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Poly Mécanique Générale 2023
Poly Mécanique Générale 2023
1ère année
Génie Civil & Génie Hydraulique et Environnement
0
Pont Levis Fort da Ponta da Bandeira
Lagos (Portugal)
https://www.wikiwand.com/fr/Pont-levis
Pont-levis de Saint-Jean
1
SOMMAIRE
2
CHAPITRE I
PARAMETRAGE ET LIAISONS
1.1 Paramétrage
Dans l'étude du mouvement d'un système de solides rigides, il est nécessaire, en tout premier
lieu, de savoir caractériser ses positions, c'est à dire, de le paramétrer. Le paramétrage est
une étape essentielle qui est directement liée à la modélisation géométrique du système.
Définition:
Ayant choisi un repère, paramétrer un système de solides, c'est associer à toute
position du système une famille de scalaires notée (qi), i = 1 ...n, telle qu'à deux
positions différentes du système doivent correspondre deux familles différentes.
Les (qi) sont appelés paramètres.
La position de toute particule P du système ∑, paramétrée par (qi), est déterminée de
manière unique par :
V(P) = d OP (qi )
dt
∂ OP dqi
V(P) = qi avec qi = : vitesse généralisée
∂qi dt
(Ceci sous-entend le symbole de sommation pour l'indice muet "i" convention d'Einstein).
Rappels :
3
Exemple : pendule
1.2 Liaisons
Définition :
Une liaison entre deux solides est une entrave aux possibilités du mouvement
relatif entre eux. Elle résulte du contact entre solides et est caractérisée par la
nature géométrique et physique de ce contact.
D'une manière générale, une liaison se traduit par des relations de dépendance entre les
paramètres, les vitesses généralisées et le temps. Une liaison peut donner lieu à une ou
plusieurs relations scalaires entre paramètres du type général suivant :
4
-Dépendante du temps f (q, q& , t ) ≥ 0
C’est une équation de liaison non holonôme qu’on peut intégrer pour obtenir une équation
de liaison holonôme : xc + R θ = Cte
Dans ce cas on dit que l’équation de liaison est semi-holonôme
5
1.3 Paramétrage strict ou surabondant
Proposition :
Attention :
• Dans certains cas, lorsque les équations traduisant des liaisons holonômes sont
d'expression complexe, il n'est pas souhaitable de réduire le paramétrage initial
(voir multiplicateurs de Lagrange).
Définition:
Une énergie mécanique (ou travail) est une énergie mise en jeu dans les mouvements
des particules d'un système. Une énergie est un scalaire homogène à ML2T-2.
Ayant défini ou mis en évidence (par l’expérience) une énergie, on définit à partir de celle-ci
un champ d'action comme étant «quelque chose qui travaille dans le mouvement des
particules». Plus précisément :
Définition :
r r r
φ est appelé champ d'action. W est le travail de φ dans le mouvement de vitesse V ,
entre t1 et t2
P= φ(t).V(t) dΣ r
est la puissance du champ d’action φ à l’instant t
Σ
Remarque : On a évidement Wd + Wℓ = We + Wi
7
Série d’exercice N°1
T.D de révision
Exercice 1
On considère le système bielle manivelle de la figure 2, on néglige le poids des barres et
les articulations sont supposées parfaites. Un couple Γ est appliqué en A et une force
horizontale en C. Calculer les réactions des appuis et la position d'équilibre.
Exercice 2
Un cadre (figure 1) est composé de quatre barres non pesantes parfaitement articulées
entre elles. Entre A et B est placé un ressort de raideur K. Calculer les réactions d'appui,
les tensions dans les barres et dans le ressort.
B
a a
A B l L
a a
F A C F
Γ
Figure 1 Figure 2
Exercice 3
On considère une barre non pesante soumise à un chargement dont les éléments du
torseur équivalent en O sont : R et M . Cette barre repose sur une répartition uniforme
de ressorts de rigidité k (Voir figure 3).
a – Déterminer l’expression des réactions des ressorts à l'équilibre.
b - Calculer l'énergie potentielle des ressorts.
c – Déterminer l’équation de la déformée à l’équilibre.
