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Essec_MBA2_ACG_ Contrôle de gestion_ Chapitre1_coûts et résultats _ jua
1- LES COUTS COMPLETS
Selon le Plan Comptable Génaral, les charges directes sont des charges qu’il est possible
d’affecter immédiatement, sans calcul intermédiaire, à un coût déterminé.
Les charges indirectes sont celles qui ne peuvent pas être affectées sans calcul ; Elles font
l’objet d’une répartition avant imputation
La méthode des centres d’analyse est la méthode de base proposée par le PCG pour le
calcul des principaux types de coûts. Elle repose sur un découpage de l’entreprise en
centres d’analyse qui vont faciliter la répartition des charges indirectes.
Le centre d’analyse est une subdivision de l’unité comptable dans laquelle sont groupés,
préalablement à leur imputation aux coûts des produits, les éléments de charge qui ne
peuvent leur être directement affectés.
Toutes les charges indirectes vont être regroupées dans les centres d’analyse pour être,
selon le cas :
- soit transférées dans d’autres centres d’analyse en vue d’un autre traitement
- soit imputées à un coût, c’est le sort ultime de toutes les charges des centres
Elle a pour objectif de saisir l’ensemble des charges indirectes dans les différents centres
d’analyse ; la somme des charges regroupées dans un centre représente le coût du centre
considéré. On distingue les centres principaux et les centres auxiliaires.
Les centres principaux sont des centres dont les charges sont en quasi totalité imputées aux
coûts.
Les centres auxiliaires sont ceux qui cèdent leurs prestations à d’autres centres principaux
ou auxiliaires.
Les centres auxiliaires sont parfois appelés centre de gestion car n’ayant pas de lien
immédiat avec les produits fabriqués mais qui contribuent à l’organisation interne de la firme
en fournissant leurs prestations aux autres centres.
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1-2-2 Répartition secondaire
Elle a pour objectif de répartir les charges des centres auxiliaires entre les centres
principaux.
La plupart du temps, les centres auxiliaires fournissent des prestations non seulement aux
centres principaux, mais également à d’autres centres auxiliaires ; Le transfert peut se faire
en escalier ou de manière croisée.
Transfert en escalier
Dans cette hypothèse, le coût constaté de chaque centre à un certain niveau de calcul est
transféré aux suivants sans retour en arrière.
Transfert croisé
La méthode des transferts à des taux standards est celle recommandée par le PCG ; elle ne
donne pas toutefois des directives précises pour calculer les taux standards de prestation ;
Ces taux peuvent être soit estimés a priori, soit fondés sur l’étude des coûts historiques
constatés.
Pour passer du coût des centres principaux au coût des produits ou des commandes, une
troisième étape est nécessaire ; Il faut, déterminer un procédé permettant la répartition de
ces coûts entre les produits. Pour cela, il faut disposer d’une unité de mesure de l’activité
d’un centre donné.
L’unité d’œuvre est l’unité de mesure de l’activité d’un centre d’analyse. Elle est souvent
exprimée en unités de temps (heure machine, heure ouvrier) ; on peut aussi utiliser des
unités physiques (kilogramme, mètre carré).
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Lorsqu’il n’est pas possible de trouver une unité physique, on utilise l’unité monétaire. Dans
ce cas, le PCG recommande de parler d’ « assiette de frais ».
L’unité d’œuvre répond à une double finalité : (i) c’est une unité de mesure de l’activité d’un
centre et (ii) c’est un moyen pour imputer les coûts des centres aux coûts des produits et
commandes ou répartir des charges d’un centre à d’autres centres.
Le coût de l’unité d’œuvre (UO) d’un centre d’analyse est égal au quotient du coût du centre
par le nombre d’UO du centre :
Coût du centre
Coût de l’UO =
Nombre d’UO du centre
Le taux de frais est calculé en fonction de la valeur de l’assiette de répartition des frais :
Coût du centre
Taux de frais =
Valeur de l’assiette de frais du centre
Le cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle comporte des phases successives allant
de l’achat des matières jusqu’à la vente des produits finis. Il est possible d’associer le calcul
d’un coût à chacune de ces étapes. L’organisation générale de la comptabilité analytique
devra donc s’adapter au processus de production et les coûts seront calculés tour à tour aux
différents stades à savoir :
coût d’acquisition
coût de production
coût hors production
coût de revient
Dans le calcul d’un coût complet, la totalité des charges indirectes est analysée : les charges
qui ne sont pas affectées sont réparties entre les centres puis imputées aux coûts.
