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Journal des traducteurs
Translators' Journal

La traduction phraséologique
Claudia Maria Xatara

Volume 47, numéro 3, septembre 2002 Résumé de l'article


Presque tous les textes présentent quelque lexie complexe de la phraséologie
URI : https://id.erudit.org/iderudit/008029ar des langues de spécialité ou de la phraséologie de la langue commune. Au
DOI : https://doi.org/10.7202/008029ar traducteur incombe le devoir tout d’abord d’identifier ce phraséologisme,
ensuite d’en saisir le sens. Il n’est pas suffisant, cependant, d’en proposer une
Aller au sommaire du numéro explication dans la langue cible : le traducteur doit chercher à établir son
équivalence phraséologique, c’est-à-dire qu’il doit trouver une unité lexicale
correspondante pas seulement quant au sens, mais aussi quant à la
formulation phraséologique.
Éditeur(s)
Les Presses de l'Université de Montréal

ISSN
0026-0452 (imprimé)
1492-1421 (numérique)

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Citer cette note


Xatara, C. M. (2002). La traduction phraséologique. Meta, 47(3), 441–444.
https://doi.org/10.7202/008029ar

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bloc-notes 441

BLOC-NOTES

La traduction phraséologique matériel lexicographique et l’inclusion de ces uni-


tés phraséologiques ; les critères de sélection, de
RÉSUMÉ distribution et de définition des phraséologismes ;
Presque tous les textes présentent quelque lexie l’analyse et la classification de l’amas phraséologi-
complexe de la phraséologie des langues de que compris dans les dictionnaires généraux ; le
spécialité ou de la phraséologie de la langue com- procédé d’archaïsation et de représentation des
mune. Au traducteur incombe le devoir tout unités phraséologiques synonymes et leurs varian-
d’abord d’identifier ce phraséologisme, ensuite
tes ; ainsi que les caractéristiques stylistiques des
d’en saisir le sens. Il n’est pas suffisant, cepen-
dant, d’en proposer une explication dans la lan- phraséologismes (Carneado Moré 1985).
gue cible : le traducteur doit chercher à établir son L’étude de cette branche de la linguistique
équivalence phraséologique, c’est-à-dire qu’il doit prend une importance de plus en plus grande, autant
trouver une unité lexicale correspondante pas du point de vue théorique, dans l’investigation des
seulement quant au sens, mais aussi quant à la règles lexicales, sémantiques et grammaticales, que
formulation phraséologique. du point de vue pratique, dans l’enseignement et
l’apprentissage des langues nationales et étrangè-
ABSTRACT
Almost all texts contain some complex lexical
res, dans l’élaboration de dictionnaires, etc. C’est
units belonging to the phraseology of the lan- elle, donc, que nous avons mise en relief dans nos
guage of a specialized field or of the general recherches, toujours en considérant la comparai-
language. The translator must first identify this son de la phraséologie française à la phraséologie
phraseologism, and then understand its mean- portugaise (Xatara 1998).
