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STATOSPHÈRE Année académique 2023-2024

PRÉPARATION DES CONCOURS Cours intensif de Français

CHAPITRE I- LA DISSERTATION DE CULTURE GÉNÉRALE


Sujet 1 (Littérature)
Un critique contemporain déclare dans son introduction aux Fables de La
Fontaine : « Les Fables paraissent rassurantes quand elles devraient nous inquiéter,
quand elles devraient nous déranger ».
Vous commenterez cette opinion en vous appuyant sur les fables que vous
connaissez.
Sujet 2 (Philosophie)
Que pensez-vous de cette affirmation de Nietzsche : « Les vrais éducateurs sont des
libérateurs. » ?
Sujet 3 (Science)
L’intellectuel Emmanuel Berl écrivait en 1972 dans Le Virage : « L’homme a déclaré
la guerre à la nature, il la cassera ou la perdra. »
Selon vous, n’est-il pas possible de concilier progrès technique et sauvegarde de
l’environnement ?

I- QUELQUES GÉNÉRALITÉS SUR LA DISSERTATION


La dissertation est un développement argumentatif écrit portant sur un sujet de
réflexion. C’est un exercice scolaire et universitaire rigoureux qui engage
considérablement la rationalité, la clairvoyance et la cohérence du candidat. Comme le
suggère la définition qui précède, l’argumentation est au cœur de la dissertation.
L’argumentation désigne un ensemble de techniques de discours destinées à susciter
l’acceptation de l’exposé de ses idées.
La dissertation se veut un texte à thème et à thèse. Autrement dit, elle est le
terrain par excellence de la réflexion analytique et thématique. Un thème est un sujet ou
une idée sur lesquels porte une réflexion. Le thème est d’intérêt général, il n’est pas la
propriété privée d’un individu. La thèse se définit comme un point de vue.
La présentation matérielle la plus courante d’un sujet de dissertation fait
apparaître deux paragraphes. Le premier paragraphe du sujet est appelé l’énoncé, et le
second paragraphe le libellé. L’énoncé présente le thème, la thèse et le problème sur
lesquels va porter la réflexion. Très souvent, ces données sont hébergées par la citation
d’un écrivain, d’un penseur ou d’un critique. À titre de rappel, un critique est un
spécialiste dont le métier est d’apprécier les œuvres littéraires. Le libellé quant à lui
présente la consigne de l’exercice. Certains sujets de dissertation se présentent
simplement sous la forme d’une question. C’est une forme du sujet à laquelle il faut être
préparé.

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II- LE TRAVAIL PRÉLIMINAIRE
Il s’agit du travail préparatoire que le candidat effectue obligatoirement au
brouillon en vue d’apprêter les idées à exploiter au propre. Les étapes du travail
préliminaire sont les suivantes :

1- La lecture du sujet
Il est conseillé de parcourir plusieurs fois le sujet. Le candidat doit le lire avec
concentration, sans préjugé de ressemblance avec un autre sujet.

2- Le repérage et l’explication des mots-clés


a) Repérage : critique, contemporain, fables, rassurantes, inquiéter, déranger.
b) Explication :
Critique : spécialiste de l’appréciation des ouvrages littéraires.
Contemporain : relatif à l’époque actuelle.
Fable : court récit symbolique, en vers ou en prose, contenant une moralité.
Rassurantes : tranquillisantes, apaisantes.
Inquiéter : troubler.
Déranger : gêner.

3- La reformulation
Elle consiste à réécrire le sujet en d’autres termes, forcément plus simples. La
reformulation s’appuie sur l’explication des mots-clés.
Application
Un spécialiste de notre époque, dans le domaine de l’appréciation des ouvrages
littéraires, déclare dans son introduction aux Fables de La Fontaine : les Fables
paraissent tranquillisantes quand elles devraient troubler notre conscience, quand elles
devraient gêner notre esprit.
Vous commenterez cette opinion en vous appuyant sur votre connaissance des
courts récits contenant une moralité.

4- Identification du type de dissertation


Ce sujet fait appel à une dissertation analytique de type commentaire.

5- Identification du domaine d’application et du problème


Le domaine d’application de ce sujet est la fable qui appartient à la catégorie des
récits merveilleux, à côté du conte, de la légende, du mythe.
Le problème ici est l’incapacité apparente des Fables de La Fontaine à inquiéter
les consciences.