Le coût d’acquisition représente tout ce qu’ont coûté les marchandises et les matières
premières mises en stocks ; le PCG parle de coût d’achat lorsque l’opération d’acquisition
stipule un prix d’achat ;
Le coût d’achat des matières et marchandises est égal au prix d’achat augmenté des
charges d’approvisionnement.
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1-3-2 Le coût de production
C’est le coût obtenu après que le produit a subi des opérations de transformation ;
Le processus de production peut comporter des stades successifs avec ou sans stockages
intermédiaires.
Les produits intermédiaires (ou semi-finis ou semi-ouvrés) sont des produits ayant atteint un
stade d’achèvement mais destinés à entrer dans une nouvelle phase du cycle de production
(exemple : les portes d’armoires chez un fabricant de meubles).
Les en-cours de fabrications sont des produits qui n’ont pas atteint un tel stade.
C’est une catégorie de coûts qui regroupe des charges ne devant pas être comprises dans
l’évaluation des stocks ; ils ne sont pas imputés par conséquent aux coûts de production.
Ils comprennent des charges directes hors production telles que les redevances, les
commissions, les frais de transports sur ventes … (qui sont affectées aux ventes
concernées) et des charges indirectes hors production;
On distingue dans cette catégorie de coûts, les coûts de distribution et les autres coûts hors
distribution.
On appelle coût de revient, le coût complet d’un produit au stade final, coût hors production
inclus. Ce concept ne concerne que les ventes puisqu’il s’agit du coût complet au stade
ultime. S’il y a des stocks de produits finis, il sera nécessaire d’évaluer les sorties de stocks.
Coût de revient = coût de production des produits vendus + coût hors production
Certaines productions ou services ne sont pas achevées à la fin d’une période ; dans ce cas
une partie des charges de la période concerne des produits en-cours de fabrication.
Les en-cours en fin de période N-1 sont les en-cours de début de période N
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1-4-2 Les produits résiduels et les sous-produits
Ce sont notamment les déchets et les rebuts. Les déchets sont des résidus de matières
provenant de la fabrication (sciures, copeaux de métal…) ; les rebuts sont des objets
impropres à une utilisation normale (pièces cassées, pièces non conformes…).
On distingue les produits résiduels non utilisables et les produits résiduels utilisables ;
Pour les produits résiduels non utilisables, il faut parfois les évacuer ou les traiter ; ces
opérations entraînent des charges qui doivent être imputées au coût de production.
Pour les produits résiduels utilisables, leur valeur est soustraite du coût de production du
produit fini dont ils proviennent et ajoutée au coût de production du produit dans lequel ils
entrent.
Les sous-produits :
Ce sont des produits secondaires obtenus au cours de la fabrication d’un produit principal.
Ces produits sont toujours utilisables ; En général, on les traite comme des produits finis et
on calcule leur coût de production.
Ces méthodes sont fondées sur l’idée que l’on peut évaluer une production constituée de
plusieurs articles en fonction d’un unique article de référence.
Il est souvent préférable de déterminer une marge mesurant la capacité contributive des
différents produits aux charges communes que de calculer les coûts complets des produits
fabriqués. Aussi recourt-on souvent aux méthodes de calcul des coûts partiels, qui
n’intègrent qu’une partie des charges totales ;
Le critère retenu par le PCG est donc la non-ambiguïté du rattachement du coût. Il y a des
coûts directs et indirects par rapport à tout centre de travail dans l’entreprise et également
par rapport aux produits.
La façon la plus simple de déterminer si un coût est direct ou non par rapport à un produit
consiste à répondre à la question suivante : ce coût serait-il supprimé si on abandonnait le
produit ?
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Marge sur coût direct
le coût direct,
la marge sur coût direct = Chiffre d’affaires – coût direct
Cette méthode a l’avantage de la simplicité ; elle évite d’avoir à répartir les autres charges
qui, par définition même, ne sont pas affectables « sans ambiguïté ».