Figure 3
8
CHAPITRE II
Ce cours de Mécanique Générale est basé sur une approche énergétique, l'idée de base est:
"la détermination des champs d'action à partir des énergies mises en jeu"
Il s'agit donc de déterminer, par exemple, l’effet d’une force F = (F 1 ,F 2 ,F 3 ) à partir du travail
(ou bien de la puissance) qu'elle fournie. La puissance P = V . F (où V est la vitesse dans le
mouvement réel) est une égalité scalaire. Connaissant P, il est impossible de déterminer F (3
inconnus) et par conséquent le mouvement réel ne suffit pas pour déterminer F . Pour lever,
cette indétermination, on est conduit à considérer des mouvements non réels, dits virtuels,
ainsi que les travaux virtuels associés.
Définition :
δP
P P(u)
δQ
Q
Q(u)
t = to t = to
u=0 u=u
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Remarques :
• Le temps est fixé à t0. On insiste sur le caractère intemporel du mouvement virtuel.
• On se limitera dans ce cours aux mouvements qui respectent les corps rigides,
cependant les définitions sont valables pour tout système.
Définition :
P(u) - P(u=0) ∂P
δP = lim u = u=0
u→ 0 ∂u
Remarques
• taux signifie un accroissement par rapport à un paramètre. On dit parfois vitesse virtuelle
(incommode car vitesse sous-entend un accroissement par rapport au temps). Par abus de
langage on dira "déplacement virtuel", le taux étant entendu.
Exemples :
• Translation.
P (u) = P (0) + u X δP = X ∀ P
10
• Glissement simple d'un rectangle
δM
e2
e1
P(u) = (x + u y) e1 + y e2 δP = y e1
Définition :
dOP(u) dOQ(u)
OP(u) - OQ(u) - =0
du du
pour u = 0, OP - OQ δP - δQ = 0
δM est équiprojectif.
δ M = δ O + δΩ ∧ OM ∀ O, M ∈ Σ rigide
Dans ce cours, on traitera le cas d’un système de solides rigides. Dans le but de définir un
mouvement virtuel qui respecte l'indéformabilité de chacun des solides, il suffit d'utiliser le
paramétrage du système, qui par construction respecte l'indéformabilité souhaitée.
Définition:
q i (u ) − qi (0) ∂qi
δqi = lim = ∀i
u ∂u u = 0
u→0
Remarque:
r ∂ OM (u ) ∂ OM ∂q i ∂ OM i
δM = = = δq
∂u u=0 ∂q i ∂u u = 0 ∂q i
position qi0
Exemple: bi-pendule.
O A
L Y
θ
B
L
ϕ C
défini par : (δXA, δYA, δθ, δϕ). Si on choisit le paramétrage strict (YA, θ, ϕ) , alors le
- L sinθ δθ - L sin ϕ δϕ
δC = δOC =
δ YA + L cosθ δθ + L cos ϕ δϕ
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- L sinθ δθ
δB =
δ YA + L cosθ δθ
δX A = 0; δYA ≠ 0 r r r 0
δθ = 0; δφ = 0 δA = δB = δC = δY
A
Exercice : Soit un autre paramétrage (XG, YG, θ, ϕ) où G est le milieu de la barre AB. Définir
un mouvement virtuel.
Définition:
Un mouvement virtuel est dit licite pour une liaison s'il respecte cette liaison telle
qu'elle existe à t0. Le déplacement virtuel associé est dit licite pour cette liaison.
Un déplacement virtuel est dit licite s'il respecte toutes les liaisons.
Remarque :
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• Si au contraire on n’a pas réduit le paramétrage, on est donc forcement en
paramétrage surabondant et on suppose qu'il existe k équations de liaisons
(qu'on veut respecter) de type :
fk (qi , t) = 0
fk (qi(u) , to) = 0 ∀u
(
∂f k q i (0), t 0 )δq i
= 0 ⇔ δqi licite à t0 pour fk.
∂q i
Donc si le mouvement virtuel est licite les δqi doivent vérifier l’équation de
liaison virtualisée.
