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Droit des affaires :

Semaine 1 : Introduction générale

Mais qu’est-ce que le droit des affaires ? : droit qui s’applique aux entreprises. (la faillite d’une entreprise,
entreprise qui en racheté une autre, sociétés commerciales, régime de l’autoentrepreneur, règles relatives à la
concurrence…)
 C’est aussi, en partie, le droit des commerçants : préfère parler de droit commercial
 Répond à des besoins particuliers, les besoins du monde des affaires : rapidité, efficacité, mais
également discrétion ou au contraire, transparence accrue.
 Influence du Droit Civil quand même, Droit commun : Contrats, questions de preuves, droit des
biens (régimes matrimoniaux…), droit des successions

Section 1 : Aspects historiques du droit des affaires

 La civilisation mésopotamienne très commerçante a donné notamment naissance au Code de


Hammourabi vers 1700 avant Jésus-Christ. Par ailleurs, dans ce Code, on trouve un certain nombre de
dispositions relatives au prêt à intérêt, au dépôt d’espèces et une préfiguration du droit des sociétés.

 Aux Grecs et aux Romains, on doit le terme de "marchand", lequel dérive de Mercure, Hermès
en grec, connu pour être le messager des dieux, mais qui avait également pour mission d’être le patron des
voleurs et des trafiquants internationaux de l’époque.
Mais l’apport du droit romain est plutôt pauvre concernant le droit commercial.
 Pour certains, ce faible développement du droit commercial tenait au fait que les Romains
s’enrichissaient davantage par les guerres et les butins à collecter que par le commerce. Mais
l’on peut également penser que le droit civil était suffisant.
 Mépris certain pour le commerce :
o Cicéron, les livres premiers des Offices, je le cite : "Le commerce est sordide quand on
acheté pour revendre aussitôt, car on ne peut gagner qu’à force de mentir. Il n’y a rien
d’aussi honteux que le mensonge".
o Platon, le livre 2 de la République : "Dans les cites bien organisées, ce sont ordinairement
les personnes les plus faibles de santé incapables de tout travail".

 Malgré ce mépris : Tous ces commerçants qui s’installent dans des cités dont ils ne sont pas originaires
développent, au fil des siècles, des règles communes, internationales, qu’on appelle la Lex Mercatoria, et
créent des juridictions spéciales qu’ils gèrent eux-mêmes, sources de nos tribunaux de commerce.

Le Moyen Âge :
 Est assez pauvre en matière de commerce car : grandes invasions + chute de l’Empire romain =
freinent échanges de la Bretagne à l’Oural pendant des siècles.
 Édification d’un système féodal a profondément marqué l’Occident dès le IXe siècle. En effet, toute
la société́ s’organise autour de contrats personnels. Le vassal se met sous la protection d’un
suzerain et s’engage à lui apporter son concours lors des guerres privées. En échange, son suzerain
lui accorde le droit de s’installer sur une terre lui appartenant et susceptible d’assurer au vassal sa
subsistance.
o Mais attention, ce n’est pas le vassal lui-même qui va exploiter la terre concédée. Celle-ci lui
est transmise avec ses laboureurs, c’est-à-dire ses exploitants. Or, ceux-ci doivent reverser
une partie de ce qu’ils produisent au suzerain, une partie au vassal, et ce qui reste suffit à
peine à assurer leur subsistance. Ils devaient en plus assurer un ensemble de services, ce
qu’on appelait les corvées, pour le compte du vassal et du suzerain.
o Vous comprenez donc bien que dans ce type de structure féodale, il n’y a aucune place pour
une économie de marché et le développement du commerce. Pas de marchand, puisque les
travailleurs de la terre ne produisaient pas assez pour avoir un surplus après le passage du
suzerain, du vassal et leur propre survie. Pas de marchandises non plus, à part du fer pour
la guerre. Pas de foire et pas de ville. Tout le monde vivait en autarcie.
Ce n’est qu’au XIe, XIIe siècle, que les échanges commerciaux se développent :
 Foires se développent sur les itinéraires des pèlerinages. Les échanges se concentrent en Champagne, à
Provins et à Troyes notamment, et en Italie du Nord, Venise, Milan, Genès, Florence. En Europe du Nord,
Lubeck, Hambourg, Lille, Bruges et Arras.

 CRÉATION DU CONTRAT DE CHANGE : Pour éviter de se faire dévaliser en transportant des


sommes importantes, les commerçants qui se déplaçaient entre ces différentes places marchandes prirent
l’habitude de régler leurs dettes et de se faire payer par le biais d’instruments nouveaux. Ainsi, par le
contrat de change, un commerçant remettait des fonds à une personne dans une ville et cette personne
s’obligeait, en retour, à faire remettre cette somme au commerçant par une autre personne en un autre lieu. Il
évitait ainsi d’avoir à transporter l’argent d’un lieu à l’autre.

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