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Polycopié du Module : Electronique de Puissance Avancée

Book · March 2020

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Bouyakoub Ismail
Hassiba Benbouali University of Chlef
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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Hassiba Ben Bouali De Chelf

Faculté de Technologie
Département d’Electrotechnique
Niveaux : Master I Electromécanique

Polycopié du Module :
Electronique de Puissance Avancée

Réalisé par :

Dr : BOUYAKOUB Ismail
AVANT-PROPOS

L'électronique de puissance est l'une des branches de l'électrotechnique, elle concerne

l’étude de la conversion statique de l'énergie électrique, la conversion est réaliser au

moyen des convertisseurs permettant de changer la forme de l'énergie électrique

disponible en une forme approprée à l’alimentation d’une charge.

L’électronique de puissance avancée permet d’étudier plusieurs convertisseurs avec

plusieurs topologies et plusieurs stratégies de commande

Ce document s’adresse aux étudiants de la formation master en électromécanique

dans le cadre du programme officiel.

Ce polycopié contient quatre parties:

Les hacheurs

Techniques de commande des convertisseurs statiques

Nouvelles topologies des convertisseurs

Qualité d’énergie des convertisseurs statiques et leurs applications


Contenu de la matière:
Avant-propos i
Chapitre 1.Les hacheurs
Hacheurs non réversibles (hacheur série, hacheur parallèle) 2
Hacheur réversible en courant 5
Hacheur réversible en tension 6
Hacheur réversible en courant et en tension 8
Chapitre 2.Techniques de commande des convertisseurs statiques
Présentation de l’onduleur triphasé 11
Stratégie de commande 13
Commande pleine onde 13
Commande par hystérésis 15
La stratégie sinus-triangle 16
Modulation calculée 18
Modulation vectorielle 19
Chapitre 3.Nouvelles topologies des convertisseurs
Convertisseurs multi-niveaux 28
Convertisseurs multicellulaires 33
Convertisseurs matriciels 39
Chapitre 4.Qualité d’énergie des convertisseurs statiques et leurs applications
la pollution harmonique dans les systèmes électriques 50
Caractéristiques des perturbations électriques 54
Solutions de dépollution 55
Solutions traditionnelles de dépollution (filtrage passif) 55
Solutions modernes de dépollution (filtrage actif) 57
Compensation de l’énergie réactive et correction du facteur de puissance 59
Exercices 60
Chapitre I.
Les hacheurs
Les hacheurs opèrent une conversion continu-continu. Placés entre un générateur et un
récepteur, tous deux à courant continu, ils permettent de régler la tension appliquée au
récepteur ou le courant qui y circule. Ils peuvent être directs ou indirects.
• Les hacheurs directs relient un générateur et un récepteur qui se comportent l’un comme une
source de tension, l’autre comme une source de courant, conformément à la règle d’alternance
des sources .Ils ne comportent que des interrupteurs qui permettent d’agir sur les connexions
entre le générateur et le récepteur.
• Les hacheurs indirects relient un générateur et un récepteur de même nature. Ils comportent
des interrupteurs et un élément de stockage d’énergie qui joue le rôle de source intermédiaire
de courant ou de tension suivant que le générateur et le récepteur sont des sources de tension
ou de courant. L’élément de stockage reçoit de l’énergie du générateur puis la transmet au
récepteur en fonction des connexions établies par les interrupteurs.

1
I.1 Hacheurs non réversibles

I.1 1.Hacheur série : abaisseur de tension ou dévolteur (un quadrant)


Dit aussi abaisseur de tension ou buck converter, commande le débit :
• d’un générateur de tension dont la tension est toujours positive,
• dans un récepteur de courant dont le courant ne peut devenir négatif.
Principe
On supposera d’abord que le générateur et le récepteur sont parfaits : le premier fournit une
tension U constante, le second absorbe un courant I’ constant.
La figure I.1a explique avec deux interrupteurs K1 et K2 ce qu’on demandera aux semi
conducteurs de réaliser.

La figure I.1hacheur back


Les deux interrupteurs doivent être complémentaires (toujours un fermé, jamais les deux à la
fois) pour que le générateur de tension ne soit pas court-circuité, et que le récepteur de courant
ne soit pas mis en circuit ouvert.
Quand K1 est fermé, iK1 est égal à I’ , iK2 nul, vK1 nulle et vK2 égale à −U.
Quand K2 est fermé, iK1 est nul, iK2 égal à I’ , vK1 égale à +U et vK2 nulle.
Les branches de caractéristiques utilisées (figure I.1b) montrent que K1 doit être à ouverture et
fermeture commandées, et que K2 peut être une simple diode.

2
On arrive ainsi au schéma de principe de la figure I.1c : le hacheur est formé d’un transistor T
et d’une diode D.
La figure I.1d donne les formes d’ondes de la tension de sortie u’, du courant d’entrée i, des
courants dans T et D et des tensions à leurs bornes.

La figure I.1d donne les formes d’ondes de la tension


Quand T est fermé :
u' = U, i = I’
vT = 0, iT = I’ , vD = −U, iD = 0.
Quand T est ouvert :
u' = 0, i = 0
vT = +U, iT = 0, vD = 0 , iD = I’ .
Si T est la période de fonctionnement et αT la durée des intervalles de conduction du
transistor, la tension de sortie u’ a pour valeur moyenne :
U’=αU (I.1)
En faisant varier α de 0 à 1, on fait varier U’ de 0 à U.
De même, la valeur moyenne I du courant i vaut
I=αI’ (I.2)

3
On voit qu’au niveau des valeurs moyennes de u’ et u, de i et i’, c’est-à-dire des composantes
utiles de ces grandeurs, le hacheur se comporte comme un transformateur idéal de rapport de
transformation α.
La puissance moyenne absorbée par le récepteur
P’=U’I’=αUI’ (I.3)
est égale à celle fournie par la source de tension
P=UI=αUI’ (I.4)
Il en est de même des puissances instantanées. À tout instant,
P=ui=p’=u’i’ (I.5)

I.1.2 Hacheur parallèle ou élévateur : (un quadrant)


Le hacheur parallèle ou élévateur ou boost converter commande le débit
– d’un générateur de courant dont le courant i est toujours positif,
– dans un récepteur de tension dont la tension u_ ne peut devenir négative.

La figure I.1hacheur boost

La figure I.2 donne le schéma avec interrupteurs mécaniques.


L’interrupteur K1 permet de relier l’entrée à la sortie ; l’interrupteur complémentaire K2
ferme le circuit du générateur de courant quand K1 est ouvert.
• Quand K1 est fermé :
vK1 = 0 , iK1 = I , vK2 = +U’ , iK2 = 0.
Quand K2 est fermé :

4
vK1 = −U’ , iK1 = 0 , vK2 = 0 , iK2 = I .
Les branches de caractéristiques utilisées (figure I.1b) montrent qu’il faut remplacer K1 par
une diode et K2 par un transistor. D’où le schéma de principe de la figure I.2c.
La figure I.3 donne les formes d’ondes des diverses variables.
Pour 0 < t <αT, le transistor conduit :

La figure I.3 donne les formes d’ondes des diverses variables


u = 0 , i’ = 0
iD = 0, vD = −U’ , iT = I , vT = 0.
Pour αT < t < T, la diode conduit :
u = U’ , i’ = I
iD = I , vD = 0 , iT = 0 , vT = +U’ .
• La tension d’entrée u a pour valeur moyenne :
U = (1-α)U’ (I.6)
Le courant de sortie i_ a pour valeur moyenne

I’= (1-α)I (I.7)


Quand α va de 1 à zéro, U va de 0 à U’ et I’ va de 0 à I

I.2 Hacheurs réversibles

I.2.1Hacheur réversibles en courant : 2 quadrants :

Les sources d'entrée et de sortie sont toujours de natures différentes mais la structure
recherchée doit permettre une réversibilité en puissance moyenne du dispositif. Cette

5
réversibilité sera obtenue par une réversibilité en courant de la source de courant qui reste
unidirectionnelle en tension.
E,Ω

T1 D1 Génératrice Moteur
H1
21
i<0 ou >0
3 4 Cem,I
U>0 ou <0 Moteur Génératrice
T2 D2 uc
H2

Figure I.4 Hacheur réversibles en courant


• 0<t<αT : H1 commandé, H2 bloqué.
•αT<t<T : H1 bloqué, H2 commandé.
Cas de figure
i Seuls T1 et D2 conduisent. La machine fonctionne en moteur.
iC>0.
αT T

T1 D2 T1 uC = αU >0
uc
U
Fonctionnement dans le quadrant 1.
αT T Le hacheur fonctionne en dévolteur ou hacheur série.
αT
L’énergie va de la source de tension vers le récepteur de courant

i αT T Seuls H2 et D1 conduisent. La machine fonctionne en


génératrice. iC<0.
D1 H2 D1 uC = αU >0
uc
U Fonctionnement dans le quadrant 2.

αT T Le hacheur fonctionne en survolteur ou hacheur parallèle.


αT
L’énergie va de la source de courant vers le récepteur de tension

I.2.2 Hacheur réversibles en tension : 2 quadrants :


La structure recherchée doit permettre une réversibilité en puissance moyenne du dispositif
liée à une réversibilité en tension de la source de courant qui reste unidirectionnelle en
6
courant.La source de tension est une source de tension continue constante. La réversibilité en
puissance moyenne exige de cette source d'être réversible en courant.
E,Ω

Génératrice Moteur
T1 D2
2 1
3 4 Cem,I
i>0
M oteur Génératrice
U

D1 T2
uc>0 ou <0

Figure I.5 Hacheur réversibles en tension


Cas de figure
iC De 0 à αT : T1 et T2 conduisent.
De αT à T : D1 et T2 conduisent
αT T

H1 D2 H1 la machine fonctionne en moteur. iC>0.


uc
U uC = αU >0
αT T Fonctionnement dans le quadrant 1.
αT
Le hacheur fonctionne en dévolteur ou hacheur série.
L’énergie va de la source de tension vers le récepteur de
courant
iC De 0 à αT : D1 et D2 conduisent.
De αT à T : T1 et D2 conduisent
αT T

H1 D2 H1 Seuls H2 et D1 conduisent. La machine fonctionne en


Uc
Uo génératrice. iC>0.

αT T uC = αU <0
αT
Fonctionnement dans le quadrant 4.
Le hacheur fonctionne en survolteur ou hacheur parallèle.
L’énergie va de la source de courant vers le récepteur de
tension
Les interrupteurs sont commandés de telle façon que la structure se comporte (figure I.6):
- comme un hacheur-dévolteur lorsque la tension aux bornes de la source de courant
doit être positive

7
- comme un hacheur survolteur lorsque la tension aux bornes de la source de courant
doit être négative.

