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Fiscalité Internationale

I. RESIDENTS

Notion de résidence fiscale :

Une personne physique est considérée résidente en Tunisie lorsque


son habitation principale se trouve en Tunisie ou son séjour en Tunisie
est égal ou supérieur à 183 jours pendant l’année. Toutefois, lorsqu’il
ya convention, elle est considérée résidente seulement si sa
résidence principale est en Tunisie (article 4 de la convention).

1. Personnes Physiques : Principe

Les personnes physiques résidentes sont imposables sur un revenu


global qui comprend les revenus de source tunisienne et les revenus de
source étrangère (Articles 1 et 8 du code IRPP & IS)

Exception
Le revenu de source étrangère imposé à l’étranger, n’est pas
imposable en Tunisie quelque soit le taux d’imposition et quelque soit
le pays, c'est-à-dire qu’il soit lié avec la Tunisie par convention de non
double imposition ou non (article 36)

2. Personnes Morales : Principe


Les bénéfices réalisés dans le cadre d’un établissement situé à
l’étranger ne sont pas imposables en Tunisie. Parallèlement les charges
et les amortissements de cet établissement stable situé à l’étranger ne
sont pas déductibles ce dont il résulte que le résultat comptable doit être
corrigé par :

 La déduction des produits des établissements stables situés


à l’étranger.
 La réintégration de toutes les charges relatives aux
établissements situés à l’étranger ainsi que d’une quote-
part des frais généraux déterminés comme suit :
1
Frais Généraux × C.A de l’établissement stable situé à l’étranger
CA Global de l’entreprise

Etant précisé que les revenus réalisés à l’étranger sans


établissements stables demeurent rattachés à l’activité de l’entreprise en
Tunisie (intérêts, jetons de présence, dividendes, bénéfice de
l’exportation…)

Exemple :
Soit une société à responsabilité limitée opérant dans le domaine
des travaux publics et de bâtiments qui a conclu, au cours de l’exercice
n, un marché de construction d'un pont en Algérie pour une période de
12 mois et pour un montant global de 2.450.000DT.

Dans ce cas, et étant donnée que la société en question exerce son


activité en Algérie dans le cadre d’un établissement stable qui y situé,
le bénéfice dégagé de l’exécution de ce marché est soumis à la
législation fiscale en vigueur en Algérie, ainsi :

- les charges relatives audit établissement stable y compris celle des


salaires doivent être réintégrées dans le résultat imposable de la société
de l’exercice n,

- les produits relatifs audit établissement stable (2.450.000DT) doivent


être déduits pour la détermination de son résultat imposable de la
société en Tunisie du même exercice.

Exception
En présence de convention, le bénéfice réalisé du transport
international maritime et aérien par des établissements situés dans un
Etat avec qui la Tunisie a une convention sont imposables en Tunisie et
les bénéfices des établissements stables qui exercent en Tunisie dans le
même domaine sont imposables dans leurs Etats de résidence.

Exemple : Tunis air en France est imposable en Tunisie et Air France


en Tunisie est imposable en France.

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Etant précisé que toutes les entreprises de transport international en
Tunisie (Air France, Royal air Maroc, Alitalia…) restent soumises à
toutes les obligations comptables et fiscales en Tunisie, seuls les
bénéfices de l’activité ne sont pas imposables en Tunisie.

II. NON RESIDENTS

1. Principe d’imposition

Les non résidents sont soumis à l’impôt pour les seuls revenus de
source tunisienne ainsi que sur les plus-values de cession de biens
immeubles situés en Tunisie et à partir du 1/1/2011 de titres de capital
de sociétés établies en Tunisie (actions, parts sociales et parts dans les
fonds).

2. Exception

Les non résidents ne sont pas imposables en Tunisie dans les cas
suivants :

 Le revenu est exonéré par la législation fiscale interne (toutes les


exonérations prévues par le code de l’IR et de l’IS: dividendes,
intérêts des dépôts et des titres en devises ou en dinars
convertible, redevances payées par les entreprises totalement
exportatrices,

 La convention de non double imposition signée entre la Tunisie et


l’Etat de résidence du bénéficiaire du revenu empêche la Tunisie
d’imposer le revenu. Donc lorsqu’il y’a une convention,
l’imposition ne peut avoir lieu que si le droit d’imposition est
prévu par le droit commun et par la convention.

Exemple 1:
Un résident de France a réalisé une redevance de source tunisienne
au titre de la concession d’un logiciel à une entreprise totalement
exportatrice pour un montant de 180 000 D.

