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Guide technique

moyenne tension
Notions de base pour conception
MT selon les normes CEI et IEEE

se.com/fr
"L'auteur remercie la Commission électrotechnique internationale (CEI) d'avoir été autorisé à reproduire les informations de ses normes internationales.
Tous ces extraits sont des droits d'auteur de la CEI, de Genève, de Suisse. Tous droits réservés. Pour plus d'informations sur la norme CEI, consultez le
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d'autre contenu ou précision qu'il contient."

Pour toutes les normes CEI citées dans ce guide, reportez-vous à la page 179 pour les références

2 I Guide technique MT schneider-electric.com


Contenu général

Présentation 4

Règles de conception 54

Définition de l’appareillage
110
de commutation

Unités de mesure 162

Normes 168

Autres lectures pour aller


177
plus loin

schneider-electric.com Guide technique MT I 3


Présentation

4 I Guide technique MT schneider-electric.com


Réseaux MT 6
Transformateurs de puissance 10
Généralités 10

Conditions de service 11

Limites d’échauffement 12

Efficacité du transformateur 15

Chute de tension 16

Manœuvre parallèle 17

Groupes de vecteurs de transformateurs communs triphasés 18

Protection, contrôle et surveillance 19


Transformation numérique 20
Gestion des performances des actifs 20

Impact des conditions d’utilisation sur l’empreinte environnementale 21

Exemple de protocoles de communication sans fil 22

Architecture MT/BT 23

Réseaux intelligents 24
Conditions ambiantes 25
Cadre réglementaire 38

Appareillage de commutation préfabriqué


à enveloppe métallique et à revêtement
métallique 40
Introduction 40

Tension 41

Courant 45

Fréquence et fonctions de l’appareillage 49

Accessibilité et continuité de service 50

Exemples 51

schneider-electric.com Guide technique MT I 5


Présentation Réseaux MT

(1) Selon la norme CEI, il n’y a pas de limite claire


Le terme « moyenne tension » est couramment
entre moyenne et haute tension. Les facteurs locaux et utilisé pour les réseaux de distribution de tensions
historiques jouent un rôle et les limites sont généralement supérieures à 1 kV et généralement appliqué jusqu'à
comprises entre 30 et 100 kV (voir VEI 601-01-28). La 52 kV(1) et 69 kV(2).
publication CEI 62271-1:2017/A1:2021 « Appareillage à
haute tension ; caractéristiques communes » intègre une Pour des raisons techniques et économiques, la tension de service des réseaux de distribution
moyenne tension dépasse rarement 36 kV.
note dans son domaine d'application : « Pour l’utilisation
du présent document, la haute tension (voir VEI 601-01-
Le raccordement d’une installation électrique à un réseau de distribution d’électricité MT est
27) est définie comme la tension assignée supérieure toujours réalisé au moyen d’une sous-station MT dédiée, généralement qualifiée de « poste
à 1 000 V. Cependant, le terme moyenne tension (voir principal ». Selon sa taille et ses critères spécifiques, principalement liés aux charges (tension
VEI 601-01-28) est communément utilisé pour les réseaux nominale, nombre, puissance, emplacement, etc.), l'installation peut comprendre des sous-
stations supplémentaires qualifiées de « postes secondaires ».
de distribution avec des tensions supérieures à 1 kV et
Les emplacements de ces sous-stations sont soigneusement sélectionnés afin d’optimiser
est généralement appliqué pour des tensions inférieures
le budget dédié aux câbles d’alimentation MT et BT. Ces sous-stations secondaires sont
ou égales à 52 kV. » alimentées par la sous-station principale via la distribution MT interne.
(2) La norme ANSI C84.1 définit la moyenne tension entre
En général, la plupart des charges sont alimentées en basse tension par des transformateurs
2,4 kV et 69 kV pour les réseaux à 3 fils et entre 4,16 kV et
abaisseurs MT/BT. Les charges importantes telles que les moteurs asynchrones supérieurs ou
34,5 kV pour les réseaux à 4 fils. autour de 120 kW environ sont alimentées en MT.
Les transformateurs de puissance abaisseur MT/BT sont situés dans la sous-station principale
ou dans les sous-stations secondaires. Dans la plupart des cas, les petites installations ne
comportent qu’un seul transformateur MT/BT installé dans la sous-station principale.

Une sous-station principale comprend cinq fonctions de base :


• Fonction 1 : Raccordement au réseau de distribution MT ;
• Fonction 2 : Protection générale de l’installation ;
• Fonction 3 : Alimentation et protection des transformateurs de puissance MT/BT situés dans la
sous-station ;
• Fonction 4 : Alimentation et protection de la distribution MT interne ;
• Fonction 5 : Mesure.

Une sous-station principale comprend des installations de base :


La protection d’un réseau électrique dépend
1. Disjoncteur : Le disjoncteur est un dispositif qui assure le contrôle et la protection d’un
de son architecture et de son mode de réseau. Il est capable de fermer, de tenir et de couper des courants de charge ainsi que des
fonctionnement. courants de défaut, jusqu’au courant de court-circuit du réseau.
2. Interrupteurs : Les interrupteurs à courant alternatif et les interrupteurs coupe-circuit pour
leur fonction de commutation, avec capacité de charge et courant de coupure.
3. Contacteurs : Les contacteurs sont utilisés pour mettre hors tension et sous tension des
charges nécessitant ces manœuvres en fonctionnement normal, notamment pour une
application particulière telle que l’éclairage public MT et les moteurs industriels.
4. Fusibles de limitation de courant : Les fusibles de limitation de courant MT sont
principalement utilisés pour protéger les transformateurs, les moteurs et d’autres charges. Il
s’agit d’un dispositif qui, par fusion d’un ou de plusieurs de ses composants spécialement
conçus et proportionnés, ouvre le circuit dans lequel il est inséré lorsqu’il dépasse une
valeur donnée pendant une durée suffisante. Les fusibles de limitation de courant peuvent
avoir du mal à éliminer les valeurs de courant intermédiaires (dépassement des valeurs de
service par un facteur inférieur de 6 à 10) et sont donc souvent associés à un dispositif de
commutation.
5. Sectionneurs et sectionneurs de terre : Les sectionneurs sont utilisés pour réaliser une
séparation entre deux circuits qui pourraient être sous tension et indépendants, sans affecter
leur niveau d’isolation.. Ils sont généralement utilisés au point d’ouverture d’un réseau en
boucle. Ils sont souvent utilisés pour séparer une partie de l’installation de l’alimentation
électrique avec de meilleures performances que celles fournies par un autre dispositif de
commutation. Un sectionneur n’est pas un dispositif de sécurité. Les interrupteurs de mise
à la terre sont des dispositifs conçus pour raccorder les conducteurs à la terre de manière
fiable afin de pouvoir accéder aux conducteurs en toute sécurité. Ils peuvent avoir un
courant nominal de fermeture de court-circuit pour s'assurer qu'ils peuvent résister à une
erreur de manœuvre telle qu’une fermeture sur des conducteurs sous tension.

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Présentation Réseaux MT

6. Transformateur de courant : Il est destiné à fournir un circuit secondaire avec


un courant proportionnel au courant primaire (MT).
7. Transformateur de tension : Le transformateur de tension est destiné à
fournir à son circuit secondaire une tension secondaire proportionnelle à celle
appliquée au circuit primaire.

Pour les installations comprenant un seul transformateur de puissance MT/BT, la


protection générale et la protection du transformateur sont fusionnées.
La mesure peut être effectuée au niveau MT ou BT. Elle est généralement effectuée
au niveau BT pour toute installation comprenant un seul transformateur MT/BT, à
condition que la puissance nominale du transformateur reste inférieure à la limite
fixée par le distributeur local d’électricité.
Outre les exigences fonctionnelles, la construction des sous-stations principales et
secondaires doit être conforme aux normes et réglementations locales.
Les recommandations de la CEI doivent également être prises en considération en
toutes circonstances.

Le choix d’une mise à la terre du neutre


Architecture du système électrique
pour les systèmes d’alimentation MT et HT a
Les différents composants d'un système d'alimentation peuvent être organisés de
longtemps fait l’objet d’une vive controverse différentes manières.
en raison du fait qu’il est impossible de La complexité de l'architecture résultante détermine la disponibilité de l'énergie
trouver un compromis unique pour les électrique et le coût de l'investissement.
La sélection d'une architecture pour une application donnée est donc basée sur un
différents types de systèmes d’alimentation
compromis entre les besoins techniques et les coûts.
électrique. Les architectures sont les suivantes :
L’expérience acquise permet désormais de • systèmes radiaux
faire un choix approprié en fonction des - alimentation simple,
- double alimentation,
contraintes spécifiques de chaque système.
- alimentation parallèle,
• systèmes de boucle
- boucle ouverte,
- boucle fermée.
• systèmes avec génération électrique interne
- génération de source normale,
- génération de source de remplacement.
DM105265

Impédance de terre
Le potentiel de neutre peut être fixé ou ajusté par cinq méthodes différentes de
raccordement à la terre, selon le type (capacitif, résistif, inductif) et la valeur (de
zéro à infini) de l’impédance ZN :
• ZN = : : neutre isolé, c.-à-d. aucun raccordement de mise à la terre intentionnel ;
• ZN est une résistance d’une valeur relativement élevée ;
• ZN est une réactance, de valeur généralement faible ;
• ZN est une réactance de compensation, ajustée pour compenser la capacité du
ZN C C C système capacitance ;
Ik1 • ZN = 0 : le neutre est solidement relié à la terre.

Schéma équivalent d’un réseau électrique avec défaut de terre.

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Présentation Réseaux MT

Difficultés et critères de sélection


Les critères de sélection comportent de nombreux aspects :
• considérations techniques (fonction du réseau électrique, surtensions, courant de
défaut, etc.) ;
• considérations opérationnelles (continuité de service, entretien) ;
• sécurité (niveau de courant de défaut, tension de contact et par palier) ;
• coût (dépenses d’investissement et frais d’exploitation) ;
• pratiques locales et nationales.

Deux des principales considérations techniques sont contradictoires :

Réduction du niveau des surtensions


Des surtensions excessives peuvent provoquer la rupture diélectrique de matériaux
d’isolation électriques, entraînant des courts-circuits.
Les surtensions par installation ont plusieurs origines :
• la surtension due à la foudre, par choc direct ou tension induite sur des parties des
systèmes aériens exposés, la surtension se propageant au point d’alimentation de
l’utilisateur et à l’intérieur de l’installation ;
• surtension au sein du système provoquée par la commutation et des situations
critiques telles que la résonance ;
• surtension résultant d’un défaut de terre lui-même et de son élimination.

Réduction du courant de défaut à la terre (Ik1)


Le courant de défaut produit toute une série de conséquences liées aux éléments
suivants :
• dommages causés par l’arc au point de défaut, notamment la fusion de circuits
magnétiques dans des machines rotatives ;
• résistance thermique du blindage des câbles ;
• taille et coût de la prise de terre ;
• induction dans des circuits de télécommunication adjacents ;
• danger pour les personnes en raison de l’augmentation du potentiel des pièces
conductrices exposées.

La réduction du courant de défaut permet de minimiser ces conséquences.


Malheureusement, l’optimisation de l’un de ces effets se fait automatiquement
au détriment de l’autre. Deux méthodes typiques de mise à la terre du neutre
accentuent ce contraste :
• neutre isolé, ce qui réduit considérablement le flux du courant de défaut de terre à
travers le neutre mais crée des surtensions plus élevées ;
• neutre mis à la terre, ce qui réduit la surtension au minimum, mais provoque un
courant de défaut élevé.

En ce qui concerne le fonctionnement, selon la méthode de mise à la terre neutre


utilisée :
• un fonctionnement continu peut ou non être possible en cas soutenu de condition
de premier défaut ;
• les tensions de contact sont différentes ;
• la discrimination en matière de protection peut être facile ou difficile à mettre en
œuvre.
On choisit donc souvent une solution intermédiaire, c’est-à-dire une mise à la terre
du neutre par impédance.

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Réseaux MT

Résumé des caractéristiques de mise à la terre du neutre


Caractéristiques Mise à la terre du neutre
Isolé Compensé Résistance Réactance Direct
Amortissement des surtensions transitoires

Limitation des surtensions de 50 Hz

Limitation des courants de défaut

Continuité de service (pas de déclenchement, défaut *


soutenu signifiant que le courant de défaut est
considérablement réduit)
Mise en place facile de la discrimination en matière de
protection
Pas besoin de personnel qualifié

Légende : avantage une attention particulière.


(*) La compensation de courant capacitif à 100 % est presque impossible.

Système de mise à la terre et appareillage de commutation et de


commande HT
Les systèmes de mise à la terre des appareillages de commutation et de contrôle
HT sont répartis en deux catégories : les systèmes neutres effectivement mis à la
terre, et les autres.

Les systèmes neutres effectivement mis à la terre sont des systèmes mis à la terre
par une impédance suffisamment basse de sorte que, pour toutes les conditions
du système, le rapport de la réactance homopolaire à la réactance séquentielle
positive (X0/X1) soit positif et inférieur à 3, et le rapport de la résistance
homopolaire à la réactance séquentielle positive (R0/X1) est positif et inférieur à
1. Normalement, ces systèmes sont solidement mis à la terre (neutre) ou à faible
impédance mis à la terre (neutre).

Les conditions de mise à la terre dépendent non seulement des conditions


physiques de mise à la terre autour de l'emplacement approprié, mais également
du système global.

Les systèmes de neutre mis à la terre de manière non efficace sont des systèmes
autres que ceux mis à la terre de manière efficace, qui ne répondent pas aux
conditions mentionnées précédemment.

Ces considérations sont dans le cadre de la norme CEI 62271-100 (disjoncteurs


HT, interrupteurs MT CEI 62271-103 et disjoncteurs à générateur à courant
alternatif MT CEI 62271-37-13).

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Présentation Transformateurs de puissance
Généralités

Un transformateur de puissance est une installation statique dotée de deux


enroulements ou plus, qui, par induction électromagnétique, transforme un système
de tension et de courant alternatif en un autre système de tension et de courant
généralement de valeurs différentes et à la même fréquence afin de transmettre de
l’énergie électrique.

Les transformateurs de puissance sont couverts par la série de normes CEI 60076,
où les principales exigences des réseaux MT sont résumées comme suit :
• CEI 60076-1 - Généralités ;
• CEI 60076-2 - Échauffement des transformateurs immergés dans le liquide ;
• CEI 60076-7 - Guide de charge pour transformateurs immergés dans l’huile ;
• CEI 60076-10 - Détermination des niveaux de bruit ;
• CEI 60076-11 - Transformateurs de type sec ;
• CEI 60076-12 - Guide de charge pour transformateurs de puissance de type sec ;
• CEI 60076-13 - Transformateurs auto-protégés immergés dans un liquide
diélectrique ;
• CEI 60076-16 - Transformateurs pour applications éoliennes.

Selon le guide d’application CEI 60076-8, il est prévu de fournir les données
nécessaires aux calculs lors du fonctionnement en parallèle de transformateurs, de
chutes de tension ou d’échauffements de charge et de pertes de charge pour les
combinaisons de charge à trois enroulements. Les informations relatives à la charge
des transformateurs de puissance sont données dans la norme CEI 60076-7 pour
les transformateurs immergés dans l’huile et dans la norme CEI 60076-12 pour les
transformateurs de type sec.

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Présentation Transformateurs de puissance
Conditions de service

Les normes définissent les conditions normales d’utilisation pour lesquelles les
performances sont spécifiées. Ces conditions sont les suivantes :
• Altitude : Hauteur au-dessus du niveau de la mer ne dépassant pas 1000 m ;
• Température du fluide de refroidissement :
La température de l’air de refroidissement à l’entrée du dispositif de refroidissement
- ne doit pas dépasser : 40 °C à tout moment, 30 °C de moyenne mensuelle pour le
mois le plus chaud, 20 °C de moyenne annuelle,
- ni atteindre : - 25 °C pour les transformateurs en extérieur, - 5 °C pour les
transformateurs quand le transformateur et le refroidisseur sont conçus pour être
installés à l’intérieur.
Pour les transformateurs refroidis à l’eau, la température de l’eau de refroidissement à
l’entrée ne doit pas dépasser : 25 °C à tout moment, 20 °C de moyenne annuelle.
D’autres limitations sont indiquées en ce qui concerne le refroidissement :
- transformateurs immergés dans le liquide selon la norme CEI 60076-2
- transformateurs de type sec selon la norme CEI 60076-11.
• Ondulation de la tension d’alimentation : Tension d’alimentation sinusoïdale dont la
teneur en harmoniques totale ne dépasse pas 5 % et dont la teneur en harmoniques
uniforme ne dépasse pas 1 % ;
• Contenu harmonique du courant de charge : Le contenu harmonique total du
courant de charge ne dépasse pas 5 % du courant nominal.
Les transformateurs dont le contenu harmonique total du courant de charge dépasse 5 % du
courant nominal, ou les transformateurs spécifiquement destinés à alimenter des
charges de puissance, électroniques ou redresseurs, doivent être spécifiés selon la
série CEI 61378, traitant des « transformateurs convertisseurs ».
Les transformateurs peuvent fonctionner à un courant nominal sans pertes excessives
avec une teneur en harmoniques de courant inférieure à 5 %. Cependant, il est à noter
que l’échauffement augmente pour toute charge harmonique et que les limites
d’échauffement à la puissance nominale peuvent être dépassées ;
• Symétrie de la tension d’alimentation triphasée
Pour les transformateurs triphasés, un ensemble de tensions d’alimentation triphasées
approximativement symétriques.
« Approximativement symétrique » signifie que la tension phase-phase la plus élevée
n’est pas supérieure de plus de 1 % à la tension phase-phase la plus basse en continu,
ou de 2 % à court terme (environ 30 min) dans des conditions exceptionnelles ;
• Environnement d’installation
- Un environnement dont le taux de pollution (voir définition de la norme CEI/TS 60815-1) ne
nécessite pas de disposition particulière concernant l’isolation externe des traversées de
transformateur ou du transformateur lui-même,
- un environnement non exposé à des perturbations sismiques qui nécessiterait une
attention particulière dans la conception (ce qui est supposé être le cas lorsque le niveau
d'accélération au sol est inférieur à 2 ms2 ou environ 0,2 g),
- Lorsque le transformateur est installé dans une enceinte fermée non fournie par le
fabricant du transformateur, veillez à bien définir ses limites d’échauffement et la capacité
de refroidissement de l’enceinte fermée qui est définie par sa propre classe
d’échauffement à pleine charge (voir CEI 62271-202),
- Conditions environnementales conformes à la norme CEI 60721-3-4 :
. conditions climatiques 4K27 à l'exception de la température minimale du fluide de
refroidissement externe est de -25 ºC et que sa température maximale est de +40 ºC
. conditions climatiques spéciales 4Z2, 4Z4, 4Z13
. conditions biologiques 4B2
. les substances chimiquement actives ont été remplacées par des classes de corrosivité
conformes aux normes ISO 9223 et ISO 9224. (la classe C3 correspond à une zone
tempérée, à un environnement avec une pollution moyenne (SO2 : 5 µg/m3 à 30 µg/m3)
ou certains effets des chlorures, p. ex. les zones urbaines, les zones côtières où le dépôt
de chlorures est faible, les zones subtropicales et tropicales, les atmosphères à faible
niveau de pollution ;
. substances mécaniquement actives 4S13
. conditions mécaniques 4M11.

Pour les transformateurs destinés à être installés à l’intérieur, certaines de ces conditions
environnementales peuvent ne pas s’appliquer.

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Présentation Transformateurs de puissance
Limites d’échauffement

Les limites d’échauffement sont définies en fonction de la température environnante le


transformateur, considérée comme température ambiante et les différents cycles de charge du
transformateur.
Lorsque le transformateur est installé dans une enceinte fermée, la conception de cette
dernière doit pouvoir répondre à l'augmentation de température. Cette enceinte fermée
est principalement caractérisée par une classe d’échauffement et un degré de protection,
tous deux adaptés aux conditions d’utilisation locales (voir norme CEI 62271-202). Pour une
installation en extérieur, pour éviter tout effet du rayonnement solaire, il peut être recommandé
d’installer un auvent sur le transformateur et une seule couche de blindage métallique non
thermique, pour préserver la convection naturelle.

Transformateur immergé dans l’huile : Méthodes de


refroidissement
• Première lettre : Fluide de refroidissement interne :
- O : huile minérale ou liquide synthétique isolant avec point de combustion ≤ 300 °C,
- K : liquide isolant avec point de combustion > 300 °C,
- L : liquide isolant sans point de combustion mesurable.
• Deuxième lettre : Mécanisme de circulation du fluide de refroidissement interne :
- N : flux de siphon thermique naturel à travers les dispositifs de refroidissement et dans les
enroulements,
- F : circulation forcée à travers le dispositif de refroidissement, flux de siphon thermique
dans les enroulements,
- D : circulation forcée à travers le dispositif de refroidissement, dirigée depuis le dispositif
de refroidissement vers au moins les enroulements principaux.
• Troisième lettre : Fluide de refroidissement externe :
- A : air,
- W : eau.
• Quatrième lettre : Mécanisme de circulation du fluide de refroidissement externe :
- N : convection naturelle,
- F : circulation forcée (ventilateurs, pompes).
Si le fabricant et l’acheteur n’en conviennent pas autrement, les limites d’échauffement sont
valables pour le papier Kraft et le papier recyclé (voir également le « guide de chargement »
norme CEI 60076-7).

Exigences pour Les limites d’échauffement K


Liquide isolant supérieur 60
Enroulement moyen (par variation de la résistance d’enroulement) :
- ON... et OF... dispositifs de refroidissement 65
- OD... dispositif de refroidissement 70
Enroulement à chaud 78

Valeurs recommandées des corrections d’échauffement en cas de conditions exceptionnelles


Facteur de charge lié à la tempéraure d’utilisation pour transformateur immergé dans l’huile à refroidissement par air.
DM107912

30-35 K O/W

40-45 K O/W

50-55 K O/W

60-65 K O/W

ambiante de la soustation and


transformateur de puissance huile et la
hausse des enroulements Températures ambiantes en °C Correction de
Sans enveloppe Classe 5 Classe 10 Classe 15
Température de l’air ambiant °C Classe 20 Classe 25 Classe 30 l’échauffement K(1)
70
70 60
70 60 50
Moyenne annuelle Moyenne mensuelle Maximum
70 60 50 40
60 50 40 30 20 30 40 0
50 40 30 20
40 30 20 10
30 20 10 0 25 35 45 -5
20 10 0 -10
10 0 -10 -20 30 40 50 - 10
0 -10 -20 -30
-10 -20 -30 -40
1,2 1,2 1,2 1,2 1,1 1,0 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 35 45 55 - 15
Facteur de charge
(1) Fait référence aux valeurs données dans le tableau précédent
Surchauffe du transformateur de puissance immergé
dans l’huile minérale (K) Le guide de charge CEI 60076-7 et la norme CEI 62271-202 expliquent la relation entre
l’échauffement du transformateur, la surchauffe due à l’utilisation de l’enceinte fermée entourant
le transformateur et son facteur de charge, comme indiqué ci-dessous.

12 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Transformateurs de puissance
Limites d’échauffement

La norme CEI 60076-7 a été mise à jour en 2018 et le modèle thermique a été mis à
DM107913

Taux de vieillissement = 1
80
jour et intégré dans les projets de révision actuelle de la norme CEI 62271-202 de 2021.
70 Cependant, le schéma de ce document concernant la norme CEI 60076-7 a été mis à
Température (°C)

60
50 Vieillissement précoce jour conformément à la dernière publication.
40 Aging rate > 1
30
Durée de vie plus longue
20 La température ambiante moyenne maximale pour différentes surchauffes du
10 Taux de vieillissement < 1
0 transformateur de puissance définit le taux de charge maximal autorisé. Pour les
-10
120 % 110 % 100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % différentes températures, le taux de charge respectif dessine une courbe sous laquelle
Charge la durée de vie de l'équipement est étendue tandis qu’au-dessus de la courbe, il y a un
vieillissement précoce pour tous les types de transformateurs de puissance.

Transformateur de type sec : méthodes de refroidissement


Le type de fluide de refroidissement est l'air qui est défini par les lettres suivantes :
• N lorsque le refroidissement est naturel et la convection du flux d’air est générée par le
transformateur lui-même ;
• G lorsque le refroidissement est forcé et le flux d’air accéléré par des ventilateurs.

Note : Ce flux d’air poussé à travers les enroulements du transformateur est préférable
à tout flux d’air tiré par un ventilateur installé dans la salle des transformateurs sur
un mur. Cependant, les deux peuvent être associés. Lorsqu’il est installé dans une
enceinte fermée, la limite de charge du transformateur doit être évaluée en fonction
de l’échauffement du transformateur et de l’enceinte conformément à la norme
CEI 62271-202.

L’échauffement de chaque enroulement du transformateur, conçu pour des conditions


normales de fonctionnement, ne doit pas dépasser la limite correspondante spécifiée
dans le tableau suivant lors d’essais conformes à la norme CEI 60076-11.
La température maximale à l’intérieur de n’importe quelle partie du système d’isolation
des enroulements est appelée température de point chaud.
La température du point chaud ne doit pas dépasser la valeur nominale de la
température d’enroulement du point chaud spécifiée dans la norme CEI 60076-11.
Cette température peut être mesurée. Toutefois, une valeur approximative peut être
calculée à des fins pratiques en utilisant l’équation de la norme CEI 60076-12 (Guide de
chargement).

Température du Limites moyennes Température maximale


système d’isolation d’échauffement de d’enroulement du point
en °C(1) l’enroulement au chaud en °C
courant nominal K(2)
105 (A) 60 130
120 (E) 75 145
130 (B) 80 155
155 (F) 100 180
180 (H) 125 205
200 135 225
105 (A) 120 (E) 130 (B) 155 (F) 180 (H) 200 220
DM107914

220 150 245


100
90 (1) Les lettres font référence aux classifications de température de la norme CEI 60085.
80
70
(2) Échauffement mesuré conformément au test d’échauffement de la norme CEI 60076-11.
Température ambiante

60
50
40
30 Lorsque le transformateur est installé dans une sous-station préfabriquée, la norme
20
10 CEI 62271-202 s’applique et la classe d’échauffement de l’enceinte fermée est définie,
0
-10 ce qui implique des exigences relatives au comportement thermique de la sous-station
-20
-30 (vérifiée par un test d’échauffement dédié).
-40
-50
-60
-70 Cette classe reflète l’échauffement du transformateur, par rapport à l’air « ambiant ».
-80
1,2 1,1 1 0,9 0,8 La figure ci-contre montre le facteur de charge du transformateur de type sec à
Facteur de charge pour les transformateurs de type sec l’extérieur de l’enceinte fermée, en fonction de la température du système d’isolation
de classe électrique du transformateur (voir CEI 60076-11).

schneider-electric.com Guide technique MT I 13


Présentation Transformateurs de puissance
Limites d’échauffement

La figure montre le facteur de charge du transformateur de type sec en fonction


DM107915

Sans enveloppe Classe 5 Classe 10 Classe 15


Classe 20 Classe 25 Classe 30 de la classe de l’enceinte fermée et pour le système d’isolation 155 °C du
70 transformateur. Les valeurs respectives des autres systèmes d’isolation sont
60
indiquées dans la norme CEI 62271-202.
Température ambiante

50
40
30
20
10
0
Les courbes doivent être utilisées comme suit sur le schéma ci-dessous :
-10
-20 (a) sélectionnez la ligne correspondant à la classe de l’enceinte fermée ;
-30
-40 (b) sélectionner la température ambiante moyenne sur une période donnée
-50
-60 pour la position de la sous-station sur l’axe vertical ;
-70
-80
-90
(c) l’intersection de la ligne de la classe de l’enceinte fermée et de la ligne de
1,2 1,1 1 0,9 0,8
température ambiante donne le facteur de charge autorisé du transformateur.
Classe d'enceinte fermée (K)
Note : Facteur de charge des transformateurs de type sec de la Surtension
classe d’isolation F (155 °C) sous enceinte fermée.
Température ambiante
L’annexe D de la norme CEI 62271-202 donne les courbes des La puissance nominale du transformateur est associée aux températures de fonc-
autres classes d’isolation.
tionnement normales définies par les normes :
• température ambiante maximale de 40 °C ;
• température ambiante quotidienne moyenne de 30 °C ;
• température ambiante annuelle moyenne de 20 °C.

Sur demande, des transformateurs fonctionnant dans différentes conditions de


température ambiante peuvent être produits.

Surtension
La surcharge nominale du transformateur dépend de la charge précédente du
transformateur, des enroulements correspondants ou de la température de l’huile
au début de la surcharge. Des exemples de la durée admissible et des niveaux
respectifs de surcharge acceptable sont présentés ci-dessous dans deux tableaux
différents, respectivement pour les transformateurs de type immergés dans l’huile
minérale et les transformateurs de type sec.
Par exemple, si le transformateur est chargé avec 50 % de sa puissance nominale
en continu, le transformateur peut être surchargé pendant un temps défini limité
par la température atteinte par rapport à la température maximale autorisée.
Par rapport à la version précédente des directives CEI et du présent document,
le guide de chargement introduit la teneur en oxygène et/ou en humidité dans le
modèle.

Pour le transformateur de puissance immergé dans l’huile minérale, la température


maximale de l’huile limitant la surcharge est de 98 °C. La durée de la surcharge a
été définie sans air et 0,5 % d’humidité.

• Surcharge pour transformateur de puissance immergé dans l’huile minérale


Température Température Durée (min.) de surcharge pour des niveaux spécifiques de surcharge (% de la
précédente de l'huile avant puissance nominale)
en charge surcharge
% de la puissance °C 10 % min. 20 % min. 30 % min. 40 % min. 50 % min.
nominale
50 44 225 135 90 65 42
75 60 147 73 39 22 14
90 72 55 16 9 6 4

On notera également que la température de l’huile n’est pas une mesure fiable de
la température de l’enroulement, puisque la constante de durée de l’huile est de 2 à
4 heures, tandis que la constante de durée de l’enroulement est de 2 à 6 minutes.
Par conséquent, la durée admissible de la surcharge doit être déterminée très
soigneusement, car il existe un risque que la température d’enroulement dépasse
la température critique de 105 °C, sans détection possible par rapport à la
température de l’huile.

14 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Transformateurs de puissance
Efficacité du transformateur

• S
 urtension pour transformateur de type sec selon la norme CEI 60076-12 et pour
transformateur de classe thermique F (155 °C)
Température Température Durée (min.) de la surcharge pour des niveaux spécifiques de surcharge
précédente d’enroulement (% de la puissance nominale)
en charge Enroulement / Température max. du point chaud 145 °C
Point chaud
% de la puissance °C 10 % min. 20 % min. 30 % min. 40 % min. 50 % min.
nominale
50 46/54 41 27 20 15 12
75 79/95 28 17 12 9 7
90 103/124 15 8 5 4 3
100 120/145 0 0 0 0 0

Un transformateur à haut rendement correspond à une installation conçue pour de


Exemple : faibles pertes afin de réduire le coût pour l’utilisateur final.
Supposons qu’un transformateur triphasé, 630 kVA, Les pertes peuvent être divisées en deux catégories : les pertes de charge,
20/0,4 kV, présente des pertes sans charge de 1 200 W et proportionnelles à la charge du transformateur (carré du courant) et les pertes
des pertes de charge de 9 300 W. d’absence de charges qui sont constantes, indépendamment de la charge
Déterminez le rendement du transformateur à pleine du transformateur, provoquées par la magnétisation du noyau tant que le
transformateur est sous tension.
charge (cas 1) et à 75 % de charge (cas 2) pour le facteur
de puissance 1,0 et 0,8.
L’efficacité énergétique d’un transformateur est liée aux facteurs d’influence
suivants :
• Cos pleine chargeφ = 1 • les pertes (charge et sans charge) ;
S × cosφ • durée de vie du transformateur ;
Iasym = • profil de mission (application).
S×cosφ+NLL+LL×(S/SB)2
630000×1,0
= Conditions environnementales
6300000×1,0+1200+9300×(1,0)² Conditions d’exploitation (temps d’utilisation, temps de charge).
= 98,36 % Le transformateur doit être étudié pour rechercher l'équilibre optimisé en tenant
compte du meilleur compromis entre le profil de charge, les pertes de charge et
sans charge.
• Cos pleine chargeφ = 0,8
630000×0,8 Alors le Kg CO2eq le plus bas sera atteint.
=
6300000×0,8+1200+9300×(1,0)²
= 97,96 %

• Charge 0,75 & cosφ = 1


S × cosφ
Iasym =
S×cosφ+NLL+LL×(S/SB)2
0,75×630000×1,0
=
472500×1,0+1200+9300×(0,75)²
= 98,66 %

• Charge 0,75 & cosφ = 0,8


0,75×630000×0,8
=
472500×0,8+1200+9300×(0,75)²
= 98,33 %

schneider-electric.com Guide technique MT I 15


Présentation Transformateurs de puissance
Chute de tension

La chute de tension est la différence arithmétique entre la tension à vide d’un


Exemple : enroulement et la tension développée aux bornes du même enroulement à une
Supposons qu’un transformateur triphasé, 630 kVA, charge et un facteur de puissance spécifiés, la tension fournie à un ou aux autres
20/0,4 kV, présente des pertes de charge de 9 300 W et enroulements étant égale à :
une impédance de court-circuit de 6 %. Déterminez la • sa valeur nominale si le transformateur est raccordé à l’alimentation principale (la
tension de déchet à pleine charge (cas 1) et à 75 % de
tension de non-charge de l’enroulement est alors égale à sa valeur nominale) ;
• la tension d’écrêtage si le transformateur est raccordé à une autre alimentation.
charge (cas 2) pour les facteurs de puissance 1,0 et 0,8.
Cette différence est généralement exprimée en pourcentage de la tension de non-
La tension de déchet est donnée par l'équation suivante :
charge de l’enroulement.

• Cos pleine chargeφ = 1 Note : Pour les transformateurs à enroulement multiple, la baisse de tension ou son
augmentation dépendent non seulement de la charge et du facteur de puissance de
Udrop = (1,0)×(1,4762×1+5,816×0) + l’enroulement lui-même, mais aussi de ceux des autres enroulements (voir norme CEI 60076-8).
1/2×1/100×(1,0)2 (1,4762×0+5,816×1)2
= 1,645 %
La nécessité de calculer la chute de tension
Les définitions des normes CEI concernant la puissance nominale et la tension
nominale d’un transformateur impliquent que la puissance nominale est la
• Cos pleine chargeφ = 0,8 puissance d’entrée et que la tension de service appliquée aux bornes d’entrée
pour la puissance active (les bornes primaires) ne doit pas, en principe, dépasser
Udrop = (1.0)×(1.4762×0.8+5.816×0.6) +
la tension nominale. La tension de sortie maximale en charge est donc une tension
1/2×1/100×(1.0)2 (1.4762×0.6+5.816×0.8)2
nominale (ou tension d’écrêtage) moins une chute de tension. La puissance
= 4,832 % de sortie à courant nominal et à tension d’entrée nominale est, en principe, la
puissance nominale moins la consommation électrique dans le transformateur
(perte de puissance active et puissance réactive).
• Charge 0,75 & cosφ = 1
Udrop = (0,75)×(1,476×1+5,816×0) +
1/2×1/100×(0,75)2 (1,476×0+5,816×1)2 Généralement en Amérique du Nord, la puissance nominale moyenne est basée
sur le maintien de la tension nominale secondaire en appliquant à l’enroulement
= 1,202 %
primaire la tension nécessaire pour compenser la tension de déchet à travers
le transformateur à un courant nominal secondaire et à un facteur de puissance
inductif de 80 % ou plus.
• Charge 0,75 & cosφ = 0,8
Udrop = (0.75)×(1.476×0.8+5.816×0.6) + La détermination de la tension nominale correspondante ou tension d’écrêtage,
1/2×1/100×(0.75)2 (1.476×0.6+5.816×0.8)2 qui est nécessaire pour répondre à une tension de sortie spécifique à une charge
= 3,595 % spécifique, implique donc de calculer la chute de tension, en utilisant les valeurs
connues ou estimées de l’impédance de court-circuit du transformateur.

Udrop Taux de tension de déchet à un % Udrop = S/SB × (er cosφ +ex sinφ) + 1/2 × 1/100 × (S/SB)²×(er sinφ +ex cosφ)²
pourcentage de charge
LL Pertes de charge W Lorsque les parties résistive et réactive sont respectivement :
SB Puissance du transformateur W er Partie résistive.
er Partie résistive VA er = LL/SB
Uk Impédance de court-circuit % ex Partie réactive.
ex Partie réactive VA ex=(Uk²-er²)

16 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Transformateurs de puissance
Manœuvre parallèle

L'annexe informative de la norme CEI 60076-1 indique que bien que le


Exemple : fonctionnement en parallèle ne soit pas inhabituel, il est conseillé aux utilisateurs
Supposons que trois transformateurs fonctionnent en de consulter le fabricant lorsqu'il est prévu de mettre en parallèle d'autres
parallèle. Le premier transformateur a une puissance transformateurs et d'identifier les transformateurs concernés.
nominale de 800 kVA et une impédance de court-circuit Si, pour un nouveau transformateur, un fonctionnement en parallèle avec un
de 4,4 %. La puissance nominale et l’impédance de
ou plusieurs transformateurs existants est nécessaire, il faut l’indiquer et les
informations suivantes sur le ou les transformateurs existants doivent être fournies :
court-circuit des deux autres transformateurs sont
• puissance nominale ;
respectivement de 500 kVA et 4,8 %, et de 315 kVA
• rapport de tension nominale ;
et 4,0 %. Calculez la charge totale maximale des trois • les rapports de tension correspondant aux connexions autres que le couplage
transformateurs. principal ;
Parmi les trois transformateurs, le troisième a l’impédance • perte de charge au courant nominal sur l’alimentation principale, corrigée à la
minimale de court-circuit température de référence appropriée ;
• impédance de court-circuit sur l’alimentation principale et sur les alimentations
• Charge du transformateur 1 extrêmes, si la tension sur les alimentations extrêmes est supérieure de 5 % à
l’alimentation principale ;
Pn,1 = P1 × (Uk,min)/(Uk,1) = 800 × 4/4,4 = 728 kVA
• impédance sur d'autres alimentations, le cas échéant ;
• Charge du transformateur 2 • schéma des raccordements, symbole de raccordement ou les deux.
Pn,1 = P2 × (Uk,min)/(Uk,2) = 500 × 4/4,8 = 417 kVA
Note : Sur les transformateurs à enroulement multiple, des informations supplémentaires seront
généralement nécessaires.
• Charge du transformateur 3
Pn,1 = P3 × Uk,min)/(Uk,2) = 315 × 4/4 = 315 kVA Dans cette clause, le fonctionnement en parallèle implique une connexion directe
terminal-terminal entre transformateurs dans les mêmes installations. Seuls les
• La charge maximale des trois transformateurs est : transformateurs à deux enroulements sont concernés. La logique est également
Ptot = Pn,1 + Pn,2 + Pn,3 728 + 417 + 315 = 1460 kVA applicable aux bancs de trois transformateurs monophasés. Pour que le
= fonctionnement en parallèle réussisse, les transformateurs nécessitent :
• même puissance (tolérance ±10 %) ;
• Les trois transformateurs ont une puissance totale • même tension nominale ;
installée : - Même groupe de vecteurs,
P = P1 + P2 + P3 - tension nominale HT/BT (tolérance de rapport ±2 %).
= 800 + 500 + 315 = 1615 kVA • même impédance de court-circuit (tolérance ±10 %).

Il ressort de ce qui précède que la charge totale Ces trois conditions sont décrites plus en détail dans les sous-clauses suivantes.
maximale (1460 kVA) représente 90,4 % de la puissance Au stade préliminaire, il est important que la spécification d’un transformateur,
installée totale (1615 kVA).
destiné à un fonctionnement en parallèle avec un transformateur existant
spécifique, comporte les informations du transformateur existant.
Il est à noter que pour que la charge totale maximale soit
égale à la puissance totale installée, les transformateurs
Certains avertissements sont prudents sur ce point.
doivent avoir la même impédance de court-circuit. • Il est déconseillé d’associer des transformateurs de puissances nominales très
différentes (par exemple, plus de 1:2). L’impédance relative naturelle pour des
conceptions optimales varie en fonction de la taille du transformateur,
• Les transformateurs construits selon différents modes de conception sont
susceptibles de présenter différents niveaux d’impédance et différentes
tendances de variation dans la plage d’alimentation.

schneider-electric.com Guide technique MT I 17


Présentation Transformateurs de puissance
Groupes de vecteurs de transformateurs
communs triphasés

Symboles Marquages des bornes et diagramme Connexions d’enroulement


de de déplacement de phase
phaseur

Enroulement HT Enroulement BT
Yy0 I i

i
I
II

ii
III

iii
III II iii ii
Dd0

i
I
II

ii
III

iii
Yd1 I

i
II

ii
III

iii
III II
Dy1

i
II

ii
III

iii
Yd5 I
I

i
II

ii
III

III II

iii
Dy5
I

iii
II

ii
III

Yy6 I
i
I

ii
II

iii
III

III II
Dd6
i
I

ii
II

iii
III

Yd11 I
I

i
II

ii
III

iii

III II
Dy11
i
I
II

ii
III

iii

18 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Protection, contrôle et
surveillance

Schneider Electric fournit des solutions modernes d'automatisation, de protection, de contrôle


Nous proposons des solutions modernes et de surveillance pour la distribution d'énergie, des sous-stations BT aux solutions de réseau
d’automatisation, de protection, de contrôle de transmission MT.

et de surveillance des sous-stations pour la Grâce à notre expertise de premier plan en matière de protection, de contrôle et de
distribution d’énergie depuis les sous- surveillance et à notre présence internationale, nous privilégions des solutions de haute qualité
stations BT jusqu’aux solutions de réseau faciles à utiliser, conformes aux dernières normes industrielles et interopérables, telles que la
norme CEI 61850, pour l’ensemble du cycle de vie de l’énergie.
de transmission EHV.
Pour le développement sécurisé des produits, Schneider Electric met en œuvre les directives
décrites dans les normes CEI 62443-4-1 et CEI 62443-4-2, tandis que pour les solutions, les
chapitres CEI 62443-2-4 et CEI 62443-3-3 sont ceux référencés.

