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Faculté de Médecine
Année Universitaire : 2021-2022
PHYSIOLOGIE
PCEM1 (1er Semestre)
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PHYSIOLOGIE DU MILIEU INTERIEUR
Objectifs
1. Décrire la technique de mesure d'un compartiment liquidien
2. Citer les caractéristiques d'un traceur
3. Expliquer la méthode de détermination de l'eau totale de l'organisme
4. Décrire la technique de mesure de la vitesse de sédimentation du sang
5. Citer les variétés de facteurs qui modifient la vitesse de sédimentation
6. Donner la composition ionique du plasma
7. Décrire les fonctions des différentes catégories de globule blanc
8. Décrire la composition ionique du liquide interstitiel
9. Décrire la composition ionique du liquide intracellulaire
10. Expliquer le mécanisme des échanges d'eau entre les secteurs interstitiel et
plasmatique
11. Citer quatre mécanismes possibles de formation d'œdème
12. Citer les déterminants des entrées d'eau
13. Expliquer les déterminants des sorties rénales d'eau
14. Décrire la technique de mesure de la vitesse de sédimentation du sang
15. Donner la composition ionique du plasma
16. Décrire la composition ionique du liquide interstitiel
17. Décrire la composition ionique du liquide intracellulaire
18. Expliquer le mécanisme des échanges d'eau entre les secteurs interstitiel et
plasmatique
19. Citer quatre mécanismes possibles de formation d'œdème
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Plan
INTRODUCTION
2- LE SANG
2-1- Caractéristiques physio-chimiques
2-1-1- coloration
2-2-2- viscosité
2-2-3- le pH
2-2-4- le poids spécifique
2-2-5- la sédimentation globulaire, vitesse de sédimentation
2-2-6- l’Ht
2-2-7- le volume sanguin
2-2- Composition du plasma
2-2-1- caractères physiques
2-2-2- constituants du plasma
2-3- Les éléments figurés
2-3-1- les GR :
2-3-2- les GB :
2-3-3- les plaquettes
2-4- Caractéristiques spécifiques du sang
2-4-1- L’hémostase
2-4-1- Les groupes sanguins
3- LE SECTEUR INTERSTITIEL
4- LE SECTEUR INTRACELLULAIRE
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LE MILIEU INTERIEUR
INTRODUCTION
Le corps est formé d’un ensemble de cellules qui participent aux fonctions essentielles à la
survie de l’organisme dans son ensemble. Pour remplir cette fonction, la cellule doit assurer
des échanges avec son environnement. Pour les organismes pluricellulaires (cas de l’être
humain) les cellules sont placées dans un liquide appelé milieu intérieur (par opposition au
milieu extérieur de l’organisme). Le milieu intérieur constitue donc le liquide entourant les
cellules d’un organisme, il est appelé aussi liquide extracellulaire.
Ce milieu est caractérisé par :
- son renouvellement permanent.
-
- La constance de sa composition. Cette constance est assurée par des mécanismes de
régulation. Cette constance du milieu intérieur est appelée HOMEOTASIE et les
mécanismes qui la maintiennent sont des mécanismes homéostatiques.
Les cellules de l’organisme baignent dans un liquide le milieu intérieur, où elles puisent leurs
nutriments et leur O2 et où elles rejettent leurs déchets. On peut donc envisager l’organisme
comme formé de 2 compartiments ou sesteurs ou volumes
- Le compartiment intracellulaire :
- Le compartiment extracellulaire : Dans ce compartiment on distingue :
le secteur interstitiel
le secteur vasculaire ou plasmatique.
Pour mesurer le volume d’un compartiment on utilise des substances qui diffusent
uniquement dans le compartiment à étudier. Ces substances sont appelées des TRACEURS
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1-1-1- Principe de mesure d’un compartiment par un traceur :
Le traceur est injecté dans l’organisme (en général par voie sanguine), il diffuse et se dilue
dans les compartiments qu’il peut atteindre. Lorsque la diffusion est complète, la
concentration du traceur dans les compartiments qu’il a atteint est homogène. Cette
concentration ne dépend alors que de la masse de traceur injectée et du volume du
compartiment dans lequel il a diffusé. La relation entre ces différents paramètres est :
M = C x V V = M/C
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- La technique de mesure ou le traceur utilisé :
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Tableau I : quelques traceurs utilisés pour la mesure des différents compartiments
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Figure 5: taux des différents volumes par rapport à l’eau total de l’organisme
2- LE SANG
2-1-1- Coloration :
Le sang a une coloration rouge due à la présence d’hémoglobine dans les globules rouges (ou
hématie). La couleur varie en fonction de l’oxygénation
2-1-2- Viscosité :
La viscosité c’est la propriété que présente un fluide de résister à un mouvement actif interne.
C’est le frottement interne des fluides).La viscosité du sang est 5 fois celle de l’eau. Elle
dépend surtout des cellules sanguines mais aussi des substances dissoutes dans le plasma.
2-1-3- pH :
Le pH du sang est légèrement alcalin : 7,4. Il est maintenu stable par de nombreux
mécanismes de régulation.
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2-1-4- Poids spécifique :
Le poids spécifiques du sang dépend surtout du nombre de cellules qu’il contient. Il est
d’environ 1,050 intermédiaire entre celui des hématies : 1,100 et celui du plasma 1,025.
2-1-6- Hématocrite : Ht :
La centrifugation du sang dans un tube permet de séparer rapidement les 2 phases et de
mesurer les proportions de plasma et d’éléments figurés contenus dans un échantillon de sang.
La proportion de cellule s’appelle hématocrite.
Pour la mesurer on utilise des tubes gradués de 10 ml appelés tube à hématocrite. On
centrifuge et on lit directement la hauteur de la phase cellulaire.
L’hématocrite normal est de 40 à 45 %. Il est légèrement plus faible chez la femme. Il est plus
élevé chez le nouveau-né puis il diminue pour devenir plus faible chez l’enfant que chez
l’adulte.
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Figure 6 : Détermination de la vitesse de sédimentation par la technique de
WESTERGREEN
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2-2- Composition du plasma
Le plasma est la phase liquide du sang. On peut l’obtenir à partir du sang soit par
centrifugation soit par sédimentation.
Le plasma joue un rôle fondamental comme intermédiaire entre le compartiment interstitiel
dans lequel vivent les tissus et les organes d’échange avec le milieu extérieur.
Son rôle dans la respiration est capital puisque c’est l’O2 dissous dans le plasma qui est le
seul à diffuser jusqu’aux cellules.
Il intervient dans le transport des massages d’un lieu à l’autre de l’organisme (hormones,
variation de certains constituants). Son volume est d’environ 3 l pour un adulte de 70 kg.
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- Dans le groupe des 2 globulines on a :
l’haptoglobine qui peut fixer l’Hb
la céruléoplasmine qui transporte le Cu
les 2 lipoprotéines : transportent les triglycérides
Les δ globulines sont des anticorps plasmatiques et jouent un rôle de défense immunitaire de
l’organisme. On en distingue plusieurs types : les M : ou Ig M, les A : ou Ig A, les G :
ou Ig G et les E : ou Ig E
* Le fibrinogène :
C'est une protéine de PM = 340.000. Sa concentration plasmatique normale est de 3 à 5 g/l.
C’est une protéine de la coagulation. Il donne la fibrine nécessaire à la formation du caillot.
En plus de leurs rôles respectifs (transport, défense, enzyme ...) les protéines sont
responsables dans le plasma de la pression ONCOTIQUE qui joue un rôle important dans les
échanges entre les différents compartiments. Cette P.O est de 25 mmHg.
- Les glucides :
La concentration de glucides dans le plasma (glycémie), est de 1g/l environ à jeun. Certaines
cellules de l’organisme utilisent préférentiellement le glucose comme source d’énergie. C’est
le cas des cellules nerveuses. Une baisse de la glycémie (hypoglycémie) à 0,5 g/l provoque
une perte de connaissance. Si l’hypoglycémie n’est pas corrigée rapidement elle peut aboutir
au coma voir même la mort
Une augmentation de la glycémie se voit dans le diabète.
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- Les lipides :
La concentration en lipide est de 7 g/l environ dans le plasma. On les retrouve sous plusieurs
formes: le cholestérol : 1,5 à 2,5 g/l, les triglycérides : 1 g/l, les acides gras : 0,1 à 0,2 g/l et les
phospholipides : 1,5 à 2,5 g/l
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Figure 8 : concentrations des principaux ions dans le plasma et le tissu interstitiel
3 groupes de cellules forment les éléments figurés du sang : les GR ou hématies, les GB ou
leucocytes et les plaquettes ou thrombocytes
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le fer :
La vit B12
L’enzyme glucose 6 phosphate déshydrogénase (G6PD) :
Les globules rouges vieillis sont normalement détruits au niveau du système reticulo-
endothélial (ensemble de la M.O, rate, foie ...). C’est l’hémolyse physiologique.
L’Hb est convertie en bilirubine qui est conjuguée par le foie et éliminée par les reins et le
tube digestif.
Certains facteurs pathologiques accélèrent l’hémolyse et peuvent donner une anémie
hémolytique.
Volume globulaire moyen (V.G.M) = Ht/Nb.de GR 90 x 10-3 µ3. Son augmentation est
une macrocytose, sa diminution une microcytose.
Contenu globulaire moyen en Hb - C.G.M.H = taux Hb / Nb GR 150 / 5 x 1012 = 30 pg
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Système Rhésus
Le facteur Rhésus est présent chez 85% des sujets (qui sont Rh+), les 15% sont Rh-. On doit
tenir compte de ces systèmes pour les transfusions sanguines (problème de compatibilité de
groupe).
Une pathologie fœtale peut se voir en cas d’incompatibilité Rhésus fœto-maternelle.
Tableau III : antigènes et anticoprs des différents groupes sanguins et leurs taux dans la
population
3- LE SECTEUR INTERSTITIEL
Le secteur interstitiel est compris entre les membranes des cellules et les parois des
Vaisseaux. Ce liquide baigne toutes les cellules de l’organisme. On l’appelle aussi la
LYMPHE interstitielle. Il n’y a pas de circulation véritable du liquide interstitiel. Son
homogénéité est établie par la circulation sanguine.
L’osmolarité du liquide interstitiel est pratiquement la même que le plasma.
Le liquide interstitiel joue un rôle important dans les échanges entre les compartiments. Ces
échanges le renouvellent constamment;
4- LE SECTEUR INTRACELLULAIRE
C’est le secteur compris à l’intérieur des cellules, limité par les membranes cellulaires. Sa
composition est variable d’un tissu à l’autre mais certaines caractéristiques sont à retenir :
- Il est riche en K+ (à l’inverse du L. E.C)
- Il est pauvre en Na+ (10 à 30 mEq/l)
- Il est riche en phosphate : HPO4-- = 100 mEq/l et pauvre en Cl- ( 5 mEq/l).
Son osmolarité est proche de celle du plasma (300 mOsm/l).
Les mouvements de l'eau et des substances dissoutes entre les différents compartiments de
l'organisme sont régis essentiellement par les gradients de pressions et de concentrations.
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5-1- Mouvement d'eau et de substances dissoutes entre secteurs vasculaire et
interstitiel
L'eau et les substances dissoutes qui sont passées dans le secteur interstitiel ne reviennent pas
en totalité dans les capillaires. En 24 h, 20 l d'eau sortent des capillaires à leur pôle artériel et
18 l seulement reviennent par le pôle veineux. La différence (2 l) quitte le secteur interstitiel
par les capillaires lymphatiques. Elle est drainée par les vaisseaux lymphatiques et retourne
dans le système vasculaire par le canal thoracique.
Conclusion :
L’homéostasie de l’organisme est fortement liée au milieu intérieur. Son maintien est
nécessaire à la vie.
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PHYSIOLOGIE de la CELLULE NERVEUSE (Neurone)
L'information nerveuse véhiculée par les neurones est l'influx nerveux; il se présente sous
forme de POTENTIEL d'ACTION. Les neurones sont responsables de l'émission, de la
propagation et de la transmission de ces messages nerveux. La transmission du message
nerveux d'un neurone à une autre cellule se produit au niveau des SYNAPSES. Elle s'effectue
par l'intermédiaire d'un NEUROTRANSMETTEUR.
I – ORGANISATION du NEURONE
Le neurone est composé d'un corps cellulaire d'où partent les dendrites et l'axone (FIBRE
NERVEUSE). Le soma assure la synthèse des constituants nécessaires à la structure et aux
fonctions du neurone. Dendrites et soma reçoivent les contacts synaptiques venant d'autres
neurones.
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II - PROPRIETES ELECTRIQUES de la MEMBRANE DU NEURONE
Le neurone fait partie des cellules EXCITABLES, capables de répondre rapidement à un
stimulus en modifiant les propriétés électriques de sa membrane. La réponse la plus
spectaculaire consiste en l'apparition d'un phénomène transitoire qui se propage appelé
POTENTIEL d'ACTION ou influx nerveux.
A / Membrane du neurone
La membrane du neurone est formée d'une bicouche lipidique et de protéines qui sont
responsables de la plupart de ses fonctions. Certaines protéines assurent le transport actif des
ions (pompes ioniques comme la pompe Na+/K+-ATPase, pompe à Ca++..). D'autres assurent
le transport passif des ions (protéines-canaux ou "CANAUX IONIQUES" Canaux Na+,
Canaux K+, Canaux Ca++). Ces canaux se trouvent dans un état ouvert (activé) ou fermé
(inactif). Leur ouverture est réglée par un changement du potentiel de membrane (canaux
voltage-dépendants) ou par les neurotransmetteurs (canaux chimio-dépendants ou récepteurs-
canaux).
B / Potentiel de Repos (PR)
A l'état de repos la membrane du neurone est le siège d'une différence de potentiel appelée
POTENTIEL de REPOS DE MEMBRANE.
