Traçabilité, Transparence Et Durabilité Dans La Filière Cacao Au Cameroun (Présentation)

Traçabilité,
transparence et
durabilité dans la
filière cacao au
Cameroun
Thomas FABRE
Simon BASSANAGA
Ghislain FOMOU NYAMSI
Pierre RICAU
Elsa SANIAL
Août 2022
1.
Introduction
et contexte
Introduction Traçabilité Durabilité Conclusion et réflexions
Une imbrication croissante entre filière cacao et enjeux de durabilité au Cameroun
Evolution de la production camerounaise 292k tonnes 4ème

et des cours internationaux commercialisées lors de producteur de cacao au
(en milliers de tonnes et en $/t - source FAOSTAT, ICCO et FXTop)
la campagne 2020-2021 monde
5000
Trois risques associés à la filière
Déforestation: si le Cameroun a perdu
4000 11% de son couvert forestier entre 1990
et 2020, en 2020 les forêts couvrent
3000
encore 40% du territoire
2000
Revenu des producteurs: en 2007, 69%
des cacaoculteurs vivaient sous le seuil de
1000
pauvreté
0
Travail des enfants: environ 40% des
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
2013
2016
2019
2022 enfants de 6 à 14 ans seraient concernés
Production ('000 t) Prix (USD/t)

Sources: ONCC, 2022; Folefack, 2007; UCW, 2012.
Encadrement / Libéralisation de la filière et évolution de la production et du prix
Amélioration des prix au

producteur mais perte de maîtrise
1991 Dissolution de sur la durabilité et la qualité
L’ONPCB encadre la filière
l’ONPCB, libéralisation
5000 Stagnation
progressive de la filière Essor de la production
4000
‘’Age Crise Transformation filière
d’or’’
3000
2000
1000
0
74
76
78
80
82
84
86
88
90
92
94
96
98
00
02
04
06
08
10
12
14
16
18
20
22
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Production ('000 t) Prix (USD/t)
La Feuille de route pour un cacao sans déforestation (FRCSD)
Une initiative volontaire Un espace de dialogue Des engagements

portée par IDH pour la filière cacao sur la traçabilité et le
suivi des forêts
• FRCSD signée en janvier 2021 • Partenariat public – privé – • Assurer la traçabilité de 100% de
• Engagement à « travailler ensemble société civile l’approvisionnement de cacao bord
sur le plan technique et financier, et à • Signataires: institutions, champ - entrepôt – port
mettre en oeuvre des programmes et Organisations de producteurs, d’embarquement d’ici à 2025
les budgets relatifs à la production Secteur privé, Société civile, • Mettre à jour les cartes des forêts
durable et commercialisation du cacao, Instituts de recherche des domaines forestiers (non)
à la préservation et à la réhabilitation • L’UE n’est pas signataire mais permanents d’ici fin 2022
des forêts, et à l’inclusion des des échanges sont en cours à ce • Elimination totale de
communautés » sujet l’approvisionnement en provenance
• Objectif ambitieux: 100% de traçabilité du domaine forestier permanent
d’ici à 2025 d’ici fin 2025
Source: IDH, FRCSD, 2021
Actions de l’Union européenne pour améliorer la durabilité de la filière cacao
L’Initiative pour un cacao durable Propositions d’actes

(ICD) cible trois enjeux majeurs législatifs européens
associés à la durabilité du cacao 17 nov. 2021 Enjeux environnementaux
Proposition de règlement de la
Commission européenne (PRCE) contre la
L’UE veut contribuer à ce que les
déforestation importée
producteurs obtiennent un revenu
décent 23 fév. 2022 Enjeux économiques et sociaux
Proposition de directive sur le devoir de
L’UE ne veut plus contribuer à la vigilance des entreprises en matière de
déforestation et souhaite augmenter durabilité
la consommation de cacao sans
déforestation Communication de la Commission
européenne sur le travail décent dans le
monde, qui annonce la préparation d'un
L’UE ne veut plus consommer de règlement visant à interdire effectivement
produits liés au travail des enfants l'entrée sur le marché de l’UE de produits
issus du travail forcé
Les grandes lignes de la Proposition de Règlement

de la Commission Européenne (PRCE) contre la déforestation importée
Objectif général Objectifs spécifiques
Réduire au minimum le risque que des produits provenant d'une chaîne
Minimiser la contribution de d'approvisionnement associée à la déforestation ou à la dégradation des
l’Union européenne à la forêts soient mis sur le marché de l'UE
déforestation et à la
dégradation forestière au
niveau mondial Accroître la demande et le commerce dans l'UE de matières premières et
de produits légaux et "sans déforestation"
Produits concernés Exigences

(début avril 2022) Règles de due diligence obligatoires pour tous les opérateurs qui
L’huile de palme, le soja, le bœuf, placent des marchandises et des produits sur le marché de l'UE ou
le cacao, le café, le bois et les les exportent de l’UE, avec mise en place de systèmes de traçabilité.
produits dérivés de ces Les données seront auditées pour s’assurer de la légalité des zones
commodités de production et de leur non-contribution à la déforestation.
L’Union européenne représente toujours la majorité des exportations du cacao

camerounais mais sa part diminue régulièrement
Exportations du cacao origine Cameroun vers l'UE en % du tonnage exporté total
(Source: UN Comtrade, données destination, 2022)
99% 65% vs. 30%

Vers l’UE en 2000 En 2020 vers l’Asie
100%
90%
80%
70%
Autre
60%
50% Amérique du Nord
40% Asie
30%
UE + Royaume-Uni
20%
10%
0%
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020
Fiabilité des statistiques douanières
Comparaison des données UN Comtrade et ONCC sur la destination des exportations
Les différences peuvent s’expliquer par des différences de méthodologie (port de destination pour UN
Comtrade, Douala pour l’ONCC), des erreurs de saisie ou encore par le décalage entre données annuelles (UN
Comtrade) et de campagne (ONCC). Les cases jaunes ci-dessous figurent les écarts les plus importants.
Source UN Comtrade ONCC UN Comtrade ONCC

Année ou campagne
2020 2020-2021 2019 2019-2020
/ Pays d’importation
Pays-Bas 53% 66% 61% 63%
Malaisie 17% 7% 14% 8%
Singapour 8% ? 5% 0%
Allemagne 8% ? 3% 3%
Indonésie 5% 9% 10% 6%
Etats-Unis 3% ? 0% 0%
Espagne 3% ? 2% 2%
Turquie 3% ? 3% 0%
Chine 0% 6% 0% 10%
La filière cacaoyère est moins prédominante au Cameroun qu’en Côte d’Ivoire

mais demeure la première culture d’exportation du pays en termes de valeur
Pays
Production
290 2 248 1 047
(en kT lors de la campagne 2020-2021, données ICCO)
Surface cultivée
694 000 4 774 875 1 450 000
(en Ha – FAO Stat)
Rendement
417 460 551
(en kg / Ha – FAO Stat)
Nombre d’exploitations
500 000 1 000 000 800 000
(estimation Nitidæ - recherches récentes)
Valeur
1% 8% 4%
(en % du PIB 2020 – stat douanières)
Prix max bord-champ

1210 1000 1030
(en FCFA / kg, 2020-2021 – N’kalô+enquêtes)
Prix min bord-champ 750