Nous fournissons des produits et des solutions pour l'automatisation de l'énergie dans des
segments, y compris des solutions avancées pour les services publics. Nous maîtrisons de
nombreux domaines, notamment :

• les systèmes de contrôle des sous-stations ;


• les relais de protection ;
• la détection, la surveillance et le contrôle des défauts MT ;
• les RTU ;
• les solutions d'automatisation du réseau.

EcoStruxure Power est la plate-forme qui numérise et simplifie les systèmes de distribution
électrique. Grâce à des solutions de distribution électrique connectées et cyber-résilientes,
les équipes d'exploitation des installations reçoivent des données exploitables pour aider à
prendre des décisions qui aident à protéger les personnes, les actifs et à optimiser la continuité
et les performances de l'entreprise.

Lien :
https://www.se.com/ww/en/work/campaign/innovation/power-distribution.jsp

Les progrès technologiques, ainsi que les changements importants intervenus dans les
entreprises de distribution d’électricité, industrielles et commerciales, ont mis l’accent sur
l’ingénierie des systèmes secondaires. En plus des rôles traditionnels de mesure, de protection
et de contrôle, les systèmes secondaires sont désormais nécessaires pour apporter une
véritable valeur ajoutée aux entreprises, comme la réduction du coût d’investissement sur la
durée de vie et une disponibilité accrue des systèmes.

L'évolution des appareils connectés en aval pour former des systèmes de contrôle numérique
continue d'augmenter considérablement l'accès aux informations disponibles dans la sous-
station, ce qui entraîne de nouvelles méthodologies pour la gestion des actifs.

Afin de fournir à l’ingénieur de sous-station moderne et pratique un matériel de référence, nous


avons créé un guide de référence technique [1] qui couvre tous les aspects des systèmes de
protection, des connaissances fondamentales aux calculs en passant par les technologies de
base ou des sujets comme la réponse transitoire et les problèmes de saturation affectant les
transformateurs de mesure.

Liens utiles :
[1] https://go.schneider-electric.com/WW_201910_NPAG-ebook-full-access-Content_MF-LP-EN.
html?source=Content&sDetail=NPAG-ebook-full-access-Content_WW

NPAG pour Windows

NPAG pour Mac

schneider-electric.com Guide technique MT I 19


Présentation Transformation numérique
Gestion des performances des actifs

• Les innovations technologiques telles Identifiez les risques potentiels de


que l’Internet industriel des objets, défaillance de l’appareillage parmi les
l’analyse des big data,, la mobilité et la
collaboration des flux de travail cinq causes principales et apprenez
représentent de nouvelles opportunités
d’amélioration significative de la sécurité
comment les éviter
de fonctionnement (fiabilité, disponibilité, Selon un rapport de NETA, les cinq causes principales de défaillance de l’appareillage de
commutation pour les installations électrotechniques, d’origine directe ou indirecte, sont les
etc.) et de la performance des actifs.
suivantes :
• La norme ISO 55001 définit les • défaillance des connexions (25 % des cas pour les assureurs) ;
exigences de gestion du rendement • défaillance de l'isolation électrique ;
dans le contexte de l’organisation, en • pénétration d'eau d'origines diverses ;
• extraction des disjoncteurs ;
tenant compte des risques et des
• protection contre les défauts de mise à la terre.
possibilités de gestion des actifs.

Pour quoi ? Pourquoi ?


• L 'économie circulaire demande de concevoir un plan • Sélectionnez et éclairez les éléments sombres ;
d’action pour les déchets et la pollution, de conserver les • Minimisez les temps d'arrêt, c'est-à-dire une maintenance non planifiée liée à une défaillance
matériaux utilisés et de régénérer les systèmes naturels ; des actifs ou une maintenance planifiée, avec une approche de maintenance prédictive ;
• La gestion des installations contribue à prolonger la durée • Le marché adopte une vision holistique et axée sur l’exploitation, dans laquelle les
de vie des équipements MT, des pièces et d’autres opportunités de maintenance proactive et prévisionnelle permettent au personnel de première
équipements. L'écosystème global, y compris la gestion des ligne d’agir avant que des pannes ou des temps d’arrêt coûteux ne surviennent.
installations, contribue à minimiser l'empreinte
environnementale par l'efficacité énergétique et l'efficacité
des matériaux en ciblant une infrastructure décarbonisée et
en minimisant les autres émissions.
DM107934

Profils de références
Demande de modification Standards & Tests de vérification
axée sur l’éco-conception
(économie circulaire, régulations Profil Environmental du Produit (PEP)
PEFCR, E+ C-, etc.) au moment de la phase de conception

Analyse des
Opérateur
données Dispositif
Modèles résistant d’alimentation
sur la durée
Maintenance basée
sur les conditions
Système de
gestion des
Sélectionner et éclairer
Gestion des les actifs sombres, en
actifs prédictive influençant les facteurs
du modèle de

actifs vieillissement

Analytique Data

• Avec ou sans fil


• Basse puissance
Réseau
Réseau de large envergure

20 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Transformation numérique
Impact des conditions d’utilisation sur
l’empreinte environnementale

Quelles sont les conditions préalables ?


• L
 es conditions environnementales et d’exploitation sont les facteurs clés qui
impactent la durée de vie du produit. La durée de vie est composée de la durée de
vie de référence (RLT) prévue pour tout produit, de l’évaluation du cycle de vie
(LCA) et de l’empreinte environnementale du produit (PEF) ou du profil
environnemental du produit (PEP). Dans certains cas, les conditions
environnementales ne peuvent pas être maîtrisées et un vieillissement précoce ou
des intervalles de maintenance plus fréquents sont nécessaires.

DM107939

Les conditions d’utilisation influent sur Climat Contraintes


l’empreinte environnementale du produit (PEF,
LCA, PEP, etc.)*
Electrique PEP
* : L’évaluation du cycle de vie d’un produit requiert une
durée de vie technique prévue comme donnée d’entrée, Thermique Durée de vie
qui dépend des conditions normales d’utilisation.
Mécanique de référence
Pour cette raison, il est conseillé de spécifier dans le guide
d’installation du produit les conditions pour lesquelles la Champs
durée de vie prévue serait atteinte, en restant dans les
conditions environnementales et d’exploitation normales
électromgnétiques
(conditions normales d’utilisation). Pollution, etc.

Conditions d'utilisation Durabilité


(Meilleur scénarion connu) technique

Méthodologies de l’intelligence artificielle (IA) Comment réduire les risques ?


• P
 our une meilleure évaluation des risques, il est nécessaire de développer les
1.
Génération linguistique sens de l’opérateur en utilisant des capteurs supplémentaires et d’optimiser la
2. Reconnaissance vocale prise de décision en utilisant diverses méthodologies et analyses, telles que le
3.
Plateformes d’apprentissage automatique modèle de dégradation physique, l’apprentissage automatique ou toute autre
4.
Agents virtuels technologie d’intelligence artificielle (IA).
5.
Gestion des décisions
6.
Matériel optimisé pour l’IA
7.
Plateformes d’apprentissage approfondies
8.
Automatisation des processus robotisés Par où commencer ?
9.
Analyse de texte et PNL
• L
 e transfert de fonction du modèle vieillissant est complexe. Pour les produits
(programmation neuro-linguistique) électrotechniques, les facteurs d'influence sur l'environnement peuvent être
10. Biométrie résumés par la température, l'humidité et le polluant ; et les facteurs d’influence au
fonctionnement doivent être la tension, le courant et le facteur de charge.

Devriez-vous vous concentrer sur la


technologie ou sur votre temps de
disponibilité ?
• I l existe de nombreux protocoles de communication sans fil, et une analyse
fonctionnelle dédiée est nécessaire pour faire le bon choix. Pour une sous-station,
il faut suivre la série de normes CEI 61850 et le modèle d'information commun
(CIM) pour optimiser la disponibilité et les échanges de données sécurisés.
Cependant, certains protocoles sans fil sécurisés, tels que ZigBee Green Power
(ZGP),.peuvent contribuer à optimiser l’enregistrement des données, ce qui
permet d’évaluer le vieillissement des actifs.

schneider-electric.com Guide technique MT I 21


Présentation Transformation numérique
Exemple de protocoles de
communication sans fil

Pour comparer ces protocoles, il faut analyser le coût du produit, la durée de vie
de la batterie, la radio souscription, la compatibilité électromagnétique durant
l’exploitation et la maintenance, et le traitement des données. Le coût et la
fiabilité restants des principales fonctions attendues. ZigBee a été conçu pour les
environnements RF hostiles, conformément à la norme IEEE 802.15.4, avec des
fonctionnalités telles que l’évitement des collisions, la détection de l’énergie du
récepteur, l’indication de la qualité des liaisons, l’évaluation claire des canaux, la
reconnaissance, la sécurité, la prise en charge des intervalles de temps garantis
et la fraîcheur des paquets. ZigBee Green Power (ZGP) a été développé à l’origine
en tant que norme sans fil ultra-basse consommation pour prendre en charge les
dispositifs de récupération d’énergie.
DM107013

Moyenne portée
Débit de données

5G

4G

3G

2G

Courte portée
Longue portée
BLE Bluetooth
6lowPan VSAT
80 m

WiFi WPAN Zigbee LPWAN


50 m IEEE 802.15.6 IEEE 802.15.4
100 m LoRa Sig-Fox
Sans poids
5-50 km 5-50 km
5 km
f (densité) f (densité)
RFID

PORTÉE

22 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Transformation numérique
Architecture MT/BT

Cette architecture MT/BT est basée sur les trois couches de notre plateforme
EcoStruxure. En utilisant des capteurs thermiques, comme illustré ci-dessous, cette
architecture surmonte diverses contraintes rencontrées lors du déploiement d’un
système de performance des actifs.

Sous-station électrique MT/BT digitalisée


DM107940

Cloud

Connection
mobile Edge

Local

Détection de
présence

Température
et humidité

Détection
d'innondation

Capteurs pour évaluation numérique


DM107941

Analytique Réseau Capteurs Data

Auto-ali
mention
0 à +80 °C
+110 °C
Surveillance
conditionnelle et
maintenance 0 à +40 °C
prédictive Récupération
d'énergie Ou +120 °C
Sans batterie
Interopérable
Flexible Alimentation
Respectueux de 0 à +35 °C
par batterie
Condensation la nature +90 °C

Evaluation du
vieillissement
98 % HR

schneider-electric.com Guide technique MT I 23


Présentation Réseaux intelligents

Aujourd’hui, les fournisseurs d’électricité doivent se transformer en fournisseurs


intelligents. Ceux qui réussissent dans cette transition exploiteront un réseau intelligent
efficace, décarboniseront leur production et proposeront de nouveaux services à leurs
clients.

Nous vous expliquons [1][2] comment les fournisseurs d’électricité sont en train de
devenir des fournisseurs plus intelligents et comment aborder de nouveaux concepts
commerciaux tout en atteignant un niveau élevé de fiabilité et de sécurité du réseau.
Notre implication dans le secteur des services publics est une longue histoire.

Depuis la fin du 19ème siècle, nos experts travaillent main dans la main avec nos
partenaires distributeurs pour fournir une alimentation stable aux particuliers et aux
entreprises. Les enjeux sont désormais plus importants parce que le monde est
connecté numériquement, et que la réussite des hommes dépend de la capacité des
réseaux à fournir de l’électricité 24 h/24 et 7 j/7 dans le monde.
Nous pensons que notre mission conjointe peut améliorer la vie des entreprises et
des 1,3 milliard de personnes qui n'ont pas encore accès à l'électricité des services
publics. Nous sommes également très conscients de l’impact des activités de production
d’électricité sur le bien-être de la planète.

Nous avons écrit le livre « Powering an always on world » (Alimenter un monde


« toujours actif ») [1] pour décrire comment l'automatisation aidera les services publics
à se moderniser, à étendre leurs réseaux et à combler le fossé entre les systèmes
d'information et les opérations afin d’améliorer l’exploitation des données au service du
client.
Il explique comment les fournisseurs d’électricité peuvent mieux gérer la demande
flexible pour limiter la production de variables. Nous explorons également comment les
compagnies de distribution peuvent améliorer leurs usines de manière rentable, intégrer
les énergies renouvelables et construire des micro-réseaux pour produire une énergie
plus propre et plus fiable.

Le livre comprend les chapitres suivants :


(1) L’industrie des services publics : Évaluation actuelle
(2) Gestion des installations : Simplification en dépit de la prolifération des big data
(3) Le réseau électrique intelligent n’est plus un mythe
(4) Garantir la pertinence et la contribution de l’énergie nucléaire
(5) Intégration des énergies renouvelables : Un équilibre délicat
(6) Gérer la demande et l’influence des consommateurs Pro
(7) Pourquoi les micro-réseaux sont là pour durer
(8) Résoudre le défi de la sécurité réseau
(9) Externaliser pour accélérer : Comment surdimensionner les niveaux de compétence

Notre plateforme EcoStruxure Grid propose des architectures et des services


numériques qui comblent l'écart entre l'offre et la demande, couvrant le cycle de vie de
bout en bout (de la planification, de la conception, de la construction, de l'exploitation à
la maintenance) pour aider à la pérennité des services de distribution.
Il propose un ensemble de solutions intégrées pour améliorer la fiabilité, l'efficacité et la
flexibilité du réseau. L'intégration des données est basée sur des concepts de jumeaux
numériques qui permettent de modéliser, de simuler et d'optimiser la planification et les
opérations du réseau ainsi que la gestion de ses installations et de la demande.

Liens utiles :
[1] Ebook Smart Utility - Chapitre un
https://go.schneider-electric.com/EMEA_Cross-BU_UK_201710_Smart-Utilities-eBook-PF-
Page.html?source=Content&sDetail=Smart-Utilities-eBook&

24 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Environnement

Les nouveaux cadres de réglementation, de normalisation [1] et d'associations


structurent un nouvel aspect du monde sur les aspects environnementaux en les
améliorant et en les coordonnant.
Le principal cadre a été lancé par les Nations Unies avec les objectifs de
développement durable (ODD) relayés par de nombreux programmes aux niveaux
régional, national, de l’entreprise [2], [3] ou des associations.
Il a en fait été démontré qu'une conception optimisée de l'installation, en tenant
compte des conditions de fonctionnement, de l'emplacement des sous-stations
MT/BT et de la structure de distribution (tableaux, goulottes, câbles, méthodologie
de refroidissement), peut réduire considérablement les impacts environnementaux
(épuisement des matières premières, épuisement énergétique, fin de vie), en
particulier en termes d'efficacité énergétique.
Outre son architecture, la spécification environnementale du composant électrique
et de l’installation est une étape fondamentale pour une installation écologique,
notamment pour garantir une information environnementale appropriée et anticiper
la réglementation.
La clause suivante récapitule les enjeux, les actions et le cadre de normalisation
pour mieux caractériser.

Écosystèmes
Les modèles pour les écosystèmes sont très complexes, comme les systèmes
rencontrés dans l'industrie de l'automatisation. Un objectif sera mieux atteint si
nous savons comment lui attribuer un modèle dynamique qui ne cherchera qu'à
converger vers l'objectif.
Le schéma de contrôle suivant montre les entrées et les sorties d'un écosystème
comme les objectifs de développement durable (ODD), et ce qui est observé
et contrôlé par le support de modèles représentant un jumeau numérique,
compensant les incertitudes de ce modèle.

Modèle de référence
DM107916

Jumeau digital

&

Mécanisme d'ajustement
Standardisation
(évaluation)
Objectifs de Dévelopement
Régulations
Durable ODD
Entrée Gestion d'actif
(UN Sustainability
Besoin utilisateurs
development goals)
Controleur adaptatif Ecosystème stable
et fabricants PAS DE
PAUVRETÉ
ZÉRO
FAIM
BONNE SANTÉ ET
BIEN-ÊTRE
FORMATION DE
QUALITÉ
ÉGALITÉ DES
SEXES
EAU PROPRE ET
ASSAINISSEMENT

(citoyen) Utilisateurs et
fabricants Système ÉNERGIE ABORDABLE ET
PROPRE
TRAVAIL DÉCENT ET
CROISSANCE
INDUSTRIE, INNOVATION
ET INFRASTRUCTURE
INÉGALITÉS
RÉDUITES
VILLES ET COMMUNAUTÉS
DURABLES
CONSOMMATION ET
PRODUCTION
ÉCONOMIQUE RESPONSABLES

Normalisation d'exploitation et
(contrôles) environnemental ACTION
CLIMATIQUE
VIE EN DESSOUS DE
L'EAU
VIE SUR
TERRE
PAIX, JUSTICE ET
INSTITUTIONS SOLIDES
PARTENARIATS POUR
LES OBJECTIFS

Régulations OBJECTIFS DE
DÉVELOPPEMENT
DURABLE

&

schneider-electric.com Guide technique MT I 25


Présentation Environnement

La stabilité de tout écosystème déviant est recherchée avant de garantir sa


résilience.
Une telle approche qui peut être utilisée lorsque la Commission européenne
adopte un nouveau plan d'action pour l'économie circulaire dans le cadre du
programme Green Deal demande d'améliorer les outils de modélisation pour saisir
les avantages de l'économie circulaire sur la réduction des émissions de gaz à effet
de serre aux niveaux européen et national. Les détails du 8e programme d'action
pour l'environnement (EAP) expliquent comment atteindre les SDG d'ici 2030. Dans
son évaluation du 7e PAE, la Commission européenne a également conclu que
les progrès en matière de protection de la nature, de santé et d'intégration des
politiques ne suffisaient pas.

En outre, une telle représentation est nécessaire parce qu'il est entendu que
de nombreux outils normatifs et réglementaires agissent avec les mesures
(observabilité) lorsque d'autres cherchent à mettre en œuvre des actions
(contrôlabilité).
C'est par exemple ce qui se passe lors de l'application de la norme ISO/CEI 62430
pour les conceptions respectueuses de l'environnement et lors de la mesure de
leurs effets avec la norme EN 50693 relative aux « règles de catégorie de produits
pour les évaluations du cycle de vie (LCA) des produits et systèmes électroniques
et électriques ». Depuis 2020, la CEI avant toute nouvelle proposition de sujet de
travail demande l'identification de la contribution attendue aux SDG.
À titre d'exemple, la CEI a lancé un nouveau groupe de travail au sein du TC111 sur
la réduction des émissions de GES, y compris les aspects numériques, afin d'éviter
des impacts négatifs sur l’achèvement des SDG 13.

Liens utiles :
Standardisation pour l'écoconception et l'économie circulaire
[1] Contributes to Sustainabilityhttps://www.se.com/id/en/download/
document/998-2095-02-27-20AR0-EN/

Objectif de développement durable des Nations Unies


[2] https://www.se.com/us/en/download/document/SDG_SSI/

L'impératif changement climatique 2030 : Trois actions à entreprendre avant la fin


du temps imparti
[3] https://perspectives.se.com/research/2030-scenario-white-paper

26 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Environnement

Réclamations vertes
Même si les conceptions respectueuses de l'environnement ne sont pas nouvelles,
les efforts doivent se poursuivre. Il est nécessaire de vérifier si les systèmes de
mesure peuvent mesurer les attentes exprimées par les SDG.
Quatre principes sont identifiés pour les mesures pertinentes de la performance
durable :
Méthodes pour améliorer la qualité des données et lutter contre l’éco-
blanchiment :
La méthode d'évaluation du cycle de vie (LCA en anglais), est la meilleure méthode
pour évaluer les impacts environnementaux des produits et des systèmes. Les
scénarios LCA doivent intégrer des circularités de matériaux, en évitant que
l'approche du début à la fin ne soit trop linéaire. Pour cela, toutes les normes EN
4555x publiées entre 2019 et 2020 doivent être adoptées par les commissions de
produits puis révisées.

S'appuyant sur les approches sectorielles existantes :


Des secteurs dédiés doivent garantir la disponibilité de règles spécifiques au
produit (RSP) pour effectuer l'évaluation du cycle de vie, comme le fait la norme
CEI TC121 dans la norme CEI TS 63058 et comme le lance également le CENELEC
TC17AC pour les équipements haute tension. Cet article met en évidence plusieurs
éléments qui doivent être pris en compte dans une RSP pour les équipements HT.
Il convient de spécifier l'utilisation de bases de données reconnues, telles que les
bases de données EU LCA capables de prendre en charge la mesure des objectifs
environnementaux.

La portée de l'évaluation de l'empreinte environnementale est limitée à un


produit utilisé dans un système :
Pour différents écosystèmes tels que les infrastructures, d'autres outils d'évaluation
sont utilisés pour les certifications HQE, LEED, BREEAM ou équivalentes. Pour les
autres écosystèmes, plusieurs cadres d’évaluation existants (projet de déclaration
de carbone (CDP en anglais), initiative globale de reporting (GRI en anglais),
directive sur les rapports non financiers, etc.) pour différentes évaluations doivent
être pris en compte.

Interopérabilité et disponibilité des données :


La transparence, la comparabilité et donc la concurrence loyale ne seraient
possibles que si les données sont disponibles sous forme numérique. Pour
atteindre cet objectif, les données doivent être interopérables, accessibles et faciles
à comprendre. L'utilisation d'un système de données de cycle de vie de référence
international (ILCD en anglais), et d'un catalogue de données pour les équipements
HT afin d’alimenter le dictionnaire de données commun CEI ou une plate-forme
industrielle telle que ecl@ss devrait fonctionner. Pour les équipements HT, un
premier rapport CEI a été publié en 2020 à partir de la norme CEI TC17 AHG7.

schneider-electric.com Guide technique MT I 27


Présentation Environnement

Catégories d'impact LCA et SDG


Le guide ILCD et l'étude du Centre de recherche conjoint (JRC) sur LCA convergent sur les
impacts environnementaux (intermédiaires) jusqu’aux domaines de protection tels que la santé
humaine, l'environnement naturel et les ressources naturelles (terminaux).
Cela permet d'identifier les ODD affectés lorsqu'une LCA est réalisée.
Une étude réalisée par le Centre européen de recherche JRC a identifié plusieurs liens avec
l’ODD 12 correspondant à une consommation et une production responsables en relation avec
des ODD plus mondiaux tels que les ODD 7, 8, 9 et 11.
Selon la norme ISO 14044, le JRC applique la pondération sur les catégories d'impact, ce qui
est une étape d'interprétation facultative d'une étude LCA complète. La figure suivante montre
les relations avec les ODD et la boucle fermée avec les catégories d'impact de point médian et
leur impact sur les points finaux.
Le cycle de vie de l'équipement HT utilisé dans un poste et non ceux liés à l'entreprise doit
être pris en compte. Afin de mieux identifier les actions à entreprendre pendant la phase de
conception, il est important de repérer les facteurs d'influence sélectionnés par la méthode de
mesure LCA.
DM107917

Points centraux
Utilisation de l'eau Utilisation de ressource minérales et métalliques
Utilisation de ressource, fossiles Formation photochimique d'ozone
Particules de matière Détérioration de l'ozone
Usage d'espace Radiation ionisante, HH
Toxicité humaine, effet non-cancérogène Toxicité humaine, effets cancérogènes
Eutrophisation terrestre Eutrophisation marine
Eutrophisation de l'eau douce Écotoxicité eau douce
Changement climatique Acidification
30 % 3,775
3,775 4,16
25
4,16
20 6,31
4,78

15
8,96 7,94

10 21,06
8,51 3,71
5,01
5
1,84 2,80 2,96 6,20
0 2,13 0,96 0,96
BONNE SANTÉ ET EAU PROPRE ET ACTION VIE EN DESSOUS VIE SUR
BIEN-ÊTRE ASSAINISSEMENT CLIMATIQUE DE L'EAU TERRE

SDG

CONSOMMATION
ET PRODUCTION
ÉNERGIE ABORDABLE ET TRAVAIL DÉCENT ET INDUSTRIE, INNOVATION ET VILLES ET COMMUNAUTÉS
RESPONSABLES
PROPRE CROISSANCE ÉCONOMIQUE INFRASTRUCTURE DURABLES

Cela démontre les interdépendances entre les ODD et les catégories d'impact recommandées
par la norme EN 50693, ainsi que l'importance de la stabilité des écosystèmes associés.

Catégories d'impact des LCA, ODD et économie circulaire


La notion de concept est importante pour structurer les idées et les relations.
À ce jour, nous n'avons pas identifié un concept suffisamment robuste capable d’appuyer
les définitions déjà existantes dans les différents comités de normalisation ou dans les
réglementations en vigueur.
L'une des relations entre l'efficacité des matériaux et la gestion de la valeur est la fiabilité. Une
fiabilité infinie est irréaliste, mais il faut bien comprendre que le problème de fiabilité est le point
de départ de la circularité des matériaux.
Par conséquent, la durabilité d'un produit, sa limite et sa capacité à être réutilisée ou la
capacité de ses matériaux et pièces doivent apparaître dans la chaîne de valeur.
La première orientation du sous-ensemble du produit dépend de sa déclaration en tant que
déchet ou non comme indiqué. Les deux figures suivantes montrent de quelle manière.

28 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Environnement

Équipements MT et aspects
environnementaux
Cette sous-clause décrit comment mieux définir les aspects environnementaux des
équipements HT en ce qui concerne les tendances de l'évolution de la réglementation et
de la normalisation, en reflétant les besoins de l'utilisateur et de la planète. La conception
respectueuse de l'environnement est présente dans les activités de recherche et
développement des fabricants depuis de nombreuses années, même si les appareillages de
commutation HT ne sont pas dans le cadre de la directive européenne sur l'écoconception.
À titre d’information, l’étude préliminaire de révision de la présente directive, telle que le texte
adopté pour le plan d’action en faveur de l’économie circulaire (CEAP en anglais), devrait
couvrir les produits non liés à l’énergie (ErPs).

Aspects environnementaux :
Selon le Guide CEI 109, les aspects environnementaux peuvent être résumés par la
conservation des ressources, la conservation de l'énergie, la prévention de la pollution et la
prévention des déchets. Conformément à la norme ISO/CEI/IEEE 82079-1, des informations
supplémentaires relatives aux aspects environnementaux, à la durée de vie prévue et à
l'ensemble des conditions qui y sont associées doivent être présentes dans l'instruction
d'utilisation des équipements HT.

Repenser le cycle de vie


La première étape pour une réflexion holistique est la réflexion cycle de vie qui va considérer
les cas d'usage préalablement identifiés par une analyse fonctionnelle.
Le cycle de vie considéré doit tenir compte des circularités matérielles telles que :

Produit Système lié au


DM107918

Concept
Produit Marketing produit
Début Concept
Extration matière
Dévelopement première Début Système marketing
Conception de produit
attentive à l'environement Approvisionnement Planning système
produit

Production Design conceptuel

Recyclage Fabrication des Dévelopement


pièces
Conception de système
Récupération attentive à l'environement

Assemblage Fabrication produit

Approvisionnement du système

Refabrication Documentation
produit Analyse système
Plateforme du système

Documentation
€ système
Approvisionnement

Enregistrement de la
base de données des €
actifs (Bom, etc.)
Logistique produit :
Transport, stockage
Construction
Installation produit
Intégration système Utilisation normale
Mise en service
Utilisation prévue
Remise à neuf Fonctionnement du produit
(Maintenance-Réparati
on-Mise à niveau) Surveillance de l’état du
Réutilisation produit

Désinstallation
Démantellement
Fin de vie

Retrait

Recyclage matériaux Déchets à la décharge

Fin

schneider-electric.com Guide technique MT I 29


Présentation Environnement

La figure suivante montre des exemples de parties prenantes, leurs relations et


interdépendances, décrivant les fonctions qui doivent être répétées pour chaque
phase de vie tout au long du cycle de vie. A chaque phase de vie, une sélection
des interactions les plus pertinentes permet d'identifier les fonctions attendues en
relation avec les cas d'utilisation.

Phases du cycle de vie

Parties prenantes Numérisation


Appareillage de
commutation MT
et appareillage de
Contexte
contrôle
Durabilité
Objectifs de développement
Référentiel

Version plus détaillée :


https://www.se.com/fr/fr/download document/998-2095-02-27-20AR0-FR/

Efficacité des matériaux


Pour soutenir l'efficacité des matériaux dans une économie circulaire, un ensemble
de normes européennes du CEN CENELEC JTC10 a été publié en 2019 et en 2020.
Toutes ces normes ont été créées pour évaluer principalement les capacités de
circularité des matériaux - rénovation (maintenance, réparation, réutilisation, mise
à jour, mise à niveau, pourcentage de contenu réutilisé), refabrication, recyclage,
récupération, pourcentage de contenu recyclé, pourcentage de contenu réutilisé.
Cependant, une évaluation globale telle que l'évaluation du cycle de vie est
nécessaire pour confirmer l'efficacité des matériaux en minimisant l'empreinte
environnementale.
Cette approche étend le champ d'évaluation des circularités des matériaux comme
indiqué :

CRM
Réutiliser CRM*
Endurance Économie d'énergie Mettre à jour

Mettre à jour Mise à niveau Rénovation

Fiabilité Réparer
Réutiliser Recyclage
Rénovation Maintenance Refabrication
Endurance
Pièces réutilisées Mise à niveau Empreinte environnementale
Récupérer
Réparer Matériau secondaire
Refabrication Numérisation
Efficacité énergétique
Recyclage
Interopérabilité
Cybersécurité
Récupérer
Évaluations de l'efficacité des Conception circulaire optimisée minimisant l'empreinte
matériaux de production environnementale des produits et des systèmes
(normes CEN CENELEC EN 4555x) Qui pourrait nécessiter un compromis
Pas de compromis pour la santé et la sécurité.

(*) CRM : Matière première critique

L'approche systématique de la conception et du développement de produits


visant à réduire leur impact négatif sur l'environnement est connue sous le nom
de ECD ou Conception respectueuse de l'environnement. Le processus de ECD
et les exigences relatives aux équipements électriques et électroniques (EEE) sont
décrits dans la norme CEI 62430.
La figure suivante est une modification du Guide CEI 109:2012 montrant la relation
entre les besoins fonctionnels et les fonctions techniques, en tenant compte du
cycle de vie pour évaluer l'empreinte environnementale décrite par certaines
catégories d'impact.

30 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Environnement

Circulation des matériaux des équipements MT pour éviter les


impacts négatifs
Lorsqu'elle est appliquée à une phase de conception d'un équipement MT censé fonctionner
conformément à son profil de mission tout au long de sa vie, une évaluation des risques
identifie la nécessité d'éviter le SF6, l’augmentation de l'efficacité des matériaux et des
circularités des matériaux respectifs.
Les éléments les plus importants en matière d'efficacité des matériaux sont les suivants :

1  Durée de vie ou extension de durée de vie


• a. Durabilité technique depuis la première utilisation jusqu’au premier événement limitant, liée
à la fiabilité.
Cette durabilité technique peut être prise en charge par les activités de maintenance
(préventive, conditionnelle et prédictive) et, le cas échéant, par une mise à niveau (analyse -
logiciel) ;
• b. La durabilité fonctionnelle est satisfaite dès qu'un état limite est atteint et repose sur toute
autre activité de rénovation (réparation corrective) pour une mise à niveau ;
• c. Un état fonctionnel. La circularité des autres matériaux peut être prise en compte, le cas
échéant, comme la réutilisation.

2  L’ évolutivité au niveau de l'appareil de commutation et de l'assemblage (par ex. : possibilité


d'étendre un tableau MT à l'aide d'une solution décarbonisée adaptée aux besoins, en évitant
le remplacement de l'ensemble du tableau MT.

3  La capacité de la logistique inversée à maîtriser la gestion des déchets, comme la gestion du


support d'isolation et toute recyclabilité, le cas échéant.

4  La recyclabilité ou la capacité de récupération des matériaux


• a. Taux de recyclabilité améliorant l'empreinte environnementale et minimisant la récupération
d'énergie ;
• b. Pour les appareillages de commutation MT, le SF6 est recyclé, même si peu de normes
mentionnent une réutilisation.

Une évaluation holistique doit être effectuée à l’aide de l'évaluation du cycle de vie (LCA) en utilisant
des règles spécifiques aux produits pour les équipements MT afin de mesurer l'influence de
l'efficacité des matériaux, de l'efficacité énergétique et de la réduction des émissions éventuelles.
La première action visant à réduire considérablement les émissions telles que le potentiel de
réchauffement climatique qui a un impact sur le changement climatique est le remplacement du
SF6 par l'air pur, même si le SF6 ou les gaz alternatifs sont recyclés. Dans le cas contraire, il convient
d'éviter les effets négatifs potentiels induits par la toxicité des gaz alternatifs.
Les avantages de l'appareillage sans SF6 contribuent à la décarbonisation du système à l'aide
d'une méthodologie évaluée en fonction des exigences des normes ISO 14067 et ISO 14021 [6].

Concentrez-vous sur la durabilité technique et fonctionnelle


Pour les équipements MT, la première exigence est la capacité à résister aux contraintes tout
au long de la durée de vie. Cela est réalisable si les conditions sont surveillées pour vérifier si la
durée de vie peut être étendue ou si certaines précautions doivent être appliquées en cas de
vieillissement précoce jusqu'à ce que le premier événement limitant est atteint. Nous sommes
dans la durabilité technique, ensuite toute activité de remise à neuf (maintenance corrective)
contribue à la durabilité fonctionnelle EN 45552:2020 traite des méthodes d'évaluation de la
durabilité, y compris la fiabilité. Les évaluations sont plus détaillées par rapport à l'analyse
de durabilité de la norme CEI 62308. La figure suivante montre la limite de durabilité et son
extension, ainsi que les différentes circularités de matériaux.
DM107919

Réutilisation, Rénovation, Refabrication

Réutilisation
Non-déchet
Autres que des Limitation finale (gestionnaire de
Rénovation
déchets de durabilité déchets)
Décision de ne Ressource
(utilisateur)
pas réparer évaluable
Etats Etats Fin Fin de Evaluation de
fonctionels Limites d’utilisation vie ressource
Fin du nombre Déchet
Réutilisation d'utilisations (utilisateur) Déchet
Limite de fiabilité (gestionnaire)

Récupération
Refabrication
(énergie, matière)
Vie utile

schneider-electric.com Guide technique MT I 31


Présentation Environnement

L'étape de conception doit tenir compte de toutes les phases de vie de l'équipement MT
lorsque celui-ci est utilisé dans un système. L'utilisation normale et l'utilisation prévue sont
différentes de leurs définitions CEI respectives. Ils ont besoin d'une attention particulière pour
identifier les lacunes potentielles avec les conditions définies pour la conception.
Les figures suivantes montrent comment identifier les précautions et les paramètres influençant
respectivement un vieillissement précoce potentiel.

• Conditions environnementales

DM107920
Situation :
(Données climat et/ou mesures)
Pollution :
(AQI*, Mesures, Application)
Contraintes description et simulation : Site et
(coordination de l'isolement) Bâtiment

*AQI : Indice de Qualité de l'Air (Air Quality Index)

Salle d’opération et alentours


Assemblage électrique et équipement MT
Description et simulation des contraintes Équipement
(simulation thermique vs facteur de charge) de salle et MT Utilisation normale

Démantèlement
Mise en service

Maintenance
Intégration

Utilisation
Transport
Stockage

Stockage

Stockage
Modélisation des dommages
Evaluation du vieillissement Composant
Étude de fiabilité Matériel

• Conditions d'exploitation
DM107921

Contraintes électriques dues au


fonctionnement du matériel
Température en régime continu due à
l'auto-échauffement
Site et
Variations de température dues à la mise
en marche et à l'arrêt de l'équipement
Bâtiment

Vibration due au fonctionnement


Conditions d'humidité dues à l'humidité
ambiente et à la condensation
Toute autres contraintes susceptibles Équipement
de provoquer des pannes de salle et MT Utilisation prévue

Démantèlement
Mise en service

Maintenance
Intégration

Utilisation
Transport
Stockage

Stockage

Stockage

Composant
Matériel

Recommandations pour l'évaluation du cycle de vie (LCA)


L'évaluation du cycle de vie est un processus reconnu pour évaluer l'impact environnemental
d'un équipement utilisé dans un système. Les règles de catégorie de produit doivent être
conformes à la norme EN 50693, qui doit être transformée en règles spécifiques au produit
pour l'équipement MT. Le processus LCA est largement appliqué et reconnu comme
l'écopasseport PEP [3], etc.

Durée de vie de référence


LCA est valide pour une durée de vie de référence. Les conditions de service sont définies
dans la série de normes CEI 62271 1 et sont liées aux performances vérifiées par des essais
de type, tandis que les conditions de service moyennes pour la durée de vie de référence sont
nécessaires. Même si l'utilisation de la durée de vie de référence pour la LCA n'est destinée
qu'à des fins de calcul, il est important d'obtenir de la cohérence entre la durée de vie de
référence et l'évaluation de la durabilité en fonction des conditions ambiantes et d'exploitation
moyennes.

L'équipement MT est couvert par les normes CEI TC17 divisées en deux catégories : les
dispositifs de commutation et les ensembles. La LCA devra définir l'unité fonctionnelle
respective et ses caractéristiques influençant sa conception. Une description détaillée
de l'équipement étudié est nécessaire, décrivant ce qui est inclus et non inclus dans
l'évaluation. Les propriétés normalisées de la plaque signalétique doivent être une information
minimale. Les limites du système basées sur le diagramme système doivent être spécifiées
conformément au cycle de vie décrit précédemment.

32 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Environnement

Règles de coupure
Les critères de coupure sont importants et peuvent se différencier davantage de
la référence dans les règles spécifiques au produit (PSR). Les impacts masse,
énergie et environnement non pris en compte ne doivent pas être inférieurs à 5 %
respectivement de la masse de l'unité fonctionnelle, de l'énergie primaire du cycle
de vie et de l'impact environnemental total du cycle de vie.
En ce qui concerne l'étude LCA, ces règles de coupure peuvent être prises en
compte si le fabricant démontre qu'elles n'ont pas d'impact environnemental
disproportionné dans le rapport LCA.

Scénarios
Le scénario par défaut pour les dispositifs et ensembles de commutation MT
doit être défini en tenant compte au moins de la durée de vie de référence et de
l'ensemble des conditions moyennes qui lui sont associées, du taux de charge et
du taux de temps de charge. Certaines applications peuvent nécessiter plusieurs
ensembles de scénarios, mais les informations reportent les propriétés moyennes
pour comparer les équipements HT.
Les PSR dans l'UE pour les équipements HT doivent spécifier la combinaison
d'énergie la plus récente et la plus adaptée, comme l'énergie disponible brute
(GAE en anglais), la production d'électricité brute (GEP en anglais) et l'intensité
des émissions de GHG en gCO2eq/kWh pour [4, 5, 6]. Les facteurs d'émission
et la trajectoire de l'alimentation en électricité doivent être harmonisés lors de la
conduite de la LCA. L’ITU recommande pour le réseau 351 gCO2e/kWh en 2025,
200 en 2025 et 0 en 2050. Les détails du scénario retenu doivent être cités dans la
déclaration environnementale et le rapport de l'autorité de certification.

