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Intervention : l’Assistant social (stagiaire) intervient dans la vie des gens, dans leur vie quotidienne.
Le travail social utilise dans son activité une ou plusieurs méthodes. Il n’y a pas qu’une seule
méthode, mais plusieurs, pour faire face aux situations très variées. Les méthodes en service social
peuvent être décortiquées, étudiées, analysées. Elles ne constituent pas uniquement un discours
intellectuel.
La méthode est utilisée et soignée pour réussir l’intervention auprès du bénéficiaire et obtenir un
résultat optimal.
➜ RÉFLEXION puis ACTION : Au plus on réagit dans une situation d’urgence, au plus il faut réfléchir
pour éviter des erreurs ultérieures. Le modèle médical nous enseigne cela : lors d’un grave accident,
la première chose que font les secouristes est de sécuriser la zone pour éviter les suraccidents.
Avant d’agir, il faut toujours se poser la question de la pertinence de l’action. Cela permet
d’éviter de prendre une décision/solution peu ou pas efficace.
La méthode est née suite aux questionnements de certaines AS dans leurs expériences pratiques.
Pour étudier ces questions de méthodologie, on doit suivre des cours théoriques : sociologie,
psychologie, géographie, etc.
Dans un service social on ne travaille pas que sur les problèmes, les difficultés ou les manques… mais
sur les qualités et les points positifs du bénéficiaire avec lesquels on peut l’accompagner.
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⚠La méthode de travail est à renouveler constamment. Une seule méthode ne fonctionne pas avec
tous les bénéficiaires ou dans toutes les situations. Il n’existe pas une méthode systématique. La
réponse/service doit être individualisée, c’est à dire propre à la personne. La méthode est un moyen
et non but. La méthode est un outil permettant d’aider le bénéficiaire. Si l’on n’a pas pu aider la
personne, la méthode ne sert à rien. But = aider le bénéficiaire.
⚠ si l’on ne parvient pas à aider la personne, c’est qu’on rencontre probablement une difficulté avec
la méthode.
Il est possible, en tant qu’AS/stagiaire de réfléchir à la méthode et d’en trouver de nouvelles. Cela se
fait par les expériences pratiques et en utilisant la théorie (les différents cours suivis à l’école d’AS
aident).
1.2. Définitions
1. Observation, investigation
2. Hypothèse, idée
3. Plan d’action, plan d’intervention
4. Vérification, évaluation
⚠ QUESTION D’EXAMEN
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La méthode est la manière de faire, de dire, ou d’enseigner une chose suivant certains principes et
avec un certain ordre.
La méthode est l’ensemble des opérations mises en œuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs.
La méthode expérimentale est la procédure qui consiste à observer les phénomènes, à en tirer des
hypothèses et à vérifier les conséquences de ces hypothèses par une expérimentation scientifique.
La méthode est une manière ordonnée de mener quelque chose. (“procéder avec méthode”).
La méthode est l’ensemble ordonné de manière logique, de principe, de règle, d’étape permettant de
parvenir à un résultat.
Exemple : dans une usine, on utilise des procédés de fabrication ➜ la méthode n’est pas réservée au
service social.
La méthode, en travail social, c’est la façon de faire du travailleur social depuis sa première
rencontre avec le bénéficiaire jusqu’à la clôture de l’action avec ce même bénéficiaire. ➜ la
méthode s’applique dès le premier regard avec le bénéficiaire.
La méthodologie c’est la partie d’une science qui étudie les méthodes auxquelles elle a recourt. La
méthodologie s’intéresse aux manières de faire.
C’est historiquement le modèle le plus ancien. Il n’est plus utilisé de nos jours.
Le service social a une origine et a pendant très longtemps été influencé par le monde médical.
Concernant le lexique social : étude de la situation, diagnostic social, fin de traitement…. Ces termes
et expressions appartiennent au monde médical.
(À compléter) Le travail social est tributaire du monde médical. Dans le modèle médical, il s’agit pour
le travailleur social de traiter une maladie sociale. Il est celui qui est capable d’apporter des réponses
ou des solutions, des remèdes à celui qui souffre d’une carence, d’un dysfonctionnement,
traitement, prescrit, diagnostic ; mal.
Cette vision ne correspond plus à la vision contemporaine du travail social. Aujourd’hui, la personne
en difficulté sociale n’est pas forcément “malade”.
➜ le traitement direct : centré sur la personne bénéficiaire. Cela consiste à lui apporter un
soutien psychologique et une meilleure compréhension de sa personne et/ou de sa situation.
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Dans le modèle médical, on met l’accent sur la maladie sociale, tandis que dans ce modèle, l’AS sera
appelé agent de changement. Le changement sera donc le nouvel objectif du modèle d’intervention
et vient remplacer les objectifs curatifs, préventifs et promotionnels du modèle précédent.
Ces changements (aider le bénéficiaire à changer sa situation) peuvent concerner les changement
personnels, individuels, familiaux ou sociaux.
Dans le modèle d‘intervention, on met l’accent sur ce que le travailleur social fait.
1.4.1. Le changement
Source : Helen Perlman, la personne, l’évolution de l’adulte et de ses rôles dans la vie
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Elle donne une définition du changement : signifie une modification, un remaniement, une
variation, un déplacement dans la nature ou la direction d’une structure ou d’un processus. Le
développement, à la différence du changement, implique un changement continu dans le temps.
Le changement peut être brusque, tandis que le développement peut être progressif.
Questions de bases :
Exemple du déménagement :
Objectif : vente du domicile ; changement de domicile
Subjectif : ce que la personne ressent durant le déménagement = vécu, ressenti
Exemple de la séparation :
Objectif : acte de divorce
Subjectif : ressenti de chaque personne
Selon Helen Perlman, dans ce modèle, on met l’accent sur le changement. “Les gens sont incités à
changer par différentes forces motrices. L’une d’elles joue quand ils veulent ou désirent quelque chose
de plus, de mieux ou de différent de ce qu’ils ont. Une autre force motrice, quand ils craignent de
perdre quelque chose à quoi ils tiennent profondément. Ou encore, lorsqu’ils se trouvent dans une
situation ou de circonstance qui leur sont suffisamment inhabituelles pour sembler mettre en jeu leur
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La clef dans le changement c’est la motivation. L’AS est là pour procéder au repérage de la
motivation. Il faut tenir compte de deux éléments concernant la motivation :
⚠ Remarque : on doit se méfier si le taux de malaise est trop élevé ou s’il est trop faible. On doit aussi
se méfier dans situations dont l’espoir est trop fortement présent ou totalement absent. ➜ il faut
éviter les extrêmes.
- Si le niveau de souffrance est trop important, le bénéficiaire ne viendra pas au service social
(angoisse, paralysie…).
- Si le malaise est trop faible, le bénéficiaire se dira « je peux le faire moi-même, ce n’est pas
grave » (ce peut être lié à la personnalité de la personne, à la fierté, au parcours de vie).