700 (voire bien inférieur dans 958
(en FCFA / kg, 2020-2021 – N’kalô+enquêtes) les localités isolées)
Un mois de terrain pour interroger les acteurs directs et indirects de la filière
Déc. 2021 21 janvier Février 18 février Avril 2022
Yaoundé Régions cacao Présentation

intermédiaire
Enquêtes bibliographiques ; entretiens à distance Entretiens Enquêtes de Rapport
institutionnels terrain final
Ecriture du rapport
Des entretiens avec une grande diversité d’acteurs dans Objectifs du rapport
quatre régions du Cameroun
LBA / coxeur: ONG: 4 1. Traçabilité: présenter l’organisation générale
2 de la filière, faire le point sur le rôle de
Négociant: 13 NB : certains acteurs l’informel, établir le niveau d’informations
Cacaoculteur:
9 Agent de peuvent occuper produites et les données clés manquantes à
terrain: 2 plusieurs fonctions une traçabilité véritable
(cacaoculteurs /
Coopérative:
coxeurs,
2. Durabilité: étudier l’impact de la filière sur la
16 PTF: 9 déforestation, le travail des enfants et le
cacaoculteurs /
Forêt: 1 revenu des producteurs; dresser un état des
leaders de
Conseil: 3 coopératives, etc). lieux des programmes de durabilité publics et
Audit / Certif: privés
3 Institution: 14
Recherche: 5
Des visites de terrain et des rencontres avec une grande variété d’acteurs
2. Traçabilité
2.1.
Acteurs et
interactions
Définition des acteurs principaux de la chaîne de valeur nationale

Acteur Activités principales Définition
Cacaoculteur / Plantation, entretien, récolte, écabossage Agriculteur produisant du cacao sur une parcelle qu’il gère (par location ou
Producteur fermentation, séchage et vente bord-champ. propriété).
Groupement Collecte et agrégation de la production des Organisation informelle regroupant plusieurs cacaoculteurs qui réalisent la vente
informel cacaoculteurs, vente groupées. d’une partie de leurs fèves de cacao en commun.
Société
Collecte et agrégation de la production des Organisation formelle (Acte Unique OHADA) regroupant plusieurs cacaoculteurs qui
Coopérative
cacaoculteurs, revente en gros. réalisent la vente d’une partie de leurs fèves de cacao en commun.
(SCOOP)
Commerçant local travaillant généralement dans l’informel et réalisant des achats
Collecte et agrégation de la production des
Coxeur directement aux cacaoculteurs. Certains sont liés à un LBA (sous-caissiers), d’autres
cacaoculteurs, revente en gros.
sont indépendants et vendent à un ou plusieurs LBA.
Grand commerçant disposant d’une carte officielle auprès du CICC et d’un magasin
Achats en gros, transport des zones de
Licensed Buying accrédité pour regrouper et stocker les fèves. En français, les LBA sont souvent
production vers le port ou les usines de
Agent (LBA) désignés par le terme de ’’acheteurs’’. Certains sont indépendants, d’autres sont liés à
transformation, revente en gros.
un seul exportateur/broyeur (mandataires).
Les usiniers sont des sociétés indépendantes ou bien des filiales des exportateurs qui
Usinier Nettoyage et reconditionnement.
réalisent le nettoyage, tri et reconditionnement des fèves avant exportation.
Les exportateurs sont principalement approvisionnés par des LBA mais aussi plus
Achat au niveau des magasins portuaires,
Exportateur rarement par des SCOOP et coxeurs. Certains d’entre eux sont les filiales de grandes
exportation des fèves.
multinationales du négoce de fève, d’autres sont des indépendants.
Définition des acteurs de la chaîne de valeur internationale

Acteur Activité Définition
Achat au niveau des magasins d’usine,
Les broyeurs réalisent la transformation primaire du cacao.
Broyeur broyage, exportation de masse, beurre
Ils exportent directement la majorité de leurs produits transformés.
et poudre de cacao.
Multinationales spécialisées dans le négoce de matières premières, y compris de cacao.

Importateur Importation, broyage et revente de
Elles s’approvisionnent à la fois auprès de leurs filiales nationales d’exportation et
fèves, de masse, de beurre et de
d’exportateurs indépendants. Il s’agit d’un secteur très concentré où 6 acteurs concentrent
poudre de cacao aux chocolatiers.
environ 80% des échanges mondiaux de fèves et de produits de la transformation primaire.
Chocolatier- Fabrication de chocolat et de produits Acteurs de seconde transformation, travaillant la masse, le beurre de cacao et/ou la poudre
confiseur chocolatés (confiseries, biscuits, etc.). de cacao. Ils sont marginaux au Cameroun.
Remarques
• Au Cameroun, le terme « opérateur » peut désigner indistinctement divers acteurs de la filière tandis que la PRCE définit
clairement un opérateur comme suit : « toute personne physique ou morale qui […] met des produits de base […] sur le marché
européen ». Cette ambiguïté nous incite à éviter l’utilisation de ce terme.
• Certaines sociétés multinationales de négoce intègrent parfois de nombreuses étapes de la chaîne de valeur : soutien au
producteur, accompagnement des coopératives, approvisionnement direct auprès des coopératives, opérations de
commercialisation national, exportation, broyage, importation et même distribution en Europe.
Structure de la filière: les maillons de la chaîne de valeur cacao et le volume transité
396 Coop enregistrées au CICC

COOP 45k T
300 000 producteurs*
292k T
0%
Parcelles -/ 4
+
375 000 Ha*
34 unités de
broyage
+/- (dont 4 principales)
tr a
20%
Ca form
+/- 40% 62k T
ns
ca
o é
LBA
Re
au ven
p o t es
208 LBA rt
Communautés 270k T
(attribution foncière, Coxage
main d’œuvre, etc) Milliers de coxeurs
(+ certains LBA / Coop...) 292k T exportées
152k T 33 Exportateurs dont 65% vers l’UE
Source: ONCC, bilan de campagne 2020-2021
Estimations et simplifications des flux (dont 4 principaux)
Taille des flèches proportionnelle aux flux
* Bas des fourchettes disponibles
210k T
Approvisionnement au Cameroun des grandes multinationales de négoce/broyage de
fèves de cacao (top 6 en 2019-2020, données 2020-2021 non-disponibles)
Fournisseurs
Sic Cacaos >90%

Telcar 66%
Olamcam 86%
Camaco 14%
AMS 100%
Ndongo Essomba 14%
Achanyi 3%
COTEC 9%
SBET 8%
Producam 95% 31%
Agri-Trade 5%
Cooppracam 69%
% cacao exporté (dont
fèves broyées)
21% 39% 34% 5% 2% 0,1%
Les coxeurs: un maillon clé qui brouille la traçabilité du cacao
Rendent des services à différents acteurs Mais sans statut officiel

et n’assurant aucune traçabilité
Collecte dans les zones recluses et
difficiles d’accès Pas de registres
Promesses d’achat en début de
d’achats
Approvisionnent
campagne Pas des LBA d’autres
d’enregistrement régions
Services financiers : crédit intrants,
liquidités, denrées alimentaires, etc. officiel
Lien avec les producteurs dans les

zones mal connues
LBA
+/- 40% de la
Diversification des régions
d’approvisionnement pour « faire du production
volume »
Qui n’est donc tracée qu’à
Exportateur Augmenter le volume
d’approvisionnement partir du LBA
Deux contraintes légales à la commercialisation loin d’être toujours suivies
Deux contraintes légales de commercialisation

Arrêté 36 du Min. Commerce, 2014
Coop
Exportateur/
LBA
et Contrat à broyeur
durée limitée
Appels d’offre / Ventes groupées Conventions
<30%* >90%
La voie de commercialisation informelle la plus courante

Le cacao change
souvent de
département et
parfois de région
Coxeurs LBA / coop Exportateur
Note: *Estimation Nitidae issue des entretiens. Données variables par région (ventes groupées plus rares dans les zones enclavées par ex)
La traçabilité actuelle, publique et privée

