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PLAN

INTRODUCTION

I. Principes de base :

1. Les charges de la comptabilité analytique


2. Spécificité des charges directes et charges indirectes
3. Le traitement des charges indirectes : méthode du centre
d’analyse
4. Les étapes de calcul du coût complet

II. Calcul et analyse du coût complet :

1. Cas d’application
2. Etude critique de la méthode des centres d’analyse

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

1
INTRODUCTION :

La recherche de la croissance et de la productivité pour une


entreprise passe par la mise en place d’outils de gestion performants.
La comptabilité joue un rôle de premier plan car elle constitue le
premier système organisé de l’entreprise et l’outil privilégié pour les
prises des décisions de gestion.

Pour la comptabilité générale, sa préoccupation principale étant


la réponse aux exigences externes à savoir : les actionnaires, les
banques, les tiers et l’Etat à travers des documents légaux CPC, Bilan,
ETIC, Liasse Fiscale…

La comptabilité analytique est apparue pour répondre aux


besoins en information des gestionnaires. C’est un instrument à usage
interne et sa mise en place dans les entreprises n’est intéressante que
dans la mesure où elle présente une utilité pour améliorer la gestion et
éclairer les prises de décision. Il ne s’agit plus de savoir si telle charge
correspond à une facture payée à tel tiers, mais de déterminer quelle
part de cette charge peut être attribuée à tel produit ou à telle activité,
à tel sous-ensemble de l’entreprise, usine, atelier, machine, poste de
travail, ou à tel responsable.

Elle permet donc de calculer les coûts des services, des produits,
des activités à différents stades de la chaîne de valeur de l’entreprise,
d’évaluer certains éléments d’actifs, de fournir les résultats qui
présentent le plus d’intérêt pour les gestionnaires et les décideurs.

En effet, l’existence de plusieurs catégories de coûts (coûts


complets, coûts partiels, coûts préétablis…), prévoit aussi l’existence
de plusieurs méthodes de calcul et d’analyse de ses coûts dans le but
d’aboutir à une meilleure qualité de gestion et de décision.

Le présent travail va se concentrer sur le calcul et l’analyse des


coûts complets d’une part, en se basant sur la méthode des centres
d’analyse d’autre part.

Problématique :

2
« Dans quelle mesure la méthode des centres d’analyse associée
au calcul et analyse des coûts complets permet-elle de servir un
contrôleur de gestion ».

Pour répondre à cette problématique, la première partie


présentera les principes de base de la comptabilité analytique en relief
avec la méthode des centres d’analyse, avant de mettre le point sur le
calcul et l’analyse des coûts complets à travers un cas pratique
permettant de ficeler ses intérêts et limites en deuxième et dernière
partie.

Mots clés :

Charges directes, charges indirectes, charges fixes, charges variables,


charges incorporables, charges non incorporables, charges supplétives,
unités d’œuvre, coûts d’approvisionnement, coûts de production, coûts
de revient, répartition primaire, répartition secondaire.

3
I. PRINCIPES DE BASE :

1. Les charges de la comptabilité analytique1 :

La plupart des charges de la comptabilité analytique sont


reprises, en vue du calcul des coûts, pour leur montant enregistré en
comptabilité générale. Ce sont des charges incorporables aux coûts
(charges dont l’incorporation aux coûts est jugée raisonnable).

Mais certaines charges de la comptabilité générale ne sont pas,


en partie ou en totalité, reprise en vue de calcul des coûts. Ce sont des
charges non incorporables.

Enfin, certaines charges non enregistrées par la comptabilité


générale sont saisies par la comptabilité analytique. Ce sont des
charges supplétives.

a) Les charges non incorporables :

Ce sont des charges dont l’incorporation aux coûts n’est pas


jugée raisonnable. Il s’agit des charges qui ne sont pas liées aux
besoins d’exploitations.