6- La recherche des idées

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C’est la phase de préparation d’un texte que la rhétorique appelle l’invention. Le
candidat cherche l’inspiration et note ses idées sans souci préalable d’organisation.

a) Les fables que nous connaissons : « La cigale et la fourmi », « Le corbeau et le


renard », « Le laboureur et ses enfants », « Les animaux malades de la peste », « La
grenouille qui voulait se faire aussi grosse qu’un bœuf », « Le renard et le bouc », « Le
loup et l’agneau » etc.

b) Les caractéristiques des fables rassurantes


- Elles sont amusantes, divertissantes.
- Ses personnages, souvent des animaux, sont sympathiques.
- La mise en scène des animaux dans les fables n’interpelle pas directement la société
des hommes.
- Les fables paraissent une gentille célébration de la ruse, de la tromperie.

c) Les aspects inquiétants de la fable


- Les fables mettent en scène des animaux dont certaines vertus nous font défaut : le
labeur et la prévoyance de la fourmi par exemple.
- Les fables critiquent certains vilains défauts des humains qui en rient sans penser à se
corriger : la paresse, l’impréparation et l’improvisation, la vanité, la violence, l’ambition
démesurée etc.
- Les fables dénoncent la tyrannie des puissants.

7- Le plan du corps du devoir


PROBLÉMATIQUE : Il s’agit de se demander en quoi les fables, paradoxalement, ne
provoquent pas d’interrogations ou de réflexion alors qu’elles devraient le faire. Ce qui
est en cause ici est la forme de la fable par rapport à sa fonction : doit-elle charmer et
séduire, ou éduquer ?
A-Le caractère rassurant et offert ainsi aux hommes peut être
« inoffensif » des fables. inquiétant.
arg.2 : Le caractère récurrent et
arg.1 : Les fables sont de courts récits
intemporel des situations évoquées
imagés destinés aux enfants.
devrait conduire les lecteurs à
arg.2 : Elles mettent en scène des
s’interroger sur la nature humaine ; les
animaux ; ce qui leur arrive ne concerne
défauts humains sont toujours les
pas directement les hommes.
mêmes.

B-Pourquoi les fables devraient-elles


C- Il n’y a pas de fables rassurantes et de
inquiéter, déranger, susciter la
fables inquiétantes ; elles présentent
réflexion ?
toutes ce double caractère.
arg.1 : Les animaux mis en scène ont,
arg.1 : L’enseignement moral n’est pas
étrangement, des comportements qui
toujours indiqué, mais il découle
rappellent ceux des humains ; le miroir
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logiquement du récit et le lecteur est permet au message moral de mieux
conduit à le trouver seul. passer et d’être plus efficace.
arg.2 : C’est le caractère fantaisiste,
narratif et parfois naïf de la fable qui

III- L’INTRODUCTION
Elle comporte trois étapes condensées en un seul paragraphe.
1°/ L’entrée en matière encore appelée préambule, appel du sujet, entame, amorce,
situation du contexte. L’entrée en matière se rédige de trois façons :
- Le candidat fait une observation en relation étroite avec le sujet.
- On peut commencer par une citation allant dans le même sens que celle du sujet.
- On peut commencer par une citation dont le contenu est contraire à la teneur de la
citation du sujet.

2°/ La position du problème suivie de l’insertion harmonieuse de la citation du sujet.


La position du problème peut être suivie d’une réinterprétation. Celle-ci est facultative.
La réinterprétation est la formulation du problème (et non du sujet) en d’autres termes.
Elle commence justement par des expressions comme « en d’autres termes »,
« autrement dit ».

3°/ L’annonce du corps du devoir en deux ou trois questions. Lesdites questions


constituent la problématique du sujet.

IV- LA CONCLUSION
Elle comprend trois phases condensées en un seul paragraphe.
1°/ Le bilan ou récapitulatif : il ressort les arguments majeurs de la réflexion du corps
du devoir.
2°/ La prise de position du candidat.
3°/ L’ouverture du débat ou dépassement du sujet. Une bonne ouverture du débat doit
donner lieu à un nouveau sujet de réflexion. Il est plus talentueux de dépasser le sujet à
l’aide d’une phrase déclarative.
Application
a) Modèle d’introduction
b) Modèle de conclusion

a) Modèle d’introduction
Tout au long des quatre siècles de leur diffusion, les Fables de Jean de La
Fontaine ont bénéficié d’un énorme capital de sympathie fondé sur leur innocence
supposée. La probable insouciance des fables expliquerait leur incapacité apparente à
inquiéter les consciences, une opinion corroborée par un critique contemporain : « Les
Fables paraissent rassurantes quand elles devraient nous déranger ». Dans ce contexte,
comment se manifeste le caractère rassurant et inoffensif des fables ? Pourquoi les fables
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devraient-elles inquiéter et susciter la réflexion ? Les fables ne seraient-elles pas
ludiques et éducatives en réalité ?

b) Modèle de conclusion
Au demeurant, les fables ont beau être des récits zoomorphiques destinés aux
enfants, elles interpellent tout autant tous les hommes, en tant que miroir des défauts
récurrents et intemporels des humains ; car c’est finalement leur forme naïve qui permet
au message moral de mieux passer. En clair, le grand exploit de Jean de La Fontaine est
d’avoir su promouvoir une littérature parfois très engagée sous la forme de l’anecdote
innocente, divertissante et sympathique. Il reste à savoir jusqu’où l’adhésion éthique des
lecteurs de La Fontaine emboîte souvent le pas de leur adhésion ludique.