Secteur public Secteur privé
Pas de géoréférencement
Environ 150 000 ha géoréférencés
Parcelles institutionnalisé, pas de cadastre
(qualité variable et incertaine)
rural
2020: +/-50 000 producteurs (17%) sous
Dernier recensement agri: 2014
Producteurs Pas de registre ou de BDD
certification RA + dizaine de milliers
concernés par prog. de durabilité
Pas de registre (activité très Pas d’initiative pour les identifier et les
Coxeurs rarement ou partiellement formalisée) enregistrer
Enregistrés et suivi des

Registre des achats et livraisons aux
LBA / coopératives volumes hebdo / mensuel et
exportateurs et broyeurs
par campagne
Registre des fournisseurs (LBA/Coops) +
Statistiques douanières
Exportateurs/broyeurs détaillées
environ 90 000 tonnes (31%) tracées
par RA jusqu’au producteur (en théorie)
Statistiques douanières Traçabilité client direct, (mais attention

Importateurs détaillées
pas forcément en cas de re-export depuis
zones franches hors-UE)
2.2.
Initiatives publiques et
Ajout photo
interprofessionnelles
de traçabilité
Les institutions du cacao: une atomisation des initiatives de traçabilité

Institutions ONCC CICC FODECC SODECAO
19,5 12 21,5 10
(dont 6 sur la qualité +gestion de fonds
Budget (Md XAF/an) et 0,5 seulement sur externes
suivi et coordination)
Régulation des
Réglementation de la Financement des
Mandat filière, statistiques et
relations entre acteurs,
programmes de la Distribution de plants
(théorie) projets sociaux et
contrôle qualité filière
commerciaux
Distribution d’une
Services réels Saisissent toutes les opportunités ampleur limitée, peu de
(pratique) (y compris des activités hors-mandats) rapportage
Cahier des charges Solutions de
Suivi des
pour la traça privée + Appui à la mise en financement pour
Rôle traça (théorie) agrégation des place de traça privée les initiatives de
distribution/création
nouvelles parcelles
données du privé traça/certif
Rôle traça (pratique) Très peu de coordination entre les initiatives

La redevance à l’exportation est partagée entre les différentes institutions
Chambre d’agriculture (CAPEF) SOWEDA*

*South West Development Authority
3%3%
Trésor public
10%
29%
SODECAO
13% 75 FCFA / FODECC
kg exporté
CICC
16%
26%
NB : une nouvelle répartition serait à
l’œuvre depuis mars 2022. Le texte y faisant
référence n’était cependant pas encore
publiquement disponible en mai 2022.
ONCC
Un suivi public très limité en amont de la filière…

(exemple des flux d’information dans le Moungo)
Répertorie une petite part de producteurs
formés. Estimation productions sur cette base.
MINADER Producteurs littoral
Pas de données LBA

Ni partagent de données
producteurs
Info
hebdomadaire
LBA littoral
ONCC Coxeurs littoral
+ Info en fin enregistrés au CICC
de campagne
Stats mensuelles
et en fin de campagne
Info mensuelle
Coopératives
et en fin de campagne enregistrées au Coxeurs hors littoral
CICC
Flux d’information (différent des flux de fèves)
Les LBA sont des acteurs clés, mais leur approvisionnement est peu documenté car il est fortement lié à l’informel
et car beaucoup de LBA laissent la gestion de leurs données à leurs clients (exportateurs/broyeurs)
… plus renforcé en aval avec ce rôle central joué par l’ONCC
Informations reçues Information produites
Don
née
marc s de Prix
hé
Données
d’exportation
cro Analy
s ise se
o nnée on m
do ent et
D ti
xp o rta nn
é e de s
d’ e s
Production commercialisée,
achats par région, destination,
Producteurs / coxeurs / qualité, transformation, etc.
Exportateurs/Broyeurs MINADER
Les informations produites par l’ONCC, quoiqu’imparfaites,

sont publiées de façon assez transparente (1/3)
Un suivi des prix disponible dans les Mais une confusion possible entre prix bord-champ, prix
agences de l’ONCC et sur internet FOB et prix LIFFE/NYCE
Mais :
• Les données brutes ne sont pas disponibles
Les bulletins de campagne de l’ONCC sont • Les bulletins ne rentrent pas tous dans le même
librement téléchargeables sur leur site niveau de détail : le bulletin 2019-2020 comporte 57
internet pages détaillées contre 2 pages de synthèse pour le
bulletin 2020-2021
• Les précédents bulletins de campagne ne sont pas
aisément accessibles
Les informations disponibles sont variées: Mais certaines informations clés sont manquantes,
liste des exportateurs, broyeurs, notamment celles concernant la production, les coxeurs
importateurs, logisticiens, production et l’approvisionnement des LBA
commercialisée et exportée, etc.

Bulletin de l’ONCC 2017-2018
(regard 2018-2019 2019-2020 2020-2021
synoptique)
Production commercialisée ✓ ✓ ✓
Achats par région ✓ ✓ ✓
Achats par exportateur Ø Non- ✓ Incomplet
disponible
Production exportée ✓ en ligne ✓ ✓
Destinations de l’origine
Cameroun ✓ ✓ Incomplet
Importateurs (clients par

exportateur) ✓ ✓ Incomplet

Bulletin de l’ONCC 2017-2018 2018-2019 2019-2020 2020-2021
(regard synoptique)
Qualité ✓ ✓ ✓
Evolution des prix ✓ ✓ ✓

Transformation ✓ Détaillée Globales non détaillées
Performance des banques Ø ✓ Globales non détaillées
Non-disponible en
Nombre de magasins par région Ø ligne ✓ Ø
Nombre de producteurs par

Ø Ø Ø
région
Production par région Ø Ø Ø
Zones d’approvisionnement des
Ø Ø Ø
LBA
Nombre de coxeurs Ø Ø Ø
Ces dernières années, l’ONCC a accentué son travail de suivi de la qualité
Production de données sur la Qui a contribué à une nette hausse

qualité de la qualité du cacao camerounais
• Contrôle de la qualité par les agents de
terrain lors des ventes groupées <5%
De Grade I en
• Contrôle de la qualité lors de 2016-2017
Décote de 200 à 250
l’empotage livres à la Bourse de
Londres pour le cacao
• Production de statistiques sur la qualité de Grade II
• Primes de qualité en fin de campagne

pour récompenser le cacao de Grade I
(Les derniers versements sont cependant arrivés
avec du retard: 2 milliards de FCFA de prime de
qualité pour les campagnes de 2018 à 2020)
40%
De Grade I en
2020-2021
Mais c’est sans effet notable sur les prix d’exportation

car l’amélioration de la qualité est générale à l’international
Evolution des prix comparés de la fève brute
pour cinq origines (prix CIF Rotterdam)
3500
3000
2500
2000
1500
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Cameroun Côte d'Ivoire Ecuador Ghana Peru
Pour l’heure, le CICC intervient assez marginalement sur la traçabilité…
Interprofession, le CICC Enregistrement des Mais la contribution du CICC à

assure un dialogue entre les producteurs, coopératives, la traçabilité demeure limitée
acteurs de la filière LBA, exportateurs et
broyeurs et remise de cartes • Seule une minorité de
40% 10% officielles producteurs (+/-10%) est
enregistrée
Collège des Collège des
producteurs et acheteurs (LBA) / • Sur l’amont comme l’aval les
coopératives usiniers / données disponibles au niveau
(ANPCC) conditionneurs
du CICC sont rarement
comparées ou mise en
perspectives avec les données
Collège des Collège des
de l’ONCC
exportateurs transformateurs
• Une partie des acteurs de la
commercialisation restent dans
40% 10% Carte Carte de l’informel et ne sont pas
d’exportateur producteur enregistrés (coxeurs)
Les 4 collèges du CICC et leurs droit
de vote à l’Assemblée générale Source: site internet du CICC
…mais il a lancé des initiatives de qualité sur lesquelles il est possible de s’appuyer
Enregistrement des producteurs et géoréférencement des parcelles lancé en 2019 par le CICC
Source: Entretien CICC, Juin 2022
60 000 10 000 Plateforme en ligne

