Vous êtes sur la page 1sur 3

Zoumrati Aboubacar TD1

Psychologie social : La vague

2) A partir de quels moments et à partir de quels éléments se construisent


l’endogroupe et l’exogroupe ?

On définira l’endogroupe à partir de la définition que nous offre wikipédia “un groupe social
auquel une personne s'identifie psychologiquement comme étant membre”. L’exogroupe lui est
définie comme “un groupe social auquel un individu ne s'identifie pas.”. Ce dernier intervient
aussi lors de la construction de l’endogroupe, les individus ne s’identifiant pas au groupe peuvent
à leur tour créer une alliance, une cohésion se basant sur leur commun à ne pas pouvoir
s’identifier à l’endogroupe.

Dans le film on peut voir l’apparition d’un endogroupe de manière très claire, lorsque les élèves
après une décision collective se mettent à porter une chemise blanche en guise d’uniforme.
Bien qu’avant cette décision, la classe commençait déjà à se rapprocher (tape des pieds en
rythme, changement de places de chacuns qui amène à socialiser entre eux, etc…), l’aspect de
reconnaissance physique et direct par l’uniforme est un déclencheur fort de l’appartenance à une
communauté. Le vêtement apporte une dimension inclusive à l'expérience car c’est à partir de là
que les élèves, même une fois le cours terminé peuvent se reconnaître entre eux. Ils ont alors le
sentiment d’appartenir à un groupe qui les ressemblent et les comprennent dans un monde où la
diversité et les pensées divergent. Notons que dans le film c’est avec l’uniforme que le
professeur amène le pouvoir de la communauté ratifiant d’une manière claire l’idéologie du
chacun pour soi car chacuns ici est au servir de l’autre. Et c’est cette idée qui a amené les
élèves à se sentir en sécurité en appartenant à “La vague”. Des élèves qui, au début du film,
n'ont rien en commun, avec des personnalités et des problématiques de vie différentes. Nous
pouvons rajouter qu'à l'instar de la chemise, d’autres éléments comme le salut et le logo
viendront renforcer les fondations d’identité dans l’esprit des membres.

L’exogroupe, lui, s'est vu apparaître lorsqu’il à réunis deux personnes, appartenant à la classe
qui ne se sont pas identifiées à l’endogroupe créé.
Il y a eu en premier la fille (aux idées revendicatrices) qui n’a pas aimé les changements de
comportements et de pensées que portait l’ensemble de la classe, elle à donc décidé de quitter
le cours de manière définitive. Après elle, Caroline, a été la seule à ne pas se vêtir d’une
chemise blanche, la mettant ainsi à part. Ce qui est intéressant ici c’est à quel point un vêtement
peut avoir une dimension “politique” dans ce type de groupe. En effet, dès lors qu’elle est
apparue habillée différemment de ses camarades, inconsciemment cela a été perçu comme un
message indirect affirmant “je ne vous ressemble pas”, “je ne fais pas partie de votre groupe”.
Alors que tout le monde s’est prêté au jeu avec l’espoir de se sentir meilleur à l’unisson en
s’habillant tous et toutes de la même manière, en n’agissant contrairement à ce que le groupe
attendait d’elle, elle s’est vu rejeté. Aucune personne de la classe à ce moment-là n'a affirmé
verbalement qu’elle ne fait pas partie du groupe et pourtant, une opposition s’est créée dès le
moment où elle s'est affiché différemment d’eux. Par la suite les deux jeunes filles se
rapprocheront créant ainsi un exogroupe.

Pour finir je dirais que l’endogroupe se crée dès lors qu’un groupe partage entre eux une
caractéristique forte et visible les amenant à penser ne plus exister seulement comme individus
seul mais aussi comme membre d’une communauté significative et identitaire.
L’exogroupe se crée à la contradiction de l’existence d’un endogroupe réunissant les individus
par leurs idéologie contraire à l’endogroupe.
2) Dans le film :

Quels sont les facteurs (cités par l’enseignant) qui conduisent à la naissance d’une
autocratie ?

Selon l’enseignant les facteurs qui conduisent à la naissance d’une autocratie sont :
La nécessité d'une communauté. Chacun porte en lui le besoin fondamental d'appartenance à
un groupe ou au sentiment d’appartenance pour se sentir en sécurité. La classe devient alors la
communauté
La nécessité d’un dirigeant et son respect total. Le professeur souligne que les individus ont
besoin d’un chef pour leur fournir des directives. Avec une autorité forte et stable, cela permet un
équilibre commun des décisions.
La nécessité d'une discipline commune : Cela crée un sentiment d'unité, sous les directives de
l’autorité, en agissant tous de la même manière (ex : marche à l’unisson, se lever pour prendre la
parole, l’uniforme) la communauté ne forme plus qu’un et elle est plus facilement maniable.
La nécessité de la contribution de chacun : Le professeur met en avant que les individus ont un
besoin de se sentir utiles et les encouragent à contribuer à quelque chose de plus grand
qu'eux-mêmes en proposant à chacun de mettre en action son savoir faire.

Quelles en sont les conséquences ? Détailler et expliquer pourquoi.

Les conséquences de ces facteurs sont, lorsqu'ils sont mis en place, la création d'un endogroupe
autocratique. Alors que cela partait à la base d'une expérience initiée par le professeur afin
d'expliquer les mécanismes de fonctionnement des régimes autocratiques, la réalité des
différents éléments qui ont été mis en avant va avoir un impact sur les élèves, les poussant à
agir davantage pour le groupe jusqu'à devenir discriminatoires et malsains. Plus tard, le
professeur lui-même sera dépassé par la situation, ne reprenant ses esprits que trop tard sans
réaliser les proportions que l'expérience a pu prendre chez chacun des élèves.