Ne sont pas incorporables aux coûts :


- les charges sur exercices antérieurs ;
- les charges non courantes ;
- l’impôt sur les résultats ;
- les dotations aux amortissements de l’immobilisation en
non valeurs ;
- les dotations aux provisions pour dépréciation ;
1
FECHTALI Abderrazak, « comptabilité analytique d’exploitation, méthode des coûts réels complet », 1ère
édition 2001.

4
b) Les charges supplétives :

Ce sont des charges qui figurent pas en comptabilité générale et


qui sont introduites en comptabilité analytique pour des raisons
d’ordre économique ou de gestion, telles que :

- rémunération conventionnelle du travail non rémunéré en


tant que tel ;
- rémunération conventionnelle (ou théorique) des capitaux
propres.

2. Spécificité des charges directes et charges indirectes :

Les difficultés d’incorporation des charges de la comptabilité


analytique aux coûts sont dues :
- à la multiplicité des coûts qui complique les calculs ;
- au fait, que certaines charges concernent un seul coût
(charges directes) et d’autres communes à plusieurs coûts
(charges indirectes). Si les charges directes ne posent
aucun problème d’affectation aux coûts, les charges
indirectes nécessitent une répartition préalable avant être
imputées aux coûts.

Figure 01 : Schéma d’affectation, répartition et imputation des charges


directes et indirectes.

Source : FECHTALI Abderrazak, « comptabilité analytique


d’exploitation, méthode des coûts réels complet », 1ère édition 2001.

5
a) Les charges directes :

Les charges directes sont les charges qu’il est possible d’affecter
« immédiatement », c'est-à-dire sans calcul intermédiaire, à un coût
déterminé2.

b) Les charges indirectes :

Il s’agit de quelques charges de la classe 6 du plan comptable


général. Ces charges seront imputées dans les différents coûts selon
leur origine. Leur répartition suppose des calculs intermédiaires avant
de les imputées aux coûts.

L’imputation est l’inscription des coûts des sections aux coûts


des produits en proportion des unités d’œuvre des centres consacrés à
ces produits3.

3. Le traitement des charges indirectes : méthode des centres


d’analyse

La principale difficulté de calcul du coût complet réside dans la


répartition des charges indirectes. Plusieurs méthodes existent, la plus
répandue étant celle des centres d’analyses.

Cette méthode remonte à 1927 dans les travaux de la GEGOS


animés par le colonel RIMALHO ; elle est officiellement préconisée
par le PCG en 1957. Elle permet le calcul de coûts et coûts de revient
utilisables pour le contrôle de gestion4.

Pour parvenir à ce résultat, trois répartitions successives doivent


être effectuée : les répartitions primaire et secondaire sont faites à
l’aide de « clés », la troisième, à l’aide « d’unité d’œuvre ».

2
Thierry Guyaubère, Jacques Muller « contrôle de gestion, épreuve n° 7 du DECF », Groupe Revue Fiduciaire,
5ème édition, Paris 2000.
3
FECHTALI Abderrazak. Op.cit
4
BELGAID Brafim, « comptabilité analytique d’exploitation », imprimerie papeterie FES PRESS.

6
Cette méthode consiste à5 :

- découper l’entreprise en centres d’analyse (sections), par


exemple atelier1, atelier 2, service entretien… ;
- répartir les charges indirectes entre les centres (répartition
primaire). Certaines ne concernent qu’un seul centre, d’autres
peuvent être réparties à l’aide d’instruments de mesure précis,
le reste devant faire l’objet de « clés » de répartition (trouver
une relation entre la charge et les différents centres)
- déterminer les centres principaux (ceux qui fournissent des
prestations aux produits directement) et les centres auxiliaires
(ceux qui fournissent des prestations aux autres centres).
Exemple : centre principaux : atelier 1 et 2, centre auxiliaire :
entretien ;
- vider les autres centres (auxiliaires) dans les centres principaux.
Certaines fournissent une prestation mesurable facilement,
d’autres fournissent des prestations qu’il est beaucoup plus
complexe à apprécier et répartir (répartition secondaire) ;
- choisir pour chaque centre principal une unité de mesure
(« unité d’œuvre ») pour chiffrer les prestations aux produits.
Attention, le choix de l’unité d’œuvre est très important.