1 ) Mise en évidence
Le potentiel de repos est mis en évidence par un système d'enregistrement comportant un
galvanomètre auquel sont connectées deux électrodes. Si on place une électrode à la surface
externe de la membrane cellulaire et la deuxième à l'intérieur de la cellule on enregistre,
quand on traverse la membrane, une différence de potentiel (d.d.p.) de repos de -70 mV
l'intérieur de la fibre étant ELECTRONEGATIF et l'extérieur ELECTROPOSITIF.
2 ) Origine du Potentiel de Repos
a - Inégalité de répartition des ions : le milieu intracellulaire est riche en K+ et en protéinates
(A-), pauvre en Na+ et Cl-; le milieu extracellulaire est riche en Na+ et Cl-, pauvre en K+ et
protéinates. Cette inégalité de concentration est responsable de plusieurs gradients passifs à
l'origine de flux de diffusion à travers la membrane:
- gradient de concentration: qui tend à repousser le K+ vers l'extérieur et le Na+ et le Cl-
vers l'intérieur;
- gradient électrique qui tend à refouler le K+ et le Na+ vers l'intérieur et le Cl- vers
l'intérieur.
- gradient osmotique lié à la présence de grosses molécules protéiques non diffusibles à
l'intérieur de la cellule. Ces protéines retiennent un excès d'ions diffusibles pour
satisfaire la neutralité électrique.
C’est le gradient de concentration de K+ qui est en partie responsable de la polarisation
membranaire. En effet quand ce gradient se modifie, le potentiel de membrane varie.
L’augmentation progressive de la concentration extracellulaire de K+ tend à annuler le
potentiel de membrane.
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b - Perméabilité sélective : la membrane du neurone est nettement plus perméable au K+ qu'au
Na+. L’augmentation de la perméabilité aux ions Na+ rapproche le potentiel de membrane de
zéro, l’augmentation de celle aux K+ l’en éloigne.
La positivité de la face externe serait due aux ions K+, la négativité de la face interne est due à
la présence d'anions protéiques.
3 ) Maintien du Potentiel de Repos
Les différents gradients passifs sont annulés par des mécanismes actifs de transport ionique
qui sont les pompes membranaires (Pompe à Na+/K+-ATPase) qui rejettent le Na+ vers
l'extérieur de la cellule et font pénétrer du K+ à l'intérieur, s'opposant ainsi aux flux passifs de
ces ions. Elles consomment de l'énergie provenant de l'hydrolyse de l'ATP.
Le fonctionnement de ces pompes est indispensable pour le maintien de la polarisation
membranaire. La défaillance de ces pompes par manque d'énergie (suite à une anoxie ou à un
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empoisonnement) fait que les concentrations en Na+ et K+ s'égalisent de part et d'autre de la
membrane; le potentiel de membrane disparaît et la cellule ne peut plus remplir ses fonctions.
C / Potentiel d'Action (PA)
Le neurone répond rapidement à une stimulation en modifiant la valeur de son potentiel de
membrane (PM). Selon le cas il peut s'agir d'une diminution en valeur absolue du PM
(DEPOLARISATION), d'une augmentation en valeur absolue (HYPERPOLARISATION) ou
d'une inversion transitoire de la polarité membranaire (POTENTIEL d'ACTION).
1 ) Mise en évidence
L'étude de l'excitabilité du neurone a été réalisée sur des axones géants de calamar soumis à
des stimulations électriques d'intensité et de durée variables. La réponse de la fibre est
recueillie par un dispositif d'enregistrement comportant deux électrodes (l'une de surface et
l'autre intracellulaire) et un système de visualisation.
Lorsqu'on stimule la fibre par des échelons rectangulaires de courant de faible intensité
(infraliminaire), on obtient sous la cathode une dépolarisation dont l'amplitude augmente avec
l'intensité du courant. Cette dépolarisation locale appelée PREPOTENTIEL possède les
caractéristiques suivantes:
- Il n'a pas de seuil d'apparition discernable.
- Il est local.
- Il est graduable, son amplitude étant fonction de l'intensité du courant.
- Il est sommable, les effets de deux stimulations s'additionnent.
A partir d'une certaine intensité (INTENSITE LIMINAIRE) une inversion brutale du potentiel
de m embrane apparaît. C'est le Potentiel d'Action (PA). Ce phénomène comporte 3 parties: le
pré-potentiel, la pointe et le post-potentiel.
Le pré-potentiel est la dépolarisation qui fait passer le potentiel de membrane de sa
valeur de repos à une valeur critique (potentiel seuil).
La pointe se compose d'un versant ascendant pendant lequel le potentiel de membrane
s'annule puis s'inverse et d'un versant descendant qui ramène le potentiel de membrane
à la valeur seuil (repolarisation). La durée de la pointe est brève de 1 à 3 ms.
Le post-potentiel (PP) survient après la pointe; on distingue le PP négatif entre la
valeur seuil et la valeur de repos (il dure 20 ms) et le PP Positif correspondant à une
hyperpolarisation de la membrane avant le retour définitif à la valeur de repos. Il dure
50 à 100 ms.
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2 ) Caractéristiques du PA
Le potentiel d'action (et plus précisément la pointe) obéit à la loi "du tout ou rien". Il
n'apparait que si l'intensité du courant est suffisante (liminaire ou supraliminaire).
Quand il apparaît, il atteint d'emblée son amplitude MAXIMALE.
Le PA se propage le long de l'axone en gardant son amplitude maximale.
La pointe est un phénomène brutal, irréversible et transitoire.
3 ) Modification de l'excitabilité membranaire au cours du PA
L'excitabilité membranaire se modifie pendant les différentes phases du PA.
Pendant le prépotentiel l'excitabilité de la fibre est augmentée.
Durant la pointe la fibre est totalement INEXCITABLE. Cette période est appelée
PERIODE REFRACTAIRE ABSOLUE (PRA). Elle dure 2 ms environ. La durée de
cette période conditionne la fréquence maximale de PA que peut engendrer une fibre.
Par exemple si la PRA d'une fibre est de 2 ms, la fréquence maximale théorique est de
500 PA/s.
Au cours du PP négatif l'excitabilité passe par 2 phases. Elle est très diminuée
(PERIODE REFRACTAIRE RELATIVE) pendant les 10 ms qui suivent la pointe
puis elle augmente.
Au cours du PP Positif l'excitabilité de la fibre nerveuse est diminuée.
4 ) Nature ionique du PA
Les différentes phases du PA sont liées aux modifications de la perméabilité membranaire.
Pendant la période de repos la majorité des canaux ioniques sont fermés. L'excitation de la
fibre ouvre les canaux à Na+ voltage-dépendants ce qui est à l'origine de la dépolarisation
locale. Quand cette dépolarisation atteint le seuil, tous les canaux Na+ de la région
membranaire dépolarisée s'ouvrent d'un coup et la membrane devient tout à fait perméable au
Na+ qui inonde l'intérieur de la cellule. Ceci correspond à la phase ascendante du PA et à
l'inversion de polarité membranaire.
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Avec un léger décalage les canaux à K+ s'ouvrent alors que les canaux à Na+ se ferment. Cette
augmentation de la perméabilité membranaire au K+ est à l'origine d'une sortie massive de cet
ion qui correspond à la phase descendante du PA (repolarisation membranaire).
Le PP Positif s'explique par un excès de sortie de K+. Les conditions normales se rétablissent
par les pompes actives qui expulsent le Na+ et récupèrent le K+.
5 ) Effet de la variation de la concentrations extracellulaire de certains ions
sur l'excitabilité du neurone
L'hypokaliémie est à l'origine d'une hypoexcitabilité du neurone; l'hyperkaliémie a
l'effet inverse.
L'hypocalcémie est à l'origine d'une hyperexcitabilité neuronale. L'ion calcium
diminue la perméabilité membranaire au Na+ et stabilise la membrane du neurone.
L'alcalose provoque une augmentation de l'excitabilité du neurone; l'acidose a l'effet
inverse.
D - Propagation du PA (conduction nerveuse)
Le dispositif expérimental permettant d'étudier la propagation du PA comporte un circuit de
stimulation et un dispositif de recueil comportant plusieurs électrodes d'enregistrement
disposées le long de la fibre à différentes distances du point de stimulation. La stimulation
supraliminaire de la fibre engendre un PA qui est enregistré successivement par chaque
électrode de recueil sans modification d'amplitude. Dans les conditions expérimentales d'une
fibre isolée le PA se propage dans les 2 sens de part et d'autre du point de stimulation. Dans le
cas d'un neurone en place le PA propage dans le sens dendrites, corps cellulaire vers les
terminaisons de l'axone (sens orthodromique). Le mécanisme de propagation est différent
dans les fibres non myélinisées et les fibres myélinisées.
1 - Conduction des fibres non myélinisées
La propagation dans ces fibres se fait de proche en proche. La région de membrane siège d'un
PA ayant sa polarité inversée par rapport aux régions voisines est à l'origine de courants
locaux qui dépolarisent ces régions. Cette dépolarisation aboutit à un PA avec inversion de la
polarité et la propagation continue.
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3 - Vitesse de Conduction Nerveuse
La conduction nerveuse peut être étudiée par la mesure de la vitesse de conduction qui est le
rapport de la distance parcourue par l'influx nerveux (le PA) sur le temps. Elle s’exprime en
m/s. Elle varie avec:
le diamètre de la fibre: plus le diamètre de la fibre est important plus la vitesse de
conduction est rapide;
la myélinisation: à diamètre égal les fibres myélinisées conduisent plus rapidement
l'influx nerveux;
la température: la vitesse de conduction augmente quand la température de la fibre
augmente.
La Vitesse de Conduction Nerveuse (VCN) peut être mesurée chez l'homme, pour les fibres
sensitives ou motrices de différents nerfs périphériques. Son ralentissement témoigne d'une
pathologie du nerf (neuropathie).
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peut se définir comme "une région de contiguïté entre deux éléments dont l'un au moins est
une cellule nerveuse, où apparaissent des différenciations STRUCTURALES et
FONCTIONNELLES de nature telle que, dans des circonstances déterminées, l'activité de
l'un entraîne l'excitation ou l'inhibition de l'autre". L'élément qui exerce l'action est dit
PRESYNAPTIQUE, celui qui la subit est dit POSTSYNAPTIQUE. La transmission de
l'influx nerveux au niveau d'une synapse se fait par l'intermédiaire d'une substance chimique,
le NEUROTRANSMETTEUR.
A / Caractéristiques générales des synapses
1 ) Caractéristiques morphologiques
La synapse est formée de 3 parties.
a - Région présynaptique : constituée par une terminaison axonale caractérisée par la présence
de VESICULES SYNAPTIQUES. Ces vésicules contiennent le neurotransmetteur.
b - Fente synaptique : c'est un espace qui sépare la membrane présynaptique de la membrane
post-synaptique. Cet espace permet la diffusion des ions et du neurotransmetteur ainsi que la
circulation de courants engendrés par la variation de potentiel de la membrane post-
synaptique. Il peut contenir des enzymes de dégradation du neuromédiateur.
c - Région postsynaptique : constituée par la membrane post-synaptique au niveau de laquelle
on trouve les RECEPTEURS avec lesquels le neurotransmetteur peut réagir.
2 ) Caractéristiques fonctionnelles
La synapse est une structure différenciée, spécialisé et polarisée. Toutes les terminaisons d'un
même neurone présynaptique secrètent le même neurotransmetteur. Du fait de la
spécialisation de différentes régions de la synapse, celle-ci devient une structure polarisée,
l'influx passe toujours de la région présynaptique vers la région postsynaptique. La
transmission de l'influx nerveux au niveau de la synapse met un certain temps appelé délai
synaptique, de l'ordre de 0,5 ms.
B / Fonctionnement général des synapses
La transmission synaptique comprend les étapes suivantes:
- arrivée du PA aux terminaisons axonales,
- entrée de Ca++ à l'intérieur de la terminaison présynaptique,
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- libération du neurotransmetteur dans la fente synaptique,
- liaison neurotransmetteur - récepteur postsynaptique,
- effet post-synaptique,
- dégradation du neurotransmetteur et arrêt de l'effet.
1 ) Etape présynaptique
a - Notion de Neurotransmetteur (NT) : plusieurs substances ont été ainsi identifiée comme
neurotransmetteur; c'est le cas de l'Acetylcholine (ACh), la noradrénaline (NA), la Dopamine,
la Sérotonine, le GABA...
b - Origine du neurotransmetteur : le NT peut être synthétisé au niveau de la terminaison
axonale ou au niveau du soma et véhiculé par transport axonal jusqu'aux terminaisons. Il peut
provenir de la recapture à partir de la fente synaptique.
c - Libération du NT : l'arrivée d'un PA au niveau de la terminaison axonale présynaptique
entraîne une ouverture des canaux calciques voltage-dépendant de cette région d'où une entrée
massive de CA++ à l'intérieur de la terminaison et libération du neurotransmetteur
d - Liaison NT – Récepteur : la liaison NT - Récepteur est caractérisée :
Sa SPECIFICTE : le récepteur ne reconnaît que son neurotransmetteur,
Son AFFINITE : la liaison se produit même si les concentrations en neurotransmetteur
neurotransmetteur et en récepteurs spécifiques sont faibles
Sa REVERSIBILITE : la liaison neurotransmetteur – récepteur peut se rompre
spontanément. La probabilité de séparation est d’autant plus faible que l’affinité est
importante
Sa SATURABILITE : le nombre de récepteurs spécifiques étant limité, ces sites de
fixation peuvent être tous occupés.
e - Inactivation du NT : le NT libéré dans la fente synaptique est inactivé par:
- dégradation enzymatique;
- dilution et diffusion dans le liquide extracellulaire hors de la fente synaptique;
- recapture active par la terminaison présynaptique.