Liens utiles :
Programme PEP ecopassport® :
[3] http://www.pep-ecopassport.org/
Agence internationale de l'énergie :
[4] https://www.iea.org/subscribe-to-data-services/co2-emissions-statistics
Méthodologies d'empreinte carbone du projet de la Banque mondiale :
[5] https://www.eib.org/attachments/strategies eib_project_carbon_footprint
méthodologies_en.pdf
Méthodologie d'impact CO2 :
[6] https://download.schneider-electric.com/files?p_enDocType=Brochure&p_File_
Name=CO2+Impact+Methodology.pdf&p_Doc_Ref=CO2_methodology_guide

schneider-electric.com Guide technique MT I 33


Présentation Environnement

Numérisation des catégories d'impact


Les clauses précédentes traitant des aspects environnementaux sensibilisent à la façon
d'envisager l'ensemble du processus de conception respectueuse de l'environnement.
L'un des objectifs de ce processus pour l'utilisateur est de pouvoir comparer l'empreinte
environnementale de l'équipement MT lorsqu'il est utilisé sur le réseau de distribution. Parmi
les propriétés environnementales requises pour être partagées sous le format numérique,
se trouvent les catégories d'impact environnemental. Pour faciliter l'échange de propriétés
en évitant les problèmes d'interopérabilité, il convient de définir des catégories d'impact
environnemental telles que les termes de définition utilisés pour l'efficacité des matériaux dans
le cadre de l'économie circulaire.
Les tableaux suivants identifient les catégories d'impact de l'UE qui pourraient être utiles pour
la norme CEI TC11 WG15 traitant des règles de catégorie de produits LCA (PCR), la norme
CEI TC11 PT111 traitant de l'efficacité des matériaux pour une conception respectueuse de
l'environnement et pour la norme CEI TC11 WG17 traitant de la réduction des émissions de gaz
à effet de serre (GES).

Nom de la catégorie Unité Définition EN


d'impact
PRG sur le changement kgCO2eq Capacité d'un gaz à effet de serre à influencer le forçage radiatif, exprimée en termes de substance de
climatique référence (par exemple, unités équivalentes au CO2) et horizon temporel spécifié (par exemple, PRG
20, PRG 100, PRG 500, pour respectivement 20, 100 et 500 ans). Il s'agit de la capacité à influencer les
changements dans la température moyenne mondiale de l'air en surface et les changements ultérieurs
dans divers paramètres climatiques et leurs effets, tels que la fréquence et l'intensité des tempêtes,
l'intensité des pluies et la fréquence des inondations, etc.

Changement climatique - kgCO2eq Émissions de gaz à effet de serre (GES) sur tout support provenant de l'oxydation et/ou de la réduction
PRG fossile des combustibles fossiles par leur transformation ou leur dégradation (par exemple, combustion, digestion,
mise en décharge, etc.). Cette catégorie d'impact comprend les émissions issues de la tourbe et de la
calcination/carbonisation du calcaire

Changement climatique - kgCO2eq Émissions dans l'air (CO2, CO et CH4) provenant de l'oxydation et/ou de la réduction de la biomasse
PRG biogénique terrestre par sa transformation ou sa dégradation (par exemple, combustion, digestion, compostage,
enfouissement) et absorption de CO2 dans l'atmosphère par photosynthèse pendant la croissance de
la biomasse - c'est-à-dire correspondant à la teneur en carbone des produits, des biocarburants ou des
résidus de plantes terrestres tels que les déchets et le bois mort. Les échanges de carbone provenant des
forêts natives doivent être modélisés selon la norme LULT (y compris les émissions liées au sol, les produits
dérivés ou les résidus)

Changement climatique - kgCO2eq Émissions de carbone (CO2, CO et CH4) dues aux changements de stock de carbone causés par le
PRG utilisation des terres et changement d'utilisation des terres et leur utilisation. Cette sous-catégorie comprend les échanges de
transformation des terres carbone biogéniques résultant de la déforestation, de la construction de routes ou d'autres activités liées
au sol (y compris les émissions de carbone provenant du sol). Pour les forêts natives, toutes les émissions
de CO2 associées sont incluses et modélisées dans cette sous-catégorie (y compris les émissions liées
au sol, les produits dérivés de la forêt native35 et les résidus), tandis que leur consommation de CO2 est
exclue

Consommation d’ozone kgCFC-11eq Catégorie d'impact des EF qui tient compte de la dégradation de l'ozone troposphérique due aux
émissions de substances qui appauvrissent la couche d'ozone, comme le chlore à longue durée de vie et
les gaz contenant du brome (par ex. CFC, HCFC, Halons)

Toxicité humaine, effets du CTUh Catégorie d'impact des EF qui tient compte des effets nocifs sur la santé humaine causés par l'absorption
cancer de substances toxiques par inhalation d'air, ingestion d'aliments/eau, pénétration par la peau, dans la
mesure où ils sont liés au cancer.

Toxicité humaine, effets non CTUh Catégorie d'impact des EF qui tient compte des effets nocifs sur la santé humaine causés par l'absorption
cancéreux de substances toxiques par inhalation d'air, ingestion d'aliments/eau, pénétration par la peau, dans
la mesure où ils sont liés à des effets non cancéreux qui ne sont pas causés par des particules/des
substances inorganiques respiratoires ou des rayonnements ionisants

Particules Inorganiques décès/kg Catégorie d'impact des EF qui tient compte des effets nocifs sur la santé humaine causés par les émissions
Respiratoires PM2.5 émis de particules (PM2.5) d'un diamètre de 2,5 micromètres et moins et de ses précurseurs (NOx, SOx, NH3)

Rayonnements ionisants - kBqU235 Catégorie d'impact des EF qui tient compte des effets nocifs sur la santé humaine causés par les rejets
santé humaine U235 radioactifs

34 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Environnement

Nom de la catégorie Unité Définition EN


d'impact
Formation d'ozone kgNMVOCeq Catégorie d'impact des EF qui tient compte de la formation d'ozone au niveau du sol de la troposphère,
photochimique causée par l'oxydation photochimique des composés organiques volatils (COV) et du monoxyde de
carbone (CO) en présence d'oxydes d'azote (NOx) et de lumière du soleil De fortes concentrations d'ozone
troposphérique au sol endommagent la végétation, les voies respiratoires humaines et les matériaux
fabriqués par l'homme en réagissant avec les matières organiques

Acidification moleH+eq Catégorie d'impact des EF qui traite des impacts dus aux substances acidifiantes dans l'environnement.
Les émissions de NOx, NH3 et SOx entraînent des rejets d'ions d’hydrogène (H+) lorsque les gaz sont
minéralisés. Les protons contribuent à l'acidification des sols et de l'eau lorsqu'ils sont libérés dans des
zones où la capacité de stockage est faible, ce qui entraîne le déclin des forêts et l'acidification des lacs

Eutrophisation terrestre moleNeq Les nutriments (principalement l'azote et le phosphore) des décharges d'eaux usées et des terres agricoles
fertilisées accélèrent la croissance des algues et d'autres végétations dans l'eau. La dégradation des
matières organiques consomme de l'oxygène, entraînant un manque d’oxygène et, dans certains cas,
la mort du poisson. L'eutrophisation traduit la quantité de substances émises en une mesure commune
exprimée en oxygène nécessaire à la dégradation de la biomasse morte [pour l'eutrophisation terrestre]

Eutrophisation de l'eau water_kgPeq Les nutriments (principalement l'azote et le phosphore) des décharges d'eaux usées et des terres agricoles
douce fertilisées accélèrent la croissance des algues et d'autres végétations dans l'eau. La dégradation des
matières organiques consomme de l'oxygène, entraînant un manque d’oxygène et, dans certains cas,
la mort du poisson. L'eutrophisation traduit la quantité de substances émises en une mesure commune
exprimée en oxygène nécessaire à la dégradation de la biomasse morte [pour l'eutrophisation de l'eau
douce]

Eutrophisation marine water_kgNeq Les nutriments (principalement l'azote et le phosphore) des décharges d'eaux usées et des terres agricoles
fertilisées accélèrent la croissance des algues et d'autres végétations dans l'eau. La dégradation des
matières organiques consomme de l'oxygène, entraînant un manque d’oxygène et, dans certains cas,
la mort du poisson. L'eutrophisation traduit la quantité de substances émises en une mesure commune
exprimée en oxygène nécessaire à la dégradation de la biomasse morte [pour l'eutrophisation marine]

Eco-toxicité-eau douce CTUe Les impacts toxiques sur un écosystème, qui endommagent des espèces individuelles et modifient la
(<100 ans) structure et le fonctionnement de l'écosystème. L'écotoxicité est le résultat d'une variété de mécanismes
toxiques différents causés par la libération de substances ayant un effet direct sur la santé de l'écosystème

Utilisation des terres Voir la définition Catégorie d'impact des EF liée à l'utilisation (l'occupation) et à la conversion (la transformation) de la
zone terrestre par des activités telles que l'agriculture, les routes, le logement, l'exploitation minière, etc.
L'occupation des terres tient compte des effets de l'utilisation des terres, de la superficie concernée
et de la durée de son occupation (changements de qualité multipliés par la superficie et la durée). La
transformation des terres tient compte de l'étendue des changements dans les propriétés des terres et de
la zone affectée (changements de qualité multipliés par la zone)

Unités : - Sans dimension (pt) / - kg production biotique / (m2*a)2 /- kg sol / (m2*a) /- m3 eau / (m2*a) / m3
nappe phréatique/ (m2*a)

Rareté de l'eau m3 monde eq. Mesure dans laquelle la demande en eau se compare au réapprovisionnement en eau d'une zone, par
Privé exemple un bassin d'évacuation, sans tenir compte de la qualité de l'eau

Utilisation des ressources - kgSb-eq Catégorie d'impact des EF qui traite de l'utilisation des ressources naturelles abiotiques non renouvelables
minéraux et métaux (minéraux et métaux)

Utilisation des MJ Catégorie d'impact des EF qui traite de l'utilisation de ressources naturelles fossiles non renouvelables (par
ressources - fossile exemple, gaz naturel, charbon, pétrole)

Utilisation d'énergie primaire MJ Utilisation totale des ressources énergétiques primaires non renouvelables
non renouvelable

Utilisation d'énergie primaire MJ Utilisation totale des ressources énergétiques primaires renouvelables
renouvelable

Utilisation nette d'eau douce m3 Eau douce nette entrant dans le système du produit étudié qui n'est pas renvoyée dans le bassin
d'évacuation d'où elle provient

schneider-electric.com Guide technique MT I 35


Présentation Environnement

Propriété Définitions Document de


référence
Matières premières critiques Les matériaux qui, selon une méthodologie de classification définie, sont importants sur le plan EN 45558 &
(CRM) économique et présentent un risque élevé associé à leur approvisionnement ISO 14009

Endurance Capacité à fonctionner selon les besoins, dans des conditions d'utilisation, d'entretien et de réparation EN 45552 &
définies, jusqu'à ce qu'un état de limitation final soit atteint. Note 1 à saisir : L'étendue de la durabilité ISO 14009
de la maintenance et de la réparation varie selon le produit ou le groupe de produits. Note 2 à saisir : La
durabilité peut être exprimée en unités appropriées à la pièce ou au produit concerné, par exemple en
temps calendaire, en cycles de fonctionnement, en distance parcourue, etc. Les unités doivent toujours
être clairement indiquées

Récupération d'énergie Production d'énergie utile par combustion directe et contrôlée des déchets. Note : les incinérateurs de Guide CEI 109
déchets produisant de l'eau chaude, de la vapeur et/ou de l'électricité constituent une forme courante de
récupération de l'énergie

Circularité des matériaux Combinaison d'activités visant à réduire l'utilisation des ressources vierges et l'émission de déchets en CEI TC111 PT111-
générant des flux circulaires de matériaux, de pièces ou de produits et en prolongeant la durée de vie 1 (IEV + ISO + JTC10)
des flux. Note 1 à saisir : la rénovation (maintenance, réparation, réutilisation, mise à jour et mise à niveau)
permet d'augmenter la durée de vie des matériaux, des pièces et des produits pendant l'utilisation.
Note 2 à saisir : la refabrication et la réutilisation permettent d'augmenter la durée de vie des matériaux,
des pièces et du produit pour retrouver une utilisation normale. Note 3 à saisir : Un produit obtenu par
circularité des matériaux ne peut pas être déclaré comme un nouveau produit car, tout au long de la vie
antérieure du produit, il y a certainement eu des changements de réglementation et le vieillissement d’une
ou des pièces, même si les performances techniques sont maintenues.
Note 4 à saisir : le recyclage et la récupération contribuent à prolonger la durée de vie des matériaux pour
d'autres utilisations après la fin de vie ultime des pièces ou des produits

Efficacité des matériaux Réduction de l'utilisation des ressources (naturelles) en maximisant la durée de vie des produits grâce à ISO 14009
une conception, une réutilisation et un recyclage optimisés. Note 1 à saisir : Le terme "réutilisation" inclut
également la refabrication, la remise à neuf, le reconditionnement, etc

Récupération/recyclage des Opérations de traitement des matériaux, notamment le recyclage mécanique, le recyclage des matières Guide ISO 15270 et
matériaux premières (chimiques) et le recyclage organique, mais excluant la récupération d'énergie. Note 1 à saisir : CEI 109
le terme "recyclage" est synonyme de "recyclage des matériaux"

Récupération d'énergie Toute opération par laquelle des déchets servent une fin utile en remplaçant d'autres matériaux (3.2.7) ISO 14009 et
qui auraient autrement été utilisés pour remplir une fonction particulière, ou des déchets préparés à CEI TR 62635
remplir cette fonction, dans l'usine ou dans l'économie en général. Note 1 à saisir : les opérations de
récupération comprennent la récupération de matériaux et la récupération d'énergie. Note 2 à saisir : dans
ce document, seule la récupération des produits (3.2.5), des pièces (3.2.6) et des matériaux est prise en
compte

Contenu recyclé Proportion, en masse, de matériau recyclé dans un produit ISO 14021 &
ISO 14009

Recyclage Voir récupération de matériaux

Rénovation Maintenance ou réparation fonctionnelle ou esthétique d'un élément pour restaurer sa forme et ses CEI 60050-9042019
fonctionnalités d'origine, améliorées ou autres prédéterminées

Refabrication Processus industriel de fabrication après la fin de vie, qui crée un produit à partir des mêmes pièces ou CEI 60050-9042019
produits utilisés. Note 1 à saisir : les modifications ne doivent pas nécessiter de tests de type et doivent
être vérifiées par des tests de routine conformément à la norme produit actuelle

Reconversion Processus par lequel un produit, ses pièces ou matériaux qui ne sont pas des déchets, après avoir atteint
la fin de leur n-ème utilisation, sont utilisés dans le même but que celui pour lequel ils ont été conçus, mais
pour une autre catégorie de produit

Réutiliser L'exploitation par laquelle un produit, ou une partie de celui-ci, qui a atteint la fin d'une étape d'utilisation Réglementation
n'est pas un déchet et est réutilisé dans le même but que celui pour lequel il a été conçu ISO 14009 &
EN 45554 et UE

Évolutivité Caractéristique d'un produit qui permet de mettre à niveau ou de remplacer séparément ses modules ou CEI 60050-9042019
pièces sans avoir à remplacer l'ensemble du produit

Mise à niveau Processus d'amélioration des fonctionnalités, des performances, de la capacité ou de l'esthétique d'un EN 45554 &
produit. Note 1 à saisir : la mise à niveau peut impliquer des modifications du logiciel, du micrologiciel et/ ISO 14009
ou du matériel

Déchet Toute substance ou tout objet que le détenteur rejette ou a l’intention ou l’obligation de jeter EN 50693

36 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Environnement

Résumé de la conception respectueuse


de l'environnement de l'appareillage MT
DM107922

ACTION ÉNERGIE ABORDABLE


CLIMATIQUE ET PROPRE
Changement
Energie durable
climatique Objectifs de
dévelopement
BONNE SANTÉ ET durable (Sustainable CONSOMMATION
BIEN-ÊTRE Development Goals) ET PRODUCTION
RESPONSABLES
Santé et Sécurité Economie circulaire

Gestion de valeur
Marketing

Réflexion sur le cycle de vie

Profile de mission
(Environementale, Champs
électromagnétiques (EMC)
digital, etc.)

Conception
Analyse fonctionnelle

Analyse de risque

Développement
(ECD, LLCA, LCA,
Fiabilité, etc.)

Evaluations
pour
conception Sécurité + Fiabilité +
Cybersécurité
optimisée

Performances
(Technique, Evaluation du cycle
environmentale, de vie (LCA)
economique etc)

Les valeurs attendues


sont-elles atteintes ? Oui

Santé et Sécurité Efficacité énergétique

Fabrication, Fourinture,
Installation etc.

Changement climatique Economie circulaire

Phase d’utilisation Gestion d'actif

Efficacité énergétique Efficacité matière

Décarbonation

Fin de vie Gestion des déchets

Courant
En cours

Flux de processus et de données tout au long du cycle de vie (Digital twin)


Flux dynamiques de données liées aux SDD (Digital twin)

schneider-electric.com Guide technique MT I 37


Présentation Environnement
Cadre réglementaire

Généralités
Comme mentionné précédemment, lorsqu'une analyse fonctionnelle est
effectuée, un élément essentiel doit être pris en compte, qui n'est pas évident
par la fonctionnalité, à savoir le cadre réglementaire. Les réglementations sont
généralement locales, voire régionales comme en Europe et aux États-Unis avec
l’EPA [1] ou en Chine directement soutenues par le ministère [2], et ne sont pas
encore mondiales. Les aspects les plus mondiaux de la réglementation relative à
l'alimentation sont couverts par les objectifs de développement durable [3].

Le cadre européen évolue avec les différents programmes avec le pacte vert de
l'UE [4], tels que « Fit for 55 package », « Circular economy action plan » (CEAP),
« Sustainable product initiative » (SPI), « Digital product passport » (DPP)" et
« Taxonomy for finance ».

Liens utiles :
[1] https://www.epa.gov/laws-regulations
[2] https://english.mee.gov.cn/Resources/laws/
[3] https://sdgs.un.org/fr/goals
[4] https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/european-green-deal_en

Directives européennes
En Europe, plusieurs directives concernant les équipements électriques ont été
publiées, reconnues à l'échelle internationale pour obtenir des produits plus
écologiques et plus sûrs, présentant tous les aspects liés à l'efficacité énergétique
et matérielle, à la réduction des déchets et à la pollution.

RoHS [4]
Directive (« Restriction of Hazardous Substances ») en vigueur depuis juillet
2006 et révisée en 2012. Elle vise à éliminer six substances dangereuses :
plomb, mercure, cadmium, chrome hexavalent, polybromobiphényles (PBB) ou
polybromodiphényléthers (PBDE), de la plupart des produits électriques pour les
utilisateurs finaux.
Bien que les installations électriques qui sont des « installations fixes à grande
échelle » ne soient pas concernées, l'exigence de conformité à la directive RoHS
peut être recommandée pour une installation durable.

DEEE [5]
L’objectif de la directive DEEE est de contribuer à une production et à une
consommation durables par la prévention des DEEE et, en outre, par la réutilisation,
le recyclage et d’autres formes de récupération de ces déchets de manière à
réduire leur élimination et à contribuer à l’utilisation efficace des ressources et à la
récupération de précieuses matières premières secondaires. Elle vise également
à améliorer la performance écologique de tous les opérateurs impliqués dans
le cycle de vie de l’EEE, par exemple les producteurs, les distributeurs et les
consommateurs et, en particulier, les opérateurs directement impliqués dans la
collecte et le traitement des DEEE.
La directive DEEE s'applique à tous les États membres de l'Union européenne.
Quant à la directive RoHS, elle ne concerne pas les installations électriques.
Toutefois, les informations sur les produits en fin de vie sont recommandées pour
optimiser le processus de recyclage et les coûts.

Marquage
Dans des cas exceptionnels, lorsque la taille ou la fonction du produit le nécessite,
ce symbole doit être imprimé sur l’emballage, sur les instructions d’utilisation et sur
la garantie de l’EEE.
Les composants moyenne tension ne sont pas dans le champ d'application de
l'EEE selon la définition de l'article 3.1.(a) de la directive DEEE, mais une attention
particulière doit être accordée aux dispositifs électroniques impliqués dans la
surveillance.

38 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Environnement
Cadre réglementaire

Directive-cadre sur les déchets [6]


La directive-cadre relative aux déchets définit les concepts et définitions de
base relatifs à la gestion des déchets, y compris les définitions des déchets, du
recyclage et de la récupération.

Directive Écoconception [7]


Outre certains équipements tels que l'éclairage ou les moteurs pour lesquels des
mesures d'implémentation sont obligatoires, il n'existe aucune exigence légale qui
s'applique directement aux installations MT. Cependant, la tendance est de fournir
aux équipements électriques leur déclaration de produit environnemental, comme
ce sera le cas pour les produits de construction, afin d’anticiper les exigences
futures du marché du bâtiment.

Directive gaz fluoré [8]


Pour contrôler les émissions de gaz à effet de serre fluorés (gaz fluorés), y compris
les hydrofluorocarbures (HFC), l'Union européenne a adopté deux lois : le règlement
sur les gaz fluorés et la directive sur les systèmes de climatisation mobile (MAC).
Une proposition de mise à jour ayant un impact sur le SF6 et les gaz alternatifs a été
proposée fin 2021.

REACH [9] (Autorisation d'évaluation de l'enregistrement des


produits chimiques)
En vigueur depuis 2007, elle vise à contrôler l'utilisation de produits chimiques et
à limiter l'application si nécessaire pour réduire les risques pour les personnes et
l'environnement. En ce qui concerne l'efficacité énergétique (EE) et les installations,
il exige que tout fournisseur communique à son client, sur demande, la teneur en
substances dangereuses de son produit (appelé SVHC). Ensuite, les installateurs
doivent s'assurer que leurs fournisseurs disposent des informations appropriées.
Dans d'autres régions du monde, les nouvelles législations suivront les mêmes
objectifs.
Certains prestataires ou fournisseurs peuvent contribuer à atteindre les objectifs ou
les exigences de ces directives et normes, au-delà de leurs propres obligations.

Liens utiles :
[4] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX:32011L0065
[5] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX:0201
2L0019-20180704
et
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=celex%3A32018L0849
[6] https://ec.europa.eu/environment/topics/waste-and-recycling/
waste-framework-directive_en
[7] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/ALL/?uri=celex%3A32009L0125
[8] https://ec.europa.eu/clima/policies/f-gas/legislation_en
[9] https://echa.europa.eu/regulations/reach/understanding-reach

schneider-electric.com Guide technique MT I 39


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Introduction
Tous les concepteurs d’une installation moyenne tension utilisant une cellule MT
Pour commencer, voici quelques informations doivent connaître les amplitudes de base suivantes :
clés sur les tableaux MT ! Il est fait • Tension ;
référence à la Commission électrotechnique • Courant ;
internationale (CEI) et ANSI/IEEE. • Fréquence ;
• Courant de court-circuit ;
• Conditions de service ;
• Accessibilité ou catégories ;
• Indice de protection ;
• Classification des arcs internes, le cas échéant.

La tension, le courant nominal et la fréquence nominale sont souvent connus ou


peuvent être facilement définis, mais comment calculer la puissance de court-
circuit ou le courant de court-circuit à un point donné d’une installation ?

La connaissance de la puissance de court-circuit du réseau permet au concepteur


de choisir les différentes parties d’un tableau qui doivent supporter des
échauffements importants et des contraintes électrodynamiques. La connaissance
de la tension de fonctionnement (en kV) permet au concepteur de vérifier, par
coordination de l’isolation, quelle résistance diélectrique des composants est
appropriée.
Par exemple : disjoncteurs, isolateurs, TC.

La déconnexion, le contrôle et la protection des réseaux électriques sont réalisés à


l’aide d’appareillages.

La classification des appareillages à enceinte fermée métallique est définie par la


norme CEI 62271-200 à l’échelle mondiale et les normes ANSI/IEEE C37.20.3 et
IEEE C37.20.2 pour l’Amérique du Nord et les marchés sous influence nord-
américaine, avec une approche fonctionnelle, selon plusieurs critères.
• Accessibilité aux compartiments par les personnes ;
• Niveau de Perte de Continuité de Service lorsqu'un compartiment du circuit
principal est ouvert ;
• Type de compartimentation métalliques ou isolées, entre parties sous tension et
accessibles compartiments ouverts ;
• Niveau de tenue à l'arc interne dans des conditions normales de fonctionnement.

40 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Tension
Tension d’utilisation U (en kV) du réseau
Exemple :
Elle est appliquée aux bornes de l’installation.
• Tension de fonctionnement 20 kV ;
Il s’agit de la tension d’utilisation ou de réseau dans laquelle l’installation est
• Tension nominale 24 kV ; installée. Il est soumis à des fluctuations liées au fonctionnement du réseau, au
• Tension de tenue en fréquence d’alimentation niveau de charge, etc.
50 Hz 1 min, 50 kV eff ;
• Tension de tenue aux chocs 1,2/50 μs : 125 kV crête. Tension nominale Ur (kV) de l’appareillage
Il s’agit de la valeur efficace maximale (moyenne quadratique) de la tension que
l’installation peut supporter dans des conditions normales d’utilisation.
La tension nominale doit être sélectionnée au-dessus de la valeur la plus élevée de
la tension de fonctionnement et associée à un niveau d’isolation.

Niveau nominal d’isolement Ud (kV, valeur efficace) et Up (kV,


valeur de crête)
Le niveau d’isolation est défini comme un ensemble de valeurs de tension de
tenue et pour les appareillages de moyenne tension, deux tensions de tenue sont
spécifiées.

• Ud : tension de tenue à la fréquence d'alimentation ; cette tension de tenue est


censée couvrir tous les événements à une fréquence assez basse, généralement
des surtensions d’origine interne, accompagner tous les changements dans le
circuit : ouverture ou fermeture d’un circuit, panne ou court-circuitage sur un
isolant, etc. Le test type associé est désigné comme test de tenue à la fréquence
de courant à une valeur nominale pendant une durée d’une minute.

• Up : tension de tenue aux chocs de foudre ; cette tension de tenue est censée
couvrir tous les événements à haute fréquence, généralement des surtensions
d’origine externe ou d’origine atmosphérique qui surviennent lorsque la foudre
tombe sur ou à proximité d’une ligne. Le test type associé est désigné en tant que
test de tenue aux chocs avec une forme d’onde classique (de 1,2/50 µs). Cette
performance est également appelée « BIL » pour « Basic Impulse Level » (niveau
de choc de base).

Note : La norme CEI 62271-1:2017/A1:2021 définit les différentes valeurs de tension dans
l’article 5 ainsi que, dans l'article 7, les conditions d'essai diélectrique. La norme IEEE
C37.100.1 indique les niveaux d’isolement nominaux utilisés en Amérique du Nord et qui ont été
pris en compte par la CEI 62271-1:2017.

schneider-electric.com Guide technique MT I 41


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Tension
Normes
Le tableau ci-dessous indique la tension nominale telle que définie par la norme
CEI 62271-1:2017 Spécifications communes pour les appareillages de commutation
et de commande haute tension à courant alternatif.

Gamme I, série I
Tension nominale Tension nominale Tension nominale de Tension de
kV eff de tenue aux chocs tenue à la fréquence fonctionnement
électriques 1,2/50 µs d’alimentation normale
50 Hz kV en crête 1 min kV eff kV eff

Liste 1 Liste 2

7,2 40 60 20 3,3 à 6,6

12 60 75 28 10 à 11

17,5 75 95 38 13,8 à 15

24 95 125 50 20 à 22

36 145 170 70 25,8 à 36

Gamme I, série II
Tension nominale Tension assignée de tenue à la Tension nominale de tenue aux
maximale kV eff fréquence d’alimentation 1 min chocs de foudre 1,2/50 µs 50 Hz
kV eff (Ud) kV crête (Up)

Commun Isolement Commun Isolement

4,76 19 21 60 66

8,25 28 32 95 105

15,5 36 40 95 105

50 55 110 121

25,8 60 66 125 138

150 165

27 60 66 125 138

70 77 150 165

38 70 77 150 165

80 88 170 187

95 105 200 220

Exemple d'illustration pour la plage de tensions nominales I, série I


Tensions nominales
DM105213
DM105214

20 7,2 60

28 12 75

Tension nominale de tenue Tension nominale de tenue


38 17,5 95 à la foudre
aux fréquences 50 Hz 1 min

50 24 125

70 36 170

Ud Ur Up (Liste 2)

42 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Tension
Les valeurs des tensions de tenue dans les tableaux sont définies dans des
conditions normales de fonctionnement à des altitudes inférieures à 1 000 mètres,
20 °C, 11 g/m3 d’humidité et une pression de 101,3 kPa.

Dans d’autres conditions, des facteurs de correction sont appliqués lors des
essais.
En cas d’utilisation dans des conditions différentes, il faut envisager une réduction
de charge.

Pour les installations électriques, la norme CEI 61936-1:2021 dédiée indique dans
le tableau 2 pour la plage de tension I et dans le tableau 3 les dégagements d’air
pour la plage de tension II qui sont censés fournir la tension de tenue requise.
Les installations utilisant de tels dégagements ne nécessitent pas d’essais
diélectriques.

Plage de tension I
Tension nominale Tension nominale Distances intérieures et extérieures
kV eff de tenue aux par rapport à la terre et dégagements
chocs de foudre phase à phase en cm d'air
1,2/50 µs
À l’intérieur À l’extérieur
3,6 20 6
40 6
7,2 40 6
60 9 12
12 60 9 15
75 12 15
95 16
17,5 75 12 16
95 16
24 95 16
125 22
145 27
36 145 27
170 32

schneider-electric.com Guide technique MT I 43


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Tension
Plage de tension II
Tension nominale Tension nominale Distances intérieures et extérieures
kV eff de tenue aux par rapport à la terre et dégagements
chocs de foudre phase à phase en cm d'air
1,2/50 µs
À l’intérieur À l’extérieur
4,76 60 9 12
5,5 45 7 12
60 9 12
75 12 12
8,25 60 9 12
75 12 15
95 16
15 95 16
110 18
17,5 110 18
125 22
24 150 28
25,8 125 22
150 28
27 95 16
125 22
150 28
30 160 20
36 200 38
38 125 22
150 28
200 36
38,5 155 27 40
180 32 -

44 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Courant
Courant continu nominal : Ir (A)
Il s'agit de la valeur efficace du courant que l'équipement peut supporter en cas
de fermeture permanente, sans dépasser l'augmentation de température autorisée
dans les normes. Le tableau ci-dessous indique les limites d'échauffement
autorisées par la norme CEI 62271-1:2017/A1:2021 en fonction du type de
contacts.

Échauffement
Extrait du tableau 14 de la norme des spécifications communes CEI
62271-1:2017/A1:2021.
Par rapport aux versions précédentes, le SF6, les gaz alternatifs ou l'air ont été
remplacés respectivement par des gaz oxydants (OG en anglais) ou des gaz non
oxydants (NOG en anglais).

Nature de la partie du matériau et du Température (θ - θn) avec


diélectrique (voir les points 1, 2 et 3) (°C) θn = 40 °CK
(voir la note)
1 contacts (voir point 4)
Cuivre nu ou alliage de cuivre nu
En OG (voir point 5) 75 35
En NOG (voir point 5) 115 75
Dans l’huile 80 40
Revêtement argent ou nickel (voir point 6)
En OG (voir point 5) 115 75
En NOG (voir point 5) 115 75
Dans l’huile 90 50
Revêtement en étain (voir point 6)
En OG (voir point 5) 90 50
En NOG (voir point 5) 90 50
Dans l’huile 90 50
2 Raccordements boulonnés ou équipements équivalents (voir point 4)
Cuivre nu ou alliage de cuivre nu ou alliage d'aluminium nu
En OG (voir point 5) 100 60
En NOG (voir point 5) 115 75
Dans l’huile 100 60
Revêtement argent ou nickel (voir point 6)
En OG (voir point 5) 115 75
En NOG (voir point 5) 115 75
Dans l’huile 100 60
Revêtement en étain
En OG (voir point 5) 105 65
En NOG (voir point 5) 105 65
Dans l’huile 100 60

schneider-electric.com Guide technique MT I 45


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Courant

Point 1
• S elon sa fonction, la même partie peut appartenir à plusieurs catégories comme indiqué dans
le tableau ci-dessus
• Dans ce cas, les valeurs maximales admissibles de température et d'échauffement à prendre
en compte sont les plus basses des catégories concernées
Point 2
Pour les dispositifs de commutation sous vide, les valeurs limites de température et
d’échauffement ne s’appliquent pas aux pièces sous vide. Les pièces restantes ne doivent pas
dépasser les valeurs de température et d'échauffement indiquées dans le tableau ci-dessus
Point 3
Veiller à ce qu’aucun dommage ne soit causé aux matériaux isolants environnants
Point 4
Lorsque les pièces d’engagement ont des revêtements différents ou qu’une pièce est en
matériau brut, les températures et les échauffements autorisés doivent être :
• pour les contacts, ceux du matériau de surface ayant la valeur la plus faible autorisée à l'article
1 du tableau ci-dessus
• pour les connexions, celles du matériau de surface ayant la valeur la plus élevée autorisée à
l'article 2 du tableau ci-dessus
Point 5
• L es gaz non oxydants (NOG), aux fins du présent document, sont des gaz non réactifs qui
sont considérés comme n'accélérant pas le vieillissement des contacts par corrosion ou
oxydation, en raison de leurs caractéristiques chimiques et de leurs enregistrements
opérationnels prouvés
• Les NOG reconnus sont SF6, N2, CO2, CF4. Ils peuvent être utilisés à l'état pur ou en mélange
de différents NOG
• Les gaz oxydants (OG) sont des gaz réactifs qui peuvent accélérer le vieillissement des
contacts soit par des phénomènes de corrosion (présence d'humidité), soit par des
phénomènes d'oxydation (principalement dus à un milieu ambiant comme l'oxygène). Les gaz
classés comme OG sont l'air ambiant, l'air « sec », tout gaz non classé comme NOG et tout
mélange y compris une partie des OG

Note : Certains gaz considérés comme OG dans la classification ci-dessus pourraient être
reclassifiés comme NOG dans la future révision de la norme CEI 62271-1.

• P our la description de ces phénomènes de corrosion et d'oxydation, reportez-vous à la norme


CEI TR 60943
• En raison de l'absence de corrosion et d'oxydation dans les NOG, une harmonisation des
limites de température pour différentes parties de contact et de connexion dans le cas
d'appareillage à isolation gazeuse apparaît appropriée
• Les limites de température admissibles pour les parties en cuivre nu et en alliage de cuivre nu
sont égales aux valeurs pour les parties à revêtement en argent ou nickel dans le cas
d'atmosphères NOG
• Dans le cas particulier des pièces revêtues d'étain, en raison d'effets de corrosion par usure
de frottement, une augmentation des températures admissibles n'est pas applicable, même
dans les conditions exemptes de corrosion et d'oxydation des NOG. Par conséquent, les
valeurs des pièces revêtues d'étain sont plus faibles
Point 6
La qualité des contacts revêtus doit être telle qu'une couche continue de matériau de
revêtement reste dans la zone de contact :
• après le test de fabrication et de coupure (le cas échéant)
• après le test de courant de courte durée
• après le test d'endurance mécanique
Conformément aux spécifications de chaque équipement. Sinon, les contacts doivent être
considérés comme « nus »
NOTE : les courants nominaux les plus courants pour les appareillages MT sont : 400, 630, 1 250, 2 500 et
3 150 A.

46 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Courant
Les limites de température et l’échauffement des jeux de barres et des
raccordements ne doivent pas dépasser les valeurs indiquées dans la norme
IEEE C37.20.2 pour revêtements métalliques, comme indiqué dans
le tableau ci-dessous.

Type de jeu de barre ou de Limite du point le Limite du point


raccordement b,c,d(2)(3)(4) plus chaud le plus chaud
échauffement température totale
(en °C) (en °C)
Jeu de barre et connexions avec 30 70
raccordement cuivre-cuivre non
plaqué
Jeu de barre et connexions à 65 105
surface argentée ou joints de
raccordement équivalents
Jeu de barre et connexions 65 105
étanches ou joints de
raccordement équivalents
Raccordement à des câbles 30 70
isolés cuivre-cuivre non plaqué(1)
Raccordement à des câbles 45 85
isolés argentés ou équivalents(1)
Raccordements à des câbles 45 85
isolés en étain ou équivalents(1)
(1) Sur la base d’un câble isolé à 90 °C. La température de l’air entourant les câbles isolés
à l’intérieur de tout compartiment d’un ensemble fermé ne doit pas dépasser 65 °C lorsque
l’ensemble est :
1. Équipé d’appareils dont le courant nominal maximal est défini.
2. Courant continu nominal à tension nominale et fréquence nominale.
3. À une température ambiante de 40 °C.
Cette limite de température est basée sur l’utilisation de câbles d’alimentation isolés à 90 °C.
L’utilisation de câbles à température plus basse requiert une attention particulière.
(2) Tous les jeux de barres en aluminium doivent avoir des joints de raccordement à revêtement
argent ou équivalent, ou à revêtement en étain ou équivalent.
(3) Les connexions de jeux de barres soudées ne sont pas considérées comme des joints de
raccordement.
(4) Lorsque les jeux de barres ou les connexions présentent des matériaux ou des revêtements
différents, les valeurs admissibles de température et d’échauffement doivent être celles du
conducteur ou du revêtement ayant la valeur la plus faible autorisée dans le tableau.

Les limites de température et l’échauffement des connexions ne doivent pas


dépasser les valeurs indiquées dans la norme IEEE C37.20.3 pour enveloppe
métallique, comme indiqué dans le tableau ci-dessous.
Nature de la partie du matériau et du Température (θ - θn) avec
diélectrique (voir point 1) (°C) θn = 40 °CK
(Voir note)
Raccordements boulonnés ou équipements équivalents (voir point 1)
Cuivre brut ou alliage de cuivre brut ou alliage d’aluminium brut
Dans l’air 70 30
Revêtement argent ou nickel
Dans l’air 105 65
Revêtement en étain
Dans l’air 105 65

Point 1 Lorsque les pièces ont des revêtements différents ou qu'une pièce est en matériau
nu, les températures et échauffements admissibles sont : pour les connexions, celles
du matériau de surface ayant la valeur la plus élevée autorisée dans ce tableau.

schneider-electric.com Guide technique MT I 47


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Courant
Courant nominal admissible de courte durée Ik (A)
Exemples :
Valeur efficace du courant que l'appareillage de commutation et de commande
Pour un tableau avec alimentation moteur de 630 kW et
peut transporter en position fermée pendant un temps court spécifié dans
alimentation transformateur de 1 250 kVA à une tension les conditions d'utilisation et de comportement prescrites. Le temps court est
de fonctionnement de 5,5 kV. généralement de 1s, 2s et parfois 3s.

• Calcul du courant de fonctionnement du transformateur Courant de crête admissible nominal : Ip (A)


à puissance apparente : Courant de crête associé à la première boucle principale du courant nominal
S 1250 admissible de courte durée que l’appareillage de commutation et de commande
I= = = 130 A peut transporter en position fermée dans les conditions d’utilisation et de
U×√3 5,5×√3
comportement prescrites.

• Calcul du courant de fonctionnement de l’alimentation- Courant de fonctionnement : I (A)


moteur : Cette valeur est calculée à partir de la consommation des appareils raccordés au
cosφ = facteur de puissance = 0,9 ; η = rendement du circuit considéré. C'est le courant qui traverse effectivement l'équipement. Si ces
informations sont inconnues, le client doit les fournir pour le calcul. Le courant de
moteur = 0,9
fonctionnement peut être calculé lorsque la puissance des consommateurs de
S 630 courant est connue.
I= = = 82 A
U×√3×cosφ×η 5,5×√3×0,9×0,9
Courant de court-circuit minimal
Isc min (valeur efficace en kA) d'une installation électrique (voir l'explication dans le
chapitre « Courants de court-circuit »).

Courant de court-circuit maximal


Ith (kA valeur efficace 1s, 2s ou 3s) d'une installation électrique (voir l'explication
dans le chapitre « Courants de court-circuit »).

Valeur de crête du court-circuit maximal


Valeur pour une installation électrique : (valeur du pic initial dans la période de
transition) (voir l’explication dans le chapitre « Courants de court-circuit »).

48 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Fréquence et fonctions de l’appareillage

Fréquence
On utilise généralement deux fréquences à travers le monde :
On peut les résumer comme suit, sachant que certains pays utilisent les deux
fréquences dans différents réseaux :
• 50 Hz en Europe, Afrique, Asie, Océanie, partie sud de l’Amérique du Sud, à
l’exception des pays mentionnés pour 60 Hz ;
• 60 Hz en Amérique du Nord, partie nord de l’Amérique du Sud, Arabie Saoudite,
Philippines, Taïwan, Corée du Sud, sud du Japon.

Fonctions de l’appareillage
Le tableau suivant décrit les différentes fonctions de commutation et de protection
rencontrées dans les réseaux MT et leur schéma associé.

Désignation et symbole Fonction Commutation de courant


Courant de Courant de
fonctionnement défaut
Sectionneur Isolation

Sectionneur de terre Raccordement à (fonction de


la terre court-circuit)

Interrupteur à coupure en Charge des ● (fonction de


charge coupures en court-circuit)
charge

Interrupteur sectionneur Interrupteurs (fonction de


Isolation court-circuit)

Disjoncteur Interrupteurs
Protection
● ●

Contacteur Contacteurs de
charge

Contacteur débrochable Isolation des


interrupteurs en

cas de retrait

Fusible Protection ● (une fois)


Sans isolation

Dispositifs débrochables Voir la fonction Voir la fonction Voir la fonction


associée associée associée

● = oui

schneider-electric.com Guide technique MT I 49


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Accessibilité et continuité de service
Certaines parties de l'appareillage de commutation peuvent être rendues
accessibles à l'utilisateur, pour diverses raisons, de l'exploitation à la maintenance,
et un tel accès peut nuire au fonctionnement global de l'appareillage et donc
réduire la disponibilité.