I.2.3 Hacheur réversible en tension et en courant : 4 quadrants (Structure en pont):

La structure recherchée doit permettre une réversibilité totale en tension et en courant de la


source de courant.
La source de tension impose une tension E constante mais devra être réversible en courant.
La structure générale du convertisseur sera forcément une structure en pont. Celle-ci nous
permet d'effectuer systématiquement une modulation du type ±1
Si dans un premier temps, nous ne considérons qu'une réversibilité en tension, avec par
exemple un sens positif permanent du courant, nous sommes ramenés au cas précédent et les
deux séquences de fonctionnement sont celles de la figure I 6.

T1 D1 T4 D4
H1 H4
i
U

T 2 D2 uc
T3 D3
H2 H3

Figure I.6 Hacheur réversible en tension et en courant


• 0<t<αT : H1 et H3 commandés.
•αT<t<T : H2et H4 commandés.
Tension uc :
•De 0<t<αT : H1 et H3 commandés. H1 et H3 ou D1 et D3 conduisent. uc=U
•De αT<t<T :H2et H4 commandés. H2 et H4 ou D2 et D4 conduisent. uc= -U
uc uC =U(2α-1)
U
Si α>1/2, uC >0
αT T
-U αT Si α<1/2, uC <0

Courant ic

8
De 0 à αT, H1 et H3 commandés. ic>0 ; H1et H3 conduisent. ic
iC
augmente .

αT T De αT à T, H2 et H4 commandés mais ic>0 ; H2 et H4 ne peuvent


H1H3 D2D4 H1 H3
pas conduire et D2et D4 conduisent. ic diminue.

De 0 à αT, H1 et H3 commandés. ic<0 ; H1 et H3 ne peuvent pas

conduire ; D1et D2 conduisent. iC diminue. Phase de


iC
αT T
récupération d’énergie.

D1D3 H2H4 D1D3


De αT à T, H2 et H4 commandés et ic<0 ; H2 et H4 conduisent.

iC augmente .

De 0 à t1, H1 et H3 commandés. ic<0 ; H1 et H3 ne peuvent pas

conduire ; D1et D3 conduisent. iC diminue. Phase de

récupération d’énergie.

iC
De t1 à αT, . ic>0 ; H1et H3 conduisent. icaugmente .
T
αT

D1D3 H1H3 D2D4 H2H4


De αT à t2 , H2 et H4 commandés mais ic>0 ; H2 et H4 ne peuvent
pas conduire et D3et D4 conduisent. ic diminue.
Phase de récupération d’énergie.

De t2 à T, H2 et H4 commandés et ic<0 ; H2 et H4 conduisent. iC

augmente.

9
Chapitre II.
Techniques de commande des
convertisseurs statiques
Un onduleur est un convertisseur statique assurant la conversion continu alternatif.
Alimenté par une source continue, il modifie de façon périodique les connexions entre
l’entrée et la sortie pour obtenir à la sortie une tension et un courant alternatif, c’est-à-dire de
valeur moyenne nulle, ou un système polyphasé de telles grandeurs.
La structure d’un onduleur dépend essentiellement de la nature des sources entre lesquelles il
est monté. Comme il faut respecter l’alternance des sources à ses accès, on distinguera donc :
• les onduleurs de tension reliant une source de tension continue à une source de courant
alternatif,
• les onduleurs de courant placés entre une source de courant continu et une source de tension
alternative. La nature des sources est définie du point de vue des commutations.
La fréquence des grandeurs de sortie d’un onduleur peut, suivant l’application, être fixe ou
variable, être librement imposée ou dépendre des caractéristiques de la source alternative
alimentée.
Les onduleurs de tension à fréquence fixe sont principalement utilisés :
• pour réaliser des alimentations de sécurité délivrant une tension sinusoïdale de fréquence
constante,
• pour relier au réseau industriel des générateurs à courant continu (panneaux photovoltaïques
par exemple) ou pour assurer à partir du réseau une conversion alternatif-continu (marche
d’un onduleur en inverse).
Les onduleurs de tension à fréquence variable servent à réaliser des entraînements à vitesse
variable avec moteurs à courant alternatif.
En ce qui concerne la commande, il faut distinguer la nature de la grandeur de sortie (tension
ou courant) dont la commande assure la régulation : un onduleur de tension peut être régulé
en tension ou en courant suivant la grandeur de référence utilisée pour établir les ordres de
commande des interrupteurs. De même un onduleur de courant peut être régulé en tension ou
en courant.

10
II.1 Présentation de l’onduleur triphasé :

L’onduleur triphasé de tension à trois bras se compose 02 interrupteurs par chaque bras
ont particularité d’être bidirectionnels et entièrement commandables à l’ouverture et à la
fermeture. Ils peuvent être soit des MOSFET pour les faibles puissances et fréquences très
élevées, des IGBT pour les grandes puissances et fréquences élevées, ou des GTO pour les
très grandes puissances et fréquences faibles. Pour assurer la circulation du courant dans les
deux sens, l’interrupteur doit être placé en antiparallèle avec une diode.

Figure II.1: Onduleur de tension deux niveaux à trois bras.

II.1.1 Les fonctions de commutation :

L’état des interrupteurs, supposés parfaits ⇔ s (j=a, b, c)

• s = 1 si l’interrupteur du haut est fermé et l’interrupteur du bas ouvert,

• s = 0 si l’interrupteur du haut est ouvert et l’interrupteur du bas fermé.

11
II.1.2 L’état de l’onduleur :

Les six interrupteurs de l’onduleur sont commandes de manière complémentaire deux à


deux, ce qui confère trois degrés de liberté à cet onduleur, ayant chacun deux états: fermé (1)
ou ouvert (0).
La figure (II.2) fait le lien entre les différentes séquences, les vecteurs de tension et l’état
des interrupteurs formant l’onduleur.

Figure II.2 : Etats des interrupteurs pour chaque vecteur de tension.

II.1.3 Choix de semi-conducteurs :

Les composants de l’électronique de puissance sont déterminés par les niveaux de la


puissance et la fréquence de commutation. En règle générale, plus les composants sont
rapides, plus la puissance commutée est faible et inversement. A titre indicatif, les transistors
MOSFET sont considérés comme des composants très rapides, mais de puissance
relativement faible. Les transistors bipolaires sont moins rapides que les transistors MOSFET
mais d’avantages plus puissants (quelques KHz à une dizaine de kW). Les transistors IGBT
sont des composants de gamme standard (jusqu’à 20 KHz à une des dizaines de kW). Les
thyristors GTO commutent très lentement les grandes puissances. Ces composants sus
indiqués sont du type commandable à l’ouverture et à la fermeture, ce qui n’est pas le cas
pour le thyristor classique.

12
Figure II.3: Choix des composants selon la puissance et la fréquence.

II.2 Stratégie de commande :

Dans ce coure on propose cinq stratégies talque


• la commande pleine onde
• commande par hystérésis
• commande stratégie sinus-triangle
• commande MLI calculée
• commande SVM 2D

II.2.1 Commande pleine onde,

Dans la commande pleine onde, on génère la ou les tensions de sortie en faisant commuter les
interrupteurs des bras à la fréquence souhaitée pour ces tensions.

Pour chaque bras, on maintient alternativement k1a fermé puis k1b ouvert durant des
intervalles égaux à la moitié de la période T (0° à 180° puis 180° à 360° ou de 0 à T/2 puis
T/2 à T) avec T valant 1/f et où f correspond à la fréquence souhaitée pour la ou les tensions
de sortie.

En monophasé, on commande en opposition de phase les deux bras, on dit également qu’on
réalise une commande complémentaire :

13
Figure II.4Onduleur
ur monophasé
mon avec une commande pleine onde

De la sorte, k2b est ferméé en même temps que k1a et k2a en mêmee tem
temps que k1b. Cela
correspond au chronogramme
me suivant
su :

Chronogram
ogramme (I.1) d’une commande pleine onde monophasée
monop
il y a la possibilitéé de réaliser une commande pleine ond
onde en triphasé.
On commande les bras avec
ec un décalage d’un tiers de période l’un par rapport
rappo à l’autre :

Figure II.5 Onduleur


ur triphasé
trip avec une commande pleine onde

14
La commande du bras A est notre signal initial.
La commande du bras B est décalée de T/3 par rapport à celle du bras A.
La commande du bras C est décalée de T/3 par rapport à celle du bras B ou de 2T/3 par
rapport à celle du bras A.Ainsi on obtient le chronogramme suivant, un peu plus complexe
qu’en monophasé

Chronogramme (I.2) d’une commande pleine onde triphasée

II.2.2 Commande par hystérésis

Ce contrôle se fait par une comparaison permanente entre les courants réels et les référence
des courants (fig II.6). La sotie des comparateurs est reliée à la logique de commande de
l’onduleur de manière à imposer une commutation, lorsque le courant s’écarte de la valeur de
référence

Temps(s)

Figure II.6. Principe de contrôle par hystérésis


15
Avantages et inconvénients de la commande par hystérésis

a) Avantage

- Cette méthode est facile à mettre en oeuvre, elle ne dépend pas du type de charge et ne
nécessite pas la connaissance des paramètres de la machine.

b) Inconvénients

- Variation aléatoire de la fréquence de commutation, ce qui peut provoquer des pertes par
commutation importantes.
- Cette méthode qui ne prend compte que de l’amplitude du courant, peut conduire à une perte
de contrôle des courants réels lors des régimes transitoire, par déphasage de ce si par rapport à
leurs références.
L’erreur est comparée à un gabarit appelé bande d’hystérésis.

Figure II.7 Schéma de commande par hystérésis


L’erreur est comparée à un gabarit appelé bande d’hystérésis.

II.2.3 La stratégie sinus-triangle :

La commande MLI est la technique de pilotage la plus utilisée avec les onduleurs (MLI
scalaire et vectorielle), elle a pour objectif de réduire les harmoniques de courants, il s’agit
donc d’un filtrage naturel.

16
Les instants de commande des interrupteurs sont déterminés par les intersections d’une onde
appelée <<porteuse>> avec une onde référence qui est la<< modulatrice>> .
Cette dernière est la tension sinusoïdale désirée de fréquence ◌݂ . La porteuse de forme
d’onde triangulaire doit être d’une fréquence très supérieure à ◌݂ .
La stratégie est réalisé par la comparaison d’une onde modulée basse fréquence (tension
de référence) avec une onde porteuse haute fréquence de forme triangulaire. Les instants de
commutation sont déterminés par les points d’intersections entre la porteuse et la modulante,
la fréquence de commutation des interrupteurs est fixée par la porteuse.
En triphasé, trois références sinusoïdales déphasés de 2π/3 à la même fréquence f.
A la sortie de l’onduleur, la tension n’est pas purement sinusoïdale, elle comporte des
harmoniques, cette modulation sert à remédie ce problème et elle a les avantages suivantes :
• Variation de la fréquence de la tension de sortie.
• Elimination de certains harmoniques de tension.

Le principe de cette stratégie (figure II/8) peut être résumé par l’algorithme suivant :
Ur ≥ Up S(t) = 1 si non S(t) = 0.
Avec : Ur : tension de référence
Up : tension de porteuse.
S(t) : le signal MLI résultant.

