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1 Mais en France, le terme de Haut-Escaut désigne en général 'l’Escaut rivière' entre la source et Cambrai… et la partie de l’Escaut à l’aval de Valenciennes est appelée 'Bas-Escaut'.
Quel drôle de nom! C'est un pont plein de trous? Oui, mais ce n'est pas pour ça qu'on l'a appelé comme
ça. Il y a bien longtemps, c'est comme ça qu'on appelait les écluses. Et il paraît qu'il y en avait une 100 m
plus loin.
Ce pont est une porte d'eau. Autour de Tournai, il y avait plusieurs enceintes pour protéger la ville des
assaillants (ici, c’était une porte de la dernière enceinte).
Comme on ne pouvait pas empêcher le fleuve de passer, on a pensé à mettre une grille pour les
ennemis en bateau de rentrer dans la ville. On en voit encore la trace en passant sous le pont.
Les deux tours ont une forme étrange, carrées vers le centre de la ville et arrondies vers l'extérieur. La
forme arrondie permet de dévier les projectiles envoyés par les ennemis. Dans la tour de droite on voit
une petite niche (1 trou) vide. Il y a bien longtemps, on pouvait y voir une statuette de la vierge qui
protégeait la ville, mais depuis, elle a disparu. Tous les trous que l'on voit dans la partie supérieure du
pont sont des "meurtrières", elles permettaient aux soldats de lancer des flèches sur ceux qui les
attaquaient tout en étant protégés.
Pendant la guerre de 1940, le pont a été bombardé et l'arche centrale a été démolie. En 1947, elle a été
reconstruite et on en a profité pour rehausser le pont de 2,4 m et pour élargir l'arche centrale afin de
laisser passer les bateaux de 1.350 tonnes.
2. Les Piremans
Il y a bien longtemps de cela, l'Escaut ne ressemblait pas du tout à ce qu'il est aujourd'hui. Il s'étendait
largement dans sa vallée et était très peu profond (30cm par endroits). Son lit était encombré de grosses
pierres et de bancs de sable. Ce n’était pas facile de naviguer sur un tel fleuve.
Les habitants de cette très ancienne ville qu'est Tournai, s'en accommodaient, même s'ils avaient
quelques fois les pieds dans l'eau.
Du coté de Cambrai et de Gand, deux autres villes installées le long de l’Escaut, ne « s’accomodaient pas
aussi bien aux aléas du fleuve.. Ces deux villes faisaient commerce de tissus et voulaient profiter du
cours d'eau pour transporter leurs marchandises mais, même si les bateaux de l'époque avaient une
forme adaptée à ces conditions difficiles (fond plat et extrémités relevées), ils restaient coincés chaque
fois qu'ils traversaient Tournai.
Des hommes se sont alors organisés pour venir en aide aux marchands. Ils déchargeaient les gros
bateaux et répartissaient les marchandises sur de petites embarcations appelées "nacelles" puis ils
traversaient la ville en passant de pierre en pierre. Ils rechargeaient le tout sur d'autres gros bateaux
peu après la sortie de la ville. Comme cette opération (appelée "pirage") demandait beaucoup de force
et d'agilité, tout le monde ne pouvait pas la réaliser et cette trentaine d’hommes (appelés les
"piremans"), ont vite acquis un monopole. Ils ont établis des règles : le travail se ferait 3 jours par
semaine, seulement le matin jusqu'à midi et ils faisaient payer de lourdes taxes.
Cela ne faisait évidemment pas l'affaire des commerçants dont les marchandises restaient bloquées à
l'entrée de la ville s’ils ne payaient par leur taxe de passage.Les marchands se sont donc associés pour se
porter plainte auprès des autorités de cette « escroquerie ». Charles Quint a alors décidé de faire
nettoyer l'Escaut pour faciliter le passage puis a autorisé la construction de tenue d'eau pour faire
monter le niveau et permettre de naviguer plus aisément, mais cela n’a pas pu être réalisé.
A cause des pierres qui emcombraient le lit du fleuve, les travaux demandé par Charles Quint n’ont pas
su être réalisés. Il a fallu attendre les travaux de canalisation du fleuve entrepris sous Louis XIV pour
que la navigation s'améliore vraiment, soit près de 100 ans plus tard.