La méthode du coût variable ou « direct costing » ou « variable costing » par les américains,
consiste à faire apparaître pour chaque produit :
le coût variable,
la marge sur coût variable = chiffre d’affaires – coût variable
Dans cette méthode, il faut analyser les charges et séparer les charges fixes des charges
variables en fonction de leur mode de variation par rapport au chiffre d’affaires.
Cette méthode est aussi appelé « direct costing évolué » ou « méthode des contributions »
ou encore méthode des marges et apports par produit » ; Cette multitude d’appellations
provient du fait qu’elle n’est pas définie par le PCG.
Le coût spécifique n’est donc pas un coût de revient complet, mais il en est très proche car
l’écart concerne uniquement la part des charges de structure que l’on estime arbitraire ou
inutile d’appliquer distinctement à chaque produit.
Intérêt de la méthode
Ce procédé présente le même type d’avantage que la méthode des coûts variables dont il
est le prolongement logique. En particulier, tous les problèmes concernant l’opportunité de
maintenir ou d’abandonner une activité peuvent être résolus par référence aux coûts
spécifiques.
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Il a l’intérêt par rapport aux coûts variables, de bien mettre en évidence la contribution de
chaque produit à la couverture des charges de structure, ce qui permet d’isoler la fraction qui
subsisterait en cas d’élimination du produit.
La comptabilité de gestion permet d’obtenir des résultats élémentaires par produit, par
activité, par commande, par catégorie de clients, par centre, etc.
Ces résultats sont obtenus par différence entre les produits élémentaires relatifs à l’élément
considéré et les coûts correspondants.
Exemple :
Eléments P1 P2
Ventes 148 000 136 000
Coûts de revient 120 000 140 000
Résultats analytiques sur produits 28 000 -4 000
C’est la somme des résultats élémentaires. Ce résultat global est en général différent du
résultat de la comptabilité générale.
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Le tableau ci-après résume les différences qui apparaissent dans une méthode de coûts
complets
Pour respecter les directives du plan comptable, les stocks finals doivent être évalués en
comptabilité générale au coût réel de production. Or dans toutes ces méthodes décrites ci-
dessus, les stocks sont évalués à des coûts partiels de production.
Cette particularité crée une « différence d’incorporation » dont il faut tenir compte pour
retrouver le résultat de la comptabilité générale. Cette différence d’incorporation est propre
aux méthodes de coûts partiels.
Les coûts de période sont tous les coûts qui n’entrent pas dans le coût de production.
Exemple : amortissement des locaux administratifs.
Ces coûts ne sont jamais « stockés » : ils n’entrent pas dans le coût de production et ne
peuvent donc pas être reportés sur l’exercice suivant mais ils sont intégralement supportés
par les produits vendus.
Au contraire, toutes les charges et tous les coûts qui entrent dans le coût de production sont
des coûts de produits et peuvent être « stockés » par l’intermédiaire du stock final.
En règle générale, les méthode de coûts partiels sous-évaluent les coûts de production en
n’y intégrant pas toutes les charges. Cela conduit à une sous-évaluation des stocks finals
des produits intermédiaires et finis.
La différence de traitement comptable porte donc sur la divergence entre l’évaluation des
stocks en coûts réels de production et leur évaluation dans le coût de production partiel
considéré.
Le calcul apparaît un peu aisé pour la méthode des coûts variables ; Dans ce cas, la
différence porte uniquement sur les charges fixes incluses dans les stocks entre le début et
la fin de la période de calcul.
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Soit le stock final décomposé en partie fixe et variable ; nous aurons :
SI= FI + VI et
SF= FF + VF
Soit :
La méthode des coûts variables sous-évalue les stocks en les valorisant au coût variable de
production. :
L’écart entre les deux expressions du résultat correspond à la différence de charges fixes
incluses dans les stocks.
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Etude de cas :
Dans l’entreprise OMEGA qui n’a pas de stock initial, on a relevé les données suivantes pour
une période déterminée :
a- En admettant que tous les produits fabriqués aient été vendus à la fin de la période,
calculer le résultat de la comptabilité générale. Retrouvez ce résultat par la méthode
des coûts variables.
b- Mêmes questions, mais en admettant cette fois que 8 000 produits ont été vendus et
que les autres sont stockés. On sait de plus que dans les charges fixes :
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