• Pour une liaison non holonôme qui s’écrit dans le cas d’une C.R.S.G.
, + , = 0 , un mouvement virtuel licite vérifie , =0
(le terme b(q,t) provient d’un obstacle mobile or dans un mouvement virtuel le
temps est figé et donc les obstacles sont figés, et d’un autre côté → ).
Définition :
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Définition :
δW= φ(t0 ) δM dΣ
Σ
∂W
δW = u =0
∂u
Remarques :
Le déplacement virtuel est un torseur déterminé par ses éléments de réduction en un point
δM = δA + δΩ ∧ AM ∀ A, M ∈ Σ
= φ(M,t0 ) dΣ δA + φ(M,t0 ) ∧ MA dΣ δΩ
Σ Σ
= Rφ. δA + Mφ(A). δΩ (Co-moment de deux torseurs)
r r
où R φ est la résultante de φ sur Σ et M φ ( A) est le moment résultant de φ par rapport à A.
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Remarques :
δ Wj = - m γG.δA + δ(A).δΩ
• Force concentrée: soit une force Fi concentrée en Ai, son torseur est Fi , Fi ∧Ai A ,
alors le travail virtuel (lors d'un mouvement virtuel) est:
• Couple: soit un couple C , son torseur est (O, C ), alors le travail virtuel (lors d'un
mouvement virtuel) est:
Soit un système ∑ paramétré par (qi). Le déplacement virtuel d'un point M est donné par :
r
∂M
δM = δq i
∂q i
r r r ∂ OM i
δW = Σ φ(M, t 0 )δMdΣ = Σ φ(M, t 0 ) δq dΣ
∂q i
r ∂ OM i r
= Σ φ(M, t 0 ) dΣ δq = A i ( φ ).δq i
∂q i
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On appellera Ai les actions généralisées dues à φ relatives à qi.
Notations : on note
• le travail virtuel des actions données δWd=Qi δqi
• le travail virtuel des actions de liaisons δWℓ=Li δqi
• le travail virtuel des actions d’inertie δWj=Ji δqi
• Les Qi sont les actions généralisées dues aux efforts donnés et relatives à qi
• Les Li sont les actions généralisées dues aux efforts de liaison et relatives à qi
• Les Ji sont les actions généralisées dues aux efforts d’inertie et relatives à qi
Principe:
δW d = Qi δq i
δW l = Li δq i P.T.V : Qi + Li + J i δq i = 0 ∀ le mouvement virtuel
δW j = J i δq i
Remarque:
• si les δqi sont liés, on ne peut pas tout de suite conclure (voir multiplicateur de
Lagrange).
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Exemple: pendule pesant.
Oj
i Y
G
*
L mg
θ
• Soit θ le paramétrage:
L cos θ - Lsin θ δθ
OG = δG =
L sin θ L cos θ δθ
18
δWd = mg. δG = mgδx0 - mgL sinθ δθ
y
δWl = R. δO = Rx0 δx0 + R0 δy0
δWj = -mΓG(to). δO+ -Jθ(to)k .δθk
2
= mL cos θ θ +sin θ θ δx0 +
2
mL sin θ θ - cosθ θ δy0 -Jθδθ
ceci est vrai quelque soit t0 choisi et donc nous avons obtenu l'équation du
mouvement.
Conclusion :
Plus le paramétrage comporte de paramètres plus l’on obtiendra d’information sur les
champs d’actions.
Cette équivalence sera établie, dans ce cours, uniquement pour le cas de système de solides
rigides.
19
Démonstration :
Fe dΣ = ργ dΣ et OM∧Fe dΣ = OM∧ργ dΣ
Σ Σ Σ Σ
D’où le P.F.D
• Fe dΣ = ργ dΣ
Σ Σ
• Fe∧MO dΣ - ργ ∧MOdΣ = 0
Σ Σ
équation par un vecteur δΩ quelconque. On obtient par addition des deux équations
résultats:
d'où le résultat.