Figure 02 : répartition primaire et secondaire des charges indirectes

5
Hervé HUTIN, « Toute la finance de l’entreprise en pratique », édition d’organisation, Paris 2003.

7
Source : Hervé HUTIN, « Toute la finance de l’entreprise en
pratique », édition d’organisation, Paris 2003.

La méthode permet de trouver un lien entre les charges


indirectes et les produits. Elle ne résout pas le problème de certaines
charges (direction, recherche) dont la répartition est toujours aléatoire
si on désire obtenir des coûts complets.

4. Les étapes de calcul du coût complet :

Le coût complet d’un produit est un coût qui incorpore toutes les
catégories de charges : fixes et variables, directes et indirectes. C’est
la somme des charges supportées par un produit à un certain stade de
son élaboration en d’autre terme.

Il s’agit d’un processus itératif, du calcul du coût d’achat


jusqu’au calcul du résultat analytique comme le montre
l’enchaînement des étapes suivantes :

8
Etape 1 : Calcul du coût d’achat :

Les charges d’approvisionnement seront imputées au coût


d’achat des matières. L’imputation se fera proportionnellement soit au
prix d’achat des matières, soit aux quantités de matières achetées.

Etape 2 : Stock de matières premières (calcul du coût d’achat des


matières premières consommées) :

Etape 3 : Calcul du coût de production :

Les charges de production seront imputées au coût de


production. L’imputation au coût de production se fera
proportionnellement soit aux quantités de produits de chaque type
fabriqué soit aux matières consommées (montant ou quantités) soit au
salaire direct (montant ou nombre d’heure) soit aux charges directes
contenues dans les coûts.

Etape 4 : Stock de produit fini (calcul du coût de production des


produits vendus) :

9
Etape 5 : Calcul du coûts hors production :

Le coût de distribution (coûts hors production) est le coût


comprenant exclusivement les charges directes et indirectes afférentes
à l’exercice de la fonction distribution6.

Etape 6 : calcul du coût de revient :

Les charges de distribution seront imputées au coût de


distribution. L’imputation ici se fera proportionnellement soit aux
quantités vendues, soit au montant des ventes.

Le coût de revient est le coût complet d’un bien ou d’un service


vendu, coût de distribution (ou coût hors production) inclus7.

Etape 7 : Calcul du résultat analytique :

Schéma récapitulatif8 :

Charges
directes et
indirectes
d’achat Coût
d’achat

Coût de
Achats production

Coût de
6
FECHTALI Abderrazak. op.cit. revient
7
FECHTALI Abderrazak. op.cit.
8
http://www.ac-versailles.fr/CERPEG/ressdiscipl/compta/coutscomplets.pdf

10
Charges
directes et
indirectes de
production

Charges de
Distribution

Coût de revient Marge ou Résultat


analytique

Prix de vente

III. Etude critique de la méthode des centres d’analyse :

1. Calcul et analyse du coût complet : Cas d’application

L’entreprise industrielle « MSF » fabrique sur commande un


produit CG à partir de deux matières premières MR1 et MR2.
Pour le mois de Novembre 2008, le système comptable nous a
livré les informations suivantes :

1- stocks initiaux :

MR1 : 4000 kg à 1.48 DH le kg


MR2 : 5000 kg à 1.58 DH le kg

2- les achats :

MR1: 21900 kg pour 34240


MR2: 9000 kg pour 13 500

3- deux commandes sont exécutées en Novembre 2008 :

11
Elément Commande 1 Commande 2
MR1 4120 kg 2510 kg
MR2 4000 kg 3400 kg
MOD 920 heures à 9 DH 650 heures à 9 DH
l’heure l’heure
Heure machine atelier 3 300 2 100
2
Heure machine atelier 5 000 1 400
3
Prix de vente 124 000 110 000