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2 ) Etape postsynaptique
a - Notion de récepteur postsynaptique : le récepteur est une chaîne protéique membranaire
qui a une structure complémentaire du NT. Certains récepteurs sont liés à un canal ionique
(récepteurs ionotropes); leur activation produit un effet membranaire rapide. D'autres sont liés
à une protéine membranaire de transduction (récepteurs métabotropes); l'effet de leur
activation est lent.
b - Effets postsynaptiques : la liaison NT - Récepteur provoque au niveau de l'élément
postsynaptique l'ouverture de canaux ioniques "chimio-dépendants" d'où modification du
potentiel de membrane appelée POTENTIEL POSTSYNAPTIQUE (PPS) qui peut être une
dépolarisation appelée alors PPS Excitateur (PPSE) et la synapse est dite excitatrice, ou une
hyperpolarisation appelée PPS Inhibiteur (PPSI) et la synapse est dite inhibitrice.
Quel que soit sa nature le PPS est un phénomène local, graduable et sommable.
Cas de synapses excitatrices : la liaison NT-Récepteur post-synaptique entraîne une
augmentation de la perméabilité membranaire aux ions Na+ à l'origine d'un PPSE. Si
l'amplitude de cette dépolarisation est suffisante elle engendre un potentiel d'action.
Cas des synases inhibitrices : la liaison NT-Récepteur entraîne une augmentation de la
perméabilité membranaire aux seuls ions K+ à l'origine d'un PPSI. Le potentiel
d'action n'apparaît pas dans ce cas.
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L'effet postsynaptique dépend du neurotransmetteur et du type de récepteur postsynaptique
sur lequel il se fixe.
3 ) Régulation de la transmission synaptique
a - Régulation présynaptique : des récepteurs spécifiques de certains NT ont été mis en
évidence au niveau de l'élément présynaptique. Ces récepteurs ont pour effet quand ils sont
activés de modifier la quantité de NT libéré par la terminaison axonale présynaptique.
b - Régulation postsynaptique : la densité de récepteurs et leur sensibilité sont modifiées par
les variations de concentration du NT. Elles diminuent en cas de fortes concentrations du NT
et augmentent pour les faibles concentrations.
c – Neuromodulation : certains peptides appelés NEUROMODULATEURS (NM) sont
capables de renforcer ou d’atténuer la transmission synaptique. Ils ont les caractéristiques
suivantes:
- ils ont une origine neuronale ; ils sont localisés dans les mêmes terminaisons axonales
que le NT principal (COLOCALISATION)
- ils sont libérés à l'extérieur de la cellule avec le NT (COLIBERATION)
- ils ont des sites de fixation spécifiques. Ils modifient l'effet du NT en agissant sur des
récepteurs spécifiques postsynaptiques
- ils n'ont pas d'effet synaptique propre (ne modifie pas l'activité de la synapse en
l'absence du NT). Ils modulent indirectement l'efficacité de la synapse en présence du
NT.
4 ) Modification de l'activité synaptique
Les agents modifiant le fonctionnement synaptique peuvent agir sur les différentes étapes de
la transmission en les inhibant ou en les renforçant. Certaines substances exercent des effets
analogues à ceux d'un NT; elles sont dites "agonistes" ou "mimétiques" du NT considéré.
D'autres bloquent l'action du NT en se combinant avec son récepteur; elles sont dites
"antagonistes" ou "bloquantes".
29
innervée que par un axone et un seul. L'ensemble motoneurone et les fibres musculaires qu'il
innerve forme l'UNITE MOTRICE qui est l'unité fonctionnelle du muscle.
a - Structure de la jonction neuromusculaire : l'axone perd sa gaine de myéline avant
d'atteindre la plaque motrice et se ramifie en terminaisons riches en vésicules synaptiques qui
vont se loger dans des gouttières synaptiques creusées au niveau de la plaque motrice.
b – Neurotransmetteur : c’est l'ACETYLCHOLINE synthétisée l'ACh à partir de la Choline
et de l'acétylCoA grâce à une enzyme la choline-acétylase.
c - Libération de l’acétylcholine : au repos, en dehors de tout influx présynaptique, on a mis
en évidence une libération aléatoire de très faibles quantités d'acétylcholine appelé
"QUANTA". Ces "quanta" provoquent l'apparition de potentiels "Miniatures" d'amplitude
faible et constante (0,5 mV). L'arrivée d'un potentiel d'action au niveau de la terminaison
nerveuse entraîne une entrée d'ions Ca++ dans les terminaisons et déclenche un phénomène
d'exocytose de vésicules synaptiques qui libèrent une grande quantité d'acétylcholine.
d- Effets postsynaptiques : la liaison de l’ACh aux récepteurs membranaires postsynaptiques
dépolarise la membrane de la fibre musculaire donnant un Potentiel de Plaque Motrice (PPM)
qui engendre un potentiel d'action qui se propage le long de la fibre musculaire d'où sa
contraction.
Le PPM est un potentiel local, graduable et sommable. Il est en rapport avec une
augmentation de la perméabilité de la membrane postsynaptique aux ions Na+ et K+.
L'acétylcholine subit une destruction rapide sous l'effet de la cholinestérase et les produits de
ce catabolisme (acétate et choline) sont recaptés par la cellule nerveuse pour resynthétiser de
l'acétylcholine.
L'effet de l'ACh au niveau de la plaque motrice est toujours une excitation. Un PA nerveux
engendre un PPM qui est suffisamment ample pour produire un PA au niveau de la fibre
musculaire.
e - Substances modifiant la transmission : les inhibiteurs de la cholinestérase
(anticholinestérasiques) comme l'ésérine et la prostigmine prolongent l'action de
l'acétylcholine au niveau de la plaque motrice et renforcent donc son action.
Par contre le curare qui a une affinité pour les récepteurs cholinergiques au niveau de la
plaque motrice bloque la transmission synaptique d'où sa toxicité. Il entraîne en effet une
paralysie des muscles striés à l'origine d'une asphyxie quand elle touche les muscles
respiratoire.
2 ) Synapses des ganglions du Système Nerveux Végétatif
Les efférences du Systèmes Nerveux Végétatif (SNV) sont formées de deux neurones qui font
synapse au niveau d'un ganglion végétatif. Les terminaisons des axones préganglionnaires
(présynaptiques) s'articulent avec les corps cellulaires des neurones postganglionnaires. Il
s'agit de synapses axo-somatiques. Un neurone présynaptique s'articule avec plusieurs
neurones postsynaptiques (phénomène de divergence); de même une cellule postsynaptique
reçoit les terminaisons de plusieurs autres cellules présynaptiques (convergence).
Le NT de ces synapses ganglionnaires est l'acétylcholine.
Le fonctionnement synaptique est le même que pour les autres synapses. PA présynaptique
libération du NT liaison NT-récepteur augmentation de la perméabilité membranaire au
Na+ dépolarisation membranaire (PPSE) si l'amplitude du PPSE est suffisante pour
atteindre le potentiel seuil un PA apparaît au niveau du neurone postsynaptique.
Quelques caractères sont particuliers à ces synapses.
30
- L'effet postsynaptique est une dépolarisation (synapses EXCITATRICES).
- Le neurone postsynaptique reçoit des influx nerveux de plusieurs éléments
présynaptiques. Un influx présynaptique unique est généralement insuffisant pour
produire un PA au niveau du neurone postganglionnaire. Cet influx produit un PPSE à
l'origine d'une FACILITATION du neurone postganglionnaire. Quand les influx
proviennent d'un même neurone préganglionnaire on parle de facilitation
TEMPORELLE, quand ils proviennent de plusieurs neurones on parle de facilitation
SPATIALE. Quand plusieurs influx arrivent leurs effets s'additionnent et peuvent
engendrer un PA.
3 ) Synapses du système nerveux central
Plusieurs NT ont été identifiés au niveau du SNC; certains sont excitateurs comme la
Noradrénaline, le Glutamate et l'Aspartate; d'autres sont inhibiteurs comme le GABA et la
Glycine.
a - Synapses excitatrices : le PA présynaptique provoque une dépolarisation de la région post-
synaptique (PPSE). Si ce PPSE a une amplitude suffisante (seuil) un PA apparait au niveau
du point de départ de l'axone et se propage vers les terminaisons axonales.
b - Synapses inhibitrices : le PA présynaptique est à l'origine d'une hyperpolarisation
membranaire (PPSI).
Quand un même neurone reçoit en même temps des effets inhibiteurs et excitateurs il intègre
l'ensemble de ces informations en additionnant algébriquement ces effets. La somme peut être
nulle et l'excitabilité du neurone ne se modifie pas; elle peut être une dépolarisation qui; si elle
est suffisante donne une décharge de PA. La somme peut être une hyperpolarisation qui
diminue l'excitabilité du neurone.
CONCLUSION
La fonction la plus manifeste du neurone est donc de transmettre à distance l'action d'un ou
plusieurs stimuli agissant sur lui. Il représente un véritable système d'intégration élémentaire.
Les modifications du fonctionnement de cette unité de traitement de l'information au niveau
de sa membrane (excitabilité) ou de ces terminaisons axonales (transmission) sont à la base
des fonctions plus complexes du système nerveux.
31
LE SYSTEME NERVEUX VEGETATIF (AUTONOME)
INTRODUCTION
Le système nerveux végétatif ou autonome comprend l’ensemble des efférences qui
contrôlent le fonctionnement des viscères, du cœur, des muscles lisses, des glandes et certains
éléments de la peau. Il partage avec le système nerveux somatique les récepteurs, les voies
afférentes et les centres d'intégration; par contres les efférences et les effecteurs sont
différents.
I - ORGANISATION du SNV
Les voies efférentes végétatives sont constituées de deux neurones qui font synapse au niveau
d'un "ganglion", les premiers sont dits préganglionnaires, les 2èmes, postganglionnaires.
L'organisation des ces efférences permet de distinguer au niveau du SNV le système
(ORTHO)SYMPATHIQUE et le système PARASYMPATHIQUE.
A - Système Orthosympathique
1 – Centres intra-axiaux
Les fibres préganglionnaires partent de la colonne latérale de la moelle, du segment C8 au
segment L2.
2 - Ganglions
Sont situés près de la colonne vertébrale.
Ganglions paravertébraux : s’étendent en chaînes de part et d’autre de la colonne
vertébrale de la base du crane jusqu’au coccyx.
Ganglions collatéraux ou prévertébraux : forment une chaîne discontinue, plus
éloignée de la colonne vertébrale.
De ce fait les fibres préganglionnaires sont courtes et les fibres postganglionnaires sont
longues.
3 – Nerfs
Les fibres préganglionnaires sont myélinisées, de petit diamètre (type B) et suivent sur
une partie de leur trajet le nerf mixte rachidien.
Les fibres post-ganglionnaires sympathiques sont peu ou pas myélinisée (type C)
forment deux contingents.
o Contingent somatique : innerve les glandes sudoripares, les muscles érecteurs
des poils et les vaisseaux cutanés et musculaires.
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o Contingent viscéral : innerve les viscères, les glandes, les vaisseaux
périphériques.
B - Système Parasympathique
1 – Centres intra-axiaux
Les fibres préganglionnaires partent du tronc cérébral (noyau cardio-pneumo-gastrique,
noyaux salivaires inférieur et supérieurs et le noyau muco-lacrimo-palato-nasal) et de la corne
latérale de la moelle sacrée (segments S2, S3, S4).
2 - Ganglions
La localisation des ganglions est au voisinage immédiat ou dans la paroi même du viscère
(ganglions terminaux ou périviscéraux). Donc des fibres préganglionnaires sont très longues
et des fibres postganglionnaires très courtes.
3 – Nerfs
On distingue trois territoires : Territoire céphalique, Territoire cervico-thoraco-abdominal et
Territoire pelvien
Les fibres post-ganglionnaires innervent l'œil, les glandes lacrymales, les muqueuses nasales,
les glandes salivaires, le cœur, les poumons, le tube digestif, les organes pelviens (vessie,
sphincters et OGE).
B - Synapses neuro-effectrices
1- Système Sympathique
Les terminaisons post-ganglionnaires sympathiques libèrent comme transmetteur la
NORADRENALINE.
Les récepteurs de la Noradrénaline sont de 2 types, Alpha et Bêta. Les effets du sympathique
dépendent du type de récepteurs présents sur les organes cibles.
La Noradrénaline libérée est inactivée par:
- recapture active par l'élément présynaptique,
- dégradation enzymatique au niveau de la fente synaptique et des tissus,
- diffusion hors de la fente synaptique.
Certaines substances reproduisent ou stimulent les effets de l'activation des récepteurs alpha
(Alpha-mimétique ou Alpha-stimulants) ou Bêta (Bêta-mimétiques ou Bêta-stimulants);
d'autres au contraire, bloquent ces récepteurs et empêchent l'action de la noradrénaline
(Alpha-bloquants et Bêtabloquants).
2- Système Parasympathique
Le neurotransmetteur est l'acétylcholine. Les récepteurs post-synaptiques de l'acétylcholine
sont stimulés par la Muscarine d'où le nom de récepteurs muscariniques. Ils sont bloqués par
l'atropine.
III - EFFETS PHYSIOLOGIQUES du SNV
Les organes soumis au contrôle du S.N.V ont en général une innervation double sympathique
et parasympathique. L'effet de la stimulation du sympathique, pour la plupart des organes, est
inverse de celui de la stimulation parasympathique. Pour certains (telles que les glandes
34
salivaires) les effets de 2 systèmes sont complémentaires.
A - Système Sympathique
La stimulation du sympathique entraîne au niveau
- de l'œil: une dilatation de la pupille qui augmente ainsi son diamètre (Mydriase)
- des glandes salivaires: une sécrétion visqueuse peu abondante riche en éléments
organiques
- du cœur: une accélération du rythme (tachycardie) et une augmentation de la force
contractile
- des bronches: un relâchement des cellules musculaires lisses des parois d'où une
augmentation de diamètre des bronches (BRONCHODILATATION) en stimulant
les récepteurs Bêta
- du tube digestif: un ralentissement du transit digestif (inhibition de la motricité des
parois digestives) et une contraction des sphincters.
