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FICHE 9 – Le Haut-Escaut entre Tournai et Péronnes

Mise à jour en mars 2015 par Charlotte-Lucienne Pétry (stagiaire) 1


TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES ................................................................................................................................................... 2


GEOGRAPHIE................................................................................................................................................................. 3
HISTOIRE ....................................................................................................................................................................... 4
1. Le pont des Trous à Tournai ...............................................................................................................4
2. Les Piremans .......................................................................................................................................4
3. L’alternat.............................................................................................................................................5
LES MULTIPLES FONCTIONS DU HAUT-ESCAUT............................................................................................................ 6
1. Le transport fluvial .............................................................................................................................6
1.1 GÉNÉRALITÉS ..........................................................................................................................6
1.2 Données techniques .....................................................................................................................6
2. L’industrie.........................................................................................................................................10
3. Les loisirs sur et le long du Haut-Escaut ..........................................................................................10
3.1 Cyclotourisme ...........................................................................................................................10
3.2 Récréation ..................................................................................................................................12
4. L’environnement et nature ................................................................................................................13
4.1 Parcs naturels franco-belges ......................................................................................................13
4.2 Natura2000 ................................................................................................................................14
5. La gestion des eaux et des zones portuaires .....................................................................................14
5.1 La gestion des voies navigables ................................................................................................14
5.2 La gestion des zones portuaires .................................................................................................15
LA QUALITE DE L’EAU ................................................................................................................................................. 16
1. Localisation du bassin versant de la masse d’eau d’intérêt ..............................................................16
1.1 Définition masse d’eau ..............................................................................................................16
1.2 Le district hydrographique international de l’Escaut ................................................................16
1.3 Bassin versant de l’Escaut .........................................................................................................16
2. Evaluation de la qualité de l’Escaut et de ses affluents ....................................................................17
2.1 Introduction ...............................................................................................................................17
2.2 Qualité chimique des masses d’eau du sous-bassin Escaut-Lys ...............................................17
2.3 Qualité écologique des masses d’eau du sous-bassin Escaut-Lys .............................................18
L’EPURATION DES EAUX USEES .................................................................................................................................. 19
3. Le PASH de l’Escaut-Lys .................................................................................................................19
4. IPALLE : Intercommunale de Propreté Publique du Hainaut Occidental ........................................20
4.1 Le réseau hydrographique concerné par IPALLE .....................................................................20
4.2 L’égouttage et l’assainissement.................................................................................................21
4.3 Patrimoine épuratoire d’IPALLE ..............................................................................................22

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GEOGRAPHIE
L’Escaut prend sa source en France, s’écoule en Belgique et se jette dans la Mer du
Nord aux Pays-Bas. Selon la nomenclature internationale (de même qu’en Wallonie et
en Flandre), on appelle Haut-Escaut1 la partie de l’Escaut située entre sa source (en
France) et la ville de Gand (en Flandre). À l’origine, le Haut-Escaut était un cours d’eau
sinueux qui cheminait lentement au travers d’une vaste plaine alluviale régulièrement
inondée. L’aspect naturel de cette vallée a été profondément modifié. Le Haut-Escaut
est aujourd’hui canalisé à partir de Cambrai.
Le Haut-Escaut est une zone présentant de grands contrastes, reliant des villes comme
Valenciennes, Tournai, Audenarde et Gand, parcourant des milieux naturels d’une
grande richesse qui côtoient les affluents – souvent également transrégionaux – parmi
les plus pollués de l’Escaut.
La Haine qui prend sa source en Wallonie (à Anderlues) se jette en France du coté de
Condé-sur-l’Escaut. L’Espierres qui prend sa source en France (à Tourcoing) rejoint
l’Escaut via la Wallonie et la Flandre. La Rhosnes s’écoule de Wallonie vers la Flandre.
Ces trois cours d’eau traversent des zones fortement urbanisées et industrialisées.
À côté des habitations et de l’industrie, l’agriculture participe également à la mauvaise
qualité des eaux, les fortes concentrations en pesticides et en nitrates étant
préoccupantes.
http://voies-
hydrauliques.wallonie.be/opencms/opencms/fr/promotion/plaisance/ports_plaisance/
tour1/index.html

1 Mais en France, le terme de Haut-Escaut désigne en général 'l’Escaut rivière' entre la source et Cambrai… et la partie de l’Escaut à l’aval de Valenciennes est appelée 'Bas-Escaut'.

