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Le monde méditerranéen
de l'Antiquite ́ au Moyen
Âge.
Chapitre ①.
La Méditerranée antique, les
empreintes grecques et romaines.
Chapitre ①-La Méditerranée antique, les empreintes grecques et romaines
1 La colonisation grecque de la Sicile (VIIIe-VIe siècle av. J.C.)
2 Le temple de la Concorde à Agrigente (430 av. J.-C.)
3 L’expédition de Sicile (415-413 av. J.-C.)
Avers : le dieu Janus aux deux visages. Les Revers : proue (avant) d’une
portes de son temple, à Rome, restent ouvertes galère (bateau militaire).
en temps de guerre et ne sont fermées que
pendant les périodes de paix.
5 La Sicile, première province romaine
En 70 av. J.-C., Cicéron, orateur, écrivain et homme politique romain, prend la défense
des Siciliens contre Verrès, un gouverneur romain qui a pillé l’île.
D’abord, parmi toutes les nations étrangères, c’est, dès l’origine, la Sicile qui s’est
attachée à l’amitié et à la loyauté du peuple romain. C’est elle qui, la première de toutes,
a reçu ce nom de province, qui est un titre d’honneur pour notre empire1 ; c’est elle qui,
la première, a enseigné à nos ancêtres combien il était glorieux d’exercer notre empire
sur les nations étrangères ; c’est la seule qui s’est distinguée par tant de loyauté et de
bonne volonté à l’égard du peuple romain que, une fois entrées dans notre amitié, les
cités de cette île n’ont jamais dans la suite fait défection […]. Aussi est-ce dans cette
province que l’empire de nos ancêtres a trouvé une forte position pour marcher contre
l’Afrique ; en effet, la puissance de Carthage, qui était si grande, ne serait pas tombée
aussi facilement si la Sicile n’avait fourni ses ressources pour l’approvisionnement en
blé et ouvert à nos flottes le refuge de ses ports2.
1. La Sicile devient la première province romaine en 241 av. J.-C., à la fin de la première
guerre punique.
2. Cicéron fait ici référence à la troisième guerre punique qui voit la destruction de
Carthage en 146 av. J.-C.
6 Le « grenier à blé » de Rome
Nous avons toujours usé de cette province : toutes les productions qu’elle pouvait tirer de
son territoire nous semblaient, sinon sorties de notre sol, tout au moins déjà mises en
réserve chez nous. Quand a-t-elle manqué de livrer au jour fixé le blé qu’elle nous devait
? Quand n’a-t-elle pas d’elle-même offert le blé dont elle pensait que nous avions besoin
? Quand a-t-elle refusé le blé réquisitionné ? C’est pourquoi le fameux Marcus Caton le
Sage1 donnait à la Sicile le nom de grenier à blé de notre République, de pays nourricier
de la plèbe romaine. […]
La Sicile n’a pas été seulement pour nous le grenier à blé, mais bien le trésor des
ancêtres, ce trésor d’autrefois qui était si bien rempli ; car, sans aucune dépense de notre
côté, par ses fournitures de cuirs, de tuniques, de blé, elle a vêtu, elle a nourri, elle a
équipé nos armées, qui étaient très grandes.
1. Cherchez sur une carte du monde grec antique les cités et régions dont sont originaires
les colons de Sicile. (Doc.1)
2. Identifiez les populations vivant sur l’île avant l’arrivée des Romains. (Doc. 1, 2 et 3)