20
Cas d'un système de solides rigides
Soit un système ∑ formé de deux solides ∑1 et ∑2 (on en prend 2 pour simplifier
l'écriture). ∑ = ∑1 ∪ ∑2
• Le P.F.D appliqué à ∑
δWΣe = δW1e + δW2e
δWΣj = δW1j + δW2j
δWΣi = δW1i + δW2i
Définition:
Une liaison entre deux solides à t0 est dite parfaite si dans tout déplacement virtuel
licite pour cette liaison, le travail virtuel des actions de liaisons est nul.
Exemple :
θ
Pour une liaison pivot δθ est licite d’où δWℓ=0.
Définition:
Une liaison entre deux solides à t0 est dite élastique, s’il existe un potentiel Ep ne
dépendant que des positions mutuelles des deux solides et tel que pour tout
mouvement virtuel licite pour cette liaison, le travail virtuel des actions de liaisons est
δWℓ = - δEp .
21
2.7 Potentiel - Fonction de forces
Définition:
φ = - grad(U)
U est défini à une constante prés qu'on impose en choisissant une position de
référence où U est nul.
Exemples:
⇒ U = mgz + constante
• Liaison ressort: soit un ressort, de rigidité k et de longueur initiale Lo, limité par deux
points A et B. Par définition, l'action du ressort sur les points A et B est:
A B
* * x
k
FR/B = - k(L - Lo) AB ; F R/A = - k(L - Lo) BA
AB AB
δW = F . δA = - d(-
δ F . OA + constante) = -δdU U = - F . OA + constante
22
2.8 Théorème de l'énergie cinétique
Théorème:
δWi = Pi
δWe = Pe Pi + Pe = dT
δWj = - dT dt
dt
Démonstration:
Pour δM = V on a:
Définition:
Un système soumis à des forces extérieures, est dit conservatif s'il existe une fonction
scalaire U(q) indépendante du temps appelée énergie potentielle totale qui vérifie
Remarques:
• Lorsque les liaisons sont parfaites et le déplacement virtuel est licite, on a: δWl = 0.
Donc un système, avec des liaisons parfaites élastiques, soumis à des actions
23
extérieures dérivant d'un potentiel, est un système conservatif.
• Si
δWe = - δV
δWe + δWl = - δ(V+Ep ) = - δU
δWl = - δEp
• En statique δWj = 0 , on a:
∂U
δWd + δWl = −δU = δqi = 0
∂q i
Théorème:
Démonstration:
- δU = - dU = Pi + Pe = δWi + δWe = dT d (U + T ) = 0
dt dt dt
24
Série d’exercice N°2
EXERCICE 1
EXERCICE 2
EXERCICE 3
b
O B
Y
C
α L, M
g
A a
a>H
H
L, M
y L, M A
β B F
X O x
Figure 2 Figure 3
25
EXERCICE 4
EXERCICE 5
1. Dans le but de déterminer les équations d’équilibre par le P.T.V., définir un mouvement
virtuel.
26
CHAPITRE III
LES MULTIPLICATEURS
• δWd = Qi δqi
• δWj = Ji δqi
∂f k
• lk : les p formes linéaires de composantes : lik =
∂q i
27
Théorème des multiplicateurs de Lagrange
Soit En un espace vectoriel de dimension finie (n) Soient l, l1,..., lr (r+1) formes
linéaires sur En, les deux propositions suivantes sont équivalentes :
• ∩ Kerli ⊂ Ker l
i ≤r
• ∃ (λ) = (λ1 ,..., λr ) ∈ Rr tel que l + λi li = 0
Applications :
Il découle du théorème qu'il existe λk scalaires (k = 1,...p) et λ' k' (k' = 1,...,p') tels que:
p p'
l + λ k l k + λ 'k ' l 'k ' = 0
k =1 k ' =1
Les scalaires λk et λ' k' sont des inconnues, leur nombre est p+p'. Sans multiplicateurs de
Lagrange, nous avions:
(Q i + J i ) δq i =0 1 équation
∂f k (q 0 , t 0 ) i
δq = 0 p équations
∂q i
a ik ' (q 0 , t 0 ) δq i = 0 p’ équations
Soit (1 + p + p') équations pour n (qi) inconnues. A l'aide des multiplicateurs de Lagrange,
on passe à:
p
∂f k p'
Qi + J i + λ k + λ 'k ' a i k ' = 0 n équations
k =1 ∂q k ' =1
i
f k (q 0 , t 0 ) = 0 p équations (α)
28
3.1.2 Interprétation des multiplicateurs de Lagrange
Reprenons le système ∑ avec le paramétrage qi et considérons un mouvement virtuel qui ne
respecte aucune des liaisons, de sorte qu'il n'existe aucune équation de liaisons entre les qi.