ing. However, it is not enough to propose an Les combinaisons figées, nécessaires pour
explanation in the target language: the translator que l’expressivité de la langue se manifeste, sont
has to establish its phraseologically equivalent
des ensembles de mots qui n’ont presque pas de
lexical unit in meaning and in phraseological for-
mulation. liberté de combinaison, mais qui sont stables (leur
signifié est consacré, c’est-à-dire qu’il est reconnu
MOTS-CLÉS/KEYWORDS par la communauté des sujets parlants), et qui ont
idiomatismes, langues de spécialité, lexies com- des caractéristiques propres mais sont de nature
plexes, traduction phraséologique diverse, chacune ayant une dénomination spécifique.
Les distinctions et les limites parmi plusieurs
Ferdinand de Saussure (1969) fut le premier à atti- types de combinaisons figées, loin de donner lieu à
rer notre attention sur l’existence de combinaisons un consensus, ne représentent que de simples
non libres, mais les particularités de ces combinai- tendances. On peut citer, comme unités phraséo-
sons commencèrent à être développées surtout par logiques de la langue générale : les clichés, les com-
Charles Bally (1951), quand il institua la phraséolo- binaisons conventionnelles à sens dénotatif, les
gie comme une discipline de la lexicologie. Ce expressions stéréotypées, les lieux-communs, les
sous-domaine se divise, à la fois, en phraséologie expressions idiomatiques, les phrases toutes faites,
proprement dite, qui analyse et classifie tout le l’argot, les injures, les gros mots, les mots ou expres-
matériel disponible comme phraséologique, et la sions scatologiques. Beaucoup d’autres combinai-
phraséographie, qui s’occupe de l’élaboration de sons non libres : aphorismes, citations, dictons,
méthodes théoriques et pratiques pour la confec- maximes, proverbes et toutes les formulations figées
tion de dictionnaires phraséologiques, recueils de et consacrées, révélatrices de l’âme des peuples,
ces combinaisons. Nous devons en plus séparer la sont traitées par la parémiologie, un sous-domaine
phraséologie populaire et la phraséologie technique de la phraséologie. Comme unités phraséologiques
et scientifique. de la langue de spécialité, on peut trouver les syn-
Les principaux successeurs de Bally, quant à tagmes terminologiques ou technico-scientifiques, les
l’approfondissement des aspects théoriques de jargons et les argots professionnels.
cette question, sont les Russes, comme Vinogra- L’acquisition de la plupart de ces unités phra-
dov, beaucoup plus que les linguistes occidentaux, séologiques, en langue maternelle, est réalisée de
parmi lesquels on trouve cependant comme pion- façon asystématique, à l’occasion des lectures ou
niers, les Allemands Thun et Häusermann et le conversations, si le locuteur se rend compte qu’il
Nord-Américain Weinrich (Ettinger 1982, Tristá s’agit d’expressions consacrées. À ce moment, il
1988). En s’appuyant sur les travaux russes, on a pourra les mémoriser et les employer lorsque la
étudié les principes de disposition et de lecture du situation et le contexte les transforment en un