Figure II.8 Contrôle du courant par MLI (schéma pour une phase)
II.2.3.1 Caractéristique de la stratégie :
Dans le cas d’une référence sinusoïdale, deux paramètres caractérisent la modulation :

17
L’Indice de modulation m qui l’image du rapport de fréquence de la porteuse sur la
fréquence de référence f.

m= = é
(II.1)

Taux de modulation (coefficient de réglage de tension) r égal au rapport de l’amplitude de la


tension de référence é à celle de la porteuse

r= é
(II.2)

Le facteur de distorsion totale des harmoniques de la tension de sortie THD, nous


donne une idée sur l’ampleur de la pollution harmonique, il est défini par l’équation (II.3) :

∑∞
THD(%) = (II.3)

Le THD vaut zéro pour une onde ayant une forme sinusoïdale, devient plus en plus
grand que l’onde se déforme, c’est à dire que les harmoniques deviennent importants.

II.2.3.2 Résultat de simulation de la stratégie sinus-triangle :

Après la simulation, on obtient les résultats suivants :


1
porteuse
0.8 modulante

0.6

0.4

0.2
Vp&Vr(v)

-0.2

-0.4

-0.6

-0.8

-1
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
t e mp s( s)

Figure II.9: principe de la stratégiesinus-triangle.

II.2.4 MLI calculée

Pour calculer les angles de commutation d’un interrupteur, la décomposition du signal de sortie en
série de Fourier est utilisée comme outil analytique pour trouver les instants de commutation. En effet
les perturbations d’un signal sont caractérisées par la fréquence des harmoniques et leur amplitude. Or
ces harmoniques sont calculés par cette décomposition. Un choix bien connu tend à annuler les
harmoniques souhaités (en général ceux de basse fréquence) pour faciliter le filtrage. Les instants de
commutations sont définis sur la Figure II.10 au travers des angles de commutation αk. Les angles
18
suivants α1, soit α2, α3, et α4 de cette figure, se déduisent par symétrie par rapport à π/2 compte tenu de
la symétrie de fonctionnement d’un onduleur en régime établi.

Figure II.10: angles de commutation (α1, α2, α3, α4)

II.2.5 La stratégie vectorielle (SVM 2D) :

La stratégie vectorielle (SVM) est proposée par (Der Broek & al, 1988). Elle consiste à
générer une séquence spécifiée des états de l’onduleur. La modulation vectorielle est une
modulation en temps réel. Elle utilise le fait qu’un vecteur peut représenter les trois tensions
d’un système triphasé de somme nulle.

II.2.5.1 Principe de la MLI vectorielle (SVM 2D):

de tension V! à partir de huit vecteurs de tension. Chacun de ces vecteurs corresponds à une
Le principe de la modélisation vectorielle (SVM 2D) consiste à reconstruire le vecteur

combinaison de l’état des interrupteurs d’un onduleur de tension triphasé, elle ne s’appuie pas
sur des calculs séparés des modulations par chacun des bras de l’onduleur.
Cette technique de MLI suit les principes suivants :
• V! Vecteur de référence est calculé globalement et approximé sur une période de
modulationT" .
• Tous les interrupteurs d’un demi-pont ont un état identique aux centres et aux
extrémités de la période.

19
V$
Une analyse combinatoire de tous les états possibles des interrupteurs permet de calculer

le vecteur de tension#V &. Donc on dresse un tableau, des différents états de l’onduleur.
%

Vecteur S( S) S* u! u, u- v$ v%

/v102 0 0 0 0 0 0 0 0

/v10* 0 0 1 2v4- /3 −v4- /3 −v4- /3 2v4- /3 0

/v10) 0 1 0 −v4- /3 2v4- /3 −v4- /3 −v4- /3 v4- /√3


/v10( 0 1 1 v4- /3 v4- /3 −2v4- /3 v4- /3 v4- /√3
/v109 1 0 0 −v4- /3 −v4- /3 2v4- /3 −v4- /3 −v4- /√3
/v10: 1 0 1 v4- /3 −2v4- /3 v4- /3 v4- /3 −v4- /√3
/v10; 1 1 0 −2v4- /3 v4- /3 v4- /3 −2v4- /3 0

/v10< 1 1 1 0 0 0 0 0

Le vecteur de référence V! est approximé sur la période de modulation, par la génération d’un
Tableau (II.1): Tension possible à la sortie de l’onduleur.

vecteur moyen élaboré par l’application des vecteurs disponibles. Elle consiste à considérer
globalement le système triphasé, et à lui appliquer une transformée de Concordia pour se
ramener dans le plan (V$ ,V% ). Le système triphasé des tensions à générer pour la durée

V!
d'échantillonnage en cours peut alors être représenté comme un unique vecteur dans ce plan.

V$
#V &= P. >V, ?
%
V-
(II.4)

Avec P la matrice de transformation développée par Concordia est donnée par l’expression :

1 − −
* *

P= ( @ C
) ) )

0 ) −)
√( √(
(II.5)

Cette technique de commande divise le référentiel α-βdes tensions en six régions, comme
illustré dans la Figure (II.11).

20
Figure II.11: Hexagone de tension définis dans le plan α-β.

L’hexagone de tension de la figure (II.8) est la représentation vectorielle des différents


combinaisons des 3 grandeurs (s! ,s, ,s- ) : des vecteurs non nuls v* à v; (v2 et v< étant les
vecteurs nuls ) v2 : (s! ,s, ,s- ) = (0,0,0), v< : (s! ,s, ,s- ) = (1,1,1).

II.2.5.2 Détection des secteurs par l’algorithme de la MLI vectorielle:

L’algorithme MLI vectorielle permet de localiser un vecteur représenté dans le plan α–β
en se basant sur ces deux données:
• Signe algébrique des composantes α et β du vecteur ;
• Amplitude de la composante β par rapport à l’amplitude de la composante α.
L’application de ces données sur l’hexagone de tension de la figure (II.12).

Figure II.12: Détection des secteurs par l’algorithme de la MLI vectorielle

21
II.2.5.3 Génération des impulsions MLI:

On considère un vecteur de référence V! tournant dans le cercle concentrique de l’hexagone de


tension, comme illustré dans la figure (II.13).

v! = EHI
Fα GFβ
H
L
.FI G IK .FIK
(II.6)
HJ HJ

Ce vecteur n'est pas directement réalisable par les interrupteurs du variateur, mais on peut
chercher les trois configurations les plus proches (situées sur les sommets et au centre de
l’hexagone), et les appliquer successivement pendant une fraction adéquate de la période
d'échantillonnage.

Figure II.13: Rotation du vecteur de référence dans l’hexagone (Cas de la zone 1).
Tout d’abord, on définit une impulsion devant assurer les conditions suivantes:
-La symétrie.

-Etre définie dans un intervalle de temps T" appelé temps d’échantillonnage, tel que la période
-Le même état au centre et deux extrémités.

du signal contient un nombre entier d’échantillons de durée T" .


Pour réaliser ces conditions, et comme le vecteur v! parcourt les 6 zones de l’hexagone
de tension délimitées chacune par les 2 vecteurs adjacents vM et vMG* , alors le temps
d’échantillonnage T" fera intervenir les temps d’application des ces deux vecteurs tout en
complétant le reste par le temps d’application des vecteurs nuls v2 et v< , comme écrit dans la

T" = TM + TMG*+ n. T2
formule suivante:
(II.7)

TM , TMG* : Temps respectifs d’application des vecteurs vM etvMG* .


Avec:

22
T2 : Temps d’application des vecteurs zéro v2 etv< .
n: nombre de T2 contenus dans T" .
Les vecteurs v* à v; ont tous des amplitudes identiques ( v* = v) = v( = v9 = v: = v; ) et
égales à (0.816). v4- Ou P2/3 . V4- , V4- étant la valeur moyenne de v4- . Alors, on doit
calculer les instants TM , TMG* et T2 relatifs à chaque zone de l’hexagone. Ceci ne peut être
effectué que si on fait appel à la double projection géométrique du vecteur v! sur les axes α–β
et sur les vecteurs vM ,vMG* .
Cas de la zone 1 :
Cette situation est montrée dans la figure (II.11), Dans ce cas :

T* = T" .
√;. R S√). T

Q
). UV L
T) = T" . √2. T
(II.8)
UV

L’impulsion durant une période d’échantillonnage T" est présentée dans le chronogramme de
la figure (II.14) (cas des trois impulsions des trois interrupteurs supérieurs).

A partir du chronogramme, on conclut que : T2 = (T" −T* −T) ) / 4


Figure II.14: Impulsion de la zone 1

Cas de la zone 2 :
Cette situation est montrée dans la figure (II.12), Dans ce cas :

T) = T" .
√;. R G√). T

Q
). UV L
T( = T" .
S√;. R G√). T
(II.9)
). UV

23
L’impulsion durant une période d’échantillonnage T" est présentée dans le chronogramme de
la figure (II.15).

Figure II.15: Impulsion de la zone 2.


A partir du chronogramme:T2 = (T" −T) −T( ) / 4
Cas de la zone 3 :
Cette situation est montrée dans la figure (II.13). Dans ce cas :

T( = T" . √2. T

Q
UV L
T9 = T" .
S√;. R S√). T
(II.10)
). UV

L’impulsion durant une période d’échantillonnage T" est présentée dans le chronogramme de
la figure (II.16).

Figure II.16: Impulsion de la zone 3.

24
A partir du chronogramme:T2 = (T" −T( −T9 ) / 4
Cas de la zone 4 :
Cette situation est montrée dans la figure (II.14). Dans ce cas :

T9 = T" .
S√;. R G√). T

Q
). UV L
T: = T" .
S√). T
(II.11)
UV

L’impulsion durant une période d’échantillonnage T" est présentée dans le chronogramme de
la figure (II.17).

Figure II.17: Impulsion de la zone 4.

A partir du chronogramme: T2 = (T" −T9 −T: ) / 4


Cas de la zone 5 :
Cette situation est montrée dans la figure (II.15). Dans ce cas :

T: = T" .
S√;. R S√). T

Q
). UV L
T; = T" .
√;. R S√). T
(II.12)
). UV

L’impulsion durant une période d’échantillonnage T" est présentée dans le chronogramme de
la figure (II.18).

25
Figure II.18: Impulsion de la zone 5.

A partir du chronogramme:T2 = (T" −T: −T; ) / 4


Cas de la zone 6 :
Cette situation est montrée dans la figure (II.16). Dans ce cas :

T; = −T" . √2. T

Q
UV L
T* = T" . ).
√;. R G√). T
(II.13)
UV

L’impulsion durant une période d’échantillonnage T" est présentée dans le chronogramme de
la figure (II.19).

Figure II.19: Impulsion de la zone 6.

