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PROGRAMME DE COMPTABILITE DE GESTION

PRESENTE PAR MADAME NKEGOUM ANNETTE

TITRE I : INTRODUCTION DE LA COMPTABILITE DE GESTION

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA COMPTABILITE DE GESTION

CHAPITRE II : LES DIFFERENTES APPROCHES OU METHODES DE LA


COMPTABILITE DE GESTION

CHAPITRE III : ARTICULATION AVEC LA COMPTABILITE FINANCIERE

TITRE II : EVALUATION DES DIFFERENTES METHODES DE LA


COMPTABILITE DE GESTION

CHAPITRE I : LES COUTS COMPLETS PAR LA METHODE DES CENTRES


D’ANALYSE

CHAPITRE II : LA METHODE DU COUT COMPLET PAR IMPUTATION


RATIONNELLE DES CHARGES FIXES

CHAPITRE III : LES COUTS COMPLETS PAR LA METHODE DES COUTS A BASE
D’ACTIVITE OU METHODE ABC

CHAPITRE IV : LA METHODE DES COUTS VARIABLES OU DIRECT COSTING

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TITRE I : INTRODUCTION DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE
OU DE GESTION

Depuis lors, il a toujours existé une comptabilité de gestion permettant


d’effectuer des contrôles de gestion. Ceci dans le but de savoir si les objectifs ont été
bien atteints, c'est-à-dire de manière efficace et efficiente. De cette comptabilité de
gestion, on peut savoir si la rentabilité du capital investi existe ou pas. Elle permet
une prise de décision dans les organisations en fonction des objectifs à atteindre et
les ressources disponibles d’où le schéma ci-dessous :

Décisions Actions
Objectifs Résultat
(C.A.) (Monographie)

Prévisions

La comptabilité de gestion est un outil de contrôle de gestion qui permet de


faire des rapprochements avec les prévisions.

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CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA COMPTABILITE DE GESTION

La comptabilité de gestion, source essentielle pour le contrôle de gestion


importe d’en bien connaitre les méthodes utilisées afin de comprendre ce que l’on
met dans le calcul des coûts si l’on veut en donner une bonne interprétation.

La comptabilité de gestion a deux (02) facettes :

- Connaitre les coûts les plus objectivement possible ;


- Influencer les comportements de ceux qui sont en charge des coûts et valeurs
crées.

Cette comptabilité de gestion permet d’identifier les problèmes, repérer et


évaluer les solutions et choisir celles qui leur conviennent.

La comptabilité de gestion ne peut être normée dans le plan comptable actuel


car le choix d’un modèle de calcul est lié à l’organisation et l’objectif du décideur.
C’est ainsi qu’en fonction des besoins de gestion, il est possible de calculer les coûts
obéissants à des logiques différentes.

A- LES OBJECTIFS DE LA COMPTABILITE DE GESTION

1) L’analyse des coûts et résultats

Dans une entreprise dont l’activité est l’achat-vente, la comptabilité financière est
suffisante. Mais dans une entreprise industrielle, la comptabilité financière devient
insuffisante car l’organisation interne (ateliers, usine) l’activité est diversifiée, il faut
alors une analyse plus complète de ce qui se passe à l’intérieur de l’entreprise.

2) La valorisation de stocks

Elle s’obtient par l’évaluation des matières au coût d’achat et les produits finis au
coût de production qui n’est possible qu’à partir de la comptabilité gestion.

3) L’aide à la confection des états de contrôle de gestion

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La comptabilité de gestion est confrontée aux prévisions permettant de calculer les
écarts.

4) L’aide à la prise de décision

La comptabilité de gestion permet de donner des informations sur les coûts.


C’est ainsi qu’avant d’externaliser une fonction ou sa production, il faut avoir des
informations analytiques sur les coûts à l’interne et comparer avec les prix proposés à
l’externe.

B- LA TYPOLOGIE DES CHARGES

En comptabilité financière, le principal critère d’analyse et classement des


charges est la nature de ces charges, classé par nomenclature dans la classe 6, ce qui
permet de déterminer le résultat net à partir des soldes intermédiaires de gestion.

En revanche, en comptabilité de gestion le classement et l’analyse des charges


est fonction des objectifs de calcul des coûts, d’appréciation des performances et de
la décision à prendre qui sont sollicités.

Le premier critère est la destination (charges directes et indirectes)


Exemple : Le nombre d’heures machine et le kilogramme de matière utilisées

Le second critère est la variabilité qui dépend du niveau d’activité de l’entreprise.


Exemple : Dans une boulangerie plus on vend le pain plus on utilise la farine

D’où le tableau suivant :

CHARGES DIRECTES CHARGES INDIRECTES

Charges indirectes variables


CHARGES Charges directes variables
(électricité consommation
VARIABLES (Matières premières, MOD)
pour une machine outil)

Charges fixes directes


Charges indirectes de
CHARGES FIXES (amortissement d’une
structure (frais administratif)
machine dédiée)

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CHAPITRE II : LES DIFFERENTES METHODES DE LA COMPTABILITE DE GESTION

Cette rubrique permet de comprendre les caractéristiques distinctives des


différentes méthodes de calcul des coûts. Le coût est construit et n’est pas en soi de
façon objective ou naturelle.

Le modèle permet de comprendre et d’agir, il n’est non confondu avec la


réalité. La grande distinction s’opère entre méthode coûts complets et méthode
coûts partiels.

Dans la méthode coûts complets, toutes les catégories de charges sont


incorporées c'est-à-dire charges directes et charges indirectes. Cette méthode est
pertinente si le processus de fabrication est très simple et si le niveau d’activité est
normal. Le problème principal concerne le traitement des charges indirectes qui sont
à repartir par centres d’analyse avant d’être imputées aux différents produits
proportionnellement à la consommation de ressources et enfin calculer le coût.

Le centre d’analyse s’obtient par le découpage calqué sur l’organisation


hiérarchique : c’est la méthode des centres de responsabilité ou méthode des
sections homogènes dans le cas où l’activité est homogène.

Si l’activité est hétérogène, le découpage n’est plus calqué sur l’organisation


hiérarchique (horizontale) ainsi découle plusieurs méthodes à savoir :
- Méthode dite ABC (Activity Basic Costing) ou basée sur les activités
- Méthode GP
- Méthode UVA (basée sur l’unité de valeur ajoutée)
- Methode d’imputation Rationnelle

Lorsque la méthode de coûts complets est complexée, il faut tenir compte de


l’existence des sous produits, encours, de la sous activité ou suractivité d’où le mot
imputation rationnelle.

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Dans la méthode des coûts partiels, on renonce à incorporer certaines charges
à cause du caractère arbitraire de cette imputation (charges fixes indirectes). Ainsi
découle :

- La méthode du Direct Costing ou méthode des coûts variables (charges fixes et


charges variables)
- La méthode du Direct Costing évolué ou méthode des coûts spécifiques
(charges fixes directes, charges variables directes, charges variables indirectes)
exclu les charges fixes indirectes avec 2 niveaux de marges à calculer : marge
sur coût variable (M /cv) et marge sur cout spécifique (M/cs)

En outre, le coût complet permet d’évaluer les stocks et le coût partiel pour la
prise des décisions de gestion. Soit le schéma suivant :

Charges directes et indirectes (centre de responsabilité

Méthode ABC (Activity Basic Costing)

Coûts complets Méthode GP (raisonnement par équivalence

)
Méthode UVA (unité valeur ajoutée)

Méthode Méthode d’imputation rationnelle (coûts complets amé

Direct costing ou méthode des coûts variables (charge

Coûts partiels

Direct costing évolué ou méthode des coûts spécifiques

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CHAPITRE III : ARTICULATION AVEC LA COMPTABILITE FINANCIERE

La comptabilité de gestion tamise les charges de la comptabilité financière


toutefois en incorporant d’autres charges dans sa comptabilité non prise en compte
par la comptabilité financière. Autrement dit les charges de la classe 6 en
comptabilité financière sont reclassées par produits mais le passage n’est pas
automatique. C’est ainsi que certaines charges sont jugées non incorporables aux
coûts et d’autres incorporées (non prise en compte par la comptabilité financière)
appelées charges supplétives.

Exemple :
Les charges non incorporables tels que : amortissements dérogatoires,
provisions, éléments exceptionnels hors exploitation sont comptabilisés pour des
raisons fiscales et ne correspondent pas à une consommation économique de
ressources sur la période.

Les charges supplétives : sont les consommations de ressources qui ne sont


pas prise en charge par la comptabilité financière.

Exemple 1 :
Soit 2 entreprises individuelles, X(SARL) et Y (entreprise individuelle) ayant les
mêmes similitudes. Le patron de X est gérant salarié alors implique un salaire de 100
F par exemple qui est pris en compte dans les charges de personnel de la SARL. Par
contre le patron de Y n’est pas salarié c'est-à-dire n’a pas de salaire, son salaire est
constitué par le bénéfice alors que les deux gérants effectuent les mêmes travaux de
direction.

Supposons que le résultat de X (SARL) soit égal à 0 et celui de Y (entreprise


individuelle) soit égal à 100. Il serait stupide de dire que X est moins rentable que Y
ou que les charges ou coûts de Y sont moins élevés que celles de X car toutes les
charges réelles de Y ne sont pas toutes prises en compte alors qu’il ya eu bien
utilisation du facteur de production. C’est ainsi qu’il faut ajouter en supplétives aux
charges de la comptabilité financière l’évaluation du travail du patron de Y comme si
on n’avait à payer un salaire appelé par les économistes « le coût d’opportunité
c'est-à-dire un manque à gagner ». Si le patron de Y au lieu de travailler dans son
entreprise travaillait ailleurs recevrait une rémunération.