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HISTOIRE
1. Le pont des Trous à Tournai

Quel drôle de nom! C'est un pont plein de trous? Oui, mais ce n'est pas pour ça qu'on l'a appelé comme
ça. Il y a bien longtemps, c'est comme ça qu'on appelait les écluses. Et il paraît qu'il y en avait une 100 m
plus loin.
Ce pont est une porte d'eau. Autour de Tournai, il y avait plusieurs enceintes pour protéger la ville des
assaillants (ici, c’était une porte de la dernière enceinte).
Comme on ne pouvait pas empêcher le fleuve de passer, on a pensé à mettre une grille pour les
ennemis en bateau de rentrer dans la ville. On en voit encore la trace en passant sous le pont.
Les deux tours ont une forme étrange, carrées vers le centre de la ville et arrondies vers l'extérieur. La
forme arrondie permet de dévier les projectiles envoyés par les ennemis. Dans la tour de droite on voit
une petite niche (1 trou) vide. Il y a bien longtemps, on pouvait y voir une statuette de la vierge qui
protégeait la ville, mais depuis, elle a disparu. Tous les trous que l'on voit dans la partie supérieure du
pont sont des "meurtrières", elles permettaient aux soldats de lancer des flèches sur ceux qui les
attaquaient tout en étant protégés.
Pendant la guerre de 1940, le pont a été bombardé et l'arche centrale a été démolie. En 1947, elle a été
reconstruite et on en a profité pour rehausser le pont de 2,4 m et pour élargir l'arche centrale afin de
laisser passer les bateaux de 1.350 tonnes.

2. Les Piremans

Il y a bien longtemps de cela, l'Escaut ne ressemblait pas du tout à ce qu'il est aujourd'hui. Il s'étendait
largement dans sa vallée et était très peu profond (30cm par endroits). Son lit était encombré de grosses
pierres et de bancs de sable. Ce n’était pas facile de naviguer sur un tel fleuve.
Les habitants de cette très ancienne ville qu'est Tournai, s'en accommodaient, même s'ils avaient
quelques fois les pieds dans l'eau.
Du coté de Cambrai et de Gand, deux autres villes installées le long de l’Escaut, ne « s’accomodaient pas
aussi bien aux aléas du fleuve.. Ces deux villes faisaient commerce de tissus et voulaient profiter du
cours d'eau pour transporter leurs marchandises mais, même si les bateaux de l'époque avaient une
forme adaptée à ces conditions difficiles (fond plat et extrémités relevées), ils restaient coincés chaque
fois qu'ils traversaient Tournai.
Des hommes se sont alors organisés pour venir en aide aux marchands. Ils déchargeaient les gros
bateaux et répartissaient les marchandises sur de petites embarcations appelées "nacelles" puis ils
traversaient la ville en passant de pierre en pierre. Ils rechargeaient le tout sur d'autres gros bateaux
peu après la sortie de la ville. Comme cette opération (appelée "pirage") demandait beaucoup de force
et d'agilité, tout le monde ne pouvait pas la réaliser et cette trentaine d’hommes (appelés les
"piremans"), ont vite acquis un monopole. Ils ont établis des règles : le travail se ferait 3 jours par
semaine, seulement le matin jusqu'à midi et ils faisaient payer de lourdes taxes.
Cela ne faisait évidemment pas l'affaire des commerçants dont les marchandises restaient bloquées à
l'entrée de la ville s’ils ne payaient par leur taxe de passage.Les marchands se sont donc associés pour se
porter plainte auprès des autorités de cette « escroquerie ». Charles Quint a alors décidé de faire
nettoyer l'Escaut pour faciliter le passage puis a autorisé la construction de tenue d'eau pour faire
monter le niveau et permettre de naviguer plus aisément, mais cela n’a pas pu être réalisé.