Producteurs enregistrés producteurs géoréférencés BDD pouvant être complétée par les
surtout dans le Centre par un géomètre données ONCC, exportateurs et FODECC
(moyenne de 20 000 / an) assermenté si accord trouvé en ce sens
Le CICC encadre aussi le développement des centres d’excellence

Un modèle proche des exigences de la PRCE, mais à très petite échelle
Des résultats intéressants… …Mais une échelle limitée

De meilleurs prix (+50%) => géoréférencement
parcelles (interdiction de leur extension) + <1% de la production aujourd’hui
identité préservée (1 identifiant par sac) + valorisant les marchés de niche
contrôles renforcés
Extensibilité du marché de niche ?
Opportunités et risques associés au Guichet producteurs du FODECC
Un programme de subvention qui pourrait … mais qui suscite aussi de

profiter à la traçabilité… l’inquiétude chez les acteurs
• FODECC = 1ère institution du cacao (en termes de
budget mis à sa disposition) Risque de lourdeur bureaucratique
• Subvention partielle et dégressive des intrants via
versement électronique sur téléphone portable: 40% Risque de ne pas être adapté aux
exigences du calendrier agricole
de subvention la première année
• En partenariat avec l’entreprise EDENRED spécialisée En attente de preuve d’efficacité :
« on attend de voir »
dans les bons d’achat électronique dans le monde rural
• Conditions: compte bancaire, <10 Ha, auto- De sérieux doutes sur l’efficacité de
géoréférencement l’auto-géoréférencement
• Expérimenté dans le Moungo sous assistance Risque d’exclure les producteurs les
Autres
technique (importante création de compte bancaire institutions
plus isolés et les moins équipés (y
annoncée au premier trimestre 2022) compris ceux des zones forestières)
• Objectif: 10 000 producteurs la première année, 100 Questionnement sur le niveau de
000 d’ici 2025 > contribuer aux objectifs du PAD Cacao partage des données
(MINADER)
2.3.
Initiatives
privées de
traçabilité
Largement guidée par les exigences de Rainforest Alliance, la traçabilité privée

remonte jusqu’à la coopérative (avec une liste fermée de producteurs)
Grands % de volumes Nb agents Autres outils /

commercialisés
Exportateurs Groupe issus de parcelles
dédiés à la Méthode programmes de
(% marché) géoréférencées traçabilité ‘’durabilité’’
Harvest: manuel
Telcar (22%) Cargill +/- 66% +/-25 Farmforce: numérisation
Forest loss risk index
OlamCam OFIS: enquêtes
(19%)
Olam +/- 27% +/-22 producteurs
Par enregistrement Axos
contraignant des
Sic Cacaos Barry fournisseurs (coop / Cocoa Horizon (enquêtes
+/- 45% +/-30 LBA) et contrôle
(17%) Callebaut producteurs)
AMS (5%) Ecom +/- 90% ECOM Sustainability
Producam Assumé par

Neoindustry +/-15
(5%) fournisseurs
63% du marché 40% en moyenne (retard par rapport à Ghana et RCI, Cam moins prioritaire)
La traçabilité dans les coopératives certifiées RA (1/3)
Etapes Explications Limites
Un protocole d’accord est signé en début de Ce protocole d’accord est rarement

Protocole d’accord campagne entre la coopérative/LBA et son respecté par les clients (exportateurs)
coopérative/LBA et client (le plus souvent un exportateur). qui ne payent les primes que sur une
exportateur Il précise le volume, ainsi que les exigences en partie des volumes livrés.
termes de qualité et durabilité.
Le contrôle des ventes par producteur

est difficile. Un producteur peut par
Etablissement La coopérative ne pourra vendre comme
d’une liste de exemple racheter la production de ses
certifiés que des sacs de fèves provenant voisins (notamment les producteurs-
producteurs de ces producteurs. coxeurs).
Géoréférencement souvent réalisé via des points,

Les nouvelles parcelles sont plus rarement via des polygones.
Géoréférencement géoréférencées au début de (ou pendant) Souvent une seule parcelle par producteur.
des producteurs la campagne. Cependant, les nouvelles Attention: 100% des fèves d’un producteur ne sont
parcelles d’un producteur déjà enregistré pas forcément vendues à la coopérative. Et 100%
ne sont que très rarement ajoutées. des fèves commercialisées par une coopérative ne
sont pas forcément certifiées => les contrôles
rendement / ha sont souvent imprécis.
Mentions du poids et de la qualité

Remise d’un bordereau i) au planteur
Documentation et ii) à la coop ou au LBA. Il est facile de « nettoyer » les données
produite à chaque Les informations sont informatisées par l’agent informatisées issues des ventes sur le terrain
transaction en charge de l’achat. Lorsque l’informatisation afin d’éliminer toutes les transactions
n’est pas possible lors de l’achat, les documents douteuses en termes d’origine ou de volume.
papier sont digitalisés au siège du groupe
d’exportation à posteriori.
Document de
transport et Un bordereau de transport est aussi établi. Il Les bordereaux de transport
contrôle à doit accompagner le lot jusqu’à l’exportation ne sont pas systématiquement contrôlés
l’expédition au et être contrôlé aux douanes à l’expédition. par les douanes à l’expédition.
port d’exportation
La qualité des audits est limitée

Chaque coopérative est auditée par des
Audits auprès des par la quantité et la qualité des données, très
bureaux indépendants pour vérifier le respect
coopératives souvent ‘’nettoyées’’ par les exportateurs.
du cahier des charges (CdC). Un échantillon de
certifiées et d’une Les audits parcelles conduisent rarement
producteurs est sélectionné pour l’audit.
partie de leurs à des exclusions.
Les parcelles créées sur forêt (analyse via GFW)
producteurs Les données GFW ne sont pas adaptées
après 2014 (date butoir du CdC) sont exclues
pour les vérifications à mener.
Sur le base des transactions documentées, La prime est envoyée en fin de campagne.
Un premium est De nombreux producteurs ne la perçoivent que
l’exportateur verse des primes à la coopérative
envoyé au partiellement. Une partie n’est pas versée par les
et la coopérative reverse ces primes à chaque
producteur coop/LBA aux membres.
producteur.
3. Durabilité
Environnementale, économique et
sociale
3.1.
Déforestation
Une augmentation pérenne de la production ?
Annonces d’une croissance à venir Production commercialisée

• La stratégie nationale pour le cacao par campagne
vise à atteindre 640 000 T d’ici 2030 (milliers de tonnes, ONCC, 2022)
• L’établissement d’un système de 350

Qui semble plutôt en
traçabilité nationale doit donc ralentissement:
300 Taux de croissance
+1,2%/an
intégrer de nouvelles parcelles annuel moyen
chaque année +3,7%
250
200
A nuancer
• La production de cacao est faible 150
depuis 2014 100

• L’attractivité auprès de la population
semble moyenne 50
(coût des intrants plus élevés qu’en Afrique de 0

l’Ouest et demande supérieure en produits vivriers) 2004 - 2005 2008 - 2009 2012 - 2013 2016 - 2017 2020 - 2021
Production cacaoyère et déforestation / dégradation des forêts