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Exemple 2 :
La rémunération des capitaux propres locaux sans faire payer de loyer.
Utilisation des locaux non rémunérés.

Ainsi donc chaque fois qu’un facteur de production est utilisé gratuitement
sans être prise en comptabilité financière du fait de la qualification juridique de
l’opération, il faut prendre en compte le coût d’opportunité correspondant en
comptabilité générale pour obtenir les coûts pertinents.

BOUCLAGE DU RESULTAT

Charges incorporables
en comptabilité de gestion = Charge de la comptabilité financière
+ Charges supplétives
– charges non incorporables

Résultat de la période
Comptabilité financière = résultat analytique + différences de traitement
comptables.

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TITRE II : EVALUATION DES DIFFERENTES METHODES DE LA
COMPTABILITE gestion

CHAPITRE I : LES COUTS COMPLETS PAR LA METHODE DES CENTRES


D’ANALYSE

Rappelons que le modèle présenté est simplifié, l’activité est normale (pas de
sous activité, les objets de coûts sont les produits uniquement) et permet de
comprendre les notions de base de calcul du coût. Cette méthode est basée sur les
charges directes qui sont affectées directement et les charges indirectes qui doivent
être d’abord réparties sur des centres d’analyse avant d’être imputées aux coûts.

Charges Affectation
Charges Directes Coûts
à produits
incorporer
Charges Répartition sur les centres d’analyse
Répartition Imputation
Indirectes

La répartition par centre d’analyse est faite selon le processus de production.


Toujours faire un schéma de circuit des ressources utilisées pour obtenir le produit
fini.

A) LES DIFFERENTS TYPES DE COUTS

1) Organisation pratique des calculs


Les calculs sont présentés sous forme de tableaux à double entrée.

2) Les coûts d’achat

3) La tenue des comptes de stocks de matières premières


a- Valorisation des entrées
b- Valorisation des sorties des matières utilisées (CUMP, FIFO, LIFO)
4) Les coûts de production

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5) Les coûts de distribution

6) Les coûts de revient

B) LES PRESTATIONS RECIPROQUES

Deux centres d’analyse se fournissent mutuellement des prestations, le calcul


du coût de l’unité d’œuvre (CUO) passe par la résolution d’un système d’équations à
deux inconnus.

Exemple : Voir exercice d’application

C) LES ENCOURS DE PRODUCTION

L’encours est un produit dont la fabrication n’est pas achevée. La valeur de


l’encours est un coût de production incomplet.
En début de période = les encours « début » sont des charges ou éléments du coût de
production. Autrement dit :

Encours début + charges période = coût de production produits terminés +


encours fin.

Pour l’imputation des charges, on peut être amené à utiliser les notions de
nombre de produits équivalents finis calculés en fonction du degré d’achèvement du
traitement.

D) LES PRODUITS JOINTS, FATALS, COPRODUITS OU SOUS PRODUITS

Les produits joints, fatals, coproduits ou sous produits sont les produits dont
leur valeur vient en déduction du coût de production du produit principal. Si le sous
produit est revendu et si le sous produit ne produit rien et nécessite des frais
d’enlèvement, alors ces frais viennent en plus du coût de production du produit
principal.

CONCLUSION

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Pour mettre en place une comptabilité de gestion, il faut analyser le processus
(faire un schéma de circulation de différentes matières dans les différents ateliers)
avant de calculer les coûts pour un meilleur résultat.

N.B. :
Les frais de distribution sont toujours affectés au coût de production des
produits vendus pour obtenir le coût de revient.

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CHAPITRE II : LA METHODE DU COUT COMPLET PAR IMPUTATION
RATIONNELLE DES CHARGES FIXES

Dans tout ce qui précède, on a supposé un niveau d’activité normal. Pas de sous
activité, pas de critère de variabilité, pas de distinction entre charges fixes et charges
variables, de ne retenir que le coût direct et le coût indirect.

A) COMPORTEMENT DU COUT VARIABLE EN FONCTION DE L’ACTIVITE

 Si l’activité normale (AN) = 100 tonnes de produit P, alors :

CU = CVU + CF totales/AN

 Si l’activité Réelle (AR) est supérieur AN (suractivité), alors :

CU↘ = CVU + CF totales/AR ↔ CFU↘

 Si l’activité Réelle (AR) est inférieure (sous activité), alors :

CU↗ = CVU + CF totales/AR ↔ CFU↗

En face de la sur ou sous activité dans une entreprise, il serait souhaitable de


s’organiser pour mesurer les coûts de sous activité comme les gains de suractivité,
d’où l’imputation rationnelle des charges fixes.

B) COÛT D’IMPUTATION RATIONNELLE

L’incorporation du coût d’imputation rationnelle revient à dire qu’on peut


perfectionner la méthode du coût complet en n’incorporant les charges réels mais en
les multipliant par le coefficient d’activité ou ratio d’activité = AR/AN.

Coût total Imputation Rationnelle = CV + (CF x AR/AN)

 Si AR = AN ↔ coefficient = 1, alors on retrouve le coût complet classique


(méthode de base).

 Si AR < AN ↔ coefficient < 1, alors incorporation uniquement de la fraction de


CF

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 Si AR > AN ↔ coefficient > 1, alors incorporation des CF

Dans tous les cas quelque soit le niveau d’activité, le C U reste stable comme
dans les conditions normales.

C) DIFFERENCE D’IR ET ANALYSE DES RESULTATS

La DIR est la différence entre charges fixes réelles et charges fixes incorporées

DIR = CF x (1 – coefficient d’activité) = CF – (CF x coefficient d’activité)

La DIR positive est le coût de la sous activité.

La DIR négative est le gain de la suractivité.

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CHAPITRE III : LES COUTS COMPLETS PAR LA METHODE DES COUTS A BASE
D’ACTIVITE OU METHODE ABC

A- PILOTAGE ET COUTS COMPLETS

Le coût complet est utile pour le pilotage stratégique à long terme. C’est ainsi
que pour lancer un nouveau produit, le prix de revient prévisionnel est un indice
important car sur le marché moins concurrentiel, ce dernier permet de fixer le prix de
vente et sur le marché concurrentiel, le coût de revient devient un coût cible à ne pas
dépasser car le prix de vente est imposé par le marché.

En revanche dans la ***** à cout terme, il ne doit y avoir variation d’activité d’où
l’imputation rationnelle des charges fixes.

B- EVALUATION DU MODELE DE BASE PAR LES CENTRES D’ANALYSE

Ce modèle est basé sur :

 Les produits standardisés fabriqués en grandes séries

 Procédés de fabrication stables

 Pénurie relative

 Prépondérances de la fonction de production au sein des entreprises

 Prépondérances des charges directes dans les coûts

 La performance mesurée par le coût de revient.

Ce modèle basé sur la gestion taylorienne se trouve dépassé avec la crise du


fordisme (turbulence de l’environnement, diversification des besoins des
consommateurs, émergence des nouveaux facteurs de compétitivité, exigences des
consommateurs) axé sur les fonctions d’amont et aval (recherche et développement,
marketing, logistique, approvisionnement, qualité, maintenance, réduction de la MO,
travail humain, etc.) prennent une importance au détriment de la fonction de
production.

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Dans cette méthode ABC, les coûts indirects sont plus importants que dans la
méthode classique.

CC méthode de base CC méthode ABC

Charges
Charges Directes
Directes
Charges
Charges indirectes
indirectes

Cette méthode ne sera pas approfondie compte tenu de sa complexité et la


non application dans plusieurs structures car le choix de l’inducteur (unité de
l’activité) n’est pas aisé à déterminer. Autrement dit la notion d’activité constitue un
frein humain car remise en cause des compétences et du pouvoir des travailleurs.

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CHAPITRE IV: LA METHODE DES COUTS VARIABLES OU DIRECT COSTING

Le coût variable (ou opérationnel) est constitué de l’ensemble des charges qui
varient avec le volume d’activité (l’activité étant appréciée par les opérations de
production et /ou de vente).

Cette méthode de coût partiel vise ainsi à n’inclure dans les coûts que des
charges affectables sans ambiguïté et des charges contrôlables.

Cette méthode est pertinente que si le poids des charges variables est
important dans la structure des coûts.

A- LE MODELE « COUT – VOLUME – PROFIT »

Selon le modèle : les coûts à court terme sont fondés sur la relation y = ax + B.
Avec :
Y = coût total
a = coût variable unitaire
x = niveau d’activité
B = charges de structure (charges fixes totales)
Le coût variable unitaire reste fixe, mais le coût variable total varie en fonction du
niveau d’activité.

B- CHARGES SEMI - VARIABLES OU SEMI - FIXES

Ces charges doivent être décomposées en une partie fixe et une partie variable
par une équation de type : y = ax + B.

LES MARGES SUR COUTS VARIABLES

Cette méthode ne calcule pas le coût complet mais dégage sa marge sur coût
variable qui mesure la contribution de l’élément étudié.

Taux de M/CV = Marge sur coût variable / Chiffres d’affaires

Cette méthode n’est pertinente que si le poids des charges variables est important
dans la structure des coûts.