- des vaisseaux: une contraction des fibres musculaires lisses des parois en stimulant
les récepteurs alpha responsable d'une vasoconstriction pour la plupart des
vaisseaux. Au niveau des vaisseaux coronaires les récepteurs bêta prédominent et
sont les premiers activés; l'effet sera une vasodilatation (relâchement des fibres
musculaires lisse de la paroi e ces vaisseaux)
- de la vessie: relâchement du muscle vésical et contraction du sphincter.
- de l'appareil génital: l'éjaculation et l'orgasme.
B - Système Parasympathique
La stimulation du parasympathique entraîne au niveau
- de l'œil: une diminution du diamètre de la pupille (myosis).
- des glandes salivaires: une augmentation du débit de sécrétion en augmentant la
composante hydrominérale.
- du cœur: un ralentissement de la fréquence cardiaque (bradycardie) pouvant
aboutir à un arrêt cardiaque (syncope vagale).
- des bronches: une bronchoconstriction et augmentation des sécrétions bronchiques
- du tube digestif: une stimulation des secrétions digestives (estomac, pancréas,
bile...), une accélération du transit digestif en stimulant la motricité et un
relâchement des sphincters.
- des vaisseaux: la paroi des vaisseaux est généralement dépourvue d'innervation
parasympathique en dehors de certains territoires (vaisseau cutanés de la face et
vaisseaux des organes génitaux masculins); dans ce cas on a une vasodilatation;
- de la vessie: une contraction du muscle vésical et relâchement du sphincter d'où
miction
- de O.G.E: une vaso-dilatation des organes érectiles d'où érections.
C - Médullo-surrénale
La médullo-surrénale est une glande considérée comme un ganglion sympathique, puisqu'elle
est innervée par des fibres préganglionnaires sympathiques. La stimulation de ces fibres
sympathiques provoque la libération par cette glande dans le sang de l'adrénaline (80 %), de la
35
Noradrénaline (15 %) et de la Dopamine (5 %). Ces substances véhiculées par voie sanguine
atteignent tous les tissus et potentialisent les effets du sympathique. L'action de la médullo-
surrénale diffuse à l'ensemble des organes présentant des récepteurs adrénergiques (sensibles
à l'adrénaline et à la NAd).
L'Adrénaline reproduit les effets de la NAd à quelques différences prés.
- L'Adrénaline a des effets plus marqués sur le cœur et moins important sur les
vaisseaux que la NAd. L'adrénaline augmente surtout la fréquence cardiaque et la
force contractile du myocarde ce qui aura comme conséquence une augmentation
du débit cardiaque; la NAd provoque surtout une vasoconstriction à l'origine d'une
augmentation des résistances vasculaires d'où une augmentation de la pression
artérielle.
- L'Adrénaline a des effets métaboliques (augmente le taux de glucose et des
AGLdans le sang) plus marqués que la NAd.
IV - MODE de FONCTIONNEMENT du SNV
La plupart des organes étant innervés par les 2 systèmes. Souvent l'action de l'un prédomine
en permanence en situation physiologique, l'autre agissant pour moduler cette action
prédominante. Cette action prédominante s'appelle tonus végétatif. Ainsi au niveau du cœur
on a un tonus parasympathique permanent qui freine le rythme cardiaque (tonus frénateur),
alors qu'au niveau des vaisseaux on a un tonus vaso-constricteur permanent d'origine
sympathique. Ces tonus sont modulés selon les besoins de façon réflexe ou par des systèmes
de contrôles à partir des centres nerveux.
A - Réflexes végétatifs
Des stimulations captées par des récepteurs déterminent des réponses dues à la modification
de l'activité sympathique ou para-sympathique réalisant ainsi un réflexe végétatif.
- Réflexe de salivation: l'odeur ou le goût des aliments provoquent une augmentation
de la sécrétion salivaire.
- Réflexe vasomoteur: la baisse de la PA entraîne une vasoconstriction et une
tachycardie par augmentation de l'activité sympathique dont l'action va être et diminution de
celle du parasympathique.
B - Mise en jeu
Du fait de la différence d'organisation de ces 2 versants sympathique et parasympathique
chacun va être mis en jeu dans des situations données.
- Le système parasympathique a une action localisée à une région spécifique. Il règle le
fonctionnement basal des organes en vue d’assurer les fonctions végétatives.
- Le système sympathique a une action diffuse; ses effets miment des réactions
observées en cas de stress ou de colère. Le système sympathique avec la médullo-
surrénale fonctionne comme un tout mis en jeu dans les situations d'alarme et de
stress.
V - PHARMACOLOGIE du SNV
Certains médicaments peuvent modifier le fonctionnement du S.N.V en agissant à différents
niveaux des synapses.
- L'atropine bloque l'action de l'acétylcholine au niveau des récepteurs des organes
innervés par le parasympathique.
- Les bêtabloquants sont utilisés en cardiologie dans le traitement des tachycardies, de
36
l'HTA...
- Les bêta-stimulants sont utilisés dans le traitement de l'asthme.
CONCLUSION
Certains caractères du S.N.V le distinguent du système nerveux somatique. Cette distinction
n'est pas une opposition mais une complémentarité entre 2 parties d'un même ensemble
contrôlant les différentes fonctions en vue d'adapter l'individu à son environnement.
37
PHYSIOLOGIE DU MUSCLE STRIE SQUELETTIQUE
Pr. Ag. Ridha BEN CHEIKH
OBJECTIFS
- Citer les caractéristiques des fibres de type I
- Citer les caractéristiques des fibres de type IIB
- Définir l'unité motrice
- Définir le rapport d'innervation
- Décrire les myofilaments fins
- Décrire les myofilaments épais
- Décrire une triade
- Citer les propriétés électriques de la fibre musculaire striée squelettique
- Expliquer le phénomène du couplage excitation-contraction
- Expliquer le rôle de l'ATP dans la biochimie de la contraction de la fibre musculaire striée
squelettique
- Citer les propriétés mécaniques du muscle
- Décrire la secousse musculaire
- Expliquer la relation tension-longueur du muscle au repos et en activité
- Décrire les sources d'énergie immédiates de la contraction musculaire
- Citer les déterminants de la force musculaire
- Expliquer les mécanismes de gradation de la force musculaire
- Décrire l'évolution des tracés EMG en fonction de l'effort de contraction
- Décrire les modifications lors de la fatigue musculaire
38
Plan
Introduction
1) Anatomie du muscle squelettique
2) Ultrastructure du muscle squelettique
2.1) La fibre musculaire
2.1.1) Les fibres de type I
2.1.2) les fibres de type IIB
2.1.3) les fibres de type IIA
2.2) Notion d’unité motrice
2.3) le sarcomère
2.4) le système tubulaire intracellulaire
3) phénomènes électriques de la contraction musculaire
3.1) Propriétés électriques de la fibre musculaire
3.2) Transmission neuro-musculaire
4) phénomènes biochimiques de la contraction musculaires
4.1) Couplage Excitation-contraction
4.2) Théorie du glissement des myofilaments
4.3) Mécanisme moléculaire du glissement
4.4) Action mécanique des ponts
4.5) Mécanisme du glissement
5) Phénomènes mécaniques de la contraction
5.1) propriétés mécaniques du muscle (modèle de Hill)
5.2) réponse mécanique en fonction du temps
5.2.1) Secousse musculaire
5.2.2) Sommation et tétanos
5.3) Réponse mécanique en fonction de la longueur
5.3.1) Muscle au repos
5.3.2) Cas du muscle en activité
5.4) contraction anisométrique (réponse mécanique en fonction de la vitesse)
6) Energétique de la contraction musculaire
6.1) Sources d'énergie du muscle
6.1.1) Evolution de la consommation d'oxygène (VO2)
6.1.2) Source d'énergie immédiate
6.1.3) Source anaérobie lactique
6.1.4) Source énergétique aéorobie
6.2) Dégagement de chaleur
7) Fonctionnement du muscle en place
7.1) Principes de fonctionnement
7.2) La force musculaire
7.3) Amélioration de la force musculaire
7.4) Electromyographie (EMG)
7.3.1) Technique
73.2) Intérêts
7.4) Fatigue musculaire
CONCLUSION
39
Introduction
Les muscles représentent 40 à 50% du poids total du corps humain. La fonction principale du
processus contractile consiste à produire des forces et des mouvements en se contractant. La
contraction des muscles squelettiques, placée sous le contrôle du système nerveux somatique,
permet non seulement à l'homme de se déplacer dans son environnement, de le contrôler, de
le modifier, de saisir et de déplacer des objets mais aussi de participer à un rôle important
dans la régulation thermique corporelle.
Chez l'homme, il existe trois types de cellules musculaires :
- le muscle lisse, généralement placé sous le contrôle du système nerveux végétatif assure le
fonctionnement de la vie végétative.
- le muscle cardiaque, lui aussi placé sous le contrôle du système nerveux végétatif assure la
contraction du myocarde.
- Le muscle squelettique, qui permet avant tout les interactions entre le corps et son
environnement. Il assure la posture, le maintien de l’équilibre et les mouvements du corps.
La contraction du muscle met en jeu différents type de phénomènes : électriques,
biochimiques, mécaniques et thermiques.
Chaque fibre musculaire est constituée de petites unités fonctionnelles parallèles au grand axe
de la fibre : les fibrilles. Ces fibrilles, encore appelées myofibrilles, ont un diamètre d'environ
un micron ; elles sont aussi constituées de sous unités encore plus petites: les filaments ou
myofilaments, également parallèle au grand axe de la myofibrille. Les myofilaments sont
principalement composés de deux protéines, l'actine et la myosine. D’autres protéines jouent
un rôle de régulation au cours de la contraction musculaire.
1. La myosine est une grosse molécule protéique ayant la forme d'un "bâton de Golf"
avec une tête renflée et un manche plus long et plus fin. Elle est caractérisée par 2
propriétés importantes:
Son activité ATPasique: en effet la tête de myosine comporte un site actif qui
hydrolyse l'ATP.
sa grande affinité pour l'Actine: en présence d'actine la tête de myosine se fixe à
cette protéine.
2. L'actine est une protéine globuleuse
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3. La troponine, protéine ayant la propriété d'inhiber la liaison actine-myosine à l'état de
repos.
4. La tropomyosine: protéine filamenteuse ayant la caractéristique d'empêcher la liaison
actine-myosine potentialisant ainsi les effets de la Troponine.
Les myofilaments épais sont formés par l'enfilement des parties allongées des molécules de
MYOSINE. Les têtes renflées font saillie à intervalle régulier et forment les ponts. Ces têtes
ont une forte affinité pour l'actine et possèdent un site actif ATPasique.
Les myofilaments fins sont formés par une double hélice de molécules d'actine sur laquelle se
posent à intervalle régulier des molécules de Troponine. Entre les molécules de Troponine
s'interposent des molécules de tropomyosine. Troponine et tropomyosine inhibent à l'état de
repos l'affinité de la myosine pour l'actine empêchant la liaison Actine Myosine.
Grâce à la biopsie, il a été possible de distinguer différents types de fibres musculaires. Ces
différences reposent sur des propriétés métaboliques et contractiles. Certaines de ces fibres
ont des qualités biochimiques les rendant plus aptes à un travail aérobie, ce sont des fibres de
type I alors que d'autres sont plus aptes à un travail anaérobie, ce sont des fibres de type II.
Les fibres de type I aussi appelées fibres lentes oxydatives ou encore fibres à secousses lentes
sont pourvues d'une capacité élevée de phosphorylation oxydative. Elles sont facilement
distinguables par leur couleur rouge en raison de la présence importante d'une protéine,
capable de se lier à l'oxygène, la myoglobine. Elles sont richement vascularisées et elles ont
un métabolisme essentiellement oxydatif
Leur contraction est lente et elles sont résistantes à la fatigue elles sont adaptées aux exercices
prolongés (endurance) (maintien de la posture).
Elles associent une activité élevée de myosine ATPase et une capacité glycolytique élevée.
Elles sont riches en glycogène et dépourvues de triglycérides. Elles fonctionnent
essentiellement sur le métabolisme anaérobie et sont sensibles à la fatigue. Elles sont
caractérisées par leur couleur blanche et elles sont adaptées aux exercices brefs et intenses
(résistance).
41
2.2) Notion d’unité motrice
Les fibres musculaires sont innervées par des neurones myélinisés de gros diamètre de type
alpha (motoneurone alpha) dont le corps cellulaire se trouve dans la corne antérieure de la
moelle ou dans les noyaux des nerfs moteurs crâniens au niveau du tronc cérébral. Un
motoneurone innerve plusieurs fibres musculaires; l'ensemble du motoneurone et des fibres
musculaires qu'il innerve forment l'UNITE MOTRICE. Elle constitue l'unité fonctionnelle du
muscle. Une même fibre musculaire n'est innervée que par un seul motoneurone.
2.2.1) Rapport d'innervation
Le nombre de fibres musculaires innervées par un seul motoneurone est appelé rapport
d'innervation. Il varie de 15 (muscle droit externe de l'œil) à 1500 (muscle jumeau interne). Il
est d'autant plus faible que le muscle est impliqué dans des mouvements fins et précis.
La plupart des muscles squelettiques sont formés de 100 à 700 unités motrices. Les fibres
musculaires d'une même unité motrice sont dispersées dans le muscle.
42
2.3) Le sarcomère
Lorsque l'on observe des fibres musculaires au microscope, celles-ci présentent une striation
transversale caractéristique. C'est l'alternance de bandes claires et de bandes sombres qui
donne cet aspect strié au muscle squelettique. La région claire est appelée bande I ; I comme
isotrope (qui laisse passer la lumière) et la région sombre est appelée bande A ; A comme
anisotrope (qui ne laisse pas passer la lumière). La ligne Z coupe la bande I en deux. L'unité
répétitive comprise entre deux lignes Z constitue le sarcomère c’est l'unité morphologique et
fonctionnelle de la fibre musculaire. Les filaments d'actine et de myosine sont principalement
impliqués dans le processus de la contraction musculaire (protéines contractiles). Les
filaments d'actine et de myosine se chevauchent au niveau de la bande A dont le centre
s'appelle zone H. La zone H est divisée en deux par la ligne M qui indique de ce fait le centre
du sarcomère.