Le bénéficiaire pousse la porte du CPAS lorsque le problème arrive à maturité. Il ne faut pas
reprocher au bénéficiaire d’être venu tard ou ne pas être venu plus tôt.
- Trop peu d’espoir pourrait conduire à ce type de pensées de la part du bénéficiaire “ cela ne
sert à rien d’y aller, je ne m’en sortirai jamais” (fatalisme).
- Trop d’espoir ne fonctionne pas non plus. Les propos risquent d’être irréalisables : “je veux
rembourser 100 000 euros en 3 semaines”.
Freins et obstacles au changement à identifier : L’AS doit lever les obstacles. Parfois on refuse un
changement parce qu’on ne peut pas lever ses freins au changement. L’obstacle constitue une
barrière au changement. Une barrière peut être psychique.
1.4.2. La contradiction
Notre éducation fait que nous avons une vision dichotomique des choses = vision d’un élément et de
son contraire.
Exemple : ceci est juste, ceci est injuste / ceci est bien, ceci est mal
Certains auteurs pensent que cette vision dichotomique ne représente pas notre réalité des choses.
BOHR bouscule l’évidence de la dichotomie. Il dit que ce que l’on considère être de la contradiction
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Dès que nous acceptons le concept de contradiction, nous commençons à percevoir chaque
problème comme un ensemble dont le sens est dialectique. Nous admettons alors que pour chaque
positif il existe un négatif. C’est ce que Bohr appelle la complémentarité signifiant que le jeu de force
apparemment conflictuel, sinon contraire, constitue la véritable harmonie de la nature.
1.4.3. Interdépendance
Kurt Lewin considère qu’un ensemble a quelque chose de plus que les parties qui le composent. Un
ensemble a des propriétés différentes de celles de ses parties. Exemple : une famille a une existence
propre et elle fonctionne en tant que famille. La vie de famille ne se résume pas à la simple addition
de chaque membre.
On doit envisager le service social comme un équilibre dynamique. Le bénéficiaire qui vient au
service social connait une rupture d’équilibre. Lorsqu’il y a rupture d’équilibre, il suffit d’essayer de
retrouver un équilibre. On parle d’équilibre dynamique car la vie est une suite de ruptures
d’équilibre. La naissance est la première rupture d’équilibre dans la vie. L’entrée à l’école est une
autre rupture d’équilibre, idem pour les changements de niveau en école , d’emploi, les mariages, les
divorces, etc. On doit souvent faire appel à un professionnel pour faire face aux postures d’équilibre.
L’équilibre est dynamique parce qu’il est valable jusqu’à la prochaine rupture.
Il y a des ruptures d’équilibre dues à des faits inattendus et d’autres qui sont dues à des faits
attendus. Exemple : Faits inattendus = décès, maladie, hospitalisation, licenciement… // Faits
attendus = décès, maladie, hospitalisation, licenciement…
Cela dépend de la vie de la personne. On ne peut le savoir qu’en étudiant la situation sociale du
bénéficiaire pour découvrir si c’est un fait attendu ou un fait inattendu.
De manière générale, lorsqu’on a eu l’occasion de se préparer, les faits sont faciles à vivre. Un travail
de préparation peut être fait pour certains faits (exemple du décès lié à un cancer).
1. Le travailleur social intervient dans une réalité complexe. Le Travail Social est complexe car
il y a des événements subjectifs et objectifs et il ne faut pas oublier certains éléments.
2. Le travailleur social intervient dans des situations qui ont une dynamique propre. Parfois,
des situations semblent similaires, pourtant chaque individu/groupe/communauté est
différent et a ses propres caractéristiques.
3. Le travailleur social intervient au niveau de la vie des individus. L’AS intervient dans la vie
privée des gens. Il faut en avoir conscience pour être respectueux et prudent.
➜ Puis, le MODÈLE À 7 PHASES correspond à une reprise de toutes les phases des précédents
modèles, mais réorganisées.
➜ MODÈLE À 8 PHASES (n’existe pas dans la littérature : création de Monsieur de Gauquier). Modèle
1 phase + modèle à 7 phases.
L’accueil est fondamental ! notamment après la pandémie covid19. Le temps consacré à l’accueil
sera regagné plus tard dans le travail d’accompagnement. L’accueil n’est pas une perte de temps.
RMQ : en service social, les travailleurs sociaux reconnaissent qu’il y a souvent deux phases bâclées :
l’accueil et la clôturé de l’action. Cela revient à ne pas commencer ni terminer l’action.
Le point de départ de l’action du travailleur social c’est la rencontre avec le bénéficiaire. Ce point de
départ peut être différent selon les situations :
Quand on parle de repérage du problème, le travailleur social doit clarifier trois choses :
A partir des éléments recueillis lors de l’analyse de situation, il s’agit de tenter de construire des
hypothèses. L’évaluation est une synthèse explicative. Le travailleur social mettra en lien les
différents éléments repérés. Une fois que l’évaluation est effectuée, on peut élaborer un projet
d’intervention.
RMQ :
Dans le projet d’intervention, nous sommes dans le cadre de l’élaboration. L’AS réfléchit. Mais
attention, car, une fois l’élaboration du projet d’intervention faite, il faut se renseigner sur son
applicabilité organisationnelle (organisme employeur) et vérifier s’il correspond bien au bénéficiaire.
PI en accord avec les pratiques de l’institution. Lorsque le bénéficiaire a validé le PI, on l’applique
directement.
Cette évaluation consiste à mesurer le chemin parcouru, à évaluer les changements produits dans la
situation entre le début et la fin de l’intervention.
Lorsqu’on travaille sur le long terme, on a tout intérêt à utiliser des évaluations partielles car elles
permettent de voir que l’on avance.
Le premier type d’évaluation n’exclue pas le second. L’évaluation finale est indispensable. À
contrario, les évaluations partielles ne sont pas obligatoires mais souvent nécessaires.
Les évaluations permettent de nous situer par rapport à l’évaluation de la situation dans la réalisation
de l’évaluation finale.
L’action du travailleur social ne peut être que limitée dans le temps. Toute vie a un début, un
développement et une fin.
La fin de l’intervention peut être vécue de manière très différente selon les individus :
- Une renaissance : « je redevins autonome, je n’ai plus besoin de l’AS, je suis de nouveau
libre… »
- Une mort : « l’AS m’a abandonné, je perds cette relation alors que l’on s’entendait bien… »
Pour éviter que cette fin soit considérée comme une mort, il faut réaliser un sevrage. Petit à petit, il
faut prendre de la devenir pour que l’autre devienne autonome.
En service social, on ne quitte pas une phase pour en réaliser une autre. L’accueil est partout, du
début à la fin de l’accompagnement avec le bénéficiaire. L’accueil est présent dans tous les
entretiens. Le modèle linéaire n’est donc qu’un modèle logique.
