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CHAPITRE IV : L’ECONOMIE INTERNATIONALE

IV.1. Définition de l’économie


Dans les économies modernes, le commerce international garantit que les pays produisent et
exportent efficacement des produits et des services à moindre coût et importent d'autres produits
et services qu’ils ne peuvent pas produire efficacement d'un pays qui le peut. Une telle économie
s'appelle une économie ouverte.

Une économie fermée est une économie autonome qui dépend à 100% de la production locale de
tous les biens et services nécessaires. L'article suivant explore ces termes plus en détail et fournit
une explication détaillée de leurs similitudes et différences.

A. Economie ouverte
Les économies ouvertes, comme leur nom l'indique, sont des économies qui entretiennent des
liens financiers et commerciaux avec d'autres pays. Dans une économie ouverte, les pays
commercialiseront des biens d'importation et d'exportation et se livreront à des activités
commerciales internationales. Une économie ouverte permet également aux entreprises
d’emprunter des fonds et aux banques et institutions financières de prêter des fonds à des entités
étrangères. Les économies ouvertes échangeront également le savoir-faire et l'expertise
technologiques.

Les économies ouvertes ont été encouragées et de nombreuses économies ouvertes existent grâce
aux accords commerciaux internationaux et aux unions économiques et politiques. L'Accord de
libre-échange nord-américain (ALENA) est un accord de libre-échange conclu entre les États-
Unis, le Canada et le Mexique et l'Union européenne (UE) est une union entre 27 États membres
européens visant à encourager les entreprises économiques et politiques. Ces syndicats permettent
aux pays membres de se spécialiser dans la production de biens et de services (pour lesquels ils
disposent du paysage géographique, des ressources, d'une main- d'œuvre peu coûteuse, etc.), qu'ils
peuvent ensuite produire efficacement à moindre coût.. B. Economie fermée

Une économie fermée est une économie qui n'interagit pas avec les autres pays. Une économie
fermée n’importera ni n’exportera de biens et de services et deviendra autonome en produisant ce
dont elle a besoin localement. L’inconvénient d'une économie fermée est que tous les biens
nécessaires devront être fabriqués, que l'économie dispose ou non des facteurs de production
requis. Cela pourrait entraîner des inefficiences susceptibles d’augmenter les coûts de production
et donc d’augmenter le prix que paient les consommateurs.
Les économies fermées perdent également la possibilité de vendre sur un marché plus vaste et
leurs possibilités de développement de produits seront limitées en raison de la limitation du
transfert de connaissances et de technologies. Un autre inconvénient est que les entreprises
n’auront pas accès aux marchés financiers mondiaux, ce qui peut limiter les fonds disponibles
pour l’investissement. En outre, une économie fermée peut donner une dominance aux
producteurs locaux qui peuvent fournir un produit de qualité inférieure et coûteux en raison du
manque de concurrence des producteurs étrangers.

Les économies fermées et les économies ouvertes sont très différentes l'une de l'autre en ce qui
concerne l’attitude à l'égard du commerce et les interactions avec les pays étrangers. Les
économies fermées sont très rares car la plupart des économies fermées sont devenues des
économies ouvertes au fil du temps. Une économie fermée n'interagit pas avec les autres pays et
préfère être autonome, ce qui peut entraver leur croissance. En revanche, une économie ouverte
est bénéfique pour l’économie mondiale et se traduira par plus de commerce, plus de fonds pour
l’investissement et un meilleur développement des produits et services.

Résumé :
 Les économies ouvertes, comme leur nom l'indique, sont des économies qui entretiennent
des relations financières et commerciales avec d'autres pays.
 Une économie fermée n’importera ni n’exportera de biens et de services et deviendra
autonome en produisant ce dont elle a besoin localement.
 Les économies ouvertes sont préférées et encouragées en raison des investissements, du
développement et de la croissance accrus résultant du commerce international et du
partage des connaissances et des capitaux.

