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« Ces derniers (les documentaires) ne bénéficient même pas, du point de vue du droit social, des
souplesses accordées aux longs métrages de fiction. » Ici, il convient de rappeler que le
documentaire doit appliquer la Convention collective nationale de la production audiovisuelle quand
il est élaboré en vue d'une diffusion pour la télévision. Au sein de cette convention, le salaire qui
s'applique aux technicien(ne)s est spécifique et il tient très largement compte de l'économie du
secteur. De plus, dans cette Convention, il n'est pas prévu de niveau de rémunération minimale pour
le réalisateur ce qui pose un vrai problème pour que les documentaristes puissent vivre de leur
métier.
Autre piste avancée parmi les solutions proposées, celle de doter « certaines chaînes locales
[publiques, privées ?] , celles qui soutiennent réellement la création […] d'une part minime de la
redevance audiovisuelle », cette solution, au moment où le discours politique sur la télévision
publique consiste à dire que l'on peut faire mieux avec moins de financement, cette solution ne
nous semble pas aller dans le bon sens, sauf à prévoir une aide particulière pour les chaînes locales
sous statut public. D'autant que la prochaine étape de la réflexion engagée sur la télévision
publique prévoit la réduction du nombre des chaînes du service public.
D'autres solutions sont à trouver, qui pourraient prévoir, par exemple, des obligations de
financement plus contraignantes en matière de documentaires. On pourrait également envisager la création
de fenêtres ou de chaînes en charge de diffuser le documentaire… des solutions qui consistent à vouloir, au
final, en réduire le coût nous semblent de nature plus préjudiciables que le mal dénoncé, et bien réel, par
cette Tribune.