C’est le modèle que l’AS utilisé. Chaque phase est présente partout.
La fin de l’intervention est présente dès le début de la relation car on a toujours conscience que la
relation prendra fin à un moment donné.
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2.1. Définitions
Analyse de situation : recueil de tous les éléments relatifs à un problème, à une demande posée par
un individu ou un groupe à un travailleur social et la réflexion sur ces éléments, la mise en relation de
ceux-ci les uns par rapport aux autres.
L’analyse de situation, c’est avant tout un inventaire de tous les renseignements que le bénéficiaire
peut apporter. C’est aussi la corrélation entre ces éléments et les liens entre chacun permettant d’en
comprendre le sens.
Problème :
Besoin :
Dans les problèmes, la carence est objective, tandis que dans le besoin, elle est subjective. Exemple :
le besoin de contact social varie selon la personne.
Demande :
- Action de demander, de faire savoir ce que l’on souhaite ou ce que l’on désire.
- Action de demander, de faire connaitre à quelqu’un ce que l’on désire de lui.
Une demande est une action. Acte accompli par le bénéficiaire lorsqu’il a l’initiative de la rencontre
avec le TS. Du point de vue du bénéficiaire, lorsqu’il fait une demande au TS, cela implique une
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mobilisation du bénéficiaire pour trouver une solution à son problème et par conséquent, pour
réduire la souffrance et la frustration.
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1. Le recueil de renseignements
2. La mise en lien de ces renseignements
1. Le contexte global
2. Le secteur géographique
3. Le service auquel appartient le TS
4. Le TS en relation avec l’usager
5. L’usager en tant que tel
Contexte global : ensemble de données d’une société qui sans être façonnée en lien étroit avec le
service social, le conditionnent néanmoins en grande partie.
Exemple : type de pays dans lequel s’exerce le travail social. La notion de TS diffère selon les pays.
Exemple : niveau de développement de ces pays influence les besoins des bénéficiaires
exemple : le régime politique en vigueur dans le pays.
Comment le déterminer ?
1. Il est défini par des textes législatifs qui le limitent géographiquement
exemple : le CPAS
Moyens d’analyse du secteur de travail : pour analyser notre secteur de travail, on a deux grandes
séries de moyens : les moyens scientifiques et les moyens empiriques. Ces deux sortes sont utilisées
ensemble.
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Repérage de l’environnement sur le plan géographique : élément essentiel car le travailleur social
ne fonctionne pas de la même manière à Mons, à Bruxelles ou à Charleroi, principalement car les
populations sont différentes.
Exemple : est-ce que je travaille plutôt dans une grande ville ou dans une commune rurale ? est-ce
que c’est une ville qui se développe ou qui régresse ? y-a-t-il des axes routiers, autoroutiers,
ferroviaires ?
⚠ la couleur politique de la commune n’influera pas à 100% les institutions, il ne faut pas faire de
généralités.
Repérage sur le plan de la vie du travail : quelles sont les entreprises présentes sur le secteur où je
travaille ?
Exemple : je travaille à Chièvres, il y a principalement des entreprises de travail agricole et une base
militaire.
Service : organisme qui fait partie d’un ensemble dans une administration ou dans une activité
d’ordre économique.
Exemple : service comptabilité
Il est important d’avoir une vue globale de l’institution dans laquelle on travaille. L’organigramme
peut être très utile pour nous situer dans l’institution.
L’AS appartient toujours à un service, généralement social. Pour apprécier ce service, il faut tenir
compte des écrits : règlement d’ordre intérieur (R.O.I.), projet pédagogique (P.P.), organigramme(s),
tableaux du personnel, rapports d’activités (⚠ QUESTION EXAMEN) (traduit le passage entre l‘abstrait
du projet pédagogique et le concret des activités réalisées au cours d’une année).
Exemple : projet pédagogique = favoriser épanouissement et éducation sexuelle, affective et
personnelle des résidents → programme d’éducation relationnelle et affective (programme d’activités
avec tant de séances par an) = le projet pédagogique est respecté.
Le TS est en relation avec le bénéficiaire. Dans cette relation, beaucoup de choses se jouent : il est
primordial de se connaitre soi-même. Mot d’ordre : connais-toi toi-même. Il faut avoir un minimum
de regard sur sa propre personne (c’est différent de faire une thérapie). Quand je suis en difficultés,
je dois me poser des questions. Que dois-je faire pour améliorer cette relation qui se passe mal ?
2. Le TS et les usagers. Relation TS & bénéficiaire. Parfois, il peut être intéressant de savoir ce
que les usagers pensent des AS.
3. Le TS et lui-même. Certaines journées seront plus faciles que d’autres, idem pour les
entretiens. Les AS stagiaires ont le droit d’être en difficultés, pour cela, il faut accepter de
l’aide des maitres de stage, des MFP, lors des supervisions collectives et individuelles.
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Lorsque l’AS entre en contact avec le bénéficiaire, il va recueillir un certain nombre d’éléments :
identité, âge, adresse, situation familiale, ressources, etc.
L’AS doit aussi être attentif à la manière dont les bénéficiaires présentent ces éléments. Exemple :
fatigue, tristesse, colère, doute…
1. L’image du service social est l’idée que le milieu social se fait de la fonction.
Exemple : sans avoir fait d’études sociales, quand on dit « je travaille au CPAS », la personne
va sans doute penser que l’on aide les personnes en difficultés administratifs et financières.
Rogers, 1971, la relation d’aide en psychothérapie : « l’individu vient chercher une aide. Cette étape
est reconnue avec raison comme l’une des plus significatives. L’individu, en quelque sorte s’est pris
en main et a accompli un acte de première importance. »
Il faut comprendre que certaines personnes ne se déplacent pas au service social alors qu’ils
rencontrent des difficultés. « Mieux vaut du mauvais connu que du bon à connaitre ». Cela peut être
dû à la peur du changement. « Je me suis habitué à ce problème. Je fais avec. » Ce peut être aussi la
peur d’aller voir un étranger AS et de devoir lui expliquer. L’AS doit tenter de comprendre cette
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peur. D’où vient cette peur ? Pourquoi le bénéficiaire a-t-il peur de franchir la porte du CPAS ? ce
peut être lié à différents facteurs liés à AS (stagiaire) ou au travailleur social :
1. « Qui est-il ? ». L’AS doit éviter cette peur, et peut, pour cela, anticiper la réponse en se
présentant par exemple.
2. « Va-t-il me comprendre ? ». Si l’AS anticipe la réponse, la peur du bénéficiaire va diminuer.
3. « Va-t-il me prendre au sérieux ou au contraire va-t-il penser que je le dérange ? »
4. « Pourra-t-il me proposer quelque chose ? ». L’AS peut répondre : « vous avez frappé à la
bonne porte, on va probablement pouvoir une solution ».
