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5,
L'orateur / Cicéron ;
traduction nouvelle par M.
Alphonse Agnant
PAR
a L. F. PANGK0&CKE.
OEUVRES
co.MPi£rxs
DE CICÉRON
ÏE.Aλ0<3TÏOÎS JKSÏÏVEIAE
PUBLIEE
PAR
C. L. F. PA3VCKOUCKE,
DE CICÉRON
L'ORATEUR
TSADCCTION SOtrVELr.E
PAR M. ALPHONSE AGNANT
ORATEURS PARFAITS
TRADUCTION KOCTELI.B
PAR M. E. GRESLOU
C, L. F. PANCKOUCKE, ÉDITEUR
OFFICIER DE L'OBBRE ROYAL DE LA LEGION D'HOWSEUR
RUE DFS POITEVINS, N. 1^
M DCCC XL
L'ORATEUR
TRADUCTION NOUVELLE
Cicérou. V.
INTRODUCTION.
ORATOR.
A M. BRUTUS.
XLIII. Quod quum ita sit, tamen ea, quoe supra dicta
sunt, plus în disputando, quam ea, de quibus dicendum
est, dignitatis habuerunt. De verbis enim componeudis,
et de syllabis propemodum dinumerandis et dimetiendis
loquemur : quoe etiamsi sunt, sicuti mihi videntur, ne-
cessaria, tamen fiunt magnificentius, quam docentur.
Est id omnino veruni, sed proprie in hoc dicilur : nam
L'ORATEUR. 107
répétées par l'autre" 02; si l'on peut même par ses leçons
rendre les hommes meilleurs, pourquoi ne le ferait-on
pas? Eh quoi! il est honnête d'enseigner la formule qui
rend valable l'aliénation des biens consacrés 103, et, si
l'on enseigne Part de défendre la consécration même,
cela n'est pas honnête?
Mais, dit-on, on s'honore du titre de jurisconsulte
sans connaître le droit, tandis que ceux qui sont habiles
dans Part de parler dissimulent leur talent, et. cela parce
que la jurisprudence est agréable aux hommes, et que
l'éloquence leur est suspecte. Mais l'éloquence peut-elle
vraiment se déguiser? échappe-t-elle à notre pénétration?
ou bien s'expose-t-on à quelque reproche en enseignant
aux autres un art grand et noble? Qu'il est beau d'avoir
étudié soi-même! Quelques-uns peut-être dissimulent
leurs études; pour moi, je m'en suis toujours fait gloire •
Pourrais-je n'en pas convenir, puisque, bien jeune en-
core, j'ai quitté Rome et passé la mer pour m'in-
struire; puisque ma maison a toujours été remplie des
hommes les plus éclairés, et que peut-être mes en-
tretiens offrent quelques traces de connaissances? mes
écrits d'ailleurs sont honorés du public : comment alors
dissimuler mes études? Que m'en reviendrait-il, sinon
de passer pour ne pas en avoir tiré grand fruit?
XLIII. H y a cependant, il faut l'avouer, plus de di-
gnité à traiter les points précédens que ceux dont je
vais parler. Il s'agit, en effet, d'examiner maintenant
la manière d'arranger les mots el, pour ainsi dire, de
compter, de mesurer les syllabes; cet art, tout nécessaire
qu'il est, selon moi, a bien un autre éclat dans la pra-
tique que dans les règles qu'on en donne. Cela est vrai
de toutes choses,.mais surtout de ce qui nous occupe
io8 ORATOR.
omnium magnarum artium, sicut arborum, altitudo nos
delectat; radiées stirpesque non item : sed esse illa sine
his non potest. Me autem, sivepervàgatissimus ille ver-
sus , qui vetat,
Et ibidem,
Quam nunquam vobis Giaii, atque Barbari.
At Ennius semel,
Scipio invicte
—
Et quidem nos,
Hoc motu radiantis Etesia; in vada ponti
et au même endroit :
Quam nunquam vobis Graii, atque Barbari.
Et idem.
Namque-^sculapi hberorum
Et ailleurs :
Namque JEsculapi liberorum
Idemque pergit :
Et, '
Post idem,
Stilphonem inquam noveras ?
, ,
ergp ibidem,
Puis,
Stilphonem, inquam, noveras ?