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3. L’alternat

A cause des pierres qui emcombraient le lit du fleuve, les travaux demandé par Charles Quint n’ont pas
su être réalisés. Il a fallu attendre les travaux de canalisation du fleuve entrepris sous Louis XIV pour
que la navigation s'améliore vraiment, soit près de 100 ans plus tard.
Aujourd’hui, les maisons classées (reconnaissables par la plaque bleue sur la façade), qui se trouvent le
long de l’Escaut, empêchent tout élargissement du cours d’eau. Il en est de même pour les ponts,
pourtant non classés, qui ne peuvent ni être rehausser, ni être élargit à cause de l’opinion publique et de
l’importance symbolique qu’ont certains de ces ponts. . Que faire alors, pour permettre aux péniches de
plus en plus grande de naviguer dans la région ? Et bien on a trouvé le système de l'alternat : On a
installé des feux de signalisation à chaque extrémité de la ville et les bateaux la traversent chacun à leur
tour.

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LES MULTIPLES FONCTIONS DU HAUT-ESCAUT

1. Le transport fluvial
1.1 GÉNÉRALITÉS
Dans les trois Régions traversées, l'Escaut a pour fonction principale le transport et c’estla plus
importante voie d’eau transrégionale entre la Belgique, la France et les Pays-Bas.
Mais, en Belgique, la traversée de Tournai représente un important point « d’embouteillage » …
- La problématique de l’envasement des voies navigables dans le bassin du Haut-Escaut pose
également de graves problèmes : l’envasement de l’Escaut, la Scarpe ou le canal Condé-
Pommeroeul, restreint la navigation et oblige un allongement de parcours par les détours que les
bateaux doivent effectuer.
- Que faire des boues polluées après dragage du lit ? Comment limiter cet envasement dans le futur
?
- Autant de questions dont les solutions doivent être trouvées au niveau transrégional.

1.2 Données techniques


 écluses (entre Tournai et Péronnes)

L’écluse de Péronnes (86 m x 12 m), est située le long du parcours.


En aval de Tournai, on trouve l’écluse de Kain (124,5 m x 14 m).

 le transport fluvial
Sur le Haut-Escaut, à hauteur de Kain, le tonnage transporté en 2014 a été de 6.818.753 tonnes et
13.412 bateaux ont navigué.

Haut-Escaut – Ecluse de Kain – Tonnage transporté et nombres de bateaux


Année Tonnage (en milliers de tonnes) Nombre de bateaux
2005 7 582 221 15 748
2006 7 673 328 15 521
2007 7 406 983 14 677
2008 7 219 808 13 737
2009 6 498 277 13 422
2010 6 982 769 13 725
2011 7 137 081 14 034
2012 7 494 085 14 198
2013 7 419 994 14 453
2014 6 818 753 13 412

Pour infos :
- http://voies-hydrauliques.wallonie.be/opencms/opencms/fr/nav/navstat/docstat.html
- http://voies-
hydrauliques.wallonie.be/opencms/export/sites/met.dg2/doc/fr/nav/statistiquesnavigation2014
annuel.pdf

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 La liaison Seine-Escaut
La liaison Seine-Escaut permet de relier deux des principaux pôles économiques européens : le bassin de
la Seine et le bassin de l’Escaut.
Un accord entre la France, la Belgique (Wallonie et Flandre) et les Pays-Bas a été signé afin que chaque
pays améliore les voies navigables de son territoire pour permettre aux péniches d’au moins 4500T de
circuler entre Paris et Rotterdam.

En France, la capitale sera reliée au Nord du pays et à la frontière belge grâce à un nouveau canal de 106
km de long qui sera creuser entre Compiègne et Cambrai.

En Belgique, la voie navigable rejoint la Lys, à hauteur de Deûlemont et traverse la Wallonie jusqu’à
Wervick. La Lys est ensuite déviée vers le canal Gand-Brugge, puis remonte au Nord, vers l’Escaut par le
canal Gand-Terneuzen.

Grâce aux différents travaux qui seront menés, Paris et Rotterdam pourra être relié en deux jours et les
capacités de transports seront multipliés par sept.

Outre le partenariat entre trois pays, de nombreux autres partenaires viennent se greffer au projet,
comme par exemple l’Union Européenne, des associations diverses, ou des bureaux d’études.

