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Avoir présent à l’esprit pour la dissertation en philosophie 5 :

Dix points de dernière minute…. Dix maladresses à éviter ….

1 – Dans l’introduction, ne pas commencer par « de tout temps les hommes … » ou autre formule
similaire. Philosopher, ce n’est pas faire le récit de l’histoire (supposé) de l’humanité !
Mais : commencer par des définitions simples des notions (ou produites par le sens commun) du sujet,
pour montrer qu’elles posent des problèmes.

2 – Ne pas recopier simplement les définitions du dictionnaire et à passer à autre chose comme si de
rien n’était.
Mais : utiliser les éléments trouvés dans ces définitions pour faire apparaître les problèmes, les
contradictions, les tensions inhérents au sujet. Les définitions que l’on propose doivent être pertinentes
(évidentes à l’esprit de tout personne doté d’un bon usage de la raison !) pour faire avancer la
réflexion.

3 – Dans l’annonce du plan, ne pas dire que l’on va démontrer d’abord une thèse, puis que l’on va
démontrer la thèse opposée ! C’est une démarche absurde !
Mais : annoncer chaque partie, en montrant chacune d’elles critiquent les insuffisances de la
précédente.

4 – Ne pas vouloir avoir raison tout de suite et ne pas dire « je pense que » (énoncé brut d’une opinion
personnelle non démontrée).
Mais : avoir l’attitude de quelqu’un qui examine des hypothèses possibles (« On pourrait penser que
… ») et qui les décortique.

5 – Ne pas raconter ses expériences personnelles de lycéen (formules du type ; « l’étudiant qui
cherche à passer le baccalauréat … », présentes dans presque toutes les copies, et fatigantes, à la
longue pour le correcteur.)
Mais : chercher à des exemples (éventuellement tirés de votre expérience) qui peuvent avoir une
portée universelle, c’est-à-dire qui dépassent votre propre personne.

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6 – Ne pas utiliser de citations d’auteurs sans avoir créée une dynamique qui les introduit, en les
expliquant au préalable : les citations ne sont pas des vérités auto-suffisantes, mais des objets de
réflexion.

7 – Ne pas multiplier les citations pour en faire un catalogue.


Mais s’attarder sur le sens de chacune et chercher les problèmes qu’elle pose. A la limite, chacune des
parties de la dissertation comme l’explication d’une citation, si ladite citation constitue une source
d’argumentation et une hypothèse entrant dans la démonstration que constitue une dissertation.

8 – Ne pas confondre les termes de « référence », « citation » et « exemple » :


- « référence » = renvoi à une un auteur et résumé de sa position (ou du problème qu’il pose) sur une
question ;
- « citation » = insertion, entre guillemets, d’une phrase d’un auteur ;
- « exemple » = situation inventée, vécue ou tirée d’un texte, donnant une image concrète d’une thèse
abstraite.

9 – Souligner les titres des œuvres citées.

10 – Dans la conclusion : ne pas finir de manière relativiste, ou sceptique, en disant que « de toutes
façons chacun a le droit de penser ce qu’il veut ».
Mais répondre à la question posée et dont on a débattu tout au long de la démonstration. Cette réponse
ne doit apparaître comme une solution définitive mais doit donner lieu à une ouverture d’esprit. Ce qui
constituerait une ouverture vers une nouvelle question, un nouveau problème, car en philosophie, nul
ne peut avoir la prétention de clore une question sans dégager les nouvelles perspectives qui
s’imposent !

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