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VA = P-CI
Exemple d’application
Supposons que dans le secteur de câblage automobile, cinq entreprises existent : A, B,
C, D et E.
L’entreprise A fabrique des câbles électriques à partir du cuivre. Elle a acheté au cours
de 2013 un montant de 100 dollars de cuivre importé et a vendu 180 dollars câbles aux
entreprises C et D.
L’entreprise B fabrique des connecteurs à partir de composants achetés de l’étranger.
Elle a importé 80 dollars et a vendu 140 dollars aux entreprises C et D.
L’entreprise C fabrique des faisceaux électriques-fini (non intégrés sur les dalles
métalliques) qu’elle vend à l’entreprise E. En 2013, elle a acheté pour 120 dollars de cuivre et
100 dollars de connecteurs et a vendu l’équivalent de 260 dollars.
L’entreprise D fabrique aussi des faisceaux électriques fini (non intégrés sur les dalles
métalliques) qu’elle vend à l’entreprise E. En 2013, elle a vendu 140 dollars.
L’entreprise E a exporté 480 dollars de faisceaux électriques achetés exclusivement de
C et D.
1. Quelle est la valeur ajoutée dégagée par chaque entreprise ?
2. Quelle est la valeur du PIB de la branche ?
Ԑx/+ Ԑz>1
Ce résultat, établi dans les années 1930, est connu sous le nom de théorème des
élasticités critiques ou condition de Marshall-Lemer (ML).
Si les élasticités-prix des offres d’exportations et d’importations sont Infinies, et si la
balance commerciale, évaluée en monnaie nationale, est initialement équilibrée, une
dévaluation (dépréciation) de la monnaie nationale améliore la balance commerciale à condition
que la somme des valeurs absolues des élasticités (d’importations soit supérieure à l’unité.
Remarques
• Si la balance commerciale est initialement déficitaire, la condition ML ne garantit pas
l’amélioration. L’effet prix négatif s’applique à des importations dont le volume est, au
départ, beaucoup plus important que celui des exportations. Toutefois, si le déficit est
limité en termes relatifs, et si les élasticités sont assez élevées, la dépréciation peut
redresser le solde commercial.
• Dans un régime de change fixe, la dévaluation, dite compétitive, puisque destinée à
redresser la compétitivité des produits nationaux, peut être mal acceptée par les
partenaires commerciaux. Si ceux-ci répliquent par une dévaluation de leur propre
monnaie, le gain initial de compétitivité peut être sévèrement entamé.
• Les raisonnements précédents supposent que les prix nationaux demeurent fixes. Or,
cette hypothèse de rigidité ne vaut qu’à court terme. À plus long terme, les rigidités
nominales disparaissent, et la dévaluation (ou la dépréciation) avive l’inflation. La
hausse des prix est provoquée par l’augmentation du prix des consommations
intermédiaires importées qui élève les coûts de production ainsi que par l’augmentation
du prix des biens de consommation importés qui entrent dans la composition de l’indice
des prix à la consommation. Ces hausses de prix s’auto entretiennent par le biais des
hausses de salaires dans la mesure où ceux-ci sont indexés sur les prix. Progressivement,
l’inflation intérieure élève le taux de change réel et vient anéantir le bénéfice initial de
compétitivité créé par la dévaluation.
III.5. LES PRINCIPES INDICATEURS DU COMMERCE EXTERIEURE
Les indicateurs du commerce international sont d’importants outils d’analyse
économique. Ils sont très nombreux. En voici les plus fréquemment utilisés.
III.5.1. Les indicateurs des échanges extérieurs
Ces indicateurs permettent d’apprécier les différentes relations commerciales d’un pays
avec l’extérieur. On distingue :
Le taux de couverture (TC) : Il permet de mesurer la capacité de financement des importations par
les exportations.
Soit TC=le taux de couverture
X=les exportations
M= les importations
X
TC= x100
M
Exemple : TC = 60% signifie que les exportations financent 60% des importations.
On a trois possibilités
❖ Si le TC >100 %, alors les recettes d’exportation sont supérieures aux dépenses
d’importation, dans ce cas la balance commerciale est excédentaire ;
❖ Si le TC =100 %, alors les recettes d’exportation sont égales aux dépenses
d’importation, dans ce cas la balance commerciale est équilibrée ;
❖ Si le TC <100 %, alors, les exportations sont inférieures aux importations, la balance
commerciale est déficitaire ;
Le taux d’ouverture de l’économie (T0) : Il exprime le degré d’ouverture d’une économie. Il est
apprécié dans le temps. Plus ce taux augmente, plus l’économie s’ouvre à l’extérieur.
Ce taux peut être influencé par le PIB. Son appréciation nécessite une étude sur
l'évolution des exportations, des importations et des PIB.
X+M
TO= x100
2PIB
L’effort à importation (EM) : Il exprime le pourcentage du revenu consacré à l'achat de biens à
l’extérieur.
M
EM= x100
PIB
L’effort à l’exportation (EX) : Il exprime le pourcentage des recettes d’exportation sur le
revenu(PIB)
X
EX= x100
PIB
Le taux de pénétration (TP) : Ce taux exprime la pénétration des biens et services venant de
l’extérieur dans le marché intérieur d’un pays représenté par la demande intérieure brute(DIB)
M
TP= x100
DIB
Balance des transactions courantes ( BTC) : Elle enregistre les opérations définitives qui portent sur
les.biens et services relatives aux transactions entre résidents et non résidents. Elle comprend
une balance commerciale (BC) et une balance des invisibles (Bl).
La balance commerciale (BC) : Elle enregistre les échanges de marchandises, c.-à-d les importations
et les exportations. Les exportations ( X) qui engendrent des flux de recettes sont enregistrées
avec un signe plus (+), les importations (M) qui engendrent des flux de dépenses sont
enregistrées avec un signe moins (-).
La comptabilisation des exportations se fait FOB (Free On Board( ou FAB (Franco à
Bord), c.-à d le coût de production et les frais de transports jusqu’à la frontière ou au lieu
d’embarcation.
Les importations elles sont évaluées CAF (Coût Assurance Fret), c.-à-d le coût de production
des marchandises importées au quel on ajoute les frais d’assurance et de transport du pays
d’origine jusqu’au pays de destination.'
Le solde de la balance commerciale est la différence entre les exportations et les importations
(1) SBC = X — M
• La balance des invisibles (Bl) : Elle enregistre les biens immatériels, c.-à-d les services et les
transferts unilatéraux, mais aussi le négoce international.
Les services concernent les frais de transports, le tourisme, les revenus du capital, les
redevances, les produits de la vente de licences et de brevets, le courtage ...
Les transferts unilatéraux ( ou transferts courants) sont des versements de revenus sans
contrepartie entre résidents et non résidents. On recense les dons ou aides du gouvernement et
les revenus d’immigrés et d émigrés.
Le négoce international est une opération d'achat et de revente de marchandises par des
résidents à des non résidents sans pour autant qu’elles traversent les frontières nationales.
Soient
SBS = solde de la balance des services (services vendus - services achetés)
SBTU = solde de la balance des transferts unilatéraux (transferts reçus - transferts versés)
Nl= négoce international