Les retombées économiques et sociales seront importantes, mais ce sont les difficultés
organisationnelles, financières ou techniques qui ralentissent le projet aussi bien en France qu’en
Belgique.
En France, le 26 septembre 2014, le premier ministre a confirmé la détermination de son Gouvernement
à déposer un dossier de demande de subvention à la Commission Européenne (qui avait promis de
financer à 40% le projet «évalué à 4,8 milliards).
Du côté de la Belgique (et des Pays-Bas), d’importants travaux ont déjà été réalisé afin d’adapter les
voies fluviales aux péniches de 185 m et 4400 T et de nouveaux travaux sont prévus.

L’ensemble des travaux prévus dans le dossier franco-belge devrait coûter 5,5 milliards d’euros : 400
millions d’euros pour la Flandre (dont 160 de l’Europe), 168 millions d’euros pour la Wallonie (dont 67
millions de l’Europe) et le reste, c’est-à-dire, 4,9 milliards d’euros pour la France (dont 1,96 milliard de
l’Europe).

En Wallonie, le projet a été baptisée « Seine – Escaut – Est ».


L'enjeu est de taille : conserver sa position stratégique au sein du réseau européen des voies
navigables, mais ce ne sera possible que si le réseau wallon reste accessible à la majorité des bateaux
qui desserviront la liaison Seine-Escaut.

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Les travaux sur le canal Pommeroeul-Condé, qui devaient commencés parallèlement en France et
Belgique fin 2014, n’ont pour le moment pas encore démarrés … en cause ? Le chantier, côté français qui
est bloqué depuis plusieurs années. Pourtant, ces travaux permettront, en Wallonie, une réfection des
écluses, tandis qu’en France, c’est un dragage de boues polluées qui devrait être effectué.
La réouverture de ce canal, en inactivité depuis une vingtaine d’années, est importante. Elle permettra de
réduire le temps de parcours d’une demi-journée entre la France et le canal du centre, elle permettra
également de relier de grandes villes françaises et wallonnes entre-elles et renforcera l’attractivité
économique des deux régions voisines.

Pour infos :
http://www.lavoixdunord.fr/region/valenciennois-le-projet-de-curage-du-canal-ia27b36956n2513948
http://jl-crucke.be/?p=1957
http://www.gs-esf.be/mailer/mailer-ESF-INFO-61/FR/ESFinfo61_T5.htm

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2. L’industrie

Jusqu’au début du XXe siècle, de nombreux fours étaient en activité le long du Haut-Escaut entre
Tournai et Péronnes.
A partir de pierres calcaires extraites dans les nombreuses carrières des environs, la région produisait de
la chaux et du ciment naturel.

Aujourd’hui, ces fours sont abandonnés. Toutefois, vu les richesses importantes du sol en calcaire, de
grosses industries comme Cimescaut, CBR ou CCB poursuivent les activités d’extraction de pierres
calcaires et de production de granulats de calcaire ou de produits élaborés (exemple : mélanges
ternaires*, moellons**, ciment, béton préparé).

* Béton composé de ciment, de cendres volantes, de sable, de graviers fins et souvent d’un agent liant
(appelé en construction « agent réducteur d’eau). Le tout est transformé en pâte à l’aide d’eau et peut
être directement coulé sur le sol afin de servir de revêtement de voiries, d’allées, …

Pour infos : proportion du mélange ternaire ** moellon

En savoir plus :
http://www.cimescaut.com/fr/ ; http://www.cbr.be/fr ; http://www.ccb.be/FR/

3. Les loisirs sur et le long du Haut-Escaut


3.1 Cyclotourisme

De nombreux abords des voies d’eau, anciens chemins de halage, sont aujourd’hui aménagés et inclus
dans le RAVeL (Réseau Autonome des Voies Lentes).
Le RAVeL 1 traverse la Wallonie d’Est en Ouest, en longeant quasi exclusivement des voies d’eau.

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La partie ouest démarre à la frontière française près d’Armentières, et suit la Lys puis le Haut-Escaut qui
le mènent à Tournai. Ensuite, il bifurque vers Mons le long de l’ancien canal Pommeroeul-Antoing et du
canal Nimy- Blaton-Péronnes.