26
A partir du chronogramme: T2 = (T" −T* −T; ) / 4
En observant les chronogrammes précédents (Figure (II.10) à (II.16)), on constate que :
A l’intérieur d’un seul chronogramme, lors de deux intervalles successifs, un seul
interrupteur change d’état tandis que les deux autres gardent leurs états actuels. Lors de la
transition d’une zone à l’autre, deux interrupteurs changent d’état tandis que le troisième reste
inchangé. Ceci permet de gagner 1/3 de la période où l’interrupteur ne commute pas. En
conséquence, de moindres pertes par commutation sont engendrées. Et c’est justement cette
caractéristique qui donne à la MLI vectorielle un challenge par rapport aux autres techniques
de commande.

27
Chapitre III.
Nouvelles topologies des convertisseurs
Introduction
Ces dernières années, des convertisseurs statiques sont de plus en plus exploités dans des
applications diverses. Certaines d’entre elles exigent une alimentation électrique à haute ou
moyenne tension, facilement réglable et ayant de bonnes performances spectrales. De
nouvelles techniques dites multi nivéaux ainsi que de nouvelles topologies de convertisseurs
ont été développées. Elles permettent de générer plusieurs niveaux de tension à la sortie du
convertisseur. Le nombre de semi-conducteurs nécessaires à la réalisation de ces topologies
augmente avec le nombre de niveaux désirés.
Au cours dernier d'années, les conversions multi niveaux peuvent être domine le
domaine d'application de moyen tension et de forte puissance car les avantages qui proposée.

III.1Les convertisseurs multi nivéaux :

III.1.1 Principe des convertisseurs multi nivéaux :

Ce paragraphe a pour but d'introduire le principe général du comportement multi


niveaux. La figure III.1 aide à comprendre comment travaillent les convertisseurs multi
niveaux. Un convertisseur à deux niveaux est représenté à la figure 2.1.a), dans laquelle les
commutateurs semi-conducteurs ont été remplacés par un interrupteur idéal. La tension de
sortie ne peut prendre que deux valeurs: 0 ou E. Sur la figure 2.1.b), la tension de sortie de
trois niveaux peut prendre trois valeurs: 0, E ou 2E.
Dans la figure III.1 le cas général de n niveaux est présenté.

(a) (b) (c)

Figure III.1 Onduleur à niveaux multiples

28
La figure III.1 peut être donné une simplification a le travail de convertisseur multi
nivéaux. Le schéma à gauche représenter le convertisseur de deux niveaux, le schéma ou
centre représente ‘onduleur trois niveaux et le schéma à droit représenter l'onduleur de N
niveau.
L’augmentation de nombre du niveau permet d’améliorer les formes d’ondes en sortie
du convertisseur, notamment en termes de contenu harmonique, mais cela nécessite une
commande beaucoup plus complexe et un nombre important des semi-conducteurs utilisés.
Cela rend le système global plus couteux et surtout plus complexe.

III 1 2 Différents topologies des onduleurs multiniveaux

Par définition, l’onduleur de tension multiniveaux possède trois ou plusieurs niveaux.


L’objectif de cette partie est de donner un aperçue générale des trois topologies de base des
onduleurs multiniveaux,:
- la topologie à diode de bouclage
- la topologie à condensateur flottant
- la topologie en cascade

a. Onduleur de tension a diode de bouclage

Cette structure d’onduleur multiniveaux a été introduite par A. Nabae et H.Akagi en 1981.
L’objectif était de réduire l’amplitude des harmoniques injectés par l’onduleur dans la charge
pour des applications de type alimentation de moteur. L'onduleur NPC à trois et cinq niveau
est illustré dans la figure (III.2).

a) –NPC trois niveaux, b)-NPC cinq niveaux


Figure III.2 :Topologies d’onduleurs NPC

29
Pour la génération de trois niveaux de tension, la topologie NPC présente plusieurs avantages
par rapport à la topologie d’onduleur à deux niveaux.
• les composants de puissance à semi-conducteur bloquent une tension inverse égale
seulement à la moitié de la tension de la source continue.
• cette topologie peut être généralisée et les principes employés dans la topologie d’onduleur à
trois niveaux peuvent être étendus pour l’utilisation dans des topologies avec n’importe quel
nombre de niveaux.
• Toutes les phases partagent le même bus continu.
• la fréquence fondamentale assure un haut rendement.
• La méthode de contrôle est relativement simple.
• La forme d'onde de trois niveaux résulte dans une meilleure qualité spectrale par rapport à
celle d'un onduleur triphasé classique, ce qui rend les filtres passifs peu volumineux. Par
contre, cette topologie présentes plusieurs difficultés techniques dans les cas de grande
Puissance tel que :
• Pour les topologies avec plus de trois niveaux, les diodes de bouclage peuvent
augmenter les contraintes en tension jusqu'à une valeur égale à E (N-1)/N. Donc, les
connexions des diodes en série pourraient être exigées et cela complique la conception
et soulève des questions de fiabilité et du coût de réalisation.
• Cette topologie exige des diodes de bouclage à vitesse de commutation élevée qui
doivent être capable de supporter le courant de la pleine charge.
• Différents calibres pour les appareils de commutation sont nécessaires en raison de Leur
conduction cyclique.

Le maintien de l’équilibre de la charge des condensateurs demeure toujours une question


ouverte pour les topologies des onduleurs NPC avec plus de trois niveaux. Bien que le
l’onduleur NPC à trois niveaux fonctionne avec un facteur de puissance élevé, il est employé
surtout dans les circuits de compensation. Cela est dû au problème d’équilibrage des
capacités.
b. Onduleur de tension a condensateur Flottant
Dans la topologie multiniveaux proposée par T. Meynard et H. Fochen 1992.La structure de
ce convertisseur est similaire à celle de l'onduleur à diode de bouclage sauf qu'au lieu
d'utiliser des diodes de blocage, l'onduleur utilise des condensateurs à leur place. D’où
l'appellation «Onduleur à Condensateurs Flottants ». Cette structure est proposée pour
résoudre d’une part le problème de balancement de tension, et d’autre part le nombre excessif
des diodes.
30
Dans la topologie suivante, figure (III.3), on représente l'onduleur a condensateur flottant a
trois et cinq niveau.

a)- à trois niveaux b)- à cinq niveaux


Figure III.3:Topologies d’onduleurs NPC à condensateur Flottant

Ce type de convertisseur présente plusieurs avantages :


• Le concept de condensateur Flottant peut être appliquée à un certain nombre de
convertisseurs de différents types, DC /AC ou AC/ DC
• La plupart des stratégies de modulation sont facilement appliquée à cette topologie
Les tensions sur les condensateurs sont automatiquement équilibrées par cette stratégie
de modulation conventionnelle. Si désiré, les tensions de condensateur peuvent être
Activement contrôlées par une modification appropriée des signaux de commande.
• La charge est par défaut partagé équitablement entre les commutateurs.
• La topologie est modulaire et ne dépend pas d'un transformateur.
Néanmoins, cette topologie présente quelque inconvénients, tel que:
• La topologie exige beaucoup de condensateurs à haute tension-beaucoup plus
nombreux que d'autres topologies. Ces condensateurs doivent conduire le courant de
pleine charge pendant au moins une partie du cycle de commutation. Heureusement,

31
si la fréquence de commutation est élevée, ces condensateurs peuvent généralement
être relativement faibles envaleur de la capacité.
• La topologie n’est pas intrinsèquement tolérante aux pannes.

c. Onduleur de tension en cascade


Les onduleurs multiniveaux en cascade est une structure relativement nouvelle.Un onduleur
multiniveaux en cascade est tout simplement une connexion en série de plusieurs onduleurs
monophasés.
Les onduleurs multi-niveaux en cascade on introduit l'idée d'utiliser des sources DC séparée
pour Produire une onde de tension AC. Chaque onduleur monophasé est connecté à sa propre
source en courant continue. Les sorties de chaque onduleur monophasé, est une onde de
tension alternative, Figure III.4.

Figure III.4:Structure d'un onduleur multiniveaux en cascade à cinq niveaux


Comme toutes structures, l’onduleur multi-niveaux en cascade possède des avantages et
inconvénients dont on peut citer:
Avantage:
• Pour atteindre le même nombre de niveaux de tension, ce type de convertisseur nécessite
moins de composants.
32
• Contrairement à l’onduleur à diode de bouclage et à condensateur flottant, aucune diode
supplémentaire n‘est nécessaire.
• Fabrication modulaire, comme chaque pont monophasé a la même structure.
• La tension de sortie totale de phase est une sommation des tensions produites par chaque
onduleur monophasé.
• Les petites sources à courant continus ont généralement impliquées, ce qui entraîne moins
De problèmes de sécurité.
• Le nombre de niveaux possibles de tension de sortie est plus du double du nombre de sources
à courant continu (N =2s + 1).

Inconvénients:
• Pour un système à trois phases, il faudra plus de commutateurs que dans un onduleur
traditionnel.
• Nécessité d'équilibrer les sources DC entre les différents niveaux.
• Besoin de plusieurs connecteurs/câbles pour connecter les sources DC.

III.2 Convertisseurs multicellulaires,

III.2.1. Intérêt des convertisseurs multicellulaires

D'une manière générale, un convertisseur multiniveaux implique l'association de semi


conducteur et de sources de tensions capacitives. Le fonctionnement de ce type de
convertisseur est alors basé sur l'idée de répartir les contraintes de tension (mise en série) ou
de courants (mis en parallèle) sur les interrupteurs de puissance de façon à fournir en sortie
des valeurs tensions /courants plus élevées. C'est là où réside l'un des majeurs avantages de
l'utilisation des convertisseurs multiniveaux .
En plus, la tension de sortie multiniveaux délivrée par ce type de convertisseur présente
d’intéressantes qualités spectrales. Le fait de multiplier le nombre de niveaux intermédiaires
permet de réduire l’amplitude de chaque front montant ou descendant de la tension de sortie.
L’amplitude des raies harmoniques est par conséquent d’autant moins élevée.Dans le cas d’un
fonctionnement en modulation de largeur d’impulsion, cette structure permet de supprimer
certaines familles de raies harmoniques .
Le domaine d’application de ce type de structure est donc très vaste , et de nombreuses études
ont permis d’en apprécier l’étendue :

33
III.2.2. Principe de fonctionnement

L’onduleur à point milieu de la source de tension en demi-pont, est un cas intéressant puisque
à partir d’une structure hacheur, on alimente la charge par une entrée à point milieu ce qui
nous permet de fonctionner en onduleur.On propose un schéma de principe simplifié (voir
figure III.5) ; on remarque qu’un seul condensateur de tension flottante de valeur E/2 à été
inséré entre les deux cellules de commutation. Ainsi on assure la répartition de la tension sur
chaque interrupteur aussi bien en régime statique qu’en régime dynamique.