43
2.4) Le système tubulaire intracellulaire
Chaque sarcomère est entouré sur toute sa longueur d'une gaine " le réticulum
sarcoplasmique". Un segment du réticulum entoure la bande A et un autre segment séparé du
premier entoure la bande I. A chaque extrémité d'un segment de réticulum sarcoplasmique se
trouvent deux citernes latérales dans lesquels est entreposé le calcium (Ca++). Les sacs latéraux
sont reliés les un aux autres par une série de petits canaux tubulaires. Une autre structure
44
tubulaire indépendante, le tubule transverse, traverse la fibre au niveau des stries Z pour
s'aboucher finalement sur la membrane plasmique et être en liaison avec l'espace
extracellulaire. L'ensemble des deux citernes et du tubule transverse qu'on retrouve au niveau
de chaque ligne Z est appelé triade.
Les tubules transverses sont des extensions de la membrane dans l'espace intracellulaire et
sont capables comme la membrane plasmique de propager des potentiels d'action à l'intérieur
de la cellule. Ceci permet la propagation rapide de l'onde de dépolarisation, même dans les
fibres de fort diamètre. Comme les tubules transverses passent près des sacs latéraux du
réticulum sarcoplasmique, le potentiel d'action déclenche la libération de calcium à la suite de
l'ouverture des canaux de calcium, dans la membrane des sacs latéraux. Le calcium libéré peut
alors diffuser à travers le réticulum pour atteindre la troponine où sa liaison déclenche la
contraction.
45
4) phénomènes biochimiques de la contraction musculaires
Au cours d'une contraction, c'est donc la dimension relative des différentes zones et bandes du
sarcomère qui varie.
46
4.3) Mécanisme moléculaire du glissement
Le déplacement des myofibrilles lors de la contraction est dû à la rotation des "ponts" qui
relient les filaments d'actine aux filaments de myosine. Lorsqu'un pont est activé entre les
filaments, il se raccourcit, ce qui a pour effet de tirer le filament d'actine vers le centre de la
bande A, produisant ainsi le raccourcissement du sarcomère.
La myosine peut grâce à ses ponts transversaux entrer en combinaison chimique avec l'actine
et agir comme enzyme pour hydrolyser l'ATP. Cette réaction s'accompagne de libération
d'énergie, laquelle est pour une part utilisée en vue d'assurer le raccourcissement des ponts
entre myosine et actine, et d'autre part transformée en chaleur.
La contraction musculaire est donc liée à la formation des complexes moléculaires de
myosine, d'actine et d'ATP.
A l'état de relâchement (repos), la concentration en CA++ au niveau du cytoplasme est faible.
L'interaction entre les protéines contractiles actine et myosine est inhibée par les protéines de
régulation troponine et tropomyosine. La troponine et la tropomyosine masquent les sites de
fixation des têtes de myosine sur l'actine. L'activation de la fibre aboutit à une augmentation
importante du Ca++ au niveau du cytoplasme. Les ions Ca++ se fixent sur la troponine et
lèvent l'inhibition qu'elle exerce sur l'actine. Ils démasquent les sites de fixation et permettent
ainsi la liaison actine-myosine. Les têtes de myosine qui ont une affinité pour l'actine se fixent
sur l'actine formant ainsi des "ponts" d'acto-myosine.
47
4.5) Mécanisme du glissement
L'activité ATPase est relativement faible quand la myosine est distante de l'actine ;
lorsqu'elles sont réunies, le taux de réaction de la myosine augmente considérablement et la
scission de l'ATP augmente. Pour que la contraction continue, il faut que les ponts de myosine
qui sont très fortement liés à l'actine soient rompus à la fin de chaque cycle du pont. La
myosine ne peut se dissocier de l'actine que par l'adjonction d'une nouvelle molécule d'ATP.
Le pont de myosine libre se sépare ensuite de son ATP lié, pour se fixer sur un nouveau site
de filament d'actine, et ainsi de suite. Les modifications intervenant sur les ponts transversaux
continuent tant et aussi longtemps que l'approvisionnement en ATP est satisfaisant et que la
concentration de calcium demeure assez élevée. Au repos, la concentration des ions Ca++
diminue rapidement du fait que le calcium retourne dans les vésicules sarcoplasmiques grâce
à la pompe au calcium. L'activité inhibitrice de la tropomyosine et de la troponine désactive
les zones actives de l'actine, occasionnant une coupure de liaison mécanique entre les têtes
des ponts sur le filament d'actine et, une réduction de l'activité enzymatique ATPase qui à son
tour inhibe l'hydrolyse de l'ATP.
Lorsqu'un muscle exerce une force sur une charge donnée, celui-ci produit une tension. Le
terme contraction désigne le déclenchement du processus producteur de tension dans le
muscle.
Si la tension musculaire équilibre la charge résistante, on parle de contraction isométrique (à
longueur constante). Dans ce type de contraction, les filaments épais et minces ne glissent pas
les uns sur les autres et la longueur du muscle demeure constante.
48
A l'inverse, on parle de contraction anisométrique (ou isotonique à tension constante) lorsque
la charge sur le muscle reste constante, alors que sa longueur subit une variation. Dans ce type
de contraction les filaments fins se déplacent au-delà des filaments épais, amenant ainsi le
muscle à se raccourcir.
Quelques soient le type de contraction, les phénomènes électriques sont les mêmes mais
produisent des réponses mécaniques différentes.
49
- Nature du muscle: la secousse des muscles blancs est plus rapide que celle des
muscles rouges (droit interne de l'oeil: 8 ms, soléaire: 100 ms chez le chat).
- La température: le temps de contraction diminue lorsque la température du muscle
s'élève; il s'allonge quand la température s'abaisse.
- La fatigue musculaire: l'amplitude de la secousse diminue quand le muscle se fatigue.
- Les hormones thyroïdiennes: l'augmentation des hormones thyroïdiennes raccourcit
la secousse; leur diminution l'allonge. Ceci a été appliqué pour le diagnostic des troubles de la
sécrétion thyroïdienne; le temps de demi-relaxation du réflexogramme achilléen est diminué
chez l'hyperthyroïdien et allongé chez l'hypothyroïdien.
50
5.3) Réponse mécanique en fonction de la longueur
La tension maximale développée par un muscle (quand il se contracte sous l'effet d'un
stimulus expérimental ou sous l'effet de la volonté) dépend de sa longueur au moment où
survient la contraction. Il en est de même pour un muscle au repos; sa tension dépend de sa
longueur.
L'élasticité est l'une des principales propriétés du muscle. Lorsqu'on étire un muscle au repos
on constate qu'il résiste avec une force qui croît avec l'allongement. Quand l'étirement cesse le
muscle retrouve sa longueur initiale. L'étude de la tension en fonction de la longueur permet
d'établir un diagramme Tension-longueur.
Le muscle désinséré à l'une de ces extrémités prend spontanément une longueur appelée
LONGUEUR d'équilibre (Le). Elle est inférieure à la LONGUEUR de REPOS (Lr) qui
correspond à celle du muscle in situ lorsque l'articulation qu'il mobilise est en position
moyenne. Lr représente environ 125 % de Le.
L'étirement progressif du muscle à partir de la longueur d'équilibre fait apparaître une tension
qui croît d'abord modérément puis plus rapidement à partir de la longueur de repos.
La courbe tension longueur du muscle au repos est appelée courbe de tension PASSIVE; la
tension développée est due aux éléments élastiques en parallèle.
On étudie la tension maximale développée par un muscle contracté (sous l'effet d'une
stimulation) en faisant varier progressivement sa longueur.
Lorsqu'on étire un muscle contracté de façon maximale, on voit apparaître une tension pour
une longueur du muscle inférieure à sa longueur d'équilibre (environ 50 à 60 % de celle-ci).
La tension augmente avec la longueur jusqu'à une certaine limite puis diminue pour des
longueurs importantes. Il s'agit de la courbe de tension du muscle contracté.
En faisant la différence pour chaque longueur du muscle entre la tension du muscle contracté
(muscle activé) et la tension du muscle au repos (tension passive) on obtient la force
51
contractile nette qui est utilisable pour le travail musculaire. La courbe obtenue ainsi par
déduction est appelée courbe de tension ACTIVE.
Cette tension active passe par un maximum qui correspond à la longueur de repos du muscle.
Elle diminue et s'annule pour les faibles longueurs et pour les longueurs élevées.
L'allure de la courbe de tension active peut s'expliquer par la configuration des sarcomères et
la relation des myofilaments fins et épais dans le sarcomère à ces différentes longueurs. En
effet la tension active est développée par les éléments contractiles; elle dépend de l'activation
des sarcomères (donc du nombre de ponts actine-myosine formés). Le maximum de tension
active correspond à la longueur pour laquelle l'ensemble des ponts actine-myosine peuvent se
former. Pour des longueurs de plus en plus importantes le nombre de ponts susceptibles de se
former diminue. Pour des longueurs de plus en plus courtes les filaments d'actine d'un demi-
sarcomère pénètrent dans le demi-sarcomère opposé et empêchent les ponts de s'établir.
La relation tension-longueur permet de comprendre que pour développer sa force maximale le
muscle doit avoir une longueur optimale (longueur de repos). Ainsi par exemple les
mouvements avec charges (haltérophilie) sont plus difficiles à effectuer lorsque les
articulations sont très ouvertes ou, au contraire, très fermées.
Force totale
Force active
Tension passive
Longueur du
LE LR muscle
DIAGRAMME TENSION-LONGUEUR
6) Energétique de la contraction musculaire
Le muscle strié est une machine qui transforme l'énergie chimique en un travail mécanique et
en chaleur.
52
6.1.1) Evolution de la consommation d'oxygène (VO2)
L'oxydation des substrats énergétiques (glycogène et lipides) est la source la plus importante
d'ATP. L'oxydation des glucides est nettement plus favorable que celui de la glycolyse
53
anaérobie (39 ATP par molécule au lieu de 3). La dégradation des lipides conduit à des AGL
qui pénètrent dans la mitochondrie. Ils donnent des AcétylCoA qui entrent dans le cycle de
KREBS. L'oxydation d'un AG à 6 atomes de carbone donne 45 ATP.
Les réactions d'oxydation sont plus lentes à démarrer; elles sont la source d'énergie de la
phase de plateau.
Le muscle au repos dégage une faible quantité de chaleur qui correspond à 25 % de la dépense
de fond. Ce métabolisme est lié à l'activité des pompes ioniques.
L'activité musculaire s'accompagne d'une élévation de la quantité de chaleur dégagée. La
production de chaleur augmente pendant la durée de la contraction (chaleur initiale) et persiste
longtemps après la relaxation (10 à 30 mn) (chaleur retardée). La production de chaleur
initiale apparaît avant tout raccourcissement ou tension. Elle correspond à l'activation du
muscle et à la mise en jeu des voies anaérobies. La chaleur retardée, quantitativement plus
importante apparaît après la phase de décontraction. Elle correspond à des processus aérobie
de restauration.
Pendant un exercice musculaire 25 % de l'énergie apparaît sous forme de travail mécanique
(rendement du muscle) et 75 % sous forme de chaleur ce qui peut poser un problème de
thermorégulation.
Les muscles squelettiques se contractent selon le principe de la force progressive (pas de "tout
ou rien"). Le développement graduel de la force est fondamental pour adapter celle-ci à la
charge à vaincre. Cette adaptation est liée au mode de recrutement des unités motrices. La
force développée augmente quand le nombre d'unités motrices activées et leur fréquence
d'activation augmentent (recrutement spatial et temporel). Elle peut aller d'un minimum nul
pour un muscle relâché (au repos) à un maximum à l'état de tétanos physiologique
(contraction maximale). Les recrutements spatial et temporel sont simultanés mais
asynchrones. A un moment déterminé certaines unités motrices se trouvent en contraction et
54
d'autres au repos. Les secousses s'additionnent et la tension exercée au niveau des tendons est
la résultante de l'état contractile de toutes les unités motrices activées.
7.2.1) Déterminants
Différents types de facteurs musculaires, mécaniques, nerveux et psychologiques sont
impliqués comme déterminants de la force.
- Facteurs musculaires
La force d'un muscle dépend:
- de la densité de myofibrilles dans le sarcomère et du nombre de myofibrilles par cm2
de section. A surface de section égale un muscle blanc développe une force maximale
supérieure à celle d'un muscle rouge;
- de l'orientation des fibres. Les muscles penniformes ont une force plus importante
que les muscles à fibres parallèles;
La force par unité de surface de section développée par deux muscles fusiformes de longueur
différente est la même; par contre la capacité de raccourcissement est d'autant plus grande que
le muscle est plus long.
La force développée par un muscle penné est plus importante que celle d'un muscle fusiforme
de même longueur et de même surface de section mais sa capacité de raccourcissement est
moindre. Les muscles fusiforme produisent des mouvements plus variés que les muscles
pennés; ces derniers produisent par contre des forces plus importantes et sont donc dévolus
surtout au maintien des postures;
- de la longueur, de la vitesse de raccourcissement et de l'état de fatigue du muscle.
- Facteurs mécaniques
La force développée par un muscle dépend de la direction du muscle par rapport au levier et
de ses insertions par rapport au point d'appui du levier.
- Facteurs nerveux
La force développée par un muscle dépend du nombre de fibres musculaires contractées en
même temps. Le nombre de fibres musculaires contractées dépend du nombre d'unités
motrices activées donc du nombre de motoneurones alpha stimulés; la tension développée par
chaque fibre dépend de la fréquence d'activation (fréquence de décharge) du motoneurone qui
la commande.