Je ne blâmerai pas,
SUB L'ORATEUB.
H
Les pieds de trois syllabes dont Cicéron parle, sont :
« Le
dactyle, qui est d'une longue et de deux brèves, comme
Càrmïnâ.
.
»
L'anapeste, qui est le contraire du dactyle, est de deux brèves
et d'une longue, comme Domïnï.
«Le crétiqueest d'une brève au milieu de deux longues, comme
Càstilâs.
«
Le tribraque, qui a trois brèves, et qui est égal au chorée, non
en nombre de syllabes, mais en intervalle $ comme Domina.
«
Outre ces pieds simples, il y en a de composés, qui sont plu-
tôt des assemblages de pieds, que des pieds. On en compte plu-
sieurs : mais Cicéron n'en a employé que trois dans son traité de
l'Orateur, savoir; le dichorée, le péan et le dochime. (C'est doch-
mius, et non pas dochimus; on dit en grec o^c'xpto;, comme l'a fait
observer Capper., QuiNiiLVfliv; ix, ch, 4i p- 6o5.)
« Le
dichorée est composé de deux chorées, comme Cômprôbârë.
«Lepéon ou le péan est de deux sortes. Le premier est d'une
longue et de trois brèves, comme Cônfîcërë':ainsi il est composé
d'un trochée et d'un pyrrhique. Le second est au contraire de
trois brèves et d'une longue , comme Célërïtâs ': alors il est com-
posé d'un pyrrhique et d'un ïambe,
uTuedochime est de cinq syllabes, savoir, d'une brève et de deux
longues, et ensuite d'une brève et d'une longue, comme Amîcôs
tënès : ainsi il est composé d'un ïambe et d'un crétique; » ;
PAR M. DELCASSO
AIVCIXH ÉLBVB »R L'ÉCOLE KORHALS
PROFESSEUR KV COL,1,KGH ROYAL DE STRASBOURG.
Gcérou. V.
INTRODUCTION.
JLIE traité des Topiques est peut-être le moins lu de tous les ou-
vrages de Cicéron. La forme , il est vrai , en est généralement peu
attrayante , et la rapidité de l'exposition ne contribue pas à éclair-
cir un sujet assez obscur par lui-même. Gependant les anciens
faisaient grand cas dé la méthode qui y est développée. Avons-
nous le droit de mépriser une doctrine que des philosophes et
des écrivains du premier mérite ont jugée utile pour la théorie
et même pour la pratique de l'argumentation ? Afin de résoudre
cette difficulté, je crois devoir examiner les trois questions sui-
vantes : ic Quel est le sujet de la Topique de Cicéron? 2° En
quoi diftere-t-elle du traité d'Aristote qui porte le même titre ?
3° Quelle peut être l'utilité de la méthode enseignée dans cet ou-
vrage?
§ I. Analyse de la TOPIQUE de Cicéron. —Après une intro-
duction où la grâce se joint à la simplicité, Cicéron divise la lo-
gique en deux parties : i° l'invention ou la Topique ; 1° le juge -
ment ou la Dialectique. Se renfermant dans la première, il la
distribue en trois sections.
Dans l'une (II-IV) il nous apprend que la Topique s'occupe
,
des lieux, et que les lieux sont des notions à l'aide desquelles on
peut trouver des argumens pour tous les sujets. Vient ensuite
l'énumération des lieux qui sont intrinsèques ou extrinsèques. Les
lieux intrinsèques se rapportent au tout, ou à ses parties, ou à
la signification du mot, ou à certaines circonstances qui ont un
rapport intime avec le sujet. Relativement au tout, on a la défi-
nition; relativement aux parties , Yénumération; relativement aux
rapports intimes, les conjugués, le genre, Y espèce, la similitude,
la différence, les contraires, les dépendances, les antécédens,
les conséquens, les choses qui répugnent entre elles, les causes,
les effets et la comparaison. Les lieux extrinsèques compren-
H
ai? INTRODUCTION.
nent les différentes sortes d'autorités. Pour chacun de ces lieux,
la. première section ne donne qu'une Courte définition et un
exemple.
Dans la deuxième (v-xx) , Cicéron revient sur les lieux qu'il a
énûmérés , pour en approfondir la nature et en montrer l'emploi.
