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Développement et inégalités en Russie

1) La Russie comprend 147 millions d’habitants et possède une population qui s’élève au 9 e
rang mondial en 2018 d’après le document 2. De plus, le taux de fécondité est de 1,75
enfant par femme en 2016. L’espérance de vie est d’ailleurs de 72 ans qui est un chiffre
favorable à la croissance démographique. Or, cette population est vieillissante en Russie. En
effet, selon le document 5, les espaces ruraux perdent une proportion majeure de la jeune
main-d’œuvre qualifiée qui se dirige vers « les grandes villes » car les conditions de vie dans
la campagne sont précaires « sans gaz, sans eau courante, sans routes, sans Internet ». Par
conséquent, les personnes plus âgées sont majoritaires dans ces espaces ruraux où la
population vieillit. L’espérance de vie qui « a augmenté » démontre également que les
techniques médicales contrant par exemple les maladies perdurent et les habitants de la
Russie vivent globalement plus longtemps qu’avant.

2) Le développement de la Russie a été important dans le « début des années 2000 » d’après le
document 1. Ainsi, le niveau de vie s’est amélioré et le PIB atteint 1 577 milliards de dollars
en 2017, faisant de la Russie le 11eme pays au rang mondial comme il est indiqué dans le
document 2. L’emphase sur l’éducation promeut aussi une alphabétisation qui est de 99,7 %
en 2017, et le taux d’inscription aux études supérieures est de 81,82 % contre 65,26 % en
France. Cette population est donc formée et qualifiée. Cependant, cet essor soulève de
multiples interrogations car le revenu par habitant est toujours inférieur à la moyenne dans
l’Union Européenne soit de 9320 dollars par an contre 32 777 en Europe. Le taux de
pauvreté est également considérable car il est de 13,2 % en 2017. Les richesses en Russie
sont donc clairement inférieures à celles des pays développés. Dans la campagne d’ailleurs,
« beaucoup de femmes et d’hommes vivent sur la pension de leur mère » car il s’agit des
habitants moins aisés et éduqués. En effet, ils ne sont ni actifs ni qualifiés et ne bénéficient
pas du plan de développement russe mais attendent la pension qui sature et qui nécessite
des fonds. Cette population doit donc travailler dans la campagne en l’absence de jeunes. De
plus, « l’économie est entrée en récession il y a deux ans » dit Isabelle Mandraud en 2017.
En effet, des facteurs comme « la chute des prix du pétrole » et « des sanctions
internationales » comme par l’annexion de la Crimée ralentissent le développement de la
Russie. La population russe est de plus vieillissante selon le document 5 et le chômage est
tout aussi manifeste dans les espaces ruraux « le chômage réel dans beaucoup de
communes rurales atteint 30 % ». Les crises sociales touchent alors la fédération de Russie.
Pour une population de 147 millions d’habitants en 2018 (document 2) qui est en croissance,
cette population nombreuse est divisée et le développement s’applique à de différentes
échelles bien qu’elle ait quand même progressé au fil des années. Il s’agit d’un
développement massif et bénéfique à l’IDH de 0,816 en 2017 mais peu contrôlé car il forme
des inégalités sur toutes les échelles.

3) Les disparités de développement se manifestent fortement en Russie. En effet, le document


1 montre que « 1% de la population russe concentre 74,5 % des richesses nationales – et 10
% détiennent 89 % des biens ». Ainsi, la répartition des richesses est très inégale et celles-ci
sont possédées par une minorité d’individus. De plus, selon le document 4, l’iniquité
territoriale règne et l’IDH est plus élevé vers le centre et dans la capitale Moscou car il est de
plus de 0,9 ou entre 0,875 et 0,9, rivalisant avec celle des puissances européennes comme
l’Espagne. Sur les fronts russes, le niveau de développement est faible et l’IDH est compris
entre 0,8 et 0,840 ou voire moins de 0,8. D’ailleurs, ces territoires en marge du
développement tels que la Tchétchénie au sud-ouest ou Kraï de l’Altaï ont 20 à 25 % de leur
population qui souffre d’une part de revenus inférieurs au minimum vital. Ainsi, les
populations les plus défavorisés vivent dans ces territoires peu dynamiques. Notamment en
campagne, il faut « vivre sans gaz, sans eau courante, sans routes, sas Internet » (document
5) car ces espaces ne sont pas développés contrairement aux villes. En plus, « l’espérance de
vie des hommes y est bien en dessous de la moyenne officielle » ce qui témoigne de la
répartion inégale des services. La population dans les campagnes est également vieillissante
puisque la jeune main-d’œuvre qualifiée opte pour la ville « après le bac ». La société n’est
donc pas homogène en termes d’âges et de générations. Toutefois, les disparités sont tout
aussi pertinentes au cœur de l’urbanisme. Le document 3 est une photographie qui présente
un sans-abri dans le centre-ville de Moscou, en février 2018. Ainsi, en solstice d’hiver, le
climat est rude et nous pouvons constater que deux femmes aisées marchent sur le trottoir
en étant vêtues d’habits adaptés au froid. Cependant, le sans-abri est démuni et possède
peu de vivres ce qui génère un contraste des classes sociales dans la capitale. Des disparités
variées de développement sont donc fortement présentes sur de différents fronts.

4) En Russie, les inégalités sont importantes et sont présentes à toutes les échelles. En effet, les
richesses sont inégales et sont détenues par une forte minorité d’habitants soit « 1 % de la
population russe concentre 74,5 % des richesses nationales – et 10 % détiennent 89 % des
biens » (document 1). La population russe est élevée soit de 147 millions en 2018 d’après le
document 2, et ainsi une grande proportion de la population vit sur un revenu qui en
dessous de la moyenne de l’Union Européenne soit de 9 230 dollars par an contre 32 777 en
Europe. Le pouvoir d’achat est donc très varié et cela se reflète également au niveau
territorial. Par exemple, Moscou et Iamalie sont fortement intégrés au développement de la
Russie et l’IDH y est élevé soit de plus de 0,9. Ces territoires ont une influence mondiale et se
développe rapidement similaire à l’Espagne. Toutefois, elle est considérablement plus faible
dans d’autres régions comme la Tchétchénie qui doit également lutter contre de faibles
revenus. Par conséquent, des crises sociales apparaissent partout en Russie. Dans l’espace
urbain pourtant en développement flagrant, un contraste se forme entre la population aisée
et les individus plus pauvres comme les sans-abris comme nous le montre le document 3. De
plus dans la campagne, la population est vieillissante et en manque de services essentiels car
« ce sont les actifs et les plus qualifiés qui sont partis » notamment les jeunes personnes.
D’ailleurs, le chômage y règne et « atteint 30% » sur un territoire peu dynamique, isolé et
enclavé. En outre, le développement inégale de la Russie sur le territoire affecte fortement
les disparités sur tous les fronts et ne contribue pas à réduire ces différences. La population
n'est pas uniforme et toutes les ressources ne sont pas bien réparties.

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