3
 En vertu de la convention tuniso-française de non double
imposition, cette redevance est imposable par voie de retenue à la
source de 5% (article 19 de la convention). Toutefois, l’imposition ne
va pas avoir lieu puisqu’en vertu du code de l’IRPP et de l’IS (articles 3
et 45), les redevances payées par les entreprises totalement
exportatrices ne sont pas imposables.

Exemple 2:
Un résident de France a réalisé une commission de 80 000 D pour
une opération d’intermédiation pour le compte d’une entreprise établie
en Tunisie. Il s’agit d’un revenu de source tunisienne non exonéré par
le droit commun mais puisque la convention française de non double
imposition empêche la Tunisie d’imposer ces commissions, elles ne
seront pas imposables. C’est le cas de toutes les conventions, il n’y a
que la convention signée avec la Roumanie qui permet d’imposer
les commissions.

Sur la base de ce qui précède, lorsqu’il y a une convention de non


double imposition liant la Tunisie et le pays de résidence du
bénéficiaire des revenus de source tunisienne, les seuls revenus
imposables en Tunisie lorsqu’il n’y a pas d’établissement stable sont:

- les distributions occultes,


- les redevances,
- les intérêts,
- les jetons de présence,
- la plus-value de biens immeubles ou des titres pour certaines
conventions.

Exemple :
Soit une personne physique résidente en Italie qui cède, au cours
de l’année 2011, des participations qu’elle possède dans le capital de
société résidente en Tunisie non cotée à la Bourse des Valeurs
Mobilières de Tunis, réalisant de ce fait une plus value globale de
150.000D.

Dans ce cas, la plus value en question n’est pas soumise à l’impôt


en Tunisie et ce conformément aux dispositions de la convention de
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non double imposition conclue entre la Tunisie et l’Italie à condition
que l’intéressé présente un certificat de résidence fiscale délivré par
les autorités fiscales compétentes en Italie.

Par ailleurs, certaines conventions permettent l’imposition d’autres


revenus en plus de ceux susvisés. C’est le cas des conventions
suivantes :

- Tunisie-Roumanie : qui permet l’imposition


 du transport interne maritime et aérien même sans établissements
stable, dans ce cas, l’imposition a lieu par voie de retenue à la
source libératoire au taux de 15%. (article 8 de la convention)
 des commissions, l’imposition a lieu au taux de 4% (article 12 de
la convention).
- Tunisie-Canada qui permet l’imposition du transport interne
maritime et aérien, comme la Roumanie, l’imposition a lieu au taux de
15% (article 8 de la convention).

C’est également le cas des conventions signées avec l’Italie,


Norvège, Canada, Etats-Unis d’Amérique qui permettent l’imposition
des personnes physiques (BNC) qui exercent en Tunisie même sans
établissement stable, l’imposition a lieu sur la base du montant de la
prestation.

Et ce, comme le montre le tableau suivant :

Pays Montant/équivalent en dinars tunisiens


Norvège Supérieur à 25.000 couronnes norvégiennes
Italie Supérieur à 7.000 dollars américains
USA Supérieur à 7.500 dollars américains
Canada Supérieur à 3.000 dollars canadiens
Belgique Supérieur à 200.000 francs belges (pour les
montants payés jusqu’au 31 /12/2009)
Malte Supérieur à 5.000 dollars américains

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III. Modalités d’imposition

1. Bénéfice des entreprises, BIC, BNC et P. morales

a. Non résidents établis

a-1- Principes : Bénéfices réels de l’établissement stable

Les bénéfices réalisés par les non résidents dans le cadre d’un
établissement stable situé en Tunisie sont imposables conformément au
code de l’IRPP et de l’IS soit sur la base d’un bénéfice réel dégagé par
la comptabilité.

Les bénéfices qui sont rattachés à l’établissement stable sont seuls


ceux réalisés dans le cadre de l’établissement. Tout autre revenu réalisé
par l’entreprise non résidente en Tunisie en dehors de l’établissement
stable reste imposable conformément du droit commun et de la
convention en tant que revenu réalisé par une entreprise non résidente
et non établie. Toutefois, certaines conventions permettent de
rattacher des revenus non réalisés dans le cadre de l’établissement
stable aux bénéfices dudit établissement stable et de les imposer en
tant que tels. C’est la notion de la force attractive de
l’établissement stable. Cette force peut être partielle comme elle
peut être globale.