4- les charges indirectes de la période sont réparties comme suit :

• Répartition primaire :

Sections Sections principales


Eléments Monta auxiliaires
nt trans entre Appr At 1 At 2 At3 Distri
port tien o buti
Achats non 4 400 10 % 20 % 10 % 15 % 10 % 15 ¨ 20 %
stockés %
Autres 32 5.31 10 % 15 % 10 % 10 % 15 % 34.68
charges 000 25 % 75 %
externes
Impôts et 10 13.8 ------ ------ ------ -------- ------ 86.11
taxes 800 8% - - - - %
Charges du 40 3.75 5.09 10 % 8 % 7 % 10 % 56.15
personnel 000 % 75 % 25 %
Autres 30 3. 33 8 % 4 % 2 % -------- ------ 82.66
charges 000 % - - %
d’exploitati
ons
Dotations 58 7.47 7 % ------ 20 % 25 % 30 % 10.52
d’exploitati 300 85 % - 14 %
ons
Totaux 175 ? ? ? ? ? ? ?
après 500

12
répartition
primaire

• Clés de répartition des sections auxiliaires dans les sections


principales :
Transport :

20 % Entretien, 10 % Approvisionnement, 20 % Atelier 1, 20 %


Atelier 2, 20 % Atelier 3, 10 % Distribution.

Entretien :

20 % Transport, 10 % Approvisionnement, 10 % Atelier 1, 30 %


Atelier 2, 20 % Atelier 3, 10 % Distribution.

• les unités d’œuvre des sections principales :

Section « Approvisionnement » : kg de matières achetées


Section « Atelier 1 » : kg de matières utilisées
Section « Atelier 2 » : heures machines
Section « Atelier 3 » : heures machines
Section « Distribution » : 10 DH de vente.

Travail à faire :

1- Etablir le tableau des traitements des charges indirectes.


2- Calculer les couts de MR1 et MR2.
3- Déterminer le cout de revient des deux commandes.
4- Déterminer le résultat analytique de chacune des deux
commandes.

2. Intérêts et limites de la méthode des centres d’analyse

a) Intérêts de la méthode des coûts complets :

13
La méthode des coûts complets permet de connaître le résultat
dégagé par produit, et ainsi de mesurer la rentabilité de chacun des
produits fabriqués par l'entreprise. On peut ainsi suivre l'évolution des
coûts de revient et résultats par famille de produit, à condition que le
niveau d'activité demeure sensiblement constant9.

Le coût de revient est un coût complet qui incorpore la totalité


des charges relatives à la production et les charges hors production. Sa
comparaison avec le prix de vente permet de déterminer le résultat
généré par le produit.

La connaissance des coûts de revient est utile pour la prise de


décisions car elle renseigne sur la profitabilité précise des produits ou
des activités. En effet, la comptabilité générale ne permet de connaître
que le résultat d’exploitation d’ensemble et la profitabilité
d’exploitation globale alors que la comptabilité de gestion, grâce aux
calculs des coûts de revient, permet de vérifier cette profitabilité par
produit, par exemple10.
11
b) Limites de la méthode des coûts complets :

1 - Elle ne permet pas forcément de juger de la pertinence de


l’arrêt de la production d’un des produits qui présenterait des
résultats déficitaires sans tenir compte de l’impact sur les
charges fixes globales, l’analyse serait complétée par exemple
par l’utilisation de la méthode des coûts spécifiques.
2
3 - Elle ne doit pas être appliquée en cas de sous-activité pour
l’évaluation des stocks de produits finis et d’en-cours, car elle a
alors pour conséquence de majorer la valeur de ces stocks, donc
de majorer le résultat de façon erronée. Les stocks doivent alors
être évalués (en période de sous-activité) par la méthode
d’imputation rationnelle des charges fixes, qui permet de ne
valoriser les stocks que de la partie des charges fixes réellement
consommée