Cette fois, le travail virtuel des actions de liaisons est non nul et s'écrit δWl = Li δqi.
L'application du PTV donne:
L ϕ
Γ l
θ B F
O
x
Le paramétrage considéré est : (θ,ϕ). Le déplacement virtuel est caractérisé par (δθ,δϕ).
L'équation de liaison est définie par:
29
• δWd = Γδθ + FδxB
= Γδθ - F L sin θ δθ+ l sin ϕ δϕ = 0
= Γ- FL sin θ δθ - Fl sin ϕ δϕ = 0
• δWl = 0
• δWj = 0
Ici λ est égale à l'action verticale de l'appui en B, action qu'il faut exercer pour garder le
déplacement vertical de B nul.
Démonstration de la proposition 1
r r
r ∂OM ∂OM i
On a : V( M) = + q&
∂t ∂q i
r r r
∂V(M) ∂O M i ∂O M
En dérivant cette expression par rapport à qi, il vient: = δj =
∂q& j ∂q i ∂q j
30
Proposition 2
Soient Σ un système et T son énergie cinétique, alors:
d ∂T ∂T
Ji = − +
dt ∂q& i ∂q i
Remarque
La démonstration de cette proposition utilise le fait que le vecteur position ne dépend
pas de q& i . Ceci ne serait plus possible si une réduction de paramétrage a été faite avec
une liaison non-holonome.
Démonstration de la proposition 2
On a
r
r r r ∂M i
δWj = − ργ δMdΣ = − ργ i δq dΣ = J i δq i
Σ Σ ∂q
r
r ∂M
Ji = − ργ i dΣ
Σ ∂q
D'autre part, on a:
r r r r r
r ∂M dV ∂M d r ∂M r d ∂M
γ i = = V −V i
∂q dt ∂q i dt ∂q i dt ∂q
r r r
d r ∂M d r ∂V d ∂ V 2
V = V =
dt ∂q i dt ∂q& i dt ∂q& i 2
r r r r r
r d ∂M r ∂ 2 M ∂ 2 M j r ∂V ∂ V2
V i = V + j i q& = V =
dt ∂q ∂t∂q ∂q ∂q
i
∂q i ∂q i 2
r r r
r ∂M d ∂ V2 ∂ V2
J i = − ργ i dΣ = - ρ dΣ + ρ dΣ
Σ ∂q Σ dt ∂q& i 2 Σ ∂q i 2
d ∂T ∂T
Ji = − +
dt ∂q& i ∂q i
3.3 Equations de Lagrange
3.3.1 Système conservatif
Par définition, pour un système conservatif, on a:
δWd + δWl = - δU
31
d ∂T ∂T
δWj = J i δqi avec Ji = − +
dt ∂q& i ∂q i
L'application du principe des travaux virtuels pour le système Σ paramétré par (q) donne:
d ∂T ∂T ∂U i
− i + i − i δq = 0 ∀ δq
dt ∂q& ∂q ∂q
d ∂T ∂T ∂U
− + − =0 ∀i
dt ∂q& i ∂q i ∂q i
On montre dans ce cas, que le travail des actions de liaison entre les deux solides peut
s'obtenir à partir d'un potentiel D qui dépend des vitesses. D est appelé potentiel de
dissipation.