V- LE CORPS DU DEVOIR OU DÉVELOPPEMENT : LE


PARAGRAPHE ARGUMENTATIF

Le socle du corps du devoir de dissertation est le paragraphe argumentatif. Selon


le plan du développement adopté, un corps du devoir doit comprendre entre quatre et
neuf paragraphes. Ni moins, ni plus. Le corps du devoir a pour but d’apporter des
tentatives de réponses au problème soulevé à l’introduction. Le plan du corps du devoir
est bâti autour de deux ou trois sous-thèmes. Chaque sous-thème du plan comprend deux
ou trois idées-maîtresses correspondant à deux ou trois paragraphes. Le fondement du
paragraphe est donc une idée maîtresse c’est-à-dire un argument majeur. Par définition,
un argument est un raisonnement développé dans le but de convaincre.
Le paragraphe argumentatif est une unité de réflexion organisée et structurée.
L’idée maîtresse est soutenue par des arguments. Chaque argument est étayé par une
illustration c’est-à-dire un exemple. Il n’y a pas d’idée sans exemple, ni d’exemple sans
idée.
Le corps du devoir est aussi organisé en fonction de trois plans : le plan analytique,
le plan dialectique et le plan comparatif. De ces plans découlent quatre types de
dissertation. Le type de dissertation est déterminé par le libellé c’est-à-dire par la
consigne. Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous, le verbe de la consigne est
le mot qui fixe l’orientation de l’argumentation.

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Dissertation- Dissertation- Dissertation- Dissertation-
explication discussion commentaire comparaison
-Expliquez -Que pensez-vous -Commentez -Ressortez les
de… ? ressemblances et
-Montrez que -Vous vous interro- -Apportez de plus les différences
gerez sur… amples
-Illustrez -Vous vous deman- éclaircissements… -Faites apparaître
derez si… les convergences et
-Analysez -Appréciez… -Vous prolongerez les divergences
-Jugez la réflexion… entre…
-Justifiez -Examinez
-Expliquez et -Vous enrichirez le -Comparez
-Que vous inspire ? discutez débat…
-Avantages et -Faites une analyse
inconvénients comparative et
-optimisme et contrastive.
NB : Ici, le plan pessimisme
analytique est
uniquement NB : Le plan du
explicatif. Le plan NB : il s’agit ici du corps du devoir est
du corps du devoir plan dialectique également NB : Ici, le plan de
est dicté par la qui met à analytique ici. Le rédaction du corps
citation. contribution une candidat cependant du devoir est
thèse, une antithèse est autorisé à aller comparatif.
et éventuellement au-delà de
une synthèse. l’explication, sans
discuter.

L’argumentation doit également être renforcée par des citations d’écrivains qui ont
marqué l’histoire des idées. On distingue la citation d’autorité qui donne de la légitimité
à une pensée, la citation esthétique qui rehausse l’éclat du verbe et la citation-exemple
dont la valeur est illustrative. La dissertation est l’héritière de la rhétorique entendue
comme l’art de bien s’exprimer et de la dialectique définie comme l’art de discuter. La
dissertation est donc la tribune d’excellence pour l’exercice de l’éloquence, grâce à un
mélange judicieux de belle langue et de force de l’argument.

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VI- OBSERVATIONS FINALES SUR L’ESSENCE DE LA RHÉTORIQUE

La rhétorique désigne l’art de bien s’exprimer c’est-à-dire l’art de bien parler ou


de bien écrire, dans le but de convaincre. LE CLERC précise en 1823 : « La Rhétorique
est l'art de bien dire : bien dire, c'est parler de manière à persuader. »
La rhétorique est née en Sicile au Ve siècle avant Jésus-Christ. Dans la colonie
grecque qu’était alors la Sicile, les tyrans Hiéron et Gelon avaient été chassés du
pouvoir. Or, durant leur règne, des terres avaient été arrachées à leurs véritables
propriétaires. Ceux-ci recoururent aux tribunaux populaires pour faire valoir leurs droits.
C’est dans ce contexte judiciaire que Corax, le disciple du philosophe Empédocle, mit
au point une technique de discours destinée à aider les justiciables. Il publia les principes
de cette technique dans un traité d’art oratoire. Tisias fut, avec Corax, l’un des premiers
maîtres de la rhétorique.
Le système rhétorique s’est mis en place avec trois genres de discours et cinq
opérations de construction des discours.
VI.1./ Les trois grands genres rhétoriques
La rhétorique classique distingue trois grands genres de discours : le
discours judiciaire, le discours délibératif et le discours démonstratif.
VI.1.1. Le genre judiciaire
Le genre judiciaire renvoie à un discours dont la fonction est
d'accuser ou défendre. Il met nécessairement en œuvre les valeurs du juste et de
l'injuste.
VI.1.2./ Le genre délibératif
Le genre délibératif renvoie à un discours dont la fonction est de persuader ou
de dissuader. Il s’adresse donc à une assemblée publique. En effet, c'est dans un forum,
un conseil, ou encore un parlement qu'on persuade ou dissuade d'entreprendre la guerre,
d'élever un bâtiment, de construire une route, d'accomplir telle ou telle action concernant
l'ensemble de la société. Le genre délibératif met essentiellement en œuvre les valeurs
de l'utile et du nuisible.
VI.1.3./ Le genre démonstratif (ou épidictique)