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INTERETS :

- Dans les centres de responsabilité, les coûts variables sont plus faciles à
comparer dans le temps par les responsables que les coûts complets ;
- Le modèle offre au décideur des informations sur le risque d’exploitation
(marge de sécurité, seuil de rentabilité, levier opérationnel) ;
- Ce modèle permet de prendre des décisions sur l’abandon, le maintien, la
réorientation des activités si la marge sur coût variable n’éponge pas les
charges fixes ;
- Ce modèle permet de cibler les activités dont la marge sur coût variable est
importante.

LIMITES :

- Le modèle incite à vendre les produits de forte marge sur coût variable sans se
soucier des conséquences sur les activités de support ;
- La tendance est l’accroissement des charges fixes ;
- L’analyse est valable à court terme et non pour les décisions stratégiques ;
- Les stocks devront être évalués au coût complet.

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PROGRAMME DE FISCALITE PRESENTE PAR MADAME
NKEGOUM ANNETTE

TITRE I : LE CODE GENERAL DES IMPOTS

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CODE GENERAL DES IMPOTS

A- LE LIVRE PREMIER
B- LE LIVRE DEUXIEME
C- LE TROISIEME LIVRE

TITRE II : L’IMPOT SUR LES DEPENSES ET LE REVENU

CHAPITRE I : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

CHAPITRE II : L’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)

CHAPITRE III : LEXIQUE FISCAL

A- DEFINITIONS
B- LES REGIMES
C- QUESTIONS TESTS

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TITRE I : LE CODE GENERAL DES IMPOTS

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CODE GENERAL DES IMPOTS

Ce code est subdivisé en trois livres :

A- LE LIVRE PREMIER : LES DIFFERENTS TYPES D’IMPOTS

Cette première partie libellée en article traite des principes concernant :

- Les impôts directs (IS, IRPP, les dispositions générales communes à l’IS et
l’IRPP)
L’IRPP regroupe les activités telles que salaires, pensions, rentes viagères, RCM, R
fonciers, BAIC, BA, BPNC)
- La TVA
- Les divers (patentes, licence, CAC, taxe sur le bétail)
- Les diverses taxes et impôts (taxe sur les jeux de hasard et de divertissement,
taxe sur les armes, taxe spéciale sur le revenu)
- Fiscalité spécifique (taxe spéciale sur les produits pétroliers, miniers,
forestiers, régime fiscal des concessions de services publics, régime fiscal des
investissements)
- Enregistrement timbre et curatelle sous différents aspects

Cette partie énonce les principes de base sur le champ d’application, les opérations
imposables, les exonérations, la territorialité, les modalités d’imposition, fait
générateur, exigibilité, déduction, liquidité (taux, base d’impôt), les exceptions, les
pénalités, les délais, l’annualité.

B- Livre deuxième : Livre de procédure fiscale

Livre de procédure fiscale réservé à expliquer les droits et obligations du


contribuable, les articles du livre premier tant en ce qui concerne :

- Obligations des contribuables (déclaratives, conservation des documents de


paiement de l’impôt)
- Contrôle de l’impôt (droit de contrôle, de communication, d’enquête)
- Le recouvrement de l’impôt (modalités, les pénalités, les garanties)

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- Les sanctions (fiscales et pénales)
- Les contentieux (juridiction contentieuse, gracieuse)

L’article est précédé de L.


Exemple : L 89

C- Le troisième livre : La fiscalité locale

Elle concerne la fiscalité des collectivités territoriales décentralisées.


Exemple : les mairies, les communes, la communauté urbaine

Les articles dans cette fiscalité sont toujours précédés de la lettre C plus le numéro de
l’article.
Exemple : C 102

Ce petit résumé n’est pas une analyse minutieuse du code général des impôts, mais
juste une présentation globale de la subdivision du code (voir schéma ci-dessous).

IS
Livre premier
(Les différents impôts) IRPP

TVA

)
Obligation
Code général des impôts Livre deuxième Recouvrement
(Livre de procédure fiscale) Contrôle
Sanction
Contentieux

Troisième livre Collectivités territoriales


(Fiscalité locale) décentralisées

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TITRE II : L’IMPOT SUR LES DEPENSES ET LE REVENU

CHAPITRE I : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

La TVA est assise sur la dépense. C’est ainsi que toute personne paie cette taxe
même sans le savoir, sauf sur les dépenses affectées au bien de première nécessité
(cf. liste des biens au CGI)

A. GENERALITES DE LA TVA

1. Champ d’application (article 125, 126, 127)

Les personnes imposables à la TVA sont :

- Personnes physiques dont le chiffre d’affaires est supérieur à 15.000.000 ;


- Personnes morales ;
- Organismes publics (collectivités décentralisées) qui réalisent les opérations
imposables (les livraisons des biens et à soi-même et les prestations de
service) à titre onéreux dans une activité& économique (activités de
production, d’importation, d’extraction, agricoles, forestières, artisanales,
professionnelles et assimilées) indépendante.

2. Territorialité (article 129, 130)

L’activité ou l’opération doit être réalisée au Cameroun même lorsque le domicile


ou le siège du redevable réel est hors des limites du Cameroun.

- Les ventes : si la livraison est faite au Cameroun ;


- Les services : si l’utilisation est réalisée au Cameroun.

NB :
Pour les transports inter-CEMAC, les opérations sont réputées faites au
Cameroun si le transporteur y est domicilié ou y a fixé son siège.
Les commissions : si lieu différent du siège social ou principal établissement, le
redevable désigne un représentant situé au Cameroun qui paiera la TVA

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3. Exonération (article 128)

Sont exonérés :

- Les biens de première nécessité (voir CGI produits exonérés) ;


- Les importations de biens exonérés (voir code CEMAC) ;
- Certaines opérations déjà soumises à des taxations spécifiques exclus des
taxations sur le chiffre d’affaires (opérations immobilières réalisées par les non
professionnels, jeu de hasard, intérêts rémunérant les emprunts extérieurs,
vente des produits des activités extractives, etc.)

4. Fait générateur (article 133)

C’est un évènement qui fait naitre la dette envers l’Etat. Il est constitué par :

- La livraison du bien sur le marché ;


- Une première utilisation pour les livraisons à soi-même ;
- Exécution des services ou travaux ;
- La mise à la consommation pour les importations.

5. Exigibilité (article 134)

L’exigibilité est constituée par :

- Le droit que les services chargés du recouvrement peuvent faire valoir à un


moment auprès du redevable pour obtenir le paiement ;
- La facturation pour la livraison des biens ;
- Les importations au moment de l’enregistrement de la déclaration de mise à la
consommation ;
- Le paiement du prix ou fraction du prix pour les services ou travaux ;
- Les dates de mutation ou transfert de propriété à l’échéance des intérêts ;
- Les opérations de crédit à la consommation ou crédit bail réalisé sur les
établissements financiers ou loyers.

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6. Les différents régimes (article 132)

L’introduction des différents régimes par l’Etat est dû au fait que les redevables ne
vivent pas les mêmes réalités économiques.

L’on distingue :

- Le régime du réel : personnes morales, membres des professions libérales et


exploitants forestiers sans considération du chiffre d’affaires, les personnes
avec un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 100 millions et les personnes
ayant optées pour le réel dont le chiffre d’affaires est compris entre 50 et 100
millions. Ceux qui relèvent du réel ont le plein droit d’être imposés et de
déduire la TVA payé en amont, payer la TVA au plus tard le 15 du mois suivant
le mois de la déclaration au trésor ;
- Le régime simplifié : sont imposées les personnes dont le chiffre d’affaires est
compris entre 50 et 100 millions et les personnes de régime de base ayant
optées pour le régime simplifié.
NB : L’option est irrévocable pendant 3 ans et signifiée avant le 1er février de l’année
d’imposition au chef de centre compétent.
- Le régime de base : appliqué aux personnes dont le chiffre d’affaires est
supérieur à 15 millions et inférieur ou égal à 50 millions. Ils peuvent opter pour
le simplifier et par conséquent obéir à tous les droits et obligations du régime
simplifié.
Les redevables du régime de base peuvent facturer la TVA et ne peuvent déduire
la TVA payé en amont. La déclaration se fait par trimestre au plus tard le 15 Avril, 15
Juillet, 15 Octobre, 15 Janvier pour chaque trimestre.

7. Les taux (article 142)

Il existe 2 taux :

- Le taux zéro applicable aux exportations de produits taxables, livraisons et


prestations effectives pour le compte des entreprises situées en zone franche
et points francs industriels s’appliquent aux biens et services produits
localement qui sont importés ;

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- Le taux de 19,25% (principal 17,5%, majoré de 10% de CAC) appliqué sur les
bases HT.
8. Le droit à déduction (article 143, 145, 146)

La déduction de la TVA n’est possible que si les conditions de forme et fonds sont
remplies (la TVA est facturée par un fournisseur qualifié et immatriculé, avoir la
qualité de déduire c'est-à-dire être immatriculée, relevée du régime du réel ou du
simplifié. La facture doit être datée, porter le nom et numéro du contribuable,
numérotée, comporter l’adresse du client, la TVA, le taux, etc.)
Le droit à déduction apparait dès la livraison du bien et paiement total ou partiel
du prix pour les prestations de services. La TVA facturée n’est versée d’après
déduction de la TVA payé en amont lors des achats.

La TVA est déductible si elle apparait en cas :

- D’importation sur la déclaration de mise à la consommation (D3, D4, T6 bis) ;


- De livraison à soi même sur une déclaration spéciale souscrite par le redevable
lui-même.