Figure III.5 Onduleur multicellulaire à p+1 niveaux

III.2.3. Tension bloquée par une cellule

Afin d’appliquer la même contrainte en tension égale à E/p sur chaque cellule, les sources de
tension Vck devront avoir une différence Vck – Vck-1, égales à E/p (k varie de 1 à p ; Vc0 = 0 et
Vcp = E), ainsi, les tensions appliquées aux cellules de commutation sont imposées par ces
sources de tensions.
Chaque interrupteur bloqué doit maintenir à ses bornes une tension maximum égale à :

k ∈{1,..., p}
W
X
Vcell_k= (III . 1)

Le courant circule alors à travers le composant complémentaire qui est dans un état passant.
Cette condition est assurée si la tension aux bornes des condensateurs flottants de chaque
cellule vérifie la relation suivante :

k ∈{1,..., p}
W
X
Vck=k* (III . 2)

34
Figure III.6- Cellule élémentaire de commutation.

Néanmoins, cette valeur théorique évolue en pratique, car il y a circulation de courant


dans les condensateurs en fonction des signaux de commande (charge et décharge des
condensateurs). L’ondulation résultante est stable si la valeur moyenne du courant est nulle

〈i-M 〉 = 0
sur une période de découpage
k ∈{1,..., p} (III . 3)

transfert d’énergie pour chacune des 2] topologies de circuits différents. Par souci de
Afin de démontrer l’équation (III-3), il est intéressant d’étudier comment s’effectue le

simplicité on reprend l’onduleur multicellulaire de la figure III.5.

On constate que la source de tension E/2 du condensateur ne participe aux échanges


d’énergie que dans les cas b) et c) et qu’entre ces deux cas le sens de transit de la puissance
s’inverse.
Si pendant une période de découpage Th les cas b) et c) durent le même temps, alors l’énergie

〈i-M 〉= 0.
du condensateur sera constante et sa puissance moyenne pendant cette période sera nulle.
D’où :
Ce critère de stabilité est vérifié à partir du moment où les ordres de commande des cellules
de commutation ont un rapport cyclique Rk identique (Rk : rapport cyclique 1 de la cellule k).
La mise en série de cellules de commutations fait apparaître de nouveaux degrés de
liberté :
• De p rapports cycliques Rk, k=1,…..,p.
• De p-1 déphasages entre signaux de commande (Фk phase du signal de commande de
la cellule k par rapport à la cellule 1).

35
Si les signaux de commande de chaque cellule sont régulièrement déphasés, tel que :
k ∈{1,..., p}
)^
X
φk = (k-1)* (III . 4)

les variations de la tension de sortie sont limitées à E/p et la fréquence apparente en sortie est
proportionnelle à la fréquence de découpage instantanée des semi-conducteurs :
fapparente= p*fdécoupage (III . 5)
De fait, les premiers harmoniques du spectre de sortie apparaissent à cette fréquence et
possèdent une amplitude p fois plus faibles que celle d’un onduleur 2 niveaux classique. Les
raies harmoniques se situent ensuite aux fréquences de valeurs entières multiples de p . Cette
commande est obtenue en comparant des porteuses décalées de 2π/p l’une de l’autreavec une
seule modulante sinusoïdale.

III.2.4 Modélisation des convertisseurs multicellulaires

La modélisation est une étape très importante dans la simulation, la synthèse de lois de
commande, et la conception d’observateurs. La précision de la modélisation est définie selon
l’objectif visé.
Un convertisseur multicellulaire série possède p cellules à commander pour régler p
grandeurs d’état qui sont les tensions flottantes et le courant de charge. Ces interrupteurs
fournissent 2p-1 degrés de libertés ( p rapports cycliques et p-1 déphasages). Selon les degrés
de liberté utilisés pour la définition d’une stratégie de commande, trois types de modèles ont
été développés: le modèle instantané, le modèle moyen et le modèle harmonique.

III.2.4.1. Le modèle instantané

Le modèle exact ou instantané prend en compte les commutations des interrupteurs et


les grandeurs instantanées des variables d’état du convertisseur. Il permet de représenter l’état
de chacune des cellules de commutation du convertisseur à l’échelle de la période de
découpage et les phénomènes harmoniques liés à la commutation des interrupteurs.
Ce modèle est utilisé pour valider en simulation des lois de commande mises en œuvre à
partir du modèle moyen.
La figure ci-dessous présente un convertisseur multicellulaire série fonctionnant en
onduleur associé à une charge R-L. L’onduleur est dit à point milieu de la source de tension.
Ce convertisseur représente une association de p cellules de commutation.

36
Figure.III.7- Onduleur à p cellules associé à une charge R-L.

Le modèle instantané représentant un bras multicellulaire série à p cellules fonctionnant

L’évolution de la tension aux bornes du condensateur CM est liée à l’évolution du


en onduleur associée à une charge R-L est regroupé dans le système d’équation (III-12).

courant i`M , ce dernier étant fonction des deux cellules adjacentes et du courant i-a, le courant
de charge d’un condensateur CM est fonction des signaux de commande uMG* et uM :

La tension aux bornes du condensateur CM est liée au courant i`M par :


ick = (uk+1 - uk)*ich (III . 6)

i`M =CM
4FbI
4c

Donc, il vient :
4FbI (dMG* S dM)∗f Vg
4c `I
= (III . 7)

Cette équation est généralisée aux (p-1) condensateurs flottants.


D’après la loi des mailles, la tension de sortie Vch est la somme des tensions aux
bornes des interrupteur Sk’ diminuée de E/2. Ces tensions sont définies par :
VSk’ = (v`M -v`(MS*) )* uk (III . 8)
D’ou la tension aux bornes de la charge Vch :
Vch = ∑Mi* VSk′ − E/2 = ∑Mi*(v`M − v`(MS*) ) * uk - E/2
] ]
(III . 9)
Avec v`2 = 0 et v`] = E.
Vch = (u1- u2)*vC1 + (u2- u3)*vC2 +…+ ( up-1- up)*vCp-1 + u] *E – E/2 (III . 10)
Dans le cas d’une charge R-L, l’évolution du courant dans la charge est donnée par :

37
- k i-a
4fVg Vg l
4c k
= (III . 11)
4FV *
4c `
= *(u2- u1)*ich
4FV *
4c `
= *(u3- u2)*ich (III . 12)
4FV m *
4c ` m
= *( up- up-1)*ich

- ∗ -
4f-a * * * d * W l
4c k k k k k ) k
= *(u1- u2)*VC1 + *(u2- u3)*VC2 +…+ *( up-1- up)*VCp-1 + *E *ich

III.2.4.2. Le modèle moyen

L’inconvénient majeur de la représentation des convertisseurs multicellulaires série


par le modèle exact ou instantané est qu’elle est discontinue puisque avec les hypothèses
posées (interrupteurs parfait), l’état des cellules passe de 0 à 1 en un temps nul. . Pour
contourner ce problème, il est possible d’effectuer une modélisation aux valeurs moyennes du
système en supposant faible la période de découpage par rapport aux constantes de temps
mises en jeux dans le système.
Dans le modèle aux valeurs moyennes, chaque grandeur, dans le modèle exact, est
remplacée par sa valeur moyenne sur la période de découpage. Ce modèle est continu et

VCk= 〈v`M 〉, ICk= 〈i`M 〉, Ich= 〈i-a 〉, Vch= 〈v-a 〉 αk= 〈uM 〉,
permet de faire la synthèse des lois de commande. Ainsi nous posons :
et
avec 〈〈v`M 〉, 〈i`M 〉, i-a 〉, 〈v-a 〉 et 〈uM 〉) sont respectivement les valeurs moyennes sur une
période de découpage des grandeurs vCk , iCk , ich , vch et uk .
Le modèle aux valeurs moyennes devient :
4 V *
4c `
= *(α2- α1)*Ich
4 V *
4c `
= *(α3- α2)*Ich (III . 13)
4 V m *
4c ` m
= *( αp- αp-1)*Ich

∗ -
4pVg * * * * W l
4c k k k k k ) k
α
= *(α1- α2)*VC1 + *(α2- α3)*VC2 +…+ *( αp-1- αp)*VCp-1 + *E− *Ich

Cette méthode a l’avantage de la simplicité et de la maîtrise de la fréquence de


découpage mais présente l’inconvénient d’être basée sur la valeur moyenne donc de
privilégier des évolutions lentes. Elle fut la première à être utilisée pour définir des
commandes pour le convertisseur multicellulaire.

38
III.2.4.3. Le modèle harmonique
Le modèle harmonique repose sur la décomposition en série de fourrier des signaux de
commande. Il permet d’obtenir une représentation dynamique d’un convertisseur
multicellulaire série en prenant en compte tous les phénomènes harmoniques. Son principe est
de déterminer à partir de la connaissance des signaux de commande (αk et φk k=1,…, p) la
phase et l’amplitude des harmoniques tensions aux bornes des interrupteurs du bas.
L’harmonique de la tension de sortie est donc obtenue en sommant ces tensions diminuée de
la composante continue E/2. En fonction des caractéristiques de la charge et en supposant que
le courant est en régime permanent (constante de temps de la charge inférieure à la période de
découpage), on détermine les harmoniques du courant dans la charge qui permettent de
déterminer l’évolution des tensions des condensateurs.

Xr= A(α, φ)X + B(α, φ)E


L’équation d’état s’écrit alors sous la forme :
(III . 14)
Où α = (α1, α2,…, αp)T correspond au vecteur des rapports cycliques, φ = (φ1, φ2,…, φp-1)T
vecteur de phase et X= (Vc1, Vc2,…, Vcp-1,Ich)T le vecteur d’état.
Chacun d’entre ces trois modèles peut être utilisé pour synthétiser des lois de
commande. Les deux premiers modèles, basés sur une analyse des équations régissant
l’évolution des grandeurs d’état en fonction de l’état des interrupteurs du convertisseur, se
différencient par la nature de leurs entrées : les rapports cycliques pour le modèle moyen et
les signaux de commande pour le modèle instantané. Le modèle harmonique permet quant à
lui d’agir sur les p rapports cycliques et sur les (p-1) dépha-
sages inter-cellules simultanément.

III.3 Convertisseur matriciel :

III.3.1 Principe du Convertisseur matriciel :

Le Convertisseur matriciel est un Convertisseur à une seul étape qui a un choix de ( m * n)


commutateurs de puissance bidirectionnels) relier directement (m phases de source de tension
à n phases de charge).le convertisseur matriciel de (3*3) commutateurs, est réaliser par une
matrice de neuf(09) commutateurs de puissance relient chaque d’entrée(a,b,c)à chaque phase
de sortie (A,B,C).le schéma de principe du convertisseur matriciel est montré dans la
figure(III.8)

39
Figure III.8 : circuit principal du convertisseur matriciel
Les commutateurs de puissance de la matrice sont bidirectionnels c’est-à-dire, ils permettent
de conduire le courant symétriquement dans les deux sens ainsi que de bloque les tensions de
deux polarités.
La matrice est alimentée par les trios tensions de phases Va, Vb, Vc.le moteur asynchrone est
connecte à la sortie du convertisseur. Les tensions de sorties sont dénotées par VA, VB, VC.on
parle d’une conversion direct de fréquence parce que la conversion est réalisée sans circuit
intermédiaire continu CC servant à un stockages d’énergie. Dans le cas idéal, les tensions aux
bornes de la charge Correspondent à chaque instant à une des trios tensions d’alimentation
La conversion de fréquence est réalisée en pulsant les neufs commutateur selon une séquence
de pulsation adéquat et avec une fréquence de pulsation fixe
Il existe des convertisseurs directs pour les applications spéciales qui sont commandés par la
méthode trapézoïdale
L’étude du convertisseur matriciel des ce travail s’étend exclusivement au régime pulsé avec
pulsation régulière, par contre sans pulsation, la fréquence de sortie est limitée à une valeur au
dessous de la fréquence d’entée et la qualité de modulation des tensions est également limitée
dans ces cas
Le combinaison possible des commutateur nous a permis de les classifiés en trios groupes
(GroupeI- Groupe II- Groupe III),
Ces groupes définis possèdent la symétrie fonctionnelle. Où on a une symétrie par rapport à la
commande et aussi une symétrie par rapport au circuit électrique.

