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II- LE TRAVAIL PRÉLIMINAIRE
Il s’agit du travail préparatoire que le candidat effectue obligatoirement au
brouillon en vue d’apprêter les idées à exploiter au propre. Les étapes du travail
préliminaire sont les suivantes :
1- La lecture du sujet
Il est conseillé de parcourir plusieurs fois le sujet. Le candidat doit le lire avec
concentration, sans préjugé de ressemblance avec un autre sujet.
3- La reformulation
Elle consiste à réécrire le sujet en d’autres termes, forcément plus simples. La
reformulation s’appuie sur l’explication des mots-clés.
Application
Un spécialiste de notre époque, dans le domaine de l’appréciation des ouvrages
littéraires, déclare dans son introduction aux Fables de La Fontaine : les Fables
paraissent tranquillisantes quand elles devraient troubler notre conscience, quand elles
devraient gêner notre esprit.
Vous commenterez cette opinion en vous appuyant sur votre connaissance des
courts récits contenant une moralité.
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C’est la phase de préparation d’un texte que la rhétorique appelle l’invention. Le
candidat cherche l’inspiration et note ses idées sans souci préalable d’organisation.
III- L’INTRODUCTION
Elle comporte trois étapes condensées en un seul paragraphe.
1°/ L’entrée en matière encore appelée préambule, appel du sujet, entame, amorce,
situation du contexte. L’entrée en matière se rédige de trois façons :
- Le candidat fait une observation en relation étroite avec le sujet.
- On peut commencer par une citation allant dans le même sens que celle du sujet.
- On peut commencer par une citation dont le contenu est contraire à la teneur de la
citation du sujet.
IV- LA CONCLUSION
Elle comprend trois phases condensées en un seul paragraphe.
1°/ Le bilan ou récapitulatif : il ressort les arguments majeurs de la réflexion du corps
du devoir.
2°/ La prise de position du candidat.
3°/ L’ouverture du débat ou dépassement du sujet. Une bonne ouverture du débat doit
donner lieu à un nouveau sujet de réflexion. Il est plus talentueux de dépasser le sujet à
l’aide d’une phrase déclarative.
Application
a) Modèle d’introduction
b) Modèle de conclusion
a) Modèle d’introduction
Tout au long des quatre siècles de leur diffusion, les Fables de Jean de La
Fontaine ont bénéficié d’un énorme capital de sympathie fondé sur leur innocence
supposée. La probable insouciance des fables expliquerait leur incapacité apparente à
inquiéter les consciences, une opinion corroborée par un critique contemporain : « Les
Fables paraissent rassurantes quand elles devraient nous déranger ». Dans ce contexte,
comment se manifeste le caractère rassurant et inoffensif des fables ? Pourquoi les fables
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devraient-elles inquiéter et susciter la réflexion ? Les fables ne seraient-elles pas
ludiques et éducatives en réalité ?
b) Modèle de conclusion
Au demeurant, les fables ont beau être des récits zoomorphiques destinés aux
enfants, elles interpellent tout autant tous les hommes, en tant que miroir des défauts
récurrents et intemporels des humains ; car c’est finalement leur forme naïve qui permet
au message moral de mieux passer. En clair, le grand exploit de Jean de La Fontaine est
d’avoir su promouvoir une littérature parfois très engagée sous la forme de l’anecdote
innocente, divertissante et sympathique. Il reste à savoir jusqu’où l’adhésion éthique des
lecteurs de La Fontaine emboîte souvent le pas de leur adhésion ludique.
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Dissertation- Dissertation- Dissertation- Dissertation-
explication discussion commentaire comparaison
-Expliquez -Que pensez-vous -Commentez -Ressortez les
de… ? ressemblances et
-Montrez que -Vous vous interro- -Apportez de plus les différences
gerez sur… amples
-Illustrez -Vous vous deman- éclaircissements… -Faites apparaître
derez si… les convergences et
-Analysez -Appréciez… -Vous prolongerez les divergences
-Jugez la réflexion… entre…
-Justifiez -Examinez
-Expliquez et -Vous enrichirez le -Comparez
-Que vous inspire ? discutez débat…
-Avantages et -Faites une analyse
inconvénients comparative et
-optimisme et contrastive.
NB : Ici, le plan pessimisme
analytique est
uniquement NB : Le plan du
explicatif. Le plan NB : il s’agit ici du corps du devoir est
du corps du devoir plan dialectique également NB : Ici, le plan de
est dicté par la qui met à analytique ici. Le rédaction du corps
citation. contribution une candidat cependant du devoir est
thèse, une antithèse est autorisé à aller comparatif.
et éventuellement au-delà de
une synthèse. l’explication, sans
discuter.