Le droit à déduction est exercé jusqu’à la fin du 2ème exercice fiscal qui suit celui au
cours duquel la taxe sur la valeur ajoutée est devenue exigible.

Exemple : TVA payée au fournisseur le 23/03/10. Cette TVA est déductible jusqu’au
31/12/11

9. La liquidation (article 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141)

La base d’imposition est constituée :

- Pour les livraisons des biens de toute somme, valeurs, avantages biens ou
services reçus ou à recevoir en contrepartie de la livraison ;
- Pour les prestations de service : par toute somme, avantages reçus et le cas
échéant de la valeur du bien consomptible pour l’exécution des services ;
- Pour les échéances : valeur des produits reçus en paiement du bien augmente
le cas échéant la soulte ;
- Pour les marchés financés par le budget de l’Etat, prêts et subventions : par le
montant du marché TTC, hors TVA ;

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- Pour les travaux immobiliers : le montant des marchés mémoires ou factures ;
- Pour les livraisons à soi même : prix d’achat pour biens achetés et utilisés à
l’état ; prix de revient des biens extraits, fabriqués ou transformés ;
- Pour les opérations réalisées sur les entreprises de jeux de hasard et
divertissement : 6% du produit de jeux.

NB :
Sont exclus de cette base :

- Les réductions à caractère financier (escompte de caisse) et les RRR à


condition de figurer sur la facture ;
- Les débours qui ne sont que les remboursements des frais ;
- Les encaissements qui ne sont pas la contrepartie d’une affaire ;
- Les emballages récupérés, réutilisables et identifiables ;
- Pour les importations voir article 23 à 26 du code CEMAC plus droit de douane
et d’accises.

Pour l’introduction sur le territoire d’un Etat membre de la CEMAC, la base est
constituée de la valeur de sortie d’usine à l’exclusion des frais d’approche.

10. Exception de déduction (article 144)

Ne pouvant pas déduire la TVA :

- Les personnes du régime de base


La TVA ayant grevé les **** ci-dessous ne sont pas déductibles :

- Les **** de logement, hébergement, restauration, réception, spectacle et


location de véhicule de tourisme et de transport de personnes. Cette exclusion
ne concerne pas les dépenses supportées pour leur activité imposable par les
professionnels de chaque domaine ;
- Les importations de biens liés à l’exploitation non utilisés et réexportés en
l’état ;
- Les biens et services acquis par l’entreprise mais utilisés par les tiers,
dirigeants ou le personnel de l’entreprise ;

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- Les services afférents à des biens exclus du droit à déduction.

11. Principe de déduction de TVA : immobilisations (article 145)

Si une immobilisation a fait l’objet d’une déduction de TVA payé en amont et que
cette immobilisation ne fait plus partie de l’actif de l’entreprise avant la fin de la 4 ème
année à compter de son acquisition par voie de cession, et si la cession n’est pas
soumise à la TVA pour quelques raisons que ce soit, alors le cédant a l’obligation de
reverser au trésor la fraction de la taxe antérieurement déduite. Cette fraction est
égale au montant de la déduction diminué d’un cinquième par année depuis
l’acquisition.

Exemple :
Matériel : 100.000 F
Date d’acquisition 01/05/n ; TVA : 19.250 F
Date de cession : 01/07/n+2
Prix de cession : 60.000 F HT
Vente par un non professionnel
TVA à reverser : n à n+2 = 3 ans
Soit : 19.250 – (19.250 x 3)/5 = 7.700 F

Le reversement de la TVA initiale déduite est obligatoire pour ce qui est des biens
et services utilisés pour des opérations non soumises à la TVA.

12. TVA acquittée sur les ventes ou services qui par la suite sont résiliés, annulés
ou restés impayés (article 146)

- Pour les opérations résiliées ou annulées, la récupération de la TVA est


subordonnée à l’établissement et à l’envoi au client d’une nouvelle facture en
remplacement de la facture initiale ;
- Celles restées impayées peuvent être récupérées par déduction lorsque la
créance est réellement et définitivement irrécouvrable et avec l’envoi d’un
duplicata portant les mentions surchargées sur la facture.

13. Les assujettis partiels

a) Activités confondues (article 147)

26
La déduction chez les assujettis partiels s’opère par application d’un prorata
C.A. imposable à la TVA + Exportation
Prorata =
C.A. total assujetti

Voir article 128 du CGI pour le chiffre d’affaires imposable à la TVA

Le prorata définitif est arrêté le 31/03 de chaque année. La déduction opérée au


cours de l’année est acquise qu’après vérification du prorata. Une régularisation
s’impose si prorata utilisé au cours de l’exercice est différent du prorata définitif.
Si le prorata définitif est inférieur à 10%, cela entraine qu’aucune déduction n’est
possible.
Une déclaration faisant apparaitre le calcul du prorata doit être déposée par tout
assujetti partiel.

b) Activité distincte (article 148)


Dans ce cas, une comptabilité séparée est tenue par secteurs. Ce qui permet une
détermination totale ou non de la TVA selon le secteur d’activité. Le non respect
d’une comptabilité séparée entraine l’application du prorata

14. Modalités de perception (article 149)

- La TVA est payée indirectement et spontanément par le redevable à la date


prévue ;
- Pour les fournisseurs d’Etat, la TVA est retenue à la source lors du règlement
des factures et reversée à la recette des impôts ou poste comptable
territorialement compétent ;
- Le Ministre chargé des finances peut dispenser certaines entreprises
potentiellement en situation de crédit structurel de la retenue à la source ;
- Les crédits d’impôt générés par les mécanismes de déduction sont imputables
sur la TVA due des périodes ultérieures jusqu’à épuisement, sans limitation de
délai ;
- Les déductions de TVA retenue à la source ne seront admises que sur
présentation des quittances de reversement ;
- Les crédits trimestriels cumulés supérieurs à 10 millions sont soumis au DGI
pour validation. Ils sont reportés sur les périodes ultérieurs à compter du mois
suivant celui de leur validation ;

27
- Les crédits non imputables sont suivant demande des intéressés et sur
autorisation express du DGI compensés par émission des chèques valables
pour le paiement des impôts de même nature, des droits de douane à
condition que les intéressés soient en activité interrompue depuis pus de 2
ans, et ne pas être en cours de vérification partielle ou générale de
comptabilité ;
- Les crédits de TVA peuvent faire l’objet de compensation ou remboursement à
condition que leur bénéficiaire ne soit pas débiteur des impôts et taxes
compensables de quelque nature que ce soit et que les crédits soient justifiés.

Ces crédits ne sont pas remboursables :

- Aux entreprises en situation de crédit structurel du fait des retenues à la


source ;
- Dans un délai de 3 mois à compter du dépôt de la demande aux industriels et
aux établissements de crédit bail ayant réalisé des investissements visés à
l’article 105 ;
- Dans un délai de 2 mois à compter du dépôt de la demande de
remboursement par les exportateurs ;
- A la fin de chaque trimestre aux missions diplomatiques ou consulaires sous
réserve d’accord formel de réciprocité ;
- A la fin de l’exercice aux organismes sans but lucratif et reconnus d’utilité
publique dont la gestion est bénévole et désintéressé au profit de toute
personne et leur opération présente un caractère social, sportif, culturel,
religieux, éducatif ou philanthropique conforme à leur objet. L’organisme doit
être agrée par l’autorité compétente et chaque opération sera visée par le
DGI. Toute demande de remboursement ou compensation doit être
accompagnée d’un bordereau de situation fiscale ;
- Si la TVA versée au cours d’une période donnée est supérieure à la TVA
effectivement due par les assujettis du régime simplifié, la différence constitue
un crédit d’impôt à faire valoir sur les versements ultérieurs. Dans le cas
contraire, les compléments sont payés spontanément au moment du dépôt de
la déclaration annuelle du chiffre d’affaires ou du fait de l’objet d’une mission
spéciale.

28
15. Obligations du redevable (article 150, 151)

- Etre immatriculé ;
- Pour les assujettis du régime de base, simplifié et réel, respecter les obligations
comptables conformes au droit comptable OHADA
- Etablir une facture conforme (numéro facture, montant HT, TVA, numéro
contribuable, etc.) ;
- Toute personne utilisant les biens ou services au Cameroun d’une entreprise
n’ayant ni siège social, ni établissement fixe, ni base fixe est tenue dans les 15
jours après conclusion verbale ou écrite avec cette entreprise de faire
une déclaration (nom du responsable solvable accrédité auprès de
l’administration fiscale par cette entreprise étrangère) au DGI. Faute de la
déclaration, cette personne est responsable du paiement de la TVA.

16. Modèle de déclaration de TVA (article 152)

Le modèle est fourni par l’administration fiscale

- Les déclarations de TVA pour redevable du régime de base se souscrivent les


15 jours suivants la fin de chaque trimestre de l’exercice fiscal ;
- Pour le régime simplifié et réel : les 15 jours de chaque mois suivant celui au
cours duquel les opérations ont été réalisées.

Cette déclaration doit être déposée auprès du centre des impôts territorialement
compétent accompagné des moyens de paiements. Les grandes entreprises
souscrivent leur déclaration auprès de la DGE. Toute déclaration doit être datée et
signée par le contribuable ou non représentant fiscal.

NB : Si au cours du mois ou trimestre aucune opération n’est réalisée, il est


obligatoire de souscrire la déclaration portant la mention « Néant » sur la ligne des
opérations imposables ou non imposables selon le statut du contribuable.