→ La force attractive partielle : Elle est prévue par l’article 7 de la


convention Canadienne qui permet de rattacher à l’établissement stable
seulement les revenus provenant des mêmes produits ou services que
ceux commercialisés par l’établissement stable ou de produits ou
services analogues.

→La Force attractive Globale : Elle est prévue par la convention


Norvégienne Et la convention Camerounaise, selon ce principe ;
lorsqu’une entreprise a un établissement stable en Tunisie, tous les
revenus qu’elle réalise en Tunisie sont rattachés à l’établissement
stable.

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a-2- Détermination du bénéfice imposable de l’établissement stable

a-2-1- charges directes engagées par l’entreprise

Sur la base de la comptabilité, l’établissement stable peut déduire


toutes les charges et les amortissements relatifs à l’établissement stable
y compris les charges engagées par le siège même en dehors de la
Tunisie pour le compte exclusif de l’établissement stable. La charge est
déductible sur la base d’une note de débit, la déduction a lieu dans la
limite du remboursement de frais réels engagés pour le compte de
l’établissement stable sans marge bénéficiaire. Tout excédent sera
réintégré dans l’assiette imposable de l’établissement stable.

Remarque : Le remboursement au siège des frais ne donne pas lieu à


la retenue à la source au titre de l’IR ou de l’IS si les services sont
rendus par le siège directement. Mais la R/S reste exigible si le service
est rendu par une autre entreprise.
La R/S aura lieu selon le taux du droit commun ou selon le taux de la
convention signée entre la Tunisie et l’Etat de résidence du prestataire
de service.

Mais la R/S en matière de TVA est toujours exigible. La non


retenue donne lieu à l’application d’une amende égale à la TVA non
retenue. Cette amende n’est pas déductible de la TVA collectée, elle
n’est pas non plus déductible en tant que charge (Article 14 du code IR
et IS).

a-2-2- charges communes


L’établissement stable peut faire comprendre parmi ses charges
déductibles, les frais généraux du siège dans les limites suivantes :

Frais généraux du siège × C.A. de l’établissement stable


C.A. global de l’entreprise

Il y’a lieu de préciser que les frais généraux qui sont pris en
considération pour la détermination du pourcentage déductible ne doit
pas comprendre :

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- Toutes les charges directes engagées exclusivement pour
l’établissement stable car elles sont totalement déductibles donc il ne
faut pas les déduire une deuxième fois.
- Les frais et les charges qui n’ont pas de relation avec
l’établissement stable situés en Tunisie.

b- Exceptions

1/ les entreprises qui opèrent dans les domaines suivants pour une
période qui ne dépasse pas 6 mois sont imposables par voie de retenue
à la source libératoire comme suit :

 Chantiers de construction : 5% du brut


 Opérations de montage : 10% du brut
 Activités de surveillance et autres activités exercées par un
membre de groupement établi : 15% du brut

Remarque : Ces entreprises peuvent opter pour la tenue de la


comptabilité et pour le paiement de l’IR selon le barème ou de l’IS au
taux de 30% avec le minimum de 0.1% du chiffre d’affaire brut

Exemple :
On suppose une entreprise résidente au Maroc qui ait été choisie dans
le cadre d’un appel d’offre international pour la participation à la
construction d’une autoroute dont la durée des travaux à sa charge est
fixée à cinq mois.

Dans ce cas, l’entreprise étant établie en Tunisie selon la convention de


l’UMA, elle est imposée sur la base d’une retenue à la source
libératoire de 5% de son CA.

Toutefois ladite entreprise peut opter pour le paiement de l’impôt sur la


base des bénéfices nets réalisés au titre dudit marché.

b-2- les personnes physiques qui exercent une activité


commerciale et qui remplissent les conditions du forfait sont
imposables selon le forfait

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b-3- les personnes physiques qui réalisent la catégorie BNC
peuvent opter pour l’imposition sur une assiette forfaitaire

b- Non résidents non établis

Ils sont imposables par voie de retenue à la source libératoire selon le


taux de la convention s’il est inférieur au taux de droit commun et selon
le taux de droit commun lorsqu’il n’y a pas convention. Les taux
sont de:

 5% : intérêts des prêts bancaires


 20% : revenus de capitaux mobiliers et jetons de présence

Exemple :
Soit une société résidente en Tunisie qui a conclu un contrat de crédit
auprès d’une banque privée résidente en France.
Dans ce cas, les intérêts versés par la société tunisienne à la banque
française sont soumis à la retenue à la source au taux de 5% prévu par
l’article 52 du code de l’IR et de l’IS étant donnée qu’il est inférieur au
taux de 12% prévu par la convention Tuniso-française de non double
imposition.