L’argumentation doit également être renforcée par des citations d’écrivains qui ont
marqué l’histoire des idées. On distingue la citation d’autorité qui donne de la légitimité
à une pensée, la citation esthétique qui rehausse l’éclat du verbe et la citation-exemple
dont la valeur est illustrative. La dissertation est l’héritière de la rhétorique entendue
comme l’art de bien s’exprimer et de la dialectique définie comme l’art de discuter. La
dissertation est donc la tribune d’excellence pour l’exercice de l’éloquence, grâce à un
mélange judicieux de belle langue et de force de l’argument.
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VI- OBSERVATIONS FINALES SUR L’ESSENCE DE LA RHÉTORIQUE
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Le genre démonstratif renvoie à un discours dont la fonction est
de louer, blâmer, ou plus généralement d'instruire. Il est parfois aussi appelé
genre épidictique. Le genre démonstratif ou épidictique renvoie tout à la fois au passé,
au présent et au futur : il s'agit de louer ou de blâmer tel ou tel personnage, dont on
évoque pour ce faire les actions passées et dont on prédit les actions à venir à partir de
ses qualités présentes. Le genre démonstratif ou épidictique a donc principalement trait
à l'admirable et à l'exécrable.
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VI.2.3./ L'elocutio ou la recherche d'un style
Elle est la rédaction écrite du discours. Il s’agit de tout un travail sur le style. La
correction et la clarté de la langue sont indispensables.
VI.2.4./ L’actio ou animation du discours
L’actio est la performance physique destinée à rendre le message de l’orateur
sensible. La prononciation du discours entraîne l’implication du corps dans son entier,
d’où l’impératif d’un travail préalable de la voix, du souffle, les mimiques du visage et
la gestuelle du corps dans son entier. Les Anciens mettaient un accent sur la préparation
physique du discours : ce niveau d’exigence est bien moindre de nos jours. L’orateur
était alors proche de l’acteur de théâtre, en raison de cette préparation du corps à
l’adéquation avec le discours.
VI.2.5./ La memoria
Pour l’orateur classique, la memoria consiste à apprendre son texte par cœur en
recourant à des moyens mnémotechniques. La mémoire permet à l’orateur de donner
l’impression d’improviser alors qu’il suit en réalité la charpente de son texte. La
mémoire est aidée par des localisations mentales précises.
Au demeurant, la rhétorique qui fut longtemps une pratique est ensuite devenue un
objet d’étude. On distingue ainsi désormais une rhétorique d’expression, qui étudie les
figures du discours, et une rhétorique de contenu qui étudie les formes d’organisation
du discours (types de textes).
Du grec dia- (« à travers ») et legein (« parler »), soit « parler à travers l’espace
qui sépare les interlocuteurs », « dialoguer », la notion de "dialectique" est polysémique
et fort complexe. Elle dépasse le cadre de la philosophie pour traverser la littérature et
de nombreuses sciences humaines. Toutefois, le dictionnaire Larousse nous propose une
définition consensuelle dont on peut se satisfaire. La dialectique désigne ici le processus
de développement de la pensée et de l’être par dépassement des contradictions.
Chez Platon, la dialectique est une science ou un type de connaissance qui repose
sur la confrontation de plusieurs positions de manière à dépasser l'opinion (doxa) en vue
de parvenir à un véritable savoir (ou à la vérité). Platon distingue une dialectique
ascendante : dans ce cas, la dialectique a pour effet de remonter de concepts en concepts
jusqu'aux concepts les plus généraux et aux principes premiers ayant valeur ontologique,
à savoir : le Bien, le Beau, le Vrai etc. Il distingue aussi une dialectique descendante
entendue comme l’art des divisions logiques qui permet de retourner de l’intelligible au
sensible. Pour Platon, la vérité se situe dans le monde intelligible qui est composé par
le réel, le bien, le vrai, tandis que le monde sensible est composé par des illusions et
des perceptions insidieuses et des opinions qui peuvent être fausses.
Par ailleurs, c'est Johann Gottlieb Fichte qui formule, en 1794, la dialectique
comme « thèse-antithèse-synthèse » dans Doctrine de la science.
ii/ Le principe d'identité (x est x) n'est valide que dans la mesure où la négativité
inhérente à tout être (x n'est pas x) demeure contenue et dominée.
iii/ La réalité n'est pas un donné : au-delà des apparences, les objets du monde social
ont une essence qui n'est pas fixe et qui se transforme.