Selon Rogers, l’effort de compréhension de la situation du bénéficiaire est plus important que l’effort
de réduction du pb. Proposer un accompagnement diminue la peur du bénéficiaire même si on ne
résout pas le problème tout de suite.
⚠ QUESTION EXAMEN : pouvez-vous me démontrer que vous avez compris ce proverbe populaire ?
« Mieux vaut du mauvais connu que du bon à connaitre ».
On a d’une part un bénéficiaire qui a envie de s’en sortir, qui souhaite obtenir ce qu’il est venu
demander. D’autre part, on un bénéficiaire qui craint le changement, de l’inconnu. Cela se traduit par
le fait que le bénéficiaire peut adopter un certain nombre d’attitudes, de comportements
particuliers.
Exemple : pour obtenir ce qu’il veut, le bénéficiaire peut présenter une attitude agressive, une attitude
de séduction (aller dans le sens de l’AS pour obtenir le maximum d’avantages)
Exemple : le bénéficiaire est totalement déprimé, il parle peu. L’AS a l’impression de mener un
interrogatoire.
Exemple : le bénéficiaire démissionne : je suis au bout du rouleau, je n’ne peux plus, à quoi bon ?
Avant même de voir la première fois le bénéficiaire, on sait qu’il vient nous voir parce qu’il attend
quelque chose de nous.
Le bénéficiaire vient au CPAS car il s’attend à ce qu’on lui donne ce dont il a besoin.
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CHAPITRE 3 : L’ÉVALUATION
Préambule :
Pour jouer le rôle d’agent de changement (AS), il convient de définir ce qui doit être changé et vers
quoi ce changement doit tendre. L’AS va élaborer des objectifs de travail qui vont se traduire dans
un projet d’action. Ces objectifs et projet d’action vont pouvoir être négociés avec l’institution et le
bénéficiaire dans un contrat.
L’objectif central de l’évaluation est de donner au travailleur social une hypothèse de travail sur
laquelle appuyer son intervention. Ces hypothèses traduisent la compréhension que l’AS a du
bénéficiaire et de sa situation.
Exemple : une personne se présente au service social. Présentation confuse, regard fuyant,
bégaiement. AS peut émettre hypothèse que cette personne rencontre des difficultés pour parler de
son problème.
Exemple : un jeune élève qui tout à coup, en cours d’année, rencontre des problèmes à l’école. Chute
vertigineuse des résultats. On pourrait émettre l’hypothèse qu’un évènement familial lui empêche de
se préoccuper de l’école.
Dans la première démarche, on utilise le terme « diagnostic » qui est délaissé car il appartient au
modèle médical. On le remplace par le terme « évaluation ».
Évaluer : apprécier de façon approximative, donner une opinion sur quelque chose en tant qu’expert.
Remarque : l’évaluation indique rarement une possibilité de mesure exacte mais est plutôt une
approximation quantitative ou qualitative. L’évaluation n’est jamais exacte. La perfection ne peut
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jamais être atteinte. Une fois que la situation du bénéficiaire est comprise, de nouveaux éléments
s’ajoutent et l’évaluation est donc à renouveler sans cesse.
Dynamique et provisoire : chaque fois que de nouveaux éléments apparaissent, il faut réévaluer la
situation.
2. Affective : cette compréhension des problèmes passe par les sentiments et met en avant la
question de l’empathie.
Ainsi, pour différents individus, deux problèmes peuvent être identiques en termes de
compréhension intellectuelle, mais la compréhension affective sera unique pour chaque individu.
L’évaluation passe par le modèle idéologique auquel le travail social se rattache. L’AS défend des
normes, des valeurs, et va faire en sorte que ses actions soient en concordance avec ces normes et
ces valeurs.
Exemple : IVG. Avant de pouvoir travailler dans des structures qui la pratiquent ou avec des personnes
qui y ont eu recours, il faut se questionner sur ses propres valeurs. L’AS ne peut travailler avec ce
public que si c’est en accord avec ses valeurs.
Exemple : normes éducatives : la fessée. Si l’on se rend en visite à domicile et que la maman donne
une fessée à son enfant, l’AS peut tolérer ou prétendre que c’est une forme de violence.
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Exemple : répartition des rôles masculins et féminins. Dans une famille de bénéficiaire, Monsieur
estime que son épouse ne doit pas travailler car son rôle est de s’occuper de la maison et des enfants.
Cette répartition des tâches peut choquer l’AS, mais il faut l’entendre.
Il faut vérifier si l’évaluation est correcte. La seule manière de corriger une évaluation est d’en parler
avec le bénéficiaire.
2. L’évaluation clinique : évaluation qui appartient au psychiatre car elle touche notamment les
troubles de la personnalité. Ne concerne pas l’AS.
3. L’évaluation étiologique : centrée sur les causes des difficultés actuelles. Lorsque le
bénéficiaire parle de son histoire, de son passé : des causes parfois très lointaines peuvent
expliquer ses difficultés actuelles.
Cette évaluation est aussi partagée par les psychologues.
1. Une évaluation préliminaire : immédiate, rapide, se réalise dès le premier contact avec le
bénéficiaire. Permet de savoir si l’on est compétent pour prendre en charge la situation du
bénéficiaire.
Ces deux premières évaluations peuvent faire l’objet d’ajustement et de révisions. Modèle en
spirale : chaque nouvel élément nécessite de réévaluer la situation.
3. Une évaluation des résultats : qui peut être une évaluation périodique et/ou finale.
3. La définition de qui est le client : l’évaluation sera différente selon que l’on travaille avec un
individu, une famille, un groupe, une communauté.
3.4.2. Quelques repères pour bâtir une grille d’évaluation EXAMEN : CONNAITRE QUELQUES
QUESTIONS – UTILES POUR LE STAGE
Ces questions vont permettre d’évaluer les situations sociales. La littérature scientifique fait état de
plusieurs milliers de questions. Monsieur de Gauquier en a retenu une dizaine. Ces questions
peuvent être regroupées en 4 grandes catégories :
1. De quoi s’agit-Il ?
- Quel est le problème apporté par le bénéficiaire ?
- S’agit-il d’une demande présentée par lui ?
- S’agit-il d’une situation où la demande est absente ?
- Quels sont les problèmes prioritaires pour le bénéficiaire ?
- Lesquelles sont définies par lui comme essentielles et urgentes ?
- Quels sont les problèmes prioritaires pour le travailleur social ?
- Les priorités du client et celles du TS coïncident-elles ? Ou au contraire, y a-t-il une
appréciation différente ?
- S’agit-il de problèmes externes à la personne ?
- S’agit-il de problèmes internes à la personne ?
- S’agit-il de problèmes relationnels ?
- S’agit-il de problèmes d’éducation des enfants ?
- S’agit-il de problèmes de conduite asociale ? (Prostitution, délinquance)
- Quels sont les liens et les rapports entre les problèmes externes et internes ?