Le facteur communauté amène les jeunes adolescents, particulièrement ceux qui se sentent
seuls et incompris, à enfin pouvoir s'identifier à un groupe et à se sentir appréciés des autres.
Plus que cela, il les amène à être plus proches les uns des autres, à se fréquenter, à se confier
et à se défendre face aux autres. Le facteur dirigeant, qui par un vote désigne le professeur,
amène les élèves à le considérer comme leur décideur, le jugeant plus apte à prendre des
décisions. L'autorité est également un élément qui pousse l'individu à agir au-delà de ses envies
individuelles, car il est persuadé d'agir pour une entité supérieure à lui. C'est aussi ce facteur qui
influencera le professeur à se perdre dans sa propre expérience, car être perçu comme
détenteur de pouvoir par un aussi grand public viendra apaiser son ego et son complexe
d'infériorité en tant que simple professeur de sport. Le facteur discipline commune, en plus du
sentiment d'unité déjà cité, renforce l'identité du groupe et leurs actions les amènent à ne pas
désobéir, sauf pour la pérennité du groupe. Les élèves jugent même cette discipline comme
nécessaire, allant jusqu'à prendre des initiatives telles qu'un élève décidant de devenir le garde
du corps du professeur pour le protéger. Le facteur contribution de chacun encourage les
élèves à toujours en faire plus pour que la communauté s'étende et existe, mettant leurs
compétences en œuvre et bien plus encore, comme la création de badges et d'une page sur les
réseaux sociaux, mais aussi des actes illégaux comme taguer la ville, ou encore forcer des
personnes à rejoindre la vague s'ils veulent utiliser certains services.

Les conséquences deviennent de plus en plus néfastes au fur et à mesure que l'expérience
progresse. En effet, la formation de ce type de groupe puise sa solidité dans sa capacité à
répondre directement aux besoins fondamentaux d'identité et d'appartenance de chaque
personne. L'individu ne ressent son existence que par la viabilité de cette communauté qui lui
offre des opportunités et des privilèges auxquels il n'avait pas accès seul, ou qu'il ne pouvait
atteindre seul. C'est ce qui, pour eux, légitimise des comportements élitistes par rapport aux
autres groupes et individus qui ne font pas partie de leur communauté. Ce confort dans lequel le
partisan en question est immergé ne lui fait pas prendre conscience de l'extrémisme vers lequel
il tend, car au sein de cet ensemble collectif, c'est inconsciemment la réponse à un mal-être très
individuel qui le pousse à agir, le tout enveloppé dans une autorité et un groupe justifiant ces
actes comme une nécessité pour se sentir considéré. Nous pouvons ajouter que le collectif est
aussi ce qui amène une certaine déresponsabilisation face aux situations car il y a une “diffusion
de la responsabilité” chez les individus, ne prenant pas ainsi réellement conscience de leurs
actes et leurs investissements.

En prenant comme référence l’échelle d’Alport : Donner pour chaque degré de préjugé un
exemple précis.

Degré 1 : anti locution


Quand un des élève dit quelque chose du type “qu’est ce qu’on dit des allemands” et qu’un autre
répond “Les Allemands sont sérieux, tout est carré, ce sont des nazis”
Degré 2 : évitement
Quand les membre de la vague exclu caroline car elle ne s’est pas habillé comme eux
Degré 3 : discrimination
Lorsque le petit frère de caroline bloque une entrée à l’école à toute personne qui ne fait pas
partie de la vague.
Degré 4 : attaque physique
Quand les jeunes de la vague décide de taguer le logo des anarchiste afin de les provoquer et
simplement parce que c’est un groupe différent d’eux et que cela mène à une bagarre
Degré 5 : extermination
Au début du film, il évoque les nazis, qui ont cherché à exterminer la population juif.

Si vous deviez retenir un préjugé et une discrimination, lequel et laquelle citeriez-vous ?


et Pourquoi ?

Je citerai le terme discriminant "chiche kebab" utilisé par l'un des élèves pour se référer aux
Turcs.
car c’est est un exemple qui illustre comment les stéréotypes nationaux sont présents dans la
société et peuvent être perpétrés même par les jeunes, souvent sans réfléchir à la portée de
leurs paroles et dépasser le simple stéréotype car il n'émet aucune idée préconçue mais
rabaisse l’ensemble d’un groupe, d’une communauté d’une culture et de pluralité à un plat de
restauration rapide. C’est un exemple parmi tant de stéréotypes qui ne véhicule aucune pensée
mais porte simplement une valeur profondément rabaissante. C’est comme appeler un
maghrébin “couscous” ou référer les noirs aux bananes.

Pour le préjugé je citerais le moment où Caroline ne vient pas vêtue d’une chemise blanche
comme ses camarades. En effet en plus d'être exclu et mis à l'écart par les autres, parce qu’elle
ne s’est pas habillé comme eux certains la traite d'égoïste, c’est un pré jugement qui n’a aucun
lien avec sa personnalité mais plutôt avec le simple fait de ne pas avoir porter une chemise
blanche. Je choisis cet exemple car il montre comment il est facile de porter un jugement à
travers une personne sans connaître ces idées ou la connaître tout simplement. C’est un
comportement que l’on voit chez nous et chez les autres dans notre vie de tous les jours.

Vous aimerez peut-être aussi