Richesses et répartition
L’activité économique en trois
temps
L’économiste Denis Clerc a distingué
trois grandes fonctions économiques
nous en détaillerons ici les deux
premières
-la production , la création de richesses
-la répartition des revenus: on distribue
-la consommation : pour satisfaire nos
besoins
I) La diversité des productions créées
A) Qu’est ce que la production ?
1)On ne produit pas que des biens
Document1Manuel p. 30
Q1)En quoi chacune de ces photos
illustrent une production?
Q2)Quelle définition de la production
est suggérée?
Q3) Quelle différence peut –on
repérer entre chacune des
productions ?
Document1p30 manuel Bordas 2011
Effectuez les 3 questions
réponse
Q1. Dans chaque cas, un travail est fait en
vue de réaliser un objet concret, de rendre
service. Le résultat de ce travail sera utile :
il procurera une satisfaction celui qui en
consommera le fruit.
Q2. On pourrait donc définir la production
comme la fabrication de biens ou le fait de
réaliser un service qui satisfasse des
besoins.
Q3. On remarque que certaines productions
sont matérielles (dans l’atelier de
confection, dans la cuisine) et d autres
immatérielles (soins apportés à l hôpital,
antipollution).
De plus, les utilisateurs de ces biens sont
différents : les biens produits ou les soins
sont destinés à une personne, tandis que le
contrôle de police est fait au nom de l’Etat
et donc sert l’ensemble de la collectivité.
Des productions domestiques permettent de
réaliser des biens et services visant une
satisfaction
Questions
Q1)Donnez des exemples de productions prises en compte dans
l’analyse économique et d’autres non prises en compte
Q2)Quelles sont les conditions permettant d’assimiler une création
de richesse à une production au sens économique?
Q3) Pourquoi certaines activités sont-elles exclues de la
production ?
2 La production au sens de l Economiste
document2 p. 30"
Q1)Exemples de productions prises en compte
par l Economiste : la production dans une
usine automobile, le blé produit et vendu par
l agriculteur, le service d entreprise de
lavage de fenêtres, le service par l agent de
l Etat qui délivre une carte d identité."
Exemples de productions non prises en compte
par l Economiste : le gâteau que je fabrique à
la maison et qui peut me procurer la même
satisfaction que celui que j achète chez le
pâtissier, la vente de drogue, l entretien du
potager pour une voisine qui donne
éventuellement un pourboire
Q2. les conditions permettant dʼassimiler une
création de richesse à une production."
Une production est une création de richesse au
sens économique si (en plus des éléments
avancés à la Q 2 du document 1) :"
– elle est légale (certaines productions sont
interdites, comme la production de drogues,
ou encadrés comme le tabac) ;"
– elle est déclarée (le travail au noir n est
pas considéré) ; "
– elle est destinée à être vendue et/ou
produite avec des facteurs de production :
elle vise donc la satisfaction des besoins
d un ou plusieurs autre individus."
Définition d’une production marchande
Document 4 p31
Q1) Quelles organisations produisent des
biens ? Des services ?
Q2) Donnez des exemples illustrant
chacune des organisations
Q3) Comment sont financées les
productions marchandes? Non
marchandes?
document4 p. 31
Q1. Globalement, les entreprises publiques
produisent des services tout comme les
associations et les administrations publiques.
Parmi les entreprises privées, les coopératives
et les mutuelles, on trouve des producteurs de
biens et des producteurs de services.
Q2. Entreprise publique : EDF ; entreprise
privée : Peugeot ; association : ATD quart
monde, AFM... ; administration publique :
Éducation nationale.
Q3. Les productions marchandes sont
financées par la vente des produits,
c’est-à-dire grâce au chiffre d’affaires.
Les productions non marchandes sont
financées par les prélèvements
obligatoires (administrations publiques)
et les dons et subventions (association
Exercice sur document5 p31 l’évolution
des productions…
Q2)pour chaque année, calculez la part
de la production non marchande dans
la production totale. Faites une phrase
avec les résultats obtenus
Q3) Comment évolue la part de la
production non marchande ?
L’évolution des productions marchande et non
marchande ➜ document5 p. 31
Q2) En
milliards
1960 1980 2000 2009
d’euros
courants
Part en %
Production
" " " "
non 8,95 12,28 14,04 " 15,30
marchande
Document2 p32
Q1)Pourquoi la richesse créée par
l’imprimerie n’est-elle pas de 15000€?
Q2)En quoi peut-on dire que la valeur
ajoutée par l’imprimerie est de 10000 €?
Q3)Définissez la notion de valeur ajoutée.
Document2 p32-La notion de valeur ajoutée
La Valeur ajoutée
Q1. Une partie des richesses contenues dans
le journal correspondent au papier, à l’encre...
Or ces biens sont produits par d’autres Ets.
Q2. Après transformation, ces biens
répondent à un besoin différent, il ne s’agit
plus simplement d’encre et de papier.