IV.2. LES AGREGATS MACRO ECONOMIQUE


A. Définition des agrégats
Les agrégats sont des grandeurs caractéristiques mesurant l'activité économique d’une société
donnée. Ils sont obtenus par agrégation d'opérations élémentaires, apparentées à une fonction
économique, réalisée par les divers secteurs institutionnels. Cette agrégation peut s'obtenir par
consolidation ou par cumulation. L'agrégat peut être brut ou net,

 Agrégats brut : il inclut la consommation du capital fixe (amortissement)


 Agrégat net : il exclut les dotations aux amortissements (consommation du capital fixe)
 Agrégat net : agrégat brut-consommation du capital fixe
IV.3. DES INDICATEURS DE MESURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

A. Définition et présentation des agrégats macroéconomiques


Au sein de l’économie, l’activité économique peut être mesurée à travers des grandeurs
synthétiques appelées les agrégats. Les résultats des activités économiques peuvent être donc
comparés à travers ces grandeurs tout en tenant compte des deux facteurs temporel et spatial. Il
s’agit tout simplement des grandeurs de référence pour les comparaisons dans le temps (année) et
dans l’espace (entre les pays). L’objectif principal de cette section est de mettre l’accent sur les
différents types d’observations statistiques qui constituent la base de la macroéconomie.

IV.3.1. Illustration et définition des indicateurs de mesure de l’activité


économique
III. 3.1.1. La valeur ajoutée
Il s’agit de la différence entre le chiffre d’affaires réalisé par les entreprises et la somme des
consommations intermédiaires effectuées.

La valeur ajoutée (VA) = chiffre d’affaires (CA) - consommation intermédiaire (CI)


VA = CA – CI VA=X°-CI
III.3.1.2. Le produit intérieur brut (PIB)
Le produit intérieur brut (Le PIB) est relatif à la valeur monétaire de l’ensemble de biens finaux.

Le PIB =∑VA =∑P−CI


Il s’agit de la valeur ajoutée des entreprises, des ménages et de l’Etat. PIB =
PIB marchand + PIB non marchand
Les CI sont l’ensemble des biens et service (généralement achetés d’autre entreprise)
Qui sont détruits ou transformés lors du processus de la x ou incorporés au produit II.3.1.3.
III.3.1.3. Le calcul de la production

La notion de production dans la comptabilité nationale repose sur la notion de valeur ajoutée.
Ainsi, la production d’un pays, appelée PIB (Produit Intérieur Brut), est égale à la somme des
valeurs ajoutées :

PIB =∑𝑉𝐴
Où : VA représente la valeur ajoutée des différents types d’activité

La valeur ajoutée est égale à la production (P) diminuée de la consommation intermédiaire (CI).
Elle correspond au supplément de valeur économique créée par l’activité de l’entreprise
VA = P-CI

Exemple d’application
Supposons que dans le secteur de câblage automobile, cinq entreprises existent : A, B, C, D et E.

L’entreprise A fabrique des câbles électriques à partir du cuivre. Elle a acheté au cours de 2013
un montant de 100 dollars de cuivre importé et a vendu 180 dollars câbles aux entreprises C et D.

L’entreprise B fabrique des connecteurs à partir de composants achetés de l’étranger.


Elle a importé 80 dollars et a vendu 140 dollars aux entreprises C et D.
L’entreprise C fabrique des faisceaux électriques-fini (non intégrés sur les dalles métalliques)
qu’elle vend à l’entreprise E. En 2013, elle a acheté pour 120 dollars de cuivre et 100 dollars de
connecteurs et a vendu l’équivalent de 260 dollars.

L’entreprise D fabrique aussi des faisceaux électriques fini (non intégrés sur les dalles
métalliques) qu’elle vend à l’entreprise E. En 2013, elle a vendu 140 dollars.
L’entreprise E a exporté 480 dollars de faisceaux électriques achetés exclusivement de C et D.

1. Quelle est la valeur ajoutée dégagée par chaque entreprise ?


2. Quelle est la valeur du PIB de la branche ?

IV.4. L’EQUILIBRE EXTERIEUR ET LA BALANCE DES PAIEMENTS


La balance de paiement est un outil pour comprendre la relation économique d’un pays avec le
reste du monde. Elle enregistre pendant une année l’ensemble des échanges et des opérations
effectuées entre les agents économiques résidents un pays et les non-résidents.

La balance de paiement est subdivisée en des sous-balances, le solde de chacune de ces sous-
balances est égale à la différence entre les entrées et les sorties de devises. Deux points qui en
résultent :

 Si le solde identifié est positif, la balance de paiement est excédentaire.


 Si le solde identifié est négatif, la balance de paiement est déficitaire.
Nous définissions dans ce qui suit les trois sous-balances.