Répartition géographique de la Pertes de couvert arboré* 2001-2020
production nationale (toutes causes confondues)
>40%
30-40%
10-30% Sous-estimation de
l’impact de la cacaoculture
3-10% (agroforestière)
<3% au sud et à l’est ?
Incertitudes dues
aux transits inter-régionaux
+235% +XX% : Evolution

+16% 2018 / 2021
0%
+123% +6%
+20%
Cacaoyers récemment plantés

(Migrants Sud-Ouest + données SODECAO) Sources : ONCC, bilans de campagne, Global Forest Watch (* La réduction du couvert arboré n’est pas toujours le
signe d’une déforestation => Cartes et chiffres doivent être analysés avec beaucoup de précaution)
Pas encore de Système national de suivi des forêts (SNSF) opérationnel

mais plusieurs initiatives en cours
UOSCF ONACC Projet DDD
(Unité Opérationnelle de (Observatoire National des (Drivers Déforestation /
Suivi du Couvert Forestier) Changements Climatiques) Dégradation – Bassin Congo)
Parties prenantes : Parties prenantes : Parties prenantes :

MINFOF - MINEPDED - WRI ST-REDD+ (MINEPDED) - USFS CAFI – FAO - UOSCF
Changement d’occupation des sols

Production d’un rapport sur les Actualisation 2015-2017 de l’atlas des
2015-2020 et identification des
Evènements majeurs de déforestation pertes du couvert forestier produit par
facteurs associés à la déforestation /
(EMD) en 2019 le ST-REDD+ pour 2000-2015
dégradation
Entité disposant du mandat pour

Entité s’étant (momentanément ?) Projet multi-pays (Bassin du
assurer le SNSF mais unité
emparée du mandat de l’UOSCF Congo) et collaboratif
démobilisée, sous-équipée,
(équipe permanente, bien équipée) (2 RH de l’UOSCF sont associées)
non fonctionnelle
Méthodologie ad-hoc Forte expertise de la FAO
EMD = ’’Simple’’ valorisation des
(Images Landsat) (recours à la plateforme SEPAL
données disponibles à l’international
Prise en compte de la définition et à ses multiples avantages)
Forte sous-estimation
nationale des forêts
du taux de déforestation Incertitude sur la pérénnisation
Pas de calcul d’incertitude, pas de
Pas de prise en compte de la plateforme de partage des données du suivi
définition nationale des forêts
D’autres filières agricoles pourraient contribuer

plus fortement encore à la déforestation au Cameroun
Exportations forestières et agricoles du Cameroun
(Sources: statistiques douanières compilées et nettoyées par Nitidae, Données de production FAO)
Pour l'huile de palme la production est considérée au lieu des exportations, sur l'axe secondaire - Uni
2200
2000
1800
1600
1400 Contreplaqués
Planches
1200
Grumes
1000
Fèves de cacao
800 Hévéa
600 Plantain
400 Huile de palme
200
0
1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020
La situation camerounaise est visiblement différente de la situation ivoirienne, mais

jusqu’à quand ?
Exportations forestières et agricoles de Côte d'Ivoire
(Sources: statistiques douanières compilées et nettoyées par Nitidae,
pour l'huile de palme la production est considérée au lieu des exportations - Unité: millier de tonnes)
2 200
2 000
1 800
1 600 Contreplaqués
1 400 Planches
1 200 Grumes
1 000 Fèves de cacao
800 Café
600 Hévéa
400 Huile de palme
200 Anacarde
-
1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020
Les facteurs de déforestation de la Côte d’Ivoire sont-ils réunis au Cameroun ?
Des espaces forestiers Oui

Des espaces forestiers bien conservés (42% superficie du Cameroun),
disponibles… sources de fertilité
+ Est: densité de population très faible (17 hab / km2en 2010) … mais
Des domaines fonciers Est et sud espaces en grande partie sous concessions forestières (DFP).
appropriables Sud: 15 hab / km2 et terres appropriables
+
Migrations depuis le sud-ouest et le nord-ouest et fort accroissement
Et une main d’œuvre En cours ? démographique interne, migration RCA (a priori moindre)
disponible Mais une main d’œuvre occupée à d’autres activités
+ • Culture perçue comme moins rentable que le palmier (ou certains vivriers)
Incitation macroéconomique Encore • Mais: Mutations de l’exploitation forestière => champ libre pour défricher ?
à planter du cacao faible • Volonté politique d’accroissement de la production peu impactante
+ • Volatilité prix cacao reste forte + CIV et Gha continuent d’augmenter

Une conjoncture Incertain leur suroffre + inflation 2021/2022 ne concerne pas le cacao
internationale favorable • Mais : croissance continue de la demande internationale
Carte synthétisant les éléments favorisant ou limitant un éventuel boom du cacao
Source: Nitidae, 2022

3.2.
Revenus des
producteurs
Pas de prix garanti au producteur mais un prix bord-champ

en moyenne plus élevé qu’en Afrique de l’Ouest
Prix moyen du cacao au Cameroun, Côte d'Ivoire, au Ghana campagne depuis 2016-2017
(Unité: en FCFA. Sources: CCC, ONCC et Cocobod)
1200
1100
1000
900
800
700
600
2016-2017 2017-2018 2018-2019 2019-2020 2020-2021 2021-2022
Cameroun Côte d'Ivoire Ghana
Les exploitations camerounaises semblent en moyenne moins rentables

mais plus résilientes que les exploitations ivoiriennes
Pays Coûts de production Rendements Prix de vente Revenus

FCFA/kg Kg/ha FCFA/kg FCFA/ha
Jeune plantation avec prix haut
400 900 1000 540 000

400 600 1100 420 000
Vieille plantation avec prix haut
550 600 1000 270 000

CM 400 400 1100 280 000
Vieille plantation avec prix bas
550 600 750 120 000

CM 400 400 750 140 000
Pour ces exploitations cacaoyères « types », la rentabilité des exploitations camerounaises

est moins impactée par les baisses de prix que celle des exploitations ivoiriennes.
Des facteurs de risque renforcés dans le cadre du marché camerounais libéralisé
Risques climatiques
Risques
↗ avec le changement
climatique Séc réglementaires
Marché
Ino heres libéralisé t e de
s
↗
nda ses r
tion ↗ l’exposition Pe éfice
s n
aux risques bé
Risques sanitaires Perte de
(maladies) plants Perte de Volatilité des prix
Producteur Forte exposition des
bénéfices producteurs
d’i Tau
n x
Manque d’intrants de n éle térê
e
rt tio vé t
↗ des prix
Pe duc s
Services financiers
o
pr coûteux
Pas d’atténuation des
risques prévue par les
Productivité politiques publiques
↘ avec le vieillissement
et la « fatigue » des sols
Des risques qui touchent plus intensément les petits producteurs
Archétypes des cacaoculteurs selon Lescuyer, 2020
Une part conséquente de foyers Une part de foyers fortement exposés

sans appui aux risques environnementaux
Des risques qui affectent plus fortement les régions isolées

et les zones de transition forêt-savane
Données 2010
Sud-
par zone géographique Pays Centre Sud
Ouest
(Source: Folefack, 2010)
Revenu moyen
par personne 145 933 228 263 87 257 53 504
(FCFA/an)
% de cacaoculteurs
69% 49% 83% 91%
sous le seuil de pauvreté
La zone de transition forêt savane est particulièrement

affectée par les changements climatiques
Les habitants des forêts de l’Est (et dans une moindre

mesure du Sud) disposent de moins bonnes infrastructures
et donc d’un accès restreint à la commercialisation
3.3.
Travail des
enfants
Une définition standard du travail des enfants
Le terme «travail des enfants» est souvent défini

comme un travail qui prive les enfants de leur
enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et qui
nuit à leur développement physique et mental.
Il s'agit d'un travail qui:

• est mentalement, physiquement, socialement ou
moralement dangereux et nocif pour les enfants;
• interfère avec leur scolarité en les privant de la
possibilité d'aller à l'école; les oblige à quitter
l'école prématurément; ou les oblige à essayer de
combiner la fréquentation scolaire avec un travail
excessivement long et lourd
Source: ILO, 2022.