L’imprimerie peut vendre les journaux plus
chers que le coût de l’encre, du papier... car
elle transforme ces produits pour leur donner
une utilité différente et supérieure. Dans cet
exemple, la valeur supplémentaire est bien
de 10 000 €.
Définition de la valeur ajoutée
Document3p32
Q3) En faisant ce calcul, on compte plusieurs fois les
mêmes richesses. Par exemple, si je considère que la
richesse créée au niveau de la scierie est de 130 € (50
€ + 80 €), je fais comme si la scierie avait également
créé la richesse contenue dans le bois brut. Or, celle-ci
n’est bien créée que par l’exploitation forestière. En
outre, le total de 670 € excède la valeur du produit final
(300 €), ce qui est absurde : le bien serait vendu à un
prix moindre que sa valeur réelle.
Au passage, on peut voir que la valeur ajoutée à toutes
les étapes de la production correspond au prix de vente
hors taxes du bien final.
Consommations intermédiaires:
Ensemble des biens détruits ou transformés au
cours d’un processus de production. La
comptabilité nationale la définit comme le les
charges liées à l’achat de matières
premières, de produits semi-finis et de
l’énergie qui sont utilisés pour produire
Ex: pour fabriquer du pain l’artisan a besoin de
farine, de sel, de levures, et de cuire le pain
(énergie)
3. Comment mesurer la valeur des productions
non marchandes ?
Emplois :
FBCF : 392,1
Consommation finale : 1582,6
Variations de stocks : – 30,5
Exportations : 439,5
Document2 p42
Questions 2 à 4
Q2. la phrase soulignée.
Mais il n’est pas évident que ce qui a été produit
réponde exactement aux attentes des agents
économiques. Par exemple, on n’a peut-être
trop produit de biens de consommation et pas
assez de biens d’investissement ; ou le
contraire.Les plans des producteurs, autrement
dit leurs choix de production, et ceux des
consommateurs, soit ce qu’ils souhaitent
consommer, ne sont pas nécessairement
exactement compatibles. Producteurs et
consommateurs ne se mettent pas d’accord,
avant la production, c’est-à- dire ex ante, sur ce
qui doit être produit.
Q3. L’équilibre emplois-ressources met donc en
évidence ce qui a été produit et ce que cette
richesse est devenue, où elle est allée, ce à quoi
elle a servi. C’est un équilibre comptable. Mais il n’est
pas économique car l’offre de biens ne correspond
sans doute pas exactement aux souhaits des
demandeurs.
Q4. Dans l’exemple précédent, on voit nettement que
les stocks progressent en raison d’une diminution
de la demande de consommation
– elle-même résultant d’une volonté d’épargner
– et de biens d’investissement mais également en
raison d’une réduction des exportations, donc de la
demande d’autres pays.
Document4 p43 le déficit commercial: un
déficit inquiétant
Q1) lire la donnée entourée
Q2)Décrire l’évolution du solde commercial français depuis la fin
des années 70
Q3)Quel peut être l’impact sur le PIB ?
3. Le déficit commercial: un déséquilibre
inquiétant ?
Document4 p43 questions 1 à5
Q1. En 2009, selon l’INSEE, le déficit
commercial de la France s’élève à
environ 40 milliards d’euros. Autrement
dit, les exportations françaises excèdent
les importations pour un montant de 40
milliards d’euros.
Effectuez seul(e) le reste
Q2. De 1979 à 1993, le solde commercial français est
globalement déficitaire même si ce déficit s’atténue
parfois (1987). Ensuite, jusqu’en 2004, la France
dégage un excédent commercial qui croît jusqu’en
1997 avant de se réduire. Depuis cette année, la
France voit son déficit commercial se creuser.
Q3. Un déficit commercial peut signifier une
insuffisance d’exportations. La demande
internationale n’est donc pas favorable à la
croissance du PIB national. Inversement, un
excédent commercial peut traduire une demande
internationale dynamique favorable à la croissance
du PIB.
Q4. En même temps, il faut être prudent
car un déficit commercial peut faire
suite à une progression de l’activité
économique incitant à importer plus
alors que les exportations restent
stables.
Q5. Le déficit commercial résulte ici de
la croissance et n’est donc pas mauvais
en soi.
Faire le bilan p43
Si l’équilibre comptable est toujours réalisé, cela ne
signifie pas qu’il y ait constamment équilibre écono-
mique. Il se peut que l’offre de biens de consommation
soit supérieure à la demande : dans ce cas on a une
surproduction de ce type de biens. Aussi, les
producteurs de ces biens risquent de réduire leur pro-
duction. Cela aura tendance à réduire le PIB. De
même, l’équilibre emplois-ressources ne signifie pas
qu’il y ait équilibre des échanges extérieurs. La France
connaît ainsi depuis une dizaine d’années un déficit
commercial, ce qui signifie que l’on importe plus que
l’on exporte. Ce n’est cependant pas toujours une
mauvaise chose : tout dépend s’il traduit véritablement
un recul des exportations lié à un manque
d’attractivité des produits nationaux ou de
compétitivité des entreprises nationales.