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iv/ Toute vérité est fausse dans la mesure où elle se proclame absolue et, à l'inverse,
toute vérité n'est vraie que dans sa relativité à un espace-temps. Toute proposition fausse
peut s'avérer vraie dans une certaine mesure.
v/ Abstrait et concret sont indissociables : le particulier n'est révélé dans son essence
que par le général et, à l'inverse, le général serait une absurdité sans les multiples formes
concrètes et particulières issues de la pratique.
x/ La dialectique ne peut être un dogme car il s'agit d'une méthode de pensée avant tout
négative, c'est-à-dire qui se construit en prenant appui sur les contradictions et la
conflictualité à l’œuvre dans le monde. Quant à l’œuvre positive de la dialectique, elle
désigne le dépassement de ce qui est dans une négation déterminée vers un troisième
terme.
Modèle 2 :
Victor Hugo déclare : « Ouvrez des écoles et vous fermerez des prisons. »
L’éducation apparaît ainsi comme un moyen pour l’homme de s’affranchir de sa
prison matérielle ou intellectuelle, ce qui fait dire à Nietzsche que « les vrais
éducateurs sont des libérateurs ». Autrement dit, une éducation authentique est le
garant de l’affranchissement absolu de l’homme. Cela dit, quels sont les critères et
les exigences d’une éducation d’excellence propice à la libération de l’homme ?
Pourquoi les vrais éducateurs échouent-ils néanmoins dans la libération de la
société ? Quels sont les atouts de la vraie éducation dans la complexité du monde
contemporain ?
Modèle 3 :
Edmondo de Amicis affirme : « L’éducation d’un peuple se juge d’après son
maintien dans la rue. Où tu verras la grossièreté dans la rue, tu es sûr de trouver la
grossièreté dans les maisons. » En admettant qu’il y a aussi inculcation des valeurs
négatives par l’éducation, Edmondo de Amicis ne partage pas l’optimisme de
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Nietzsche qui ne voit qu’un affranchissement total de l’individu par l’éducation, dans
la mesure où il déclare : « les vrais éducateurs sont des libérateurs ». Cela dit,
comment l’éducation d’excellence participe-t-elle à la libération de l’homme ?
Pourquoi les vrais éducateurs échouent-ils néanmoins dans la libération de la
société ? Quels sont les atouts de la vraie éducation dans la complexité du monde
contemporain ? Notre réflexion dialectique nous conduira ainsi à présenter les
exigences et les critères d’une éducation d’excellence propice à la libération de
l’homme, à nous interroger sur les obstacles qui mettent parfois les vrais éducateurs
en échec, puis à examiner les chances de la vraie éducation dans un monde
contemporain complexe.
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i)Qui sème le vent récolte la tempête : celui qui provoque le désordre en subira les
conséquences. - ii) Qui veut voyager loin ménage sa monture : il faut ménager ses
forces, ses ressources, etc., si l’on veut tenir, durer longtemps. - iii) Prudence est
mère de sûreté : c’est en étant prudent qu’on évite tout danger. - iv) L’oisiveté est
mère de tous les vices : si on ne fait rien, on s’expose à toutes tentations. – v) Aux
grands maux les grands remèdes : il faut prendre des décisions énergiques contre les
maux graves et dangereux. – vi) Charité bien ordonnée commence par soi-même :
avant de songer aux autres, il faut songer à soi. – vii) L’enfer est pavé de bonnes
intentions : il arrive que le mal soit fait par des gens qui voulaient faire le bien. –
viii) Comme on fait son lit, on se couche : le résultat obtenu, en bien ou en mal,
dépend de ce qu’on se réserve par sa propre conduite. – ix) Entre deux maux, il faut
choisir le moindre : entre deux solutions casse-tête, il faut choisir celle qui nous
cause le moins de tort. – x) Le mieux est l’ennemi du bien : on court le risque de
gâter ce qui est bien en voulant obtenir ce qui est mieux. (Mise en œuvre = 5pts)
Explication des locutions latines :
i)sine qua non : indispensable, nécessaire. - ii) modus vivendi : accommodement,
entente, compromis. – iii) in extenso : entièrement, intégralement. – iv) ad vitam
aeternam : pour la vie éternelle. – v) Dura lex, sed lex : la loi est dure, mais c’est la
loi. – vi) Vox populi, vox Dei : Voix du peuple, voix de Dieu. – vii) errare humanum
est : Il est dans la nature de l’homme de se tromper. – viii) in saecula saeculorum :
dans les siècles des siècles. – ix) a fortiori : à plus forte raison. – x) Primum vivere,
deinde philosophare : Vivre d’abord, philosopher ensuite. (Mise en œuvre = 5pts)
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