Passé Mons, il emprunte le canal du Centre vers Charleroi, puis après un court détour sur l’ancienne
ligne 119, il rejoint la Sambre à Charleroi, puis la Meuse à Namur qu’il suit en traversant Liège et Visé
pour continuer en direction de la frontière hollandaise vers Maastricht.

En savoir plus : http://ravel.wallonie.be/opencms/opencms/fr/


http://ravel.wallonie.be/opencms/opencms/fr/parcours/itineraires/ravel_1_ouest/

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3.2 Récréation

De nombreuses activités nautiques sont liées aux rivières, canaux et lacs de barrages : pêche, natation,
canotage, voile, planche à voile, plongée sous-marine, kayak, motonautisme, ski nautique, jet-ski, etc.

Le Grand-Large de Péronnes est un important plan d’eau de 45 ha (qui sera bientôt agrandit par un
nouveau projet d’aérodrome de 8 ha) permettait de régulariser le niveau d’eau entre le canal de Nimy-
Blaton et l’Escaut. On retrouve autour du grand large, diverses activités de loisirs comme, par exemple,
le centre d’ADEPS « Le Grand Large » ou le centre « Nature et Sport ».

Grand Large aujourd’hui

Agrandissement du Grand Large, à venir.

Plus d’infos :
 http://www.rtbf.be/info/regions/detail_peronnes-lez-antoing-le-grand-large-va-s-
agrandir?id=8257972#newsImagesPane
 http://www.adeps.be/index.php?id=4551

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4. L’environnement et nature
4.1 Parcs naturels franco-belges
Le Haut-Escaut abrite des milieux naturels d'une grande richesse écologique: coupures, milieux humides,

Deux parcs naturels coexistent (et collaborent) de part et d'autre de la frontière: le Parc Naturel de la
Scarpe et de l'Escaut (France) et le Parc Naturel des Plaines de l'Escaut (Wallonie). Leur réunion au sein
du Parc naturel transfrontalier du Hainaut engage les deux versants de parc naturel (et donc les deux
pays) vers une démarche globale de gestion intégrée de l’espace.
Les anciens méandres1 du Haut-Escaut ont été coupés et séparés du cours du fleuve suite aux diverses
rectifications de l'Escaut depuis le XVe siècle.
Ils présentent une richesse écologique et un potentiel de renaturation de l'Escaut irremplaçables (par
exemple, pour la reproduction, l'alevinage des poissons).

En France, le Parc, traversé par l'Escaut, collabore avec le gestionnaire de la voie d'eau pour la
réalisation de plan de gestion des « bras morts » et des zones de dépôts (des boues de dragage).
En Région wallonne, les « coupures » de l’Escaut ne peuvent plus être comblées. Chacune étant,
aujourd’hui, est classée comme zone humide d’intérêt biologique.
Le cadre des Parcs Naturels est également particulièrement bien adapté à la mise en place de mesures
agro-environnementales. Ces mesures (plantation de haies, couverture hivernale des sols,...) permettent
notamment de limiter l’érosion des sols et par conséquent, l’envasement subséquent des cours d’eau.
D’autres actions permettent de créer un maillage écologique, de protéger les cours d’eau contre les
dérives de pulvérisation, favoriser la faune (animaux, insectes, …) et la flore sauvages, …

Plus d’infos : http://www.plainesdelescaut.be/ et http://www.pnr-scarpe-escaut.fr/

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4.2 Natura2000
Entre 2002 et 2004, le gouvernement wallon a proposé plusieurs sites pour le réseau Natura 2000.