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facteur spécifique d’efficacité communication- appropriée avec l’autre langue en question, en pré-
nelle. À cause de cela, il ne peut être valable cisant les conditions d’emploi.
pédagogiquement d’apprendre aux étudiants d’une Ainsi, en prenant en compte le français et le
seconde langue à déchiffrer des messages plus ou portugais, langues avec lesquelles nous travaillons,
moins cultivés et à exclure des relations de com- on a, pour « faire feu de tout bois » ou pour « s’em-
plicité communes qui sont nourries par les natifs barquer sans biscuit », les paraphrases définition-
entre eux, ambiance où se placent les phraséo- nelles respectives utilizar todos os meios de que se
logismes. Il n’existe pas d’individu qui, en conver- dispõe no momento et meter-se num negócio sem
sation avec des étrangers dont il pense maîtriser la dispor dos meios necessários para se sair bem dele,
langue, ne considère très traumatisant de perdre la au lieu des traductions idiomatiques queimar todos
face dans ces situations banales de la vie quoti- os cartuchos et embarcar em canoa furada.
dienne, quand il tombe sur un phraséologisme Le traducteur qui doit « ménager la chèvre et
qu’il n’arrive pas à décoder (Galisson 1988). Facili- le chou », ne devra pas seulement administrar
ter, donc, pour les sujets parlants ou apprenants interesses contraditórios, mais il devra, idiomatique-
d’une seconde langue, l’incorporation de ces unités ment, acender uma vela a Deus e outra ao Diabo, ou
linguistiques conventionnelles, c’est la tâche d’un alors agradar a gregos e troianos, ou encore jogar
enseignement qui, aidé surtout par des dictionnai- com pau de dois bicos. De la même façon, pour tra-
res spéciaux bilingues, met en valeur le lexique duire les proverbes « Au royaume des aveugles, les
comme l’un des responsables de la fluidité et l’effi- borgnes sont rois » et « À brebis tondue, Dieu
cience de la communication souhaitée (Tagnin mesure le vent », par exemple, il ne peut pas se
1988). satisfaire, respectivement, de l’explication « un
Quant au traducteur, il doit préciser des mots médiocre quelconque paraît notable s’il est com-
qui désignent le mieux, dans la langue cible, la paré à des gens sans aucune valeur » ou « Dieu
notion présentée dans le texte de la langue source. donne les épreuves proportionnelles à la faiblesse
En fait, outre l’obligation de connaître presque humaine » ; le traducteur ne doit pas non plus se
toute la grammaire et une tranche assez raisonna- contenter de la traduction littérale No reino dos
ble du lexique commun d’une langue, il est fonda- cegos, os caolhos são reis pour le premier proverbe,
mental que le traducteur puisse se servir d’un ou Para ovelha tosquiada, Deus mede o vento pour
grand répertoire de formes figées, en discernant le deuxième, mais il a à trouver les proverbes équi-
leur signifié connotatif et en les rendant appropriés valents — figés et consacrés : Em terra de cegos,
à des contextes spécifiques. À cette fin, il doit tout quem tem um olho é rei et Deus dá o frio conforme o
d’abord reconnaître l’unité de traduction minimale, cobertor.
qui est un problème de segmentation. Chaque Il diminuera aussi la qualité de la traduction
lexie complexe, abondamment présente dans le si, par exemple, « glisser la peau de banane » reçoit
discours familier, quand il s’agit des unités phraséo- en portugais une ‘explication’ comme enganar,
logiques de la langue générale, et dans le discours lograr, burlar ou ludibriar, au lieu de son équiva-
technico-scientifique, dans le cas des unités termi- lence idiomatique précise, puxar o tapete ou dar
nologiques, représente une unité de traduction uma rasteira ; ou encore, levar vantagem ne doit
minimale, car en étant une lexie, quoique com- pas être consideré comme la ‘traduction’ de l’idio-
plexe, elle est par conséquent, la moindre unité de matisme « couper l’herbe sous les pieds », parce
fonctionnement syntaxique (Molinie 1986). que, dans ce cas, la traduction ‘idiomatique’ conve-
Ayant identifié l’une de ces lexies comme nable est passar a perna.
unité de traduction minimale, le traducteur doit Les dictionnaires spéciaux devraient rendre
alors, quand il ne trouve pas dans la langue cible mieux compte de la question en décrivant les uni-
un équivalent satisfaisant à quelque phraséo- tés lexicales sélectionnées par leurs caractéristiques
logisme du texte de la langue source, analyser la spécifiques, par exemple, celles qui représentent les
valeur de l’équivalent proposé par les dictionnaires, faux amis pour une autre langue, les verbes qui
puisque le degré de fréquence et le registre relativi- régissent des prépositions déterminées, les mots
sent même la portée des traductions. Par exemple, qui constituent des champs lexicaux du vocabulaire
le traducteur devra reconnaître « finir en queue de érotique ou les expressions considérées comme
poisson », comme unité de traduction minimale, et idiomatiques, tous ces renseignements pourraient
pas seulement « queue de poisson », pour la tra- faire l’objet d’ouvrages lexicographiques spéciaux.
duction phraséologique acabar em pizza. Mais le Dans les dictionnaires d’idiomatismes, on pourrait
plus grand problème c’est que, dans la plupart des ainsi trouver avec une plus grande précision tirar
dictionnaires bilingues, ces unités lexicales, si elles água do joelho pour « changer l’eau des olives », ou
sont répertoriées, ne sont que définies qu’avec les rodar a baiana pour « jeter son bonnet par-dessus
mêmes paraphrases présentées par les monolingues, les moulins », ou encore chover no molhado pour
au lieu d’être traduites, dans une correspondance « faire double emploi ».