 15% du prix de cession des immeubles pour les personnes


morales non résidentes non établies (il s’agit des immeubles qui
ne figurent pas dans un bilan et qui ne sont pas exploités),

Exemple :
Des terrains au lac de Tunis appartiennent à des sociétés résidentes
dans les pays du Golf. Les personnes morales peuvent opter pour une
imposition de 30% de la plus value.

Exemple :
une société résidente au Koweït a cédé un terrain qu’elle possède dans
les berges du lac pour 5Mdt à une autre société résidente en Tunisie.
La retenue à la source effectuée est de 5MD x 15% = 750 000 D.
L’option pour les 30% se fait selon la valeur de la plus value.
H1/ Prix d’acquisition 2 MD, la plus value est de 5MD - 2MD = 3MD
Impôt à 30% = 3 MD x 30% = 900 000 D.
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L’option n’est pas favorable car la R/S est inférieure à l’impôt de 30%
(750 000 D < 900 000D).
H2/ Prix d’acquisition : 3MD
La plus-value est de 5MD – 3 MD = 2MD
L’impôt à 30% = 2MD x 30% = 600 000 D

Elle va opter pour le dépôt de la déclaration et demander la restitution


de l’excédent (750 000 D – 600 000 D = 150 000 D)

 2.5% du prix ce cession d’actions ou de parts sociales ou de parts


des fonds prévus par la législation les régissant qui ont lieu à
partir du 1er janvier 2011 pour les personnes physiques avec
possibilité d’opter pour la déclaration, dans ce cas l’impôt est de
10% de la plus-value (la plus-value imposable est égale à la
somme des plus-values de l’année – la somme des moins-values
de l’année – 10 000 D) ; le taux de 2.5% est porté à 5% pour les
personnes morales avec possibilité d’opter pour le paiement de
l’IS au taux de 30 % (la plus-value imposable est égale à la
somme des plus-values - la somme des moins-values ) ;

Exemple:
Soit une personne physique résidente au Qatar qui cède ses
participations au capital de sociétés résidentes en Tunisie réalisant les
résultats suivants:

- une plus value de 10.000 D provenant de la cession au cours du mois


de mai 2011, d’actions cotées à la Bourse des Valeurs Mobilières de
Tunis acquises au cours du mois de février 2010.

Cette plus value n’est pas soumise à l’impôt en Tunisie et ce en


application des dispositions de l’article 41 de la loi de finances pour
l’année 2011.

- une plus value de 50.000 D provenant de la cession d’actions cotées à


la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis acquises au cours du mois
de mai 2011 et cédées au cours du mois de novembre 2011 pour un
montant de 200.000 D.

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L’impôt est dû, dans ce cas, par voie de retenue à la source au taux de
2.5% du prix de cession des actions soit : 200.000 D × 2.5% = 5000
Dinars.

Toutefois, l’intéressé peut opter pour le paiement de l’impôt sur le


revenu au titre de la plus value réalisée comme suit :
- plus value imposable : 50.000 D – 10.000 D = 40.000 D
- l’impôt dû au titre de la plus-value : 40.000 D × 10% = 4.000 D
- excédent d’impôt restituable : 5.000 D – 4.000 D = 1.000 D

 15% dans les autres cas.

Conséquences de non retenue sur les sommes payées aux non


résidents non établis

Conformément aux dispositions de l’article 52 du code de l’IRPP


et de l’IS, les retenues à la source non effectuées sur les sommes payées
à des non résidents sont considérées comme étant à la charge du
débiteur résident ou établi en Tunisie.

Dans ce cas, et dans le cas de retenue non effectuée ou de retenue


insuffisamment effectuée, et nonobstant le taux de la retenue à la
source prévu par la convention de non double imposition conclue entre
la Tunisie et le pays de résidence du bénéficiaire des sommes, la
retenue à la source est due dans tous les cas selon le taux prévu par le
droit commun calculé selon la formule de prise en charge, soit :
100 x t
100 – t

Les pénalités de retard exigibles sont calculées conformément à la


législation en vigueur.