Le long du Haut-Escaut, dans la région de Tournai-Péronnes, on retrouve la zone Natura 2000 : « Bassin
de l’Escaut en amont de Tournai » .
Situé entre Tournai et Péruwelz, dans le Parc Naturel des Plaines de l’Escaut, le site de 194 ha est
composé d’une diversité de biotopes (plaine innondables, maraicages, bois de hêtres, …. ,

Pour plus d’information sur le site Natura 2000: http://biodiversite.wallonie.be/fr/be32044-bassin-de-l-


escaut-en-amont-de-tournai.html?IDD=402653759&IDC=2892

5. La gestion des eaux et des zones portuaires


5.1 La gestion des voies navigables
La gestion des eaux comprend notamment le maintien des tirants d'eau nécessaires à une navigation
sûre, la maîtrise des crues et la lutte contre les inondations, le soutien des étiages, l'alimentation des
canaux, le partage des eaux entre voies d'eau naturelles et artificielles, la couverture des besoins en eau
à usages domestique et industrie, ….
En Région wallonne, le gestionnaire des voies navigables est le Direction générale opérationnelle de la
Mobilité et des Voies hydrauliques plus d’infos : http://voies-hydrauliques.wallonie.be

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5.2 La gestion des zones portuaires
Un port autonome, "organisme d'intérêt public, a pour mission de gérer, d'aménager et d'équiper des
zones portuaires et des zones industrielles (ainsi que leurs dépendances) qui lui appartiennent ou qui lui
sont confiées.
Pour ce faire, il bénéficie de l'appui technique des directions territoriales de la Direction générale
opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques..
Le port est habilité à accorder, dans ces zones, des concessions et des autorisations aux candidats
investisseurs et aux utilisateurs de la voie d'eau.
Pour remplir ses missions, le port autonome a accès à différents moyens de financement dont les
subventions et les redevances.

Les zones portuaires de la région de Tournai-Péronnes sont gérées par le PACO – Port Autonome du
Centre et de l’Ouest – créé en 1999.
La gestion du PACO s'étend sur les zones industrielles et commerciales situées sur le territoire des zones
portuaires ou mitoyennes de celles-ci des canaux du Centre, de Nimy-Blaton-Péronnes, de
Pommeroeul-Condé, de Blaton-Ath, de la Dendre, du Haut-Escaut et de la Lys ainsi que du canal
Bruxelles-Charleroi dans les limites de la province du Hainaut, à l'exception de la partie appartenant au
ressort du port autonome de Charleroi.
Plus d’infos : http://www.le-paco.be/fr

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LA QUALITE DE L’EAU
1. Localisation du bassin versant de la masse d’eau d’intérêt

1.1 Définition masse d’eau


Le concept de « masse d’eau » est utilisé afin de classifier les différents milieux aquatiques d’un
territoire. Les masses d’eau peuvent être souterraines ou de surface, naturelles, fortement modifiées
ou artificielles.

- Masse d’eau souterraine : volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs
aquifères.
- Masse d’eau de surface : partie distincte et significative des eaux de surface telles qu’un lac,
un réservoir, une rivière, un fleuve ou un canal, une partie de rivière, de fleuve ou de canal,
une eau de transition ou une portion d’eaux côtières.
- Masse d’eau artificielle : masse d’eau de surface créée par l’activité humaine.
- Masse d’eau fortement modifiée : masse d’eau de surface qui, par suite d’altérations
physiques dues à l’activité humaine, est fondamentalement modifiée.

1.2 Le district hydrographique international de l’Escaut


Le district/bassin hydrographique international de l’Escaut s’étend entre la France, la Belgique et les
Pays-Bas. Le bassin est séparé en différentes superficies dites de masses d’eau.
La superficie totale du district est de 36 416 km² et on y trouve une trentaine d’unités hydrographiques
(c’est-à-dire : cours d’eau, bassins côtiers ou polders).

1.3 Bassin versant de l’Escaut


D’une superficie de 21 863 km², le bassin versant de l’Escaut prend en compte le territoire irrigué en
France, Belgique et aux Pays-Bas par l’Escaut.
31 % de la superficie du bassin versant se trouve en France, 8 % se trouve se trouve aux Pays-Bas et les
61 % restant se trouve en Belgique.
11 millions de personnes et de nombreuses entreprises bénéficient de l’Escaut et des ces principaux
affluents (le Rupel, la Dyle, la Senne, le Démer, la Dendre et la Lys).

La masse d’eau qui nous intéresse ici, c’est la masse d’eau appelée « Escaut I » (EL18R).
Cette masse d’eaux de surface située dans le sous-bassin Escaut-Lys a été fortement modifiée. elle est
également longue de 31 km.