La norme CEI 62271-200 propose des définitions et des classifications orientées


utilisateur, destinées à décrire comment un tableau de distribution donné peut être
consulté et quelles seront les conséquences sur l’installation. Voir IEEE C37.20.2 et
C37.20.3 pour les catégories d’enceintes fermées pour l’Amérique du Nord.

Le fabricant doit indiquer quelles sont les parties de l’appareillage qui sont
accessibles, le cas échéant, et comment la sécurité est assurée. Dans ce cas, des
compartiments doivent être définis et certains d'entre eux seront désignés comme
accessibles.

Trois catégories de compartiments accessibles sont proposées :


• Accès par déverrouillage : les fonctions de verrouillage du tableau de
distribution garantissent que l’ouverture n’est possible que dans des conditions de
sécurité ;
• Accès par procédure : l’accès peut être sécurisé par un cadenas et l’opérateur
doit appliquer les procédures appropriées pour garantir un accès sécurisé ;
• Accès par outils : si un outil est nécessaire pour ouvrir un compartiment,
l’opérateur doit être conscient qu’aucune disposition n’est prise pour assurer une
ouverture sûre et que des procédures appropriées doivent être mises en œuvre.
Cette catégorie est limitée aux compartiments pour lesquels ni le fonctionnement
normal ni la maintenance ne sont spécifiés.

Lorsque l’accessibilité aux différents compartiments est connue, les conséquences


de l’ouverture d’un compartiment sur le fonctionnement de l’installation peuvent
être évaluées ; c’est le concept de perte de continuité de service qui donne lieu
à la classification LSC proposée par la CEI : « catégorie définissant la possibilité
de maintenir sous tension d'autres compartiments haute tension et/ou unités
fonctionnelles lors de l'ouverture d'un compartiment haute tension accessible ».

Si aucun compartiment accessible n’est fourni, la classification LSC ne s’applique


pas.

Plusieurs catégories sont définies, selon « la mesure dans laquelle l’appareillage et


les appareillages sont destinés à rester opérationnels dans le cas où l’accès à un
compartiment haute tension est fourni » :
• Si une autre unité fonctionnelle, autre que celle sous intervention, doit être mise
hors tension, le fonctionnement sera uniquement partiel : LSC1 ;
• Si au moins un jeu de barres peut rester sous tension et que toutes les autres
unités fonctionnelles peuvent rester en service, le fonctionnement sera optimal :
LSC2 ;
• Si, dans une seule unité fonctionnelle, d’autres compartiments que le
compartiment de raccordement sont accessibles, le suffixe A ou B peut être utilisé
avec la classification LSC2 pour déterminer si les câbles doivent être morts ou non
lors de l’accès à cet autre compartiment.

Mais y a-t-il une bonne raison pour demander l'accès à une fonction donnée ?
C’est un point clé.

50 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Exemples
Exemple 1
Schneider Electric WI est un appareillage de commutation à isolation gazeuse (GIS)
PM102834

de première génération avec disjoncteur à vide sans entretien (VCB), lancé en


1982, pour un maximum de 52 kV dans une largeur de colonne de 600 mm.
La conception du tube provient généralement de tableaux HT, mais ici avec
3 phases par tube.
Les appareillages de ce segment MT supérieur sont disponibles en tant que
solution simple (SBB) et double barre (DBB).
Le disjoncteur et le compartiment jeu de barres sont des réservoirs en acier
inoxydable séparés, remplis de gaz SF6 pour isolation uniquement.
L’accès n’est donné qu’à la zone de raccordement des câbles, ici depuis
WI
l’arrière du tableau. Les réservoirs sont hermétiquement fermés et mis à la terre,
évitent l'accès aux pièces de vie, mais considérés comme des compartiments
inaccessibles. La continuité de service (LSC) est définie par la norme CEI
62271-200 sous LSC2.

Exemple 2
PM103008

Le GIS plus adapté aux enceintes fermées (Schneider Electric GHA jusqu'à
40,5 kV) avec interrupteurs à vide est conçu pour être rempli de gaz SF6 sur le site
de fabrication, afin d’éviter toute manipulation de gaz sur place.
L’assemblage est effectué en usine dans des conditions contrôlées et les enceintes
fermées sont livrées sur site « prêtes à raccorder ».
L'équipement du réservoir de gaz ne nécessite aucune maintenance pendant
sa durée de vie opérationnelle. Les composants tels que les transformateurs de
mesure ou le mécanisme d'entraînement sont situés de manière accessible à
l'extérieur du compartiment à gaz.
GHA est disponible en tant que solution SBB et DBB. Il est conçu comme
GHA une enceinte fermée métallique avec séparation métallique (PM) entre les
compartiments avec LSC2.

Exemple 3
PE90697

Cet appareillage à isolation gazeuse SBB (Schneider Electric CBGS-0 jusqu'à


36 kV/38 kV) contient un disjoncteur à vide SF6 et un sectionneur à 3 positions
dans un seul réservoir de gaz SF6. Le jeu de barres situé en haut est un système
entièrement isolé, blindé et raccordable. Le blindage du jeu de barres est mis à
la terre et permet de le toucher en toute sécurité. Des transformateurs de mesure
peuvent éventuellement être installés dans le compartiment de jeu de barres et de
câbles, accessibles et à l’extérieur du compartiment à gaz. Toutes les opérations
peuvent être effectuées par l'avant pour permettre une installation peu encombrante
CBGS-0 de la paroi arrière. Les jeux de barres et les câbles HT peuvent être raccordés à
une douille de cône externe standard. La continuité de service (LSC) est définie par
les normes CEI 62271-200 à LSC2.

Exemple 4
Une technologie mixte (Schneider Electric GenieEvo) avec un compartiment de
raccordement isolé par air et un dispositif de commutation principal isolé par air qui
peut être extrait avec le jeu de barres sous tension, grâce au sectionneur.
PE90208

Le schéma unifilaire est similaire à l'exemple 2.


Si le compartiment de raccordement et le compartiment disjoncteur sont
accessibles, et l'accès à l'un d'eux signifie que les câbles sont d'abord coupés et
mis à la terre.
La catégorie est LSC2A-PM.

GenieEvo

schneider-electric.com Guide technique MT I 51


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Exemples
Exemple 5
PE57466

Une structure très classique d'appareillage isolé à l'air débrochable (Schneider Electric MCset),
avec des compartiments accessibles par verrouillage pour les raccordements (et les TC) et le
dispositif de commutation principal.
La fonction de retrait assure l'indépendance du compartiment du dispositif de commutation
principal par rapport aux autres compartiments HT ; par conséquent, les câbles (et bien sûr le
jeu de barres) peuvent donc rester sous tension lorsque l’on accède au disjoncteur.
La classification LSC s’applique et la catégorie est LSC2B-PM comme la gamme PIX
Schneider-Electric.
MCset
PE90700

Exemple 6
Un interrupteur-sectionneur de distribution secondaire typique, avec un seul compartiment
accessible par interverrouillage pour le raccordement (Schneider Electric SM6).
Lorsque vous accédez à un compartiment du tableau, toutes les autres unités fonctionnelles
restent en service. La catégorie est LSC2.
La même situation se produit avec la plupart des solutions d’unités principales en boucle.

SM6
PE57770

Exemple 7
Une unité fonctionnelle non commune, disponible dans certaines gammes :
l’unité de mesure qui alimente les TT et les TC sur le jeu de barres d’un tableau (ici un
Schneider Electric RM6).
Cette unité comporte un seul compartiment, accessible par exemple pour changer des
transformateurs ou leur rapport. Lors de l’accès à un tel compartiment, le jeu de barres de
l'ensemble doit être arrêté, empêchant ainsi toute continuité de service de l’ensemble. Cette
RM6 unité fonctionnelle est LSC1.

Exemple 8
PE90845

La nouvelle génération d’appareillages MT intègre de nombreuses innovations.


Le système d'isolation solide blindée (SSIS) réduit considérablement le risque de défauts d'arc
internes et le rend non sensible aux environnements difficiles.
Un ensemble d’appareillage sous vide modulaire compact (Schneider Electric PREMSET), avec
un large choix de fonctions, conçu pour s’adapter à toutes les applications.
Cette unité fonctionnelle est LSC2A-PM.

Premset

Exemple 9
La nouvelle génération d'appareillage de commutation primaire GIS sans SF6 (GM AirSeT
PM109452

et GM AirSeT Performance, dont les valeurs nominales atteignent 40,5 kV 2500 A 40 kA, par
Schneider Electric) utilise des interrupteurs à vide pour la coupure et est remplie d'air pur
sur le site de fabrication. Il est facile à installer, pas besoin de manipulation de gaz pour le
raccordement du jeu de barres sur site. Les composants scellés dans l’enveloppe mécanique
ne nécessitent aucune maintenance pendant leur durée de vie opérationnelle. Les composants
tels que les transformateurs de mesure ou le mécanisme d'entraînement sont situés de
manière accessible à l'extérieur du compartiment. Les fonctionnalités numériques telles que la
surveillance du gaz, de la température, du mécanisme et de la décharge partielle permettent
d'optimiser le réseau et de faciliter la maintenance. Ce produit sans SF6 avec de l'air pur
est aussi compact que l'existant utilisant du gaz SF6. La gamme GM AirSeT est disponible
GM AirSeT avec un seul jeu de barres tandis que la gamme GM AirSeT Performance est disponible
avec une solution à un ou deux jeux de barres. La conception est en métal et la catégorie de
partitionnement métallique (PM) entre les compartiments est LSC2.

52 I Guide technique MT schneider-electric.com


Présentation Appareillage de commutation
préfabriqué à enveloppe métallique
et à revêtement métallique
Exemples
Exemple 10
PM109042

La nouvelle génération d'appareillages AIS secondaires sans SF6 (SM AirSeT jusqu'à
24 kV 1250 A et 25 kA par Schneider Electric) est conçue avec un interrupteur traditionnel
à 3 positions avec le système innovant d'interruption à vide en parallèle du sectionneur. Le
réservoir est rempli d'air pur. Des unités fonctionnelles de type interrupteur de coupure de
charge, interrupteur-sectionneur-fusible et disjoncteur-sectionneur sont disponibles. Les
fonctionnalités numériques telles que la surveillance thermique, environnementale et de
décharge partielle permettent d'évaluer la santé et d’effectuer la maintenance prédictive.
Ce produit sans SF6 à air pur présente le même encombrement que les produits SF6. Il est
totalement interchangeable avec la version existante avec SF6 et conserve les mêmes modes
de fonctionnement. Lorsque vous accédez à un compartiment du tableau, toutes les autres
unités fonctionnelles restent en service. La catégorie est LSC2A-PI.
SM AirSeT

Exemple 11
PM109430

La nouvelle génération d'unités fonctionnelles en boucle sans SF6 (RM AirSeT jusqu'à
24 kV 1250 A et 25 kA par Schneider Electric) est conçue avec un interrupteur traditionnel
à 3 positions avec le système innovant d'interruption à vide en parallèle avec le sectionneur,
maintenant les mêmes modes de fonctionnement. Le réservoir est rempli d'air pur. Les unités
fonctionnelles de coupure de charge, interrupteur-sectionneur-fusible et sectionneur-disjoncteur
sont disponibles et peuvent être combinées dans une même enveloppe. Les fonctionnalités
numériques telles que la surveillance thermique, et de décharge partielle permettent d'évaluer
la santé et d’effectuer la maintenance prédictive. Ce produit sans SF6 à air pur présente
une empreinte similaire à celle de l'unité principale en boucle SF6. Lorsque vous accédez à
un compartiment du tableau, toutes les autres unités fonctionnelles restent en service. La
catégorie est LSC2.

RM AirSeT

Exemple 12
PM109365

SureSeT transforme le paysage des appareillages à revêtement métallique moyenne tension.


Avec la demande croissante d'optimisation de l'espace et d'efficacité opérationnelle, la
conception compacte, l'automatisation et la surveillance intégrées du SureSeT permettent à nos
clients de faire plus avec moins.
Les temps de fonctionnement des installations augmentent à mesure que la surveillance
intégrée native de l'état des équipements permet aux opérateurs de gérer, de hiérarchiser et de
trier les problèmes imminents.
Les techniciens peuvent rester à une distance de travail sûre grâce à des communications sans
fil natives pour exploiter les équipements et collecter des données.
Surbrillance :
SureSeT • Surveillance numérique de la santé ;
• Commandes à distance numériques ;
• Conception compartimentée ;
• Meilleure endurance ;
• Encombrement réduit ;
• Portes modulaires et panneaux BT.

Exemple 13
PM106661

Le MCSet est un appareillage de commutation à isolation par air (AIS) avec des disjoncteurs à vide
ou au SF6 sans entretien. Il a été conçu pour répondre aux différentes exigences de fonctionnement
des systèmes de distribution moyenne tension publics et industriels jusqu'à 24 kV et à des courants
nominaux de 630 A à 3150 A. Installation dos à dos, raccordements du bas ou du haut : Le MCSet
offre un large éventail d'agencements avec un arc interne classifié AFLR jusqu'à 50 kA/1s. La
commande à distance complète des opérations du disjoncteur et du sectionneur de terre, ajoute
à la sécurité de l'opérateur. Le disjoncteur, le compartiment jeu de barres et le compartiment
des câbles sont séparés, donnant la classe PM. MCSet est classé « LSC2B » dans la catégorie
« Perte de Service » définie par la norme CEI 62271-200 : des cloisons métalliques segmentent les
différents compartiments de la cellule permettant une intervention en toute sécurité sur l'un d'eux
même si les autres restent sous tension.

MCSet

schneider-electric.com Guide technique MT I 53


Règles de
conception

54 I Guide technique MT schneider-electric.com


Conditions de service 56
Conditions normales d’utilisation pour les installations MT en intérieur 56

Comment spécifier des conditions réelles d’utilisation 58

Courant de court-circuit 65
Introduction 65

Courants de court-circuit 66
Généralités 66

Transformateur 67

Générateurs synchrones - Moteur asynchrone 68

Rappel concernant le calcul des courants de court-circuit triphasés 70

Exemple de calcul triphasé 73

Calcul du jeu de barres dans l’appareillage 76


Introduction 76

Résistance thermique 77

Résistance électrodynamique 81

Fréquence de résonance intrinsèque 84

Exemple de calcul de jeux de barre 85

Tenue diélectrique 92
Généralités - Rigidité diélectrique du milieu 92

Essais diélectriques 93

Forme des pièces - Distance entre les pièces 97

Distance entre les pièces 98

Indice de protection 99
Code IP selon la norme CEI 60529 99

Code IK 100

Classification NEMA 101

Classification NEMA 102

Corrosion 103
Atmosphérique 103

Atmosphère - Galvanique 105

Galvanique 108

Combinaison atmosphérique et galvanique 109

schneider-electric.com Guide technique MT I 55


Règles de conception Conditions de service
Conditions normales d’utilisation pour les
installations MT en intérieur

Avant toute description des règles de conception de l’appareillage, il est nécessaire de se


Maîtriser les conditions d’utilisation en rappeler où l’appareillage doit être installé.
intérieur contribue à maîtriser la durée de vie Les appareillages MT sont installés dans diverses pièces de conception différente, ce qui peut
affecter le vieillissement, ou la durée de vie prévue, dans une plus ou moins grande mesure.
des composants électrotechniques.
C'est pourquoi l'impact des conditions de service liées à la conception d'une installation MT/BT
sera mis en évidence ci-dessous.
Une attention particulière doit être portée aux différences de normalisation existantes au sein
de la CEI en ce qui concerne les conditions d’utilisation entre l’appareillage MT et l’appareillage
BT, telles que l’altitude et les niveaux de pollution principalement.

Conditions de service
Ce chapitre a pour but de fournir des directives générales concernant les conditions
d’utilisation à prendre en compte lors des phases de conception.
Le défi d’un poste, préfabriqué ou non, consiste à transformer les conditions d’utilisation
en extérieur en conditions d’utilisation en intérieur pour lesquelles les appareillages et les
commandes sont conçus.
Ce chapitre fournit également des directives sur la manière d'éviter ou de réduire
considérablement la dégradation des équipements MT sur les sites exposés à l'humidité, à la
pollution et à la surchauffe lorsqu’ils sont installés dans une salle de transformateurs avec un
système de refroidissement inadapté.

Conditions normales d’utilisation pour les installations MT en


intérieur
PM108481

Tous les équipements MT doivent être conformes à leurs normes spécifiques.


La norme CEI 62271-1 « Spécifications communes pour les appareillages de commutation et
de commande haute tension » et la norme C37.100.1 pour l'Amérique du Nord définissent les
conditions normales d'utilisation pour l'installation et l'utilisation de ces équipements.
La température de l’air ambiant ne doit pas dépasser 40 °C et sa valeur moyenne, mesurée sur
une période de 24 h, ne doit pas dépasser 35 °C.
Les valeurs préférentielles de la température ambiante minimale sont - 5 °C, - 15 °C et - 25 °C.
Par exemple, en ce qui concerne la pollution, l’humidité associée à la condensation, la norme
stipule :

• Pollution
L'air ambiant n'est pas très pollué par la poussière, la fumée, les gaz corrosifs et/ou
inflammables, les vapeurs ou le sel. Le fabricant suppose qu’en l’absence d’exigences
spécifiques de l’utilisateur, il n’y en a aucune.

• Humidité
Les conditions d’humidité sont les suivantes :
- La valeur moyenne de l’humidité relative, mesurée sur une période de 24 h, ne doit pas
dépasser 95 %,
- La valeur moyenne de la pression de vapeur d’eau sur une période de 24 h ne doit pas
dépasser 2,2 kPa,
- La valeur moyenne de l’humidité relative sur une période d’un mois ne doit pas dépasser 90 %,
- La valeur moyenne de la pression de vapeur d'eau, sur une période d'un mois, ne doit pas
dépasser 1,8 kPa.

Dans ces conditions, il peut parfois y avoir de la condensation.

NOTE 1 : On peut s’attendre à de la condensation lorsque des variations soudaines de


température se produisent en période d’humidité élevée.

NOTE 2 : Pour résister aux effets d’une humidité et d’une condensation élevées, comme une
panne d’isolation ou une corrosion des pièces métalliques, il convient d’utiliser un appareillage
conçu pour de telles conditions.

La condensation peut être évitée par une conception appropriée du bâtiment ou de l'habitation,
par une ventilation et un chauffage appropriés de la station ou par l'utilisation d'un équipement
de déshumidification. La CEI/TS 62271-304:2019 donne en Annexe C des précautions pour
atténuer le risque de vieillissement précoce en cas d'exposition à des niveaux élevés de
température, d'humidité et de pollution.

56 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Conditions de service
Conditions exceptionnelles d’utilisation
pour les installations MT en intérieur

Pour une installation à un endroit où la température ambiante peut se trouver en dehors de la


plage de conditions normales de fonctionnement indiquée, les plages de température minimale
et maximale à spécifier doivent être :
(a) - 50 °C et + 40 °C pour les climats très froids ;
(b) - 5 °C et + 55 °C pour les climats très chauds.

Par exemple, en ce qui concerne la pollution, l’humidité associée à la condensation, la norme


stipule :

Pollution
Pour une installation en intérieur, il est possible de se reporter à la norme CEI/TS 62271-304
qui définit les classes de conception des appareillages de commutation et de commande
destinés à être utilisés dans des conditions climatiques difficiles. CEI 60721-3-3 : 1996 pour les
substances chimiques actives et les dépôts.

P0 : Pollution très légère (comme indiqué à la section 4.1.2, point d), de la norme CEI
62271-1:2017/A1:2021)
• Pièces dans des zones sans pollution significative ;
• Pièces situées dans des zones polluées (voir l’annexe B de la norme CEI TS 62271:2019) avec
des précautions contre la pollution (voir l’annexe C de la norme CEI TS 62271-304) pour
rétablir les conditions normales de service à l’intérieur ;
• Pièces avec précautions contre la pollution (voir annexe C). Le bâtiment ou la construction
d'un autre logement assure une protection adaptée contre la pollution extérieure.
Le contrôle des conditions d'air peut être désactivé pendant une certaine période.
PL : La pollution légère est considérée comme une classe de sévérité de pollution du
site (SPS) « légère » selon la norme CEI TS 60815-1
• Pièces sans précautions contre la pollution. Le bâtiment ou la construction d'un autre
logement est exposé à l'air ambiant dans les zones rurales et dans certaines zones urbaines
ayant des activités industrielles ou un trafic modéré.
PH : Pollution importante (tout niveau de pollution supérieur à la PL)
• Pièces sans précautions contre la pollution. Le bâtiment ou la construction d'un autre
logement est exposé à l'air ambiant dans les zones urbaines avec des activités industrielles ou
avec un trafic intense.

CEI TS 62271-304 : 2019


Classe Conductivité de l'eau 20 100-150 À discuter.
NaCl (µS/cm) P0 PL PH
Condensation C0 0 Non conservée en raison de dépôts secs
non conducteurs
CL 1 3 Aucune limite supérieure
CH 2 4 définie

Humidité
L'humidité révèle les conditions dans des atmosphères polluées
Dans certaines régions où des vents chauds et humides se produisent fréquemment, des
changements soudains de température peuvent se produire et entraîner une condensation
même à l'intérieur.
Dans les conditions tropicales intérieures, la valeur moyenne d’humidité relative mesurée
pendant une période de 24 h peut être de 98 %.

C0 : La condensation ne se produit normalement pas (pas plus de deux fois par an)
• Pièces avec contrôle continu de l'humidité et/ou de la température afin d'éviter la
condensation. Le bâtiment ou un autre logement assure la protection contre les variations
quotidiennes du climat extérieur ;
• Pièces sans contrôle de l'humidité ou de la température. Néanmoins, la construction du
bâtiment ou d'un autre logement assure la protection contre les variations quotidiennes du
climat extérieur et la condensation n'est pas supérieure à deux fois par an.
CL : Condensation peu fréquente (pas plus de deux fois par mois)
• Pièces sans contrôle de l'humidité ou de la température. Le bâtiment ou la construction d'un
autre logement protège contre les variations quotidiennes du climat extérieur, mais la
condensation ne peut pas être exclue.
CH : Condensation fréquente (plus de deux fois par mois)
• Pièces sans contrôle de l'humidité ou de la température. Le bâtiment ou autre logement n'offre
qu'une protection minimale contre les variations quotidiennes du climat extérieur, de sorte
qu'une condensation fréquente peut se produire.

Autres
• L
 orsque des conditions environnementales particulières prévalent à l'endroit où l'appareillage
doit être mis en service, il convient qu'elles soient spécifiées par l'utilisateur en se référant à la
CEI 60721.

schneider-electric.com Guide technique MT I 57


Règles de conception Conditions de service
Comment spécifier des conditions
réelles d’utilisation

Les différentes conditions d’utilisation sont liées à la conception de l’installation, à la conception


de la salle d’opération, au site et à l’application entourant l’installation, et enfin, aux saisons.
La combinaison de ces paramètres génère une matrice qui peut affecter la durée de vie des
produits. Au-delà de la corrosion atmosphérique, certains environnements peuvent devenir
plus critiques pour les composants électriques MT, et même en BT, si leur niveau de pollution
est différent par rapport aux MT. Le tableau ci-dessous explique comment les normes ou
spécifications techniques applicables peuvent interagir, grâce à des critères d'installation
facilement identifiables.

Comme indiqué dans la norme CEI 62271-1, il peut parfois y avoir de la condensation même
dans des conditions normales. La norme indique ensuite des mesures exceptionnelles
concernant les installations de sous-station qui peuvent être mises en œuvre pour éviter la
condensation.

Toutefois, lors de la sélection des facteurs environnementaux pour une application de produit
donnée sur site, il est recommandé de vérifier ces conditions et ces influences pour les facteurs
environnementaux uniques, combinés et séquentiels, au fur et à mesure qu’ils se produisent.
Cette analyse doit être comparée aux conditions ambiantes pour lesquelles le produit a été
conçu, conformément à sa norme respective.

Utilisation dans des conditions critiques


Dans certaines conditions sévères d’humidité et de pollution, en grande partie au-delà
des conditions normales d’utilisation mentionnées ci-dessus, les installations électriques
correctement conçues peuvent être endommagées par une corrosion rapide des pièces
métalliques et une dégradation superficielle des parties isolantes.

Cas d'utilisation
CEI 60721-2-1 Climatisations appliquées au cas L'une des meilleures façons d'identifier les écarts potentiels lorsque des conditions moyennes
d'utilisation : sont spécifiées est d'illustrer un cas d'utilisation.
Une sélection aléatoire met en évidence que les valeurs normalisées de l'humidité relative
Tropical Non 25,00 % ne sont pas atteintes alors que les valeurs normalisées de la pression de vapeur d'eau sont
Aride Oui 75,00 % dépassées, même pour un climat aride tel que défini par la norme ICEI 60721-2-1.
La figure suivante montre la courbe des paramètres atmosphériques pour le mois d'août dans
Tempérée Non 0,00 % cette zone ; le tableau ci-dessous indique les valeurs annuelles supposées pour 2040 et les
Froid Non 0,00 % valeurs définies. Cette base de données climatiques utilisée et le scénario moyen sont basés
sur le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), mis en œuvre
Polaire Non 0,00 % dans le logiciel .

Mesures correctives pour les problèmes de condensation


• Concevoir ou adapter soigneusement la ventilation de la sous-station ;
• Éviter les variations de température ;
• Éliminer les sources d’humidité autour de la sous-station ;
• Installer un dispositif de chauffage, ventilation et climatisation (HVAC) ;
• S’assurer que le câblage est conforme aux règles applicables.

Mesures correctives pour les problèmes de pollution


Équiper les ouvertures de ventilation des sous-stations de déflecteurs de type chevron pour
réduire l'entrée de poussière et de pollution, en particulier lorsque le transformateur est installé
dans la même pièce que l'appareillage de commutation ou de commande.
Installer le transformateur dans une autre pièce pour utiliser des grilles de ventilation plus
efficaces, le cas échéant.
Maintenir la ventilation de la sous-station au minimum nécessaire pour évacuer la chaleur du
transformateur, afin de réduire l'entrée de pollution et de poussière.
Utiliser des cellules MT avec un indice de protection (IP) suffisamment élevé.
Utiliser des systèmes de climatisation ou de refroidissement à air forcé avec des filtres installés
dans l’entrée d'air pour limiter l'entrée de la pollution et de la poussière.
Nettoyer régulièrement toute trace de pollution des pièces métalliques et isolantes.

58 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Conditions de service
Comment spécifier des conditions
réelles d’utilisation

Conditions atmosphériques du cas d'utilisation


Exemple de paramètres environnementaux Valeurs Unités
120 6000
DM107923

100 5000 Valeurs annuelles (sélection pour la conception en fonction de la durée de

Pression vapeur Pa
vie 2040) source GIEC
Rh %

80 4000

60 3000
Température moy (1) 25,31 °C
Température °C

40 2000

20 1000
Humidité relative moy 76,95 %
Watt/m2
0
7/28/2040 8/2/2040 8/7/2040 8/12/2040 8/17/2040 8/22/2040 8/27/2040 9/1/2040
0 Pression vapeur moy 2,53 kPa
Température min 16,6 °C
Température Humidité relative Point de rosée moyen 20,73 °C
Humidité relative min 37 %
Plan incliné du rayonnement global Pression de vapeur

Pression vapeur min 1,08 kPa


Température max 37,3 °C
Humidité relative max 100 %
Pression vapeur max 4,28 kPa
Temps de mouillage TOW (2) 3763 h/a
Valeurs pour août
Température moy 28,21 °C
Humidité relative moy 83,68 %
Pression vapeur moy 3,2 kPa
Température min 24,2 °C
Humidité relative min 55 %
Pression vapeur min 2,63 kPa
Température max 34 °C
Humidité relative max 100 %
Pression vapeur max 3,98 kPa
(1) Moyenne : Moyenne.
(2) TOW : Temps d'humidité selon la norme ISO 9223.

La spécification de l'équipement MT doit définir la durée des propriétés principales qui seront
conservées pour effectuer les évaluations de fiabilité de l'équipement MT.

Les conditions des lieux abrités peuvent être plus strictes que celles des lieux intérieurs.
Voir les normes CEI 60721-3-3 et CEI 60721-3-4 relatives aux paramètres environnementaux.
C'est pourquoi les précautions sont nécessaires, comme indiqué dans la norme CEI TS 62271-
304 rappelé ici :

Précautions pour le bloc opératoire Pour réduire


Pollution Condensation Variation de température Humidité
Adapter la zone d'ouverture à l'application

Adapter la zone d'ouverture aux pertes de puissance

Climatisation (humidité et température)

Filtrage d'air

Éviter le flux d'air à travers l'appareillage

Toit à auvent ou double (plafond + toit)

Espace libre entre l'appareillage de commutation et les murs

Chauffage pour maintenir une température stable

Améliorer le degré de protection > IP34

Pour maintenir un débit d'air minimal

Aucun ventilateur

Scellage des entrées (cave, voûte de câbles, etc.)

Isolation thermique

Transformateur dans un compartiment dédié

Ventilation orientée vers la source de pollution

schneider-electric.com Guide technique MT I 59


Règles de conception Conditions de service
Comment spécifier des conditions
réelles d’utilisation

Mesures correctives pour les problèmes de condensation


• Concevoir ou adapter soigneusement la ventilation de la sous-station ;
• Éviter les variations de température ;
• Éliminer les sources d’humidité autour de la sous-station ;
• Installer un dispositif de chauffage, ventilation et climatisation (HVAC) ;
• S’assurer que le câblage est conforme aux règles applicables.

Mesures correctives pour les problèmes de pollution


Équiper les ouvertures de ventilation des sous-stations de déflecteurs de type
chevron pour réduire l'entrée de poussière et de pollution, en particulier lorsque le
transformateur est installé dans la même pièce que l'appareillage de commutation
ou de commande.
Installer le transformateur dans une autre pièce pour utiliser des grilles de
ventilation plus efficaces, le cas échéant.
Maintenir la ventilation de la sous-station au minimum nécessaire pour évacuer la
chaleur du transformateur afin de réduire l’entrée de la pollution et de la poussière.
Utiliser des cellules MT avec un indice de protection (IP) suffisamment élevé.
Utiliser des systèmes de climatisation ou de refroidissement à air forcé avec
des filtres installés dans l’entrée d'air pour limiter l'entrée de la pollution et de la
poussière.
Nettoyer régulièrement toutes traces de pollution des pièces métalliques et
isolantes.

60 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Conditions de service
Comment spécifier des conditions
réelles de service

Ventilation
Généralités
DM105224

La ventilation des sous-stations est généralement nécessaire pour dissiper la chaleur produite
S’
2 par les transformateurs et autres installations et pour permettre le séchage après des périodes
200 mm
mini humides voire très humides.
Cependant, un certain nombre d’études ont montré qu’une ventilation excessive peut
H augmenter considérablement la condensation.

1
Sous-station préfabriquée HT/BT
S
Toute installation d’un transformateur dans la même pièce que le compartiment de
l’appareillage de commutation HT/BT aura un impact sur la durée de vie des produits, pour les
Fig. A Ventilation naturelle raisons suivantes :
• Tout changement d’air généré par le chauffage du transformateur réduit l’impact d’irradiance.
Ce changement de flux d’air est une convection naturelle ;
• Toute séparation du transformateur du compartiment de l’appareillage de commutation HT et
BT par une cloison améliorera son état de fonctionnement sous des climats modérés ;
• Toute installation d'appareillage de commutation sans transformateur dans la pièce, entraînant
un changement d'air, doit être faite dans une enceinte fermée thermiquement isolée la
DM105225

protégeant des conditions extérieures (poussière, humidité, rayonnement solaire, etc.), en


particulier pour les climats très chauds et froids.

 La ventilation doit donc être maintenue au niveau minimum requis.


En outre, la ventilation ne doit jamais générer de variations soudaines de température
susceptibles d’atteindre le point de rosée.
Pale des chevrons IP23
(ξ = 33 si α = 60 °, et ξ = 12 si α = 90 °) C’est pourquoi la ventilation naturelle doit être privilégiée dans la mesure du possible. Si une
ventilation forcée est nécessaire, les ventilateurs doivent fonctionner en continu pour éviter les
L’espace entre les pales est étendu au maximum autorisé
fluctuations de température. Lorsque la ventilation forcée ne suffit pas à assurer l’utilisation en
par le degré de protection IP2x, soit inférieur à 12,5 mm.
intérieur de l’appareillage de commutation ou lorsque l’installation qui l’entoure est une zone
critique, une ou plusieurs unités HVAC seront nécessaires pour séparer complètement les
Autres ouvertures : conditions d’utilisation en intérieur des conditions d’utilisation en extérieur.
Maillage de fil étanche supplémentaire IP43 avec
ouvertures de 1 mm² utilisant une épaisseur de fil de La ventilation naturelle, Fig A, étant la plus utilisée pour les installations MT, une
0,6 mm, couvrant complètement la grille de ventilation ≥ ξ recommandation est présentée ci-après pour dimensionner les ouvertures d’entrée et de sortie
d’air des sous-stations HT/BT.
+ 5 Ouvertures IP23 38 mm x 10 mm uniquement : ξ = 9

Méthodes de calcul
Fig. B : Coefficient de pertes de pression définies par les
essais de débit d’air Elles s’appliquent aux bâtiments et aux enceintes fermées préfabriquées utilisant les mêmes
grilles de ventilation pour l’entrée et la sortie d’air. Il existe un certain nombre de méthodes de
calcul pour estimer la taille requise des ouvertures de ventilation de sous-station, soit pour la
conception de nouvelles sous-stations, soit pour l’adaptation de sous-stations existantes pour
lesquelles on rencontre des problèmes de condensation.
La méthode de base est fondée sur la dissipation du transformateur par convection naturelle.
Les surfaces d’ouverture de ventilation S et S’ requises peuvent être estimées à l’aide des
formules suivantes, avec ou sans connaissance du coefficient de résistance à l’air des grilles de
DM105226

0.14 ventilation (voir Fig B). Les définitions des termes se trouvent à la page suivante.
0.12
K
0.1
(1) Qnac=P-Qcw-Qaf est la dissipation par circulation d’air naturelle [en kW]
0.08
0.06
0.04 (2)
0.02 - S = 1,8 x 10-1 Qnac/√H si la résistance du flux d’air est inconnue
0

S’= 1,1 x S - S et S’ sont des zones réseaux efficaces.
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
- Pales de chevrons
Fig. C : Impact des grilles de ventilation S=Qnac/(K x H x (θ2-θ1)3) avec K=0,222(1/ξ) voir Fig C
S’= 1,1 * S - S et S’ sont la zone brute.

schneider-electric.com Guide technique MT I 61


Règles de conception Conditions de service
Comment spécifier des conditions
réelles d’utilisation

Où :
DM105227

t1 Qnac est la dissipation par circulation d’air naturelle [en kW]
1W 1V 1U P est la somme de la puissance dissipée [en KW] par :
• le transformateur (dissipation à vide et due à la charge) ;
• l'appareillage de commutation BT ;
• l'appareillage de commutation MT.
Qcw est la dissipation thermique par conduction à travers les murs et le plafond [en kW]
(Hypothèse Qcw = 0 dans l'exemple). Les pertes par conduction à travers les murs, le plafond
(Qcw) et la dalle peuvent aller de 200 W pour un logement isolé thermiquement, jusqu'à 4 KW
2W 2V 2U 2N
pour une sous-station préfabriquée de 10 m² utilisant un matériau en béton.
Δθ t1 = tt1 -ta1 où tt1 est la température 1 du transformateur Qaf est la dissipation de chaleur par circulation d’air forcée [en kW] (Hypothèse Qaf =0 par
à la puissance nominale (CEI 60076-2:2011 et CEI 60076- exemple) θ1 & θ2 sont respectivement les températures d’air d’entrée et de sortie [en °C]
ξ est le coefficient de résistance des pertes de pression liées à la conception du réseau de
11:2004) est la température ambiante 1 de la pièce.
ventilation.
t2 S est la zone d’ouverture de ventilation inférieure (entrée d’air) [en m²] comme indiqué dans
DM105228

les formules 2.1 et 2.2 S’ est la zone d’ouverture de ventilation supérieure (sortie d’air) [en m²],
comme indiqué dans les formules 2.1 et 2.2 H = Différence de hauteur entre la surface de sortie
médiane et la hauteur médiane du transformateur [en m]
(θ2 – θ1) est l’échauffement de l’air qui reflète le double de la surchauffe du transformateur
pour un transformateur immergé dans l’huile (guide de chargement CEI 60076-7) et la
surchauffe du transformateur simple pour un transformateur de type sec (guide de chargement
RMU LV CEI 60076-11).

La surchauffe du transformateur crée un échauffement supplémentaire.