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Le genre démonstratif renvoie à un discours dont la fonction est
de louer, blâmer, ou plus généralement d'instruire. Il est parfois aussi appelé
genre épidictique. Le genre démonstratif ou épidictique renvoie tout à la fois au passé,
au présent et au futur : il s'agit de louer ou de blâmer tel ou tel personnage, dont on
évoque pour ce faire les actions passées et dont on prédit les actions à venir à partir de
ses qualités présentes. Le genre démonstratif ou épidictique a donc principalement trait
à l'admirable et à l'exécrable.

VI.2. / Les cinq opérations rhétoriques de constitution d’un discours


VI.2.1./ L'inventio ou la recherche des arguments
L'invention (inventio, dans les traités de rhétorique rédigés en latin) désigne
la recherche des arguments et des idées à présenter aux destinataires du discours.
S’agissant des arguments, on distingue les arguments affectifs, qui agissent sur les
émotions et la sensibilité des auditeurs, et les arguments rationnels qui en appellent à
leur raison. Les arguments affectifs se distribuent eux-mêmes en deux catégories : l'ethos
et le pathos. L'ethos est l'image que l'orateur ou l'auteur du discours donne de lui-même
à travers son discours. Son attitude doit être faite de modestie, de bon sens, d'attention
aux destinataires... Le pathos est la charge émotionnelle du discours.
VI.2.2./ La dispositio ou le plan du discours
L'efficacité du discours ne dépend pas seulement de ses arguments, mais aussi de
son plan. Ce plan doit être bien ordonné, afin que l'enchaînement des arguments fasse
sens. Le plan rhétorique le plus fréquent comporte quatre parties : l'exorde, la narration,
la confirmation et la péroraison.
-L’exorde, qui est l’équivalent de l’introduction aujourd’hui, permet d'exposer le sujet
du discours et parfois d'en indiquer les articulations essentielles. Il a pour fonction
d’attirer la bienveillance de l’auditoire.
-La narration est l’exposé des faits et prend la forme d’un récit.
-La confirmation : Elle comporte l’argumentation et la démonstration.
L’argumentation consiste à produire des arguments tirés des faits exposés et à anticiper
sur de possibles contre-arguments. La démonstration repose sur la présentation des
preuves. On distingue les preuves extrinsèques qui existent indépendamment du
discours et les preuves intrinsèques qui se définissent comme des ressources
rationnelles inhérentes au langage (proverbes, maximes etc.). On distingue aussi les
preuves techniques qui se subdivisent en preuves logiques, preuves éthiques et preuves
pathétiques.
-La péroraison : elle est la conclusion du discours. Elle synthétise l'argumentation et
en appelle aux sentiments de l'auditoire.

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VI.2.3./ L'elocutio ou la recherche d'un style
Elle est la rédaction écrite du discours. Il s’agit de tout un travail sur le style. La
correction et la clarté de la langue sont indispensables.
VI.2.4./ L’actio ou animation du discours
L’actio est la performance physique destinée à rendre le message de l’orateur
sensible. La prononciation du discours entraîne l’implication du corps dans son entier,
d’où l’impératif d’un travail préalable de la voix, du souffle, les mimiques du visage et
la gestuelle du corps dans son entier. Les Anciens mettaient un accent sur la préparation
physique du discours : ce niveau d’exigence est bien moindre de nos jours. L’orateur
était alors proche de l’acteur de théâtre, en raison de cette préparation du corps à
l’adéquation avec le discours.
VI.2.5./ La memoria
Pour l’orateur classique, la memoria consiste à apprendre son texte par cœur en
recourant à des moyens mnémotechniques. La mémoire permet à l’orateur de donner
l’impression d’improviser alors qu’il suit en réalité la charpente de son texte. La
mémoire est aidée par des localisations mentales précises.
Au demeurant, la rhétorique qui fut longtemps une pratique est ensuite devenue un
objet d’étude. On distingue ainsi désormais une rhétorique d’expression, qui étudie les
figures du discours, et une rhétorique de contenu qui étudie les formes d’organisation
du discours (types de textes).

VII- QUELQUES OBSERVATIONS SUR L’ESSENCE


DE LA DIALECTIQUE

Du grec dia- (« à travers ») et legein (« parler »), soit « parler à travers l’espace
qui sépare les interlocuteurs », « dialoguer », la notion de "dialectique" est polysémique
et fort complexe. Elle dépasse le cadre de la philosophie pour traverser la littérature et
de nombreuses sciences humaines. Toutefois, le dictionnaire Larousse nous propose une
définition consensuelle dont on peut se satisfaire. La dialectique désigne ici le processus
de développement de la pensée et de l’être par dépassement des contradictions.