40
III.3.2 Les vecteurs de commutation :
Dans le convertisseur matriciel les (3*3) commutateurs bidirectionnels permettent de
connecter n’importe qu’elle phase de sortie à n’importe qu’elle phase d’entrée, on a donc
(29=512) différentes combinaisons possible d’états de commutateurs de la matrice à
disposition.
Conformément à la règle «il ne faut jamais fermer une source de tension ni ouvrir une source
de courant », il en découle deux règles pratiques ou contraintes pratiques fondamental
concernant notre convertisseur.
• Il ne faut jamais fermer plus d’un seul commutateur par d’une phase de sortie, dans ce cas,
deux tensions d’alimentations seraient court-circuitées et les courants y circulants
détruiraient les commutateurs.
• Il n’est pas admissible non plus d’ouvrir à la fois tous les commutateurs d’un groupe d’une
phase de sortie parce que dans ce cas là le courant serait interrompu dans cette phase à
cause de la charge inductive, cependant la continuité du courant de sortie doit être assuré à
chaque instant.
Par conséquent, le nombre de combinaison admissible se réduit alors à 27 combinaisons
dans ce cas, un vecteur d’ordre 3 est suffisant pour décrire l’état de commutateur de la matrice
complète. Figure III.9 montre la convention adoptée dans notre travail.

Figure III.9: état de cometation

On représente dans le tableau (III.1) les 27 vecteurs d’états de commutateur admissible


du convertisseur matriciel classés en trois groupes, tel que
GROUPE I :Vecteurs de rotation :
• Chaque sortie est liée à, une entrée.

41
• Le vecteur spatial résultant avec son amplitude constante et de phase variable tourne
dans l’une des directions avec la vitesse angulaire de la source.
GROUPE II :vecteurs stationnaire :
• Chacune des deux sorties est liée à une seuls entrée et la troisième est liée à l’une de
deux entrées non connecter.
• Le vecteur spatial résultant à une amplitude variable avec une phase constante et
direction fixe.
GROUBE III :vecteurs zéros :
• Les trois phases de sorties sont liées à une seule d’entée.
• Le vecteur spatial résultant à une amplitude nulle de situant à l’origine.

42
Vecteurs de rotation

Vecteur stationnaire

Vecteur zéros

le tableau (III.1) les vecteurs d’états de commutateur admissible

43
III.3.3 Modélisation d’un convertisseur matriciel

Pour déterminer les relations liant les grandeurs d’entrée et de sortie d’un convertisseur
matriciel, on idéalise le réseau d’alimentation en considérant qu’à l’entrée on a une pure
source de tension triphasée, ainsi qu’à la sortie on a une source de courant idéale. De même
on considère que les interrupteurs sont idéaux : on néglige leurs courants de fuite à l’état
bloqué et leurs chutes de tension à l’état de conduction et on suppose que les commutations
sont instantanées. Par conséquent, le convertisseur apparaît comme un multiport de connexion
non énergétique .

Dans ce cas, on peut caractériser l’état de chaque interrupteur par une variable logique
égale à : 1 si l’interrupteur est conducteur et 0 s’il est bloqué. Par exemple, pour l’interrupteur
Sij qui permet de connecter la borne d’entrée i à la borne de sortie j on a :

 1 si l'intérrupteur Sij est fermé


 (III.15)
Sij= 
0 si l'intérrupteur Sij est ouvert

Avec : i = {A,B,C} et j = {a,b,c}.


Les tensions triphasées instantanées d’entrée et de sortie peuvent être représentées sous la
forme matricielle par :
 
V  
AN 

 
V = V 
 (III.16)
ic 
BN 

 
V 

CN 


V 
 an  (III.17)
Voc =  V 
bn
 
 cn 
V

D’après la figure (III.9), on déduit la relation entre les tensions instantanées de sortie et celles
d’entrée suivante :

 V  SAa SBa S  V
Ca   AN 

 an  
 Vbn  = SAb S
Bb
S   VBN 
Cb  
(III.18)
   
 Vcn  SAc SBc S   VCN 
Cc 
44
On peut également exprimer la relation (III.18) par :
(III.19)
Voc =T•V
ic
Avec T la fonction matricielle de transfert instantanée.
De même qu’on peut exprimer les tensions composées à la sortie du convertisseur matriciel
comme suit :

V =Van -V =S V +S V +S V -S V -S V -S V
 ab bn Aa AN Ba BN Ca CN Ab AN Bb BN Cb CN
 Vbc =Vbn -Vcn =SAb VAN +SBb VBN +SCb VCN -SAc VAN -SBc VBN -SCc VCN (III.20)

V =V -V =S V +S V +S V -S V -S V -S V
 ca cn an Ac AN Bc BN Cc CN Aa AN Ba BN Ca CN

On peut écrire le système d’équation (III.20) sous la forme matricielle comme suit :

Vab  
 (SAa -SAb ) (SBa -SBb ) (SCa -SCb ) VAN 
    
Vbc  = 
  
(SAb -SAc ) (SBb -SBc ) (SCb -SCc )  VBN  (III.21)

Vca  
 (SAc -SAa ) (SBc -SBa ) (SBc -SBa )  VCN 
La relation entre les courants instantanés d’entrée et ceux de sortie est donnée par :

i  S S S  i 
 A   Aa Ab Ac   a 
 i B  = SBa S SBc  i  (III.22)
   Bb  b
 C  SCa S   ic 
i S
Cb Cc 
On peut écrire aussi :

i =T t •ioc (III.23)
ic
Avec Tt la matrice transposée de T.
 i 

A 

  (III.24)
i = i 

ic B 


i 

C

 

ia 

 (III.25)
ioc = i 
b 


ic 


45
Si on tient compte de l’équation (III.25), le convertisseur matriciel triphasé/triphasé de la
figure (I.5) possède théoriquement 512 (29) combinaisons possibles. Sachant que l’entrée du
convertisseur se comporte comme une source de tension, alors que la charge se comporte
comme une source de courant (figure III.8). En outre, les interrupteurs d’une même colonne
doivent être complémentaires pour que la source de tension ne soit jamais en court-circuit et
pour que la charge ne soit jamais en circuit-ouvert.
Dans ce cas on a :
S +S +S =1 (III.26)
Aj Bj Cj
Avec : j = {a,b,c}
Par conséquent, le convertisseur matriciel triphasé/triphasé présenté par la figure(III.8)
possède 27 combinaisons possibles de commutation.
Si on suppose tij (t) la durée de conduction de l’interrupteur Sij , définie par :

T +T +T =Tseq (III.27)
Aj Bj Cj

Avec Tseq la période ou la séquence de commutation du convertisseur matriciel.


Dans ce cas :
0〈 T 〈Tseq (III.28)
ij
La figure (III.10) donne un exemple de la durée de conduction des interrupteurs pendant une
période ou séquence de commutation Tseq du convertisseur matriciel.

SAa=1 SBa=1 SCa=1


TAa TBa TCa

SAb=1 SBb=1 SCb=1


TAb TBb TCb

SAc=1 SBc=1 SCc=1


TAc TBc TCc

Tseq

Figure. III.10 : Durées de conduction des interrupteurs pendant


une période de commutation.

46
Si on suppose que mij(t) est le rapport cyclique de conduction de l’interrupteur Sij ,
définie par :
t
ij (III.29)
m (t)=
ij Tseq

Tel que :
0〈 m 〈1 (III.30)
ij

D’autre part et d’après l’expression (I.44), on peut écrire :

m +m +m =1 (III.31)
Aj Bj Cj
En tenant compte (III.29) et (III.31), les expressions (III.20) et (III.23) peuvent s’écrire
comme suit :

 V   m Aa m Ba m  V
Ca   AN 

 an  
 Vbn  =  m Ab m m   VBN  (III.32)
Bb Cb  
   
 Vcn   m Ac m Bc m   VCN 
Cc 
Avec :
m m Ba m 
 Aa Ca 
M= m m m  (III.33)
 Ab Bb Cb 
 m Ac m Bc mCc 
M représente la matrice de modulation.
Ainsi que :

ia   m Aa m Ba m  
Ca  i A 
  
i b  =  m Ab m
Bb
m   iB 
Cb   
(III.34)
  
 ic   m Ac m Bc m   iC 
Cc 

III.3.4 Performance d’un convertisseur matriciel :

Dans un système d’entraînement, le convertisseur est soumis à certaines exigences de


performance. Les performances électriques sont évidemment déterminées d’abord par le
circuit de puissance et par les semi-conducteurs utilisés. Les performances dépendent aussi
d’une manière fondamentale d’une optimisation de la stratégie de commande car le prix à

47
payer par l’élimination du circuit intermédiaire continu se traduira par la complexité de la
commande.
Parmi ces performances :

• La fourniture d’une haute qualité d’onde d’entrée / sortie ; cela veut dire que les
valeurs moyennes des tensions de phase de la charge ainsi que les courants d’entrée de
l’onduleur matriciel sont de forme sinusoïdale en fonctionnement stationnaire. Bien
qu’il s’agisse de grandeurs pulsées, leur spectre des harmoniques ne contient
pratiquement que l’onde fondamentale et des composantes de haute fréquence dues à
la pulsation.

• Le nombre de commutations total maximal peut être limité à 6 par période de


pulsation.

• Il est possible d’imposer la fréquence de sortie à partir d’un régime continu jusqu'à
une valeur maximale qui est limité uniquement par la fréquence de pulsation
maximale admissible.

• Le facteur de puissance à la sortie cos (ϕ0 ) peut varier librement en fonctionnement de


la charge

• Le rapport d’amplitude de la tension fondamentale de phase de la charge et la tension

fondamental d’entrée est variable de 0 à une valeur maximale égale 3 / 2 =0.866

pour une modulation sinusoïdale de tension. En régime de sur-modulation le rapport


peut-être augmenté approximativement jusqu’à 0.95 sans qu’on subisse une perte de
qualité de modulation inacceptable

• Le facteur de puissance à l’entrée est unitaire et peut être imposé par une commande
de l’angle de déphasage (V / I) dans l’intervalle de -π/6 à π/6. Ceci est lié cependant à
une diminution de la tension maximale de sortie. Elle diminue avec le cosinus du
déphasage.