29
CHAPITRE II : L’IMPOT SUR LES SOCIETES

1. Champ d’application

L’impôt sur les sociétés est collecté auprès de :

- Sociétés par actions ;


- Sociétés à responsabilité limité (SARL) ;
- Sociétés de fait ;
- Sociétés coopératives et leurs unions ;
- Etablissements publics ou organismes d’état jouissant d’une autonomie
financière (FEICOM, Commune) ;
- Personnes morales exerçant les opérations à but lucratif ;
- Sociétés civiles même ne revêtant aucune forme ci-dessus et exerçant des
opérations commerciales, industrielles, artisanales, agricoles, intermédiaires
pour l’achat ou vente d’immeubles, de fonds de commerce, d’actions ou parts
de sociétés immobilières, ou achat en leur nom en vue de revendre, ou
lorsqu’elles procèdent au lotissement et à la vente après exécution des travaux
d’aménagement et viabilité de terrains acquis à titre onéreux, ou lorsqu’elles
donnent en location un établissement commercial, industriel muni du mobilier
et du matériel nécessaire à son exploitation ou lorsque la location du fonds de
commerce soit complétée ou en partie des éléments incorporels ou
d’industrie ;
- Sociétés civiles ayant parmi les membres un ou plusieurs sociétés de capitaux,
ou celles ayant optées pour l’IS ;
- Sociétés de personnes (sociétés en nom collectif, sociétés en commandite
simple, sociétés en participation, syndicats financiers) ayant optées pour l’IS.
L’option est irrévocable et ne peut être exercée par les sociétés de fait, de
personnes issues de la transformation antérieure de sociétés de capitaux.
- Etablissements publics et collectivités territoriales décentralisées, exclus les
établissements scientifiques, d’enseignement et d’assistance, les associations
non soumises à l’IS en vertu d’une autre disposition.

30
Sont exonérés de l’IS (article 4)
- Sociétés coopératives et leurs unions de production, transformation,
conservation, vente produits agricoles, élevages fonctionnant aux dispositions
légales leur régissant sauf pour les opérations suivantes :
 Ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement
principal ;
 Opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres
que ceux destinés à l’alimentation de l’Homme, animaux ou utilisés comme
matières premières dans l’agriculture, l’élevage ou l’industrie ;
 Opérations exercées par elles avec les non sociétaires.

- Syndicats agricoles, pastoraux et les coopératives d’approvisionnement et


d’achat fonctionnant conformément aux lois qui leur régissent ;
- Caisses de crédit agricole mutuel ;
- Collectivités territoriales décentralisées et leurs régies ;
- Sociétés et unions de sociétés de secours mutuel ;
- Sociétés ou organismes d’utilité publique chargés du développement rural ;
- Offices publics d’habitation à bon marché ;
- Clubs, cercles privés à but non lucratif
- Bénéfices des associations à but non lucratif réalisées avec les communes,
organismes publics locaux
- CNPS ;
- Etablissements privés d’enseignement, lorsqu’ils ne poursuivent pas un but
lucratif ;
- Sociétés d’investissement à capital variable ;
- GIE pour la quote part de leur bénéfice distribué à leurs membres personnes
physiques ;
- Etablissements publics administratifs hospitaliers.

2. Bénéfice imposable (article 5, 6,7)

Les bénéfices soumis à l’IS sont ceux réalisés dans les entreprises exploitées ou sur
les opérations réalisées au Cameroun sous réserve des conventions internationales.
Le bénéfice net est déterminé d’après les résultats de l’ensemble des opérations de
toute nature effectuées au cours de la période servant de base à l’impôt.

31
Bénéfice net de la période = Actif net à la clôture de la période
– Actif net à l’ouverture de la période
– des suppléments d’apport de la période
+ Prélèvement de la période

NB :
Les stocks sont évalués au coût réel d’acquisition ou de production du bien.
Constater la dépréciation si la valeur entrée est inférieure à la valeur d’entrée.
Les travaux en cours sont évalués au coût réel. Le bénéfice net est établi sous
déduction de toutes charges nécessitées pour l’exercice de l’activité.

Examen de quelques charges

a) Frais généraux

Les rémunérations et prestations diverses sont versées direct ou indirect si le


travail effectif n’est pas excessif et si conforme aux normes conventionnelles y
compris les indemnités, allocations, avantage en nature, remboursement de frais.

NB : Les rémunérations des expatriés dont leurs cotisations salariales et patronales


sont versées à l’étranger ayant un caractère obligatoire ne sont admises en déduction
qu’à concurrence de 15% de leur salaire de base.

Les jetons de présence alloués aux membres du conseil d’administration sont


déductibles au même titre que la rémunération du travail effectué.

Les allocations forfaitaires qu’une société distribue à ses dirigeants ou cadres de


son entreprise pour frais de représentation et de déplacement habituellement aux
intéressés sont exclues des charges déductibles. Ne sont pas déductibles :
- Les sommes versées aux dirigeants ou aux cadres d’une société à titre
d’indemnité de frais d’emploi ou de service alors que la charge réelle de la
fonction n’est pas exercée ;
- Les remboursements de frais ou allocations forfaitaires, dépenses et charges
de toute nature ayant trait à l’exercice de la chasse, de la pêche sportive,
d’utilisation des bateaux de plaisance, avions de tourisme ou résidence
d’agrément.

32
Les frais généraux de siège incombant aux opérations faites et rendues aux
entreprises camerounaises au Cameroun et les rémunérations des services effectifs
tels que les études, assistance technique, financière ou comptable rendues par les
personnes physiques ou morales étrangères en aucun cas ne sera admis à plus de
10% du bénéfice imposable avant déduction des frais en cause (les frais réels de siège
doivent être comparés avec les 10% du bénéfice imposable, ce qui pourra entrainer
une réintégration ou pas. En cas de déficit, reporter cette disposition sur le dernier
exercice bénéficiaire non prescrit).
Les frais généraux de siège sont limités à 5% du chiffre d’affaires pour les
entreprises de travaux publics, à 15% du chiffre s’affaires pour les bureaux d’études
fonctionnant conformément aux lois des bureaux d’études et d’ingénieurs-conseils.

Les commissions et courtages sur marchandises vendues ou achetées pour le


compte des entreprises situées au Cameroun sont limités à 5% du montant des
achats ou ventes. Ces commissions doivent faire l’objet d’une facture particulière
jointe à celle des fournisseurs ou clients.

NB : Les sommes versées pour l’utilisation des brevets, marques, dessins et modèles
en cours de validité à une entreprise située hors CEMAC et profitant directement ou
indirectement à la gestion ou capital d’une entreprise camerounaise sont considérées
comme distribution.

Les frais de transport aller et retour des associés, salariés, épouses et leurs
enfants en charge à l’accession de leur congé est admise en déduction si et
seulement si le voyage a été effectué. En aucun cas ils ne peuvent donner lieu à
constitution de provision.

b) Dépenses locatives pour une entreprise


Elles sont admises en déduction si la charge n’est pas exagérée et fait l’objet d’une
utilisation réelle. Cependant, lorsqu’un associé (l’usufruit par le conjoint ascendant
ou descendant de l’associé est réputé appartenir à ce dernier) détient au moins 10%
des parts ou actions d’une société, le produit des locations autre que celui consenti à
cette société ne peut être admis dans les charges de l’entreprise.

c) Impôts, taxes et amendes


Ils sont déductibles si se sont les impôts professionnels mis en recouvrement au cours
de l’exercice et à la charge de l’entreprise pour la part des opérations incombant aux
opérations faites au Cameroun.

33
NB : Les dégrèvements d’impôts déductibles entrent dans les recettes de l’exercice au
cours duquel l’entreprise est avisée de leur ordonnancement.

Ne sont pas admis en déduction : L’IS, l’IRPP, les transactions, amendes,


confiscations, pénalités de toute nature pour non respect des dispositions légales,
économiques et fiscales.

d) Les primes d’assurance


Elles sont déductibles pour la part incombant aux opérations faites au Cameroun et
si :
- La prime qui couvre la réalisation du risque entraine directement et par elle-
même une diminution de l’actif net ;
- Les primes constituent par elles-mêmes une charge d’exploitation ;
- Les primes d’assurance maladie versées aux compagnies d’assurance locales
au profit du personnel ne figurent déjà pas dans les charges déductibles
(remboursement de frais) au profit des mêmes personnes ;
- Les primes versées par l’entreprise aux compagnies d’assurance locales pour
l’indemnité de fin de carrière dans le cadre de contrats.

Elles ne sont déductibles que si le contrat d’assurance présente un caractère


général c'est-à-dire concerne l’ensemble du personnel ou une ou plusieurs catégories
déterminées de personnel. Les sommes constituées par l’entreprise pour sa propre
assurance ne sont pas déductibles.

e) Libéralités, dons et subventions


Ils ne sont pas déductibles. Cependant, les versements à des organismes de
recherche, de développement et à des œuvres ou organismes d’intérêt général à
caractère philanthropique, éducatif, sportif, scientifique, familial, social sont
déductibles si ces organes sont situés au Cameroun et dans la limite de 0,5% du
chiffre d’affaires de l’exercice.