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Exemple : une personne se trouve au chômage dans une situation de plein emploi, il y a des risques
que ce soit un problème interne (= dû à la personne). En revanche, une personne actuellement au
chômage, on estime que c’est un problème externe (= dû à la société)
2. De qui s’agit-Il ?
- Quelle est la ou les personnes concernées par le problème ou la demande ?
- S’agit-il d’une personne, d’une famille, d’une catégorie de population, ou encore d’un
groupe de personnes ?
- Si plusieurs personnes sont concernées, combien sont-elles ?
- Quelles sont leurs caractéristiques (âge, sexe, milieu professionnel, niveau culturel et
social)
- Comment la ou les personnes vivent-elles les difficultés ou les problèmes ?
- Quels sentiments soulève chez elle la difficulté ?
- Quelle répercussion affective a le problème en question ?
- Comment est perçue l’intervention du travailleur social ?
- Quelle est la relation qui s’établie ?
- Quelle est la demande qui est faite ?
- Quels sont les désirs et attentes par rapport au travailleur social ?
- Quels sont les sentiments soulevés par la situation d’aide, par la proposition d’un
service ?
- Quel est le niveau de mobilisation du client pour changer sa situation ?
- Quel est son désir de modifier le problème ?
- Quel investissement fait-il ou a-t-il déjà fait pour modifier sa situation ?
- Comment s’est-il mobilisé ?
- Qu’a-t—il fit comme essaie avant de trouver l’institution et le travailleur social ?
- Comment se mobilise-t-il au cours, pendant et entre deux rencontres avec le travailleur
social ? (Démarches, contacts, prises de renseignements changement d’attitudes…)
- Quel degré de malaise provoque en lui la situation ?
- Quel degré a-t-il de voir son problème résolu, satiation changée ?
- Quelles sont les capacités du bénéficiaire de faire face aux problèmes et d’agir vers le
changement souhaité ?
- Quelles sont ses capacités intellectuelles, physiques, affectives, culturelles ?
- Quelles sont les capacités pouvant être développées ?
- Quelles sont celles qui constituent une barrière difficilement franchissable ? (Handicap
physique ou mental)
CHAPITRE 4 : LE CONTRAT
Préambule
Qu’est-ce que le contrat avec le client ? il s’agit de confronter les objectifs et le projet d’intervention
du travailleur social avec ceux du bénéficiaire, d’expliciter et de négocier ensemble les choix qui
s’imposent afin e mener une action vers le changement désiré et de prévoir sur cette base
contractuelle la forme et la durée du travail.
A quel moment passe-t-on le contrat avec le client ? cela dépend. Si l’on travaille à court terme, il
faudra très vite passer le contrat. Si l’on travaille à long terme, on aura un peu plus de temps pour
passer ce contrat.
4.1.Définitions de termes
En service social et dans le lexique professionnel, on confond souvent les termes « objectif » et
« but ».
Objectif : but à atteindre, point contre lequel est dirigé une opération stratégique ou tactique.
Par convention, nous allons considérer que l’objectif est quelque chose de global, tandis que le but,
lui, est spécifique.
Exemple : dans la famille X, nous allons rendre les parents plus responsables de l’éducation de leurs
filles = global dont objectif. Ensuite, le but serait de les associer étroitement au travail scolaire de
celles-ci.
Contrat : convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’oblige(nt) envers une ou plusieurs
autres à donner, à faire, ou à ne pas faire quelque chose.
4.2.Aspect institutionnel
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Nous allons préférer le terme « usager » au terme « client ». L’usager étant celui qui a droit à un
service. Le contrat en service social ne peut être que tripartite. On rencontre un bénéficiaire via
l’institution.
Le contrat n’est pas une fin en soi, il n’est qu’un moyen. Le contrat est utilisé pour aider le
bénéficiaire. Le but est d’aider, et non de faire un contrat.
Le contrat étant tripartie, les trois parties doivent être d’accord sur les objectifs fixés. ⚠ Il faut être
prudent à ce que les objectifs soient en accord avec l’institution.
Le bénéficiaire peut aborder plusieurs problèmes en entretien. Comment va-t-on faire le choix,
notamment pour démarrer le travail ? Pour cela, on va utiliser deux repères.
1. Il faut choisir le problème qui est ressenti comme vital par le bénéficiaire, car le
bénéficiaire sera motivé et mobilisé.
2. Il convient de choisir le problème que l’on peut espérer résoudre, pour maximiser les
chances de réussite. Le succès engendre le succès pour le bénéficiaire, et inversement,
l’échec engendre l’échec.
En résumé, la tâche essentielle dans l’élaboration du contrat est de définir les problèmes, de choisir
le ou les problèmes à traiter, et définir les buts de changement à atteindre.
Certains contrats font l’objet d’un écrit : contrat de travail, convention de stage, etc.
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En service social, le contrat passé avec le bénéficiaire est, dans la majeure partie des cas, sera un
contrat oral. La relation de confiance justifie le contrat oral.
Si le contrat oral n’est pas respecté, on peut envisager de passer à contrat écrit. Pour que ce contrat
écrit soit respecté, il faut que le bénéficiaire soit partie prenante du bénéficiaire. Si ce contrat écrit
n’est pas respecté, il faudra faire « un rappel à l’ordre » et interroger le bénéficiaire sur la raison de
cet irrespect.
Il est avant tout un outil indispensable pour l’évaluation des résultats périodique ou finale.
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Intervention :
Faire : ce qui est fait par le travailleur social, compte tenu des actions qu’il mène.
Remarque : les premiers outils ne sont pas les plus importants. Pas de classement par ordre de
priorité ni d’importance. Ordre aléatoire.
INTERVENTIONS
Préambule :
Ce sont celles qui s’adressent au bénéficiaire dans une relation de face à face. Le bénéficiaire est
donc acteur et présent, comme le travailleur social. Si les deux sont présents, il y a donc une
influence réciproque.
1. Clarifier, soutenir
2. Éduquer, informer
3. Persuader, influencer
4. Contrôler, exercer une autorité
5. Mettre en relation, créer des opportunités
6. Structurer une relation de travail avec le client
6.1.Clarifier, soutenir
6.1.1. Clarification
L’AS doit comprendre, mais il va aussi permettre au bénéficiaire de se comprendre lui-même. Il faut
s’assurer que le bénéficiaire comprenne bien sa situation.
La clarification constitue une action attentive du travailleur social. Pour ce faire, il peut utiliser trois
moyens :
6.1.2. Le soutien
Objectifs : fortifier le bénéficiaire, diminuer les effets paralysants de son anxiété et libérer en lui les
forces susceptibles de le mobiliser pour changer sa situation. Quand on soutien quelqu’un, on
réduit son stress, son anxiété et la culpabilité qu’il peut ressentir.