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bloc-notes 443

S’il s’agit d’une lexie terminologique, la pré- forme ⇒ absence d’équivalences lexicales to-
occupation est la même : il ne suffit pas de définir, tales, mais sans altération de structure, d’effet
bien que très correctement, son signifié ; le traduc- ou de niveau de langue : mouillé comme un ca-
teur doit présenter pour le mot de la langue source nard → molhado como um pinto ; promettre
un équivalent terminologique dans la langue cible ; monts et merveilles → prometer mundos e
ainsi pour « cour d’assises » il aura supremo tribu- fundos ; travail arabe → seviço porco ;
nal federal, pour « appareil de détente », válvula b) quand les phraséologismes se traduisent par
redutora de pressão, pour « poutre maîtresse », viga des unités à forme bien diverse ⇒ absence
mestra. d’équivalences lexicales totales et altération
Seulement dans les cas où le phraséologisme de structure, d’effet ou de niveau de langue :
d’une culture n’a pas de corrrespondant dans avoir plusieurs cordes à son arc → ter muitas
l’autre langue, il est conseillé de recourir à des glo- cartas na manga ; entrer comme dans un mou-
ses définitionnelles (Rézeau 1990) : à une unité lin → estar como na casa da mãe Joana ; tarte
phraséologique peut correspondre, dans une autre à la crème → carne de vaca ;
langue, une formulation identique, ou une formu- c) quand les phraséologismes se traduisent par
lation pareille ou même une formulation assez dif- des paraphrases ⇒ absence d’équivalences
férente, qui rende compte de visions du monde lexicales, cas où l’on fait appel à des gloses —
divergentes ou non, en respectant les spécificités recours fréquent entre les cultures assez dif-
culturelle, sociale et linguistique de chaque peuple. férentes (Rey 1986) — ou des paraphrases
Une bonne traduction phraséologique, bien (Fuchs 1982) : fondre comme neige au soleil →
que beaucoup de traducteurs considèrent les phra- emagrecer do dia para a noite ; n’écouter que
séologismes intraduisibles, doit prendre en compte d’une oreille → ouvir sem prestar atenção ;
non seulement la signification, mais aussi la situa- quadrature du cercle → problema insolúvel,
tion de communication, ce qui inclut la différence etc.
entre l’oral et l’écrit et le degré d’ajustement de Il ne suffit point, pour le traducteur, d’être
l’émetteur au récepteur, en plus de considérations très conscient de la notion que les unités phraséo-
d’ordre sociolinguistique. logiques révèlent dans le texte de la langue étran-
La traduction appropriée, c’est-à-dire celle gère, fait que l’on peut obtenir sans effort par
dont le sens est le plus semblable possible, pour le l’intermédiaire des dictionnaires monolingues. La
portugais brésilien de n’importe quelle unité phra- maîtrise des idiomatismes est indispensable au tra-
séologique en français pourra être littérale ou non ducteur, non seulement parce qu’elle évite l’erreur
littérale. Nous n’employons pas ici, cependant, le fréquente de traduire littéralement les phraséolo-
sens rigoureux du mot « littéral » : on sait que rien gismes, mais aussi parce qu’elle permet de choisir
ne sera jamais rigoureusement littéral en traduc- parmi plusieurs synonymes celui qui stylistique-
tion, puisque l’on peut avoir de la littéralité quant ment s’approche le plus de l’original (Tristá 1988).
à la forme, mais jamais quant à la signification. Alors, conscient de la difficulté de pouvoir
La traduction littérale, beaucoup moins fré- compter sur une mémoire prodigieuse de toute son
quente, qui a lieu quand le phraséologisme de la expérience culturelle et linguistique, au moment
langue d’origine se concrétise dans la langue cible où il doit se souvenir, le plus vite possible, de cor-
en unités identiques, aura les caractéristiques respondances précises, justement parce qu’il lui
suivantes : présence d’équivalents lexicaux et con- manque d’ouvrages de référence soigneux et plus
servation de la même structure (classe grammati- complets, dans le secteur dictionnaires spéciaux,
cale et ordre syntagmatique), de même effet et de c’est le traducteur lui-même qui doit en premier
même niveau de langue. Si l’on cherche la corres- déterminer les besoins de dictionnaires phraséolo-
pondance, par exemple, d’expressions idiomati- giques, qui pourraient correspondre à une impor-
ques comme « arriver comme un ouragan », « fort tante économie d’efforts.
comme un taureau », « faire comme le renard et les Les séries phraséologiques représentent, ainsi,
raisins », on trouve sans effort les équivalences un phénomène complexe et cohérent, dont le sens
chegar como um furacão, forte como um touro, fazer est régi par des mécanismes sémantiques profonds,
como a raposa e as uvas. mais qui attendent des recherches pour les élucider
Les idiomatismes traduits de façon non litté- (Mejri 1994). Mais n’importe quel phraséologisme
rale sont beaucoup plus nombreux et le méca- peut avoir, d’une langue à autre, un « traitement
nisme de traduction correspond en fait à trois traductoire ».
types :
a) quand les phraséologismes se traduisent par Claudia Maria Xatara
Université Estadual Paulista, São José
des idiomatismes semblables aussi dans la
do Rio Preto, Brésil

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RÉFÉRENCES tió detectar una sintomatología en su constitución