9
http://www.lyc-montesquieu-herblay.ac-
versailles.fr/product/prodprof/term_ig/cours/cours_gestion/G_Dos_3/Couts%20complets.pdf
10
http://corinne.zambotto.free.fr/cours/CFE/Revisions_coutscomplet.pdf
11
http://www.ac-versailles.fr/CERPEG/ressdiscipl/compta/coutscomplets.pdf

14
4 - Elle est fortement remise en cause en raison en particulier des
approximations réalisées dans l’imputation des charges
indirectes à travers les centres d’analyse, alors que les charges
indirectes sont devenues prépondérantes dans l’ensemble des
éléments de coûts, ce qui s’est traduit par la mise en place de
nouvelles méthodes de calcul des coûts comme la méthode
ABC, basée sur les activités.
5
6 - Elle est parfois remplacée aussi par d’autres méthodes
d’analyses des coûts, basées sur une problématique inverse, où
ce ne sont pas les coûts de revient qui permettent de déterminer
les prix de vente (ce qui est en général le cas pour la méthode
des coûts complets), mais en déterminant le coût de revient à
obtenir en fonction du prix de vente du marché, et d’un taux de
marge souhaité (méthode des coûts cibles, target costing ou
coûts objectifs) combinée souvent avec l’analyse fonctionnelle
des produits (analyse de la valeur).

15
CONCLUSION :

" Calculer un coût c'est bien, mais le réduire c'est encore mieux !! "

Trop de responsables se laissent obnubiler par les chiffres, les


résultats perdant ainsi tout contact avec le réel. Un peu comme un
tennisman qui pensait gagner la partie en scrutant sans cesse le score.
Ce qu'il lui faut, c'est se concentrer sur son revers, sa volée......et le
score suivra…

En poussant le raisonnement à l'extrême, certains (T. Johnson)


vont jusqu'à dénier toute utilité aux calculs de coûts. Il suffirait de
bien faire ce que l'on doit faire, et de le faire de mieux en mieux : le
fameux "kaïzen" des Japonais (qui veut dire amélioration
permanente). Et les coûts prendront soins d'eux-mêmes.....

Agir sur un coût, c’est agir sur les causes de déclanchement du


processus (des activités) qui le consomme, sur l’organisation de ce
processus, sur les besoins auxquels répond cette organisation et les
coûts de capacité qu’elle entraîne12.

Cependant l'accent ne doit pas être sur la précision du calcul


mais sur sa pertinence. Un coût est pertinent s'il correspond aux
besoins de l'utilisateur et s'il lui parvient en temps voulu et avec une
précision satisfaisante, ce qui ne veut pas dire maximum : un coût
même approximatif mais obtenu au bon moment sera toujours
préférable à un coût exact et tardif.

Enfin, L'utilisation de la méthode des centres d’analyse gagne


donc en pertinence lorsque le processus de production est stable, le
personnel est peu polyvalent, les produits sont standards car la
répartition des charges indirectes devient plus pertinente.13

12
Henri BOUQUIN, « Comptabilité de gestion », Economica, 2ème édition, Paris 2003.
13
http://fr.wikipedia.org/wiki/M
%C3%A9thode_UVA#La_m.C3.A9thode_des_co.C3.BBts_complets_.28pour_.C3.A9valuer_les_stocks.29

16
ANNEXE :

Correction de l’application :

1- tableau de traitement des charges indirectes :