55
- Facteurs psychologiques
Sont importants et expliquent les différences de performances d'un même sujet pour le même
exercice.
7.3.1) Technique
- Electromyographie élémentaire
Les potentiels d'unité motrice (PUM) sont recueillis par des électrodes aiguilles insérées dans
le muscle. Ceci permet d'étudier l'activité d'un nombre restreint d'unités motrices. Le PUM se
présente comme une variation rapide de potentiel mono di ou triphasique ayant une amplitude
de 0,5 à 2 mV.
L'aspect du tracé électromyographique varie en fonction de l'effort de la contraction du
muscle. Pour des contractions faibles le nombre d'unités motrices mises en jeu est réduit, et le
rythme de leur activité est bas entre 4 et 8 potentiels/s. Au fur et à mesure que la contraction
s'intensifie, le tracés s'enrichit; le nombre d'unités motrices activées augmente (recrutement
spatial) et la fréquence d'activation de chacune s'élève (recrutement temporel).
Ainsi l'évolution du tracé EMG en fonction de l'effort de contraction se fait comme suit:
- en l'absence de contraction musculaire (repos): absence d'activité électrique; tracé
isoélectrique;
- effort de contraction faible: tracé simple: 4 à 5 unités motrices activées à une
fréquence de 5 à 8 PUM/s
- effort de contraction moyen: tracé intermédiaire: 10 à 20 unités motrices activées à
une fréquence de 20 à 30 PUM/s chacune;
- effort de contraction maximal: tracé interférentiel: toutes les unités motrices sont
activées simultanément avec une fréquence de 40 à 50 PUM/s.
56
- E.M.G globale
L'activité électrique globale est recueillie par des électrodes distantes placées à la surface de la
peau en regard du muscle qui se contracte. L'activité est constituée de variations de potentiel
d'un grand nombre d'unités motrices.
- Pour des contractions faibles les variations de potentiel sont peu amples et très
irrégulières (sommation aléatoire de potentiels élémentaires).
- Pour des contractions fortes l'amplitude des potentiels est plus importante et la
fréquence des variations de potentiels est de 50/s (rythme de PIPER).
L'électromyogramme global est souvent intégré (détermination de la surface entre le tracé et
la ligne isoélectrique). Il existe une proportionnalité entre l'EMG intégré et la force de
contraction isométrique.
7.3.2) Intérêts
- EMG élémentaire
Elle est utilisée en exploration fonctionnelle neuro-musculaire pour le diagnostic des
affections neuro-musculaires et pour préciser leur origine neurogène ou myogène.
- EMG globale
Elle est intéressante pour l'analyse du mouvement. Elle permet en enregistrant simultanément
plusieurs muscles de préciser le début et la fin du mouvement, la séquence d'activités des
différents muscles au cours d'un mouvement. Elle est très utile en physiologie de l'exercice
musculaire et médecine du travail (étude de la fatigue dans certains postes de travail...).
La fatigue musculaire est une diminution du pouvoir de contraction d'un muscle, à la suite
d'un travail trop intense et/ou trop prolongé. Elle se manifeste par:
- des phénomènes mécaniques: la force maximale que peut développer un muscle
diminue au fur et à mesure que l'exercice se prolonge;
- des Phénomènse électromyographiques: augmentation de l'amplitude de l'EMG
global du muscle actif pour une force de contraction constante. Ceci pourrait traduire une
dissociation des phénomènes électriques et mécaniques au cours de la fatigue. La
dépolarisation de la membrane des fibres musculaires continue à se faire, cependant les
myofibrilles ne se contractent plus.
- des phénomènes énergétiques: les dépenses énergétiques augmentent quand on se
rapproche de l'épuisement d'où baisse du rendement.
la fatigue musculaire serait due à des modifications musculaires induites par l'anoxie et
l'accumulation de métabolites (acide lactique, ion H+...).
Le courant sanguin s'oppose à ces modifications mais la circulation du sang dans le muscle au
cours de la contraction est mécaniquement gênée par l'augmentation de la tension
intramusculaire qui tend à écraser les vaisseaux.
CONCLUSION
Le muscle strié squelettique est l'effecteur du système nerveux somatique. Son
fonctionnement, commandé et contrôlé par le système nerveux, permet l'exécution des
différents aspects de la fonction motrice, expression privilégiée des comportements.
57
BIOENERGETIQUE et RATIONS ALIMENTAIRES
INTRODUCTION
La BIOENERGETIQUE se définit comme "l'étude des échanges d'énergie dans l'organisme ".
L'homme a besoin pour sa survie de matière et d'énergie qui lui servent à l'entretien des
différentes fonctions (besoins énergétiques) et à l'édification des tissus qui le constituent
(besoins plastiques). L'alimentation apporte à l'homme des molécules énergétiques (glucides,
lipides et protides) et d'autres non énergétiques mais pouvant servir aux besoins plastiques.
58
Glucides lipides protides
Coefficient thermique de l'O2 en kcal/l O2 5 4,7 4,6
59
VCO2T et VO2T étant la consommation d'oxygène et la production de CO2 totales.
Rnp = 0,7 + 0,3 [VO2g / (VO2g + VO2l)].
Rnp est une fonction linéaire de la proportion relative de l'O2 utilisée pour les glucides et les
lipides. A partir de la formule du Rnp on peut déduire la fraction d'O2 ayant servi à la
combustion des glucides et celle ayant servi pour les lipides. Qg = VO2g x 5, Ql= VO2l x
4,7.
d - Détermination de l'énergie totale métabolisée
La quantité totale d'énergie métabolisée est obtenue en additionnant les fractions d'énergie
d'origine protidique, glucidique et lipidique Q = Qp + Qg + Ql.
Une détermination exacte de l'énergie fournie par les aliments nécessite de connaître 3
paramètres:
la quantité d'azote éliminée
l'oxygène total consommé (VO2T)
le CO2 total produit (VCO2T)
4 - Mesure de la VO2
a / Méthode du circuit fermé (spirométrie): le principe consiste à faire respirer le sujet dans
une enceinte close. Le CO2 dégagé est fixé par un absorbeur (la chaux sodé). La diminution
du volume de l'air dans l'enceinte correspond au volume d'oxygène consommé (l'azote
n'intervient pas dans la respiration).
b / Méthode en circuit ouvert: permet de mesurer VCO2 (CO2 produit), VO2 (oxygène
consommée) et le QR. Son principe repose sur la mesure du gaz expiré et son analyse
(détermination de son contenu en CO2 et en O2).
Du point de vue technique, le sujet respire par l'intermédiaire d'un masque relié par des
60
tubulures à l'appareil de mesure qui permet de recueillir puis d'analyser le gaz expiré.
Chez un sujet adulte au repos elle est d'environ 0,25 l O2 /mn.
61
postural
a / Fraction de la thermorégulation: le maintient de la température centrale constante en dépit
des variations de la température extérieure nécessite de l’énergie. Les variations de la
température ambiante se divisent en trois zones: celle du froid, de la neutralité thermique et du
chaud.
En zone de température froide l'organisme augmente la production de chaleur en augmentant
son métabolisme. Les dépenses au froid peuvent atteindre 3 à 4 fois la dépense de base.
En zone chaude il augmente la déperdition de chaleur. Les mécanismes de thermolyse
augmentent aussi la dépense d'énergie (dépense au chaud) du fait d'une augmentation du débit
cardiaque, de la sudation et de la ventilation.
62
nul. La position assise à l'aise augmente de 5 à 15 % la dépense d'énergie par rapport à la
position couchée, la position debout à l'aise l'augmente de 15 à 30 %.
2 - Le travail musculaire
L'activité musculaire est la cause la plus importante de la variation de la dépense énergétique.
Cette variation est très large allant de 1 Kcal/mn pour un travail postural à 25 Kcal/mn pour
un sportif effectuant une performance maximale. La dépense énergétique dépend de l'intensité
de l'exercice. La marche et la course augmente la dépense d'énergie:
- à la vitesse de 4,5 km/h la dépense de repos est multipliée par 2,
- à 5,5 km/h elle est multipliée par 4,
- la course de fond peut multiplier la dépense de repos par 17.
Un sujet au repos complet au lit dépense 1500 Kcal/ j. S'il marche 2 H et passe 14 H assis et 8
H couché il dépense 2500 Kcal/j. Un travailleur manuel (ouvrier d'usine) dépense 3000 à
5000 kcal/j. Un sportif en cours d'entraînement dépense 7000 Kcal/j.
L'énergie dépensée au cours d'un exercice musculaire ne se transforme pas entièrement en
travail mécanique. Une partie se dégage sous forme de chaleur. On définit le rendement du
muscle comme le rapport du travail mécanique sur l'énergie dépensée. Il est d'environ 20%
R = W mécanique / Egie totale dépensée
3 - La Croissance
C'est une période de la vie pendant laquelle la synthèse (anabolisme) prédomine sur la
dégradation (catabolisme). Le bilan de matières est positif. La constitution de 1g de tissu
vivant nécessite 3,75 Kcal (avec un rendement de 50%).
La dépense d'énergie liée à la croissance est importante. Un nourrisson de 4 kg augmente en
moyenne de 30 g/j. Il consomme uniquement pour sa croissance environ 112 Kcal/j. Pour le
reste de ses besoins, la dépense est d'environ 325 Kcal / j. La fraction de l'énergie utilisée pour
la croissance diminue avec l'âge (40% à 1 mois, 36% à 3 mois, 26% à 6 mois et 21% à 9
mois). Cette dépense d'énergie pour la croissance comprend 2 éléments:
- l'énergie chimique potentielle incorporée telle quelle dans les tissus néoformés,
- l'énergie nécessaire aux synthèses organiques de ces tissus. (la synthèse d'une
liaison peptidique -CO-NH- nécessite 3 Kcal environ).
La croissance chez le nourrisson et l'enfant peut être estimée en utilisant comme indice le
POIDS, la TAILLE et L'AGE. Des courbes de croissance du poids ou de la taille en fonction
de l'âge ont été établies pour les garçons et pour les filles. L'O.M.S. préconise l'utilisation des
courbes du poids en fonction de la taille et de la taille en fonction de l'âge pour apprécier la
croissance.
Un poids insuffisant pour la taille témoigne d'une EMACIATION traduisant une sous-
nutrition aiguë.
Une taille insuffisante pour l'âge traduit un retard de croissance dû à une sous nutrition
chronique.
Ainsi les dépenses énergétiques d'un adulte moyen sédentaire se répartissent comme suit:
63
- Métabolisme Basal 1500 Kcal/24H
- ADS 150 Kcal/24H
- Thermorégulation 250 Kcal/24H
- Travail musculaire 600 Kcal/24H
_____________
Total 2500 Kcal/24H
64
témoignant de l'absence de "réserves" protidiques dans l'organisme.
a / Aspect quantitatif du besoin protidique : les dépenses protidiques de l'organisme sont
évaluées à partir de l'azote urinaire.
- Un sujet soumis à un jeune total élimine quotidiennement 6 à 7 g de N urinaire
correspondant au catabolisme de 40 g de protides d'origine endogène.
- Un sujet soumis à un jeune protidique uniquement élimine 2,5 à 3 g d'azote par
jour correspondant au catabolisme de 16 à 18 g de protides d'origine endogène.
Cette dépense protidique minimale qui ne s'annule pas malgré la couverture de
tous les autres besoins est appelée Dépense Minimale Azotée Endogène
Spécifique (D.A.M.E.S.).
La couverture de cette dépense azotée minimale irréductible, nécessite un apport alimentaire
de protide d'au moins 35 g/j constituant le "besoin minimum azoté alimentaire". L'apport
d'une quantité de protéines alimentaires supérieure à 35 g/j ne positive pas le bilan azoté qui
reste équilibré.
Ces notions sont résumées sous forme de lois de l'équilibre azoté:
- L'apport alimentaire protidique minimum pour assurer l'équilibre azoté est
supérieur à la DAMES (le double de la DAMES).
- L'ingestion d'une quantité de protéine supérieure au minimum alimentaire ne
perturbe pas l'équilibre azoté; un nouvel équilibre s'établit par augmentation de
l'élimination azotée urinaire.
Les observations sur l'homme ont montré:
qu'un régime normal en calories et ne comportant que 30 à 40 g/j de protides est mal
accepté pendant une longue durée,
que les protéines ont un effet stimulant sur le tonus musculaire,
que les agressions non spécifiques (émotions, stress, microtraumatismes de la vie
quotidienne) augmentent la dépense azotée endogène. Il en de même de la fièvre, des
fractures et des interventions chirurgicales (une intervention sur une hernie entraîne
une perte de 42 g d'azote).
Pour toutes ces considérations la ration protidique d'un adulte est estimée à 80 à 100 g/j. Une
ration équilibrée doit comporter au minimum 1g de protides/kg de poids corporel/24H.
b ) Aspect qualitatif du besoin protidique : l'aptitude d'une protéine à équilibrer le bilan azoté
dépend de sa "valeur BIOLOGIQUE" qui correspond à la proportion à laquelle une protéine
peut couvrir à elle seule le besoin minimum azoté. Elle est de 93 % pour les protéines des
œufs frais, de 90% pour le lait de 76% pour la viande bœuf, de 67% pour le blé entier et de
38% pour le haricot. La valeur biologique des protéines animales est supérieure à celle des
protéines végétales.
La valeur biologique d'une protéine dépend de son coefficient d'utilisation digestive (CUD) et
surtout de sa teneur en Acides aminés INDISPENSABLES. Chez l'homme 8 acides aminés
sont indispensables (LYSINE, VALINE, LEUCINE, ISOLEUCINE, THREONINE,
METHIONINE, TRYPTOPHANE, PHENYL ALANINE). Si l'un de ces acides aminés est
absent de l'alimentation, le bilan azoté se négative.