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Plus d’infos :
- http://carto1.wallonie.be/webgis_escaut_public/Pdf/FR_DHI.pdf
- http://www.ecoles.cfwb.be/marbaix/Annee11-12/PDF2/32-%20Bassin%20de%20l'Escaut%20-
Arnaud.pdf
- http://www.isc-cie.org/FR/district-hydrographique-international-de-l-escaut.html
- http://environnement.wallonie.be/cgi/dgrne/terrils/MasseEau/fiche_masse.idc?Code=EL18R

2. Evaluation de la qualité de l’Escaut et de ses affluents

(mise à jour, en 2015 par Jérôme DELVAUX)


2.1 Introduction
L’Escaut et ses affluents font partie, en Wallonie, du sous-bassin Escaut-Lys qui compte 25 masses d’eau
de surface.
L’évaluation des masses d’eau de surface ou des rivières est imposée par une Directive européenne
datant de 2000 : la Directive cadre sur l’eau.
L’état global d’une masse d’eau est définie par ses états chimique et écologique.

2.2 Qualité chimique des masses d’eau du sous-bassin Escaut-Lys


Pour la qualité chimique, sur base des résultats jusque 2013, si l’on ne tient pas compte des PBT
(substances persistantes, bioaccumulables et toxiques) qui dépassent, pour certaines, sur l’ensemble de
la Wallonie, nous avons 10 masses d’eau qui n’atteignent pas le bon état et 12 qui sont en bon état.
Pour les 3 masses d’eau restantes, nous n’avons pas encore assez de données pour pouvoir évaluer leur
qualité.
Les paramètres dépassant les normes sont principalement des pesticides, mais également les phtalates.

Mise à jour en mars 2015 par Charlotte-Lucienne Pétry (stagiaire) 17


2.3 Qualité écologique des masses d’eau du sous-bassin Escaut-Lys
Pour ce qui est de la qualité écologique, les résultats ne sont pas meilleurs.
En effet, seule une masse d’eau est en bon état écologique.
Pour les 24 restantes, les problèmes proviennent non seulement des paramètres biologiques mais
également des macropolluants tels que les différentes formes d’azotes, de phosphore ou l’oxygène.

Code de la Objectif
Nom de la Masse d'eau
Masse d'eau environnemental
EL01C Canal de l'Espierres Bon potentiel en 2027
EL14R Espierres Bon potentiel en 2027
EL15R Grande Espierre Bon potentiel en 2027
EL18R Escaut I Bon potentiel en 2027
EL19R Escaut II Bon potentiel en 2027

En savoir plus:

- Avant-projets de plan de gestion des masses d’eau du DGI de l’Escaut :


http://spw.wallonie.be/dce/spip.php?article39

- Avant-projets de plan de gestion du canal de l’Espierres (EL01C), de l’Espierres (EL14), de la


Grande Espierre (EL15R), et du Haut-Escaut (EL18R et EL19R)
http://spw.wallonie.be/dce/fme/el01c.pdf
http://spw.wallonie.be/dce/fme/el14r.pdf
http://spw.wallonie.be/dce/fme/el15r.pdf
http://spw.wallonie.be/dce/fme/el18r.pdf
http://spw.wallonie.be/dce/fme/el19r.pdf

- Tableau de Bord de l’environnement wallon 2010 (voir partie 4 chapitre 2 et partie 6 chapitre
3)
http://etat.environnement.wallonie.be/index.php?page=le-tableau-de-bord-2010

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L’EPURATION DES EAUX USEES
3. Le PASH de l’Escaut-Lys

Le plan d’assainissement par sous-bassin hydrographique (PASH) de l’Escaut-Lys, approuvé au


Gouvernement wallon en 2005, est un document déterminant les modes d’assainissement (collectif,
autonome ou transitoire) pour chaque habitation dont les eaux usées s’écoulent dans le sous bassin de
l’Escaut-Lys.