VII.1/ La naissance progressive de la dialectique

On peut dire de la dialectique qu’elle a plusieurs maîtres et une naissance plurielle.


Héraclite (550-450 av. J.C.) a contribué à fonder cette discipline en mettant en évidence
la complexité, l’instabilité des choses. Selon Héraclite, tout est en perpétuel changement
car malgré les apparences, rien ne demeure identique mais tout se défait et se fait
constamment. Héraclite s’oppose donc à l’idée de permanence, d’essence et d’identité.
Pour lui, l’origine substantielle du monde proviendrait de forces contraires
constamment en lutte, comme la vie et la mort, le bien et le mal, ce qui entraîne une
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constante évolution. La réflexion d’Héraclite est joliment incarnée par sa célèbre
déclaration sur la métamorphose continuelle de tout notre univers : « On ne se baigne
jamais deux fois dans le même fleuve. »

Socrate, autre grand philosophe de l’Antiquité et maître de Platon, a contribué à


poser les fondements de la dialectique. Chez Socrate (470 à 399 av. J.C.), la dialectique
est l'art d'accoucher les esprits (la maïeutique) qui conduit l'interlocuteur à découvrir la
connaissance vraie qu'il porte en lui. Le dialogue dit socratique consiste en un
questionnement qui favorise chez l'interlocuteur la naissance des idées dont il serait
porteur. Cette stratégie vise divers types de connaissances et favorise l'apprentissage en
rendant l'apprenant actif. La dialectique socratique implique d’accepter un dialogue en
profondeur avec soi-même et de parvenir à une harmonie entre ses pensées et ses actions.
Sans confrontation, nul ne peut apprendre ni se perfectionner en quoi que ce soit. La
méthode inventée par Socrate est la dialectique en ce qu’elle est l’art de faire dialoguer
deux discours apparemment contradictoires pour accéder à une vérité supérieure.
Comme l’œuvre alchimique, la dialectique connaît trois phases : l’exhortation, la
réfutation et la maïeutique ou naissance à soi-même.

Chez Platon, la dialectique est une science ou un type de connaissance qui repose
sur la confrontation de plusieurs positions de manière à dépasser l'opinion (doxa) en vue
de parvenir à un véritable savoir (ou à la vérité). Platon distingue une dialectique
ascendante : dans ce cas, la dialectique a pour effet de remonter de concepts en concepts
jusqu'aux concepts les plus généraux et aux principes premiers ayant valeur ontologique,
à savoir : le Bien, le Beau, le Vrai etc. Il distingue aussi une dialectique descendante
entendue comme l’art des divisions logiques qui permet de retourner de l’intelligible au
sensible. Pour Platon, la vérité se situe dans le monde intelligible qui est composé par
le réel, le bien, le vrai, tandis que le monde sensible est composé par des illusions et
des perceptions insidieuses et des opinions qui peuvent être fausses.

Par ailleurs, c'est Johann Gottlieb Fichte qui formule, en 1794, la dialectique
comme « thèse-antithèse-synthèse » dans Doctrine de la science.

VII.2/ Les dix principes fondamentaux de la dialectique

Selon l’historien et géographe Dimitris Fasfalis, la dialectique est régie par 10


(dix) principes fondamentaux :

i/ Sujet et objet sont indissociables et influent l'un sur l'autre.

ii/ Le principe d'identité (x est x) n'est valide que dans la mesure où la négativité
inhérente à tout être (x n'est pas x) demeure contenue et dominée.

iii/ La réalité n'est pas un donné : au-delà des apparences, les objets du monde social
ont une essence qui n'est pas fixe et qui se transforme.

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iv/ Toute vérité est fausse dans la mesure où elle se proclame absolue et, à l'inverse,
toute vérité n'est vraie que dans sa relativité à un espace-temps. Toute proposition fausse
peut s'avérer vraie dans une certaine mesure.

v/ Abstrait et concret sont indissociables : le particulier n'est révélé dans son essence
que par le général et, à l'inverse, le général serait une absurdité sans les multiples formes
concrètes et particulières issues de la pratique.

vi/ Tout changement procède suivant des modifications quantitatives et qualitatives.

vii/ Le projet du matérialisme dialectique est l'émancipation des hommes à l'égard de


tout ce qui les réduit et les soumet à d'autres logiques que les leurs.

viii/ Le point de départ et le point d'arrivée du matérialisme dialectique sont la pratique,


c'est-à-dire la vie humaine en ses différents aspects.

ix/ Le matérialisme dialectique ne sépare pas la raison de la volonté, la connaissance


rationnelle de l'intuition, ce qui est de ce qui devrait être, les sciences sociales de la
stratégie politique.

x/ La dialectique ne peut être un dogme car il s'agit d'une méthode de pensée avant tout
négative, c'est-à-dire qui se construit en prenant appui sur les contradictions et la
conflictualité à l’œuvre dans le monde. Quant à l’œuvre positive de la dialectique, elle
désigne le dépassement de ce qui est dans une négation déterminée vers un troisième
terme.