• Le convertisseur matriciel fonctionne sans restriction dans les quatre quadrants du plan
tension-courant.

• La taille du convertisseur est réduite en comparaison avec la technologie


conventionnelle et peuvent travailler à la température de 300° (composants à base de
selicon de carbone).
48
Chapitre IV.
Qualité d’énergie des convertisseurs
statiques et leurs applications
Introduction

Comme tout générateur d’énergie électrique, un réseau de puissance fournit de l’énergie aux
appareils utilisateurs par l’intermédiaire des tensions qu’il maintient à leurs bornes. Il apparaît
évident que la qualité de cette énergie dépend de celle de la tension au point de livraison.
Cette tension subit généralement beaucoup de perturbations de deux origines distinctes :
• les perturbations de tension causées par le passage, dans les réseaux électriques, des
courants perturbateurs comme les courants harmoniques, déséquilibrés et réactifs,
• les perturbations de tension causées par des tensions perturbatrices comme les tensions
harmoniques et déséquilibrées et les creux de tension.

Les convertisseurs statiques introduisent des harmoniques et des perturbations dans les
courants de ligne. Pour éviter la propagation de ces derniers, il convient de les capter le plus
prés possible de leurs sources d’émission de façon à forcer le courant de ligne à suivre une
référence du courant.

Plusieurs techniques existent à l’heure actuelle pour combattre les effets des
harmoniques. La plus utilisée consiste à installer des filtres qui atténuent les courants
harmoniques avant qu’ils ne se propagent dans le réseau (filtre passif par
exemple).L’inconvénient principal de ces dispositifs et qu’ils ne s’adaptent pas à des
variations des spectres harmoniques.

Les nouvelles structures de dépollution des réseaux sont apparues sous le nom du filtre
actif. L’objectif est alors d’adapter le filtre en temps réel par rapport à un environnement
variable en un système unique.

49
IV.1 La pollution harmonique dans les systèmes électriques
IV.1.1 Les harmoniques

Depuis quelques années, il y a une forte augmentation des charges non linéaires connectées au
réseau électrique : ordinateurs, télécopieurs, lampes à décharge, fours à arc, chargeurs de
batterie, onduleurs, alimentations électroniques…
Les conséquences sur le système d'alimentation électrique deviennent préoccupantes du fait
d’une utilisation croissante de ces équipements, mais aussi de l'application de l'électronique à
presque toutes les charges électriques. En effet, une charge non linéaire appelle du réseau un
courant important, déformé, décomposables en harmoniques. Les courants harmoniques ont
des effets négatifs sur la quasi totalité des composantes du système électrique, en
créant de nouvelles contraintes diélectriques, thermiques et/ou mécaniques.

IV.1.2 Que sont les Harmoniques ?

Une charge non linéaire appelle du réseau électrique un courant déformé, lequel va modifier
l’allure de la tension sinusoïdale. Les charges non linéaires génèrent des courants
harmoniques qui circulent à partir de la charge vers l'alimentation en empruntant le chemin de
la moindre impédance. Les courants harmoniques sont des courants dont la fréquence est un
multiple entier de la fondamentale (celle de l'alimentation électrique). La superposition des
courants harmoniques sur le courant fondamental provoque les formes d'onde non
sinusoïdales associées aux charges non linéaires.

Figure IV.1 la forme d’onde du tension et le courant

50
La courbe ci-dessus nous montre le signal original, fondamental à 50 Hz, ainsi que son
harmonique de rang 2 à 100 Hz. Ainsi la fréquence de l’harmonique de rang 3 sera égal à 3
fois la fréquence du fondamental, c’est à dire égal à 150 Hz.

IV.1.3 Les rangs pairs ou impairs

Les harmoniques se distinguent par leur rang, de type pair ou impair. Les harmoniques de
rang pair (2, 4, 6, 8…), très souvent négligeables en milieu industriel, s’annulent en raison de
la symétrie du signal. Ils n’existent qu’en présence d’une composante continue. Par contre, les
harmoniques de rang impair (3, 5, 7, 9…) sont fréquemment rencontrés sur le réseau
électrique.
Les harmoniques supérieurs au rang 25 sont dans une majorité des cas négligeables.

Figure IV.2 le THD de chaque signale


Sur l’écran ci-dessus, la courbe verte correspond à la somme des harmoniques présents. La
courbe rouge montre un signal déformé de la tension du réseau. Il est nettement visible que
lorsque le signal harmonique atteint des amplitudes élevées, cela entraîne une chute de
tension.

IV.1.4 Mesurage du THD

Les deux tableaux ci-dessous contiennent le mesurage du THD total ainsi que le détail par
rang d’harmonique. La figure de gauche donne une vue globale des trois phases qui permet de
dresser une première analyse: on voit immédiatement la présence et l’importance des
harmoniques
51
Figure IV.3 spectre d’harmonique et leur THD
note:
Le THD s’applique aussi à la tension

THDF % =
*22 g
(IV.1)

IV.1.5 Charges polluantes

a. Dans le tertiaire
• Lampe basse consommation.
• Tubes fluorescent
• Lampes à décharge gazeuse à basse et haute pression.
• Ballasts électroniques pour éclairage.
• Ordinateurs
• Imprimantes et photocopieurs
• Onduleurs
b. En industrie
• Variateurs de vitesse
• Convertisseurs :redresseurs, hacheurs..etc.
• Soudeuses
• Four à arc utilisé dans la métallurgie
IV.1.5 Effets indésirables des harmoniques sur les installations
• Dégradation du FP.
52
• Surcharge des conducteurs liés à l’élévation des courants qui conduisent à leur
surdimmensionnement.
• Perturbation des systèmes informatiques.
• Vieillissement des conducteurs, transformateurs, moteurs..etc.
IV.1.6 Remèdes
• Pose de filtres passifs accordés sur le rang de l’harmonique
• Pose de filtres actifs (onéreux): génère une onde en opposition de phase avec l’harmonique à
éliminer.
D’autres solutions sont envisageables, comme la pose d’un transformateur dont le primaire
couplé en triangle évite la remontée des harmoniques par le conducteur neutre.

IV.1.7 Normes

Taux d’harmonique Effets prévisible

THDu < 5% et THDi < 10% Néant


5% < THDu < 8% et 10% < THDi < 50% Pollution significative, effets nuisibles
possibles

THDu > 8% ou THDi > 10% Pollution forte, dysfonctionnement probables


Taux d’harmoniques en courant > 15% Courant non négligeable dans le conducteur
neutre

IV.2.Définition de la pollution harmonique

C’est l’altération de la forme d’onde sinusoïdale du courant et/ou de la tension engendrée par
certaines charges électriques dites charges non-linéaires présentées dans le tableau (I.1), Ce
génère de signal, à supposer que la périodicité du signal ne soit pas atteinte, peut être
décomposé en une somme de sinusoïdes de fréquence (n.f) tel que n Є N et f est la fréquence
du signal.

53
Tableau I.1 : principales charges polluantes.

Charges non Forme d’onde de courant spectre THD


linéaires
Variateur de vitesse 44 0 0

Redresseur/chargeur 28 0 0

Charge 115 0 0
informatique

Eclairage 53 0 0
fluorescent

IV.3 Caractéristiques des perturbations électriques

Les tensions d’un réseau électrique constituent un système alternatif triphasé, dont la
fréquence de base est de 50 Hz ou de 60 Hz. Les paramètres caractéristiques d’un tel système
sont les suivants :
• La fréquence,
• L’amplitude des trois tensions,
• la forme d’onde qui doit être la plus proche possible d’une sinusoïde,
• La symétrie du système triphasé, caractérisée par l’égalité des modules des trois
tensions et de leur déphasage relatif.

54
La qualité de la tension peut être affectée, soit du fait de certains incidents inhérents à la
nature physique et aux sujétions liées à l’exploitation du réseau, soit du fait de certains
récepteurs .Ces défauts se manifestent sous forme de différentes perturbations affectant un ou
plusieurs des quatre paramètres précédemment définis. On a donc quatre possibilités
distinctes de perturbations :

Les fluctuations de la fréquence à 50 Hz :


Les variations de l’amplitude

la modification de la forme d’onde de la tension :


La dissymétrie du système triphasé :

IV.4 Solutions de dépollution

IV.4.1. Solutions traditionnelles de dépollution (filtrage passif)

Filtre passif parallèle

On place en parallèle avec le réseau d'alimentation une impédance très faible accordée à
la fréquence d'harmonique à piéger .

Filtre passif série


Le principe est le même que le précédent, mais au lieu de piéger les harmoniques, on les
empêche de remonter à la source. Un exemple de filtre passif série est le circuit bouchon .

Filtre passif amorti ou passe-haut


Le filtre passif amorti ou passe-haut (Figure IV.4) compense les harmoniques supérieurs
ou égales à sa fréquence propre. Il peut se connecter en parallèle avec d'autres résonants. Ces
dispositifs sont utilisés pour empêcher les courants harmoniques de se propager dans les
réseaux électriques, et pour compenser la puissance réactive.
Leurs inconvénients sont les suivants:
• Manque de souplesse à s'adapter aux variations du réseau et de la charge.
• Equipements volumineux .
• Problèmes de résonance avec l'impédance du réseau; ce principe demande une étude
soignée, car si le filtre se comporte bien comme un court circuit pour une fréquence désirée, il
peut présenter des risques de résonance avec les autres inductances du réseau sur d'autres
fréquences et ainsi fait augmenter des niveaux d'harmoniques non gênants avant sa mise en
place.

55
R L

Figure IV.4 : Filtre passif amorti ou passe-haut

Filtre résonant
C'est un filtre très sélectif constitué d'un ensemble RLC en série voir la figure (IV.5) et il
est accordé sur une fréquence déterminée Sa performance est caractérisée par la réduction de
la tension harmonique entre ses bornes.Cette solution consiste aussi à offrir au courant
harmonique que l'on désire éliminer, un chemin moins résistant que la ligne. Elle exploite la
résonance série des circuits formés par l'association d'éléments inductifs et capacitifs, ces
circuits, ont pour chaque paire (L, C) une fréquence dite de résonance où l'impédance de
circuit est très basse.

Figure IV.5: Filtre passif résonnant

De même, leurs inconvénients se résument en :


Le filtrage passif se limite à l'atténuation d'harmoniques d'un rang bien déterminé; ce qui
limite son effet, donc cette solution s'avère parfois inactive, à cause de la dérivation de la
fréquence de résonance qui est due soit au changement de la structure du réseau ou bien au
vieillissement des composants du filtre passif pis encore cela peut engendrer l'effet inverse à
savoir l'amplification des harmoniques, cela peut se traduire par une surintensité ou une
surtension; son in adaptabilité nous contraint à concevoir un filtre spécifique pour chaque
catégorie de charge selon les harmoniques qu'elles produisent .
56
Dépollution des tensions perturbatrices
Pour dépolluer les réseaux électriques des tensions harmoniques et des tensions
déséquilibrées, on peut limiter la circulation des tensions perturbatrices en utilisant les
solutions traditionnelles présentées dans le cas des perturbations de courant.
Pour les creux de tension, la meilleure solution est d'utiliser des groupes électrogènes,
mais la limitation de la puissance de ces groupes et la qualité médiocre de l'énergie électrique
fournie restent un problème.