Sections Sections principales


Eléments Monta auxiliaires
nt trans entre Appr At 1 At 2 At3 Distr
port tien ov ibuti
Achats non 4 400 440 880 440 660 440 660 880
stockés
Autres 32 1700 3200 4800 3200 3200 4800 1110
charges 000 0
externes
Impôts et 10 1500 ------ ------ ------ -------- ------- 9300
taxes 800 - - -
Charges du 40 1500 2039 4000 3200 2800 4000 2246
personnel 000 1
Autres 30 1000 2400 1200 600 -------- ------- 2480
charges 000 - 0
d’exploitati
ons
Dotations 58 4360 4081 ------ 1166 14575 17490 6134
d’exploitati 300 --- 0
ons
Totaux 175 1050 1260 1044 1932 21015 26950 7467
après 500 0 0 0 0 5
répartition
primaire
Répartition
secondaire
- transport - 2400 1200 2400 2400 2400 1200
- entretien 1200 - 1500 3000 4500 3000 1500
0 1500
0

17
1500
Totaux 0 0 1314 2472 27915 32350 7737
après 0 0 5
répartition
secondaire
Nature de ------ ------ ------ kg kg heures heures 10
l’unité - --- de de machi machi DH
d’œuvre mati mati nes nes de
ères ères vente
achet utilis .
ées ées
Nombre ------ ------ ------
d’unité - --- 3040 1403 5400 6400 2340
d’œuvre 0 0 0
Cout ------ ------ ------
d’unité - --- 0.43 1.76 5.17 5.05 3.31
d’œuvre

Note importante :

Il est nécessaire de rappeler que avant de faire la répartition


secondaire, il est indispensable de voir s’il y a des prestations fournies
par un centre d’analyse auxiliaire à un autre, que ce soit en escalier
(un centre auxiliaire fourni une prestation à un autre) ou en réciprocité
(les deux centres se fournissent réciproquement des prestations).

Dans cet exemple il y’a des prestations réciproques entre les


deux centres auxiliaires existants à savoir Transport et Entretien.
Pour résoudre ce problème, la solution la plus couramment utilisée est
celle de la résolution par système d’équation :

On pose X = Entretien
Y = Transport

L’entretien prend 20 % de la valeur de Transport, donc l’entretien


serra égal à :

18
X = 12 600 + 0.20 Y

Le Transport prend 10 % de la valeur de l’entretien, donc le Transport


serra égal à :

Y = 10500 + 0.10 X

Donc on aura le système d’équation suivant :

X = 12 600 + 0.20 Y
Y = 10500 + 0.10 X

Et on procède au remplacement d’un paramètre par un autre, et on


aura à la fin :

X = 15 000
Y = 12 000

2- calcul des couts d’achat des MR1 et MR2:

MR1 MR2
Elément Quantité Prix total Quantité Prix total
unitaire unitaire
-charges
directes :
21400 1.6 34240 9000 1.5 13500
Prix
d’achat
21400 0.43 9202 9000 0.43 3870
-charges
indirectes :

Cout 21400 2.03 43442 9000 1.93 17370


d’achat

19
Donc les couts d’achat des deux matières MR1 et MR2 sont
respectivement 2.03 DH et 1.93 DH.

Donc pendant l’inventaire permanent les entrées en stocks des


matières premières MR1 et MR2 sont enregistrées avec les dits couts,
alors que les sorties de ces matières sont enregistrées en fonction du
mode d’évaluation choisi (généralement le CMUP).

Il faut juste signaler que le mode d’inventaire choisi influence


fortement le résultat d’un produit, la raison pour laquelle un principe
comptable fondamental était admis dans la comptabilité financière à
savoir la permanence des méthodes d’évaluation.

En effet la loi exige que le changement des méthodes


d’évaluations doit être énuméré dans les ETIC et doit être légalement
justifié.