La valeur biologique d'une protéine est d'autant plus élevée qu'elle contient plus d'acides
aminés indispensables et en proportion suffisante.
65
3 - Les Besoins glucidiques
Un minimum de glucides est nécessaire pour l'équilibre métabolique. En effet les glucides
permettent d'épargner les protides. En cas de jeûne on constate que l'élimination azotée
augmente. Ils sont nécessaires au catabolisme complet des lipides et protègent l'organisme
contre l'acidose.
Cependant une carence en glucides est rare car les glucides sont les aliments les moins chers
et les plus répandus. En général ils couvrent 60% de la ration alimentaire chez les occidentaux
et jusqu'à 90% de la ration chez les orientaux. L'excès en glucides est transformé en graisse et
mis en réserve.
4 - Besoins lipidiques:
Les lipides sont d'abord nécessaires pour l'absorption intestinale des vitamines liposolubles
(A.D.E.K). La suppression totale des lipides de la ration alimentaire conduit à l'apparition de
troubles. Chez l'animal il s'agit de lésions cutanées (peau sèche, chute de poils, ulcérations),
de lésions rénales, d'une stérilité et d'un arrêt de croissance chez les sujets jeunes. Chez
l’homme on a observé des atteintes cutanées à la suite de carence en lipides. Ces troubles
peuvent être guéris par adjonction d'acides gras insaturés.
Trois acides gras sont dits essentiels pour l'homme (acides linoléique linolénique et
arachidonique) et sont parfois appelés vit F ; leur besoin est de 2 à 4 g/jour.
Un apport lipidique de 60 g/jour couvre ces besoins. Les graisses végétales sont plus riches en
acides gras insaturés que les graisses animales.
Dans une ration équilibrée les lipides ne doivent pas couvrir plus de 30% des besoins
énergétiques.
5 - Besoin en eau et éléments minéraux:
Les pertes d'eau d'un adulte sédentaire sont estimées en moyenne à 2500 ml/24H (urines 1350
ml, Evaporation cutanée 500 ml, pertes respiratoires 500 ml et pertes fécales 150 ml). Ces
pertes sont couvertes par l'eau ingérée sous forme de boisson et celle liée aux aliments. Une
faible quantité (300 ml/j) provient du métabolisme endogène. La ration d'eau est en moyenne
de 2,5 l /24 H, elle doit être augmentée en cas de travail intense ou d'exposition à la chaleur.
Les éléments minéraux sont perdus en partie par les urines, la sueur et les matières fécales.
Ces pertes doivent être renouvelées par l'apport alimentaire. En principe pour le NaCl le
problème ne se pose pas puisqu'il est souvent en excès dans l'alimentation. Pour les autres, les
besoins quotidiens sont:
- Calcium: 1 g chez l'adulte, 1,5g chez l'enfant et 1,5 à 2g en cas de grossesse ou de
lactation.
- Phosphore: 1,2 g chez l'adulte, 1,5g chez l'enfant, 1,5 à 2,5g chez la femme
enceinte et celle qui allaite.
- Fer: 12 mg chez l'adulte, 6 à 15 mg chez l'enfant, 15 mg en cas d'allaitement.
- Cuivre: 0,002 mg/24 H.
- Zinc: 0,02O mg/24 H.
- Iode: 0,150 à 0,30mg/24H.
- Magnésium: 0,3g/24 H.
6 - Besoins en VITAMINES
66
Les vitamines sont des molécules organiques indispensables à l'organisme et doivent être
apportées par l'alimentation car l'organisme est incapable de les synthétiser. On distingue des
vitamines liposolubles (A, D, E, K) et des vitamines hydrosolubles.
- Vit A (Antixérophtalmique et de croissance) : nécessaire à la formation du pourpre
rétinien et à la croissance. Elle est indispensable au maintien des tissus épithéliaux
(cornée, peau, tube digestif...). Sa carence se manifeste par un dessèchement de la
conjonctive de l’œil ou xérophtalmie, une baisse de la vision crépusculaire
(difficultés à voir dans une faible lumière) pouvant évoluer vers la cécité, des
lésions cornéennes, des ulcérations de la peau et de la paroi digestive et un arrêt de
la croissance. Les besoins sont de 5000 UI/24H et elle se trouve dans l'huile de foie
de poisson, foie de veau, jaune d’œuf, lait, beurre. Certains légumes et fruits sont
riches en son précurseur le ß carotène (carottes, persil, abricots...).
- Vit D (antirachitique) : nécessaire au métabolisme phosphocalcique (absorption
intestinale du Ca++ et phosphore, minéralisation de l'os). Son manque aboutit au
rachitisme. Besoins: 400 à 800 UI/24H. Source: huile de foie de poisson, poissons
gras, lait, beurre...
- Vit E (de la fertilité) : son manque aboutit à des troubles de la fonction de
reproduction. Besoins 10 à 25mg/24H. Source: œuf, lait, huile d'arachide et d'olive
- Vit K (anti-hémorragique) : nécessaire à la synthèse de facteurs de la coagulation
au niveau du foie (prothrombine, proconvertine, proaccélérine et
antihémophilique). Sa carence donne une maladie hémorragique. Besoins: 4
mg/24H. Sources: légumes verts (épinards...) foie. (la flore intestinale élabore la
vit K donc le risque de carence est faible (sauf en cas de traitement aux antivitK).
- Vit C (acide ascorbique): antiscorbutique, joue un rôle de transporteur d'hydrogène
dans les réactions d'oxydoréduction. Sa carence se manifeste par le Scorbut.
Besoins: 60 à 80 mg/24H. Sources: Légumes verts, citrons...
- Vit B1 (Thiamine): antinévritique, antibéribérique: Elle est nécessaire pour la
formation du système enzymatique qui assure la dégradation de l'acide Pyruvique.
Sa carence donne le Béri-Béri (Atteinte des nerfs périphériques, avec déficit
moteur et troubles sensitifs à type de douleurs superficielles et profondes).Besoins:
1 à 2 mg/24H. Origine: levure, pain complet, épinard, fruits, viandes, poissons...
- Vit B2 (Riboflavine) : c'est un constituant d'éléments oxydants et transporteur
d'hydrogène. Sa carence se manifeste par des troubles cutanés: lésions des
commissures des lèvres, lésions oculaires. Besoins: 1,5 à 2,5 mg/24H. Origine:
céréales, foie, viande, œufs.
- Vit B6 (Pyridoxine) : rentre dans la constitution d'enzymes comme les
décarboxylases et les désaminases. Sa carence aboutit à des troubles de la
croissance et du métabolisme de certains acides aminés. Besoins: 2 à 4 mg/24H.
Sources : Légumes secs, foie, levure
- Vit B12 (Cyanocobalamine) : c'est un facteur de croissance des globules rouges et
intervient dans les réactions de transmethylations. Sa carence se manifeste par une
Anémie mégaloblastique (anémie de BIERMER) et par des troubles neurologiques
(moteurs, sensitifs, psychiques). Besoins: 1 à 2 U/24H. Source: abats, viande,
lait.(Remarque : son absorption digestive nécessite le facteur intrinsèque sécrété
par l'estomac avec HCl).
- Vitamine "PP" (Niacine): antipellagreuse : c'est un constituant des transporteurs
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d'hydrogènes intervenant dans les réactions d'oxydoréductions. Sa carence donne
la pellagre ou maladie de 3D: diarrhée, dermite, démence avec des troubles
psychiques (confusion, détérioration intellectuelle), troubles sensitifs et éruptions
cutanées. Besoins: 15 mg/24H. Sources: céréales, abats, aliments végétaux.
- Acides pantothénique (groupement du Coenzyme A) : Sa carence est mal connue
chez l'homme. Besoins: 10mg/24H. Source: abat, jaune d’œufs
- Biotine (constituant d'un transporteur du CO2) : C'est un facteur de croissance. Sa
carence est à l'origine d'un arrêt de la croissance et de paralysie. Besoins: 10
U/24H. Sources: Arachides, légumes...
- Acide folique: Nécessaire à la synthèse des Nucléoprotéines (Thymine...) et à
l'hématopoïèse. Sa carence se manifeste par des troubles de croissance, une
dénutrition et une anémie. Besoins: 100 à 200 U/24H. Origine: Abats, levures,
œufs, légumes verts.
D / L'équilibre nutritionnel
Une bonne nutrition ou nutrition équilibrée est celle qui permet d'être en bonne santé. Malgré
des apports alimentaires variables en quantité et en qualité, on constate que le poids du corps
reste constant durant de longues périodes. Ceci suggère la présence de systèmes de régulation.
1 – Régulation des apports alimentaires
La prise d’un repas est conditionnée par les sensations de faim et de satiété. La FAIM désigne
un besoin de nourriture. Elle se manifeste par des sensations objectives comme la sensation de
tiraillement au creux épigastrique traduisant les contractions de la faim de l’estomac ou une
véritable douleur « Crampes de la faim ». La SATIETE est l’opposé de la faim. C’est la
sensation de plénitude qui arrête la recherche de nourriture. Elle résulte de la prise d’un repas.
L’APPETIT c’est un désir spécifique de certains types d’aliments. Il conduit à choisir la
qualité des aliments ingérés. La régulation des apports alimentaires met en jeu des centres et
des stimuli.
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Le noyau arqué de l’hypothalamus contient deux ensembles de neurones dont les fonctions
sont antagonistes.
Un premier groupe de neurones libèrent le neuropeptide Y (NPY) qui est l’un des plus
puissants stimulant de l’appétit, il pousse à la prise alimentaire et favorise par
conséquent la prise du poids.
Le deuxième groupe de neurones libère les mélanocortines qui suppriment l’appétit ce
qui conduit à la réduction de la prise d’aliments et à la perte de poids.
D’autres centres en dehors de l’hypothalamus interviennent dans le contrôle de l’alimentation,
certains sont situés au niveau du tronc cérébral, d’autre au niveau du cortex.
b – Facteurs réglant la prise alimentaire
La régulation de la prise alimentaire peut être divisée en deux : une régulation à long terme
qui a pour but de maintenir les stocks nutritionnels de l’organisme à un niveau normal et une
régulation à court terme qui concerne les effets immédiats de l’alimentation.
- Régulation à court terme : la sensation de faim ou de satiété peut être modifiée
temporairement par certains facteurs.
Les habitudes alimentaires : si on est habitué à prendre 3 repas par jour, le fait
de sauter l’un d’eux s’accompagne d’une faim à l’heure du repas alors que les
stocks nutritionnels sont normaux.
La distension gastro-intestinale est à l’origine d’une inhibition de la faim. Ce
mécanisme est important pour mettre une limite à la prise alimentaire lors d’un
repas abondant.
Le passage des aliments dans la bouche diminue aussi l’appétit
- Régulation à long terme :
Certains facteurs nutritionnels contrôlent le degré d’activité du centre de la faim.
Le glucose : une baisse de la glycémie s’accompagne d’une sensation de faim.
L’augmentation de la glycémie s’accompagne d’une augmentation de l’activité
électrique du centre de la satiété et d’une baisse de celle du centre de la faim.
On pense donc que le glucose augmente le degré de satiété.
Les acides aminés : l’augmentation de la concentration des acides aminés dans
le sang réduit la prise d’aliments alors que leur diminution l’augmente.
Les lipides : lorsque les stocks de tissus adipeux augmentent l’alimentation
diminue. Les cellules adipeuses sécrètent dans le sang une substance, la
LEPTINE, qui intervient dans la régulation de la prise alimentaire. La
concentration sanguine de leptine est proportionnelle à la masse adipeuse totale
de l’organisme. Sa sécrétion est proportionnelle aux réserves lipidiques. Elle
constitue un lipostat qui informe les centres nerveux sur les réserves lipidiques
de l’organisme. La leptine agît au niveau de l’hypothalamus en supprimant
l’appétit, inhibant ainsi la prise alimentaire. En cas de balance énergétique
négative la sécrétion de leptine diminue d’où une augmentation de la prise
alimentaire. Elle intervient donc dans la régulation du poids corporel. Elle
réduit la production de neuropeptide Y orexigène (stimulateur de l’appétit) et
augmente celle des mélanocortines anorexigènes (suppresseurs de l’appétit).
La baisse de production de leptine résultant de la diminution des stocks de
lipides stimule l’appétit ce qui conduit à la prise du poids. On pense que la
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leptine est le signal responsable de l’équilibre à long terme de la
consommation d’aliments et des dépenses d’énergie et par conséquent de la
constance de stock total d’énergie dans l’organisme et de la stabilité du poids.
Le PYY 3-36 est sécrété par l’intestin grêle et le gros intestin. Il est à
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son plus bas niveau avant un repas, augmente durant celui-ci et signale
la satiété. Il agit en inhibant les neurones à NPY et en activant les
neurones à mélanocortines anorexigènes. En s’opposant à l’appétit le
PYY 3-36 signale la fin de repas.
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comme origine des facteurs psychiques (donnant une obésité psychogène) ou une atteinte de
l’hypothalamus. Dans d’autre cas il peut s’agir d’une résistance à la leptine. L’obésité possède
aussi un caractère génétique. L’obésité peut avoir des complications graves (H.T.A, infarctus
du myocarde, diabète...).
3 – Les carences:
Les carences nutritionnelles peuvent engendrer des maladies ou un retard de croissance qui
peut avoir de fâcheuses conséquences à long terme (difficultés lors de l'accouchement ou les
désordres psychologiques liés à la petite taille).
CONCLUSION :
Le problème de l'équilibre nutritionnel se présente sous deux aspects:
quantitatif: disponibilité des aliments et de l'eau, problème des pays pauvres.
qualitatif: choix des aliments, problème des pays riches ou de familles riches dans les
pays pauvres.