IV.4.2 Solutions modernes de dépollution(filtrage actif)


Deux raisons principales ont conduit à concevoir une nouvelle structure de filtrage
moderne et efficace appelée filtre actif. La première raison est due aux inconvénients
inhérents des solutions traditionnelles de dépollution qui ne répondent plus à l'évolution des
charges et des réseaux électriques. La seconde raison fait suite à l'apparition de nouveaux
composants semi-conducteurs, comme les thyristors GTO et les transistors IGBT. Le but de
ces filtres est de générer soit des courants, soit des tensions harmoniques de manière à
compenser les perturbations responsables de la dégradation des performances des
équipements et installations électriques.
Nous citerons quatre topologies possibles de filtres actifs :
o Le filtre actif parallèle (FAP) : conçu pour compenser toutes les perturbations de courant
comme les harmoniques, les déséquilibres et la puissance réactive (figure IV.6),

is ic
Charge polluante

Source iinj

Figure IV.6: Filtre actif parallèle


o Le filtre actif série (FAS) : conçu pour compenser toutes les perturbations de tension
comme les harmoniques, les déséquilibres et les creux de tension (figure IV.7).

57
vinj
is ic
Charge polluante
Source

Figure IV.7: Filtre actif série


o La combinaison parallèle-série actifs :solution universelle pour compenser toutes les
perturbations en courant et en tension (figure IV.8).

vinj
is ic
Charge polluante

Source iinj

FAS FAP

Figure IV.8 : Combinaison des filtres actifs série et parallèle

o Combinaison hybride active et passive : Ces structures sont conçues dans le but
d'optimiser le rapport performance/coût (figure IV.9).

o
Vers charge polluante
Source

FAS Filtre
passifparallèl
e

Figure IV.9 : Filtre actif série assisté par filtre passif

58
IV.5 Compensation de la puissance réactive
La compensation d'énergie réactive consommée en générale par les charges non
linéaires provoque des pertes, réduit la capacité de transport des lignes électriques et cause des
chutes de tension par suite du caractère inductif du réseau d'où la nécessité de prévoir des
moyens de compensation. Elle est utilisée pour relever le facteur de puissance.
La plus simple méthode de compensation consiste à placer des batteries de
condensateurs en parallèle avec le réseau pour relever le facteur de puissance du réseau
d'alimentation , à proximité des charges qui ont un mauvais facteur de puissance pour la
compensation locale ou prés d'un transformateur d'alimentation pour la compensation globale
Afin d'augmenter la performance dynamique et réaliser une compensation variable en
fonction de la consommation d'énergie réactive de la charge, il est nécessaire d'utiliser des
convertisseurs statiques de puissance réactive avancée utilisés plus particulièrement pour
injecter de la puissance réactive en un point du réseau, de façon à augmenter la puissance
maximale transmissible et la stabilité du réseau; les machines synchrones triphasées sont
également utilisées pour compenser la puissance réactive
Autant que le principale défaut de ce genre de compensation, est qu'elle fournie une
puissance réactive fixe et ne peut pas s'adapter aux besoins des installations (variation de
l'énergie réactive). Pour éviter ce problème, on utilise un stato-compensateur qui au moyen de
grandeurs et de grosses inductances permet de consommer une partie de la puissance réactive
qui s'adapte aux variations de celle-ci, mais ces dispositifs sont très encombrants et mêmes
générateurs d'harmoniques, on les trouve souvent sur les réseaux haute tension.

59
Exercices
Exercice 1

Un hacheur série, formé par un semi conducteur T à fermeture et ouverture commandées et


par une diode D, est alimenté par une source de tension U supposée parfaite. Il débite sur un
récepteur comportant en série une résistance R, une inductance L et une force électromotrice E
(figure 1). On désigne par T la période de fonctionnement, par αT la durée des intervalles de
conduction du semi conducteur commandé. On pose :
L E
= , m=
R U

Figure 1

Calculer les valeurs maximale, minimale et moyenne du courant i’ dans le récepteur. Tracer,
en fonction de α, les courbes donnant la valeur moyenne I’ du courant i’ et l’ondulation ∆i’ de
celui-ci pour diverses valeurs de m, dans le cas où T/τ est égal à 1.

Exercice 2

Soit le montage fourni ci-dessous (figure 2)où H désigne un interrupteur commandé à


l’ouverture et à la fermeture. On se place en régime permanent de fonctionnement :

Figure 2

60
De t0=0 à t1=2T/3 : H est fermé ;
De t1=2T/3 à t2=T : H est ouvert.
On précise les valeurs des composants et de la période :
E=48V ; L=25mH ; T=0,5ms.
1) Quel est l’état de la diode D lorsque H est fermé ?
2) Comment évolue le courant is(t) durant cette phase ? On supposera connue la valeur du
courant à l’instant t0=0 : is(t=0)=Imin=12A.
3) Lorsque l’interrupteur H est ouvert, que vaut la tension uH ? Représenter les allures de uH et
de is(t) pour l’intervalle t1 à t2.
4) Exprimer la valeur moyenne de la tension aux bornes de H, et en déduire la valeur de Ec.
5) Calculer l’ondulation de is. Quelle est sa valeur maximum ?

Exercice 3

Afin de faire varier la tension aux bornes de la Mcc, à partir de la tension issue de la batterie
d’accumulateur, nous utilisons un convertisseur continu - continu (hacheur). Dans ce
convertisseur, les interrupteurs sont alternativement commandés à la fermeture et à
l’ouverture sur une période de découpage (T). T1 et T4 sont commandés à la fermeture
pendant une partie de la période (αT) pendant que T2 et T3 sont commandés à l’ouverture.
Sur l’autre partie de la période de découpage (1-α) T, ce sont T2 et T3 qui sont commandés à
la fermeture et T1 et T4 à l’ouverture.(figure 3)

Figure 3
a)-Donner l’expression de la valeur moyenne de la tension (u), notée Umoy, aux bornes de la
charge (ici la Mcc), en fonction de la source continue (U0) et du rapport cyclique (α).

61
b)-Sachant que la charge est une Mcc, de résistance (R), d’inductance de l’induit (L) et de
force contre-électromotrice (E), donner l’expression de l’ondulation du courant d’induit (i),
notée ∆I, en fonction de U0, α, L et f (la fréquence de découpage).
c)-Quelle est la valeur de L, permettant d’obtenir une valeur de l’ondulation du courant
inférieure à 5% du courant moyen maximum ? Application numérique : U0 = 48V ; f = 20kHz
; I moy = 25A.

Exercices 4

Il a pour fonction de générer un système triphasé de tensions Van, Vbn, Vcn dont l'amplitude
et la fréquence soient réglables. Le schéma de puissance simplifié est donné à la figure 4. E
est la f.é.m de la source de tension continue parfaite qui alimente l'onduleur. La technique
permettant l'élaboration des ordres de commande des interrupteurs dépend de la fréquence
désirée pour le moteur et sont donnés sur le document n°1. Seul ce fonctionnement particulier
est étudié.

Figure 4

1- Représenter Vao(t), Vbo(t), Vco(t) sur le document n°1.


2- Le moteur ayant un fonctionnement équilibré défini par Van+Vbn+Vcn=0, montrer que
Van=(1/3)[2Vao-Vbo-Vco] et représenter Van(t) sur le document n°2.
3- La forme d'onde ia(t) du courant dans la phase a étant donné (ia(t) est assimilé à son
fondamental), représenter les grandeurs iK1(t) et VK1(t) relatives à l'interrupteur K1. En
spécifiant les contraintes en tension et courant au niveau de l'interrupteur K1, et donner une
structure possible.

62
4- Le développement en série de Fourier de la tension Van(t) donne un fondamental Van1(t)
d'amplitude Van1max = (2E/).Calculer la valeur à donner à E pour que la valeur efficace
Van1 du fondamental ait pour valeur 220V.
5- En partant de la forme d'onde établie à la question 2 du paragraphe consacré à la forme
d'onde, calculer la valeur efficace Van de la tension Van(t). Comparer les valeurs Van et
Van1.

Exercice 5

Un onduleur de courant en pont triphasé (figure 5), alimenté par un courant continu I, est
utilisé pour faire varier la pulsation ω du fondamental des courants de sortie iA’, iB’, iC’ mais
pas leur valeur.
a) On ne considère que les six configurations données au convertisseur par l’état passant ou
ouvert des interrupteurs qui, par la transformation de Clarke, donnent des vecteurs
représentatifs non nuls.
Classer ces six configurations pour que les vecteurs représentatifs I1’ , I2’ , ..., I6 se succèdent
de 60 ° en 60 ° dans le sens trigonométrique.
b) On approxime le système triphasé équilibré de courants sinusoïdaux désiré à la sortie de
l’aide de douze vecteurs : Iw1,I w2 , ..., Iw12’ se succédant de douzième de période en douzième
de période.
Iw1,I w2 , sont placés entre I1’ , I2’ et formés de portions convenables de ces deux vecteurs Iw3
et I w4 , sont placés entre I2’ et I3’ et formés de portions convenables de ces deux vecteurs,
etc.
• Calculer la largeur des deux intervalles constituant chaque douzième de période. •
En déduire les intervalles successifs de fermeture des interrupteurs en les positionnant de
manière à réduire le nombre de commutations. •
Tracer les formes d’ondes de iA’, iB’, iC’ pendant deux tiers de leur période.

63
Figure 5

Exercice 6

Soit la tension (figure 6) :

Figure 6

La composition harmonique de cette tension est la suivante :

1. Justifier l’absence des harmoniques de rang pair.

64
2. Mesurer la période et la fréquence de la tension.
3. En déduire la fréquence du fondamental.
4. Compléter le tableau :

5. Calculer le THD (en %).


6. Dessiner le spectre.

65
Bibliographie

[1] G. Séguier,F.labrique ,P.Delarue : L’électronique de puissance - Structures, commandes,


Applications . Dunod, 2015.
[2] H. Djegloud : filtrage active de puissance .Thèse de doctorat de l’Université de Mentouri
de Constantine ;2007
[3] S.Gusia, :Modélisation des systèmes électroniques de puissance à commande MLI:
Application aux actionnements électriques .Thèse de doctorat, Université catholique de
Louvain, France, 2005.
[4] O.Tachon :Commande découplante linéaire des convertisseurs multicellulaires série.
Modélisation, synthèse et expérimentation . Thèse de doctorat, Institut National
Polytechnique de Toulouse, 1998.

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