Dé nouveaux exemples développent ce qui d'abord n'avait été
qu'indiqué. Une. analyse lumineuse _nous_ fait pénétrer dans tous
les replis du sujet ; ,et, sur une matière si ingrate l'orateur phi-
-,
raison.
...
discours ; il fait connaître les lieux qui appartiennent spéciale-
ment à l'exprde, à la narration, à la confirmation et à la péro-
C. TREBATIUM
ÏOPICA.
DE M. T. CICÉRON.
ADRESSÉS
A C. TRËBATIUS.
* Droit de retour.
a/,o TOPICA.
nihil putat esse notandum, nisi «post;» et «liminium»
illud productionem esse verbi vult, ut in « finitimo, le-
gitinio, oeditimo, » non plus esse « timum , » quam in
« meditullio tullium. » Scoevola autem P. F., junctum
, ,
putat esse verbum, ut sit in eo et « post » et « limen : »
ut, quoe a nobis alienata sunt, quum ad hostem perve-
neriut, et ex suo tanquam limine exierint, dein quum
redierint post ad idem limen', postliminio videantur re-
diisse. Quo in génère etiam Mancini causa defendi po-
test, postliminio rediisse : deditum non esse, quoniam
non sit receptus. Nam neque deditionem, neque dona-
tionem sine acceptione intelligi posse.
* Après et seuil.
Cicéron. V. iç,
s4* TOP1GA.
titra licet, dummodo supra sit, quod sumitur, quam id,
ad quod sumitur : ut, «aquâ pluvia ultimo génère ea
est, veniehs Crescit imbri ; sed propibre
quoe de coelo
Ipcp, in quo quasi jus arcéndi continetuiy génus est
,
aqua pluvia nocens; ejus generis formoe, lbci vitio, et
manu riocens : quarum altéra jubetur ab arbitra coer-
ceri ; altéra non jubetur. » Commode etiam tractatur
hoec argumentatio, quoe ex forma sumitur, quum ex
loto persequare partes, hoc modo : «Si dolus malus
est, quum aliud agitur, aliud simulatur ; » enutnerare
Hcet, quibus in modis fiât; deinde in eorum aliquem
id, quod arguas dolo malo factura, includere : quod
gènus argumenti in primis firmum videri soléh
* Ch. IT.
a5o "TOPICA.
n
Plût aux dieux que, dans la forêt du Pélion, les sapins ne
fussent jamais tombés sous la hache !»
Cieéron. V. J9
NOTES
SUR LES TOPIQUES.
TRADUCTION NOUVELLE
PARM. BOMPÀRT.
INTRODUCTION
PARTITIONE ORATORIA
DIALOGUS
une variété cle formes qui les embellit, soit que l'ora-
teur s'interroge lui-même 2*; soit qu'il prenne la formule
dubitative, impérative25ou optative; et quelle que soit
enfin la figure dont il orne sa pensée. On peut aussi,
pour éviter l'uniformité, ne pas commencer toujours par
la proposition, et ne pas tout prouver : il suffit d'énon-
cer ce qui tombe sous le sens; quand la conclusion est
évidente, il est superflu de l'exprimer.
ORATEURS PARFAITS
TRADUCTION NOUVELLE
PAR M. E. GRESLOU.
INTRODUCTION.
26.
DE
ORATEURS PARFAITS.
"27
Démosthène, chargé de relever les murs d'Athènes, avait
Cicéron. V.
4i8 DE OPTIMO GENERE ORATORUM.
nullis ab ipso rationibus relatis, ut corona aurea dona-
retur, eaque donatio fieret in theatro, populo conyocato
(qui locus non est cencionis legitimoe), atque ita proedi-
caretur, eum donari virtutis ergo benivolentioeque, quam
erga populum atheniensem haberet. Hune igitur Ctesi-
phontem in judicium adduxit iEschines, quod contra
leges scripsisset, ut et rationibus non relatis corona
donaretur, et ut in theatro, et quod de virtute ejus et
benivolentia falsa scripsisset; quoniam Demosthenes nec
vir bonus esset, nec bene meritus de civitate. Causa
ipsa abhorret illa quidem a formula consuetudinis no-
stroe; sed est magna. Habet enim et legum interpreta-
tioném satis acutam in utramque partem et meritorum
,
in rempublicam contentionem sane gravem. Itaque causa
jEschini, quoniam ipse a Demosthene esset capitis ac-
cusatus, quod legationem ementitus esset, ut ulciscendi
inimici causa, nomine Ctesiphontis, judicium fieret de
factis famaque Demosthenis. Non enim tam multa dixit
de rationibus non relatis, quam de eo, quod civis im-
probus, ut optimus, laudatus esset.