Dans le sous-bassin de l’Escaut-Lys on retrouve une densité de population de 282 habitants au km².
89 % de la population des communes composant ce sous bassin se situent en zone d’assainissement
collectif, caractérisé par un réseau d’égouts et de collecteurs acheminant les eaux usées vers les STEP.

L’assainissement autonome concerne des zones faiblement peuplées où la construction d’un réseau de
collecte des eaux usées est jugée trop onéreuse ou difficile à réaliser techniquement. L’assainissement
des eaux usées nécessite alors la mise en place de systèmes d’épuration individuelle.
Enfin, d’autres zones, caractérisée par un assainissement transitoire, comportent des habitations
équipées d’un dispositif de prétraitement des eaux usées. Ces zones sont en attente d’une étude
complémentaire pour les classer soit en zone d'assainissement collectif, soit en zone d'assainissement
autonome.

En savoir plus:

- Sur les modes d’assainissement :


http://environnement.wallonie.be/publi/de/eaux_usees/assainissement1.htm

- Sur le PASH de l’Escaut-Lys (cartes)


http://www.spge.be/xml/doc-IDC-1322-IDD-738-.html

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4. IPALLE : Intercommunale de Propreté Publique du Hainaut Occidental

Les communes qui composent le sous-bassin de l’Escaut-Lys sont toutes du ressort d’IPALLE,
l’Intercommunale de Propreté Publique du Hainaut Occidental (), à l’exception d’une partie de Saint-
Ghislain reprise en assainissement autonome.

IPALLE est active dans la collecte et la gestion des déchets ménagers et dans le traitement des eaux
usées. IPALLE assure ces missions de service public pour les 23 communes de Wallonie picarde,
représentant une population de près de 350.000 habitants, et les 7 communes du Sud-Hainaut,
représentant une population d’un peu plus de 51.000 habitants.

Pour le secteur « eau », l’intercommunale est financée par la Société Publique de Gestion de l’Eau
(SPGE) via un « Contrat d’épuration ».
Ce contrat détaille les missions de chacun des contractants pour assurer la mise en œuvre du
programme d’investissement arrêté par le Gouvernement Wallon. La SPGE est le maître d’ouvrage
général, les intercommunales agissant en tant que maître d’ouvrage délégué.
De ce fait, IPALLE porte également le nom d’Organisme d’Assainissement Agréé.

4.1 Le réseau hydrographique concerné par IPALLE

100 % du réseau hydrographique de la Wallonie Picarde finit son cours dans l’Escaut un jour ou l’autre.
On distingue encore quatre sous bassins hydrographiques sur le territoire de la Wallonie Picarde :
l’Escaut Lys (Comines, Tournai), la Dendre (Ath), la Senne (Silly, Enghien) et la Haine (Bernissart).

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4.2 L’égouttage et l’assainissement

IPALLE réalise, en collaboration avec les Communes et la SPGE, les réseaux d’égouttage. Ces réseaux
d’égouttage acheminent les eaux (pluviales et usées) jusqu’à des collecteurs d’eaux usées. Des
déversoirs d’orages séparent les eaux usées des eaux claires lorsqu’il pleut.

Ensuite, les collecteurs acheminent les eaux sales vers les stations d’épuration. Il en existe différentes
sortes en fonction de la qualité de l’eau qui y rentre mais également en fonction des exigences
environnementales du milieu récepteur. IPALLE exploite des stations d’épuration de différents types :
lagunage, boues activées, biodisque…

Chaque station traite au minimum la pollution carbonée. D’autres stations, les plus importantes, traitent
également l’azote et certaines le phosphore.

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Source : www.aquawal.be

4.3 Patrimoine épuratoire d’IPALLE

Actuellement, IPALLE gère 41 stations d’épuration construites ou en construction.


Elle finalise également les 4 dernières stations d’épuration reprises dans le contentieux européen des
agglomérations de 2.000 à 10.000 EH (équivalent-habitant).

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Stations d’épuration publiques dans le sous-bassin de l’Escaut-Lys

En 2011, c’est ainsi plus de 26 millions de m³ qui ont été épurés.

Plus d’infos : www.ipalle.be


http://www.ipalle.be/Leau/R%C3%A9seaud%E2%80%99assainissement/Epurationcollective/Situation.a
spx

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