Il s’agit de la limite d’échauffement maximum de l’huile supérieure (voir Fig E1) pour les
transformateurs remplis de liquide ou de l’échauffement moyen de l’enroulement (voir Fig E2)
Δθ t2 = tt2 -ta2 où tt2 est la température 2 du pour les transformateurs de type sec, en raison d’une installation à l’intérieur d’une enceinte
transformateur à la puissance nominale (CEI 60076- fermée.
2:2011 et CEI 60076-11:2004 et ta2 la température Exemple : 60 K pour l’échauffement de l’huile d’un transformateur immergé dans le liquide
deviendront 70 K s’il y a surchauffe à l’intérieur d’une enceinte fermée à 10 K.
ambiante 2 (en dehors de l’enceinte fermée)

La figure D Δθt2−Δθt1 représente la surchauffe du transformateur La formule 2.2 est proche de la formule 2.1 si Δθ = (θ2 – θ1) = 15K, et si ξ=5 alors K= f (ξ) =
en raison de l’utilisation à l’intérieur d’une enveloppe. 0.1. Cela équivaut à une ouverture libre, sans grille de ventilation.
Lorsque K = 0,1, la formule 2.2 est la formule utilisée dans la norme CEI 60076-16 pour les
Augmentation de la température de l'huile et des enroulements
transformateurs destinés aux applications éoliennes.
DM107924

30-35 K O/W

40-45 K O/W

50-55 K O/W

60-65 K O/W

Surchauffe du transformateur de puissance Lorsque ces surchauffes de transformateur sont évaluées par un test type selon la norme
immergé dans l'huile minérale (K)
Sans enveloppe Classe 5 Classe 10 Classe 15 CEI 62271-202 (sous-stations préfabriquées HT/BT), cette surchauffe est la classe nominale de
Température de l’air ambiant °C Classe 20 Classe 25 Classe 30

70 l’enceinte fermée. Cette surchauffe, combinée à la température moyenne, donne le facteur de


70 60
70 60 50
limite de charge pour maintenir la durée de vie prévue du transformateur, conformément aux
70
60
60
50
50
40
40 guides de charge du transformateur CEI.
30
50 40 30 20
40 30 20 10
30 20 10 0 L’échauffement du transformateur d’huile et d’enroulement pour les transformateurs immergés
20 10 0 -10
10 0 -10 -20
dans l’huile et la classe de température des matériaux isolants pour les transformateurs de type
0 -10
-10 -20
-20
-30
-30
-40
sec sont liés à la température ambiante telle que définie par la série CEI 60076. Généralement,
1,2 1,2 1,2 1,2 1,1 1,0 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 dans des conditions normales d'utilisation, un transformateur est défini pour être utilisé à 20 °C
Facteur de charge
en moyenne annuelle, à 30 °C en moyenne mensuelle et à 40 °C au maximum.
Fig E1 : Facteur de charge du transformateur rempli de liquide
Pour une sous-station en maçonnerie, la surchauffe du transformateur est considérée comme
inconnue, car le calcul doit définir les zones de ventilation S et S’.
Seule la température ambiante et le facteur de charge peuvent donc être connus.
DM105230

Transformateur 155 °C classe d'isolation Les exemples suivants expliquent comment évaluer la surchauffe du transformateur, puis
Surchauffe due à l’enveloppe (K)
Sans enveloppe 5 10 15 20 25 30 l’échauffement de l’air (θ2 - θ1) en utilisant les formules 2.2.1 et 2.2.2.
70
Température ambiante °C

60
50 Utilisation des graphiques (Fig E)
40
30
20
(a) Sélectionnez la température ambiante moyenne sur une période de temps donnée pour le
10
0
site de la sous-station sur l'axe vertical ;
- 10
- 20 (b) Sélectionnez le facteur de charge du transformateur ;
- 30
- 40 (c) L'intersection donne une surchauffe attendue du transformateur correspondant à la limite
- 50
- 60 d'échauffement maximale de l'huile supérieure pour les transformateurs remplis de liquide
- 70
- 80 (voir Fig E1) ou à l'échauffement moyen de l'enroulement pour les transformateurs de type
- 90
1,2 1,1 1 0,9 0,8 sec (voir Fig E2) (voir 1.2.3 pour un graphique plus large).
Facteur de charge
Fig E2 : Facteur de charge du transformateur de type sec
(classe d’isolation à 155 °C)
Fig E : Limites du facteur de charge

62 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Conditions de service
Comment spécifier des conditions
réelles d’utilisation

Exemples :
Exemple de sous-station HT/BT : • Climat modéré : 10 °C de moyenne annuelle avec respectivement 60-65 K pour
Transformateur immergé dans l’huile 1 250 kVA l’échauffement de l’huile et de l’enroulement du transformateur, peut être utilisé à
Ao (950 W sans pertes de charge) Bk (11 000 W pertes pleine charge. La surchauffe attendue est de 10K lorsque l’échauffement de l’air
de charge) attendu (θ2 - θ1) est de 20K.
Dissipation du transformateur = 11950 W
• Climat chaud : 30 °C de moyenne en été avec 50 à 55 K respectivement pour
l’échauffement de l’huile et de l’enroulement du transformateur, peut être utilisé
Dissipation appareillage BT = 750 W
avec un facteur de charge à 0,9. La surchauffe attendue est de 10K lorsque
Dissipation appareillage MT = 300 W
l’échauffement de l’air attendu (θ2 - θ1) est de 20K.
La hauteur (H) entre les points médians de l’ouverture de • Climat froid : - 20 °C en moyenne l’hiver avec 60-55K respectivement pour
ventilation est de 1,5 m. l’échauffement de l’huile et de l’enroulement du transformateur, peut être utilisé
ξ est de 12 pour les lamelles des chevrons si α = 90 ° puis avec un facteur de charge à 1,2 La surchauffe attendue est de 20K lorsque l’
K = 0,064 échauffement de l’air attendu (θ2 – θ1) est de 40K.
(θ2 – θ1) échauffement de l'air pris à 20K pour une
• Climat chaud : 30 °C en moyenne l’été avec transformateur de type sec à 155 °C.
La classe d’isolation thermique peut être utilisée avec un facteur de charge à 0,9.
surchauffe du transformateur prévue à 10K
La surchauffe attendue est de 10K lorsque l’échauffement de l’air attendu (θ2 - θ1)
est de 10K.
Calcul :
Puissance dissipée P = 11,950 + 0,750 + 0,300 = Pour les sous-stations préfabriquées, la surchauffe du transformateur à pleine
13,000 kW charge est connue en raison de la classe d’échauffement de l’enceinte définie
Formule 2.1 : par le test type. Toute utilisation avec une classe d’enceinte fermée définie, limitée
par les pertes maximales, adaptera le facteur de charge du transformateur à la
Qnac
S = 1,8×10-1 température ambiante pour assurer la durée de vie du transformateur.
H
Les méthodes de calcul utilisent des formules reflétant des cas spécifiques
S = 1,91 m² et S’ 1,1 x 1,91 = 2,1 m² (surface nette)
d’une formule générale basée sur l’équation de Bernouilli et l’effet de pile dû au
Formule 2.2 : Pales des chevrons chauffage du transformateur, assurant ainsi la convection naturelle à l’intérieur du
Qnac compartiment du transformateur, conformément à la norme CEI 62271-202.
S=
K ×√(H×(θ2 - θ1)3
En effet, le flux d'air réel est fortement dépendant :
S = 1,85 m² et S’ 1,1 x S = 2,04 m² (surface brute) • de la forme des ouvertures et les solutions adoptées pour assurer l'indice de
protection de la cellule (IP) : grille métallique, trous estampés, ouïes en chevron,
Trois ventilations avec les dimensions suivantes.
etc. (Figure B) ;
• de l’échauffement du transformateur et de la surchauffe en °K (classe) en raison de
Voir Fig F : 1,2 m x 0,6 m, 1,4 m x 0,6 m, 0,8 m x 0,6 donne
l’utilisation d’une enceinte fermée comme indiqué sur la figure E ;
une surface brute S’ de 2,04 m²
• de la taille des composants internes et de l’ensemble du dispositif comme suit :
- la position du transformateur et/ou de la boîte de rétention à huile,
Conclusion : La connaissance précise du coefficient - la distance entre le transformateur et les ouvertures,
de résistance au flux d'air permettra d'optimiser le - le transformateur dans une pièce séparée par une cloison.
dimensionnement de la ventilation si ξ < 13 et si les grilles • et de certains paramètres physiques et environnementaux comme suit :
de ventilation sont les mêmes en entrée et en sortie d'air.
- la température ambiante extérieure θ1 (selon l’équation 2.2),
- l’altitude,
Un exemple est montré Fig G.
- le rayonnement solaire.

La compréhension et l'optimisation des phénomènes physiques associés sont


soumises à des études de flux précises, basées sur les lois de la dynamique des
fluides, et réalisées à l'aide d'un logiciel d'analyse spécifique. Ils peuvent être
divisés en deux catégories :
• Le logiciel utilisé pour les études thermiques dynamiques du bâtiment,
spécialement utilisé pour la gestion de l'énergie pour l'efficacité du bâtiment ;
• Le logiciel utilisé pour l'étude du flux d'air, en particulier lorsqu'un composant
intègre son propre système de refroidissement par air (onduleur, convertisseur de
fréquence du réseau, centres de données, etc.).

Le calcul normatif est défini par la CEI 60076-11:2018 à l'annexe C.

schneider-electric.com Guide technique MT I 63


Règles de conception Conditions de service
Comment spécifier des conditions
réelles d’utilisation

Emplacement des ouvertures de ventilation


Pour favoriser l’évacuation par convection naturelle de la chaleur produite par le transformateur,
des ouvertures de ventilation doivent être situées en haut et en bas du mur à proximité du
transformateur. La chaleur émise par le tableau de distribution MT peut être négligeable.
Pour éviter les problèmes de condensation, les ouvertures de ventilation de la sous-station
DM105231

doivent être situées le plus loin possible des tableaux (voir fig. H).
RMU
Type d’ouvertures de ventilation
Pour réduire l’entrée de poussière, de polluants, de brouillard, etc., les ouvertures de
ventilation de sous-station doivent être équipées de déflecteurs à lames en chevron lorsque
LV le transformateur est installé dans la même pièce que les tableaux de distribution, sinon
l’utilisation de grilles de ventilation à rendement plus élevé est autorisée et, surtout conseillée
lorsque les pertes totales sont supérieures à 15 kW.
Vérifiez toujours que les déflecteurs sont orientés dans la bonne direction (voir fig. B).

Variations de température dans les enceintes fermées


Figure F : Exemple d’agencement pour 13 kW de
pertes totales Δθ2-Δθ1 = Échauffement de l’air = 20 K Pour réduire les variations de température, installez toujours des radiateurs anti-condensation
correspondant à une surchauffe du transformateur à 10 K à l’intérieur des enceintes fermées MT si l’humidité relative moyenne peut rester élevée sur une
longue période.
Les radiateurs doivent fonctionner en continu, 24 heures sur 24, toute l'année.
Ne les raccordez jamais à un système de régulation ou de régulation de température, car cela
peut causer des variations de température et de la condensation, et réduire la durée de vie
des éléments chauffants. Assurez-vous que les radiateurs ont une durée de vie adéquate (les
versions standard sont généralement suffisantes).

Variations de température à l’intérieur de la sous-station


Les mesures suivantes peuvent être prises pour réduire les variations de température à
l’intérieur de la sous-station :
• Améliorer l’isolation thermique de la sous-station pour réduire les effets des variations de
température extérieure sur la température à l’intérieur de la sous-station ;
• Éviter de chauffer les sous-stations si possible. Si un chauffage est nécessaire, s’assurer que
le système de régulation et/ou le thermostat sont suffisamment précis et conçus pour éviter
PM105934

des fluctuations de température excessives (par exemple, pas plus de 1 °C). Si aucun système
de régulation de température suffisamment précis n'est disponible, laisser le chauffage allumé
en continu, 24 heures sur 24, toute l'année ;
• Éliminer les courants d’air froid des goulottes de câbles sous les enceintes fermées ou des
ouvertures dans la sous-station (sous les portes, les joints de toit, etc.).
Figure G : Exemple de sous-station préfabriquée HT/BT
avec transformateur immergé dans le liquide 1 250 kVA, Environnement et humidité des sous-stations
19 kW de pertes avant le changement de la régulation EU Divers facteurs à l’extérieur de la sous-station peuvent affecter l’humidité à l’intérieur.
• Plantes vertes : Éviter toute prolifération des plantes vertes autour de la sous-station, ainsi que
toute fermeture ou ouverture ;
• Étanchéité des sous-stations : Le toit de la sous-station ne doit pas fuir. Éviter les toits plats
pour lesquels l’imperméabilisation est difficile à mettre en œuvre et à entretenir ;
• Humidité des goulottes : S’assurer que les goulottes de câbles sous les appareillages sont
sèches. Une pénétration serrée du câble peut être utilisée, le cas échéant. Une solution
partielle consiste à ajouter du sable au fond de la goulotte, afin d’éviter toute évaporation dans
l’appareillage.
Boîtier BT
DM105232

Ventilations Protection contre la pollution et nettoyage


HAUTES et/ou
BASSES
Une pollution excessive favorise le courant de fuite, le cheminement et le crépitement sur les
isolateurs. Pour éviter la dégradation des installations MT par la pollution, protégez-les contre
les polluants ou nettoyez-les régulièrement.
Disjoncteur
MT
Protection contre les environnements difficiles par une
enveloppe
Boîtier BT
Les appareillages MT intérieurs peuvent être protégés par des enceintes fermées offrant un
Ventilations indice de protection IP suffisamment élevé.
HAUTES et/ou
BASSES
Nettoyage
S'ils ne sont pas entièrement protégés, les équipements MT doivent être nettoyés régulièrement
Disjoncteur pour éviter toute dégradation due à la contamination par la pollution. Le nettoyage est un
MT
processus critique.
L'utilisation de produits inadaptés peut endommager le matériel de manière irréversible. Pour
les procédures de nettoyage, les instructions de fonctionnement de l'appareillage doivent être
Fig. H : Emplacements des ouvertures de ventilation appliquées.

64 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Courant de court-circuit
Introduction

La puissance de court-circuit dépend directement de la configuration du réseau et


Exemple 1 : de l'impédance de ses composants : lignes, câbles, transformateurs, moteurs, etc.,
25 kA à une tension de fonctionnement de 11 kV à travers lesquels circule le courant de court-circuit.
Z SC
DM105233

R L A C’est la puissance maximale que le réseau peut fournir à une installation pendant
un défaut, exprimée en MVA ou en kA valeur efficace pour une tension d’utilisation
E I SC U ZS donnée.
U : Tension de fonctionnement (en kV)
B Icc: Courant de court-circuit (valeur efficace en kA) Réf. : pages suivantes
S = 3 U ISC La puissance de court-circuit peut être assimilée à une puissance apparente.
Ssc = 3 × U × SC
Icc

En général, le client doit être informé de la valeur de la puissance de court-circuit,


Exemple de sous-station HT/BT car les informations requises pour la calculer sont généralement inconnues. La
Exemple 2 : détermination de la puissance de court-circuit nécessite une analyse des flux de
L’alimentation de retour via l’Icc5 BT n’est possible que si
puissance alimentant le court-circuit dans le pire des cas.
le transformateur (T4) est alimenté par une autre source
Sources possibles :
et que le disjoncteur BT est fermé.
• Arrivée réseau via des transformateurs de puissance ;
Trois sources circulent dans le tableau (T1-A-T2), ce qui • Arrivée groupe électrogène ;
peut contribuer à un défaut de T3 et M : • Alimentation en retour due aux ensembles rotatifs (moteurs, etc.) ; ou via des
• Disjoncteur en amont D1 (s/c à A) transformateurs MT/BT.
Isc2 + Isc3 + Isc4 + Isc5
• Disjoncteur en amont D2 (c/c à B)
63 kV 63 kV
DM105234

Isc1 + Isc3 + Isc4 + Isc5


• Disjoncteur en amont D3 (c/c en C)
T1 T2
Isc1 + Isc2 + Isc4 + Isc5 A
Isc1 Isc2 Isc3

A B C

D1 D2 D3

10 kV

D6 D4 D5 D7

MV

T3
M
Isc5 Isc4

LV
T4
LV MV

Nous devons calculer chacun des courants Isc.

schneider-electric.com Guide technique MT I 65


Règles de conception Courants de court-circuit
Généralités

Pour choisir le bon appareillage (disjoncteurs ou fusibles) et régler les fonctions de


Toutes les installations électriques doivent être protégées protection, trois valeurs de court-circuit doivent être connues :
contre les courts-circuits, sans exception, en cas de
discontinuité électrique ; qui correspond plus Courant de court-circuit
généralement à un changement de section du conducteur. Isc = (kA eff) (exemple 25 kA eff)
Le courant de court-circuit doit être calculé à chaque Cela correspond à un court-circuit à une extrémité de la liaison protégée (défaut à
étape de l’installation pour les différentes configurations l’extrémité d’une alimentation [voir fig. 1] et pas seulement derrière le dispositif de
possibles au sein du réseau, afin de déterminer les coupure). Sa valeur permet de choisir le réglage des seuils des relais et fusibles de
protection contre les surtensions; notamment lorsque la longueur des câbles est élevée
caractéristiques de l’installation qui doit tenir ou couper
et/ou lorsque la source est relativement impédante (groupe électrogène, ASI).
ce courant de défaut

valeur efficace du courant maximum de courte durée


Ith = (kA eff 1 s or 3 s) (exemple 25 kA eff 1 s)
Cela correspond à un court-circuit au voisinage immédiat des bornes en aval du
dispositif de commutation (voir fig. 1). Définie en kA pendant 1, 2 ou 3 secondes,
elle permet de définir la résistance thermique de l’installation.

Valeur crête du courant de court-circuit maximum :


(valeur du pic initial dans la période de transition)
Idyn = (kA)
(exemple :) 2,5 • 25 kA = 62,5 kA en crête pour une constante de temps CC de
45 ms et une fréquence de 50 Hz (CEI 62271-1)

Idyn est égal à :
2,5 x Isc pour 50 Hz, pour une constante de temps CC de 45 ms.
2,6 x Isc pour 60 Hz, pour une constante de temps CC de 45 ms.
2,7 x Isc pour les constantes de temps spéciales supérieures à 45 ms (applications
de générateur).
Il détermine la capacité de fermeture des disjoncteurs et des interrupteurs, ainsi
que la résistance électrodynamique des jeux de barres et des appareillages.

Les valeurs utilisées habituellement par la CEI sont les suivantes :


8 - 12,5 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 - 50 kA eff.

ANSI/IEEE utilise les valeurs suivantes :


16 - 20 - 25 - 40 - 50 - 63 kA eff.
Elles sont généralement utilisées dans les spécifications.

Note :
DM105235

Courant
Une spécification peut fournir une valeur efficace en kA et une valeur en MVA
Composant direct comme suit :
I crête = Idyn

Isc = 19 kA ou 350 MVA à 10 kV


• si l’on calcule le courant équivalent à 350 MVA, on trouve :
350
Isc = = 20,2 kA
Temps 3 ×10

La différence dépend de la façon dont on arrondit la valeur et des usages locaux.


La valeur 19 kA est probablement la plus réaliste.
• Une autre explication est possible : en moyenne et haute tension, la norme CEI
60909-0 applique un coefficient de 1,1 lors du calcul de Isc maximal.
U E
Isc = 1,1 × =
3 ×Zsc Zsc

66 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Courants de court-circuit
Transformateur

Pour déterminer le courant de court-circuit aux bornes


Le courant de court-circuit dépend du type d’un transformateur, nous devons connaître la tension de court-circuit (Uscou Ucc %).
d’installation sur le réseau (transformateurs, groupes
électrogènes, moteurs, câbles, etc.). u % est défini comme suit :

DM105236
Potentiomètre

Primaire

Secondaire

(1) Le transformateur de tension n’est pas alimenté : U = 0 Placer le secondaire en


Exemple : court-circuit
• Transformateur 20 MVA ; (2) Augmenter progressivement la tension U au primaire jusqu’au courant nominal Ir
• Tension 10 kV ; dans le circuit secondaire du transformateur.
• Usc = 10 % ; La valeur U lue sur le primaire est alors égale à Usc.
• Alimentation en amont : infinie. Alors
Sr 20000 Usc
Ir = = = 1150 A Usc (%) =
√3×U aucune √3×10 Ur primaire
charge

Ir 1150
Isc = = = 11,5 kA Le courant de court-circuit, exprimé en kA, est donné par l’équation suivante :
Usc 10 / 100
Ir (kA) × 100
Isc (kA) =
Usc (%)

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Règles de conception Courants de court-circuit
Générateurs synchrones - Moteur
asynchrone

Générateurs synchrones (alternateurs et


moteurs)
Le calcul du courant de court-circuit aux bornes d’un générateur synchrone est très
compliqué car l’impédance interne de ce dernier varie en fonction du temps.

Lorsque la puissance augmente graduellement, le courant diminue pendant trois


périodes caractéristiques :
• subtransitoire (permettant de déterminer la capacité de fermeture des
disjoncteurs et les contraintes électrodynamiques), durée moyenne 10 ms ;
• transitoire (définit les contraintes thermiques de l’installation), durée moyenne
250 ms ;
• permanente (valeur du courant de court-circuit en régime constant).

Le courant de court-circuit est calculé de la même manière que pour les


transformateurs, mais les différents états doivent être pris en compte.

Exemple : Courant
DM107933

Méthode de calcul pour un alternateur ou un moteur


synchrone
• Alternateur 15 MVA ;
Ir Icc
• Tension U=10 kV ;
Apparition de
• X'd = 20 %. défaut Temps
Sr 15
Ir = = = 870 A
Régime Régime Régime Régime
√3×U √3×10000
sain subtransitoire transitoire permanent

Ir 870
Isc = = = 4350 A = 4,35 kA
Xsc trans 20 / 100 Court-circuit

Le courant de court-circuit est donné par l’équation suivante :


Ir
Isc =
Xsc

Xsc Réactance instantanée de court-circuit c/c

Les valeurs les plus courantes d’un groupe électrogène synchrone sont les
suivantes :

État Xsc Subtransitoire X"d Transitoire Xd Permanent Xd


Turbo 10-20 % 15-25 % 200-350 %
Pôle exposé 10 % à 20 % 25 % à 35 % 70 % à 120 %

La valeur élevée de l’impédance permanente de court-circuit signifie que le courant


de court-circuit établi est inférieur au courant nominal.

Moteur asynchrone
Pour les moteurs asynchrones
Le courant de court-circuit aux bornes est égal au courant de démarrage
Isc ≈ 5 à 8 Ir

La contribution des moteurs (courant de retour) au courant de court-circuit est


égale à : I ≈ 4 to 5 Ir ou I ≈ 3 Σ Ir
Le coefficient de 3 prend en compte le moteur à l’arrêt.

68 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Courants de court-circuit
Générateurs synchrones - Moteur
asynchrone

Lorsqu'un moteur asynchrone est mis hors tension à partir du réseau, il maintient
une tension à travers ses bornes qui disparaît en quelques centièmes de seconde.
En cas de court-circuit aux bornes, le moteur fournit un courant qui disparaît encore
plus rapidement, en fonction des constantes de temps dans l'ordre suivant :
• 0,02 seconde pour les moteurs à cage jusqu'à 100 kW ;
• 0,03 seconde pour les moteurs à double cage et les moteurs supérieurs à 100 kW ;
• 0,03 à 0,1 seconde pour les très gros moteurs à glissière HV (1000 kW).

En cas de court-circuit, un moteur asynchrone est donc un générateur auquel est


une impédance (subtransitoire uniquement) de 20 % à 25 % est attribuée.

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Règles de conception Courants de court-circuit
Rappel concernant le calcul des
courants de court-circuit triphasés

Certaines valeurs sont prises par hypothèse et par habitude. Il est conseillé d’utiliser les valeurs
correctes pour l’installation conformément à la fiche technique du composant fourni par le
fabricant.

Court-circuit triphasé
U2
Ssc = 1.1 × U × Isc × 3 =
Zsc

1,1 × U
Isc = avec Zsc = √(R2 + X2)
Zsc × 3

Réseau amont
U2
Z =
Ssc

R 0,3 à 6 kV
= 0,2 à 20 kV
X 0,1 à 150 kV

Lignes aériennes
L
R = ρ×
S

X = 0,4 Ω/km HV HT
X = 0,3 Ω/km MT/BT
Ρ = 1,8 • 10-6 Ω cm Cuivre
Ρ = 2,8 • 10-6 Ω cm Aluminium
Ρ = 3,3 • 10-6 Ω cm Almélec

Générateur synchrone
U2 Xsc (%)
Z (Ω) = X (Ω) = ×
Sr 100

Xsc Subtransitoire Transitoire Permanent


Turbo 10 % à 20 % 15 % à 25 % 200 % à 350 %
Pôle exposé 10 % à 20 % 25 % à 35 % 70 % à 120 %

Transformateurs
(Ordre de grandeur : pour les valeurs réelles, reportez-vous aux données fournies par le
fabricant)
Par exemple : 20 kV/410 V ; Sr = 630 kVA ; Usc = 4 %
63 kV/11 kV ; Sr = 10 MVA ; Usc = 9 %
Usc (%) Usc (%)
Z (Ω) = ×
Sr 100

MT/BT HT/MT
Sr (kVA) 100 à 3150 5000 à 50000
Usc (%) 4 à 7,5 8 à 12

70 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Courants de court-circuit
Rappel concernant le calcul des
courants de court-circuit triphasés

Câbles et conducteurs
Relation entre la densité nominale de résistance au • Échauffement
courant de court-circuit (Tkr = 1 s) et la température du Tous les câbles et conducteurs sont définis par leur ampacité, qui est la valeur nominale
conducteur principale pour contrôler l’échauffement en fonctionnement normal ou en utilisation temporaire
en cas de courant de défaut.
Lignes complètes, cuivre ; lignes en pointillés, alliage à L’échauffement peut provenir d’une surcharge normale ou anormale, tout raccordement qui
faible valeur en acier pourrait devenir moins efficace en raison des vibrations environnantes.
Comme le courant de défaut est éteint par le relais de protection, la fréquence d’émission due
200
DM105238

200
A à l’échauffement est réduite par rapport aux conditions normales, qui deviennent anormales
mmA2
mm2 en raison du vieillissement.
160
160 
ee == C’est pourquoi il est recommandé de surveiller les conducteurs à l’aide de capteurs
140 300 °C
140 300 °C thermiques.
120 250 °C
SS thr 120
100
250 °C
thr 100 200 °C
200 °C
• Réactance
80 180 °C X = 0,10 à 0,15 Ω/km
80 180 °C
60 160 °C
60 160 °C Noyau concentrique, triphasé ou monophasé
40 140 °C
40  = 300 °C 250 °C 200 °C 140 °C
20 ee = 300 °C 250 °C 200 °C
• C
 alcul de l’échauffement et de la densité de courant de courte durée admissible nominale
20 100 °C 120 °C
0 100 °C 120 °C
020 30 40 50 60 70 80 90 100 110 °C 130 pour les conducteurs
20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 °C 130
 L’échauffement d’un conducteur provoqué par un court-circuit est fonction de la durée du
bb courant de court-circuit, du courant de court-circuit équivalent thermique et du matériau du
Aluminium, alliage en aluminium, conducteur en conducteur.
A l’aide de graphiques, il est possible de calculer l’échauffement d’un conducteur lorsque la
aluminium avec acier renforcé (ACSR)
densité de courant de courte durée admissible nominale est connue, ou inversement.
200 Les températures les plus élevées recommandées en cas de court-circuit pour différents
DM105238

200
A
A2
mm conducteurs sont indiquées dans le tableau suivant, selon la norme CEI 60865-1:2011. Si elles
mm2
160 sont atteintes, une diminution négligeable de la résistance peut se produire, ce qui ne
160
140 compromet pas de manière empirique la sécurité en fonctionnement.
140
120
120 La température maximale autorisée du support doit être prise en compte.

ee ==
100
100 300 °C
SS thr 80 300 °C
250 °C
thr 80 250 °C Type de conducteur Température de conducteur la plus
60 200 °C
60 200
180 °C°C élevée recommandée en cas de court-
40 180
160 °C°C
40 160 °C circuit en °C
20 140 °C
20 140 °C
100 °C 120 °C Conducteurs nus, solides ou toronnés : 200
0 100 °C 120 °C
0
20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 °C 130
20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 °C 130 Cu, Al ou alliage Al
b
b
Conducteurs nus, solides ou toronnés : acier 300

Les conducteurs nus ont une résistance thermique de


courte durée suffisante tant que la relation suivante est Lorsque les constantes de matériau suivantes sont utilisées pour une température de base
de 20 °C, la formule suivante est applicable :
maintenue pour la densité de courant de court-circuit
équivalente à la température Sth pour toutes les valeurs Tk.
Données à c ρ k20 α20 θe
Sth ≤ Sthr×√(Tkr/Tk) 20 °C
Le cœur en acier du conducteur en aluminium acier
Alu 910 2700 34800000 0,004 200
renforcé (ACSR) ne doit pas être pris en compte lors du
Cuivre 390 8900 56000000 0,0039 200
calcul de la surface de section pour l’estimation de la
densité de courant. Acier 480 7850 7250000 0,0045 300

Lorsqu’un certain nombre de courts-circuits se


produisent avec un intervalle de temps court entre eux, la 1 k20×c×ρ 1+α20×(θe-20)
durée des courts-circuits obtenue est : Sthr = × × ln
Tkr α20 1+α20×(θb-20)
n
Tk = ∑ Tki
i=1
Sthr Densité nominale de courant de tenue aux courts-circuits (ampacité) A/mm²
Tkr Durée s
c Capacité thermique spécifique J/(kg K)
ρ Masse spécifique kg/m3
k20 Conductivité spécifique à 20 °C 1/(Ωm)
α20 Coefficient de température 1/K
θb Température du conducteur au début d’un court-circuit °C
θe Température du conducteur à la fin d’un court-circuit °C

schneider-electric.com Guide technique MT I 71


Règles de conception Courants de court-circuit
Rappel concernant le calcul des
courants de court-circuit triphasés

Jeu de barres
X = 0,15 Ω/km

Moteurs synchrones et compensateurs


Xsc Subtransitoire Transitoire Permanent
Moteurs haute 15 % 25 % 80 %
vitesse
Moteurs basse 35 % 50 % 100 %
vitesse
Compensateurs 25 % 40 % 160 %

Moteurs asynchrones (uniquement subtransitoires)


Ir U2
Z (Ω) = ×
Isc Sr

Courant nominal Ir du moteur


Courant de démarrage Isc du moteur, environ dans la plage de 3 à 14
Capacité nominale Sr du moteur

Arc de défaut
Isc
ID =
1,3 à 2

Impédance équivalente d’un composant à travers un


transformateur
Par exemple, pour un défaut basse tension, la contribution d’un câble HT en amont
d’un transformateur HT/BT sera :
DM107935

A
n U22 U22 U22
Source d’alimentation Câble HT R1, X1 Câble BT R2, X2 R2 = R1 × et X2 = X1 × ainsi Z2 = Z1 ×
Ra, Xa U12 U12 U12
Transformateur RT, XT
(impédance au primaire) Cette équation s’applique à tous les niveaux de tension du câble, même pour
plusieurs transformateurs montés en série.

Impédance observée à partir de la localisation de défaut A


RT R1 Ra XT X1 Xa
∑R = R2 + + + ∑X = X2 + + +
n2
n2
n2
n2
n2
n2
DM105240

Triangle des impédances


Z
X Z = (R2 + X2)


72 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Courants de court-circuit
Exemple de calcul triphasé

La complexité du calcul du courant de court- Méthode d’impédance


circuit triphasé réside essentiellement dans Tous les composants d’un réseau (réseau d’alimentation, transformateur, alternateur,
moteurs, câbles, barres, etc.) sont caractérisés par une impédance (Z) comprenant
la détermination de la valeur d’impédance une composante résistive (R) et une composante inductive (X) dite réactance. X, R
dans le réseau en amont de la localisation du et Z sont exprimés en ohms.
défaut.
La relation entre ces différentes valeurs est donnée par :
Z = √(R2+X2)
(Cf. exemple 1 ci-contre)

La méthode implique :
Exemple 1 • la décomposition du réseau en sections ;
Configuration réseau • le calcul des valeurs de R et X pour chaque composant ;
• calcul pour le réseau :
DM107942

Tr1 Tr2
- la valeur équivalente de R ou X,
A
- la valeur équivalente de l’impédance,
- le courant de court-circuit.
Dispositions équivalentes
Le courant de court-circuit triphasé est :
DM107943

Zr
Zt1 Zt2 U
Isc =
Za Zsc × √3


Z = Zr + Zt1 // Zt2
Isc Courant de court-circuit kA
Zt1 × Zt2
Z = Zr + U Tension entre phases au point considéré avant l’apparition du kV
Zt1 + Zt2
défaut
DM107944

Zsc Impédance de court-circuit Ω


Za

Zsc = Z // Za
Z × Za
Zsc =
Z + Za
DM105244

Exemple 2
• Zsc = 0.27 Ω
• U = 10 kV
10
Isc = = 21,38 kA
√3 × 0,27

schneider-electric.com Guide technique MT I 73


Règles de conception Courants de court-circuit
Exemple de calcul triphasé

Exemple de problème Données d’exercice en


Alimentation à 63 kV
63 kV 63 kV
DM105245

Alternateur Puissance de court-circuit de la source : 2 000 MVA


15 MVA
X’d = 20 %
X’’d = 15 % Transformateur Transformateur
T1 T2 Configuration réseau :
G1 15 MVA 20 MVA
Usc = 10 % Usc = 10 % Deux transformateurs montés en parallèle et un alternateur

Caractéristiques de l’installation :
D3 D1 D2
10 kV Jeu de barres • Transformateurs :
- tension 63 kV / 10 kV,
- puissance apparente : 1 à 15 MVA, 1 à 20 MVA,
D4 D5 D6 D7
- tension de court-circuit : usc = 10 %,
• Alternateur :
- tension : 10 kV,
Schéma unifilaire
- puissance apparente : 15 MVA,
- Transitoire X’ : 20 %,
- Sous-transitoire X'd : 15 %.

Question :
• déterminez la valeur du courant de court-circuit au niveau des jeux de barres ;
• Les pouvoirs de coupure et de fermeture des disjoncteurs D1 à D7.

Solution au problème avec des méthodes de Résoudre l’exercice

calcul • Détermination des différents courants de court-circuit :


Les trois sources qui pourraient alimenter le court-circuit sont les deux
transformateurs et l’alternateur.
DM107936

On suppose qu’il ne peut y avoir de retour d’alimentation par D4, D5, D6 et D7.
Zr = impédance réseau En cas de court-circuit en aval d’un disjoncteur (D4, D5, D6, D7),
Za = impédance de l'alternateur
différente selon l'état (transitoire
ou subtransitoire)
le courant de court-circuit qui le traverse est alors alimenté par T1, T2 et G1.

• Schéma équivalent :
Z15 = impédance Z20 = impédance Chaque composant comprend une résistance et une induction. On doit calculer les
transformateur transformateur
15 MVA 20 MVA valeurs pour chaque composant.
Le réseau peut être représenté comme suit :

Jeu de barres
L'expérience montre que la résistance est généralement faible par rapport à la
réactance (0,15 Ω/km), donc on peut considérer que la réactance est égale à
l'impédance (X = Z).

• Pour déterminer la puissance de court-circuit, on doit calculer les différentes valeurs


de résistance et d’induction, puis calculer séparément la somme arithmétique :
Rt = R
Xt = X
• En connaissant Rt et Xt, nous pouvons en déduire la valeur de Zt en appliquant
l'équation :
Z = √( ∑R2 + ∑X2)
NOTE : comme R est négligeable par rapport à X, nous pouvons en déduire que Z = X.

74 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Courants de court-circuit
Exemple de calcul triphasé

Voici les résultats ! Composant Calcul Z = X (ohms)

Réseau

Sc = 2000 MVA U2 102


Zr = = 0,05
Uop = 10 kV Ssc 2000
Transformateur T1 15 MVA

(Usc = 10 %) U2 102 10
ZT1 = Z15 = × Usc = × 0,67
Uop = 10 kV Sr 15 100
Transformateur T2 20 MVA

(Usc = 10 %) U2 102 10
ZT2 = Z20 = × Usc = × 0,5
Uop = 10 kV Sr 20 100
Alternateur 15 MVA
U2
Uop = 10 kV Za = × Xsc
Sr

État sub-transitoire 102 15


Zat = × Zas ≈ 1
(Xsc = 15 %) 15 100

État transitoire 102 20


Zas = × Zat ≈ 1.33
(Xsc = 20 %) 15 100
Jeu de barres

Montage en parallèle Z15 × Z20 0,67 × 0,5


ZT1//ZT2 = Z15//Z20 = = Zet ≈ 0.29
avec les transformateurs Z15 + Z20 0,67 + 0,5
Montage en série avec
le réseau et l’impédance Zer = Zr + Zet = 0.05+ 0.29 Zet ≈ 0.34
du transformateur
Montage en parallèle du groupe électrogène
Zer × Zat 0,34 × 1,33
État transitoire Zer//Zat = = ≈ 0,27
Zer + Zat 0,34 + 1,33
Zer × Zas 0,34 × 1
État sub-transitoire Zer//Zas = = ≈ 0,25
Zer + Zas 0,34 + 1

Disjoncteur Circuit équivalent Capacité de Capacité de


coupure production
DM107945

DM107946

Zr Zr
Z (Ω) In (kA eff)* 2.5 Isc
Z15 Z20 Z15 Z20 (en kA de
Za ZT1 ZT2
ZT1 ZT2
crête)
D4 à D7 alternateur D3 D4 à D7 État transitoire Z=0,27 21,5 53,9
État subtransitoire Z=0,25
alternateur D3 Z=0,34 17,2 43
DM107947

DM107948

Zr Zr
Transformateur T1 D1 État transitoire Z=0,51 11,4 28,5
Z15 Z20 15 MVA État subtransitoire Z=0,46
Za Za ZT2
ZT1
Transformateur T2 D2 État transitoire Z=0,39 14,8 37
Transformateur T1 Transformateur T2 20 MVA État subtransitoire Z=0,35
D1 15 MVA D2 20 MVA
U 10 1
*Isc = = ×
√3 × Zsc √3 Zsc

N.B. : un disjoncteur est défini pour une certaine capacité de coupure d’une valeur efficace en
régime établi, et sous forme de pourcentage du composant apériodique qui dépend du temps
d’ouverture du disjoncteur et de la valeur R/X du réseau (environ 30 %).
Pour les alternateurs, le composant apériodique étant très élevé, les calculs doivent être validés
par des tests en laboratoire.
La capacité de coupure est définie à l’état transitoire. La période subtransitoire est très courte
(10 ms) et est approximativement la durée nécessaire au relais de protection pour analyser le
défaut et donner l'ordre de coupure.

schneider-electric.com Guide technique MT I 75


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Introduction

Les dimensions du jeu de barres sont déterminées en tenant compte des


En pratique, le calcul d'un jeu de barres
conditions de fonctionnement normales. Le niveau d’isolation des tensions
implique de vérifier qu'il n'y ait pas de risque nominales (kV) détermine la distance phase-phase, phase-terre et détermine
de résonance et le bon dimensionnement également la hauteur et la forme des supports. Le courant nominal circulant dans
thermique et électrodynamique. les jeux de barres est utilisé pour déterminer la section et le type des conducteurs.
Plusieurs points doivent être vérifiés comme suit :
• Les supports (isolateurs) doivent résister aux effets mécaniques et les barres
doivent résister aux effets mécaniques et thermiques dus aux courants de
Exemples
court-circuit ;
• Monté à plat
• La période de vibration naturelle des barres elles-mêmes ne doit pas être la même
• Monté sur chant que la période actuelle ;
• Pour calculer un jeu de barres, on doit utiliser les hypothèses de caractéristiques
physiques et électriques suivantes :

Caractéristiques électriques du jeu de barres


Ssc Courant de court-circuit du réseau(1) MVA
Ur Tension nominale 43
U Tension d’utilisation 28,5
Ir Courant nominal 37
(1) Il est généralement fourni par le client sous cette forme ou on peut le calculer avec le
courant de court-circuit lsc et la tension d’utilisation U : (Ssc = √3 • Isc • U ; voir chapitre
« Courants de court-circuit »)

Caractéristiques physiques du jeu de barres


S Section de barre cm2
d Distance phase-phase cm
l Distance entre les isolants pour une cm
même phase
θn Température ambiante (θ2 - θ1) °C
θ - θn Échauffement admissible(1) K
Profil Plat
Matériau Cuivre Aluminium
Disposition Monté à plat Monté sur chant
Nombre de barres par phase
(1) Voir le tableau 3 des spécifications communes CEI 62271-1:2011

En résumé
barre(s) de x cm par phase

76 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Résistance thermique

Vérifions si la section choisie est : Pour courant continu nominal (Ir)


Cette section met en évidence plusieurs paramètres influant sur l’intensité, qui est l’ampacité
... barre(s) de ... x ... cm par phase
des conducteurs nus.
correspond aux échauffements produits Le calcul de l’intensité peut être résumé par la formule 2.7.2.1 suivante.
par le courant nominal et par le courant de
L’équation MELSOM & BOOTH, publiée dans la revue « Copper Development Association »,
court-circuit qui les traverse pendant 1 à permet de définir le courant admissible dans un conducteur :
3 secondes 24.9 × (θ - θn)0.61 × S0.5 × p0.39
I = K ×
(ρ20[1+α x (θ-20)])
pour
I Courant admissible exprimé en Ampères (A)
Périmètre de la barre (p)
La réduction de courant doit être prise en compte :
• pour une température ambiante supérieure à 40 °C
• pour un indice de protection supérieur à IP5
θn Température ambiante (θ n ≤ 40 °C) °C
(θ - θ n) Échauffement admissible(1) K
S Section de barre cm2
p Périmètre de la barre (voir schéma cm
ci-contre)
ρ20 Résistivité du conducteur à 20 °C (CEI 60943) :
• Cuivre 1,7241 µΩ cm
• Aluminium 2,8364 µΩ cm
α Coefficient de température de la résistivité 0,00393
• Cuivre 0,00393
• Aluminium 0,0036
K Coefficient de conditions :
(produit de 6 coefficients : k1, k2, k3, k4, k5, k6 [page précédente])
(1) Reportez-vous à la section « Courant » de ce document, qui indique les limites
d'échauffement, comme indiqué dans la norme CEI 62271-1.

En utilisant le système SI, la formule est introduite par la valeur moyenne de la dissipation
thermique par unités de :
W = r × I2 longueur du conducteur (m) formule 2.7.2.2.
r Résistance r = ρ * L / S = ρ /S par unité de longueur (L = 1 m)
Et où ρ = ρ20 [1+α × (θ - θn)] où θn = 20 °C

W est la quantité totale de chaleur générée par le courant


I2 × ρ20 [1 + α × (θ - 20)] × 10-6
W= Formule 2.7.2.3
S

W r × I2
h = =
P p
formule de valeur moyenne de dissipation thermique par unité de surface 2.7.2.4.
r × I2
h =
p (θ - θn)
formule de valeur moyenne de dissipation thermique par degré 2.7.2.5
Mais la dissipation de la chaleur est principalement due à la convection, qui est proportionnelle
θ5/4, (MELSOM & BOOTH), révisée θ1,22 et la valeur moyenne de la dissipation de chaleur par
unités de degré par convection devient :
r × I2
h =
P (θ - θn)1,22
formule de valeur moyenne de dissipation thermique par degré par convection 2.7.2.6.

schneider-electric.com Guide technique MT I 77


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Résistance thermique

Plusieurs études expérimentales ont confirmé que l’effet de la variation du périmètre de la


barre pour la majorité des valeurs des barres rondes et plates, que ce soit du cuivre ou de
l’aluminium, est plus linéaire. Il en résulte qu’il existe une relation approximative entre h et p, et
que cette relation a été améliorée.