Le tableau de l’inventaire du mois de Novembre pour l’entreprise


« MSF » se présente comme suit :

Pour la matière MR1 :

Dat Libell Quanti P Total Dat Libell Quanti P Total


e é té U e é té U
SI 4000 1.4 5920 BS 6630 1.9 12862.
8 4 2
BR 21400 2.0 4344 SF 18770 1.9 36499.
3 2 4 8
totau 25400 1.9 4936 totau 25400 49362
x 4 2 x

CMUP = valeur (SI+ENTREES) / quantité (SI+ENTREES)

CMUP = (5920+43442) / (4000+21400)

CMUP = 1.94

20
Pour la matière MR2 :

Dat Libell Quantit P U Total Dat Libell Quantit P U Total


e é é e é é
SI 5000 1.5 7900 BS 7400 1.8 1339
8 1 4
BR 9000 1.9 1737 SF 6600 1.8 1187
3 0 1 6
totaux 14000 1.8 2527 totaux 14000 2527
1 0 0

CMUP = valeur (SI+ENTREES) / quantité (SI+ENTREES)

CMUP = (7900+17370) / (5000+9000)

CMUP = 1.81

3- calcul du cout de revient pour les deux commandes :

• Calcul des couts de production des deux commandes :

Commande 1 Commande 2
Elément quantité Prix total quantité Prix total
unitair unitaire
e
Charges
directes :
• MR1 4120 1.94 7992.8 2510 1.94 4869.4
• MR2 4000 1.81 7240 3400 1.81 6154
• MOD 920 9 8280 650 9 5850

Charges
indirectes :
• atelie 8120 1.76 14291.2 5910 1.76 10401.6
r1 3300 5.17 17061 2100 5.17 10857
• atelie 5000 5.05 25250 1400 5.05 7070

21
r2
• atelie
r3

Cout de 80115 45220


production

Le coût de production des deux commandes C1 et C2 sont


respectivement 80 115 DH et 45 220 DH.

Là l’entrée en stock des produits finis obéit à la même logique


que celle des matières premières, c.-à-d. on choisi l’une des méthodes
d’évaluation des stocks à condition que tout changement des dites
méthodes soit énuméré dans les états d’informations complémentaires.

• Calcul du cout de revient complet des deux commandes :

Commande 1 Commande 2
Elément
quantité Prix total quantité Prix total
unitai unitaire
re
Cout de --------- ------- 80115 ---------- ---------- 45220
production -- -- - -

Charges de
distribution :
• charge
s 12400 3.31 41044 11000 3.31 36410
directe
s
• charge
s
indirec
tes
Charges --------- ------- --------- ---------- ---------- ---------

22
communes -- -- -- - - --

Cout de --------- ------- 121 159 ---------- ---------- 81 630


revient -- -- - -
Complet

Le cout de revient complet des deux commandes C1 et C2 sont


respectivement 121 159 DH et 81 630 DH.

Le cout de revient n’a de signification que si on le compare au


résultat analytique afin de dégager si le produit ou la commande est
bénéfique pour l’entreprise ou non.

4- résultat analytique :

Elément Commande 1 Commande 2


Chiffre d’affaires 124 000 110 000

Cout de revient 121 159 81 630


complet

Résultat analytique 2 841 28 370

Sur les deux commandes on dégage des résultats positifs de l’ordre de


2 841 DH pour la première commande et de 28 370 DH pour la
deuxième.

23
BIBLIOGRAPHIE :

FECHTALI Abderrazak, « comptabilité analytique d’exploitation,


méthode des coûts réels complet », 1ère édition 2001.

Thierry Guyaubère, Jacques Muller « contrôle de gestion, épreuve n°


7 du DECF », Groupe Revue Fiduciaire, 5ème édition, Paris 2000.

BELGAID Brafim, « comptabilité analytique d’exploitation »,


imprimerie papeterie FES PRESS.

Hervé HUTIN, « Toute la finance de l’entreprise en pratique »,


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Henri BOUQUIN, « Comptabilité de gestion », Economica, 2ème


édition, Paris 2003.

WEBOGRAPHIE :

http://www.lyc-montesquieu-herblay.ac-
versailles.fr/product/prodprof/term_ig/cours/cours_gestion/G_Dos_3/
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http://www.ac-
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http://fr.wikipedia.org/wiki/M
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http://corinne.zambotto.free.fr/cours/CFE/Revisions_coutscomplet.pdf

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