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Sujet : Reconnaissance d’un droit pour

les générations futures a un environnement sain

 Référence Religieuse :

1. La Bible (Ancien Testament) :


 Genèse 2:15 (Nouvelle Bible Segond) : "L'Éternel Dieu prit l'homme, et le
plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder."
 Psaumes 24:1 (Nouvelle Bible Segond) : "La terre est à l'Éternel, avec ce
qu'elle renferme, le monde entier avec ceux qui l'habitent."
2. Le Coran (Islam) :
 Sourate Ar-Rum (30:41) : "Le désordre est apparu sur la terre et dans la mer à
cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains, et de sorte
qu'(Allah) leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont fait. Peut-être
reviendront-ils vers (Allah)."
3. La Torah (Judaïsme) :
 Genèse 1:28 (Bible Hébraïque) : "Dieu les bénit, et Dieu leur dit: 'Soyez
féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les
poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la
terre.'"

Ces passages soulignent le rôle de l'humanité en tant que gardienne de la terre et la


responsabilité de prendre soin de la création de Dieu. Bien que ces textes n'abordent pas
directement la question de l'environnement comme nous le comprenons aujourd'hui, ils
mettent en évidence des principes de responsabilité envers la nature et de préservation de la
Terre.

 Référence Philosophique :

Une référence philosophique importante qui aborde la nécessité de protéger l'environnement


pour les générations futures est la philosophie de l'éthique environnementale, en particulier
l'idée de la « responsabilité intergénérationnelle ». Cette idée repose sur le principe selon
lequel les générations actuelles ont une responsabilité morale envers les générations futures
pour préserver et protéger l'environnement, de manière à ce qu'elles puissent également jouir
d'un monde viable et en bonne santé.

L'une des figures philosophiques clés dans le développement de cette notion est Hans Jonas,
un philosophe allemand, qui a formulé le principe de la "responsabilité pour le futur" dans son
ouvrage « Le Principe Responsabilité » (1979). Jonas soutient que les êtres humains ont la
responsabilité éthique de prévenir les dommages environnementaux et de minimiser les
risques pour les générations futures, car elles ne peuvent pas se défendre par elles-mêmes
contre les conséquences des actions actuelles.

Un autre philosophe influent dans ce domaine est Arne Naess, un philosophe norvégien qui a
développé la notion de « l'écosophie ». Il a plaidé pour une profonde réflexion sur notre
relation à l'environnement naturel et l'importance d'adopter des modes de vie durables pour
préserver la biosphère pour les générations futures.
La philosophie de la « responsabilité intergénérationnelle » repose sur l'idée que les
générations présentes doivent prendre des mesures pour éviter de léguer un environnement
dégradé et irrespirable aux générations futures. Elle a influencé de nombreuses discussions
éthiques et politiques sur la protection de l'environnement, le changement climatique et la
durabilité.

 Référence Cinématographique :

« Le Syndrome du Titanic » est un documentaire réalisé par Nicolas Hulot, célèbre pour son
engagement en faveur de l'environnement et de la protection de la planète. Le film a été
publié en 2009 et a pour objectif de sensibiliser le public aux défis environnementaux
auxquels la Terre est confrontée, en s'inspirant de l'analogie avec le naufrage du Titanic.
Le titre « Le Syndrome du Titanic » fait référence à l'idée que l'humanité se comporte de
manière similaire à la manière dont les passagers du Titanic ont ignoré les signaux
d'avertissement et les dangers imminents. Le documentaire explore les problèmes
environnementaux qui menacent la planète, tels que le changement climatique, la perte de
biodiversité, la surconsommation des ressources naturelles, la pollution, et la gestion des
déchets, y compris les déchets radioactifs.
Nicolas Hulot présente une vision alarmante de l'état de la planète et des conséquences
potentiellement désastreuses de l'inaction. Il attire l'attention sur l'importance de prendre des
mesures pour préserver l'environnement et pour réduire notre impact sur la Terre. Le film se
veut un appel à la prise de conscience et à l'action collective pour faire face à ces défis.
« Le Syndrome du Titanic » a été largement diffusé et a suscité des discussions sur les
questions environnementales. Il a contribué à sensibiliser le public aux enjeux de l'écologie et
à encourager la réflexion sur la manière dont nous pouvons protéger la planète pour les
générations futures.

 Référence Textuelles :

Charte de l’environnement (intégré dans le constitution):


1er. – « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la
santé. »

7ème alinéa du Préambule : « afin d’assurer un développement durable, les choix destinés à
répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations
futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ».

 Fiche d’arrêt

Décision du Conseil Constitutionnel en date du 27 octobre 2023


Faits :
 L'article L. 542-10-1 du code de l'environnement, dans sa rédaction résultant de la loi
du 25 juillet 2016, traite des conditions de création et d'exploitation d'un centre de
stockage en couche géologique profonde de déchets radioactifs de haute et moyenne
activité à vie longue.
 Les requérants contestent ces dispositions en soutenant qu'elles ne garantissent pas la
réversibilité du stockage au-delà d'une période de cent ans, mettant en péril la capacité
des générations futures à satisfaire leurs besoins et violant ainsi le droit à un
environnement équilibré et respectueux de la santé.
Procédure :
 Les requérants ont saisi le Conseil d’État le
 Les observations ont été présentées par les requérants, l'Agence nationale pour la
gestion des déchets radioactifs (partie au litige), et la Première ministre.

Question de droit :
 La QPC porte sur la constitutionnalité des dispositions de l'article L. 542-10-1 du code
de l'environnement en ce qu'elles sont accusées de ne pas garantir la réversibilité du
stockage en couche géologique profonde de déchets radioactifs au-delà d'une période
de cent ans, ce qui pourrait compromettre la capacité des générations futures à
satisfaire leurs besoins et violer le droit à un environnement équilibré et respectueux
de la santé.

Réponse de la Cour :
Le Conseil Constitutionnel a statué comme suit :
1. L'article L. 542-10-1 du code de l'environnement, dans sa rédaction issue de la loi du
25 juillet 2016, établit le cadre réglementaire pour la création et l'exploitation de
centres de stockage en couche géologique profonde de déchets radioactifs.
2. Les dispositions contestées de cet article imposent une exigence de réversibilité pour
le stockage des déchets radioactifs et établissent un ensemble de garanties pour assurer
le respect de la sécurité, de la santé, et de l'environnement.
3. Ces garanties incluent la possibilité de poursuivre la construction et l'exploitation du
stockage, la réévaluation des choix, la récupération des colis de déchets stockés, une
procédure d'autorisation spécifique, un débat public, un rapport de la commission
nationale, un avis de l'Autorité de sûreté nucléaire, et une évaluation par l'Office
parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.
4. L'autorisation de mise en service est limitée à une phase pilote et ne peut être complète
que si la réversibilité est garantie dans les conditions fixées par la loi.
5. En conséquence, le Conseil Constitutionnel a conclu que les dispositions contestées ne
méconnaissent pas les exigences de l'article 1er de la Charte de l'environnement,
interprété à la lumière du septième alinéa de son préambule, et sont donc conformes à
la Constitution.
« 6. Il découle de l’article 1er de la Charte de l’environnement éclairé par le septième alinéa
de son préambule que, lorsqu’il adopte des mesures susceptibles de porter une atteinte grave
et durable à un environnement équilibré et respectueux de la santé, le législateur doit veiller à
ce que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne compromettent pas la capacité
des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins, en préservant
leur liberté de choix à cet égard. »

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