«
Mais, dit-il, en voici d'autres qui font profession d'apparte-
.
une lettre à son frère Quinlus [Lettres famil., liv. m , lett. 4).
i5. Ceux qui diront cela lisent 2'ANDRIENNE et les STNÉPHÈBES,
Térenee et Cécilius, aussi bien que Ménandre. Ménandre a été le
chef et le père de la nouvelle comédie. (On peut voir dans Rolliii,
Histoire ancienne, t. v, tout ce qui regarde l'ancienne la moyenne
,
et la nouvelle comédie.) Au jugement de Quintilièn, ce poète a
effacé tous ceux qui ont écrit avant lui dans le même genre:
«
Ille quidem omnibus ejusdem operis auctoribus abstulit nomen,
et fulgore quodam suoe claritatis tenebras obduxit. » (QUINTIL. ,
lib. 11, c. 23.) Térenee n'a presque fait que copier ses pièces.
Âulu-GeDe nous a conservé quelques endroits de Ménandre imités
par Cécilius. A la première lecture, il avait trouvé les vers de
celui-ci fort beaux ; mais il avoue que, dès qu'il les eut comparés
avec ceux du poète grec , toute leur beauté disparut, et qu'ils lui
parurent pitoyables. De ces pièces, tragédies ou comédies -, dont
Cicéron cite en cet endroit les titres, il nous reste VAndrienne et
les Synéphèbes. Mais YAndromaque, YAnliope et les Epigones
ont subi le sort de l'ancienne tragédie latine , qui est toute per-
due sauf quelques légers fragmens. On appelait guerre des Epi-
,
gones ou des descendans, la guerre que les enfans des sept chefs
morts devant Thèbes entreprirent après le premier siège de cette
ville par Polynice fils d'OEdipe.
,
16. Vfl. Ctésiphon proposa un décret. Suivant l'auteur des Vies
des dix orateurs, qui se trouvent dans les OEuvres morales de
Plutarque, Démosthène fut couronné plusieurs fois, la première
sur la proposition de Démonicles, fils d'Aristonicus , fils d'Hy-
péride, et la seconde sur le décret de Ctésiphon. Suivant le
même auteur, Démosthène avait dépensé cent mines d'argent de
son bien dans la réparation des murailles; mais il n'avait point fait
tout l'ouvrage à ses frais, comme le dit ici l'orateur romain. 11
avait employé d'abord la partie des revenus publics destinée à cet
effet, et les contributions des alliés qu'il avait lui-même recueillies
dans chaque ville. Il avait, à la suite de son commissariat, dé-
pensé une bien plus forte somme pour les spectacles et les jeux
NOTES. 429
in. Le but d'Eschine, à qui Démosthène avait intenté précé-
demment un procès capitalpourprévarication dans son ambassade.
Nous avons le discours de Démosthène sur la fausse Ambassade
et la réponse d'Eschine : mais il n'est pas sûr que ce procès ait
été poussé jusqu'au jugement, ni que les deux discours aient été
prononcés. Quant au fait qui leur aurait donné lieu, les histo-
riens ne sont pas d'accord : Plutarque, dans la Vie de Démosthène,
prétend que Philippe ne répondit qu'au discours de cet orateur
qui était venu, lui dixième , en ambassade auprès de lui, mais
qu'il ne lui témoigna pas la même bienveillance qu'à ses collègues,
et qu'il réserva pour Eschine et pour Philocrate les plus grandes
marques de son affection. De là, dit le même biographe , le dépit
et la jalousie qui porta Démosthène à intenter à Eschine un pro-
cès en trahison. Mais cette manière de présenter le fait est con-
testable ; car Eschine dit de lui-même, dans son discours sur la
fausse Ambassade, ce que Plutarque a rapporté de Démosthène :
«
Philippe, dit Eschine, s'arrêta long-temps sur mon discours
,
et avec justice, parce que je n'avais rien omis de ce que deman-
dait le sujet que je traitais : aussi m'adressa-t-il plusieurs fois la
parole.*Pour Démosthène, le roi ne lui dit pas un seul mot, ce
qui fut pour cet orateur la cause du plus vif chagrin. »
Au reste, on ne sait rien de positif sur l'issue de cette affaire ;
et puisque, dès le temps de Plutarque, on était dans la même
ignorance à cet égard, il serait inutile de chercher à décider la
question. Le procès, du reste, a dû -être plaidé la deuxième année
de la ioge olympiade, si tant est qu'il ait été plaidé; Démosthène
avait alors trente-neuf ans.