- Sont déductibles totalement si justifiés et versés à l’Etat ou aux collectivités


territoriales décentralisées en vue de l’acquisition des antirétroviraux dans le
cas du traitement du VIH/SIDA ;
- Les dons versés à l’occasion des calamités sont déductibles dans les formes et
conditions fixées par arrêté du Ministre des finances ;
- Sont déductibles si versés aux organismes de recherche et développement
agrées et domiciliés au Cameroun dans les domaines suivants : santé, élevage
et agriculture.
34
f) Charges financières
Les intérêts servis aux associés à raison des sommes mises à la disposition de la
société en plus de leur part de capital quelque soit la forme de la société sont
déductibles dans la limite du taux des avances de la BEAC majoré de 2 points.

g) Les pertes proprement dites


Sont déductibles les pertes constatées sur actif immobilisé ou réalisable, les pertes
sur créances irrécouvrables ayant fait l’objet de l’épuisement des différentes
procédures de recouvrement prévu par OHADA.

h) Amortissements
Sont déductibles ceux prévus par l’OHADA c'est-à-dire droit comptable et qui ne sont
pas exagérés (voir taux d’amortissement).

i) Petit matériel et outillage


Pour tout montant supérieur ou égal à 400.000 F, l’on doit porter dans un compte
d’actif.

j) Les provisions
Elles sont déductibles conformément au droit comptable OHADA et régime applicable
pour les établissements de crédit.

k) Créances et dettes libellées en devises


Les pertes de change ne donnent pas droit à constitution des provisions déductibles.
Les écarts de conversion constatée, les dettes à moins d’un an libellés en devises sont
déductibles. Par contre, les écarts de conversion constatée sur les dettes à long terme
libellés en devises sont déductibles à la cadence du remboursement effectif.

PRINCIPE APPLICABLE PUR LES CREANCES A COURT TERME ET A LONG TERME


(ARTICLE 9)

Les plus values autres que celles réalisées sur les marchandises résultant de
l’attribution gratuite d’actions, parts bénéficiaires, parts sociales ou obligations à la
suite de la fusion des sociétés anonymes (SA), même unipersonnelles, SARL (voir CGI).
3. Lieu d’imposition (article 14)

35
Il est établi au nom de la personne morale ou association pour l’ensemble de ses
activités imposables au Cameroun, au siège de la direction de ses entreprises ou au
lieu de son principal établissement.
Pour les personnes situées hors du Cameroun et ayant des liens avec les
entreprises situées ou installées au Cameroun, le lieu d’imposition de ces personnes
situées hors du Cameroun est le lieu où est situées les personnes dont elles ont le lien
avec eux. Ces dernières sont solidairement responsables des impôts dus par les
personnes situées hors du Cameroun.
L’impôt est établi au nom de la société ou du gérant connu des tiers et au lieu du
siège de la direction ou principal établissement.

4. Période d’imposition (article 15)

La durée est de 12 mois correspondant à l’exercice budgétaire. Toutefois celle qui


commence leur activité au **** des 6 mois qui précèdent la date de clôture
obligatoire peuvent arrêter leur 1er bilan à la fin le l’exercice budgétaire suivant celui
au cours duquel à commencé leur activité.

Exemple :
Début activité : 15 avril 2010
Faculté de choix de l’année de clôture : 31/12/2010 ou 31/12/2011

5. Plusieurs bilans établis au cours de la même année fiscale (article 16)

Dans ce cas, l’impôt est assis sur l’ensemble des résultats découlant des différents
bilans.

6. Calcul de l’impôt (article 17)

Le taux applicable est de 35% principal plus CAC 3,5%. Toute fraction bénéfice
imposable inférieur à 1.000 F est négligée.
L’impôt dû est diminué de la retenue à la source supporté sur le revenu si la
société a encaissé des revenus mobiliers.

7. Obligations des personnes morales (article 18)

36
Les contribuables doivent souscrire une déclaration de résultats obtenus
conformément au système comptable OHADA dans leur exploitation et au plus tard
dans le 15 mars de l’année suivant l’année d’imposition.

FOURNIR OBLIGATOIREMENT LES DOCUMENTS ETABLIS

Les entreprises qui relèvent de la structure des grandes entreprises doivent


fournir le relevé des participations qu’elles détiennent dans d’autres sociétés de
capitaux si ces participations excèdent 25% de leur capital social.
Les personnes morales n’ayant pas optées pour l’IS ou exonérées sont soumises à
ces conditions.

8. Etablissement de l’impôt (article 19 et 20)

Pour les opérations d’exportation et les activités assimilées, le chiffre d’affaires


minimum à retenir pour la détermination du résultat imposable est constitué par la
valeur FOB des marchandises.

9. Paiement de l’impôt (article 21)

L’IS se paie spontanément par le contribuable de la manière suivante :


- Un acompte de 1,1% (principal + CAC) du chiffre d’affaires réalisé au cours de
chaque mois e payé au plus tard le 15 du mois suivant celui de la réalisation du
chiffre d’affaires ;
- L’IS calculé sera diminué des acomptes payés au cours de l’exercice. Le solde
sera acquitté en un versement unique au plus tard le 15 mars.
L’acompte ci-dessus est retenu à la source par les comptables publics et assimilés
lors du règlement de la facture payée sur le budget de l’Etat.
- L’acompte de 1% est retenu à la source lors du règlement des factures d’achat
du bois en grume par les entreprises forestières détentrices de la carte de
contribuable et 5% pour les non détentrices. L’impôt retenu est versé dans les
mêmes conditions que les impôts à versement spontané.
Le précompte de 1% est perçu sur les opérations d’importation (valeur en douane
de marchandises) effectuées par les commerçants.
- Les achats effectués en vue de la revente en l’état par des commerçants
auprès des industriels, agriculteurs, importateurs, grossistes et demi

37
grossistes, exploitants forestiers, à l’exception de ceux effectués par l’Etat,
communes et personnes domiciliées à l’étranger.

Sont exclus de l’application du précompte, les achats effectués sur les industriels
immatriculés, soumis au régime du réel pour les besoins de leur exploitation.

- Il est porté à 0,5% pour les exploitants de station de service à l’occasion de


leurs opérations d’achat de produits pétroliers, les exportateurs des produits
de base ;
- 5% pour les opérations réalisées par les entreprises non détentrices de la carte
de contribuable. Le précompte n’est pas récupérable sur le prix, il est calculé
sans CAC. La somme précomptée est à faire valoir sur les acomptes mensuels
ou trimestriels. Les trop perçus sont imputés sur les acomptes futur. En cas de
cessation d’activité, ils sont remboursés.

10. Obligation contribuable (article 22,23)

Ils doivent :
- Tenir un registre des achats et vente ;
- Effectuer des versements ;
- Adresser au service des impôts leur déclaration de revenus.

En vue de déduire le précompte payé au moment des achats, les contribuables


sont tenus de joindre à leur déclaration la liste nominative des fournisseurs, le
montant des achats et impôts retenus.

NB : En aucun cas l’impôt sur les sociétés ne saurait être inférieur au minimum de
perception qui est de 1,1% calculé sur le chiffre d’affaires global (chiffre d’affaires
brut HT réalisé entrant directement dans le cadre des activités de la société) réalisé
au cours de l’exercice précédent.

38
LEXIQUE FISCAL

A- DEFINITIONS

- Droit fiscal
- Impôt : est un prélèvement pécuniaire (montant dû c'est-à-dire en argent et
non en nature et modalités d’acquittement) obligatoire (effet de la loi)
effectué par voie d’autorité à titre définitif (non remise en cas de restitution)
sans contrepartie (il n’est pas le prix de la prestation délivré aux citoyens) en
vue d’assurer le financement des charges publiques centralisées et
décentralisées de l’Etat par la puissance publique.
- Taxe : est un prélèvement obligatoire en contrepartie du service public mis à la
disposition de l’administration qu’il utilise ou non.
Exemple : L’enlèvement des ordures dans une rue
- Redevance : est la somme versée par l’usager d’un service public déterminé
et qui trouve sa contrepartie directement immédiate dans les prestations
fournies par ce service.
- Impôt direct : frappe les biens ou les revenus d’une personne.
- Impôt indirect : atteint le contribuable qu’indirectement à l’occasion de
l’emploi qu’il fait de ses ressources ou de ses dépenses.
- Abattement fiscal : est une mesure tendant à diminuer la base d’imposition.
- Avoir fiscal :
- Cotisations sociales : en dépit de leur caractère obligatoire, les cotisations
sociales ne sont pas des impôts dans la mesure où elles sont perçues dans un
but déterminé.
- Droit de douane se distingue en raison de leur caractère purement
économique ayant pour objet de protéger le marché intérieur.
- Agrément fiscal : décision accordant des allègements fiscaux à certaines
entreprises dans le but de favoriser, de faciliter le développement régional
- Assujetti : personne soumise à l’impôt.
Exemple : Une personne soumise à la TVA est un assujetti à la TVA

39
- Avis de non imposition : document administratif adressé au contribuable
précisant qu’il n’a pas d’impôt à payer.
- Avis d’imposition : document administratif précisant les impôts à payer.
- Impôt dû : est le montant net à payer après toutes déductions.
- Liquider l’impôt : c’est calculer l’impôt à payer.
- Code général des impôts : ensemble des lois fiscales codifiées.
- Crédit d’impôt : créance sur le trésor.
- Dégrèvement : suppression ou atténuation de l’impôt prononcé ou accordé
par la voie contentieuse ou voie gracieuse.
- Décote : mécanisme qui permet de réduire voire d’annuler l’impôt.
- Demande gracieuse : est une demande qui s’adresse uniquement à la
bienveillance de l’administration qui peut dans certains cas prévus par la loi
d’atténuer la charge fiscale.
- Exigibilité : droit que le trésor public peut faire valoir à partir d’un moment
donné auprès du débiteur de l’impôt pour obtenir le paiement de cet impôt.
- Fait générateur : situation ou évènement qui entraine l’exigibilité de l’impôt
ou la taxe.
- Exonération : dispense d’impôt sous certaines conditions fixées par la loi.
- Minimum de perception : est 1,1% calculé sur le chiffre d’affaires.
- Redevable : personne à qui incombe le paiement de l’impôt.