Le travail des enfants existe indéniablement dans la filière cacao,

mais moins que dans d’autres filières agricoles
Le travail des enfants au Cameroun est D’autres filières agricoles sont beaucoup
conséquent mais encore mal connu plus impactantes sur le travail des enfants
40% des enfants de 6 à 14 ans travaillaient en 2012 (soit
1,7 millions). Un taux similaire à ceux de la Côte d’Ivoire et
2% des enfants (6-14 ans)
Cacao
du Burkina Faso
58% des adolescents de 15 à 17 ans travaillaient en 2012 8% des adultes (15-64 ans)
(soit environ 700 000)
Céréales
Le travail des enfants est lié au niveau de vie et 53% Ces données
au modèle économique des petits producteurs 44% proviennent d'une
enquête auprès des
37% des camerounais vivaient en 2014 avec moins de ménages et doivent
Plantains et
25%
tubercules
931 FCFA par jour et par personne (= seuil pauvreté de 2 USD/j/p être considérées avec
au taux de change de 2014). Les plus petits producteurs
manquent de moyens pour acheter un équipement 25% prudence.
efficace et payer la main d’œuvre.
L’approche filière n’est probablement pas la plus pertinente
Source: Etude de Understanding children work (UCW), 2012; ILO, 2008. Enquête camerounaise sur les ménages, Institut national de la statistique, 2018.
Le travail des enfants est inéquitablement réparti selon les régions camerounaises
Source: Ewondo Mbebi, 2018 (données de

2007).
Les secteurs privés et publics ciblent le travail des enfants

mais sans que des initiatives notables n’aient été lancées
Secteur privé : peu de programmes concrets Secteur public : pas ou peu de
au-delà des engagements et des contrôles programmes publics ciblant le travail des
théoriques enfants dans la filière cacao
• les programmes de durabilité incluent le sujet, sans que

ce volet ne soit prioritaire. La problématique et ses solutions sont peu abordées
• Les processus de contrôle sont délicats, souvent jugés par les acteurs et aucun programme spécifique n’a été
faciles à esquiver et coûteux à déployer (approche ICI porté à notre connaissance pendant l’étude.
de Monitoring et Remédiation (M&R) critiquée en
Afrique de l’Ouest) Aucune mention dans le volet dédié à l’engagement
communautaire et à l’inclusion sociale de la FRCSD.
Þ L’action est moins forte au Cameroun qu’en Afrique de
l’Ouest
A lier au fait que la filière cacao n’est pas la plus impactante sur le travail des enfants au Cameroun
3.4.
Programmes
de durabilité
L’agroforesterie camerounaise, une particularité à mieux valoriser
L’agroforesterie est déjà …mais son évolution est Peu d’initiatives pour la
bien implantée… contrastée et tend à décliner valoriser / développer
• Comparé à l’Afrique de l’Ouest, les
Une agroforesterie +/- complexe La situation est contrastée selon acteurs privés / publics mènent
spontanément développée par les l’ancienneté de la production et le peu d’actions sur l’agroforesterie
producteurs savoir-faire des producteurs : • Un partenariat Cargill-IDH-WWF
• Systèmes simplifiés en souhaite accompagner les
développement sur les fronts producteurs à adopter des
pionniers (cf. Talba) pratiques plus durables à l’échelle
Estimation des surfaces • Systèmes (assez) complexes autour du territoire de Mbangassina
de cacaoculture sous ombrage d’Obala • Le CICC dispense des formations
• Vieux systèmes complexes (multi- sur l’abattage sélectif et veut créer
strates) dans les sites forestiers une école sur la cacaoculture qui
Cacaoyères enclavés (cf. Mintom, Yokadouma) pourrait développer ces pratiques
sous ombrage: (en lien avec le Club des
≈ 66% chocolatiers engagés)
Source: Carrière et al., 2019. Jagoret et al., 2016. Lescuyer et al., 2019. Pédelahore et al., 2014.
Evolution des paradigmes de la durabilité depuis les années 2000

2000 2022
Standards de certification
Internalisation des exigences de durabilité par les entreprises
Programmes de durabilité propres aux entreprises
Participation à un processus multipartite
RDFC & GCLP / Approches paysagères
Demande
Réformes du secteur public
Influence tous azimuts
Exigences internationales
La certification Rainforest Alliance se rapproche des exigences

de la PRCE mais le niveau de contrôle semble moindre
Part estimée de la La majorité des négociants Exigences
production certifiée RA l’utilisent comme base de (à confirmer
au Cameroun leurs programmes de pour l’UE)
durabilité
Date butoir Fin 2020 Début 2014
Légale Légale
Définition
(Cameroun) et (Cameroun) et
déforestation
physique (FAO) physique (FAO)
Contrôle Eval. risques
32%
A définir
déforestation via GFW
Programme inspiré de RA pour Obligatoires

Réputés peu
Audits (à définir dans
poussés
le détail)
Le développement croissant de programmes de durabilité privés

sans standards communs : cas des 3 premiers négociants
Avancement au Cameroun
Programme Entreprise Approche durabilité
(2020-2021)
Améliorer les moyens de subsistance des cultivateurs Inspiré de RA

Barry Callebaut de cacao et de leurs communautés par la promotion
Cocoa Horizons 45% de l’approvisionnement
d'une agriculture durable et entrepreneuriale,
(2015) 20% l'amélioration de la productivité et le développement
5209 producteurs formés à
communautaire, qui protège la nature et les enfants. l’amélioration de la productivité.
Objectif de 100% de traçabilité (sur

Olam l’approvisionnement direct)
Cocoa Compass Lié à RA
Contrôles liés au travail des enfants
(2019) 18% 27% de l’approvisionnement
Contrôle de la déforestation avec le Forest Loss Risk
Index (FLRI)
The Cargill Engagement envers les agriculteurs et leurs

Cargill communautés pour leur permettre d'obtenir de Lié à RA
Cocoa Promise
15% meilleurs revenus et niveaux de vie tout en cultivant le 85% de l’approvisionnement
(2012) cacao de manière durable.
Le développement croissant de programmes de durabilité privées sans

standards communs : cas des 4ème et 5ème négociants
Programme Entreprise Approche durabilité Avancement au Cameroun
(2020-2021)
Programme ECOM - Il n'y a pas de programme spécifique de durabilité, mais il Client du cacao des centres
intégré Theobroma existe un département de la durabilité. d’excellence
12%
Beyond Beans met en avance les principes suivants :

- Partenariat dévoué
ETG - Agriculteurs compétents
Beyond Beans (Cocoanect) - Communautés résilientes
Pas d’information
(2020) - Environnement sain
~2% Beyond Beans développe des projets adaptés à chaque
communauté (comme l'accès à la microfinance, la
préservation de rivières, l'autonomisation des femmes).
Une proportion significative de la production de cacao camerounaise