IV.4.1. BALANCE COMMERCIALE


Une balance commerciale correspond à la différence entre la valeur des exportations et des
importations de biens et/ou de services dans un pays donné. Il s'agit d’un élément de comptabilité
nationale qui permet de répertorier les exportations et les importations de biens et de services. Elle
offre ainsi une comparaison entre les exportations, c'est-à-dire la valeur des biens et services
produits dans un pays puis vendus à l'étranger, et des importations, c'est-à-dire la valeur des biens
et services produits à l'étranger et achetés par ce pays. La balance commerciale constitue donc un
indicateur économique, elle est une composante de la balance des paiements.

Le solde de la balance de commerciale (SBC) est défini comme suit :


Sole de la Balance Commerciale = Exportations des biens et des services - Importations des biens
et des services.

SBC = X - M
Au niveau de la balance des paiements, seulement une partie des informations illustrées sera pris
en considération par la balance commerciale. Ces informations sont relatives aux activités
d’exportation et d’importation réalisées dans le cadre des opérations commerciales des biens et
des services. Deux cas envisageables :

Si le solde de la balance commerciale est supérieure à zéro, donc les exportations dépassent les
importations (X° > M°), on parle donc d’une balance commerciale excédentaire.
Si le solde de la balance commerciale est inférieure à zéro, cela reflète un volume d’importations
qui dépasse largement celui d’exportations (X° < M°). On parle donc d’une balance commerciale
déficitaire.

Dans le cas où on illustre une égalité entre les exportations et les importations (X°=M°), le solde
de la balance commerciale sera nul.

III.4.2. BALANCE DES TRANSFERT COURANT


Cette balance englobe l'ensemble des opérations définissant les transferts de travail, des capitaux
et d’autres transferts.
Le solde de la balance des transferts est le solde des transferts courants (STC).
On appelle solde courant de la balance de paiement SCBP = SBC (solde de la balance commerciale)
+ STC (solde des transferts courants).

IV.4.3. BALANCE DES CAPITAUX


Le solde de la balance des capitaux correspond à l’apport net de capitaux (ANK) qui est égale à
la différence entre l’entrée de capitaux et la sortie des capitaux. On écrit donc :
ANK = Entrée de capitaux - Sortie de capitaux
Remarque : Solde Courant de la Balance de Paiement = Solde de la Balance
Commerciale + Solde des Transferts Courants : SCBP - SBC + STC
SCBP = SBC + TEN (Transferts Extérieurs Nets)
SCBP = - (les Apports Extérieurs Nets)
SCBP=-AEN
Remarque : une partie de l’investissement (1°) est financée par une épargne intérieure (El) et une
autre partie est financée par l’épargne venant de l’extérieur. I° = Epargne intérieure + AEN
Avec El = Épargne des ménages + Épargne des Entreprises + Épargne de l’État.

IV.5. LES PRINCIPES INDICATEURS DU COMMERCE EXTERIEURE


Les indicateurs du commerce international sont d’importants outils d’analyse économique. Ils sont
très nombreux. En voici les plus fréquemment utilisés.

IV.5.1. Les indicateurs des échanges extérieurs


Ces indicateurs permettent d’apprécier les différentes relations commerciales d’un pays
avec l’extérieur. On distingue :
Le taux de couverture (TC) : Il permet de mesurer la capacité de financement des importations par les
exportations.
Soit TC=le taux de couverture
X=les exportations
M= les importations
𝑥
𝑇𝐶 = 𝑥100
𝑀

Exemple : TC = 60% signifie que les exportations financent 60% des importations.
On a trois possibilités
 Si le TC >100 %, alors les recettes d’exportation sont supérieures aux dépenses
d’importation, dans ce cas la balance commerciale est excédentaire ;
 Si le TC =100 %, alors les recettes d’exportation sont égales aux dépenses d’importation,
dans ce cas la balance commerciale est équilibrée ;
 Si le TC <100 %, alors, les exportations sont inférieures aux importations, la balance
commerciale est déficitaire ;
Le taux d’ouverture de l’économie (T0) : Il exprime le degré d’ouverture d’une économie. Il est apprécié

dans le temps. Plus ce taux augmente, plus l’économie s’ouvre à l’extérieur.


Ce taux peut être influencé par le PIB. Son appréciation nécessite une étude sur l'évolution
des exportations, des importations et des PIB.