Aujourd’hui, les maisons classées (reconnaissables par la plaque bleue sur la façade), qui se trouvent le
long de l’Escaut, empêchent tout élargissement du cours d’eau. Il en est de même pour les ponts,
pourtant non classés, qui ne peuvent ni être rehausser, ni être élargit à cause de l’opinion publique et de
l’importance symbolique qu’ont certains de ces ponts. . Que faire alors, pour permettre aux péniches de
plus en plus grande de naviguer dans la région ? Et bien on a trouvé le système de l'alternat : On a
installé des feux de signalisation à chaque extrémité de la ville et les bateaux la traversent chacun à leur
tour.
le transport fluvial
Sur le Haut-Escaut, à hauteur de Kain, le tonnage transporté en 2014 a été de 6.818.753 tonnes et
13.412 bateaux ont navigué.
Pour infos :
- http://voies-hydrauliques.wallonie.be/opencms/opencms/fr/nav/navstat/docstat.html
- http://voies-
hydrauliques.wallonie.be/opencms/export/sites/met.dg2/doc/fr/nav/statistiquesnavigation2014
annuel.pdf
En France, la capitale sera reliée au Nord du pays et à la frontière belge grâce à un nouveau canal de 106
km de long qui sera creuser entre Compiègne et Cambrai.
En Belgique, la voie navigable rejoint la Lys, à hauteur de Deûlemont et traverse la Wallonie jusqu’à
Wervick. La Lys est ensuite déviée vers le canal Gand-Brugge, puis remonte au Nord, vers l’Escaut par le
canal Gand-Terneuzen.
Grâce aux différents travaux qui seront menés, Paris et Rotterdam pourra être relié en deux jours et les
capacités de transports seront multipliés par sept.
Outre le partenariat entre trois pays, de nombreux autres partenaires viennent se greffer au projet,
comme par exemple l’Union Européenne, des associations diverses, ou des bureaux d’études.
Les retombées économiques et sociales seront importantes, mais ce sont les difficultés
organisationnelles, financières ou techniques qui ralentissent le projet aussi bien en France qu’en
Belgique.
En France, le 26 septembre 2014, le premier ministre a confirmé la détermination de son Gouvernement
à déposer un dossier de demande de subvention à la Commission Européenne (qui avait promis de
financer à 40% le projet «évalué à 4,8 milliards).
Du côté de la Belgique (et des Pays-Bas), d’importants travaux ont déjà été réalisé afin d’adapter les
voies fluviales aux péniches de 185 m et 4400 T et de nouveaux travaux sont prévus.
L’ensemble des travaux prévus dans le dossier franco-belge devrait coûter 5,5 milliards d’euros : 400
millions d’euros pour la Flandre (dont 160 de l’Europe), 168 millions d’euros pour la Wallonie (dont 67
millions de l’Europe) et le reste, c’est-à-dire, 4,9 milliards d’euros pour la France (dont 1,96 milliard de
l’Europe).
Pour infos :
http://www.lavoixdunord.fr/region/valenciennois-le-projet-de-curage-du-canal-ia27b36956n2513948
http://jl-crucke.be/?p=1957
http://www.gs-esf.be/mailer/mailer-ESF-INFO-61/FR/ESFinfo61_T5.htm
Jusqu’au début du XXe siècle, de nombreux fours étaient en activité le long du Haut-Escaut entre
Tournai et Péronnes.
A partir de pierres calcaires extraites dans les nombreuses carrières des environs, la région produisait de
la chaux et du ciment naturel.
Aujourd’hui, ces fours sont abandonnés. Toutefois, vu les richesses importantes du sol en calcaire, de
grosses industries comme Cimescaut, CBR ou CCB poursuivent les activités d’extraction de pierres
calcaires et de production de granulats de calcaire ou de produits élaborés (exemple : mélanges
ternaires*, moellons**, ciment, béton préparé).