La dialectique a un rôle émancipateur car selon les termes du mythe de la caverne,


elle sort l’homme de la caverne qui désigne le monde de l’opinion, des préjugés et même
de l’ignorance, pour lui permettre d’accéder à l’extérieur qui désigne le monde de la
connaissance.

VIII- EXERCICES D’APPLICATION ET CORRIGÉS


Exercice 1 : Lisez attentivement le sujet de dissertation ci-dessous. Assurez-vous de
sa bonne compréhension par la démarche méthodologique préconisée. Puis, rédigez
une introduction. (10 pts)
Sujet :
Que pensez-vous de cette affirmation de Nietzsche : « Les vrais éducateurs
sont des libérateurs. » ?
Correction
Thème : l’éducation
Thèse : l’éducation de qualité est un gage de libération pour l’homme.
Problème : les exigences d’une éducation excellente et libératrice
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Problématique : i) Les exigences et les critères d’une éducation d’excellence propice
à la libération de l’homme ii) L’échec paradoxal des vrais éducateurs dans la
libération de la société iii) Les atouts de la vraie éducation dans la complexité du
monde contemporain.
Modalités de rédaction de l’introduction
Après la phase de travail (au brouillon) sur la compréhension du sujet, il s’agit
de rédiger une introduction conforme à la méthodologie de la dissertation.
L’introduction s’articule en trois étapes, à savoir :
1o/ L’entrée en matière
2o/ La position du problème avec insertion de la citation.
3o/ L’annonce du corps du devoir. Celle-ci laisse présager les trois sous-thèmes
déterminés par la problématique.
Quelques exemples d’introduction :
Modèle 1 :
L’homme se démarque de tous les autres êtres vivants par sa capacité à
construire une civilisation qui est soigneusement inculquée à la postérité au moyen
de l’éducation. Au nombre des vertus dont l’éducation est porteuse figurent
particulièrement l’émancipation de l’esprit, l’épanouissement de l’individu et la
conjuration de l’obscurantisme, ce qui fait dire à Nietzsche que « les vrais
éducateurs sont des libérateurs ». Autrement dit, une éducation authentique est le
garant de l’affranchissement absolu de l’homme. Cela dit, quels sont les critères et
les exigences d’une éducation d’excellence propice à la libération de l’homme ?
Pourquoi les vrais éducateurs échouent-ils néanmoins dans la libération de la
société ? Quels sont les atouts de la vraie éducation dans la complexité du monde
contemporain ?

Modèle 2 :
Victor Hugo déclare : « Ouvrez des écoles et vous fermerez des prisons. »
L’éducation apparaît ainsi comme un moyen pour l’homme de s’affranchir de sa
prison matérielle ou intellectuelle, ce qui fait dire à Nietzsche que « les vrais
éducateurs sont des libérateurs ». Autrement dit, une éducation authentique est le
garant de l’affranchissement absolu de l’homme. Cela dit, quels sont les critères et
les exigences d’une éducation d’excellence propice à la libération de l’homme ?
Pourquoi les vrais éducateurs échouent-ils néanmoins dans la libération de la
société ? Quels sont les atouts de la vraie éducation dans la complexité du monde
contemporain ?
Modèle 3 :
Edmondo de Amicis affirme : « L’éducation d’un peuple se juge d’après son
maintien dans la rue. Où tu verras la grossièreté dans la rue, tu es sûr de trouver la
grossièreté dans les maisons. » En admettant qu’il y a aussi inculcation des valeurs
négatives par l’éducation, Edmondo de Amicis ne partage pas l’optimisme de

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Nietzsche qui ne voit qu’un affranchissement total de l’individu par l’éducation, dans
la mesure où il déclare : « les vrais éducateurs sont des libérateurs ». Cela dit,
comment l’éducation d’excellence participe-t-elle à la libération de l’homme ?
Pourquoi les vrais éducateurs échouent-ils néanmoins dans la libération de la
société ? Quels sont les atouts de la vraie éducation dans la complexité du monde
contemporain ? Notre réflexion dialectique nous conduira ainsi à présenter les
exigences et les critères d’une éducation d’excellence propice à la libération de
l’homme, à nous interroger sur les obstacles qui mettent parfois les vrais éducateurs
en échec, puis à examiner les chances de la vraie éducation dans un monde
contemporain complexe.