B- LES REGIMES FISCAUX


Au Cameroun, les contribuables sont classés en fonction de leur régime
d’imposition. On distingue :

- Le régime de base : pour les personnes physiques et entreprises individuelles


dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 50 millions de F CFA. Leurs
obligations fiscales spontanées concernant les impôts sont trimestrielles.
C’est-à-dire :
Janvier, février et mars au plus tard 15/04
Avril, mai et juin au plus tard 15/07
Juillet, aout et septembre au plus tard 15/10
Octobre, novembre et décembre au plus tard 15/01
40
Dans ce régime, la TVA n’est pas déductible. Ils peuvent opter pour le régime
simplifié et subiront les obligations de ceux relevant du régime simplifié. Il est
irrévocable pour une durée de 3 ans. La notification est faite avant de 1er février de
l’exercice en cours.

- Le régime simplifié : pour les contribuables dont le chiffre d’affaire d’affaires


est compris entre 50 millions et 100 millions. Ils peuvent révoquer pour le
régime réel ;

- Le régime réel : pour les contribuables dont le chiffre d’affaires est supérieur à
100 millions.

Cependant les entreprises dont leur chiffre d’affaires est supérieur au seuil, elles
sont maintenues dans leur régime initial pour une durée de 2 ans.

NB : Le chiffre d’affaires n’est pas le seul critère permettant de classer les entreprises
par régime. Il existe d’autres critères tels que la nature de l’activité, le nombre de
place pour les transporteurs interurbains, etc.

41
QUESTIONS TESTS

1) Donner les définitions des termes suivants :

- Impôts
- Taxes
- Redevances
- Liquidité
- Impôt direct
- Impôt indirect
- Fait générateur
- Exigibilité d’impôt
- Redevable réel
- Redevable légal
- Personne physique
- Personne morale
- Contribuable de bonne foi
- Résultat comptable
- Résultat fiscal

2) Les impôts sont-ils compensables entre eux ?


3) Expliquer les charges non déductibles ou réintégrables en fiscalité ?
4) Faites un exposé bref sur le mécanisme de la TVA
5) Quel est le taux de l’impôt sur les sociétés pratiqué au Cameroun ?
6) Quelles sont les conditions de déductibilité d’une TVA payée en amont ?
7) Quelles sont les différents régimes de TVA ?
8) Quels sont les différents revenus nets imposables à l’IRPP ?
9) Ces revenus nets imposables à l’IRPP sont déterminés suivants les régimes.
a- Quels sont ces régimes ?
b- Quels sont les critères de classification ?
10) Qu’est-ce-que l’IRPP ?
11) Qu’est-ce-que le salaire taxable ?
²

12)Quels sont les différentes retenues fiscales salariales qu’on opère sur un
bulletin de paie ?

42
13)Donner le barème de calcul de l’IRPP ?
14)Qu’appelle t- on « DIPE » ? A quoi sert-il ?
Une entreprise soumise au régime du réel fabrique deux produits qu’elle
commercialise sur le marché camerounais. L’un est imposable à la TVA et l’autre
exonéré
15) Quel mécanisme de déduction doit pratiquer cette entreprise ?
16) Qu’est-ce-que le droit d’accises ? Donner les différents taux du droit d’accises
appliqué au Cameroun ?

43
LES EMBALLAGES COMMERCIAUX

L’emballage dans son sens étymologique se définit comme le contenant du


contenu c'est-à-dire il permet de protéger ou de conditionner les biens ou matières
destinés à être consommés
En comptabilité, l’on ne saurait mettre en marge la notion d’emballage car il
revient comme un point dont on ne pourrait négliger son influence sur les produits
ou matières vendus.
Ainsi donc, on distingue plusieurs types d’emballages :

1. Les emballages récupérables

Ils se subdivisent en deux catégories :

a) Les emballages identifiables (matériel)


Ils sont destinés à rester durablement dans l’entreprise et ne sont en aucun cas
remis aux clients.

Exemple : Les citernes, les bonbonnes de réservation d’eau potable dans les
industries.

Pour sa nature et son rôle, ils sont considérés comme les immobilisations si et
seulement si leur valeur est supérieure à 400.000 frs.

TRAITEMENT COMPTABLE CHEZ L’ACHETEUR

24
445
48 ou 5.

Cet emballage considéré comme immobilisation suit le traitement comptable


réservé aux immobilisations amortissables.

b) Les emballages non identifiables


Cette catégorie ne séjournant pas dans l’entreprise pour plus d’un an est
considérée comme stock et par conséquent suit le traitement comptable des stocks.

Exemple : Les flacons, les fûts.

44
TRAITEMENT COMPTABLE

 Cas de vente ou achat

Fournisseur Client

41 ou 57 608
445 Achat
Vente
7074
4431 4011 ou 5.

 Cas de consignation

Fournisseur Client

5. ou 411 4094
4452
4194
4431 4. ou 5.

 Cas de restitution d’emballage consigné

Prix de reprise = prix de consignation

Fournisseur Client

4194
4431 5. ou 4.
5. 4094
4. 4452

Prix de reprise < prix de consignation

La différence de prix s’enregistre comme bonis chez le fournisseur et malis chez le


client.

45
Fournisseur Client

4194 (prix consignation) 6224 (malis)


4431 (TVA x PR x nbre emb.) 401 (net à percevoir)

7074 (bonis) 5.
5. (cpte 4194 – cpte 74) 4094 (prix de cons x nbre emb.)
ou 41 (net à verser au client) 4452 ( TVA x PR x nbre emb.)

 Cas de non restitution d’emballage consigné

Fournisseur Client

4194 608 Cas de conservation


Vente
7074 4094 par le client

658 Cas de perte par le


4094 client

 Cas des emballages prêtés

Fournisseur Client

Pas d’écriture pas d’écriture

Le prêt et la restitution des emballages prêtés s’enregistre dans la fiche de


stock.

Les emballages prêtés sont facturés au client

Fournisseur Client

411 608
445
707 4011 ou 5.
4431

Les emballages prêtés ne sont pas facturés au client

46
Fournisseur Client

6033 Coût pas d’écriture


3352

 Cas des locations des emballages

Location simple

Fournisseur Client

41 ou 5. 6225
4454
7073 401 ou 5.
4432

Location accompagnée d’une caution

Fournisseur Client

5. Dépôt caution 2751


165 5.

41 ou 5. 6225
Réception loyers 4454
7073 40 ou 5.
4432

165 Remboursement caution 40 ou 5.


411 ou 5. 2751

2. Les emballages non récupérables (perdus)

Ces emballages sont vendus avec les produits. On distingue plusieurs cas :

a) L’emballage perdu se distingue des produits

47
TRAITEMENT COMPTABLE

Fournisseur Client

4. ou 5. 6081
7071 4. ou 5.

b) L’emballage perdu ne se distingue pas des produits


Le prix de ces emballages sera inclus dans le prix des marchandises.
Le compte 601 Achat marchandises chez l’acheteur sera débité et le compte 701
Vente marchandises chez le fournisseur sera crédité.

3. Les emballages mixtes

Ils peuvent être récupérables ou vendus en même temps que leur contenu.

4. La comptabilité matière des emballages commerciaux (fiche de stock)

Mouvements Magasin Chez les clients


Libe Total
Date Prê
Achat Vte perte l Ent Sort Stock Cons Loca stock Stock
t

NB :

 Les emballages sont évalués au coût réel.


Pour les emballages achetés : coût d’achat (prix d’achat + frais accessoires
d’achat). Pour les emballages fabriqués : coût de production

 Toujours savoir dans quel inventaire l’entreprise comptabilise ces opérations


car, elle permet dans le cas de l’inventaire permanent de : constater l’entrée
en stock lors de l’achat et la sortie du stock en cas de vente.

Entrée en stock Sortie en stock

335 6033
6033 335

48

49
LES PROVISIONS

D’entrée de jeu, il convient de comprendre à quoi se rapportent les provisions


constituées en comptabilité.
Les provisions sont constatées pour les charges probables c'est-à-dire qu’il existe
une probabilité pour que la charge soit réalisée.
Alors que les charges à payer sont certaines mais non connues dans leur
montant, leur échéance.

Exemple : Au 31 décembre date d’inventaire, la facture d’électricité est certaine mais


non connue dans son montant et sa date d’échéance car AES SONEL n’a pas encore
donné la facture.

En comptabilité générale, on distingue plusieurs types de provisions à savoir :

1. Les provisions pour dépréciation

Ces provisions sont constituées sur les éléments d’actif du bien. C’est ainsi que
découle :

- Les provisions pour dépréciation : elles sont constituées pour les


immobilisations non amortissables dont l’amoindrissement est probable

TRAITEMENT COMPTABLE

69 ou 85
29

- Les dépréciations : sont constituées pour les éléments du bas d’actif du bilan
tels que :
 Les stocks ;
 Les créances ;
 Les trésoreries sont constatées en charges provisionnées et non en dotations
dans le compte 69, car il s’agit des décaissements probables à court terme.

