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Pour orienter et prendre des décisions à court et à long terme, les managers développent
et utilisent de nombreux outils d'aide à la décision. Dans de nombreux cas, ses décisions sont
basées sur l'analyse, la collecte et le traitement d'informations. Dans ce cadre, le contrôle de
gestion propose des méthodes de calcul des coûts, la gestion budgétaire et le tableau de bord.
I. Méthodes de calcul des coûts
Il existe plusieurs méthodes pour l’analyse des coûts de la comptabilité analytique, étant
complémentaire et pas pour autant interchangeable, leur utilisation varie en fonction des
circonstances auxquels est confrontée chaque entreprise.
1.La méthode de centres d’analyse
C'est une méthode en faveur de la détermination d'un prix normal ou satisfaisant. De
même, il permet d'évaluer la performance de produits, activités ou services individuels dans la
performance globale de l'entité.
Alors que les charges directes sont affectées aux coûts sans qu'il soit nécessaire de
procéder à des calculs intermédiaires, les charges indirectes doivent subir une répartition
préalablement à leur imputation aux coûts.
Figure 1: Méthode de centres d’analyse
L'attribution de coûts directs aux produits vous permet de déterminer les coûts directs.
Cette imputation s'effectue en partie sur la base de pièces comptables générales (par exemple,
les factures de sous-traitance) et en grande partie sur la base de documents propres au système
d'information analytique, destinés à saisir des consommations.
1
Hervé Arnaud, Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle de gestion en action », 2eme édition, Page : 89
- Pour la main-d'œuvre directe, il s'agit de déterminer la valeur du temps de
travail, c'est-à-dire de connaître : le nombre d'heures produites et le coût horaire des
heures produites.
b. Répartition des charges indirectes dans les centres d'analyse :
La répartition primaire : Les charges indirectes sont réparties entre les centres d’analyse
selon des clés de répartition. Elles sont généralement traduites sous forme de pourcentages.
La clé de répartition doit traduire au mieux la consommation du centre.2
La répartition secondaire : La répartition secondaire vise à répartir les charges des
centres auxiliaires entre les différents centres (auxiliaires et/ou principaux). 3
La difficulté peut provenir lorsque les centres auxiliaires s’échangent des prestations : on
parle alors de prestation réciproque. Il faut recourir à un système d’équation pour définir le
montant qui sera réparti par chaque centre auxiliaire.4
Il s'agit d'imputer le coût des centres principaux au coût des produits. Cela se fait grâce à
l'utilisation de l'unité d'œuvre. Rappelons que l'unité d'œuvre a une triple fonction5 :
2
http://bts-cgo-delacroix.perso.sfr.fr/Contenu/Cours/Cours_P7/02/01_Definitions.pdf
3
http://bts-cgo-delacroix.perso.sfr.fr/Contenu/Cours/Cours_P7/02/01_Definitions.pdf
4
http://www.licp.fr/site/images/stories/pdf/BTS_cgo/p7_chap4.pdf
5
Hervé Arnaud, Ali Garmilis et Veronique Vignon ; « Le contrôle de gestion en action », 2eme édition, Page : 91
Chaque grand centre d'analyse opérationnelle génère une activité qui peut être quantifiée
à travers plusieurs d'UO. Chaque produit consomme pour sa réalisation un certain nombre
d'UO dans chacun des centres.
Connaissant le coût total des grands centres, et le nombre total d'unités de travail
produites, on peut déterminer le coût d'une UO par le ratio suivant :
Le résultat final est présenté sous la forme d'un tableau de calcul des coûts complets. En
plus de la distinction entre charges directes et charges indirectes, cette fiche peut indiquer,
dans un souci de meilleure gestion de l'information, la répartition des charges par ; leurs
niveaux dans le cycle d'exploitation (approvisionnement, production, distribution, etc.) et leur
degré de variabilité (charges directes variables et fixes, charges indirectes variables et fixes).
De calculer des coûts de revient plus fiables et pertinentes, par une meilleure
allocation des coûts indirects, et notamment ceux générés par les activités de support
citées plus haut, les coûts directs restant répartis selon la méthode traditionnelle.
De retrouver les véritables causes des coûts, en travaillant sur les activités
opérationnelles, c'est le concept de traçabilité des coûts.
Enfin, le système d'information doit permettre de mieux piloter les coûts, en gérant
efficacement les activités (prolongement vers l'activity based management : ABM).6
6
https://www.etudier.com/sujets/management-dpo/30
L’ABC est une méthode consistant à classer un référentiel par ordre décroissant des sorties.
On se base sur l'idée communément admise qu'environ 20% des références représentent 80%
des ventes. Lors d'une analyse il est donc primordial de s'attaquer en priorité à ces références.
La méthode ABC permet de faire une analyse plus fine que le simple calcul du coût de
revient.7
Il est fait une analyse transversale, et non plus fonctionnelle (ou verticale) de l’entreprise.
L'approche horizontale de l'entreprise consiste à diviser l'entreprise par activités plutôt que par
fonctions. Cette approche est basée sur le concept de chaîne de valeur de M. Porter.
1) Identifier les activités : Il s'agit de répertorier toutes les activités de l'entreprise. Cette
analyse a été faite à partir de documents existants dans l'entreprise et par enquête
auprès des personnels des différents niveaux hiérarchiques.