Exercice 2 - Soit le sujet de dissertation ci-dessous :


L’intellectuel Emmanuel Berl écrivait en 1972 dans Le virage : « L’homme a
déclaré la guerre à la nature, il la cassera ou la perdra. »
Selon vous, n’est-il pas possible de concilier progrès technique et sauvegarde
de l’environnement ?
a) Prenez connaissance des proverbes et locutions latines des listes ci-dessous.
Vous vous efforcerez d’exploiter, au minimum, trois proverbes et trois
locutions latines dans les paragraphes argumentatifs à rédiger. (10pts)
Proverbes
i)Qui sème le vent récolte la tempête. – ii) Qui veut voyager loin ménage sa monture.
– iii) Prudence est mère de sûreté. –iv) L’oisiveté est mère de tous les vices. – v) Aux
grands maux les grands remèdes. – vi) Charité bien ordonnée commence par soi-
même. – vii) L’enfer est pavé de bonnes intentions. – viii) Comme on fait son lit, on
se couche. – ix) Entre deux maux, il faut choisir le moindre. – x) Le mieux est
l’ennemi du bien.
Locutions latines
i)sine qua non – ii) modus vivendi – iii) in extenso – iv) ad vitam aeternam – v) Dura
lex, sed lex. – vi) Vox populi, vox Dei. – vii) errare humanum est – viii) in saecula
saeculorum – ix) a fortiori – x) Primum vivere, deinde philosophare.
b) Rédigez sous forme de paragraphes argumentatifs chacun des sous-thèmes
suivants :
Thèse : La technologie perçue comme une guerre déclarée par l’homme à la nature,
avec une issue fatale : un gagnant et un perdant.
Antithèse : La notion de guerre est inappropriée, l’homme faisant partie de la
nature : il faut concilier progrès technique et sauvegarde de l’environnement.
L’exploitation judicieuse des proverbes et des citations nécessite d’en
connaître la signification précise :

Explication des proverbes :

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i)Qui sème le vent récolte la tempête : celui qui provoque le désordre en subira les
conséquences. - ii) Qui veut voyager loin ménage sa monture : il faut ménager ses
forces, ses ressources, etc., si l’on veut tenir, durer longtemps. - iii) Prudence est
mère de sûreté : c’est en étant prudent qu’on évite tout danger. - iv) L’oisiveté est
mère de tous les vices : si on ne fait rien, on s’expose à toutes tentations. – v) Aux
grands maux les grands remèdes : il faut prendre des décisions énergiques contre les
maux graves et dangereux. – vi) Charité bien ordonnée commence par soi-même :
avant de songer aux autres, il faut songer à soi. – vii) L’enfer est pavé de bonnes
intentions : il arrive que le mal soit fait par des gens qui voulaient faire le bien. –
viii) Comme on fait son lit, on se couche : le résultat obtenu, en bien ou en mal,
dépend de ce qu’on se réserve par sa propre conduite. – ix) Entre deux maux, il faut
choisir le moindre : entre deux solutions casse-tête, il faut choisir celle qui nous
cause le moins de tort. – x) Le mieux est l’ennemi du bien : on court le risque de
gâter ce qui est bien en voulant obtenir ce qui est mieux. (Mise en œuvre = 5pts)
Explication des locutions latines :
i)sine qua non : indispensable, nécessaire. - ii) modus vivendi : accommodement,
entente, compromis. – iii) in extenso : entièrement, intégralement. – iv) ad vitam
aeternam : pour la vie éternelle. – v) Dura lex, sed lex : la loi est dure, mais c’est la
loi. – vi) Vox populi, vox Dei : Voix du peuple, voix de Dieu. – vii) errare humanum
est : Il est dans la nature de l’homme de se tromper. – viii) in saecula saeculorum :
dans les siècles des siècles. – ix) a fortiori : à plus forte raison. – x) Primum vivere,
deinde philosophare : Vivre d’abord, philosopher ensuite. (Mise en œuvre = 5pts)