Melsom & Booth : émission de chaleur en watts/cm² par degré


0,000732 Barre ronde, plate,
Formule 2.7.2.7 h =
p0,140 montée sur chant

0,00062 Barre plate montée sur


Formule 2.7.2.8 h =
p0,22 chant

0,00067
Formule 2.7.2.9 h = Barre ronde
p0,140

En utilisant la barre plate, la formule 2.7.2.8 s’applique à h qui est remplacée par la formule
2.7.2.6.
Quantité totale de chaleur émise en fonctionnement par cm et formule supplémentaire 2.7.2.6.
0,00062 × p × (θ - θn)1,22
W = r × I2 = Formule 2.7.2.10
p0,22

Formule 2.7.2.3 et 2.7.2.10


I2 × ρ20 [1 + α × (θ - 20)] × 10-6 0,00062 × p × (θ - θn)1,22
=
S p0,22

103 ×0,00062 × S0,5 × p0,39 × (θ - θn)0,61


I =
(ρ20 [1 + α × (θ - 20)])

Formule 2.7.2.1
24,9 ×(θ - θn)0,61 × S0,5 × p0,39
I = K( )
(ρ20 [1 + α × (θ - 20)])

Définition des coefficients k1, 2, 3, 4, 5, 6 Le coefficient k1 est fonction du nombre de


barres par phase pour :
- 1 barre (k1 = 1)
- 2 ou 3 barres, voir tableau ci-dessous :
e/a

0,05 0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20


e
DE59018

Nombre de k1
barres par
phase
2 1,63 1,73 1,76 1,80 1,83 1,85 1,87 1,89 1,91
a
3 2,40 2,45 2,50 2,55 2,60 2,63 2,65 2,68 2,70
Dans notre
cas :
e
e/a =
Nombre de barres par phase =
Soit k1 =

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Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Résistance thermique

• Le coefficient k2 est fonction de l’état de surface des barres :


- nu : k2 = 1,
- peint : k2 = 1,15.

• Le coefficient k3 est fonction de la position des barres :


- barres montées sur chant : k3 = 1,
- 1 barre montée sur base : k3 = 0,95,
- plusieurs barres montées sur base : k3 = 0,75.

• Le coefficient k4 est fonction de l’endroit où les barres sont installées :


- atmosphère intérieure calme : k4 = 1,
- atmosphère extérieure calme : k4 = 1,2,
- barres dans les conduites non ventilées : k4 = 0,80.

• Le coefficient k5 est fonction de la ventilation artificielle :


- sans ventilation forcée : k5 = 1,
- la ventilation doit être traitée au cas par cas, puis
validée par des tests.

• Le coefficient k6 est fonction du type de courant :


- pour un courant alternatif de fréquence ≤ 60 Hz, k6 est fonction du nombre de
barres n par phase et de leur espacement.
- Valeur de k6 pour un espacement égal à l’épaisseur des barres :
n 1 2 3
k6 1 1 0,98
Dans notre
cas :
n=
soit k6 =

En réalité, nous obtenons :

K= X X X X X =

24,9 ×( - )0,61 × 0,5


× 0,39

I = x
( [1 + 0,004 × ( - 20)])

24,9 ×(θ - θn)0,61 × S0,5 × p0,39


I = K( )
(ρ20 [1 + α × (θ - 20)])

I = A

La solution choisie barre(s) de x cm par phase

Est approprié si Ir des jeux de barres requis ≤ I.

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Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Résistance thermique

Pour la tenue de courant de courte durée (lth)


Exemple :
On suppose que pendant toute la durée (1 ou 3 secondes) :
Comment trouver la valeur de Ith pour une durée
• toute la chaleur dégagée est utilisée pour augmenter la température du
différents ? conducteur ;
Sachant que : (Ith)2 x t = constante • les effets de rayonnement sont négligeables.
• Si Ith2 = 26,16 kA eff 2 s, à quoi correspond Ith1th pour
t=1s? L’équation ci-dessous permet de calculer l’échauffement du court-circuit :
(Ith2)2 x t = constante 0.24 × ρ20 × Ith2 × tk
(26.16 x 103)2 x 2 = 137 x 107
Δθsc =
(n × S)2 × c × δ
donc Ith1 = (constante/ t) = (137 x 107/1)
Ith1 = 37 kA eff pour 1 s pour
• En résumé : Δθsc Échauffement du court-circuit
- à 26,16 kA eff 2 s, il correspond à 37 kA eff 1 s, c Chaleur spécifique au métal :
- à 37 kA eff 1 s, il correspond à 26,16 kA eff 2 s. • cuivre 0,091 kcal/kg °C
• Aluminium 0,23 kcal/kg °C
S Section de barre cm2
n Nombre de barres par phase
Ith Tenue du courant de courte durée : A eff
(courant de court-circuit maximal, valeur
efficace)
tk Durée du courant de courte durée s
admissible (1 à 3 s)
δ Densité du métal :
• Cuivre 8,9 g/cm3
• Aluminium 2,70 g/cm3
ρ20 Résistivité du conducteur à 20 °C :
• Cuivre 1,83 µΩ cm
• Aluminium 2,90 µΩ cm
(θ - θ n) Échauffement admissible K

0,24 × 10-6 × ( )2 ×
Δθsc =
( )2× ×

Δθsc = K

La température, θt du conducteur après le court-circuit sera :


θt = θn + (θ – θn) + ΔθSC
θt = K

Vérifiez :
θt ≤ température maximale admissible par les parties en contact avec les jeux de
barres.
Vérifier que cette température θt est compatible avec la température maximale des
pièces en contact avec les jeux de barres (notamment l’isolant).

80 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Résistance électrodynamique

On doit vérifier que les barres choisies Forces entre conducteurs montés en parallèle
Les forces électrodynamiques pendant un courant de court-circuit sont indiquées par
résistent aux forces électrodynamiques
l’équation :
l
F1 = 2 x x Idyn2 x 10-8
d

pour
DM107949

F1 Force exprimée en daN


F1 Idyn Valeur de crête du court-circuit exprimée en A, à calculer à l'aide de l'équation
Idyn
F1 suivante :
Idyn Ssc
Idyn = k x = k x Ith
U√3
l Ssc Courant de court-circuit du réseau kVA
d Ith Courant de courte durée A eff
U Tension d’utilisation kV
l Distance entre les isolants pour une même phase cm
d Distance phase-phase cm
k 2,5 pour 50 Hz ; 2,6 pour 60 Hz et 2,7 pour les constantes de temps exceptionnelles
supérieures à 45 ms
d
Soit :
Idyn = A et F1 = daN

Forces à la tête des supports ou des gaines


h = e/2
F1
DE59020

Équation de calcul des forces sur un support :


F H+h
F = F1 x
H
H Assistance
pour
F Force daN
H Hauteur de l’isolant cm
h Distance entre la tête de l’isolant au centre de cm
gravité de la barre

Calcul des forces s’il y a N supports

La force F absorbée par chaque support est au maximum égale à la force


calculée F1 (voir chapitre précédent) multipliée par un coefficient kn variable
selon le nombre total N de supports équidistants installés.
• nombre de supports =N
• On connaît N , définissons k nτ à l’aide du tableau ci-dessous :

N 2 3 4 ≥5

kn 0,5 1,25 1,10 1,14

Soit :
F = (F1) x (kn) x daN

La force constatée après application d’un coefficient k doit être comparée à la résistance
mécanique du support auquel on va appliquer un coefficient de sécurité :
• les supports utilisés ont une résistance de flexion
F’ = daN

Vérifier si F’ > F
• on a un coefficient de sécurité de
F’/F =

schneider-electric.com Guide technique MT I 81


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Résistance électrodynamique

Rigidité du jeu de barres


En supposant que les extrémités des barres sont scellées, elles sont soumises à un
moment de flexion dont la contrainte résultante est :
F1 x l v
η= x
12 I

pour
DM107937

Phase 1 x Phase 2
η La contrainte résultante doit-elle être inférieure à la contrainte admissible pour les
B barres :
V • Cuivre 1/4 dur 1200 daN/cm2
• Cuivre 1/2 dur 2300 daN/cm2
h
• Cuivre 4/4 dur 3000 daN/cm2
x’ • Cuivre 1/2 dur 1200 daN/cm2
F1 Force entre les conducteurs daN
l Distance entre les isolants pour une même phase cm
l/v Module d’inertie entre une barre cm3
ou un ensemble de barres (choisissez la valeur
Phase 1 Phase 2 dans le tableau ci-dessous)
V x v Distance entre la fibre neutre et la fibre ayant la contrainte la plus élevée (la plus
éloignée)

B
• Une barre par phase :
d’ b x h3
h l=
12
x’ • Barre horizontale : si v = h/2 et n = nombre de barres horizontales
Xx’ : perpendiculaire au plan de vibration nxI b x h2
=
v 6

• 2 Barres verticales : v = 1,5 * h et d’ = 2 x épaisseur de barre = 2 x h


b x h3
l=2x( + S x d'2)
12

b x h3
2x( + S x d'2)
l 12
=
v 1,5 x h

• 3 Barres verticales : v = 2,5 * h et d’ = 2 x épaisseur de barre = 2 x h


l= b x h3
) + 2 x (S x d'2)
3 x( 12

b x h3
l=( + 8 x S x h2)
4

b x h3
( + 8 x S x h2)
l 4
=
V 2,5 x h

l (b x h2 + 32 x S x h)
=
V 10

Contrôle
η < η Bars Cu ou Al (en daN/cm2)

82 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Résistance électrodynamique

Choisissez votre section S, masse linéaire m, module d’inertie I/v, moment


d’inertie I pour les barres définies ci-dessous :
Disposition* Dimensions de la barre (mm)

100 x 10 80 x 10 80 x 6 80 x 5 80 x 3 50 x 10 50 x 8 50 x 6 50 x 5
S cm2 10 8 4,8 4 2,4 5 4 3 2,5
m Cu daN/cm 0,089 0,071 0,043 0,036 0,021 0,044 0,036 0,027 0,022
A5/L daN/cm 0,027 0,022 0,013 0,011 0,006 0,014 0,011 0,008 0,007
x
I cm4 0,83 0,66 0,144 0,083 0,018 0,416 0,213 0,09 0,05
x' I/v cm3 1,66 1,33 0,48 0,33 0,12 0,83 0,53 0,3 0,2
x
I cm4 83,33 42,66 25,6 21,33 12,8 10,41 8,33 6,25 5,2
x' I/v cm3 16,66 10,66 6,4 5,33 3,2 4,16 3,33 2,5 2,08
x
I cm4 21,66 17,33 3,74 2,16 0,47 10,83 5,54 2,34 1,35
x' I/v cm3 14,45 11,55 4,16 2,88 1,04 7,22 4,62 2,6 1,8
x
I cm 4
166,66 85,33 51,2 42,66 25,6 20,83 16,66 12,5 10,41
x' I/v cm3 33,33 21,33 12,8 10,66 6,4 8,33 6,66 5 4,16
x
I cm4 82,5 66 14,25 8,25 1,78 41,25 21,12 8,91 5,16
x' I/v cm3 33 26,4 9,5 6,6 2,38 16,5 10,56 5,94 4,13
x
I cm4 250 128 76,8 64 38,4 31,25 25 18,75 15,62
x' I/v cm3 50 32 19,2 16 9,6 12,5 10 7,5 6,25
* Disposition : section dans un plan perpendiculaire aux jeux de barres (2 phases sont représentées)

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Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Fréquence de résonance intrinsèque

Les fréquences intrinsèques à éviter pour les jeux de barres soumis à un courant
Vérifiez que les barres choisies ne sont pas
de 50 Hz sont des fréquences d’environ 50 et 100 Hz.
en résonance. Cette fréquence intrinsèque est donnée par l’équation :

f = 112 x  Exl

mxl4

pour
f Fréquence de résonance en Hz
E Module d’élasticité :
• pour le Cuivre 1,3 106 daN/cm2
• pour l’Aluminium A5/L 0,67 106 daN/cm2
m Masse linéaire de la barre daN/cm
(choisir la valeur dans la page précédente
du tableau)
l Longueur entre 2 supports ou gaines cm
l Moment d’inertie de la section de barre cm4
par rapport à l’axe x’x, perpendiculaire au
plan vibrant (voir la formule précédemment
expliquée ou choisir la valeur dans le
tableau ci-dessus)

Soit :
f = Hz

Nous devons vérifier que cette fréquence est en dehors des valeurs à éviter, par ex.
entre 42 et 58 Hz et entre 80 et 115 Hz.

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Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Exemple de calcul de jeux de barre

Vue du dessus
Données d’exercice
• On considère un tableau composé d’au moins 5 enceintes fermées MT.
DE59024EN

Cellule 1 Cellule 2 Cellule 3 Cellule 4 Cellule 5


Chaque colonne comporte 3 isolateurs (1 par phase).
Jeux de barres comprenant 2 barres par phase, interconnexion électrique des
enceintes fermées.

Caractéristiques du jeu de barres à vérifier :


S Section de barre (10 x 1) 10 cm2
d
d Distance phase-phase 18 cm
d
I Distance entre les isolants pour une même 70 cm
phase
θn Température ambiante 40 °C
(θ - θ n) Échauffement admissible (90-40-50) 50 K
Vue latérale Profil Plat
Matériau Barres de cuivre 1/4 dur, avec une contrainte admissible η = 1200 daN/cm2
1 cm 1 cm
DE59025EN

Disposition Monté sur chant


Nombre de barres par phase : 2
10 cm
5 cm
• Les jeux de barres doivent pouvoir supporter un courant nominal Ir = 2500 A de façon
permanente et un courant de courte durée Ith = 31500 A eff pendant un temps tk =
12 cm
3 secondes.
• Fréquence nominale fr = 50 Hz.
• Autres caractéristiques :
d d
- les pièces en contact avec les jeux de barres peuvent supporter une température
maximale de θ max = 100 °C.
Dessin 1
- les supports utilisés ont une résistance de flexion de F’ = 1000 daN.

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Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Exemple de calcul de jeux de barre

e
Pour le courant nominal (Ir)
DE59018

L’équation MELSOM & BOOTH, publiée dans la revue « Copper Development


Association », permet de définir le courant admissible dans un conducteur :
24.9 × (θ - θn)0.61 × S0.5 × p0.39
a I = K ×
√(ρ20[1+α x (θ-20)])

pour
I Courant admissible exprimé en ampères (A)
e
θn Température ambiante 40 °C
(θ - θ n) Échauffement admissible(1) 50 K
S Section de barre 10 cm2
p Périmètre de la barre 22 cm
ρ20 Résistance du conducteur à 20 °C (CEI 60943) : Cuivre 1,83 μ µΩ cm
α Coefficient de température de résistivité 0,004
K Coefficient de conditions : (produit de 6 coefficients : k1, k2, k3, k4, k5, k6
décrits ci-après)
(1) Voir le tableau 3 des spécifications communes selon la norme CEI 62271-1.

Définition des coefficients k1, k2, k3, k4, k5, k6


• Le coefficient k1 est fonction du nombre de barrettes par phase pour :
- 1 barre (k1 = 1),
- 2 ou 3 barres, voir tableau ci-dessous :
e/a

0,05 0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20

Nombre de k1
barres par
phase

2 1,63 1,73 1,76 1,80 1,83 1,85 1,87 1,89 1,91

3 2,40 2,45 2,50 2,55 2,60 2,63 2,65 2,68 2,70

Dans notre cas :

e/a = 0,10

Nombre de barres par phase = 2

Soit k1 = 1,80

86 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Exemple de calcul de jeux de barre

• Le coefficient k2 est fonction de l’état de surface des barres :


- nu : k2 = 1,
- peint : k2 = 1,15.

• Le coefficient k3 est fonction de la position des barres :


- barres montées sur chant : k3 = 1,
- 1 barre montée sur base : k3 = 0,95,
- plusieurs barres montées sur base : k3 = 0,75.

• Le coefficient k4 est fonction de l’endroit où les barres sont installées :


- atmosphère intérieure calme : k4 = 1,
- atmosphère extérieure calme : k4 = 1,2,
- barres dans les conduites non ventilées : k4 = 0,80.

• Le coefficient k5 est fonction de la ventilation artificielle :


- sans ventilation forcée : k5 = 1,
- la ventilation doit être traitée au cas par cas, puis validée par des tests.

• Le coefficient k6 est fonction du type de courant :


- pour un courant alternatif de fréquence inférieure ou égale à 60 Hz, k6 est fonction
du nombre de barres n par phase et de leur espacement,
- Valeur de k6 pour un espacement égal à l’épaisseur des barres :
n 1 2 3

k6 1 1 0,98

Dans notre cas :

n= 2

soit k6 = 1

En réalité, nous obtenons :

K= 1,80 x 1 x 1 x 1 x 1 x 1 = 1,44

24,9 ×( 90 - 40 )0,61 × 10 0,5


× 22 0,39

I = 1,44 x
( 1,83 [1 + 0,004 × ( 90 - 20)])

24,9 ×(θ - θn)0,61 × S0,5 × p0,39


I = K( )
(ρ20 [1 + α × (θ - 20)])

I = 2689 A

La solution choisie 2 barre(s) de 10 x 1 cm par phase

est approprié : Ir < I soit 2500 A < 2689 A

schneider-electric.com Guide technique MT I 87


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Exemple de calcul de jeux de barre

Le calcul de θt doit être examiné plus en Pour la tenue du courant de courte durée (lth)
détail car les jeux de barres nécessaires On suppose que pendant toute la durée (1 ou 3 secondes) :
doivent résister à Ir = 2 500 A au maximum • toute la chaleur dégagée est utilisée pour augmenter la température du conducteur ;

et non 2 689 A. • les effets de rayonnement sont négligeables.


L’équation ci-dessous permet de calculer l’échauffement du court-circuit :
0.24 × ρ20 × Ith2 × tk
Δθsc =
(n × S)2 × c × δ

pour
c Chaleur spécifique au métal : Cuivre 0,091 kcal/kg °C
S Section de barre 10 cm2
n Nombre de barres par phase 2
Ith Tenue du courant de courte durée : 31500 A eff
(courant de court-circuit maximal, valeur efficace)
tk Durée du courant de courte durée admissible 3 s
(1 à 3 s)
δ Densité du métal : Cuivre 8,9 g/cm3
ρ20 Résistivité du conducteur à 20 °C : Cuivre 1,83 μ µΩ cm
(θ - θ n) Échauffement admissible 50 K

• L’échauffement du au court-circuit est :


0,24 × 1,83 10-6 × ( 31500 )2 × 3
Δθsc =
( 2 x 10 ) × 2
0,091 × 8,9

Δθsc = 4 K

• La température, θt du conducteur après le court-circuit sera :


θt = θn + (θ – θn) + ΔθSC
θt = 40 + 50 + 4 = 94 °C

Pour I = 2689 A (voir calcul dans les pages précédentes).

Affinons le calcul pour θt for Ir = 2500 A (courant nominal des jeux de barres)
• L’équation de MELSOM & BOOTH permet de déduire :
I = constante x (θ - θn)0.61 et Ir = constante x (Δθ)0.61
Donc
I θ - θn 2689 50 50 2689
( ) ( Δθ ) ( 2500 )
0,61 0,61 1/0,61
= ó = ó =
Ir Δθ 2500 Δθ

50
ó = 1,126 ó Δθ = 44,3 °C
Δθ

• La température θt du conducteur après-circuit, pour un courant nominal Ir = 2500 A est :


θt = θn +Δθ + ΔθSC
θt = 40 + 44,3 + 4 = 88,3 °C pour Ir = 2 500 A

Les jeux de barres choisis conviennent car θt = 88.3 °C est inférieur à θmax = 100 °C
(θmax = température maximale supportée par les pièces en contact avec les jeux de
barres).

88 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Exemple de calcul de jeux de barre

Forces entre conducteurs montés en parallèle


Les forces électrodynamiques pendant un courant de court-circuit sont indiquées par
l’équation :
l
F1 = 2 x x Idyn2 x 10-8
d

(voir dessin 1 au début de l’exemple de calcul)


pour
l Distance entre les isolants pour une même phase 70 cm
d Distance phase-phase 18 cm
k Pour 50 Hz selon la CEI 2,5
Idyn Valeur de crête du courant de court-circuit
= k x l th = 2,5 x 31 500 = 78750 A

70
F1 = 2 x x (78750)2 x 10-8 = 482,3 daN
18

Forces à la tête des supports ou des gaines


Équation pour calculer les forces sur un support :
H+h
F = F1 x
H

pour
F Force exprimée en daN
H Hauteur de l’isolant 12 cm
h Distance entre la tête de l’isolant et le centre de 5 cm
gravité du jeu de barres

Calcul d’une force s’il y a N supports


La force F absorbée par chaque support est au maximum égale à la force
force F1 (voir chapitre précédent) multipliée par un coefficient kn variable
selon le nombre total N de supports équidistants installés.
• Nombre de supports N ≥ 5.
• on connaît N, définissons k n à l’aide du tableau ci-dessous :

N 2 3 4 ≥5

kn 0,5 1,25 1,10 1,14

Soit :
F = 683 (F1) x 1,14 (kn) x 778 daN

Les supports utilisés ont une résistance de flexion F’ = 1000 daN ; force calculée
F = 778 daN. La solution est correcte.

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Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Exemple de calcul de jeux de barre

Rigidité du jeu de barres


En supposant que les extrémités des barres sont scellées, elles sont soumises à un
moment de flexion dont la contrainte résultante est :
F1 x l v
η= x
12 I

pour
η Is la contrainte résultante en daN/cm2
l Distance entre les isolants pour une même phase 70 cm
l/v Is le module d'inertie entre une barre ou un 14,45 cm3
ensemble de barres (valeur choisie dans le
tableau ci-dessous)

482,3 x 70 1
η= x ó η = 195 daN/cm2
12 14,45

La contrainte résultante calculée (η = 195 daN/cm2) est inférieure à la contrainte admissible


pour les jeux de barres en cuivre 1/4 dur (1200 daN/cm2). La solution est correcte.

Disposition Dimensions de la barre (mm)

100 x 10
S cm2 10
m Cu daN/cm 0,089
A5/L daN/cm 0,027
x
I cm4 0,83
x' I/v cm3 1,66
x
I cm4 83,33
x' I/v cm3 16,66
x
I cm4 21,66
x' I/v cm3 14,45
x
I cm 4
166,66
x' I/v cm3 33,33
x
I cm4 82,5
x' I/v cm3 33
x
I cm4 250
x' I/v cm3 50

90 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Calcul du jeu de barres dans
l’appareillage
Exemple de calcul de jeux de barre

Fréquence de résonance inhérente


Les fréquences de résonance inhérentes à éviter pour les barres soumises à un courant
à 50 Hz sont des fréquences d’environ 50 et 100 Hz.
Cette fréquence de résonance inhérente est donnée par l’équation :

f = 112 x  Exl

mxl4

pour
f Fréquence de résonance en Hz
E Module d’élasticité :
• pour le Cuivre 1,3 106 daN/cm2
• pour l’Aluminium A5/L 0,67 106 daN/cm2
m Masse linéaire de la barre 0,089 daN/cm
(choisir la valeur dans le tableau ci-dessus)
l Longueur entre 2 supports ou gaines 70 cm
l Moment d'inertie de la section de barre par 21,66 cm4
rapport à l'axe x'x, perpendiculaire au plan vibrant

f = 112 x  1.3 106 x 21.66

0,089 x 704
ó f = 406 Hz

f est en dehors de la plage de valeurs à éviter, c’est-à-dire 42 à 58 Hz et 80 à 115 Hz. La


solution est correcte.

En conclusion
Les jeux de barres
2 barres de 10,1 cm par phase,
choisis, c’est-à-dire

sont appropriés pour un Ir = 2 500 A et Ith = 31,5 kA 3 s

schneider-electric.com Guide technique MT I 91


Règles de conception Tenue diélectrique
Généralités - Rigidité diélectrique du
milieu

Quelques ordres de grandeur Généralités


• Rigidité diélectrique La tenue diélectrique dépend des trois paramètres principaux suivants :
(20 °C, 1 bar absolu) : 2,9 à 3 kV/mm • la rigidité diélectrique du milieu. C'est une caractéristique du fluide (gaz ou liquide)
constituant le milieu. Pour l’air ambiant, cette caractéristique dépend des
• Limite d’ionisation
conditions atmosphériques et de la pollution ;
(20 °C, 1 bar absolu) : 2,6 kV/mm • la forme des pièces ;
• la distance :
- l'air ambiant entre les parties sous tension,
- L’interface isolante d’air entre les parties sous tension.

La tenue diélectrique requise pour l’appareillage est indiquée par le niveau


d’isolation, un ensemble de valeurs nominales de tension de tenue :
• la tension de tenue à la fréquence nominale ;
• la tension nominale de tenue aux chocs de foudre.

Essais de type diélectrique (CEI 60060-1 et IEEE Std4)


Des tests diélectriques types sont définis pour vérifier les tensions de tenue
nominales. La tension à appliquer dépend des conditions atmosphériques, par
rapport à l’atmosphère de référence standard.
U = Uo × Kt (0.95 ≤ Kt ≤ 1.05)

U est la tension à appliquer lors d’un test sur conditions externes


Uo est la tension nominale de tenue (choc de foudre ou fréquence
d’alimentation)
Kt = 1 pour l’atmosphère de référence standard
Atmosphère de référence standard :
• température to = 20 °C
• pression bo = 101.3 kPa (1013 mbar)
• Humidité absolue ho = 11 g/m3

Décharge partielle
La mesure des décharges partielles est un moyen approprié pour détecter
certaines faiblesses de l’ensemble de l’appareillage.
Toutefois, il n’est pas possible d’établir une relation fiable entre les résultats de la
mesure des décharges partielles et la performance de service ou l’espérance de
vie. Il n’est donc pas possible de donner des critères d’acceptation pour des essais
de décharge partielle effectués sur un produit complet.

Rigidité diélectrique du fluide


Conditions atmosphériques
Les conditions atmosphériques influencent la tenue diélectrique sur site et pendant
la période d’essai. Certaines d’entre elles sont prises en compte pour évaluer les
performances d’isolation en laboratoire avant les essais.
Les conditions atmosphériques influent davantage sur l’appareillage à isolation
pneumatique (AIS) que sur l’appareillage à isolation gazeuse (SIG) et l’appareillage
à isolation solide blindé (SSIS).

Pression
Le niveau de performance de l’isolation gazeuse est lié à la pression.
Une chute de pression provoque une baisse des performances d’isolation.

Humidité (normes CEI 60060-1 et 62271-1)


Dans les fluides diélectriques tels que les gaz et les liquides, la présence
d’humidité peut entraîner un changement des performances d’isolation. Dans le
cas des liquides, cela entraîne toujours une baisse de performance. Dans le cas
des gaz, il entraîne généralement une chute (SF6, N2 etc.) en dehors de l'air, où une
faible concentration (humidité < 70 %) donne une légère amélioration du niveau
global de performance, ou « performance totale du gaz ».

92 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Tenue diélectrique
Essais diélectriques

Température
Les niveaux de performance de l’isolation gazeuse, liquide ou solide diminuent à
mesure que la température augmente. Pour les isolateurs solides, les chocs thermiques
peuvent être à l’origine de micro-fissures pouvant conduire très rapidement à une panne
d’isolant.
Une grande attention doit également être accordée aux phénomènes d’expansion : un
matériau d’isolation solide se dilate entre 5 et 15 fois plus qu’un conducteur.

Essais diélectriques
Essais de résistance à la foudre (niveau de choc de base)
Un test est obligatoire et doit être effectué sur tout nouveau produit pendant le
processus de conception et de certification pour démontrer la tension nominale de
tenue.
Les distances (phase-phase et phase-terre), la géométrie des jeux de barres, les
terminaisons des jeux de barres, la terminaison des câbles et les propriétés d’isolation
sont des facteurs clés pour assurer la tenue diélectrique.

Les résistances diélectriques étant influencées par les conditions environnementales


comme la température, la pression atmosphérique, l’humidité, l’immersion dans un
liquide, etc. un facteur de correction atmosphérique est nécessaire lorsqu’un dispositif
est testé dans des conditions autres que les conditions standards.
La tension nominale de tenue de l'équipement doit également être déterminée en
fonction de l'emplacement final du produit, en tenant compte de l'influence possible
des conditions environnementales qui pourraient différer des conditions d'utilisation
normalisées.

Tests de courte durée de tenue de tension à la fréquence


d’alimentation
Les appareillages de commutation et de commande doivent être soumis à des essais
de courte durée de tenue de tension à la fréquence d’alimentation, conformément à la
norme CEI 60060-1.
La tension d’essai doit être élevée à la valeur d’essai pour chaque condition d’essai et
maintenue pendant 1 min. Les essais doivent être effectués en conditions sèches et
également humides pour les appareillages de commutation et de commande extérieurs.
La distance d’isolation peut être testée comme suit :
• méthode préférée : Deux sources de tension sont connectées aux deux bornes, pour
éviter que la tension de test traversant le dispositif de commutation ouvert soit
supérieure à la tension de tenue phase-terre ;
• autre méthode : Pour un appareil de commutation à isolation gazeuse à enceinte
métallique avec une tension nominale inférieure à 72,5 kV et pour un appareil de
commutation conventionnel d'une tension nominale quelconque, il n’est pas nécessaire
de fixer la tension à la terre du châssis Uf de manière aussi précise et le châssis peut
même être isolé. Une source de tension est utilisée pour alimenter une borne, la
seconde étant mise à la terre. Le châssis est isolé de la terre, son potentiel Uf est défini
à un niveau intermédiaire ou n'est pas fixe : ex. à potentiel flottant.

Si un volet métallique mis à la terre est interposé entre les contacts non enclenchés
et assure une séparation, ce qui est le cas dans la plupart des appareillages de
commutation AIS, aucun test de la distance d'isolement n'est requis, seule la résistance
phase-terre est nécessaire.

NOTE : non applicable à la moyenne tension : En raison de la large diffusion des résultats des
essais en conditions humides de tension de fréquence pour les appareillages de commutation et de
commande dont la tension nominale est égale à 170 kV et 245 kV, il est convenu de remplacer ces
essais par un essai de tension de choc de commutation humide de 250/2 500 µs, dont la valeur en
crête égale 1,55 fois la valeur efficace de la tension spécifiée pour la fréquence de test.

Les essais diélectriques nécessitent un facteur de correction pour évaluer la tension


appliquée. Deux méthodes seront mises en évidence par la suite, lorsque la Méthode 1,
basée sur la norme CEI, est plus appliquée que la Méthode 2 utilisée dans les pays
appliquant les normes ANSI.

schneider-electric.com Guide technique MT I 93


Règles de conception Tenue diélectrique
Essais diélectriques

Exemple : Facteur de correction atmosphérique Tests diélectriques IEEE


Test de tension de choc d’un appareil de 72,5 kV avec std. 4-2013 Méthode 1/ CEI 60060-1 2010
U0= 325 kV BIL. • Facteur de correction de la densité de l’air k1= δm où δ est la densité de l’air :
Conditions atmosphériques : p 273 + t0
δ = ×
• Pression p = 997 mbar ;
p0 273 + t
• Température t = 31,7 °C ;
• Humidité relative H = 71,5 % ; t0 Température de référence t0 = 20 °C
• L = 0,630 m. p0 Pression de référence bo = 101,3 kPa (1013 mbar)
t Température sur site ou dans le laboratoire
• Calcul de la densité d’air δ : p Pression sur site ou dans le laboratoire
p 273 + t0 997 273 + 20
δ = × = × = 0,9464
p0 273 + t 1013 273 + 31,7 • Facteur de correction d’humidité k2 = kw
- Humidité absolue h :
17,6 × t
( )
243 + t
• Calcul de l’humidité absolue g/m3 6,11 × H + e
17,6 × 31,7 h =
(
243 + 31,7
) 0,4615 × (273 + t)
6,11 × 71,5 + e
h = = 23,68 g/m 3

0,4615 × (273 + 31,7) h0 Humidité absolue de référence h0 = 11 g/m3


H Humidité relative en %

• Facteur de correction de l’humidité pour le choc k


- k est une variable qui dépend du type d’essai
h CC
k = 1 + 0,010 × ( - 11) = 1,140
δ h h
k = 1 + 0,014 × ( - h0 ) - 0,00022 × ( - h0)2
δ δ
• Calcul de g
CA
1,1 × 325
g = = 1,05 h
500 × 0,630 × 0,964 × 1,168 k = 1 + 0,012 × ( - h0 )
δ

Choc
h
m=1 k = 1 + 0,010 × ( - h0 )
1,1
δ
DM105251

1,0
0,9
0,8 • Exposant m & w lié à g = f(décharge) en tant que paramètre
0,7
0,6 U50
g =
m

0,5
0,4 500 × L × δ × k
0,3
0,2 U50 Est la tension de décharge perturbatrice de 50 % dans les conditions
0,1
atmosphériques réelles, en kilovolts.
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 Note : Dans le cas d’un test de résistance où une estimation de la tension de décharge
g perturbatrice de 50 % n’est pas disponible, U50 peut être supposé égal à 1.
w=1 1 fois la tension de test, U0.
1,1
L Est le chemin de décharge minimal en m
DM105252

1,0
0,9 k Est une variable qui dépend du type de test
0,8
0,7
0,6
m

0,5 g m w
0,4
< 0,2 0 0
0,3
0,2 0,2 à 1,0 g (g-0,2) / 0,8 g (g-0,2) / 0,8
0,1
1,0 à 1,2 1,0 1,0
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 1,2 à 2,0 1,0 (2,2-g) (2,0-g) / 0,8
g
> 2,0 1,0 0
k1= δ m = 0,946 et k2 = kw= 1,14
Kt = k1 × k2 = 1,079
• Facteur de correction Kt = k1 * k2.
U = U0 × Kt = 325 × 1.079 = 350 kV • Test de tension U = Uo * Kt.

94 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Tenue diélectrique
Essais diélectriques

Exemple : Facteur de correction pour essais diélectriques IEEE std4


Test de tension de choc d’un appareil de 72,5 kV avec Méthode 2.
U0= 325 kV BIL. • Facteur de correction de la densité de l’air kd = δm où δ est la densité de l’air :
Conditions atmosphériques : p 273 + t0
kd = ( )m × ( )n
• Pression p = 997 mbar ; p0 273 + t
• Température t = 31,7 °C ;
Type de Électrode Polarité Exposant de Correction d’humidité
• Humidité relative H = 71,5 % ; tension de correction de
repos la densité Facteur k Exposant w
• L = 0,630 m ; d’air m et n
• m = 1 et n = 1 pour la tension d’impulsion de l’éclairage. (voir Note 2)
espaces entre les tiges Voir figures 1 et 2. Tension directe + 0
0
997 273 + 20 - 1,0
kd = ( )1 × ( ) 1 = 0,9464 1,0
1013 273 + 31,7 + Voir 1,0
1,0 figure 1 (courbe b) 0
-
• Humidité absolue = 23,68 Voir ci-dessous ou méthode CEI.
+
g/m3 Humidité de l'air absolue Humidité relative =
DM105253

40
34
100 % -
90 %
35 32 Tension 1,0 0
30 30 80 % alternative Voir figure 2 Voir Voir figure 2
28 70 % Voir figure 2 figure 1 (courbe a) Voir figure 2
25 26
60 %
illé

24
ou

20 22 50 %
em

lb 20
15
bu
ure 18 40 % Tension de choc + 0
rat 16 de foudre 0
mpé 14
Te 12 30 %
10
8
10 - 1,0
2 4
6 20 % 0,8
5 10 % + Voir 1,0
0
1,0 figure 1 (courbe b) 0
0 5 10 15 20 25 30 35 °C -
Température ambiante (bulbe sec)
Figure 1 : Facteur de correction de l’humidité kh = kw = 0,905 +
k -
DM105254

1,15
Courbe a : tension alternative
Tension de choc + 1,0 0
1,10
de commutation 0
Courbe b : tension continue, impulsions - 1,0 Voir figure 2
Voir figure 2 0 (voir note 1)
1,05 + 0 (voir note 1) Voir
Humidité [g/m3] figure 1 (courbe b) Voir figure 2
1,00
0 5 10 15 20 25 30
- Voir figure 2 0 (voir note 1)
0 (voir note 1)
0,95 +

0,90
-

0,85
Écarts donnant un champ essentiellement uniforme
Figure 2 : Valeur des exposants m et n pour la correction
de la densité de l’air et w pour les corrections d’humidité,
en fonction de la distance de dépassement d, en mètres  carts entre tiges et objets d’essai avec des électrodes donnant un champ non
é
m, n, w
uniforme, mais avec une distribution de tension essentiellement symétrique
DM105255

1.0
 carts entre plans de tiges et objets d’essai ayant des caractéristiques similaires,
é
tels que des isolateurs de support, c.-à-d. des électrodes donnant un champ non
0.5 uniforme avec une distribution de tension asymétrique prononcée.

d [m]
0 5 10
Pour tout dispositif d’électrode ne relevant pas de l’une des classes précédentes,
seul le facteur de correction de la densité d’air, en utilisant les exposants m = n = 1 et
Polarité +w = 1,0 et Polarité -w =
sans correction d’humidité, doit être appliqué.
0,8 +kh = k+w = 0,9051 = 0,9050 Pour les essais en conditions humides, le facteur de correction de la densité d’air
-kh = k+w = 0,9050,8 = 0,9232 doit être appliqué, mais pas le facteur de correction de l’humidité. Pour les essais de
kd 0,9464 contamination artificielle, aucun facteur de correction ne doit être utilisé.
+K = = = 1,0457
+kh 0,9050
NOTE 1 : Très peu d’informations sont disponibles. Aucune correction n’est actuellement
kd 0,9464 recommandée.
-K = = = 1,0251
-kh 0,9232 NOTE 2 : Les figures 1 et 2 présentent une simplification des informations existantes.
Les données expérimentales disponibles provenant de sources différentes montrent toujours de
grandes dispersions et sont souvent contradictoires; de plus, les informations pertinentes pour les
+U = U0 × +K = 325 kV × 1.0457 = 339.8 kV tensions directes et les chocs de commutation sont rares. L’opportunité d’utiliser des exposants égaux
-U = U0 × -K = 325 kV × 1.0251 = 333.1 kV m et n, et leurs valeurs numériques telles qu’elles sont données, est donc incertaine.

schneider-electric.com Guide technique MT I 95


Règles de conception Tenue diélectrique
Essais diélectriques

Sur site, d’autres facteurs peuvent influencer les performances


d’isolation
Condensation
Phénomène impliquant le dépôt de gouttelettes d’eau sur la surface des isolants, ce qui
a pour effet de réduire localement les performances d’isolation par un facteur de 3.

Pollution
La poussière conductrice peut être présente dans un gaz, dans un liquide ou déposée
sur la surface d’un isolant. Son effet est toujours le même : réduction des performances
d’isolement d’un facteur allant jusqu’à 10.
La pollution peut provenir de : milieu gazeux externe (poussière), défaut initial de
propreté, éventuellement éclatement d’une surface interne.
La pollution combinée à l’humidité provoque une conduction électrochimique qui peut
augmenter le phénomène des décharges partielles.
Le niveau de pollution est également lié à l'utilisation possible en extérieur.

Altitude
La norme CEI 60071-2:2018 établit, entre autres, des règles générales à appliquer
Exemple :
pour le calcul des tensions de tenue de coordination en fonction des conditions
• Norme CEI 62271-1:2017 atmosphériques ambiantes et des facteurs de sécurité. En particulier, le facteur de
De plus, le graphique suivant si H = 2000 m et m = 1: correction d'altitude à appliquer à partir du niveau de la mer est :
Ka = 1.13
H
Ka = e m × ( 8150
)
Ka : facteur de correction
DM107925

m=1 m=0,9 m=0,75


1,50 Cette formule est basée sur la dépendance de la pression/densité de l'air et de l'altitude.
1,45 La sous-clause 5.3 de la norme CEI 62271-1:2017/A1:2021 établit le niveau d'isolation
1,40 nominal requis pour les appareillages HT et MT pour les conditions normales de service
1,35
(température, humidité, altitude, etc.). Cela signifie que sur ces niveaux nominaux
1,30
d’isolement, le facteur de correction a déjà été calculé pour des altitudes pouvant aller
1,25
1,20
jusqu’à 1000 m.
1,15 Ensuite, aucun facteur de correction d'altitude supplémentaire n'est nécessaire jusqu'à
1,10 1000 m.
1,05 En fonction de cela, et pour les appareillages de commutation HT et MT et les
1,00 appareillages de commande, pour des altitudes supérieures à 1000 m, l'équation
1000 2000 3000 4000 suivante doit être utilisée :
Altitude (m)
H - 1000
Calcul Ka = e m × ( 8150
)
2000 - 1000 1000
( ) ( )
Ka = e 8150 = e 8150 = 1,13
Les deux équations suivent la même physique (relation entre la pression/densité de
l'air et l'altitude), mais la seconde est corrigée pour tenir compte du fait que les niveaux
d'isolation nominaux, pour les appareillages de commutation et de commande selon la
norme CEI 62271-1:2017/A1:2021, sont déjà calculés pour des altitudes jusqu'à 1000 m.
D'autres conseils sur cet aspect sont également inclus dans la norme CEI TR
62271-306.

Note : Pour les équipements auxiliaires et de contrôle basse tension, aucune précaution particulière
n'est nécessaire si l'altitude est inférieure à 2000 m. Pour les altitudes plus élevées, reportez-vous à la
norme CEI 60664-1.

m est considéré comme une valeur fixe dans chaque cas pour simplifier comme suit :
• m = 1 pour les tensions de choc à la fréquence d’alimentation, de choc de foudre et de
commutation phase-phase ;
• m = 0,9 pour la tension de choc de commutation longitudinale ;
• m = 0,75 pour la tension de choc de commutation phase-terre.

Pour les isolants pollués, la valeur de l’exposant m est provisoire.