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THERMOREGULATION
INTRODUCTION
Les organismes vivants échangent de la chaleur avec leur environnement. Leur température
corporelle dépend de l'équilibre entre la production de chaleur de l'organisme (thermogenèse)
et l'élimination de chaleur (thermolyse). Chez la plupart des espèces dites poïkilothermes la
température du corps fluctue avec celle de l'environnement dans lequel ils vivent. Les oiseaux
et les mammifères (dont l'homme) appelées homéothermes maintiennent par contre leur
température corporelle pratiquement constante en dépit des variations de la température
ambiante. Ce maintien se fait par des mécanismes de régulation thermique ou
thermorégulation. On désigne sous le terme de thermorégulation l'ensemble des dispositions
fonctionnelles qui déterminent l'homéothermie.
I – MODELE THERMIQUE de l’ORGANISME
Du point de vue thermique on divise le corps en deux compartiments, le noyau central et
l'écorce.
A - Conduction
La conduction est un mode de propagation de la chaleur dans un corps solide (ou entre
deux corps solides en contact). Les transferts de chaleur se font de proche en proche des
points chauds vers les points froids. Ce mode est utilisé pour le transfert entre le noyau et
l’écorce et entre l’écorce et l’environnement.
La chaleur produite par le noyau se propage de proche en proche à travers les tissus en
contact jusqu'à l'écorce. En considérant la température centrale rectale (Tre) et la
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température moyenne cutanée (Tsk) et k la conductance thermique du corps (égale environ
à 1 W / °C), le débit de chaleur Cd sera:
Cd = k (Tre - Tsk)
Ce mode de transfert est peu important chez l'homme dans le transfert entre l’écorce et
l’environnement. Il n'intéresse que la plante des pieds. Le transfert peut se faire dans un sens
ou dans l'autre en fonction des températures de chaque corps.
B - Convection
Deux systèmes peuvent échanger de la chaleur par l'intermédiaire d'un fluide vecteur qui se
réchauffe dans un système et se refroidit dans l'autre. La convection est dite "naturelle"
lorsque le fluide se déplace sous l'effet du simple changement de température. Elle est dite
"forcée" lorsque les mouvements du fluide sont causés par un autre élément indépendant des
changements de température.
Entre le noyau et l’écorce, la majeure partie des transports de chaleur se fait grâce à la
circulation cutanée. Le sang artériel arrive chaud, se refroidit dans les veines cutanées et
revient plus froid vers le noyau central. Le débit de chaleur dépend de la différence de
température du sang artériel (Ta) et du sang veineux cutané (Tvsk), de la chaleur massique du
sang (c = 3,8 kJ/l) et surtout du débit sanguin cutané (Qsk). En considérant que la sang artériel
est à la même température que le noyau et que le sang veineux cutané est à la même
température que la peau:
Cp = c x (Qsk + k)(Tre - Tsk)
Entre l’écorce et l’environnement, ce mode met en jeu l'air en contact avec le corps. Dans les
conditions physiologiques l'air en contact avec la peau se réchauffe, il s'élève balayant la
surface cutanée de bas en haut; il est remplacé par l'air plus froid et ainsi de suite. Il s'agit
d'une convection naturelle dans ce cas. Il existe une perte de chaleur par convection forcée
lors de la respiration; l'air expiré est plus chaud que l'air inspiré.
Ces considérations rendent compte de certaines réactions comportementales de l'homme:
recherche ou retrait d'un courant d'air froid ou chaud selon les circonstances; ce courant d'air
peut être naturel (vent) ou artificiel (ventilateur).
C - Radiation
Il s'agit d'un transfert d'énergie entre deux corps de température différente par rayonnement
électromagnétique en milieu transparent. Les échanges de chaleur (R) sont proportionnels à la
puissance 4 des températures absolues des corps.
R = k3 (T14 - T24)
Le transfert par ce mode se font à partir de la peau vers les corps solides situés à distance. On
peut avoir un transfert de chaleur en sens inverse, à partir de surfaces rayonnantes vers le
corps.
D - Evaporation
Dans l'organisme il s'agit de l'évaporation de la sueur. L'évaporation de 1 g d'eau est
équivalent à la perte de 0,585 Cal. Il s'agit d'une modalité qui ne sert qu'à perdre de la chaleur
(thermolyse). Deux phénomènes peuvent se produire lors du passage d'eau à travers la surface
cutanée:
- la perspiration, ou perte insensible car l'évaporation de l'eau est immédiate. Le
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volume d'eau perdu par perspiration est de l'ordre de 600 à 800 ml par jour ce qui
équivaut à l'élimination de 250 à 350 Cal.
- la transpiration, qui n'apparaît que si la température extérieure dépasse 28 °C par
mise en jeu du système sudoripare. Seule la sueur effectivement évaporée
s'accompagne de perte de chaleur. En cas d'exposition à une ambiance très chaude le
débit de sueur formée peut atteindre 1,7 l / h. En cas de durée d'exposition prolongée
les pertes d'eau peuvent atteindre 12 l en une journée. En cas d'évaporation complète
ceci permet à l'organisme de perdre 7000 Cal.
L'évaporation de sueur devient nulle lorsque l'air est saturé de vapeur d'eau. La sueur qui se
forme alors ruisselle sur le corps et imbibe les vêtements sans contribuer à la perte de chaleur.
En plus de la surface cutanée l'évaporation d'eau se produit aussi au niveau des poumons.
III - CONTRÔLE de la THERMOREGULATION
Les réponses de l'organisme aux variations de la température extérieure sont contrôlées par
des centres thermorégulateurs mis en jeu par des thermorécepteurs.
A / Eléments
1 ) Centres thermorégulateurs
Les centres thermorégulateurs sont situés au niveau de l'hypothalamus.
- L'hypothalamus postérieur commande les réactions de lutte contre le froid.
- L'hypothalamus antérieur commande les réactions de lutte contre le chaud.
L'activité d'un centre inhibe celle de l'autre.
L'hypothalamus fonctionne chez l'homme comme un thermostat réglé à une valeur de
consigne de 37 °C.
2 ) Récepteurs thermiques
Les centres thermorégulateurs hypothalamiques reçoivent leur afférence de deux types de
récepteurs thermiques:
a – Nerveuses : véhiculent les informations de la périphérie vers les centres et des centres vers
les effecteurs. Il s'agit du système nerveux végétatif et des voies motrices extrapyramidales.
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- les muscles striés squelettiques qui augmentent leur production de chaleur par
l'augmentation du tonus et le frisson;
- les glandes sudoripares qui sécrètent la sueur dont l'évaporation augmente les pertes de
chaleur.
B / Facteurs physiologiques de l'équilibre thermique
L'homéothermie ne concerne que le noyau central dont la température doit être maintenue
constante. Ceci est obtenu dans la condition où le bilan des échanges thermiques du noyau est
nul; la quantité de chaleur produite (thermogenèse) doit être égale la quantité perdue
(thermolyse).
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1 ) Thermogenèse
La production de chaleur de l'organisme (thermogenèse) peut augmenter dans des proportions
importantes. Par contre elle ne peut s'abaisser au dessous d'une limite minimale (le
métabolisme de base) de l'ordre de 1 Cal / mn (Cf bioénergétique). Les adaptations de cette
thermogenèse appelées aussi thermorégulation chimique, sont mises en jeu surtout dans le
cas de lutte contre le froid. La thermogenèse est sous la dépendance du système nerveux
central (frisson, activité physique volontaire) et de certaines hormones (adrénaline, thyroxine).
2 ) Thermolyse
Les pertes de chaleur par l'organisme (thermolyse) peuvent être modifiées. Elles peuvent être
augmentées dans des proportions aussi importantes que la production de chaleur. Les
adaptations de la thermolyse aux besoins de l'organisme, appelées thermorégulation
physique, entrent en jeu surtout dans la lutte contre le chaud.
L'adaptation de la thermolyse aux besoins est sous la dépendance du système nerveux
végétatif. Ces adaptations portent sur:
- le débit cardiaque qui peut augmenter en cas de besoin pour assurer une circulation
cutanée plus importante. Le débit cardiaque par contre ne peut pas baisser.
- la vasomotricité qui augmente ou diminue le diamètre des vaisseaux et modifie le
débit sanguin;
- les glandes sudoripares sous contrôle sympathique;
- la fonction respiratoire sous contrôle des centres respiratoires.
C / Lutte contre le froid
En cas d'exposition au froid la déperdition thermique de l'homéotherme augmente
théoriquement de façon linéaire avec la baisse de la température ambiante. Pour maintenir la
température centrale constante il augmente sa thermogenèse et limite la thermolyse. Les
réactions thermogénétiques sont efficaces par contre la diminution de la thermolyse est faible
sauf par des moyens artificiels (vêtements).
1 ) Réactions thermogéniques
L'augmentation de la production de chaleur au froid met en jeu tous les tissus sauf le système
nerveux. Le foie et le muscle jouent le rôle le plus important. L'augmentation de la
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thermogenèse se fait par :
a - Augmentation du tonus musculaire : le tonus musculaire augmente lors de l'exposition au
froid ce qui est à l'origine d'une augmentation de la production de chaleur.
b - Frisson thermique : c'est une activité musculaire rythmique non volontaire contrôlée par
l'innervation extrapyramidale. Le frisson commence au niveau de la face, atteint les muscles
masticateurs; il s'étend aux muscles de la nuque, de la ceinture scapulaire et aux membres. Le
frisson ne produit pas de travail; toute l'énergie apparaît sous forme de chaleur.
c - Travail musculaire : l'activité musculaire volontaire augmente la production de chaleur (Cf
cours "bioénergétique"). Cette augmentation est d'autant plus importante que le travail
musculaire est intense.
d – Horripilation : elle se produit par mise en jeu des muscles horripilateurs donnant la "chair
de poule". Cette réaction donne lieu à une faible production de chaleur chez l'homme.
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L'augmentation de la thermolyse est seule à intervenir.
a - Augmentation du débit sanguin cutané : en cas d'exposition au chaud on observe une
vasodilatation des vaisseaux cutanés.
b - Evaporation d'eau : elle se produit au niveau de la peau et de l'appareil respiratoire. La
sudation abondante s'accompagne d'une perte importante de sel et une supplémentation est
alors nécessaire.
E / Mise en jeu de la régulation thermique
Les réactions de lutte contre le froid ou contre le chaud peuvent être déclenchées aussi bien à
partir des thermorécepteurs périphériques que centraux. Les réactions thermorégulatrices aux
variations de la température cutanée peuvent être déclenchées à partir des récepteurs cutanés
qui anticipent ainsi une variation éventuelle de la température centrale. Ces réactions ont ainsi
un caractère préventif. Elles peuvent être déclenchées par les thermorécepteurs centraux qui
détectent une variation déjà établie de la température centrale. Les réactions dans ce cas ont
un caractère curatif. Cependant qu'elles soient déclenchées à partir des thermorécepteurs
centraux ou périphériques, les réactions thermorégulatrices physiologiques ne cessent que
lorsque la température centrale revient à son niveau normal. Les régulations à point de départ
central sont prioritaires par rapport à celles à point de départ périphérique.
V - SITUATIONS PARTICULIERES de la THERMOREGULATION
Le système thermorégulateur est efficace dans les conditions habituelles de vie. Ce système
peut être parfois dépassé ou déréglé.
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A / Dérèglement du système
Le dérèglement le plus fréquent de la thermorégulation consiste en un changement de la
valeur de consigne au niveau du thermostat hypothalamique: c'est la fièvre. Au cours d'un
épisode fébrile le système thermorégulateur fonctionne mais les centres ont changé de point
de référence; au lieu de 37 °C, la régulation se fait autour d'une valeur plus élevée 38-40°C.
Le dérèglement du thermostat central peut être provoqué par de nombreux agents bactériens,
parasitaires, viraux ou toxiques.
Au cours d'un accès fébrile on distingue la phase de début ou d'ascension thermique pendant
laquelle la température centrale est inférieure à la valeur de consigne; cette phase est marquée
par la mise en jeu de réaction de lutte contre le froid: frisson, vasoconstriction cutanée... Ces
réactions s'estompent quand la température centrale atteint la valeur de consigne. Quand la
valeur de consigne revient à la normale, on assiste à une phase de défervescence thermique
pendant laquelle la température centrale qui est supérieure à la valeur de consigne, va baisser.
Cette phase se caractérise par la mise en jeu de réaction de lutte contre le chaud: sudation,
vasodilatation.
Certaines substances antipirétiques comme l'aspirine peuvent rétablir le niveau de contrôle
normal.
B / Dépassement des possibilités thermorégulatrices
1 ) Hyperthermie
L'homme résiste bien à l'exposition à la chaleur; il peut supporter l'exposition à des
températures élevées (100 °C) pourvu que l'air soit sec et renouvelé. L'exposition à une
ambiance chaude et humide peut aboutir à un coup de chaleur avec hyperthermie. L'élévation
de la température centrale jusqu'à 40 - 41° C est relativement bien tolérée; vers 42° C des
convulsions peuvent s'observer témoignant de la souffrance cérébrale. Le système
thermorégulateur est dépassé; il n'intervient plus; la sudation se tarit. Des lésions irréversibles
se créent et la mort survient rapidement au dessus de 44 - 45° C.
2 ) Hypothermie
L'homme est moins bien adapté à la lutte contre le froid qu'à la lutte contre le chaud. Il ne peut
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survivre en climat très froid sans certains moyens comme les habits, l'habitat, le chauffage....
L'exposition accidentelle à un froid intense peut aboutir à une hypothermie qui déprime le
système nerveux central. Lorsque la température centrale baisse, le sujet perd conscience et
tombe dans le coma vers 33° C. A partir de 30° C le système thermorégulateur cesse de lutter
contre l'hypothermie. Vers 28° C le coeur fibrille et le sujet meurt. Au voisinage de 25° C les
besoins métaboliques des tissus, y compris le système nerveux, sont très réduits; les tissus
peuvent être ainsi maintenus en survie prolongée sans apport d'oxygène.
CONCLUSION
La fonction thermorégulatrice est essentielle pour l’homéostasie de l’organisme. Son
dérèglement est préjudiciable.
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