Exemple :
Soit une entreprise industrielle établie en Tunisie qui a conclu un
contrat avec un bureau d’études établi en Espagne en vue de la
réalisation d’une étude technique pour son compte pour un montant de
20.000D.
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Supposons que l’entreprise tunisienne ait payé, en date du 20
février 2007, le montant total sans opérer la retenue à la source
exigible qui est fixée à 10% du montant brut versé au titre des
redevances et ce conformément aux dispositions de l’article 12 de la
convention Tuniso-espagnole de non double imposition conclue entre
les deux pays en date du 12 juillet 1982.

Dans ce cas, l’entreprise établie en Tunisie serait redevable du


payement de la retenue non effectuée sur les montants payés au bureau
d’études espagnol selon le taux prévu par le droit commun calculé
selon la formule de prise en charge, soit : 100 x 15 =17,64 %,
100 - 15

Pour les autres catégories de revenus des P.P :

Salaires, revenus fonciers, plus-values de cession de biens


immeubles, bénéfices des exploitations agricoles, l’imposition a lieu
selon le droit commun avec ou sans convention. Toutefois, pour les
salaires, s’il y a convention il faut se référer à la convention car il
n’y a imposition que si :

- l’emploi est exercé en Tunisie et

- La rémunération est supportée par un établissement stable que


possède l’employeur en Tunisie ou elle est payée par un employeur
résident en Tunisie.

Dans tous les cas, l’imposition selon le barème prévu l’article 44


du code de l’IR ou l’IS mais ils n’ont pas droit aux abattements pour
situation et charge de famille s’agissant de non résidents.

Annexe n°1
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CANADA: Article 8

1) Les bénéfices provenant de l'exploitation, en trafic international, de navires ou


d'aéronefs ne sont imposables que dans l'Etat contractant où le siège de la
direction effective de l'entreprise est situé.
2) Nonobstant les dispositions du paragraphe 1 et de l'article 7, les bénéfices
provenant de l'exploitation de navires ou d'aéronefs utilisés principalement pour
transporter des passagers ou des marchandises exclusivement entre des points
situés dans un Etat contractant sont imposables dans cet Etat.
3) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 s'appliquent aussi aux bénéfices visés
auxdits paragraphes qu'une entreprise d'un Etat contractant tire de sa participation
à un pool, à une exploitation en commun ou à un organisme international
d'exploitation.

ROUMANIE : Article 8
1. Les bénéfices provenant de l'exploitation en trafic international, de navires, ou
d'aéronefs ne sont imposables que dans l'Etat contractant où le siège de direction
effective de l'entreprise est situé,
2. Si le siège de la direction effective d'une entreprise de navigation maritime est
à bord d'un navire, ce siège est considéré comme situé dans l'Etat contractant où
se trouve le port d'attache de ce navire ou, à défaut de port d'attache, dans l'Etat
dont l'exploitant du navire est un résident.
3. Les dispositions du paragraphe 1 s'appliquent aussi aux bénéfices provenant de
la participation à un pool, une exploitation en commun ou un organisme
international d'exploitation.
4. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1 du présent article et de l'article 7,
les bénéfices provenant de l'exploitation de navires, ou d'aéronefs d'une entreprise
d'un Etat contractant pour des transports exclusivement entre des points situés
dans un Etat contractant sont imposables dans cet Etat.

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ANNEXE N°2
FORCE ATTRACTIVE

I. Force attractive globale : Cameroun et Norvège : Article 5

7) Lorsqu’une entreprise d’un Etat contractant exerce sur le territoire de


l’autre Etat plusieurs activités dont quelques unes sont comprises dans le champ
d’action de l’établissement stable tandis que d’autres en sont exclues, toutes ces
activités même si elles sont menées de différents endroits de cet Etat sont
considérées comme un seul et même établissement stable.

II. Force attractive partielle : Canada : Article 7


1) Les bénéfices d'une entreprise d'un Etat contractant ne sont imposables que
dans cet Etat, à moins que l'entreprise n'exerce son activité dans l'autre Etat
contractant par l'intermédiaire d'un établissement stable qui y est situé. Si
l'entreprise exerce ou a exercé son activité d'une telle façon, les bénéfices de
l'entreprise sont imposables dans l'autre Etat, mais uniquement dans la mesure où
ils sont imputables :
a) audit établissement stable, ou
b) aux ventes de marchandises de même nature que celles qui sont vendues
par l'entremise de l'établissement stable ou de nature analogue, ou bien à
d'autres activités commerciales de même nature que celles qui sont exercées
par l'établissement stable ou de nature analogue.

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