était certifiée Rainforest Alliance en 2020-2021
Source: ONCC, RA, croisement de données 2019 à 2021
Cameroun Tonnes
Production 292 000
Commercialisée par les exportateurs du top 6* ≈ 216 000
Certifiée par le top 6 ≈ 91 000
Vendue comme certifiée par le top 6 ≈ 55 000
Certifiée par les autres acteurs ≈ 5 000
Vendue comme certifiée par les autres acteurs ≈ 3 000
* Au Cameroun: Telcar, OlamCam, Sic Cacaos, AMS, COTEC,
Producam.
Mais faute d’audits nationaux et internationaux suffisamment fiables,

la durabilité réelle du cacao demeure incertaine
4.
Conclusion
et pistes de
réflexion
4.1
Conclusion
Traçabilité : tout reste à faire pour remonter au-delà des Coopératives / LBA
Zone de forte Registres

incertitude COOP
incomplets
Registres
fiables
Point clé
manquant
Aucun
registre
Rôle peu maîtrisé Point clé LBA

dans la déforestation manquant
Registres
Registres fiables
incomplets
Pas de données
Aucun d’origine
registre
292k T
Registres
fiables
Traçabilité / durabilité : le Cameroun est plutôt en retard

vis-à-vis des autres pays producteurs
Production estimée 292k T 4ème position mondiale

en 2021-2022
Prix moyens 700-1210 Plus élevés

FCFA / kg en 2020-2021
Bulletins de campagne
Transparence publics
Meilleure
Traçabilité publique Moins maîtrisée
Part du coxage +/- 40% Elevée
Part des coopératives +/- 40% Moyen mais en hausse
Plus fort sur RA

Certification 33% Beaucoup plus faibles sur FLO et Bio
Programmes de durabilité +/- 100k Plus faible

Traçabilité / durabilité : le Cameroun est plutôt en retard

vis-à-vis des autres pays producteurs (focus sur la certification)
Légende
Production
Commercialisée par les

exportateurs du top 6
Certifiée par le top 6
Vendue comme certifiée

par le top 6
Certifiée par les autres acteurs
Vendue comme certifiée par

les autres acteurs
La part de cacao commercialisée et certifiée par le top 6

est proportionnellement beaucoup plus importante au Cameroun qu’en Afrique de l’Ouest
Durabilité : le cacao est un facteur de déforestation

bien moins puissant qu’en Côte d’Ivoire
Exportations forestières et agricoles du Cameroun Exportations forestières et agricoles de la Côte d’Ivoire
2200 2 200
2000 2 000
1800 1 800
1600 1 600
1400 1 400
1200 1 200
1000 1 000
800 800
600 600
400 400
200 200
0 -
1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020
4.2
Pistes de
réflexion
Traçabilité : le Cameroun peut s’appuyer

sur la complémentarité de ses organisations clés…
Pistes de réflexion quant au partage et à la complémentarité des responsabilités
MINADER ET MINCOMMERCE
• Orientations stratégiques, coordination de l’action des différents acteurs notamment dans le cadre du PAD-Cacao pour le MINADER
ONCC FODECC
• Elabore le cahier des charges (minima nationaux) de la traçabilité privée • Subventionne les acteurs de l’aval pour le
• Collecte périodiquement les infos de traçabilité (obligation de transmission) déploiement de leur systèmes de traçabilité
• Contrôle et sanctionne les opérateurs ne respectant pas les minima de traçabilité nationaux et ne (prime par producteur enregistré)
partageant pas leurs informations à la périodicité prévue • Cible ses financements sur les producteurs
• Publie des analyses, notes stratégiques et autres documents de politiques publiques sur la base des enregistrés
données collectées et traitées (dont une baseline des conditions de vie des producteurs) • Appuie la création de nouvelles parcelles
• Oriente les soutiens de l’Etat aux producteurs sur la base de ces analyses uniquement dans des conditions de conformité
(critères de durabilité à négocier)
CICC
• Organise la formalisation des coxeurs (via les LBA et les exportateurs) avec le MINCOMMERCE
• Fournit un système de traçabilité numérique personnalisable aux opérateurs n’ayant pas les moyens
de payer un développement indépendant (petits exportateurs, LBA, gros coxeurs et coop): SODECAO
documentation, outil d’enregistrement des transactions, procédures de suivi des sacs de cacao • Appuie surtout le renouvellement de parcelles
• Appuie les acteurs (en particulier les petits exportateurs/LBA/coop. ayant moins de moyens) à en fin de cycle et moins la création de
répondre aux futures exigences de l’Union européenne nouvelles parcelles
…mais devra aussi impliquer tous les acteurs privés
Pistes de réflexion quant au partage et à la complémentarité des responsabilités
Responsabilités/obligations Maillon filière Informations à transmettre

à l’ONCC et au CICC (structure commune)
• Obtenir une traçabilité parcelle + trajet pour 100% des Achat: Volumes/liste producteurs /fournisseurs
volumes achetés /date
• Partager certaines données numériques de leur Dizaines d’exportateurs
Vente: stats export/structure lots/contrats
systèmes de traçabilité avec ONCC Enregistrements producteurs
• Réaliser les audits de leur système de traçabilité
• Utiliser les applications de traçabilité de leurs clients ou Achat: Volumes/liste producteurs/fournisseur/date

avoir leur propre solution de traçabilité permettant de Dizaines de LBA Vente: volume/client/date
répondre au cahier des charges de leurs clients Enregistrements producteurs
• Formaliser leur activité, adhérer au CICC

• Utiliser les applications de traçabilité des exportateurs, Milliers de Centaines de Achats: Volumes/producteur/date
des LBA ou l’application par défaut fournie par le CICC coxeurs coopératives Ventes: volume/client/date
Enregistrements producteurs
• Accepter le géoréférencement de leur parcelle

• Donner leur identifiant producteur unique à tous leurs Volume, Dates de ventes
clients (y compris coxeurs) ≈ 500 000 producteurs Identifiant producteur
• Déclarer tout projet d’extension ou de création de sur 800 000 hectares Géoréférencement parcelles
nouvelle parcelle auprès du bureau local de l’ONCC Création/extensions parcelles (chaque X années)
Traçabilité : pour être opérationnel, le système devrait prioriser les informations clés
Informations Parcelle Carte domaine

Carte x
géographiques clés géoréférencée
(7-10000 FCFA par
x déforestation
forestier (non)
permanent
(FRCSD, PRCE) parcelle selon CICC)
Information
Volume
commerciale clé
Informations Prix et données

Taux d’humidité Qualité du cacao Certification
secondaires socio-éco
Les coûts d’un système de traçabilité augmentent proportionnellement à la quantité d’informations collectées.
Se concentrer sur l’essentiel au début et élargir ensuite selon les besoins et les moyens disponibles.
Traçabilité : données à pourvoir pour une traçabilité durable de la filière
• Identifiants (pour chaque catégorie d’acteurs, prévoir

les décès et transmission de propriété chez les
producteurs)
Données statiques
• Géolocalisations liées aux identifiants (parcelles,
(mise à jour annuelle) bureaux ou magasins)
• Projets d’extension / création de parcelle des
producteurs
• Origine détaillée des approvisionnements :

Données semi-dynamiques
agrégation des volumes fournis par parcelle /
(mise à jour mensuelle) producteur / intermédiaire
Données dynamiques
• Volumes d’achats par fournisseur
(mise à jour hebdomadaire)
78
Traçabilité : services nécessaires pour un système efficace
En bleu foncé les programmes déjà réalisés, en bleu clair les programmes en cours de réalisation
Acteur CICC FODECC ONCC Autre

Identification unique du producteur
Base de données centralisée des producteurs

+/- 40% des volumes mais aucun programme initié à leur endroit
Formalisation et enregistrement des coxeurs (voir diapo suivante)
Formalisation et enregistrement des Coop/LBA
Reçus et registres de transactions commerciales Coop/LBA
Géoréférencement Exportateurs et RA
Audit indépendant de qualité Bureaux d'audit
Capacité de vérification des données MINADER

