établies par l’expérience (éviter que
le centre de gravité de l'engin incliné se retrouve en
porte-à-faux par rapport aux rails, car ceci pourrait mener à
un basculement du train).
TRACÉ DE VOIE
Une limite de la variation de devers dd / dt dans les courbes de transition est nécessaire afin que la
vitesse de rotation des véhicules ne nuise pas à leurs stabilités.
Une limite de la variation de devers l’insuffisance di/ dt dans les courbes de transition est nécessaire
afin que la vitesse de rotation des véhicules ne nuise pas à leurs stabilités.
Le confort des voyageurs dépend aussi des variations de cette insuffisance de dévers à l’entrée et à la
sortie des courbes.
Comme on l’a écrit ci-avant, pour y parer, on adopte dans ces zones des formes de courbure
progressive dite « raccordement parabolique (RP) ou clothoïde ».
Il s’agit de zones délicates pour la stabilité des véhicules, car il se forme du fait de l’inclinaison
progressive de la voie un « gauche », ce qui signifie que les quatre points correspondants aux points de
contact des roues d’un véhicule ne sont pas dans le même plan.
TRACÉ DE VOIE
Remarque :
Parmi les courbes mathématiques qui satisfont à la condition souhaitée d’une variation continue de la
courbure, on fait le choix de la clothoïde définie par :
c’est-à-dire que la courbure est proportionnelle à la longueur de l’abscisse curviligne (longueur de l’arc
parcourue) mesurée depuis le point d’inflexion.
L’expression mathématique de la clothoïde est, en choisissant pour des raisons d’homogénéité: 1/C = a²
Lc ⋅ R = a²
1. Condition de gauchissement :
La transition du dévers doit pouvoir se réaliser de façon progressive le long de cette courbe
2. Condition de confort :
La variation de l’accélération transversale doit rester dans les limites admissibles
3. Condition d’optique :
Le tracé doit être satisfaisant du point de vue optique et esthétique.
TRACÉ DE VOIE
Résumé de la méthode:
Courbe de Transition
La longueur d’une courbe de transition est définie par les caractéristiques suivantes :
Taux de variation de devers en fonction du temps
Taux de variation de devers en fonction de la longueur
Taux de changement d'insuffisance de devers en fonction du temps
La géométrie de la courbe de transition doit respecter ces critères (EN 13803-1 Juillet 2003) :
Vmax : Vitesse maximale
di/dd : Variation de l’insuffisance de devers en fonction du temps
dd/dt : Variation de devers en fonction du temps
dp : devers pratique
Vrec : valeur recommandée
La longueur de courbe de transition est déterminée par la valeur maximum entre LdI et Ldd.
TRACÉ DE VOIE
Longueur minimum des éléments de tracé
Afin d'amortir suffisamment le roulis (*) de la caisse des véhicules, des longueurs minimales ont été fixées
pour les éléments de tracé. Les doucines (arrondis du diagramme des flèches centré sur une origine ou une
fin de raccordement progressif) ont des longueurs normales comprises entre 30 et 40 mètres,
exceptionnellement 20 mètres.
Les longueurs minimales des alignements et des pleines courbes, entre milieux de doucines, doivent
respecter les valeurs exprimées en mètres ci-après (la vitesse V est exprimée en km/h) :
le roulis: Mouvement du train autour de son axe longitudinal, désagréable pour les voyageurs,
et conséquence de défauts sur la voie
La longueur minimale normale entre milieux de doucines est de 60 mètres, exceptionnellement 50 mètres.
Cependant l’alignement entre 2 courbes proches de sens contraires peut être inexistant. Dans ce cas, le
raccordement entre 2 courbes se fait par un raccordement progressif (RP) d’inflexion.
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
DEFINITION DU SYSTÈME ERTMS
Pourquoi l’interopérabilité? L’interopérabilité permet d’augmenter la capacité des lignes assurant une
plus grande rentabilité pour les opérateurs
Le système ERTMS, acronyme de European Railways Traffic Management System, a été conçu, suite à la
volonté de l'Union Européenne d'uniformiser les différents systèmes de signalisation ferroviaires.
Le système ETCS (European Train Control System), qui permet de gérer le trafic ferroviaire;
Le système GSM-R (Global System for Mobiles - Railways), qui permet aux trains de communiquer
avec les postes de signalisation;
Système de communication radio
Système de contrôle des trains (Système de communication radio standardisé)
(Système de protection des trains standardisé) ERTMS Plate-forme de radio télécommunications
Eurobalises développée spécifiquement pour des
Euroloop LEU / RBC applications ferroviaires
Equipements bord (OBU,
DMI, BTM..)
ETCS GSM-R
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
A. ETCS
Pour rouler en ETCS, un train doit posséder une autorisation de mouvement (Movement Authority),
correspondant à une certaine distance sur laquelle la voie est réservée au train.
Au fur et à mesure de la progression du train, cette autorisation de mouvement est remise à jour,
Sur la base de cette autorisation de mouvement, l'ordinateur embarqué construit une courbe de
vitesse maximale autorisée, et supervise la vitesse du train par rapport à cette courbe, en tenant
compte de la position du train, de sa vitesse et de sa capacité de freinage.
Cette courbe matérialise la vitesse maximale permise à chaque instant de façon à respecter le profil de
vitesse imposé : si le conducteur dépasse cette courbe de vitesse maximale, par exemple en ne freinant
pas alors qu'il approche d'une zone à vitesse plus réduite, l'équipement embarqué appliquera un
freinage d'urgence pour éviter que le train ne respecte pas le profil de vitesse imposé.