lingüístico-discursiva. Estos síntomas reveladores
Bally, C. (1951) : Traité de stylistique française, Paris,
hicieron suponer la existencia de una patología que
Klincksieck.
Carneado Moré, Z. V. (1985) : La fraseologia en los era necesario definir, al igual que sus causas. Se
diccionarios cubanos, Havana Editorial de Cien- practicaron dos tipos de análisis (análisis traductivo
cias Sociales. y terminológico) cuyos resultados (inventario de
Ettinger, S. (1982) : “Formación de palabras y fra- errores) hicieron posible un diagnóstico (taxono-
seología en la lexicografía”, in G. Haensch, et mía de errores) sobre la patología que aquejaba al
al. La lexicografía : de la lingüística teórica a la texto, sus causas y las acciones preventivas necesa-
lexicografía práctica, Madrid, Gredos, pp. 233- rias para evitar la recurrencia del mal.
258. Para su análisis, el libro es considerado inte-
Fuchs, C. (1982) : La paraphrase, Paris, PUF. gralmente, es decir, como un texto que intenta
Galisson, R. (1988) : « La culture partagée : une comunicar una misma información en dos lenguas
monnaie d’échange interculturelle », Lexiques, a dos tipos de lectores cultural y lingüísticamente
Paris, pp. 113-117. diferentes. El proceso investigativo aplicado al
Mejri, S. (1994) : « Séquences figées et expression de estudio particular de esta publicación permitió
l’intensité », Cahiers de lexicologie, 65, p. 111- extrapolar unas conclu-siones teóricas sobre el
122. deber ser del proceso traductivo, las competencias
Molinie, G. (1986) : Éléments de stylistique française, del traductor y la relación sine qua non entre tra-
Paris, Presses Universitaires de France. ducción y terminología en la comunicación bilin-
Rey, A. (1986) : « Les écarts culturels dans les dic- güe mediada de lenguajes especializados.
tionnaires bilingues », Lexicographica, 2, p. 33-
42. MEDELLIN
Rey, A. et S. Chantreau (1994) : Dictionnaire des ex-
PANAMERICANOS
pressions et locutions, 2e éd., Paris, Robert.
2003
Rézeau, P. (1990) : « Pour une étude des variantes
PAN AMERICAN GAMES
géographiques et de la phraséologie du fran-
çais », Cahiers de lexicologie, 56-1, p. 131-308.
Saussure, F. de (1969) : Cours de linguistique géné- El Objeto de estudio:
rale, Paris, Payot. un libro bilingüe del ámbito deportivo/
Tagnin, S. E. O. (1988) : “A tradução dos idiomatis- institucional
mos culturais”, Trabalhos de lingüística aplicada, La investigación eligió como objeto de estudio el
11, p. 43-52. libro bilingüe (español - inglés) “MEDELLIN, UNA
Tristá, M. A. (1988) : Fraseología y contexto,
CIUDAD PARA EL NUEVO MILENIO. JUEGOS
Habana, Editorial de Ciencias Sociales.
PANAMERICANOS 2003”—MEDELLIN, A CITY
Xatara, C. M. (1998) : A tradução para o português
FOR THE NEW MILLENNIUM. 2003 PAN AME-
das expressões idiomáticas em francês. Thèse de
RICAN GAMES”, elaborado con el fin de presentar
doctorat — UNESP, Araraquara.
a la ciudad de Medellín (sus características princi-
pales y la infraestructura deportiva disponible)
LA TRADUCCIÓN como aspirante a sede de los Juegos Pan-
americanos del año 2003.
Y LA TERMINOLOGÍA EN
LA COMUNICACIÓN
Caracterización y ubicación del objeto
BILINGÜE MEDIADA de estudio según su campo temático
y área de conocimiento.
Introducción
Como puede apreciarse a continuación en el Dia-
La génesis de este artículo la constituyen los resul- grama N° 1, el texto bilingüe objeto de estudio se
tados de una investigación realizada bajo la moda- ubica en el campo de los LENGUAJES ESPECIA-
lidad de estudio de caso. El estudio se centró en un LIZADOS (Hoffmann, 1978) del área de conoci-
texto bilingüe, con el propósito de llegar a la com- miento CIENCIAS DEL DEPORTE-eventos. El
prensión de la situación traductiva que se sucede evento específico al que se refiere el texto son los
alrededor de él y poder formular conclusiones teó- JUEGOS PANAMERICANOS 2003, cuyas temáticas
ricas que permitan proponer un nuevo modelo de relacionadas tienen que ver con aspectos de la ciu-
análisis donde se combine lo traductivo con lo dad de MEDELLIN (hotelería, servicios médicos,
terminológico desde la óptica de la teoría de la pro- ecología, escenarios, cultura, educación, festivida-
ducción y organización del conocimiento científico des, ciudad deportiva) y LAS COMPETICIONES
en función del respectivo lenguaje profesional. de dichos juegos (sedes, organización, deportes,
La primera aproximación a este libro permi- alojamiento, escenarios).

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