Traçabilité : formaliser les coxeurs via deux actions parallèles
1. Enregistrer les coxeurs

• Créer une licence coxeur à bas coût (≈10 000
FCFA/an) et enregistrement auprès du CICC et de Intérêts multiples
l’ONCC avec les mêmes informations > 100 M de pour les coxeurs
FCFA de revenus potentiels
Risque: une licence trop coûteuse risque de La formalisation de leur activité leur permettrait :
maintenir les coxeurs dans l’informel • D’accéder aux institutions financières
• Intégration de représentants des coxeurs dans le • De valoriser leur rôle essentiel d’agrégateur et de
collège des acheteurs (LBA) du CICC fournisseur de services aux producteurs
• Intégration des coxeurs dans le schéma de • D’être officiellement représentés au sein de la
traçabilité des paiements et du produit filière
2. Réhausser les conditions ó Un nouveau service de médiation (en cas de litige

avec les producteurs ou les LBA) pourrait aussi leur
d’enregistrement des LBA être proposé. Ce service pourrait être assuré par le
CICC dans le cadre de ses missions de régulation
Exiger des LBA la liste des coxeurs qui les fournissent inter-acteurs.
avec mention de leur localisation (magasin, boutique
ou domicile), identifiant au registre du commerce,
coordonnées (tél, mail) et zone d’intervention
Durabilité : l’amélioration des conditions de vie des producteurs

devrait se fonder sur une approche de mitigation des risques tous azimuts
Recherche pour un cacao résilient Améliorer le pouvoir de

face au changement climatique négociation des producteurs
IRAD ONCC et CICC
Subvention
Mécanisme de
aux intrants
stabilisation/protection
FODECC contre les chutes de prix
Producteur (DRD)
Subvention au renouvellement
des vergers vieillissants (plutôt Amélioration de la qualité
qu’à la création de nouvelles parcelles)
et donc du prix unitaire
FODECC / SODECAO
ONCC et CICC
Renforcement de
l’accompagnement technique Certifications permettant une
des producteurs hausse du prix de vente
SODECAO, MINADER et CICC ONCC et CICC
Le différentiel de revenu décent (DRD) est un instrument parmi d’autres

pour améliorer les conditions de vie des cacaoculteurs camerounais
Durabilité : actions transversales complémentaires

à la mitigation des risques attachés à la filière
Aménagement du territoire
Réflexion multi-filières
& décentralisation
Relier les initiatives de la filière cacao aux politiques Se pencher aussi sur les filières qui concourent le plus à
d’aménagement du territoire et de décentralisation la déforestation et qui ne sont pas (ou de moins en
moins) liées au marché européen
En s’appuyant principalement sur les documents de
planification spatiale dont l’élaboration a récemment démarré Bois : l’exploitation forestière n’est pas un facteur direct de
à 2 niveaux : déforestation mais l’ouverture de pistes (non contrôlée) facilite
- Région : Schémas régionaux d’aménagement et de l’installation d’agriculteurs et la création de nouvelles parcelles.
développement durable du territoire (SRADDT)
La montée en puissance d’exploitants forestiers peu soucieux de
- Commune : Plans locaux d’aménagement et de
la durabilité de leur activité peut constituer un important facteur
développement durable du territoire (PLADDT)
indirect de déforestation.
L’objectif du PLADDT étant ”d’organiser la répartition des
terres au niveau local” pour une période de 25 ans, il Huile de palme : la production camerounaise étant destinée au
constitue certainement l’outil de planification spatiale le plus marché national ou sous-régional, l’UE ne disposera pas du
approprié pour répondre aux enjeux de durabilité précités. levier commercial qu’elle entend activer via l’actuelle PRCE.
L’extension des palmeraies devrait donc certainement faire
l’objet d’une attention toute particulière.
Clause de non-responsabilité : ce rapport a été rédigé par Nitidæ avec
l'aide financière de l'Union européenne. Le contenu de ce rapport ne peut en
aucun cas être considéré comme reflétant la position des organismes de
financement.
© EFI, 2022

Traçabilité, Transparence Et Durabilité Dans La Filière Cacao Au Cameroun (Présentation)

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Traçabilité,

Une imbrication croissante entre filière cacao et enjeux de durabilité au Cameroun

Evolution de la production camerounaise 292k tonnes 4ème

Production ('000 t) Prix (USD/t)

Amélioration des prix au

La Feuille de route pour un cacao sans déforestation (FRCSD)

Une initiative volontaire Un espace de dialogue Des engagements

Actions de l’Union européenne pour améliorer la durabilité de la filière cacao

L’Initiative pour un cacao durable Propositions d’actes

Les grandes lignes de la Proposition de Règlement

Produits concernés Exigences

L’Union européenne représente toujours la majorité des exportations du cacao

99% 65% vs. 30%

Source UN Comtrade ONCC UN Comtrade ONCC

La filière cacaoyère est moins prédominante au Cameroun qu’en Côte d’Ivoire

Prix max bord-champ

Prix min bord-champ 750

Un mois de terrain pour interroger les acteurs directs et indirects de la filière

Déc. 2021 21 janvier Février 18 février Avril 2022

Yaoundé Régions cacao Présentation

Définition des acteurs principaux de la chaîne de valeur nationale

Définition des acteurs de la chaîne de valeur internationale

Multinationales spécialisées dans le négoce de matières premières, y compris de cacao.

Structure de la filière: les maillons de la chaîne de valeur cacao et le volume transité

396 Coop enregistrées au CICC

Sic Cacaos >90%

Les coxeurs: un maillon clé qui brouille la traçabilité du cacao

Rendent des services à différents acteurs Mais sans statut officiel

Lien avec les producteurs dans les

Deux contraintes légales à la commercialisation loin d’être toujours suivies

Deux contraintes légales de commercialisation

La voie de commercialisation informelle la plus courante

La traçabilité actuelle, publique et privée

Enregistrés et suivi des

Statistiques douanières Traçabilité client direct, (mais attention

Les institutions du cacao: une atomisation des initiatives de traçabilité

Rôle traça (pratique) Très peu de coordination entre les initiatives

La redevance à l’exportation est partagée entre les différentes institutions

Chambre d’agriculture (CAPEF) SOWEDA*

Un suivi public très limité en amont de la filière…

Pas de données LBA

… plus renforcé en aval avec ce rôle central joué par l’ONCC

Informations reçues Information produites

Les informations produites par l’ONCC, quoiqu’imparfaites,

Les informations produites par l’ONCC, quoiqu’imparfaites,

Importateurs (clients par

Les informations produites par l’ONCC, quoiqu’imparfaites,

Evolution des prix ✓ ✓ ✓

Nombre de producteurs par

Ces dernières années, l’ONCC a accentué son travail de suivi de la qualité

Production de données sur la Qui a contribué à une nette hausse

• Primes de qualité en fin de campagne

Mais c’est sans effet notable sur les prix d’exportation

Pour l’heure, le CICC intervient assez marginalement sur la traçabilité…

Interprofession, le CICC Enregistrement des Mais la contribution du CICC à

60 000 10 000 Plateforme en ligne

Le CICC encadre aussi le développement des centres d’excellence

Des résultats intéressants… …Mais une échelle limitée

Opportunités et risques associés au Guichet producteurs du FODECC

Un programme de subvention qui pourrait … mais qui suscite aussi de

Largement guidée par les exigences de Rainforest Alliance, la traçabilité privée

Grands % de volumes Nb agents Autres outils /

AMS (5%) Ecom +/- 90% ECOM Sustainability

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