Soutenir le bénéficiaire c’est lui redonner de l’espoir. Attention : il convient de ne pas banaliser la
situation du bénéficiaire.
Exemple : « vous verrez, tout ira mieux avec le temps ! » peut donner de faux espoirs alors que la vie
est aléatoire. Ces propos banalisent la situation du bénéficiaire.
= connaissance de soi.
Il y a deux niveaux :
Empathie = désigne une certaine souplesse de la personnalité, une certaine capacité de laisser pour
un moment sa peau et son rôle et d’entrer dans la peau et le rôle d’un autre. La personne qui ne peut
imaginer ce que l’autre ressent ou qui ne lui attribue froidement que ses propres projections est
quelqu’un dont le pronostic de changement est faible. En revanche, celui qui est capable, tout en
étant désireux de se considérer du point de vue de son semblable, d’essayer de voir ce que l’autre
ressent ou pense ou de jouer avec l’idée de ce qu’il ferait à la place de l’autre peut aisément espérer
modifier son comportement.
6.2.Informer, éduquer
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Ici le travailleur social utilise ses connaissances et son savoir pour répondre aux besoins du
bénéficiaire. Il va lui apporter des connaissances en divers domaines. Exemple : législation sociale,
droit des usagers, etc.
- L’information,
- L’assistance matérielle
- L’éducation
6.2.1. L’information
Cette forme d’intervention a comme objectif d’armer le bénéficiaire avec des connaissances
suffisantes afin qu’il puisse faire des choix et faire valoir ses droits en toute connaissance de cause.
L’information est un outil utilisé au quotidien par les travailleurs sociaux. Pour bien informer, il faut
connaitre le réseau dans lequel nous travaillons.
Le but de cette intervention est de permettre aux bénéficiaires soit de pallier momentanément une
situation financière précaire, soit de bénéficier de services exceptionnels réservés aux personnes et
familles en difficulté.
Le travailleur social va se porter garant des informations recueillies pour l’obtention de ces
ressources matérielles. L’AS doit pouvoir apporter la preuve que les informations recueillies sont
véritables, dans le cadre d’une enquête sociale par exemple.
L’assistance matérielle place souvent le bénéficiaire dans une situation de dépendance. Il est
dépendant du RIS, du colis alimentaire, etc.
6.2.3. L’éducation
1. L’acquisition de connaissances
2. L’acquisition de comportements conformes aux normes sociales admises dans une société
donnée = la socialisation.
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Exemples : aider un adulte à tenir son rôle de père de famille est une forme d’éducation,
accompagner des jeunes en rupture sociale est un rôle d’éducation…
6.3.Persuader, influencer
1. Le conseil
2. La confrontation
3. La persuasion
On ne peut utiliser la confrontation que si l’on a utilisé le conseil et on ne peut utiliser la persuasion
que si l’on a utilisé le conseil et la confrontation. On va du niveau le plus faible d’influence au niveau
le plus élevé.
6.3.1. Le conseil
Les bénéficiaires vont demander conseil. Dois-je accepter de répondre à cette demande de conseil ou
dois-je être très attentif au fait que le bénéficiaire puisse trouver lui-même réponse à ses besoins ?
Il faut faire preuve de jugement professionnel pour réponde à cette question. Rogers proscrit le
conseil dans la relation d’aide. Monsieur de Gauquier n’est pas d’accord avec Rogers et pense que le
conseil peut être utile.
« Que feriez-vous à ma place ? » est une manière de demander un conseil. L’AS doit être prudent à
ne pas répondre trop rapidement. L’AS peut questionner les idées du bénéficiaire pour sortir de cette
situation : « Pourriez-vous plutôt me dire ce que vous avez déjà essayé de mettre en place pour faire
face à votre pb ? ».
Si le bénéficiaire est insistant et souhaite des conseils : l’AS doit agir avec beaucoup de prudence.
1. Préciser que cela ne résoudra peut-être pas la situation : « Je vais prodiguer un conseil, mais
je ne suis pas certaine que dans l’état actuel des choses, ce conseil puisse fonctionner ! »
2. Préciser que le bénéficiaire est libre d’accepter ou non le conseil : « Maintenant que je vous
ai conseillé, vous êtes libre d’agir ! »
3. Préciser que même si ce conseil ne fonctionne pas, on va rester à ses côtés : « si vous
agissez en conséquence et que cela ne fonctionne pas, je reste à vos côtés pour essayer
d’autres choses ! »
Rogers pense que seuls les travailleurs sociaux inexpérimentés utilisent beaucoup le conseil. Il faut
donc utiliser le conseil avec parcimonie.
6.3.2. La confrontation
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Je vais confronter le bénéficiaire aux conséquences de ses actes ou de ses décisions. Le travailleur
social va tenter de dissuader le bénéficiaire en le confrontant aux conséquences futures.
DISSUADER = convaincre, empêcher de = l’influence est plus forte.
Si ce bénéficiaire n’accepte pas la confrontation, il n’est pas question de lui en tenir rigueur.
6.3.3. La persuasion
Cette intervention présente un degré plus élevé que les deux précédentes. Il s’agit pour le travailleur
social de convaincre le bénéficiaire. Le bénéficiaire n’a plus le choix : il doit se rallier aux propositions
de l’assistant social.
On va utiliser le pouvoir de conviction parce qu’on a établi une relation de confiance et stable avec le
bénéficiaire. La persuasion fonctionne si le bénéficiaire a de la considération pour l’AS.
Exemple : il s’agit d’un jeune que l’on reçoit au service social d’une école. Ce jeune arrive dans notre
bureau en étant très énervé : il vient de se faire sortie d’une classe par son professeur de
mathématiques. Le jeune explique la situation : il a dû réaliser un exercice au tableau, le professeur et
des élèves se sont moqués. L’élève s’est énervé et a dû quitter la classe. L’AS utilise la clarification, le
soutien et remarque que le professeur de mathématiques n’a pas eu un comportement irréprochable.
Le jeune pense avoir trouvé la solution : « je vais l’attendre à la sortie des cours pour régler mes
comptes avec lui. » L’AS va essayer le conseil « je pense que ce n’est pas une façon adéquate pour lui
faire comprendre ton mécontentement. ». Si le conseil ne fonctionne pas, on tente la confrontation
« qu’est-ce qu’il risque de se produire si tu fais cela ? dis-moi quels sont les avantages et les
inconvénients. ». SI cela ne fonctionne pas, on utilise alors la persuasion « Non ! Tu n’agiras pas parce
que les éducateurs et moi serons présents sur le parking de l’école pour que tu ne puisses pas agresser
ce professeur. » Le jeune va démissionner de son comportement et n’agressera pas le professeur.
L’autorité est une carte majeure du service social. Le travailleur social peut faire preuve d’autorité,
mais il ne peut pas être autoritaire.
L’autorité c’est poser des limites qui vont permettre à l’autre de grandir. Dans l‘autorité on respect
l’autre.