Aux fins de l'essai de longue durée et, si nécessaire, de la tension de tenue à fréquence
industrielle de courte durée des isolateurs pollués, m peut être aussi faible que 0,5 pour
les isolateurs normaux et aussi élevé que 0,8 pour la conception antibuée.

96 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Tenue diélectrique
Forme des pièces - Distance entre les
pièces

Forme des pièces


Cet élément joue un rôle clé dans la tenue diélectrique des appareillages. Il est
essentiel d’éliminer tout effet de « crête » à partir de tout bord tranchant, ce qui
aurait un effet désastreux sur la résistance à l’onde de choc en particulier et sur le
vieillissement de surface des isolants :

Ionisation de l'air ► Zone de production ► Ventilation de la peau de surface


isolante moulée
DM105254

> > > Exemple de conducteurs MT de formes différentes reflétant leur tenue diélectrique
par rapport à une enceinte fermée métallique mise à la terre, comparés les uns aux
autres, et où la meilleure forme de conducteur est en position de gauche.

Distance entre les pièces


Air ambiant entre les pièces sous tension
Pour les installations dans lesquelles, pour diverses raisons, on ne peut pas tester
V O dans des conditions de choc, le tableau A1 de la norme CEI 60071-2 donne, selon
DM105266

la tension de tenue à la foudre requise, les distances minimales à respecter dans


d l’air, phase-terre ou phase-phase.

Ces distances assurent une tenue diélectrique adéquate lorsque l’altitude est
U inférieure à 1 000 m.

Distances d’air(1) entre les pièces sous tension et les structures métalliques mises à
la terre par rapport à la tension de tenue aux chocs de foudre dans des conditions
sèches :
Tension de Distance minimale d’air
tenue aux chocs phase-terre et phase-phase
de foudre (BIL)
Up (kV) d (mm) d (in)
20 60 2,37
40 60 2,37
60 90 3,55
75 120 4,73
95 160 6,30
125 220 8,67
145 270 10,63
170 320 12,60
250 480 18,90

Les valeurs des distances d’air indiquées dans le tableau ci-dessus sont des
valeurs minimales déterminées en tenant compte uniquement des propriétés
diélectriques. Ils n'incluent aucune augmentation qui pourrait nécessiter d'être prise
en compte dans les tolérances de conception, les effets de court-circuit, les effets
du vent, la sécurité de l'opérateur, etc.

(1) Ces indications sont relatives à une distance à travers un seul espace d'air, sans tenir
compte de la tension de défaut par cheminement sur les surfaces, liée aux problèmes de
pollution.

schneider-electric.com Guide technique MT I 97


Règles de conception Tenue diélectrique
Distance entre les pièces

U O Analyse numérique diélectrique


DM105267

Lf
Grâce à un logiciel de simulation numérique, il est possible de concevoir des
produits plus compacts si le champ électrique maximum est inférieur à des critères
donnés.

Lf : chemin de suivi Cas particulier de l’isolant


Parfois, des isolants sont utilisés entre des parties sous tension ou entre des parties
sous tension et des structures métalliques mises à la terre. Le choix d’un isolant
doit tenir compte du niveau de pollution.
Ces niveaux de pollution sont décrits dans la norme technique CEI TS 60815-1.
Sélection et dimensionnement des isolants haute tension destinés à être utilisés
dans des conditions polluées - Partie 1 - définitions, informations et principes
généraux.

Dégagement pour l’installation


Au-delà de la tenue diélectrique et du degré de protection des produits, des
précautions supplémentaires doivent être prises pour les installations. Les règles
d’installation électrique sont définies par la réglementation locale. La norme
CEI 61936-1 met en évidence certaines précautions et certains écarts nationaux
pour les installations MT.

En Amérique du Nord, la National Fire Protection Association (NFPA) spécifie la


séparation minimale de l’espace dans le document NFPA 70.

Dans les installations fabriquées sur site, la séparation minimale d’air entre les
conducteurs sous tension nus et entre ces conducteurs et les surfaces adjacentes
mises à la terre ne doit pas être inférieure aux valeurs indiquées dans le tableau
suivant.
Ces valeurs ne s’appliquent pas aux parties intérieures ou aux bornes extérieures
d’installations conçues, fabriquées et testées conformément aux normes nationales
en vigueur.

Tension Tenue aux chocs Distance minimum des pièces sous tension(1)
nominale BIL (kV)
(kV) Phase-phase Phase-terre
Intérieure Extérieur Intérieure Extérieur
Intérieure Extérieur mm in mm in mm in mm in
2,4-4,16 60 95 115 4,5 180 7 80 3,0 155 6
7,2 75 95 140 5,5 180 7 105 4,0 155 6
13,8 95 110 195 7,5 305 12 130 5,0 180 7
14,4 110 110 230 9,0 305 12 170 6,5 180 7
23 125 150 270 10,5 385 15 190 7,5 255 10
34,5 150 150 320 12,5 385 15 245 9,5 255 10
200 200 460 18,0 460 18 335 13,0 335 13
46 200 460 18 335 13
(1) Les valeurs indiquées sont le jeu minimum pour les parties rigides et les conducteurs nus
dans des conditions favorables de service. Ils doivent être augmentés pour le mouvement
des conducteurs ou dans des conditions de service défavorables ou lorsque les contraintes
d'espace le permettent. Les sélections de la tension de tenue aux chocs associée pour une
tension de système particulière sont déterminées par les caractéristiques de l'équipement de
protection contre les surtensions.

98 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Indice de protection
Code IP selon la norme CEI 60529

Introduction
La protection des personnes contre les contacts directs et la protection des
installations contre certaines influences externes sont requises par les normes
internationales pour les installations et les produits électriques. Il est essentiel de
connaître l’indice de protection pour la spécification, l’installation, l’exploitation et le
contrôle qualité des installations.

Définitions
Le code IP ou indice de protection est un système de codage destiné à indiquer
les degrés de protection fournis par une enceinte contre l’accès à des parties
dangereuses, la pénétration d’objets étrangers solides, la pénétration d’eau et à
fournir des informations supplémentaires concernant cette protection.

Champ d’application
La norme CEI 60529 s’applique aux enceintes fermées pour installations électriques
d’une tension nominale inférieure ou égale à 72,5 kV. Toutefois, le code IP est utilisé
dans une plus large mesure, par exemple pour les installations de transmission. Il
ne concerne pas un dispositif de commutation, comme un disjoncteur, en soi, mais
le panneau avant doit être adapté lorsque ce dernier est installé dans une enceinte
fermée (par exemple, avec des grilles de ventilation plus fines).

Les différents codes IP et leur signification


Le tableau ci-dessous décrit brièvement les éléments du code IP.
Élément Chiffres ou lettres Signification pour Signification pour
IP 2 3D H la protection la protection
des installations des personnes
Lettres de IP Contre la pénétration Contre l’accès aux pièces
Lettres de code
code d’objets étrangers solides dangereuses
(protection interne)
Premier chiffre caractéristique
0 (non protégé) (non protégé)
Premier chiffre caractéristique 1 ≥ 50 mm de diamètre Dos de la main
(chiffres 0 à 6 ou lettre X) 2 ≥ 12,5 mm de diamètre Doigt
3 ≥ 2,5 mm de diamètre Outillage
Deuxième chiffre caractéristique 4 ≥ 1,0 mm de diamètre Câble
(chiffres 0 à 9 ou lettre X) 5 Protégé contre la poussière Câble
6 Étanche à la poussière Câble
Lettre supplémentaire (facultatif) Deuxième chiffre caractéristique
(lettres A, B, C, D) 0 (non protégé) (non protégé)
1 Égouttement vertical

Lettre supplémentaire (facultatif) 2 Égouttement (15 ° incliné)


3 Pulvérisation
(lettres H, M, S, W)
4 Éclaboussures
5 Jet
Lorsqu’un chiffre caractéristique n’est pas obligatoire,
6 Puissant jet
il doit être remplacé par la lettre « X »
7 Immersion temporaire
(« XX » si les deux chiffres sont omis).
8 Immersion continue
Des lettres supplémentaires et/ou des lettres
9 jet d’eau haute pression et haute température
supplémentaires peuvent être omises sans remplacement. Lettre supplémentaire (facultatif)
A Dos de la main
Dispositif de code IP B Doigt
C Outil
D Câble
Lettre supplémentaire (facultatif) Informations supplémentaires spécifiques à :
H Appareil haute tension
M Mouvement pendant le test de l’eau
S Stable pendant le test de l’eau
W Conditions météorologiques

schneider-electric.com Guide technique MT I 99


Règles de conception Indice de protection
Code IK

Introduction
DM105268

Pivot du pendule
Les degrés de protection contre les impacts externes fournis sur les enceintes
Cadre fermées des installations électriques sont définis par la norme CEI 62262.
Tête de marteau Mécanisme de verrouillage La classification des degrés de protection dans les codes IK s’applique
uniquement aux enceintes fermées d’installations électriques de tension nominale
jusqu’à 72,5 kV inclus.
Toutefois, le code IK est utilisé dans une plus large mesure, par exemple pour les
Cône de libération Bouton d’armement Hauteur de chute installations de transmission.
Fixation de
montage Echantillon
Selon la norme CEI 62262, le degré de protection s’applique à l’ensemble de
l’enceinte fermée. Si certaines parties de l’enceinte fermée ont des niveaux de
Marteau à ressort Marteau pendulaire
protection différents, ils doivent être spécifiés séparément.

Définitions
L’indice de protection correspond aux niveaux d’énergie d’impact exprimés en
joules
• Coup de marteau directement appliqué à l’installation ;
• Impact transmis par les supports, exprimé en vibrations, donc en fréquence et en
accélération.

L’indice de protection contre les chocs mécaniques peut être vérifié par différents
types de marteaux : marteau pendulaire, marteau à ressort ou marteau vertical.
Les dispositifs de test et les méthodes sont décrits dans la norme CEI 60068-2-75
« Essais d’environnement, Test Eh : essais au marteau ».

Les différents codes IK et leur signification


Code IK IK00 IK01 IK02 IK03 IK04 IK05 IK06 IK07 IK08 IK09 IK10
Énergies en Joules (1)
0,14 0,2 0,35 0,5 0,7 1 2 5 10 20
Rayon du marteau en mm 10 10 10 10 10 10 25 25 50 50
Masse équivalente (kg) 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,5 1,7 5 5
Hauteur de chute (mm) 56 80 140 200 280 400 400 300 200 400
Matériau du marteau
Acier = A ● ● ● ●
Polyamide = P ● ● ● ● ● ●
Marteau
Pendulaire (Eha) ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
À ressort (Ehb) ● ● ● ● ● ● ●
Vertical (Ehc) ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
● = oui
(1) Non protégé par la présente norme

100 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Indice de protection
Classification NEMA

Un exemple des définitions de classification NEMA [Source du NEMA 250-2003]


à utiliser pour les appareillages de commutation MT intérieurs ou les sous-
stations, est décrit ci-dessous. Dans les zones non dangereuses, quelques
types d’enceintes fermées spécifiques, leurs applications et les conditions
environnementales pour lesquelles elles sont conçues, une fois installées
complètement et correctement, sont partiellement résumées comme suit :

• T
 ype 1 : Enceintes fermées conçues pour une utilisation en intérieur pour fournir un
degré de protection aux personnes contre l’accès aux pièces dangereuses et
pour fournir un degré de protection de l’installation à l’intérieur de l’enceinte
fermée contre la pénétration d’objets étrangers solides (poussière) ;

• T
 ype 2 : Enceintes fermées conçues pour une utilisation en intérieur pour fournir un
degré de protection aux personnes contre l’accès aux pièces dangereuses ;
assurer un degré de protection de l’installation à l’intérieur de l’enceinte fermée
contre la pénétration d’objets étrangers solides (poussière) ; et fournir un degré de
protection contre les effets nocifs sur l’installation dus à la pénétration d’eau
(égouttage et faibles éclaboussures) ;

• T
 ype 3 : Enceintes fermées conçues pour une utilisation intérieure ou extérieure
afin d’offrir un degré de protection aux personnes contre l’accès aux pièces
dangereuses ; d’assurer un degré de protection de l’installation à l’intérieur de
l’enceinte fermée contre la pénétration d’objets étrangers solides (poussière
tombante et poussière soufflée par le vent) ; assurer un degré de protection contre
les effets nocifs sur l’installation dus à la pénétration d’eau (pluie, neige fondue,
neige) ; et qui ne seront pas endommagées par la formation externe de glace sur
l’enceinte fermée ;

• T
 ype 3R : Enceintes fermées conçues pour une utilisation intérieure ou extérieure
afin d’offrir un degré de protection aux personnes contre l’accès aux pièces
dangereuses ; assurer un degré de protection de l’installation à l’intérieur de
l’enceinte fermée contre la pénétration d’objets étrangers solides (poussière) ;
assurer un degré de protection contre les effets nocifs sur l’installation dus à la
pénétration d’eau (pluie, neige fondue, neige) ; et qui ne seront pas endommagées
par la formation externe de glace sur l’enceinte fermée.

Offre un degré de protection contre les conditions Type d’enceinte fermée


suivantes (emplacements intérieurs non dangereux)
1(1) 2(1) 4 4X 5 6 6P 12 12K 13
Accès aux pièces dangereuses ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Pénétration d’objets étrangers solides (poussière) ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Pénétration d’eau (égouttage et éclaboussures) ● ● ● ● ● ● ● ●
Pénétration d'objets étrangers solides (circulation de poussière,
● ● ● ● ● ● ●
peluche, fibres et matériaux volants(2))
Pénétration d'objets étrangers solides (poussière, peluche, fibres
● ● ● ● ● ● ● ●
et matériaux volants en suspension dans l'air(2))
Pénétration d’eau (arrosage et éclaboussures d’eau) ● ● ● ●
Fuite d’huile et de réfrigérant ● ● ●
Pulvérisations et éclaboussures d’huile ou de réfrigérant ●
Agents corrosifs ● ●
Pénétration d’eau (submersion temporaire occasionnelle) ● ●
Pénétration d’eau (submersion prolongée occasionnelle) ●
(1) Ces enceintes fermées peuvent être ventilées.
(2) Ces fibres et matériaux volants sont des matériaux non dangereux et ne sont pas considérés comme des fibres inflammables
de classe III ou des matériaux volants combustibles. Pour les fibres inflammables de classe III ou les matériaux volants
combustibles, voir l'article 500 du Code national de l'électricité..

schneider-electric.com Guide technique MT I 101


Règles de conception Indice de protection
Classification NEMA

Offre un degré de protection contre les conditions suivantes Type d’enceintes fermées
(zones extérieures non dangereuses)
3 3X 3R 3RX(1) 3S 3SX 4 4X 6 6P
Accès aux pièces dangereuses ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Pénétration d’eau (pluie, neige et neige fondue(2)) ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Neige fondue(3) ● ●
Pénétration d'objets étrangers solides
● ● ● ● ● ● ● ●
(poussière soufflée par le vent, peluche, fibres et matériaux volants)
Pénétration d’eau (arrosage) ● ● ●
Agents corrosifs ● ● ● ● ●
Pénétration d’eau (submersion temporaire occasionnelle) ● ●
Pénétration d’eau (submersion prolongée occasionnelle) ●
(1) Ces enceintes fermées peuvent être ventilées.
(2) Il n’est pas nécessaire d’utiliser des mécanismes de fonctionnement externes lorsque l’enceinte fermée est recouverte de glace.
(3) Des mécanismes de fonctionnement externes sont opérationnels lorsque l’enceinte fermée est recouverte de glace.

Dans les environnements dangereux, lorsqu’elles sont entièrement et correctement


installées et entretenues, les enceintes fermées de type 7 et 10 sont conçues pour
contenir une explosion interne sans provoquer de danger externe.
Les enceintes fermées de type 8 sont conçues pour empêcher la combustion
par l’utilisation d’installations immergées dans l’huile. Les enceintes fermées de
type 9 sont conçues pour empêcher l’allumage de poussières combustibles.
Voir le site Web NEMA pour la définition correspondante.

102 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Corrosion
Atmosphérique

L’installation d’un appareillage électrique moyenne tension (MT) dans des


environnements défavorables contenant des gaz corrosifs, des liquides ou de la
poussière peut provoquer une détérioration grave et rapide de l’installation.
La corrosion est définie comme la détérioration d’un métal de base résultant
d’une réaction avec son environnement. Les composants électriques les plus
affectés sont ceux fabriqués en cuivre, en aluminium, en acier, en carbone et inox.
Les conditions atmosphériques dans lesquelles l’appareillage de commutation
est installé sont vraiment critiques pour les aspects pris en compte lors de la
conception de l’appareillage et de ses composants tels que les contacts, les
enceintes fermées, les jeux de barres et d’autres composants critiques fabriqués
en métaux et alliages.

Atmosphérique
La corrosivité de l’atmosphère est classée par la norme ISO 9223 en six catégories.
La protection par systèmes de peinture est couverte par la série de normes ISO
12944 qui a été mise à jour entre 2017 et 2018. Pour la norme ISO 20340 en mer a
été remplacée par la norme ISO 12944-9.
Durabilité :
• Faible (L) jusqu'à 7 ans ;
• Moyenne (M) 7 à 15 ans ;
• Haute (H) 15 à 25 ans ;
• Très élevée (VH) plus de 25 ans.

• L ’ISO 12944-2 décrit les contraintes de corrosion produites par l'atmosphère, par
différents types d'eau et par le sol.
• L’ISO 12944-3 fournit des informations sur les critères de conception de base des
structures en acier dans le but d'améliorer leur résistance à la corrosion.
• L’ISO 12944-4 décrit les différents types de surface à protéger et fournit des
informations sur les méthodes de préparation des surfaces mécaniques,
chimiques et thermiques.
• L’ISO 12944-5 décrit différents types de peintures génériques en fonction de leur
composition chimique et du type de processus de formation de film. Toutefois, elle
exclut les revêtements en poudre. Il est donc important de créer un tableau pour le
système de revêtement en poudre adapté à différentes catégories de corrosivité.
• L’ISO 12944-6 spécifie les méthodes d'essai de laboratoire à utiliser lors de
l'évaluation des performances des systèmes de peinture de protection.
• L’ISO 12944-7 décrit comment les travaux de peinture doivent être effectués dans
l'atelier ou sur site.
• L’ISO 12944-8 fournit des conseils pour l'élaboration de spécifications relatives aux
travaux de protection contre la corrosion, décrivant tout ce qui doit être pris en
compte lorsqu'une structure en acier doit être protégée contre la corrosion.
• L’ISO 12944-9 décrit les exigences, les méthodes d'essai et les critères
d'évaluation des systèmes de protection en mer et dans des conditions connexes,
classés dans les catégories CX et Im4.

schneider-electric.com Guide technique MT I 103


Règles de conception Corrosion
Atmosphérique

Chaque catégorie peut être spécifiée par la lettre supplémentaire associée à la


durabilité (exemple : C2H peut être spécifiée pour les équipements intérieurs).

Au-delà des 15 ans, l'inspection est recommandée pendant la durée de vie du


produit, car la durabilité étendue jusqu'à 25 ans a été introduite en 2018.

La norme ISO 9223 décrit les conditions atmosphériques typiques liées à l’estimation
des catégories de corrosivité et qui sont résumées dans le tableau ci-après.

Catégoriea Corrosivité Intérieurb Extérieurb


C1 Très faible Espaces chauffés à faible humidité Zone sèche ou froide, environnement à
relative et pollution négligeable, par pollution et périodes d’humidité très faibles,
exemple bureaux, écoles, musées par exemple certains déserts, Arctique
central/Antarctique
C2 Faible Espaces non chauffés avec Zone tempérée, environnement atmosphérique
température et humidité relatives à faible pollution (SO2 5 µg/m3), p. ex.
variables. zones rurales, petites villes en zone sèche ou
Faible fréquence de condensation et froide, environnement atmosphérique avec
faible pollution, par exemple stockage, de courtes périodes d'humidité, par exemple
salles de sport déserts, zones subarctiques
C3 Moyenne Espaces à fréquence modérée de • Z
 one tempérée, environnement avec pollution
condensation et pollution modérée moyenne (SO2 : 5 µg/m3 à 30 µg/m3) ou
par les procédés de production, par certains effets des chlorures, p. ex. les zones
exemple usines de transformation urbaines, les zones côtières à faible dépôt de
alimentaire, laveries, brasseries, chlorures
laiteries • Zone subtropicale et tropicale, atmosphère
à faible pollution
C4 Élevée Espaces à haute fréquence de • Z one tempérée, environnement avec pollution
condensation et pollution élevée par moyenne (SO2 : 5 µg/m3 à 30 µg/m3) ou
les processus de production, par certains effets des chlorures, p. ex. les zones
exemple les usines de transformation urbaines, les zones côtières à faible dépôt de
industrielle ou les piscines chlorures
• Zone subtropicale et tropicale, atmosphère
à faible pollution
C5 Très élevée Espaces à très haute fréquence de Zone tempérée et subtropicale,
condensation et/ou à forte pollution environnement atmosphérique à très forte
par les procédés de production, par pollution (SO2 : 90 µg/m3 à 250 µg/m3) et/
exemple mines, sous-sols à usage ou effet significatif des chlorures, p. ex. les
industriel, gaines non ventilées dans zones industrielles, les zones côtières, les
les zones subtropicales et tropicales lieux protégés sur la côte
CX Extrême Espaces présentant une condensation Zone subtropicale et tropicale (temps
quasi permanente ou de longues de mouillage très élevé), environnement
périodes d’exposition à des effets atmosphérique à très forte pollution
d’humidité extrêmes et/ou à une par le SO2 (supérieure à 250 µg/m3), y
pollution élevée par les procédés compris les facteurs d'accompagnement
de production, par exemple des et de production et/ou l'effet important
gaines non ventilées dans des zones des chlorures, par exemple les zones
tropicales humides avec pénétration industrielles extrêmes, les zones côtières et
de la pollution extérieure, y compris offshore, en contact occasionnel avec les
des chlorures en suspension dans l’air vaporisations de sel
et des matières à particules corrosives

104 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Corrosion
Atmosphère - Galvanique

NOTE 1 : Le dépôt de chlorures dans les zones côtières dépend fortement des variables
influant sur le transport intérieur du sel de mer, telles que la direction du vent, la vitesse du vent,
la topographie locale, les îles abritant le vent à l'extérieur de la côte, la distance du site par
rapport à la mer, etc.

NOTE 2 : L'effet extrême des chlorures, typique des éclaboussures marines ou des projections
de sel lourd, n'entre pas dans le cadre de la norme ISO 9223.

NOTE 3 : La classification de la corrosivité des atmosphères de service spécifiques, par


exemple dans les industries chimiques, n'entre pas dans le cadre de la norme ISO 9223.

REMARQUE 4 : Les surfaces qui sont protégées et non lavées par la pluie dans les
environnements marins où les chlorures sont déposés et cumulés peuvent subir une catégorie
de corrosivité plus élevée en raison de la présence de sels hygroscopiques.

REMARQUE 5 : La norme ISO 11844-1 décrit en détail les types d'environnements intérieurs
appartenant aux catégories de corrosivité C1 et C2. Les catégories de corrosivité intérieure IC1
à IC5 sont définies et classées.

(a) D ans les environnements de « catégorie CX » attendue, il est recommandé de


déterminer la classification de la corrosivité atmosphérique à partir des pertes
dues corrosion sur un an.
(b) La concentration de dioxyde de soufre (SO2) doit être déterminée pendant au
moins un an et s’exprime en moyenne annuelle.

La variation de la corrosivité par matériau tout au long de la durée de vie et liée à


l'exposition est donnée dans la norme ISO 9224 et résumée comme suit :

ISO 9224 Corrosivité (µm) Année(s)/


1 2 5 10 15 20 Classes

Acier carbone
1,3 1,9 3 4,3 5,4 6,2 C1
25 36 58 83 103 120 C2
50 72 116 167 206 240 C3
80 115 186 267 330 383 C4
200 287 464 667 824 958 C5
700 1006 1624 2334 2885 3354 Cx
Zinc
0,1 0,2 0,4 0,6 0,9 1.1 C1
0,7 1,2 2,6 4,5 6,3 8 C2
2,1 3,7 7,8 13,6 19 24 C3
4,2 7,4 15,5 27,3 38 48 C4
8,4 14,3 31,1 54,6 75,9 95,9 C5
25 44 93 162 226 286 Cx
Cuivre
0,1 0,2 0,3 0,5 0,6 0,7 C1
0,6 1 1,8 2,8 3,6 4,4 C2
1,3 2,1 3,8 6 7,9 9,6 C3
2,8 4,4 8,2 13 17 20,6 C4
5,6 8,9 16,4 26 34,1 41,3 C5
10 16 29 46 61 74 Cx
Aluminium
Négligeable C1
0,6 1,0 1,9 3,2 4,4 5,3 C2
2 3 6 11 14 18 C3
5 8 16 28 36 44 C4
10 17 32 54 72 88 C5
Les données relatives à la corrosion générale peuvent être trompeuses Cx

schneider-electric.com Guide technique MT I 105


Règles de conception Corrosion
Atmosphérique

Le tableau suivant donne plusieurs exemples de revêtements utilisés dans


l’industrie de transformation de la tôle, pour lesquels des produits ont été testés
conformément à la norme EN 12944-6.

Catégorie Corrosivité / Protection Épaisseur du N° de ISO 62701 ISO 9227 Test de


Durabilité revêtement revêtement (condensation eau) (spray au sel neutre) vieillissement
en µm cyclique
C1, C2 Bas /Haut Acier carbone 60-80 1 120 - -
C3 Moyenne / Acier carbone 120-160 2 240 480 -
Haute Pré-galvanisé 60-80 1 240 480 -
C4 Haut / Haut Pré-galvanisé 140-180 2 ou 3 480 720 -
C5 Haut / Haut Pré-galvanisé 200-260 3 720 1440 1680

Distance entre l'équipement MT et la zone


polluée
La corrosivité de l'atmosphère est révélée si l'humidité est associée à des dépôts
pollués. L'une des conditions les plus sévères est rencontrée dans les zones côtières
ou de dégivrage combinant le sel et l'humidité ou dans les zones industrielles
environnantes. La difficulté consiste à déterminer un modèle représentatif sachant que
le pourcentage de teneur en sel varie selon les régions. Un exemple est donné dans la
norme CEI 60721-2-5. Cependant, l'augmentation exponentielle de la corrosion, alors
que la distance par rapport à la zone salée diminue, doit être effectuée.
Les figures suivantes montrent trois normes de référence ayant trois classifications
différentes. Les classifications CEI 62271-1 et CEI TS 60815-1 concernent les isolants
électriques exposés aux conditions atmosphériques, les classifications
CEI TS 62271-304 concernent les appareillages de commutation MT exposés à la
condensation et à la pollution et la série ISO 922x concerne les métaux et alliages.
Chaque série de classification a été située par rapport à la distance de la côte pour
évaluer leur gravité respective.
L'axe vertical indique le taux de corrosivité supposé.
Au-delà des conditions atmosphériques, plusieurs paramètres d'influence doivent être
pris en compte, comme la distance par rapport à la ou aux sources polluées, l'exposition
(protégée ou nettoyée par la pluie), l'orientation de la surface (verticale ou horizontale),
la rugosité des métaux et des alliages, la périodicité de la maintenance ou si une
maintenance prédictive est en cours.
Tous ces derniers paramètres d'influence sont pris en compte par les spécifications de
l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), les codes de construction et les
associations professionnelles lorsque la durabilité des métaux et des alliages doit être
examinée au moyen de diagrammes de décision.

Les figures suivantes montrent les différentes expositions pour les trois classifications.

CEI 62271-1
DM107926

Extérieur Intérieur

Conditions normales de service


Taux de corrosion (µm/y) = f (distance côtière (km))

Conditions spéciales de service

500

450 Gravité de la pollution du site


CEI TS 60815-1 :
400
Isolation électrique exposée
350 aux conditions atmosphériques
Très légère
Moyenne

300
Légère
Forte

250

200

150

100

50

0
0,01 0,1 1 10 100

Distance côtière (km)

106 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Corrosion
Atmosphérique

DM107927
Taux de corrosion (µm/y) = f (distance côtière (km))
Classification des appareillages vis-à-vis de la condensation
et de la pollution. CEI TS 62271-304
500

450

400

350

300

250
PH
200

150

100 C0 P0
PL CL P0
50 CH P0
0
0,01 0,1 1 10 100

Distance côtière (km)


DM107928
Taux de corrosion (µm/y) = f (distance côtière (km))

Taux de corrosivité pour l'acier au carbone -


ISO 9223 ou IS0 9224 (1ère année)
500

450
CX
400

350

300

250

200
C5
150

100
C4
50
C3 C2
0
0,01 0,1 1 10 100

Distance côtière (km)

Tous les chiffres de toutes les classifications peuvent être résumés dans une figure :
DM107929

CEI 62271-1
Extérieur Intérieur

Conditions normales de service


Taux de corrosion (µm/y) = f (distance côtière (km))

Conditions spéciales de service

500
Très légère

Gravité de la pollution du site


Moyenne

450
Légère

CEI TS 60815-1 :
Forte

400 Isolation électrique exposée


350
aux conditions atmosphériques

300 Classification of switchgear


C0 P0
with respect to condensation
250 PH PL CL P0 and pollution.
CH P0 CEI TS 62271-304
200

150
CX C4 C3 C2 Taux de corrosivité pour l'acier
100 C5 au carbone - ISO 9223 ou IS0
50 9224 (1ère année)

0
0,01 0,1 1 10 100

Distance côtière (km)

schneider-electric.com Guide technique MT I 107


Règles de conception Corrosion
Galvanique

Galvanique
DM105258

Rivet
Cuivre
Corrosion
galvanique L’ingénierie et la conception de qualité exigent une compréhension de la
compatibilité des matériaux. La corrosion galvanique se produit lorsqu’un métal
ou un alliage est couplé électriquement à un autre métal ou lorsqu’un métal
Aluminium conducteur non métallique se trouve dans le même électrolyte.

Tension galvanique de l’exemple 580 mV Les trois composants essentiels sont :


• Des matériaux présentant un potentiel de surface différent : des métaux
électrochimiquement différents ;
• un électrolyte commun, par exemple de l'eau salée ;
• un chemin électrique commun (chemin conducteur pour le déplacement des ions
métalliques du métal plus anodique vers le métal plus cathodique.

Lorsque des métaux ou des alliages différents dans un électrolyte commun


sont isolés électriquement les uns des autres, ils ne subissent pas de corrosion
galvanique, quelle que soit la proximité des métaux, leur potentiel relatif ou leur
taille.
Si un seul métal doit être protégé, le revêtement doit être posé sur celui qui est le
plus proche de la cathode.

108 I Guide technique MT schneider-electric.com


Règles de conception Corrosion
Combinaison atmosphérique et
galvanique

Souvent, lorsque la conception exige que des métaux différents entrent en contact,
la compatibilité galvanique est gérée par des finitions et un placage.
La finition et le placage sélectionnés facilitent le contact des matériaux différents et
protègent les matériaux de base de la corrosion.
Toute conception doit définir un « Index anodique » à 0 pour la classe de corrosivité
C5, sans tests de vérification dédiés. Exemple 50 mV est considéré comme la
limite supérieure pour les produits extérieurs exposés à un environnement difficile
nécessitant normalement la classe C5.

Pour les environnements spécifiques, tels que les produits extérieurs soumis à
une humidité, et une salinité importantes. En général, il ne doit pas y avoir plus de
0,15 V de différence dans l’« index anodique ».
Par exemple : l’or et l’argent auraient une différence de 0,15 V, ce qui est
acceptable. (La classe de corrosion atmosphérique équivalente serait C4).

Pour les environnements normaux, tels qu’un produit intérieur stocké en entrepôt
dans des conditions de contrôle de la température et de l’humidité.
En général, il ne doit pas y avoir plus de 0,25 V de différence dans l’« index
anodique ». (La classe de corrosion atmosphérique équivalente serait C3)

Pour les environnements contrôlés, au niveau de la température et de l’humidité, on


peut tolérer 0,50 V.
Soyez prudent lorsque vous décidez de cette application, car l’humidité et la
température varient selon les conditions d’utilisation (la classe de corrosion
atmosphérique équivalente serait C2 jusqu’à 0,30 V et C1 jusqu’à 0,50 V).
Le rapport technique CEI/TR 60943 V2009 mentionne à titre d’information 0,35 V.
PM105928

Anneau en bronze auto-lubrifiant UE12


Bronze Alu UA10, NC3, VNC3

Duralinox-Alu-Mag AG3/5/7
Alliage Alu + 8 % Cu (AU8)

Alliage Alu-Zinc AZ5/8GU


Acier Inoxydable 18/8

Acier Siemens Martin


Duralumin (Au 4g)

Fer électrolytique

Plaque chromée
Laiton (30 % Zn)

Laiton (50 % Zn)

Acier (25 % Ni)

Manganèse

Magnésium
Aluminium

Cadmium

Fer blanc
Mercure

Silicium
Platine

Argent

Cuivre

Plomb
Nickel

Fonte
Étain

Zinc
Or

Platine
Or
Acier Inoxydable 18/8
Argent
Mercure
Nickel
Cuivre
Bronze Alu UA10, NC3, VNC3
Laiton (30 % Zn)
Silicium
Laiton (50 % Zn)
Anneau en bronze auto-lubrifiant UE12
Étain
Plomb
Acier (25 % Ni)
Duralumin (Au 4g)
Fonte
Acier Siemens Martin
Alliage Alu + 8 % Cu (AU8)
Aluminium (idem dans l’autre axe)
Duralinox-Alu-Mag AG3/5/7
Cadmium
C4 Fer électrolytique

C3 Plaque chromée
Alliage Alu-Zinc AZ5/8GU
C2 Fer blanc
Zinc
C1
Manganèse
Pas acceptable Magnésium

schneider-electric.com Guide technique MT I 109


Définition de l’appareillage
de commutation

110 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définitions CEI 112
Définitions IEEE/ANSI 113
Disjoncteur moyenne tension 114
Introduction - Caractéristiques 114

Mécanisme 126
Introduction 126

Principes de fonctionnement mécanique 127

Introduction - Caractéristiques 129

Sectionneurs et sectionneurs de mise à la terre 134


Introduction - Caractéristiques 134

Fusibles limiteurs de courant 138


Introduction - Caractéristiques 138

Transformateurs de mesure 146


Introduction 146

Transformateur de courant 147


Caractéristiques du circuit primaire selon les normes CEI 147

Caractéristiques des circuits secondaires selon les normes CEI 150

Protection différentielle 152

LPCT : Transformateurs de courant électroniques 153


Transformateur de tension 154
Caractéristiques 154

LPVT : Transformateurs de tension électroniques 158


Déclassement 159
Déclassement de l'isolation en fonction de l'altitude -
Déclassement du courant nominal en fonction de la température 159

schneider-electric.com Guide technique MT I 111


Définition de l’appareillage Définitions CEI
de commutation

Toutes les définitions CEI des appareillages de commutation sont issues du


vocabulaire électrotechnique international (IEV).

Appareillage de commutation et de commande


Terme générique désignant les dispositifs de commutation et leur combinaison
avec les équipements de commande, de mesure, de protection et de régulation
associés, ainsi que les assemblages de ces dispositifs et équipements avec les
interconnexions, accessoires, boîtiers et structures de support associés.

Appareillage de commutation et de commande à enceinte


métallique
Ensembles complets d'appareillage de commutation et de commande avec
une enceinte fermée métallique externe destinée à être mise à la terre, sans les
connexions externes.

Note : Ce terme s'applique généralement aux appareillages de commutation à haute tension.

Appareillage de commutation à enceinte métallique isolée au gaz


Appareillage de commutation à enceinte métallique dans lequel l'isolation est
obtenue, au moins en partie, par un gaz isolant autre que l'air à la pression
atmosphérique.

Note : Ce terme s'applique généralement aux appareillages de commutation à haute tension.

Appareillage de commutation et de commande en coffret isolant


Ensembles complets d'appareillage de commutation et de commande avec une
enceinte fermée d'isolation externe, sans les connexions externes.

Note : Ce terme s'applique généralement aux appareillages de commutation et de commande


haute tension.

112 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définitions IEEE/ANSI

Toutes les définitions IEEE/ANSI de l'appareillage de commutation ont été revues


et extraites des normes applicables existantes et peuvent ne pas être identiques
aux termes et définitions qui ont été publiés ailleurs. Tout ceci est fourni à titre
d'information uniquement. Si un terme n’est pas défini dans ce document, les
définitions de la norme IEEE C.37.100 pour les tableaux de distribution électrique et
de la norme NFPA-70 s’appliquent.

Appareillage de commutation
Terme général désignant les dispositifs de commutation et d'interruption et leur
combinaison avec les dispositifs de commande, de mesure, de protection et
de régulation associés ; également les ensembles de ces appareils avec les
interconnexions, les accessoires, les coffrets et les structures de support associés,
utilisés principalement dans le cadre de la production, de la transmission, de la
distribution et de la conversion de l'énergie électrique.

Ensemble d'appareillage de commutation


Équipement assemblé (intérieur ou extérieur) comprenant, sans s'y limiter, un
ou plusieurs des éléments suivants : dispositifs de commutation, d'interruption,
de contrôle, de mesure, de protection et de régulation ; avec leurs structures
de support, leurs enceintes fermées, leurs conducteurs, leurs interconnexions
électriques et leurs accessoires.

Coffret métallique (tel qu'il est appliqué à un appareillage de


commutation ou à ses composants)
Entouré d'un boîtier ou d'un boîtier métallique, généralement mis à la terre.

Appareillage de commutation à enceinte métallique


Un appareillage complètement encastré de tous les côtés et sur le dessus avec
de la tôle (à l'exception des ouvertures de ventilation et des fenêtres d'inspection)
contenant des dispositifs de commutation ou d'interruption du circuit d'alimentation
principal, ou les deux, avec des bus et des connexions, et peut inclure des
dispositifs de commande et des dispositifs auxiliaires. L'accès à l'intérieur de
l'enceinte fermée est assuré par des portes ou des capots amovibles.

Appareillage de commutation à revêtement métallique


Appareillage de commutation à enceinte métallique défini par les caractéristiques
suivantes :
• le dispositif principal de commutation et d'interruption est de type amovible
(exctractible).
• la plupart des parties du circuit primaire sont complètement entourées de
barrières métalliques mises à la terre ;
• toutes les pièces sous tension sont enfermées dans des compartiments
métalliques mis à la terre ;
• des obturateurs automatiques couvrent les éléments du circuit principal ;
• les conducteurs et connexions du bus primaire sont recouverts d'un matériau
isolant sur toute leur longueur ;
• des verrouillages mécaniques sont fournis ;
• les instruments, les compteurs, les relais, les dispositifs de commande
secondaires et leur câblage sont isolés par des barrières métalliques mises à la
terre ;
• la porte à travers laquelle est inséré l'appareil d'interruption de circuit peut servir
de tableau de bord.

Note : Les appareillages de commutation à enveloppe métallique sont à enveloppe métallique,


mais tous les appareillages de commutation à enveloppe métallique ne peuvent pas être
correctement désignés comme étant à enveloppe métallique.

schneider-electric.com Guide technique MT I 113


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Introduction - Caractéristiques

Les normes CEI 62271-100 et ANSI/IEEE C37-04, C37-09 Introduction


définissent d'une part les conditions de fonctionnement, Le disjoncteur est un dispositif qui assure le contrôle et la protection d’un
les caractéristiques nominales, la conception et la réseau. Il est capable de produire, de résister et d’interrompre des courants de
fonctionnement ainsi que des courants de court-circuit.
fabrication ; et d’autre part le test, la sélection des
Le circuit principal doit pouvoir résister sans dommage à :
commandes et l’installation.
• la contrainte thermique provoquée par le courant de court-circuit pendant 1, 2 ou 3 s ;
• la contrainte électrodynamique provoquée par la crête du courant de court-circuit :
- 2.5 • Isc pour 50 Hz (constante de temps standard de 45 ms),
- 2.6 • Isc pour 60 Hz (constante de temps standard de 45 ms),
- 2.74 • Isc pour 60 Hz pour les constantes de temps spéciales supérieures à 45 ms
(applications de générateur). X/R = 50 et la constante de temps est de 132 ms.
• courant de charge constant.

Comme un disjoncteur est généralement en position « fermée », le courant de


charge doit le traverser sans que la température ne s’échappe pendant toute la
durée de vie de l’installation.