2) Affecter les ressources aux activités : Les ressources sont les charges consommées par
chaque activité ; elles sont directes par rapport aux activités définies.
7
https://www.l-expert-comptable.com/c/l-analyse-comptable-et-financiere
8
https://www.compta-online.com/methode-abc-quelles-etapes-pour-sa-mise-en-place-ao3299
3) Identifier les inducteurs d’activité : Il s’agit de rechercher les facteurs expliquant le
mieux la consommation de ressources.
Remarque : Les activités qui ont le même inducteur peuvent être regroupées dans un centre.
Une fois le coût de l’inducteur obtenu, ce dernier s’imputer aux coûts des produits.
Intérêts : La méthode ABC présente l'avantage d'attribuer plus précisément les coûts aux
produits sans affecter à une répartition des coûts indirects à l'aide d'une unité de mesure
souvent arbitraire (par exemple, les heures machines). Une meilleure connaissance des
processus permet d'identifier les forces et les faiblesses d'une organisation dans cette
démarche.
9
https://www.l-expert-comptable.com/a/51976-la-methode-abc-une-variante-du-calcul-des-couts-
complets.html
Figure 5: Résumée de La méthode ABC
10
https://www.etudier.com/dissertations/Imputation-Rationnelle-Des-Charges-Fixes/71822782.html
Le coût de revient d’une produit varie selon le volume des d’activités Lorsque l’activité est
importante,les coûts fixes sont absorbés par une production plus importante (économies
d'échelle) ; le coût de revient unitaire est moindre. L’imputation rationnelle vise à neutraliser
l’effet des changements d'activité dans le calcul des coûts.
Intérêt Limite
Pour piloter et mesurer la performance d'une entreprise, les managers ou décideurs ont besoin
de métriques agrégées regroupées sous forme de tableau de bord. Dans cette section, nous
commencerons par décrire ce qu'est un tableau de bord, puis nous aborderons certaines de ses
métriques pour mesurer les performances d'une entreprise.
11
https://www.etudier.com/dissertations/Imputation-Rationnelle-Des-Charges-Fixes/71822782.html
Selon Claude ALAZARD et Sabine SEPARI « Un tableau de bord est un ensemble
d'indicateurs organisés en système suivis par la même équipe ou le même responsable pour
aider à décider, à coordonner, à contrôler les actions d'un service. Le tableau de bord est un
instrument de communication et de décision qui permet au contrôleur de gestion d'attirer
l'attention du responsable sur les points clés de sa gestion afin de l’améliorer ».12
Selon Abdelhamid EL GADI « Le tableau bord est constitué par un ensemble de
renseignement judicieusement choisis (chiffres, ratios, graphiques), qui constituent la
synthèse des documents de l'ensemble de l'exploitation et qui, par une présentation pratique,
doivent permettre aux dirigeants, sans recherche ni perte de temps, de se faire une opinion
exacte et précise de la situation de l'entité concernée »13
4.2 Principes
12
Claude ALAZARD, Sabine SEPARI ; DECF, 5 éditions « contrôle de gestion » édition Dunod ; page : 591
13
Abdelhamid EL GADI « Audit et contrôle de gestion » ; page : 32
14
https://wikimemoires.net/2009/10/le-controle-de-gestion-au-service-du-pilotage-de-la-performance/
15
https://www.daf-mag.fr/Definitions-Glossaire/Reporting-245466.htm#
Bien qu'il n'existe pas de tableaux de bord standards par définition, certaines règles
concernant la structure et la qualité des informations qu'ils contiennent s'appliquent à tous les
tableaux de bord.
Le tableau de bord doit être mis en place avec une fréquence suffisante pour permettre aux
responsables de réagir à temps17. Toutefois, la fréquence ne doit pas être trop élevée compte
tenu du temps de réponse (inertie) du système à mesurer par les indicateurs d'impact des
mesures prises avant toute autre réaction.
La mise en place d'un tableau de bord nécessite une réflexion approfondie sur les paramètres
suivis (appelés facteurs clés de succès) ainsi que sur les critères de performance qui
caractérisent ces facteurs critiques de succès.
16
https://www.etudier.com/dissertations/Tableau-De-Bord/497776.html
17
Source précédente
Figure 6: Méthodologie d'élaboration d'un tableau de bord
Pertinents : répondre, au bon moment, aux besoins du manager que le tableau de bord
est adressé
Obtenus rapidement Obtenus rapidement afin de mener à temps les actions
correctives. Privilégiez la vitesse de récupération des informations à la précision des
informations.
Synthétiques : L 'ensemble des indicateurs doit donner une image complète et globale
de l'entreprise ou du domaine d'activité du dirigeant.
Contingents : répondre à la situation et aux attentes du moment. De ce fait, le tableau
de bord n’a pas de contenu cohérent, entre les services comme dans le temps, il doit
même avoir une certaine stabilité afin de procéder à des comparaisons dans le temps.
e. La forme du tableau de bord18
Le tableau de bord doit offrir une structure claire et signifiante.
18
https://www.slideshare.net/TidianeB/cours-tableau-de-bord-cg
Les indicateurs peuvent être sous la forme d'écarts (comparaison des réalisations aux
objectifs), de ratios, de graphiques ou de clignotants (valeurs au-delà ou en deçà
desquelles le responsable doit intervenir) .