* Béton composé de ciment, de cendres volantes, de sable, de graviers fins et souvent d’un agent liant
(appelé en construction « agent réducteur d’eau). Le tout est transformé en pâte à l’aide d’eau et peut
être directement coulé sur le sol afin de servir de revêtement de voiries, d’allées, …
En savoir plus :
http://www.cimescaut.com/fr/ ; http://www.cbr.be/fr ; http://www.ccb.be/FR/
De nombreux abords des voies d’eau, anciens chemins de halage, sont aujourd’hui aménagés et inclus
dans le RAVeL (Réseau Autonome des Voies Lentes).
Le RAVeL 1 traverse la Wallonie d’Est en Ouest, en longeant quasi exclusivement des voies d’eau.
Passé Mons, il emprunte le canal du Centre vers Charleroi, puis après un court détour sur l’ancienne
ligne 119, il rejoint la Sambre à Charleroi, puis la Meuse à Namur qu’il suit en traversant Liège et Visé
pour continuer en direction de la frontière hollandaise vers Maastricht.
De nombreuses activités nautiques sont liées aux rivières, canaux et lacs de barrages : pêche, natation,
canotage, voile, planche à voile, plongée sous-marine, kayak, motonautisme, ski nautique, jet-ski, etc.
Le Grand-Large de Péronnes est un important plan d’eau de 45 ha (qui sera bientôt agrandit par un
nouveau projet d’aérodrome de 8 ha) permettait de régulariser le niveau d’eau entre le canal de Nimy-
Blaton et l’Escaut. On retrouve autour du grand large, diverses activités de loisirs comme, par exemple,
le centre d’ADEPS « Le Grand Large » ou le centre « Nature et Sport ».
Plus d’infos :
http://www.rtbf.be/info/regions/detail_peronnes-lez-antoing-le-grand-large-va-s-
agrandir?id=8257972#newsImagesPane
http://www.adeps.be/index.php?id=4551
En France, le Parc, traversé par l'Escaut, collabore avec le gestionnaire de la voie d'eau pour la
réalisation de plan de gestion des « bras morts » et des zones de dépôts (des boues de dragage).
En Région wallonne, les « coupures » de l’Escaut ne peuvent plus être comblées. Chacune étant,
aujourd’hui, est classée comme zone humide d’intérêt biologique.
Le cadre des Parcs Naturels est également particulièrement bien adapté à la mise en place de mesures
agro-environnementales. Ces mesures (plantation de haies, couverture hivernale des sols,...) permettent
notamment de limiter l’érosion des sols et par conséquent, l’envasement subséquent des cours d’eau.
D’autres actions permettent de créer un maillage écologique, de protéger les cours d’eau contre les
dérives de pulvérisation, favoriser la faune (animaux, insectes, …) et la flore sauvages, …
Le long du Haut-Escaut, dans la région de Tournai-Péronnes, on retrouve la zone Natura 2000 : « Bassin
de l’Escaut en amont de Tournai » .
Situé entre Tournai et Péruwelz, dans le Parc Naturel des Plaines de l’Escaut, le site de 194 ha est
composé d’une diversité de biotopes (plaine innondables, maraicages, bois de hêtres, …. ,
Les zones portuaires de la région de Tournai-Péronnes sont gérées par le PACO – Port Autonome du
Centre et de l’Ouest – créé en 1999.
La gestion du PACO s'étend sur les zones industrielles et commerciales situées sur le territoire des zones
portuaires ou mitoyennes de celles-ci des canaux du Centre, de Nimy-Blaton-Péronnes, de
Pommeroeul-Condé, de Blaton-Ath, de la Dendre, du Haut-Escaut et de la Lys ainsi que du canal
Bruxelles-Charleroi dans les limites de la province du Hainaut, à l'exception de la partie appartenant au
ressort du port autonome de Charleroi.
Plus d’infos : http://www.le-paco.be/fr
- Masse d’eau souterraine : volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs
aquifères.
- Masse d’eau de surface : partie distincte et significative des eaux de surface telles qu’un lac,
un réservoir, une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal,
une eau de transition ou une portion d’eaux côtières.
- Masse d’eau artificielle : masse d’eau de surface créée par l’activité humaine.