b) Modèles de paragraphes argumentatifs


Thèse : La technologie perçue comme une guerre déclarée par l’homme à la nature,
avec une issue fatale : un gagnant et un perdant. (10pts)
Fondamentalement, la nature est un souverain bien pour l’homme. Tout laisse
croire qu’elle a été programmée pour lui procurer ad vitam æternam un cadre de
vie et des ressources nécessaires à sa subsistance. Ainsi l’homme bénéficie, in
saecula saeculorum, de l’eau des océans, des mers, des fleuves, des pluies ; il
dispose d’une profusion inestimable d’air pour son souffle de vie ; la générosité de
la terre le nourrit et le maintient en vie, les chairs animales participent
substantiellement à son alimentation. Mais cette même nature oppose à l’homme
une féroce adversité qui l’oblige à réagir. L’oisiveté étant mère de tous les vices,
l’homme n’a d’autre choix que chercher à domestiquer la nature. Et puisque
prudence est mère de sûreté, les hommes ont entrepris la domestication des
intempéries et des catastrophes naturelles par des techniques rudimentaires,
artisanales, puis de plus en plus sophistiquées au fil du temps. La technologie est la
carte maîtresse abattue par l’homme et on peut le voir, aujourd’hui conquérant,
triompher des airs par les avions, traverser les mers par de gros navires, explorer
leurs profondeurs avec les sous-marins, raccourcir les distances par la téléphonie, la
télévision et l’Internet. Si la technologie est la guerre déclarée par l’homme à la
nature, il apparaît à ce stade comme le grand gagnant de ce conflit. On ne peut
reprocher à l’homme d’avoir voulu surmonter ses limites naturelles, dans la mesure
où la charité bien ordonnée commence par soi-même. Il se trouve aussi que l’enfer
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est pavé de bonnes intentions et, dans le cas d’espèce, les avancées techniques ont
provoqué des effets destructeurs : gaspillage des ressources énergétiques non
renouvelables, pollutions massives et durables, destruction de biotopes
irremplaçables. L’homme est victime d’innovations incontrôlées : accidents
nucléaires, armes bactériologiques, mutations génétiques. Dans ce contexte, le
succès technologique de l’homme devient relatif ; en effet, lorsque la défaite de la
nature s’assimile à sa destruction, la pression change véritablement de camp.
Envisageons le scénario extrême d’une défaite de la nature : déforestation,
désertification, vaches folles, moustiques stériles, hirondelles décimées, fleuves
morts, disparition de l’hiver, fonte des pôles, le Sahara gagne l’Europe, l’Amazone
devient une simple rivière etc. À cet anéantissement de la nature, l’homme ne survit
pas dix ans. Il disparaît, sinon comme espèce, du moins comme civilisation. Errare
humanum est. Puisque nous sommes conscients de l’imperfection de l’homme, il
vaut mieux chercher un équilibre entre la nature et notre civilisation technologique.
Antithèse : la notion de guerre est inappropriée, l’homme faisant partie de la
nature : il faut concilier progrès technique et sauvegarde de l’environnement.
Parler de guerre, c’est admettre que la nature est étrangère à l’homme. Or,
l’homme fait partie de la nature. La terre n’est pas un jouet pour que l’on dise d’elle
que l’homme la cassera. Il n’y a plus aujourd’hui le moindre intérêt à célébrer
l’homme triomphateur de la nature. Il y a plutôt urgence à voler au secours de notre
environnement dans un modus vivendi avec les impératifs de progrès technologique.
Du monde entier s’élèvent des voix pour tirer la sonnette d’alarme sur le chaos
encouru par notre planète : les alertes scientifiques, les mouvements d’opinions et
les actions ne cessent d’augmenter. Vox populi, vox Dei. L’évidence étant désormais
irréfutable, nous sommes entrés dans un monde nouveau où l’écologie influence
aussi bien les orientations technologiques que les projets industriels. C’est la
condition sine qua non à la survie de l’espèce humaine. On n’est plus prêt à accepter
une innovation qui prendrait plus à la nature qu’elle n’apporterait à l’homme. À
juste titre, car entre deux maux, il faut choisir le moindre. Aujourd’hui, chaque
touche d’écologie apportée à un produit le rend plus attractif. Les acheteurs sont de
plus en plus prêts à consommer, même un peu plus cher, des produits respectant la
nature. Des pans entiers de l’agriculture maraîchère se reconvertissent en urgence
pour faire face à la demande exponentielle de produits « bio ». Les grandes
puissances militaires de la planète doivent comprendre que le mieux est l’ennemi
du bien en arrêtant la course insensée aux armes chimiques et nucléaires. Un arsenal
dissuasif suffit amplement. Si la terre s’installe sur une poudrière, elle se retrouvera
un jour dynamitée de partout : comme on fait son lit, on se couche. Les armes dites
conventionnelles sont déjà cruellement ravageuses, a fortiori ces armes de
destruction massive non conventionnelles. La priorité est clairement à la protection
de la vie de toutes les espèces, animales et végétales, à l’épuration de notre
atmosphère gravement polluée. Les Anciens ne s’étaient pas trompés sur la primauté
de la survie en déclarant : primum vivere, deinde philosophare.

IX- OBSERVATION FINALE SPÉCIFIQUE SUR LA CULTURE GÉNÉRALE


La culture générale désigne un vaste ensemble de connaissances portant sur
une multitude de domaines de la vie. De ce fait, la culture générale porte également
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le nom de savoir encyclopédique pour désigner la possession d’un savoir étendu et
universel.
Il faut préciser que la culture générale n’est pas l’omniscience. Nul ne
demande à l’individu de connaître tout sur tout. L’omniscience n’est pas humaine,
elle est divine. Ce qu’on demande à l’esprit encyclopédique le meilleur, c’est d’être
capable d’engager une analyse sur n’importe quel domaine de la vie parce qu’il
possède un minimum de confort sur tout sujet, sans nécessairement être nanti d’une
pratique empirique ou d’une érudition.
Les domaines de la culture générale sont très variés : l’art, l’économie, le
sport, la politique, les sciences, les loisirs, la communication, la santé, les
transports, l’environnement, les technologies, la religion, la culture et les
civilisations etc.

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