18. Ce procès fut intenté par Eschine à Ctésiphon quatre ans
avant la mort de Philippe de Macédoine. Il avait commencé, dit
Plutarque, peu de temps avant la bataille de Chéronée, sous l'ar-
chontat de Charondas, la troisième année de la 11 oe olympiade :
il fut jugé non pas dix ans, comme le prétend le même auteur,
,
mais huit ans après, la troisième année de la ii2a olympiade,
sous l'archontat d'Aristophon, suivant le calcul du P. Corsini,
qui explique l'erreur de Plutarque (voyez Fastes attiques, t. ïv,
p. 3g et 44)- Démosthène avait alors environ cinquante-deux ans.
19. La Grèce entière était accourue pour y assister. Cicéron
oublie une des plus remarquables circonstances de ce procès, le
43p NOTES.
courage des juges qui parut dans le jugement même qu'ils ren-
dirent : « Jamais cause publique n'eut plus de célébrité, dit Plu-
tarque , tant par la réputation des orateurs que par le courage
des juges. Quoique les accusateurs de Démosthène, soutenus de
tout le crédit des Macédoniens, eussent le plus grand pouvoir,
les juges, loin de donner leurs suffrages contre lui prononcèrent
$
si généreusement son absolution, qu'Eschine n'eut pas pour lui
le cinquième des voix. Honteux de sa défaite, il sortit aussitôt de
la ville après le jugement, et passa le reste de ses jours à Bliodes
et dans ITonie , où il donna des leçons d'éloquence. »
20. Si, comme je l'espère, je suis parvenu à rendre leurs dis-
cours sans en altérer les beautés. C'est ce dont il nous est impos-
sible déjuger aujourd'hui. Les deux discours originaux nous res-
tent; mais la traduction paraît perdue depuis bien des siècles.
Elle exisiait encore au temps de saint Jérôme.
Quant à la date où elle fut composée, il n'est point facile de la
fixer exactement. Il est certain comme on l'a dit, que le dis-
,
cours qui lui servait de préface, et que nous donnons ici, n'a pu
être composé qu'après le procès de Milon, puisque notre auteur
le rappelle. Il est assez naturel de croire que la traduction et la
préface ont été composées à l'occasion de cette discussion sur l'at-
ticisme dont parle Quintilièn [lnstit. orat., liv. xn , ch. 10),
c'est-à-dire vers l'an-707 ou 708. Plusieurs ouvrages de Cicéron ,
écrits à la même époque, sont remplis de ces mêmes disputes sur
le meilleur genre d'éloquence. Il s'était formé une nouvelle école
d'orateurs qui affectaient beaucoup de mépris pour Cicéron, et
le rangeaient parmi les orateurs d'Asie, en se donnant à eux-
mêmes le nom d'attiques. Ce grand homme avait ainsi à défendre
tout à la fois l'éloquence et sa propre gloire contre ces novateurs,
dont l'audace elles tristes progrès sont justement flétris dans les ou-
vrages de Quintilièn et dans le Dialogue sur les orateurs illustres.
TABLE
L'ORATEUR.
Introduction ; : 2
L'Orateur,adressé par Cicéron à Brutus 7
• • • •.
Introduction........ I • 211
Les Topiques, adressés à C. Trebatius ' '. 217
Notes 2go
LES PARTITIONS ORATOIRES.
Introduction 297
Dialogue 3o 1
Notes 392
DES ORATEURS PARFAITS.
Introduction 401
Des Orateurs parfaits 4o5
Notes 422
MÉDAILLE EN EBONIE'/; -- '
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