Proposition
Si V2/1 est la vitesse de glissement à l'instant t entre deux solides et si le frottement est
linéairement visqueux, alors on a:
∂D i 1 r2
δWl = − δq avec D= lV2 / 1
∂q& i 2
Si on note:
• F 2/1 l'action de Σ2 sur Σ1
32
• P1 et P2 les deux points de contact entre les deux solides (ils correspondent au même
point géométrique)
alors on a:
r r r r
δWl = F2 / 1 δP1 + F1 / 2 δP2
r r r r
= −l Vg2/1 δP1 − l Vg1/2 δP2
r r
r
(r r
= −l Vg2/1 δP1 − δP2 ) or
r ∂OP i ∂V(P) i
δP =
∂q i
δq =
∂q& i
δq
r
r ∂ r
( r
= −l Vg2/1 i V (P1 ) − V(P2 ) δq i ) = −l
∂ V 2 g2/1 i
∂q& i 2
δq
∂q&
m1 m2
F1 F2
x
l x
x1 x2
• U = 1 k(x1 -x2 )2 - F2 x2 - F1 x1
2
• D = 1 l(x1 -x2 )2
2
• T = m1 x21 + 1 m2 x22
1
2 2
d'où les équations du mouvement:
mx1 + l(x1 -x2 ) + k(x1 -x2 ) = F1
mx2 + l(x2 -x1 ) + k(x2 -x1 ) = F2
33
Série d’exercice N°3
EXERCICE 1
Déterminer l'équation du mouvement du pendule de la figure 1.
EXERCICE 2
Déterminer la position d'équilibre du système de la figure 2. Etudier le cas particulier
y=x.
k A F(t)
y
o
y
(l,m)
P A y = f(x)
(l,m)
B
x
x Figure 1. Figure 2
EXERCICE 3
La figure 3 représente la position d'équilibre d'une barre pesante AB de longueur 2l et de
masse M, suspendue par deux fils inextensibles de longueur L dont les extrémités sont
attachées aux points C(0,-l,L) et D(0,l,L).
On étudie le mouvement de la barre AB tel que les fils restent tendus et le point G reste sur
oz.
1. Donner la relation de liaison entre les paramètres zG, côte de G et θ l'angle de rotation,
rotation autour de z, à partir de la position d'équilibre.
2. Quel couple Γ doit - on exercer sur la barre pour la maintenir dans la position
d'équilibre .
3. En vue, d'interpréter les multiplicateurs de Lagrange, calculer la tension dans chaque
34
fil.
4. On suppose que la barre est lâchée sans vitesse à partir d'une position initiale. Donner
les équations du mouvement.
EXERCICE 4
On considère le système plan suivant : (voir figure 4 )
Deux disques (D1) et (D2) de rayon R, de masses respectives M1 et M2, sont reliés par une
barre homogène, de longueur 2L, de masse nulle, articulée au point A lié à (D1) et au point B
lié à (D2).
Les disques (D1) et (D2) roulent sans glisser sur l'axe horizontal ox. Le système est soumis à
l'action de la pesanteur, les liaisons sont supposées parfaites.
1. Paramétrer le système.
2. Déterminer les équations de liaison du système.
3. Ecrire les équations du mouvement.
4. Donner une expression des réactions horizontales aux deux points de contact des
disques avec le plan, et de la tension dans la barre AB en fonction des paramètres et
de leurs dérivées.
z
y
C D O1A = O2B = a
2L
A B
° °
G O1 O2 x
A o B
Figure 3 Figure 4
35
EXERCICE 5
Un sismographe est constitué d’un ressort de raideur k et de longueur naturelle ℓ0,
d’un amortisseur de coefficient de frottement h et d’une masse m considérée comme
ponctuelle. Le ressort et l’amortisseur sont fixés à un cadre rigide. L’amortisseur exerce sur
la masse une force de frottement visqueux proportionnelle à la vitesse relative de m par
rapport au cadre. Un stylet (de masse négligeable) reproduisant les déplacements verticaux
de la masse m par rapport au cadre est fixé au niveau de la masse m.
Lors d’un séisme le cadre est mis en mouvement vertical z(t).
En effectuant le changement de variable : Y=y(t)-z(t), y étant le déplacement (dans le
repère R(O,,⃗) supposé galiléen) de m par rapport à la position initiale,
Déterminer, en utilisant les équations de Lagrange pour un système non conservatif,
l’équation du mouvement
Figure 5
36