Objectif majeur n°1 : Empêcher les trains de se rattraper pour cela on défini une
zone autorisée
Objectif majeur n°2 : Empêcher le déraillement des trains, pour cela on défini le
Profil de vitesse contrôlé par le système ATP Bord
Objectif majeur n°3 : Empêcher les collisions (prise en écharpe, nez-à-nez)
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
1. Assurer l’espacement des circulations pour éviter le rattrapage de l’une par l’autre
2. Protéger les circulations
3. Contrôler la vitesse du train
Contrôle
de
SIGNALISATION
vitesse
(enclenchement)
MATERIEL
ATP SOL ROULANT
Affichage
en
cabine
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
ENCLENCHEMENTS
EQUIPEMENTS SOL
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
EQUIPEMENT AU SOL
Les équipements au sol constituant le système de signalisation sont les boucles et balises dans la voie,
le système d'inter locking et le centre de contrôle :
Les euro-balises placées dans la voies permettent de transmettre ponctuellement aux trains les
informations venant de l'inter locking, tandis que les euro-boucles permettent une transmission
continue
L'inter locking désigne l'ensemble des équipements permettant de positionner les appareils de voies,
comme dans n'importe quel système de signalisation
Le centre de contrôle permet de centraliser les informations concernant l'itinéraire des trains pour les
gestionnaires du trafic
Le radio block center, utilisé en ERTMS niveaux 2 et 3, permet de communiquer en continu avec les
trains via le réseau GSM-R
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
En fonction des informations de l’enclenchement (état des signaux, des aiguilles, CDV ou CE),
l’équipement ETCS Sol élabore une autorisation de mouvement (zone dans laquelle le train peut se
déplacer en sécurité).
L’équipement ETCS Sol transmet à l’équipement ETCS Bord cette autorisation de mouvement
ainsi qu’une description de la voie.
L’équipement ETCS Bord effectue, sur la base des informations fournies par l’ETCS Sol, un
contrôle de vitesse dynamique. Il élabore les informations d’affichage en cabine (vitesse réelle,
vitesse autorisée, vitesse but, …).
En Niveau1, la transmission entre l’ETCS Sol appelé LEU (Lineside Electronic Unit) et l’ETCS Bord
se fait ponctuellement par Eurobalises, déployées le long de la voie.
En Niveau 2, la transmission entre l’ETCS Sol appelé RBC (Radio Bloc Center) et l’ETCS Bord se fait
de façon continue par radio-transmission via la technologie GSM-R
L'ERTMS se décline en trois niveaux distincts, en fonction de la manière suivant laquelle l'autorisation
de mouvement est fournie au train :
• en ERTMS niveau 1, le train reçoit son autorisation de mouvement via des balises au sol ; cette
autorisation de mouvement est calculée par le centre de contrôle en fonction de l'occupation des
autres cantons.
• en ERTMS niveau 2, le train se repère à l'aide des balises au sol, transmet sa position au centre
de contrôle via le GSM-R, qui lui communique son autorisation de mouvement en fonction de
l'occupation des autres cantons.
• en ERTMS niveau 3, le train se repère à l'aide des balises au sol, échange ses données avec le
centre de contrôle et détermine lui-même son autorisation de mouvement en fonction de la position
des autres trains.
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
Le niveau 1:
La transmission sol-bord est ponctuelle et réalisée par des balises fixes et commutables
Des codeurs appelés LEU s’interfacent avec le système d’enclenchement pour récupérer les
informations de signalisation et sélectionner les messages à envoyer aux trains
L’équipement bord réalise un contrôle de vitesse continu
La localisation et le contrôle d’intégrité du train sont assurés par le système d’enclenchement
(CDV / CE)
Une signalisation en cabine est présentée au conducteur sur l’afficheur ETCS
Le niveau 2:
Interlocking
Eurobalises
EQUIPEMENT EMBARQUÉ
Le cœur du système ERTMS à bord du train est l'ordinateur de bord, appelé EVC (European Vital
Computer). Celui-ci est interfacé avec les équipements suivants (illustrés sur le schéma ci-contre) :
L'interface homme-machine (MMI), permettant de dialoguer avec le conducteur
Les euro-antennes, permettant de lire les messages contenus dans les balises et boucles au sol, via
l'interface BTM (Balise Transmission Module) et LTM (Loop Transmission Module)
Les capteurs odométriques, permettant de déterminer la position du train servant au calcul des
courbes de vitesse
L'antenne GSM-R, permettant de communiquer avec le centre de contrôle (en niveau 2 ou 3), via
l'interface RTM (Radio Transmission Module)
Les composants du train (pantographes, freins, portes, ...) via le module TIU (Train Interface Unit)
Les STM (Specific Transmission Modules), permettant de rouler sur des voies non équipées
d'ERTMS
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
SOUS-SYSTÈME SIGNALISATION
ERTMS
LE GSM-R
Le système GSM-R est une variante du système GSM bien connu du grand public (il utilise d'ailleurs la
même bande de fréquence que le réseau traditionnel à 900 MHz), mais avec des particularités liées
aux chemins de fer, telles que la gestion d'appel prioritaire, rendant possible le transfert d'informations
sensibles comme un ordre de freinage par exemple. Pour ce faire, il s'appuie à la fois sur le standard
GSM (2e génération) et sur la technologie GPRS.
Le système GSM-R est utilisé dans le cadre de ERTMS en niveau 2 ou 3, pour permettre l'échange
d'information entre le train et le poste de signalisation : le train signale sa position (qu'il repère grâce
aux balises au sol) tandis que le RBC lui communique son autorisation de mouvement. A noter qu'en
niveau 1, le GSM-R n'est pas utilisé.