Être autoritaire c’est être dictateur, despote. Si on est autoritaire, on ne respecte plus l’autre.
Exemple : une élève bavarde en classe. « S’il te plait, arrête de bavarder, le bruit me gêne et tu ne
prends pas notes ! » = autorité car il y a encore du respect envers l’élève. On peut mettre l’élève
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dehors tout en étant respectueux. // « Tais-toi, dégage d’ici et mets-toi dans le coin de la classe en
mettant tes mains sur la tête ! » = être autoritaire car on manque de respect à l’élève.
Il est destiné aux bénéficiaires qui ne sont plus régulièrement suivis par l’assistant social mais dont
l’assistant social a encore de craintes concernant la dégradation de leur situation.
Exemple : vous travaillez dans une structure d’accueil pour personnes alcooliques, et on arrive en fin
d’intervention avec un bénéficiaire. Vous avez des craintes de rechutes. Plutôt que d’abandonner le
bénéficiaire dans une grande autonomie, on peut proposer au bénéficiaire de le rencontrer plus ou
moins régulièrement pour avoir un œil sur cette situation qui reste précaire. Dans un premier temps,
on peut proposer de rencontrer le bénéficiaire à son domicile tous les 15 jours ; si tout se passe bien,
on va le rencontrer tous les mois, et ainsi de suite, jusqu’à terminer l’intervention un jour.
Le travail de suite ne peut pas être réalisé pour tous les bénéficiaires, seulement pour les
bénéficiaires dont la situation risque de se dégrader. Certains publics sont privilégiés : alcoolisme,
toxicomanie, handicap mental.
En termes d’autorité, l’AS va être guidé par le comportement du « bon père de famille » ou de la
« bonne mère de famille ». Cela signifie qu’il faut être capable de poser des limites et de les assumer.
L’AS est donc parfois amené à dire « non » au bénéficiaire.
Exemple : dans une école, l’AS est confronté à un jeune qui a de grandes difficultés à l’école, de
manière très soudaine. Un jour, l’AS reçoit un coup de fil de la maman de son jeune : elle explique que
son couple fonctionne très mal et craint l’impact sur son fils. Elle explique que le regard des
enseignants sur son fils a changé et aimerait dire aux enseignants que l’enfant n’est pas fainéant
mais qu’il rencontre des problèmes dans son milieu familial. L’AS refuse car elle ne peut pas
remplacer la maman et propose donc que la maman explique elle-même cette situation lors de la
réunion parent-professeur.
6.4.3. Le contrôle
Exemple : une AS rencontre un jeune pour absentéisme. Le jeune ment. L’AS vérifie donc le carnet des
présences.
L’objectif est très clair : élargir l’horizon relationnel des bénéficiaires, lui procurer des expériences
nouvelles. Cela concerne des activités de loisirs, des activités culturelles, etc.
Cette intervention met en avant la notion de plaisir. Notion souvent oubliée en service social.
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La mise en relation est pratiquée dans les CPAS. (Exemple des chèques culture)
Accéder aux loisirs et aux lieux de culture peut permettre de s’évader de son problème.
On l’utilise pour celui qui a connu une mise en relation mais pour qui cela a un gout de trop peu. La
personne peut avoir envie de participer à une troupe de théâtre, de suivre un cours de musique, etc.
Les activités culturelles ou ludiques, l’artisanat, peuvent être travaillées avec tous les bénéficiaires.
Exemple : une personne a bénéficié durant plusieurs années des repas chauds des restos du cœur et
qui un jour s’est montrée intéressée pour devenir bénévole de l’association. C’est une personne qui
donne entièrement satisfaction, à tel point qu’elle se voit délivrer un contrat de travail.
On détermine :
L’espace est très important en service social. Est-il plus intéressant de faire l’entretien sur le territoire
du bénéficiaire ou sur notre territoire ?
S’il n’y a pas d’objectifs de travail précis, il n’y a pas de travail social possible. Il convient de se
focaliser sur les objectifs précis.
Exemple : Madame B rencontre de nombreux problèmes. Elle est mère célibataire, elle habite seule
avec ses deux enfants, elle a un problème d’insalubrité de son logement, Madame est dépressive et
elle bénéficie d’un salaire minimum. Pour travailler avec cette bénéficiaire, il faut se focaliser sur des
objectifs précis de travail. Il faudra procéder à un choix prioritaire des objectifs.
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Préambule :
Les différents types d’intervention indirecte sont ceux qui sont réalisés par le travailleur social, en
dehors d’une relation de face à face avec le bénéficiaire. Le bénéficiaire n’est pas présent mais j’agis
pour lui.
Les interventions indirectes sont nombreuses et variées et se situent sur plusieurs niveaux. Exemple :
l’assistance matérielle, la modification de l’environnement du client, l’organisme employeur.
Les interventions indirectes occupent une place importante dans le temps de travail de l’assistant
social. Ce travail est même considéré comme moins noble que les interventions directes, et pourtant
tout à fait complémentaires.
Il y a trois outils :
Cf. cours de méthodologie de groupe. Pas d’interrogation dessus à l’examen, mais il faut pouvoir les
citer.
L’AS peut être amené à intervenir auprès d’organismes pour faire valoir les droits des bénéficiaires.
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Cela signifie que le travailleur social et son bénéficiaire vont devoir mettre un terme à leur relation,
ils vont devoir se quitter. Cette fin en soi est recherchée et est connue dès le début du travail avec un
bénéficiaire. Pour l’AS stagiaire, le terme se produira au maximum à la fin du stage.
Cette fin d’intervention met le travailleur social face à des contradictions multiples.
Premièrement, il y a les contradictions de type institutionnel : pour vivre, l’institution a besoin de
bénéficiaire ; et l’AS est là pour faire sortir les bénéficiaires du cadre institutionnel.
Deuxièmement, ce sont les contradictions propres aux bénéficiaires.
Enfin, il y a les contradictions propres au travailleur social.
La fin de l’intervention fait partie de la méthodologie d’intervention. Elle présente les mêmes
caractéristiques que l’accueil en cela qu’elle est souvent bâclée.
La question essentielle est de savoir comment, en tant que travailleurs sociaux, nous situons-nous
lorsque les intérêts du bénéficiaire, ceux de notre employeur et ceux qui nous sont propres ne sont
plus convergents mais contradictoires ? Lequel privilégions-nous de façon consciente ou
inconsciente et au service de qui mettons-nous nos compétences ?
Au service de qui je peux mettre mes compétences ? L’AS, y compris le stagiaire, dans son institution,
peut parfois être mal pris : les objectifs de l’institution et ceux du bénéficiaire ne sont pas toujours
compatibles et l’AS ne sait pas de quel côté se ranger.
La fin de l’intervention peut avoir lieu à n’importe quel moment du processus. → modèle en spirale
qui explique cela.