TRAITEMENT COMPTABLE
50
Charges provisionnées d’exploitation

659
39 ou 490 à 497 ou 4991

Charges provisionnées financières

679
590 à 594 ou 599

Charges provisionnées HAO

839
39, 498, 4998, 599

La provision dans les deux cas se détermine par une comparaison entre le coût
d’entrée et la valeur à l’inventaire. La provision peut changer dans le temps en plus
ou en moins, voire nulle.

2. Les provisions pour risques

Dans cette catégorie de provisions, il en découle :

- Les provisions pour risques et charges : sont constituées pour les éléments du
passif du bilan (dettes financières) lorsque l’échéance est à long terme.

Exemple : Provisions pour litiges, pour impôts

ECRITURE COMPTABLE

69 ou 85
19

- Les risques provisionnés : sont constitués pour les risques à court terme

ECRITURE COMPTABLE

51
659
499 ou 599

3. Les provisions réglementées

Elles doivent respecter les deux principes :

- Avoir un caractère de réserve c'est-à-dire la provision réglementée doit être


constituée pour augmenter les capitaux conservés et ne concernent ni une
dépréciation, ni une dette potentielle ;
- Avoir un caractère de provision c'est-à-dire doit être comptabilisée et déduite
au même que les autres provisions

ECRITURE COMPTABLE

851 ou 853
15

NB :
- La provision doit être incertaine mais probable ;
- Elle doit être comptabilisée pour le respect du principe fiscal et comptable ;
- La provision pour risque et charge doit être individualisée, précise et non
globale ;
- Les provisions réglementées doivent être constituées au vu des textes qui les
autorisent ;
- Toutes les provisions doivent figurer au relevé des provisions dans la DSF ;
- Toute provision constatée à l’inventaire doit être reprise au cours de
l’inventaire suivant avant la constitution d’une autre nouvelle provision.

4. Les dotations aux provisions

Elles consistent à constater les dotations aux provisions par activité ordinaire et
hors activité ordinaire.

En résumé voir écritures comptables


52
Dotations aux provisions d’exploitation Reprise

691 19 ou 29
19 (provision pour risques) 791
19 (provision pour charges)
29 (provision pour dépréciation des
immobilisations non amortissables)

Dotation aux provisions financières Reprise

697 194, 297


194, 297 797

Dotation aux provisions HAO Reprise

85 15
15 861

NB :

La reprise pour risque et charge HAO

19
864
La reprise pour dépréciation des immobilisations HAO

29
863

53
LES REGULARISATIONS DES CHARGES ET PRODUITS

En fin d’exercice, il est recommandé de rattacher les charges et produits à l’exercice


correspondant (article 59 du droit comptable OHADA). D’où l’application du principe
de l’indépendance des exercices.

Les charges comptabilisées d’avance

Le dépôt d’une caution ou somme d’argent dans une entreprise pour paiement des
services de cette dernière peut concerner une période supérieure à la durée de
l’exercice fiscale, mais enregistré à la date de dépôt qui appartient à un exercice.
C’est ainsi qu’une régularisation s’avère importante.

Exemple : la société RLB dépose le 13 mars 2010 une caution de 1.500.000 F pour le
règlement de la facture annuel d’électricité à la SONEL. A la clôture de l’exercice
2010, avant l’établissement de la DSF, régulariser les charges si possibles.

Solution :
Date de dépôt : 13 mars 2010
Date de clôture : 31 décembre 2010
Période couvrant la caution : mars 2010 à février 2011
Charges correspondantes à l’exercice 2010 (de mars à décembre 2010) :
(1.500.000/12) x 10 = 1.250.000
Charges hors exercice : 1.500.000 – 1.250.000 = 250.000

Ecritures de régularisation

31/12/10

476 Charges constatées d’avance 250.000

6025 Fourniture consommée électr. 250.000

Régularisation de la charge constatée d’avance

Les produits constatés d’avance


Ils sont constatés dans un exercice alors qu’ils sont partis affecter à l’autre exercice.

54
Exemple : à l’inventaire, on constate que les intérêts reçus ont été comptabilisés pour
750.000 F alors qu’ils sont semestriels. Ils concernent la période du 01/10/n au
31/03/n+1
TAF : régulariser les produits et passer les écritures correspondantes

Solution :
Période intérêts perçus (octobre à mars) : 6 mois
Intérêts correspondants à l’exercice n (octobre, novembre, décembre) : 3 mois
(750.000/6) x 3 = 375.000
Intérêts exercice n+1 : 750.000 – 375.000 = 375.000

Ecritures de régularisation

771 Intérêts de prêt 375.000

477 Produits constatés d’avance 375.000

Régularisation des produits constatés d’avance

Charges à payer

Ce sont les charges de l’exercice n qui ne sont pas encore enregistrées faute de la
facture fournisseur.

Principe de comptabilisation

On débite le compte de charge concerné par le crédit du compte


- 408 pour les achats de biens et services réceptionnés non encore facturés
- 481 « biens d’équipement »
- 4198 « RRR promises aux clients mais non encore constatés sur facture »
- 428 « rappel de salaire, des congés à payer aux personnes non encore
comptabilisés »
- 438 « charges à payer pour l’un et produits à recevoir pour l’autre (organismes
sociaux) »
- 448 « Etat charges à payer et produits à recevoir »

55
NB : la TVA sur charge à payer sera portée au compte 445 TVA récupérable sur
facture non parvenue alors que la TVA se rapportant au RRR à accorder sera portée
au débit du compte 4435 TVA facturée sur facture d’avoir à établir.

Exemple :
1) Réception des marchandises du fournisseur PABAME 450.000 F HT, TVA
19,25% : 86.625 F. la facture relative n’est pas encore parvenue
2) Le fournisseur PABAME a promis une remise de 4% sur une marchandise de
800.000 F HT, TVA 19,25%
3) La facture de maintenance envoyée au client ***** couvre la période du 1er
septembre au 30 août 2003. Montant : 600.000 F, TVA 19,25%
4) Le 10 janvier n+1, la société a reçu la facture du fournisseur PABAME. Elle
s’élève en réalité à 476.000 F HT et la TVA 19,25% : 91.630 F
5) Le 11 janvier n+1, la société a reçu la facture d’avoir concernant la remise du
fournisseur PABAME 875.000 x 4% = 35.000 F, TVA 19,25% : 35.000 x 19,25% =
6.738

TAF : passer les écritures à l’inventaire d’ouverture de l’exercice et enregistrer les


deux dernières opérations.

Calculs annexes :
Période exercice n (septembre à décembre) : 4 mois = 200.000
Période exercice n+1 (janvier à août) : 8 mois = 400.000

Ecritures chez la société

56
31/12/n
6011 Achat marchandises 450.000
4455 Etat, TVA sur fact. non parv. 86.625
408 Fsseurs fact. non parv. 536.625
Régularisation facture non encore parvenue


4098 Fsseur RRR à° obtenir 38.160
6019 RRR obtenus 32.000
4455 TVA récup/fact. non parv. 6.160
Régularisation facture non encore parvenue


°
7061 Services vendus 400.000
4432 TVA facturée/services 77.000
477 Pdts constatés d’avance 477.000
Régularisation fin d’exercice

01/01/n+1
En début d’exercice n+1, on contrepasse toutes les écritures de régularisation

Pendant l’exercice n+1, lorsqu’on reçoit les factures correspondantes aux charges régular

Produits à recevoir

a) Cas des autres produits


A l’invenatire, c'est-à-dire en fin d’exercice, les produits certains (sûrs) concernant
l’exercice ne sont pas comptabilisés faute de pièce comptable. Pour cette raison, il
faudra régulariser cette situation pour ne pas tomber sur la sanction du fisc. C’est
ainsi que les comptes de produits concernés seront crédités par le débit du compte :

- 4098 « fournisseurs RRR à obtenir »


- 4181 « clients facture à établir pour les ventes livrées mais non encore
facturées »
- 4858 « créance sur cession d’immobilisation facture à établir »

57
- 4257 « personnel produit à recevoir (cas des salaires à tort) »
- 4387 « organismes sociaux (cotisations versées à tort par l’entreprise) »
- 4493 à 4496 « Etat fonds et subventions à recevoir »
- 458 « organismes internationaux fonds de dotation et subvention à recevoir »

Exemple :
1) sur le salaire de mars n, 50.000 F ont été payé à tort à un salarié. Charges
sociales et fiscales correspondantes supportées 10% et 2,5%
2) livraison des marchandises pour 75.000 F, TVA 19,25%, mais facture non
encore établie
3) intérêts sur placement de 500.000 F, 6% ; échéance 30 août non encore reçu
4) ristourne promise par un fournisseur 5% de 800.000 F HT, TVA 19,25%
TAF : passer les écritures de régularisation
Calculs annexes :
Charges sociales = 5.000
Charges fiscales = 1.250
500.000 x 6% x 4/12
a
4287 Pers. produits à l’exercice 50.000
4387 Org. sociaux, pdts à recevoir 5.000
4487 Etat, produits à recevoir 1.250
661 Salaires 50.000
6641 Charges sociales/ revenus 5.000
6413 Taxes sur appointement 1.250
Régularisation produits fin
exercice
b
oi
4181 ° à établir
Clients, facture 89.438
701 Vente marchandises 75.000
4435 TVA à établir 14.438
Régularisation en fin d’exercice

c
506 °
Intérêts courus 10.000
774 Revenus placement 10.000

Régularisation fin d’exercice


d
4098 Fournisseurs, RRR à obtenir 47.700
6019 RRR obtenus 40.000
4455 Etat, TVA récup/fact. parv 7.700
58

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