- Masse d’eau fortement modifiée : masse d’eau de surface qui, par suite d’altérations
physiques dues à l’activité humaine, est fondamentalement modifiée.
La masse d’eau qui nous intéresse ici, c’est la masse d’eau appelée « Escaut I » (EL18R).
Cette masse d’eaux de surface située dans le sous-bassin Escaut-Lys a été fortement modifiée. elle est
également longue de 31 km.
Code de la Objectif
Nom de la Masse d'eau
Masse d'eau environnemental
EL01C Canal de l'Espierres Bon potentiel en 2027
EL14R Espierres Bon potentiel en 2027
EL15R Grande Espierre Bon potentiel en 2027
EL18R Escaut I Bon potentiel en 2027
EL19R Escaut II Bon potentiel en 2027
En savoir plus:
- Tableau de Bord de l’environnement wallon 2010 (voir partie 4 chapitre 2 et partie 6 chapitre
3)
http://etat.environnement.wallonie.be/index.php?page=le-tableau-de-bord-2010
Dans le sous-bassin de l’Escaut-Lys on retrouve une densité de population de 282 habitants au km².
89 % de la population des communes composant ce sous bassin se situent en zone d’assainissement
collectif, caractérisé par un réseau d’égouts et de collecteurs acheminant les eaux usées vers les STEP.
L’assainissement autonome concerne des zones faiblement peuplées où la construction d’un réseau de
collecte des eaux usées est jugée trop onéreuse ou difficile à réaliser techniquement. L’assainissement
des eaux usées nécessite alors la mise en place de systèmes d’épuration individuelle.
Enfin, d’autres zones, caractérisée par un assainissement transitoire, comportent des habitations
équipées d’un dispositif de prétraitement des eaux usées. Ces zones sont en attente d’une étude
complémentaire pour les classer soit en zone d'assainissement collectif, soit en zone d'assainissement
autonome.
En savoir plus:
Les communes qui composent le sous-bassin de l’Escaut-Lys sont toutes du ressort d’IPALLE,
l’Intercommunale de Propreté Publique du Hainaut Occidental (), à l’exception d’une partie de Saint-
Ghislain reprise en assainissement autonome.
IPALLE est active dans la collecte et la gestion des déchets ménagers et dans le traitement des eaux
usées. IPALLE assure ces missions de service public pour les 23 communes de Wallonie picarde,
représentant une population de près de 350.000 habitants, et les 7 communes du Sud-Hainaut,
représentant une population d’un peu plus de 51.000 habitants.
Pour le secteur « eau », l’intercommunale est financée par la Société Publique de Gestion de l’Eau
(SPGE) via un « Contrat d’épuration ».
Ce contrat détaille les missions de chacun des contractants pour assurer la mise en œuvre du
programme d’investissement arrêté par le Gouvernement Wallon. La SPGE est le maître d’ouvrage
général, les intercommunales agissant en tant que maître d’ouvrage délégué.
De ce fait, IPALLE porte également le nom d’Organisme d’Assainissement Agréé.
100 % du réseau hydrographique de la Wallonie Picarde finit son cours dans l’Escaut un jour ou l’autre.
On distingue encore quatre sous bassins hydrographiques sur le territoire de la Wallonie Picarde :
l’Escaut Lys (Comines, Tournai), la Dendre (Ath), la Senne (Silly, Enghien) et la Haine (Bernissart).
IPALLE réalise, en collaboration avec les Communes et la SPGE, les réseaux d’égouttage. Ces réseaux
d’égouttage acheminent les eaux (pluviales et usées) jusqu’à des collecteurs d’eaux usées. Des
déversoirs d’orages séparent les eaux usées des eaux claires lorsqu’il pleut.
Ensuite, les collecteurs acheminent les eaux sales vers les stations d’épuration. Il en existe différentes
sortes en fonction de la qualité de l’eau qui y rentre mais également en fonction des exigences
environnementales du milieu récepteur. IPALLE exploite des stations d’épuration de différents types :
lagunage, boues activées, biodisque…
Chaque station traite au minimum la pollution carbonée. D’autres stations, les plus importantes, traitent
également l’azote et certaines le phosphore.