Nous allons parler de la fin de l’intervention lorsque tout le travail a été accompli, ou lorsque le
bénéficiaire ne se présente pas au rendez-vous.
La définition exacte de cette fin d’intervention doit se faire au regard de la situation particulière de
chaque individu. La fin d’intervention n’interviendra pas au même moment selon les bénéficiaires.
Certaines interventions dureront 5 semaines, d’autres 10, d’autres 2 ans, etc.
Il y a différentes formes de fin d’intervention : 3 formes classiques (AS titulaire) et ⚠ une 4ième qui est
une exception (qui concerne les AS stagiaires).
Exemple : l’AS se rend en visite à domicile, le bénéficiaire a été prévenu mais celui-ci n’ouvre pas la
porte.
Exemple : l’AS a eu plusieurs entretiens avec le même bénéficiaire et tout à coup, plus aucune
nouvelle.
L’AS qui est dans ce cas de figure peut se poser ces questions :
Pour faire face à cette insatisfaction, l’AS devrait se remémorer la dernière rencontre et les derniers
moments passés avec le bénéficiaire. Cela permettra de trouver d’autres pistes de réflexion
expliquant le pourquoi de cette fin d’intervention.
L’AS peut mettre en place différents modes de réactions. C’est le jugement professionnel et la
situation du bénéficiaire qui va nous faire choisir.
1. Prendre contact avec le bénéficiaire, en lui téléphonant : Le coup de fil est le plus rapide,
mais il faut être prudent. Cependant, on peut attendre une justification en temps réel de la
part du bénéficiaire. Le bénéficiaire aura besoin de se justifier et ce n’est ni idéal ni correct.
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2. Lui adresser un courrier/courriel : « je me suis présentée à votre domicile, mais je n’ai pas
pu vous rencontrer. Je vous propose de reprendre contact avec nos services pour
éventuellement reprendre rdv avec notre service ». Ici, la porte est ouverte : soit le
bénéficiaire répond favorablement, soit défavorablement, mais il a la possibilité de choisir.
3. Laisser venir : l’AS va attendre pour voir si le bénéficiaire va reprendre contact avec lui.
Cependant, si la situation du bénéficiaire est préoccupante, il ne faut pas attendre !
Si le bénéficiaire décide de mettre fin à la fin, c’est son droit ! Personne ne peut être aidé contre
son gré.
Dans ce cas-ci, le moment de la clôture est fixé dès le départ de l’intervention. Le contrat passé avec
le bénéficiaire stipule la fin d’intervention. Certaines structures prévoient entre 3 et 6 mois comme
durée préétablie.
Cette formule de fin d’intervention est beaucoup plus satisfaisante pour le bénéficiaire et pour le
travailleur social car, dès le début du processus de travail, les parties connaissent la date de fin
d’intervention. L’AS n’est pas tributaire du bénéficiaire qui peut, ou non, stopper l’intervention.
Des renouvellements sont parfois prévus pour poursuivre les interventions lorsqu’elles ne sont pas
terminées après le terme de l’intervention.
C’est une fin d’intervention qui ne prévoit pas de date de fin d’intervention, dans un premier
temps. L’AS, le bénéficiaire et l’institution décident d’un commun accord de la date de fin
d’intervention, lorsque l’on sent que l’on arrive à la fin des objectifs de travail.
8.1.4. La passation
Exemples :
La passation qui nous intéresse est celle qui nous concerne. Nous allons débuter un stage. Notre chef
de stage va nous passer des dossiers et arrêter les contacts avec certains bénéficiaires pour nous les
transmettre.
La première passation a lieu en début de stage. La deuxième passation a lieu en fin de stage.
1ère étape : Pour qu’il y ait passation, notre chef de stage AS titulaire, sachant que l’on arrive en
stage, va dire à certains bénéficiaires que nous allons poursuivre le travail qu’elle a entamé avec eux.
2ème étape : L’assistant social titulaire gère l’entretien. Le bénéficiaire est présent à l’entretien, en
tant que « spectateur ».
3ème étape : L’assistant social stagiaire mène l’entretien avec la présence de l’assistant social titulaire
qui est « spectateur ». Inversion des rôles.
4ème étape : première passation, l’assistant social stagiaire mène seul un entretien avec un
bénéficiaire.
La deuxième passation se fait, théoriquement, en quatre étapes : ce sont les étapes précédentes,
dans l’ordre inverse.
Si l’on n’applique pas la passation, il y a une cassure claire et nette. La passation permet une
transition plus douce pour le bénéficiaire. La passation permet d’éviter le sentiment d’abandon qui
peut naitre chez le bénéficiaire lorsqu’il change d’AS.
Si la passation se fait parce que le bénéficiaire déménage, il n’y aura qu’une seule passation avec la
future AS.
Si l’on ne prend en entretien que les bénéficiaires qui émettent de nouvelles demandes durant notre
stage, alors il n’y aura qu’une seule passation : celle de la fin de l’intervention.
Il y a des aspects contradictoires tant chez le travailleur social que chez le bénéficiaire.
Le bénéficiaire peut avoir certains comportements s’il présente des sentiments ambivalents :
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- La négation : « non je n’ai pas fait de progrès, je ne suis pas capable de m’en sortie
seul ». Peur de mettre fin à l’intervention le conduit à être dans la négation. Ce
bénéficiaire a envie de poursuivre de l’intervention avec l’AS. Le bénéficiaire se refuse le
droit à la liberté.
- Les nouvelles demandes : le bénéficiaire arrive avec une nouvelle demande afin de
poursuivre l’intervention.
- La régression : on le constate souvent chez les enfants. Comportements régressifs. Le
bénéficiaire sait que s’il a des comportements régressifs, l’AS ne va pas le laisser tomber.
- L’hostilité : cette hostilité peut être vraiment déconcertante pour le stagiaire. Cette
hostilité cache de la colère envers l’AS qui s’apprête à mettre fin à l’intervention.
- La récapitulation : manière de gagner du temps avec l’AS.
- La fuite : l’AS a fixé un dernier entretien avec le bénéficiaire et celui-ci ne vient pas.
Parfois c’est trop difficile de dire adieu pour le bénéficiaire.
C’est à peu près le même processus. Lorsque l’on arrive en fin d’intervention, on a d’un coté le
sentiment d’avoir accompli, et de l’autre, de l’amertume. (« Va-t-il s’en sortir seul ? »)
Pour faciliter cette fin d’intervention, on va commencer à espacer peu à peu les rencontres.
Il y a une charge émotionnelle importante lors des fins d’intervention, pour les deux parties. Les
sentiments ont une place importante dans la relation, y compris à la fin.
« Si vous avez le moindre souci, vous pouvez faire appel à l’équipe car, même si je termine mon
stage, eux sont là ».
Les choses sont claires : lorsque l’on procède à l’évaluation finale avec un bénéficiaire, cela sous-
entend que l’on va arrêter le travail.