𝑥+𝑀
𝑇𝑂 = 𝑥100
2𝑃𝐼𝐵

L’effort à importation (EM) : Il exprime le pourcentage du revenu consacré à l'achat de biens à


l’extérieur.
𝑀
𝐸𝑀 = 𝑥100
𝑃𝐼𝐵

L’effort à l’exportation (EX) : Il exprime le pourcentage des recettes d’exportation sur le revenu(PIB)
𝑋
𝐸𝑋 = 𝑃𝐼𝐵 𝑥100

Le taux de pénétration (TP) : Ce taux exprime la pénétration des biens et services venant de l’extérieur

dans le marché intérieur d’un pays représenté par la demande intérieure brute(DIB)
𝑀
𝑇𝑃 = 𝐷𝐼𝐵 𝑥100

DIB=PIB+ (M-X) ou DIB= CF+FBCF+∆s


Exemple : TP=10% signifie que les importations représentent 10% de la demande intérieure brute.
Par exemple sur le marché de l’automobile TP = 30% signifie que sur 100 voitures utilisées dans
le pays, les 30 viennent de l’extérieur.
La part de marché (PM) : Ce rapport permet de montrer le pourcentage des exportations d’un pays
sur l’ensemble des importations du reste du monde. C’est indicateur de commerce international
qu’analyse la performance d’un pays sur le marché mondial.

𝑋
PM= 𝑥100

∑ 𝐼𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑀𝑜𝑛𝑑𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠

Exemple : PM = 2%, signifie que 2% de la demande mondiale est satisfaite par les exportations du
pays considéré.
Les termes de l’échange (TE) : Ils expriment le rapport entre l'indice des prix à l’exportation.
Soient
IPX = indice des prix à l'exportation
IPM = indice des prix à l'importation
𝐼𝑃𝑋
𝑇𝐸 = 𝐼𝑃𝑀 𝑥100

IV.6. Présentation de la balance de paiement


III.6.1. La balance des paiements
La comptabilisation des transactions internationales s’effectue à l’aide d’un document
comptable appelé balance des paiements. Cette dernière est un tableau comptable qui permet de
mesurer les différents mouvements de valeurs qui s’effectuent entre les agents résidents d’un pays
et les agents non-résidents. Les flux qui correspondent à des entrées de devises sont comptées
avec un signe plus (+), alors que les qui correspondent à des sorties de devises sont comptés avec
un signe moins (-),
III.6.2. Présentation de la balance des paiements

Balance des transactions courantes (BTC)

Balance des capitaux (BK)


Balance des Paiements

Variation de la position monétaire extérieure


(VPME)

Balance des transactions courantes ( BTC) : Elle enregistre les opérations définitives qui portent sur
les.biens et services relatives aux transactions entre résidents et non résidents. Elle comprend une
balance commerciale (BC) et une balance des invisibles (Bl).
La balance commerciale (BC) : Elle enregistre les échanges de marchandises, c.-à-d les importations
et les exportations. Les exportations ( X) qui engendrent des flux de recettes sont enregistrées
avec un signe plus (+), les importations (M) qui engendrent des flux de dépenses sont enregistrées
avec un signe moins (-).
La comptabilisation des exportations se fait FOB (Free On Board( ou FAB (Franco à
Bord), c.-à d le coût de production et les frais de transports jusqu’à la frontière ou au lieu
d’embarcation.
Les importations elles sont évaluées CAF (Coût Assurance Fret), c.-à-d le coût de production des
marchandises importées au quel on ajoute les frais d’assurance et de transport du pays d’origine
jusqu’au pays de destination.'
Le solde de la balance commerciale est la différence entre les exportations et les importations
(1) SBC = X — M
• La balance des invisibles (Bl) : Elle enregistre les biens immatériels, c.-à-d les services et les transferts

unilatéraux, mais aussi le négoce international.


Les services concernent les frais de transports, le tourisme, les revenus du capital, les redevances,
les produits de la vente de licences et de brevets, le courtage ...
Les transferts unilatéraux ( ou transferts courants) sont des versements de revenus sans
contrepartie entre résidents et non résidents. On recense les dons ou aides du gouvernement et les
revenus d’immigrés et d émigrés.
Le négoce international est une opération d'achat et de revente de marchandises par des résidents
à des non résidents sans pour autant qu’elles traversent les frontières nationales.
Soient
SBS = solde de la balance des services (services vendus - services achetés)
SBTU = solde de la balance des transferts unilatéraux (transferts reçus - transferts versés) Nl=
négoce international

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