Caractéristiques
Caractéristiques nominales obligatoires (cf § 5 CEI 62271-100:2021).
Voir ANSI/IEEE C37.09 pour l’Amérique du Nord
(a) tension nominale (Ur) ;
(b) niveau nominal d’isolation (Up, Ud et Us le cas échéant) ;
(c) fréquence nominale (fr) ;
(d) courant continu nominal (Ir) ;
(e) courant nominal de courte durée admissible (Ik );
(f) courant nominal de tenue aux crêtes (Ip) ;
(g) durée nominale du court-circuit (tk) ;
(h) tension d'alimentation nominale des dispositifs de fermeture et d'ouverture et des
circuits auxiliaires (Ua) ;
(i) fréquence nominale d’alimentation des appareils de fermeture et d’ouverture et
des circuits auxiliaires ;
(j) pression nominale de l'alimentation en gaz comprimé pour un système à pression
contrôlée ;
(k) courant nominal de coupure de court-circuit ;
(l) facteur assigné entre le premier pôle et l'effacement ;
(m) courant nominal de production de court-circuit ;
(n) séquence nominale de fonctionnement ;

Caractéristiques nominales en option


Caractéristiques nominales à fournir dans les cas spécifiques indiqués ci-dessous
(o) courant nominal déphasé de fermeture et de coupure ;
(p) courant de coupure nominal de charge de ligne ;
(q) courant de coupure nominal de charge du câble ;
(r) courant nominal de coupure d'une seule batterie de condensateurs ;
(s) courant de coupure nominal de la batterie de condensateurs dos à dos ;
(t) courant d'appel nominal de la batterie de condensateurs dos à dos.

114 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Tension nominale (Ur) (cf § 5.2 IEC 62271-1:2017/A1:2021), voir


ANSI/IEEE C37.100.1 pour l’Amérique du Nord
La tension nominale est la valeur efficace maximale pour laquelle l’installation est conçue.
Elle indique la valeur maximale de la « tension système la plus élevée » des réseaux pour
lesquels l'équipement peut être utilisé (voir la section 3.7.3, tension la plus élevée pour
équipement Um). Les valeurs standard de 245 kV et moins sont indiquées ci-dessous.

Note : Le terme « tension nominale maximale » employé dans la plupart des normes d'appareillage de
commutation IEEE a la même signification que le terme « tension nominale » employé dans ce document.

• Série I : 3.6 kV - 7.2 kV - 12 kV - 17.5 kV - 24 kV - 36 kV - 52 kV - 72.5 kV - 100 kV - 123 kV -


145 kV - 170 kV - 245 kV.
• S
 érie II (zones telles que l’Amérique du Nord) : 4.76 kV - 8.25 kV - 15 kV (1) - 15.5 kV -
25.8 kV (2) - 27 kV - 38 kV - 48.3 kV - 72.5 kV - 123 kV - 145 kV - 170 kV - 245 kV.
U
DM105259

1.0 (1) La puissance nominale de 15 kV est utilisée aux États-Unis et dans d’autres pays. Historiquement, il a
0.9 B
été associé à des appareillages de commutation à enveloppe métallique et à enveloppe métallique utilisés
pour des applications principalement à l’intérieur et/ou à l’extérieur, où le niveau d’isolation est inférieur à celui
0.5
requis pour les applications aériennes extérieures. Pour les applications autres que les appareillages de
0.3 A commutation à revêtement métallique ou à enceinte métallique, le calibre 15,5 kV est préférable.
t
0 (2) Le 25,8 kV, toujours utilisé dans la norme IEEE C37.04 comme disjoncteur et dans d'autres pays, a été
01 remplacé par le 27 kV dans les normes d'équipement les plus pertinentes.
T'
T
T1 Pour les nouvelles applications et conceptions, le calibre 27 kV est préférable.
T2
T1 = 1.67 T
T' = 0.3 T1 = 0.5 T Niveau nominal d’isolement (Ud, Up, Us)
Figure 6 : Choc de foudre (cf § 5.3 IEC 62271-1:2017/A1:2021), voir ANSI/IEEE
C37.100.1 pour l’Amérique du Nord
Le niveau d’isolement est caractérisé par deux valeurs :
• la tension de tenue à l’onde de choc de foudre (1,2/50 µs)
• la tension de tenue à la fréquence d’alimentation pendant 1 minute.
Gamme I, série I
Tension nominale Tension nominale de tenue Tension de tenue
kV eff à un choc de foudre tension de tenue 1 min
1,2/50 µs 50 Hz kV crête kV eff
(Ur en kV) (Up en kV) (Ud en kV)
7,2 60 20
12 75 28
17,5 95 38
24 125 50
36 170 70
40,5 185 80
52 250 95

Gamme I, série II
Tension nominale Tension nominale de tenue Tension de tenue
kV eff à un choc de foudre à la fréquence nominale
1,2/50 µs 50 Hz kV crête 1 min kV eff
(Ur en kV) (Up en kV) (Ud en kV)
4,76 60 19
8,25 95 36
15,5 110 50
27 150 70
38 200 95

Fréquence nominale (fr) (cf § 5.4 IEC 62271-1:2017/A1:2021)


Les valeurs préférées de la fréquence nominale sont 16,7 Hz, 25 Hz, 50 Hz et 60 Hz.

Courant continu nominal (Ir) (cf § 5.5 IEC 62271-1:2017/A1:2021)


Le disjoncteur étant toujours fermé, le courant de charge doit le traverser conformément à
une valeur de température maximale en fonction des matériaux et du type de raccordement.
La norme CEI définit l'échauffement maximal admissible de divers matériaux utilisés pour une
température de l'air ambiant ne dépassant pas 40 °C (cf. tableau 14 CEI 62271-1:2017/A1:2021).

schneider-electric.com Guide technique MT I 115


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Courant nominal de courte durée admissible (Ik)


(cf § 5.6 CEI 62271-1:2017/A1:2021 et CEI 62271‑100:2021),
voir ANSI/ IEEE C37.09 pour l’Amérique du Nord
Ssc Courant de court-circuit en MVA
U Tension de fonctionnement en kV
Ik = Isc Courant de courte durée admissible et courant de coupure de court-
circuit en kA

Il s’agit de la valeur efficace normalisée du courant de court-circuit maximal


admissible sur un réseau pour la durée nominale du court-circuit.
Valeurs du courant de coupure nominal sous court-circuit maximum (kA) :
6,3 - 8 - 10 - 12,5 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 - 50 - 63 kA.

Fréquence nominaleConstante de temps CC (ms) Courant nominal de tenue aux crêtes (Ip)
(Hz) (cf. § 5.7 CEI 62271-1:2017/A1:2021) et courant de fermeture
45 60 75 120 (cf. § 5.103 CEI 62271-100:2021), voir ANSI/IEEE C37.09 pour
16,7 2,1 2,3 2,4 2,5 l’Amérique du Nord
25 2,3 2,4 2,5 2,6 Le courant de fermeture est la valeur maximale qu’un disjoncteur est capable de
produire et de maintenir sur une installation en court-circuit.
50 2,5 2,6 2,7 2,7
Il doit être supérieur ou égal au courant de crête nominal de courte durée
60 2,6 2,7 2,7 2,7
admissible.
50 ou 60 - 2,7 2,7 2,7 Ik est la valeur maximale du courant de court-circuit nominal pour la tension
nominale des disjoncteurs. La valeur de crête du courant de courte durée
admissible est égale à :
facteur de crête xIk selon le tableau suivant (Tableau 5 de la norme CEI 62271-
1:2017 et Tableau 37 de la norme CEI 62271-100:2021)

Durée nominale de court-circuit (tk)


(cf. § 5.8 CEI 62271-1:2017/A1:2021)
La valeur standard de la durée nominale du court-circuit est de 1 s.
Les autres valeurs recommandées sont 0,5 s, 2 s et 3 s.

Tension nominale d’alimentation pour les appareils de fermeture


et d’ouverture et les circuits auxiliaires (Ua) (cf. § 5.9 CEI 62271-
1:2017/A1:2021), voir ANSI/IEEE C37.04 pour l'Amérique du
Nord.
Valeurs de tension d’alimentation pour les circuits auxiliaires :
• en courant continu (CC) : 24 - 48 - 60 - 110 ou 125 - 220 ou 250 volts ;
• en courant alternatif (CA) : 120 - 230 volts.

Les tensions de fonctionnement doivent être comprises dans les plages suivantes
(cf. § 6.6 et 6.9 de la norme CEI 62271-1:2017/A1:2021) :
• unités de déverrouillage des moteurs et des fermetures : 85 % à 110 % d’Ur en CC
et CA ;
• unités de déclenchement d’ouverture :
- 70 % to 110 % d’Ur en CC,
- 85 % à 110 % d’Ur en CA.
• déclencheur d’ouverture sous tension :

L’unité de déverrouillage
transmet la commande et L’unité de déverrouillage
empêche la fermeture ne doit pas avoir d’action U

0% 35 % 70 % 100 %
(l’unité de déverrouillage doit permettre
la fermeture du dispositif à 85 %)

116 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Séquence nominale de fonctionnement (cf. § 5.104 CEI 62271-100),


voir ANSI/IEEE C37.09 pour l'Amérique du Nord.
DM105269

t t’
Icc Séquence de commutation nominale selon CEI, O - t - CO - t’ - CO. (cf. schéma ci-contre)
O Représente la manœuvre d’ouverture
Ir
Temps CO Représente la manœuvre de fermeture suivie immédiatement d’une manœuvre
d’ouverture
O C O C O

Réenclenchement automatique O t CO t'' CO


Lent O 3 min CO 3 min CO
O 3 min CO 1 min CO
O 3 min CO 15 s CO
O 1 min CO 1 min CO
O 1 min CO 15 s CO
O 15 s CO 15 s CO
Rapide O 0,3 s CO 3 min CO
O 0,3 s CO 1 min CO
O 0,3 s CO 15 s CO
Cycle Fermeture/Ouverture
DM105270

Position de fermeture
Déplacement du contact
Position d'ouverture

Circulation de courant Temps

Durée ouverture-fermeture

Durée d’établissement-coupure

Contact du
premier pôle Extinction finale de l'arc
Les contacts se touchent dans
tous les pôles dans tous les pôles
Mise sous tension du Début du circulation de courant Séparation des contacts
circuit de fermeture dans le premier pôle d'arc dans tous les pôles

Cycle de fermeture automatique


Hypothèse : Ordre C dès que le disjoncteur est ouvert
(avec un délai de 0,3 s ou 15 s ou 3 min).
DM105271

Position de fermeture
Déplacement du contact

Position d'ouverture

Circulation de courant Circulation de courant

Durée établissement de coupure Temps


Durée d’ouverture-fermeture
Durée de réétablissement
Durée de refermeture

Extinction finale de l'arc dans Mise sous Les contacts se touchent


tous les pôles tension du dans tous les pôles
circuit de
Séparation des contacts d'arc fermeture Les contacts se touchent
dans tous les pôles dans le 1er pôle

Mise sous tension du Début du circulation de


déclencheur d'ouverture courant dans le premier pôle

La séquence doit être choisie avec précision car elle sera associée à la capacité de
l'essai d'endurance et à la durée de vie des composants avec ou sans intervention de
maintenance sur les pièces d'interruption.

schneider-electric.com Guide technique MT I 117


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Facteur nominal d’effacement du premier pôle (kpp)


(cf. § 5.102 CEI 62271-100)
Le facteur premier pôle à effacement est la capacité du disjoncteur à fonctionner dans
des réseaux ayant des conditions de mise à la terre différentes.
Lors de la coupure d'un courant triphasé symétrique, le facteur de coupure du premier
pôle est le rapport entre la tension à fréquence industrielle aux bornes du premier pôle
de coupure avant la coupure du courant dans les autres pôles, et la tension à fréquence
industrielle aux bornes du ou des pôles après la coupure dans les trois pôles.
La valeur nominale des réseaux MT est :
• 1,3 pour les disjoncteurs destinés à des tensions nominales allant jusqu'à 800 kV dans
des systèmes à neutre effectivement mis à la terre ;
• 1,5 pour les disjoncteurs destinés à des tensions nominales allant jusqu’à 170 kV dans
des systèmes à neutre mis à la terre de manière non efficace.

La valeur nominale kpp est utilisée pour définir les paramètres TRV. TRV est la tension qui
apparaît aux bornes d'un pôle de disjoncteur après l'interruption du courant. La forme
DM107930

U (kV)
de l’onde de tension de rétablissement varie selon la configuration du circuit réel.
Uc Un disjoncteur doit être capable de couper un courant donné pour toutes les tensions
transitoires de rétablissement dont la valeur reste inférieure au TRV.

Les paramètres TRV sont définis en fonction de la tension nominale (Ur), du facteur
assigné entre le premier pôle et l'effacement (kpp) et du facteur d'amplitude (kaf). kpp est
fonction de la mise à la terre du neutre du système.
Une représentation par deux paramètres du TRV potentiel est utilisée pour toutes les
tâches d'essai (voir figure).
0
td t (s)
t3 √2
Valeur de crête TRV Uc = kpp X kaf X X Ur
√3

• Pour les disjoncteurs de classe S1 (systèmes de câblage).


kaf est égal à 1,4 pour le service d’essai T100, à 1,5 pour le service d’essai T60, à 1,6 pour
DM107931

U (kV)
Uc le service d’essai T30 et à 1,7 pour le service d’essai T10, à 1,25 pour la coupure
déphasée.
• Pour les disjoncteurs de classe S2 (systèmes de ligne).
kaf est égal à 1,54 pour le service d’essai T100 et le circuit côté alimentation pour le défaut
de court-circuit, à 1,65 pour le service d’essai T60, à 1,74 pour le service d’essai T30 et à
1,8 pour le service d’essai T10, à 1,25 pour la coupure hors phase.
u’
• Le temps t3 est mentionné dans les tableaux suivants.
• Le temps td est mentionné dans les tableaux suivants.
0 • Tension u' = uc/3.
td t’ t3 t (s) • Le temps t ' est dérivé de u', t3 et td selon la figure, t ' = td + t3/3.

Valeur de TRV pour le disjoncteur


S1, S2 Classe du disjoncteur liée à la longueur du câble (longueur S1 : au moins
100 m, longueur S2 < 100 m)
kpp Facteur assigné entre le premier pôle et l'effacement (kpp) pour le défaut
de borne (1,5 ou 1,3)
Txxx Service d'essai (T10, T30, T60, T100)
Ur Tension nominale en kV
t' td + t3/3
Uc Valeur de crête de la TTR
t3 Heure
td Temporisation
Uc/t3 Taux d’augmentation de la TTR
u' uc/3

118 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Les tableaux suivants décrivent la valeur de TRV pour les disjoncteurs S1 (réseau
de câblage) et kpp = 1,5 (systèmes mis à la terre de manière non efficace). Les
valeurs de TRV pour les réseaux de ligne (S2) ou pour kpp = 1,3 (systèmes de
réseau effectivement mis à la terre) sont disponibles dans la norme CEI 62271-100.

Classe S1 et Plage de tension nominale I, série I, kpp = 1,5


T10 T30

Ur t' Uc t3 td Uc/t3 t' Uc t3 td Uc/t3


kV µs kV µs µs kV/µs µs kV µs µs kV/µs
3,6 4,32 7,5 8,95 1.34 0,84 4,32 7,05 8,95 1.34 0,79
7,2 5,3 15 11 1,64 1,37 5,3 14,1 11 1,64 1,29
12 6,51 25 13,5 2,02 1,86 6,51 23,5 13,5 2,02 1,75
17,5 7,78 36,4 16,1 2,41 2,26 7,78 34,3 16,1 2,41 2,13
24 9,15 50 18,9 2,84 2,64 9,15 47 18,9 2,84 2,48
36 11,4 75 23,6 3,53 3,18 11,4 70,5 23,6 3,53 3,00
40,5 12,1 84,3 25,1 3,77 3,36 12,1 79,4 25,1 3,77 3,16
52 14 108 29 4,35 3,73 14 102 29 4,35 3,51
T60 T100

Ur t' Uc t3 td Uc/t3 t' Uc t3 td Uc/t3


kV µs kV µs µs kV/µs µs kV µs µs kV/µs
3,6 8,65 6,61 17,9 2,68 0,37 19,1 6,17 40,7 6,1 0,15
7,2 10,6 13,2 21,9 3,29 0,60 24,1 12,3 49,8 7,48 0,25
12 13 22,1 26,9 4,04 0,82 29,6 20,6 61,2 9,18 0,34
17,5 15,6 32,1 32,2 4,83 1,00 35,4 30 73,2 11 0,41
24 18,3 44,1 37,9 5.68 1,16 41,6 41,2 86 12,8 0,48
36 22,8 66,1 47,1 7,06 1,40 51,7 61,7 107 16,1 0,58
40,5 24,3 74,4 50,3 7,54 1.48 55,2 69,4 114 17,1 0,61
52 28,1 95,5 58,1 8,71 1,65 63,8 89,2 132 19,8 0,68

Classe S1 et Plage de tension nominale I, série II (Amérique du Nord), kpp = 1,3


T10 T30
√2 Ur t' Uc t3 td Uc/t3 t' Uc t3 td Uc/t3
UC = 1,4 x 1,5 x x Ur = 1,715 x Ur
√3 kV µs kV µs µs kV/µs µs kV µs µs kV/µs
4,76 4,65 9,91 9,61 1,44 1,03 4,03 8,08 8,33 1,25 0,97
8,25 5,57 17,2 11,5 1,73 1.49 4,83 14 9,99 1,5 1,40
15 7,22 31,2 14,9 2,24 2,09 6,25 25,5 12,9 1,94 1,97
15,5 7,33 32,3 15,2 2,27 2,13 6,35 26,3 13,1 1,97 2,00
25,8 9,5 53,7 19,7 2,95 2,73 8,24 43,8 17 2,56 2,57
27 9,74 56,2 20,1 3,02 2,79 8,44 45,9 17,5 2,62 2,63
38 11.7 79,1 24,3 3,64 3,26 10,2 64,5 21 3,15 3,07
48,3 13.4 101 27,8 4,17 3,62 11,6 82 24,1 3,61 3,41
T60 T100

Ur t' Uc t3 td Uc/t3 t' Uc t3 td Uc/t3


kV µs kV µs µs kV/µs µs kV µs µs kV/µs
4,76 8,05 7,58 16,7 2,5 0,46 18,3 7,07 37,9 5.68 0,19
8,25 9,66 13,1 20 3 0,66 22,2 12,3 45,4 6,81 0,27
15 12,5 23,9 25,9 3,88 0,92 28,4 22,3 57,9 8,82 0,38
15,5 12,7 24,7 26,3 3,94 0,94 28,9 23 59,7 8,96 0,39
25,8 16,5 41,1 34,1 5,11 1,21 37,4 38,3 77,5 11,6 0,50
27 16,9 43 34,9 5,24 1,23 38,4 40,1 79,4 11,9 0,51
38 20,3 60,5 42,1 6,31 1,44 46,2 56,5 95,6 14,3 0,59
48,3 23,3 76,9 48,2 7,23 1,60 52,9 71,8 109 16,4 0,66

schneider-electric.com Guide technique MT I 119


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Courant nominal de coupure de court-circuit (Isc)


Pourcentage du composant apériodique (% CC) en fonction (cf. § 5.101 CEI 62271-100)
de l’intervalle de temps (t)
Le courant nominal de coupure de court-circuit est la valeur la plus élevée du courant que le
disjoncteur doit pouvoir couper à sa tension nominale ou inférieure et dans les conditions d'utilisation.
DM105272

% CC
100
90 Il est caractérisé par deux valeurs :
80 • la valeur efficace de son composant périodique, indiquée par le terme : « courant nominal de
70 4 = 120 ms coupure de court-circuit » ;
60
(constante de temps cas spécifique) • le pourcentage du composant apériodique correspondant au temps d’ouverture du disjoncteur,
50
40 auquel on ajoute une demi-période de la fréquence nominale.
30
20
1 = 45 ms La demi-période correspond au temps d’activation minimum d’un dispositif de protection contre les
10 surtensions, soit 10 ms à 50 Hz.
(constante de temps normalisée)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 t (ms)
Selon la norme CEI, le disjoncteur doit couper la valeur efficace de la composante périodique du
t : durée d'ouverture du disjoncteur (Top), augmentée d'une
court-circuit (= son courant de coupure nominal) avec le pourcentage d’asymétrie défini par le
demi-période à la fréquence d'alimentation (Tr).
graphique ci-contre.

La norme CEI définit les équipements MT pour une constante de temps de 45 ms, pour une valeur
Exemple 1 : de crête de courant maximum égale à 2.5 x Isc at 50 Hz or 2.6 x Isc at 60 Hz.
Pour un disjoncteur avec un temps d'ouverture minimum Dans ce cas, utilisez la courbe t1.
de 45 ms (Top) auquel on ajoute 10 ms (Tr) en raison
du relais, le graphique donne un pourcentage de la Pour les circuits à faible résistance tels que les arrivées du générateur, t peut être plus élevé, avec
composante apériodique d'environ 30 % pour une une valeur de crête de courant maximum égale à 2.7 x Isc. Dans ce cas, utilisez la courbe t4.
Pour toutes les constantes de temps t comprises entre t1 et t4, utilisez l'équation :
constante de temps t1 = 45 ms : -(Top+Tr)
(
-(45 + 10)
) % CC = 100 × e ( t1...4
)
% CC = e 45 = 29,5 %
Valeurs du courant nominal de coupure de court-circuit :
Exemple 2 :
6,3 - 8 - 10 - 12,5 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 - 50 - 63 kA.
Supposons que le % CC d'un disjoncteur MT est égal à
65 % et que le courant de court-circuit symétrique calculé Les essais de coupure de court-circuit doivent respecter les cinq séquences de test suivantes :
(Isym) est égal à 27 kA. Service d'essai Séquence % Isym % composant apériodique
Que signifie Iasym ? % CC
T10 1 10 ≤ 20
Iasym = Isym × (1+2×(% DC/100)2 ) } [A]
T30 2 30 ≤ 20
Iasym = 27 kA × (1+2×(0.65)2 ) = 36 kA T60 3 60 ≤ 20
T100s 4 100 ≤ 20

À l’aide de l’équation [A], cela équivaut à un courant de T100s(a) 5* 100 C-t’-C Selon l’équation

court-circuit symétrique d’une puissance nominale de : T100s(b) 6* 100 O-t-CO-t’-CO Selon l’équation

36,7
Iasym = = 33.8 kA pour un % CC à 30 % (*) Pour les disjoncteurs qui s'ouvrent en moins de 80 ms.
1,086
IMC Courant de fermeture
Le calibre du disjoncteur est supérieur à 33,8 kA. Selon
IAC Valeur de crête du composant périodique (Isc crête)
la norme CEI, la valeur nominale standard la plus proche
IDC Valeur du composant apériodique
est de 40 kA.
CC % d’asymétrie ou composant apériodique
-(Top+Tr)
IDC (
t1...4
)
= 100 × e
IAC
DM105273

I (A) Courant de court-circuit symétrique (en kA) :


IAC
Isym =
√2
IAC
IMC t (s) Courant de court-circuit asymétrique (en kA) :
Iasym = √Isym² + IDC2
IDC


Iasym = Isym × 1+2×(%
IDC
100
)2

120 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Courant nominal de fermeture et de coupure déphasé


(cf. § 5.105 CEI 62271-100), voir ANSI/IEEE C37.09 pour
DM105275

X1 X2
A B l'Amérique du Nord.
La spécification d'un courant de fermeture et de coupure déphasé n'est pas
obligatoire.
Lorsqu’un disjoncteur est ouvert et que les conducteurs ne sont pas synchrones,
G U1 U2 G la tension aux bornes peut augmenter jusqu’à la somme des tensions dans les
conducteurs (opposition de phase). Cette valeur est facultative.
En pratique, les normes exigent que le disjoncteur coupe un courant égal à 25 % du
courant de défaut aux bornes, à une tension égale à deux fois la tension par rapport
à la terre.
UA - UB = U1 - (- U2) = U1 + U2 Si Ur est la tension nominale du disjoncteur, la tension de rétablissement de la
Si U1 = U2, UA - UB = 2U fréquence d’alimentation est égale à :
• 2 / √3 Ur pour les réseaux avec un système à neutre effectivement mis à la terre ;
• 2,5 / √3 Ur pour les autres réseaux.

schneider-electric.com Guide technique MT I 121


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Courants capacitifs nominaux (cf. § 5.106 CEI 62271-100), voir


ANSI/IEEE C37.09 pour l'Amérique du Nord.
Le calibre d'un disjoncteur pour les courants capacitifs doit inclure, le cas échéant :
• courant nominal de coupure de charge de ligne ;
• courant nominal de coupure de charge de câble ;
• courant nominal de coupure d’un seul banc de condensateurs ;
• courant nominal de coupure de bancs de condensateurs mis dos à dos ;
• courant d’appel nominal de bancs de condensateurs mis dos à dos.

Les valeurs préférentielles des courants capacitifs nominaux sont indiquées dans le
tableau suivant :
Plage de tension nominale I, série I
En cuivre Câble Batterie de Batterie de condensateurs dos à dos
condensateurs
unique

Tension Courant Courant nominal Courant nominal Courant nominal Courant


nominale nominal de de coupure de de coupure de coupure nominal d’appel
(Ur) coupure de charge du câble du banc de du banc de de banc de
charge de (Ic) condensateurs condensateurs condensateurs
ligne (Il) unique (Isb) dos à dos (Ibb) dos à dos (Ibi)
kV kA kA A A kA
3,6 10 10 400 400 20
7,2 10 10 400 400 20
12 10 25 400 400 20
17,5 10 31,5 400 400 20
24 10 31,5 400 400 20
36 10 50 400 400 20
52 10 80 400 400 20

Plage de tension nominale I, série II (Amérique du Nord)


en cuivre Câble Batterie de Batterie de condensateurs dos à dos
condensateurs
unique

Tension Courant Courant nominal Courant nominal Courant nominal Courant


nominale nominal de de coupure de de coupure de coupure nominal d’appel
(Ur) coupure de charge du câble du banc de du banc de de banc de
charge de (Ic) condensateurs condensateurs condensateurs
ligne (Il) unique (Isb) dos à dos (Ibb) dos à dos (Ibi)
kV kA kA A A kA
4,76 10 10 400 400 20
8,25 10 10 400 400 20
15 10 25 400 400 20
25,8 10 31,5 400 400 20
38 10 50 400 400 20
48,3 10 80 400 400 20

Deux classes de disjoncteurs sont définies en fonction de leurs performances de


redémarrage :
• classe C1 : faible probabilité de déclenchement lors d'une coupure de courant
capacitif ;
• classe C2 : très faible probabilité de déclenchement lors d'une coupure de courant
capacitif.

122 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Courant nominal de coupure de charge de ligne (cf. §


5.106.2 CEI 62271-100), voir ANSI/IEEE C37.09 pour l'Amérique
du Nord.
La spécification d'un courant nominal de coupure pour un disjoncteur destiné pour
la commutation des lignes aériennes non chargées n'est pas obligatoire pour les
disjoncteurs de tension nominale ≥ 72,5 kV.
Si elle est définie, une classe de déclenchement associée (C1 ou C2) doit être
affectée.

Courant nominal de coupure de charge de câble


(cf. § 5.106.3 CEI 62271-100), voir ANSI/IEEE C37.09 pour
l'Amérique du Nord.
La spécification d'un courant nominal de coupure pour un disjoncteur commutant
des câbles non chargés n'est pas obligatoire pour les disjoncteurs d'une tension
nominale inférieure à 52 kV. Si elle est définie, une classe de déclenchement
associée (C1 ou C2) doit être affectée.
Les valeurs nominales de courant de coupure pour la commutation des câbles
non chargés d'un disjoncteur sont résumées dans le tableau général des courants
capacitifs nominaux.

Courant nominal de coupure d’un banc de condensateurs


(cf. § 5.106.4 CEI 62271-100), voir ANSI/IEEE C37.09 pour
l'Amérique du Nord.
La spécification d'un courant de coupure d'un seul banc de condensateurs n'est
pas obligatoire.
Si elle est définie, une classe de déclenchement associée (C1 ou C2) doit être
affectée.

En raison de la présence d’harmoniques, le courant de coupure des condensateurs


est inférieur ou égal à 0,7 fois le courant nominal de l’appareil.
Courant nominal Courant de coupure du condensateur (max.)
(A) (A)
400 280
630 440
1250 875
2500 1750
3150 2200

schneider-electric.com Guide technique MT I 123


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

X1 Courant nominal de coupure du banc de condensateurs dos à dos


DM105260

(cf. § 5.106.5 CEI 62271-100), voir ANSI/IEEE C37.09 pour l'Amérique


du Nord.
La spécification d’un courant de coupure pour les bancs de condensateurs à plusieurs
étages n’est pas obligatoire.
G U
Courant nominal d’appel de banc de condensateurs dos à dos
(cf. § 5.106.6 CEI 62271-100), voir ANSI/IEEE C37.09 pour l'Amérique
C1 C2 C3 du Nord.
La spécification d’un courant de coupure pour les bancs de condensateurs à plusieurs
étages n’est pas obligatoire. Le courant nominal de fermeture des batteries de
condensateurs est la valeur de courant de crête que le disjoncteur doit pouvoir produire
dans les conditions d'utilisation spécifiées. La valeur nominale du courant de fermeture du
disjoncteur doit être supérieure au courant d’appel du banc de condensateurs.
Les formules de calcul des courants d’appel pour les batteries de condensateurs simples
et dos à dos sont indiquées à la clause 9 de la norme CEI/TR 62271-306. En général, les
valeurs de courant et de fréquence de crête pour les courants d’appel sont de l’ordre
de quelques kA et de 100 Hz pour les bancs de condensateurs simples, et de l’ordre de
quelques 10 kA et de quelques 100 kHz pour les bancs de condensateurs dos à dos.

Commutation de courant inductif faible (cf. § 4 CEI 62271-110)


Les disjoncteurs conformes à la norme CEI 62271-100 ne disposent pas de valeurs
nominales de commutation inductive dédiées. Cependant, la commutation des charges
inductives (courants magnétisants des transformateurs, moteurs haute tension et
réacteurs shunt) est spécifiée dans la norme CEI 62271-110.
La coupure de faibles courants inductifs (quelques ampères à plusieurs centaines
d’ampères) peut entraîner des surtensions.
La protection contre les surtensions doit être appliquée dans certains cas en fonction du
type de disjoncteur afin de s’assurer que les surtensions n’endommagent pas l’isolation
des charges inductives (transformateurs déchargés, moteurs).

Le schéma ci-dessous montre les différentes tensions côté charge.

Uo Valeur de crête de la tension de fréquence par rapport à la terre


u
Ux Décalage de tension du neutre lors d’une interruption du premier pôle
DM105276

Ua Tension de déchet en arc du disjoncteur


Uin = Uo + Ua + Uc Tension initiale au moment de la coupure du courant
Uma Tension de crête de suppression à la terre
ua Tension côté alimentation
Umr Tension côté charge maximale à la terre
up Uw Tension aux bornes du disjoncteur au redémarrage
uma
uo us Up Surtension maximale à la terre (peut être égale à Uma ou Umr si aucun
uin
Tension côté charge redémarrage n’est effectué)
t Us Alarme maximale de surtension crête à crête au redémarrage
uk uw
Niveau d’isolation des moteurs
La norme CEI 60034 stipule le niveau d’isolation des moteurs.
umr Les tests de la fréquence d’alimentation et de la tenue aux chocs sont donnés dans le tableau
Tension moyenne
du point neutre ci-dessous (niveaux d’isolement nominaux pour les ensembles rotatifs).
Isolement Test à 50 (60) Hz valeur Test de choc
efficace
Entre les tours (4 Ur + 5) kV
4,9 pu + 5 = 31 kV à 6,6 kV
(50 % sur l’échantillon)
Temps avant 0,5 µs
Par rapport à la terre (2 Ur + 1) kV (4 Ur + 5) kV
2 Ur + 1 ► 2(2 Ur + 1) ► 4,9 pu + 5 = 31 kV à 6,6 kV
0 14 kV ► 28 kV ► 0 temps initial 1,2 µs
1 kV/s
t

0 1 mn

124 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Disjoncteur moyenne tension
de commutation
Caractéristiques

Conditions normales de fonctionnement


(cf. § 4.1 CEI 62271-1:2017/A1:2021)
(Sans valeur affectée, cf. § 4.108 CEI 62271-100 et CEI 62271-110)
Pour toutes les installations fonctionnant dans des conditions plus sévères que celles décrites
ci-dessous, le déclassement doit être appliqué (voir le chapitre sur le déclassement).

L’installation est conçue pour fonctionner normalement dans les conditions suivantes :
Température
°C Installation
Instantanée à l’air ambiant À l’intérieur À l’extérieur
Minimale -5 °C -25 °C
Maximale +40 °C +40 °C
Moyenne sur 24 h À l’intérieur À l’extérieur
Maximale +35 °C +35 °C

Humidité
Humidité moyenne intérieure Humidité relative Pression de vapeur d'eau
pour une période (kPa)
(valeur max)
24 h 95 % 2,2
1 mois 90 % 1,8

Altitude
L'altitude ne dépasse pas 1000 mètres.

Endurance mécanique (cf. § 6.107.2 CEI 62271-100:2021)


Deux classes sont définies :
• classe M1 avec endurance mécanique normale (2000 cycles de fonctionnement) ;
• classe M2 avec endurance mécanique étendue (10 000 cycles de fonctionnement). Les
disjoncteurs Schneider Electric sont généralement testés selon la classe M2, à l'exception des
disjoncteurs dédiés à la protection du transformateur (segment renouvelable par exemple) où
la classe M1 est généralement considérée comme suffisante.

Raccordement au réseau (cf. § 6.107.3 CEI 62271-100:2021)


Deux classes sont définies pour une tension nominale inférieure à 100 kV :
• classe S1 avec une longueur de câble du côté alimentation supérieure à 100 m ;
• classe S2 avec une longueur de câble du côté alimentation inférieure à 100 m.

NOTE 1 : Les disjoncteurs des sous-stations intérieures raccordées par câble sont généralement de classe S1.
NOTE 2 : Les applications dans lesquelles un disjoncteur est raccordé à une ligne aérienne via un jeu de barres
(sans interagir avec les connexions de câble) sont des exemples typiques de disjoncteurs de classe S2.

Courant capacitif (cf. § 6.107.4 CEI 62271-100:2021)


Deux classes sont définies :
• classe C1 avec faible probabilité de déclenchement lors d'une coupure de courant capacitif ;
• classe C1 avec très faible probabilité de déclenchement lors d’une coupure de courant
capacitif.

NOTE 1 : Un disjoncteur peut être de classe C2 pour un type d'application et de classe C1 pour un autre
lorsque la contrainte de tension de récupération est plus importante.

Endurance électrique (cf. § 6.107.2 CEI 62271-100:2021)


Deux classes sont définies (cf. § 6.107.5 CEI 62271-100) :
• classe E1 avec endurance électrique de base ;
• classe E2 à endurance électrique étendue, pour les disjoncteurs qui ne nécessitent pas
d'entretien des organes de coupure du circuit principal pendant leur durée de vie prévue.
Les disjoncteurs Schneider Electric sont généralement testés selon la classe E2.

schneider-electric.com Guide technique MT I 125


Définition de l’appareillage Mécanisme
de commutation
Introduction

Le disjoncteur est le dispositif de sécurité électrique ultime. En cas de défaut


réseau, une interruption fiable du courant de court-circuit est primordiale.

Le mécanisme de fonctionnement est un sous-ensemble clé qui a un impact direct


sur la fiabilité du disjoncteur ainsi que sur son coût et sa taille.

Cette section décrit le principe de fonctionnement des mécanismes VCB MT, à


savoir les actionneurs solénoïdes, à ressort et à aimant permanent.

Normes
Deux principaux organismes de normalisation sont respectés : La Commission
électrotechnique internationale (CEI) et l’American National Standards Institute
(ANSI).

Il existe des différences significatives dans les calibres et les performances


requises par les normes de disjoncteurs CEI et ANSI/IEEE.
Par conséquent, les fabricants mondiaux ont généralement deux produits différents.
Au cours des dernières années, les comités de normalisation de la CEI et de l’IEEE
ont progressé vers la convergence des exigences de test de type pour les normes
de disjoncteurs MT.

Toutes les normes applicables aux disjoncteurs MT considèrent le mécanisme de


fonctionnement comme un sous-ensemble.
Ils définissent les caractéristiques nominales et les exigences des fonctionnalités
mécaniques ainsi que les procédures de test pour vérifier les performances
mécaniques et électriques.
Les notations sont définies pour répondre aux besoins opérationnels réels en
termes de séquences de commutation typiques et de nombre de cycles de
fermeture-ouverture (CO) à subir par le disjoncteur pendant sa durée de vie.

Les normes définissent également des séquences nominales de fonctionnement,


exprimées en manœuvres mécaniques rapprochées (C) et ouvertes (O), suivies
d’un intervalle de temps (t) exprimé en secondes ou minutes.
Les exigences définies dans les normes CEI ou ANSI/IEEE pour les manœuvres
mécaniques, en termes de quantité de manœuvres et de séquences de
manœuvres, reflètent la plupart des besoins rencontrés dans les applications des
disjoncteurs.

126 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Mécanisme
de commutation
Principes de fonctionnement mécanique

Principes de fonctionnement du mécanisme


Trois types de mécanismes sont disponibles dans les VCB MT et les automatismes de
redémarrage aujourd’hui sur le marché mondial.
Ils sont classés par type de technologie utilisée pour stocker l’énergie nécessaire pour fermer
et ouvrir les interrupteurs à vide.

Mécanisme solénoïde
Les mécanismes solénoïdes utilisent un ressort comprimé pour ouvrir l'interrupteur et un
solénoïde pour le fermer, ainsi que pour charger le ressort d'ouverture. L’énergie requise pour
faire fonctionner le solénoïde est fournie par l’alimentation auxiliaire CC ou CA.
Les solénoïdes reçoivent une surtension de courant élevée lorsqu'ils sont sous tension, ce
qui nécessite une source d'alimentation auxiliaire (batterie CC ou CA BT) ou une décharge
de condensateur importante, et des contacts auxiliaires de calibre élevé. Ils sont également
plus volumineux et plus lourds que le mécanisme à ressort. C’est pourquoi ils sont désormais
rarement utilisés en pratique.

Mécanisme à ressort
Les mécanismes à ressort utilisent des ressorts chargés séparés pour stocker l'énergie
nécessaire à l'ouverture et à la fermeture des interrupteurs.
Le ressort d’accumulation d’énergie est suffisant pour charger le ressort d’ouverture et est
rechargé soit manuellement, soit par un petit moteur alimenté par l’alimentation auxiliaire. Il existe
deux types principaux de mécanismes à ressort VCB :
• Mécanismes pour les disjoncteurs VCB ne nécessitant pas de fonction fermeture rapide (par
ex. séquence nominale d’utilisation O - 3 min - CO) ;
• Mécanismes pour disjoncteurs VCB capables d’effectuer une fermeture rapide (par ex.
séquence nominale d’utilisation O - 0,3 s - CO - 15 s - CO)

Mécanisme d'actionneur à aimant permanent (PMA)


Les mécanismes d'actionneur à aimants permanents (PMA) utilisent l'énergie stockée dans un
condensateur électrolytique pour le fonctionnement de fermeture et des aimants permanents
pour verrouiller en position fermée. Des mécanismes de PMA ont été conçus spécifiquement
pour être utilisés avec des VCB MT. Il existe deux familles de mécanismes de PMA : monobloc
(verrou magnétique unique) et bistable (verrou magnétique double).
Le principe du mécanisme PMA monobloc est similaire à celui du solénoïde, à ceci près qu'en
position fermée, le verrou mécanique est remplacé par un verrou à aimant permanent. La force
de fermeture est conçue pour maintenir l’interrupteur à vide fermé avec la pression de contact
adéquate lors de la charge du ressort d’ouverture.
Dans les mécanismes PMA bistables, des aimants permanents verrouillent l’induit en position
fermée et en position ouverte. Pour déplacer l’induit d’une position à l’autre, un flux magnétique
élevé est créé par un courant continu dans la bobine d’ouverture ou de fermeture. Ceci réduit la
résistance du verrou magnétique et génère une force opposée dans l’autre écart.
L’énergie pour les opérations d’ouverture et de fermeture est dérivée de deux condensateurs
électrolytiques distincts qui sont déchargés dans les bobines d’ouverture et de fermeture.
Le déclenchement manuel en cas de perte d’alimentation CC est complexe car il nécessite
l’application d’une force élevée à l’aide d’un levier pour « désolidariser » l’induit du verrou à
aimant permanent et pour fournir l’énergie d’ouverture.
Le PMA monobloc est souvent préféré au PMA bistable pour les raisons suivantes :
• Il élimine le risque d’ouverture incomplète (l’énergie de déclenchement est stockée en
chargeant le ressort d’ouverture).
• Le déclenchement manuel et électrique est plus simple (il suffit d’annuler le flux d’aimant
permanent pour ouvrir le VCB).

Système de commande électronique


Les mécanismes PMA nécessitent un système de commande électronique qui reçoit une
alimentation auxiliaire CC ou CA, fournit une alimentation CC pour charger les condensateurs
électrolytiques, décharge l'énergie stockée dans les bobines d'ouverture ou de fermeture et
déconnecte la source d'énergie une fois que le VCB a atteint la position ouverte ou fermée. Dans
la plupart des conceptions, le système de commande électronique est utilisé pour surveiller l'état
des condensateurs et des bobines de fonctionnement, ce qui déclenche des alarmes en cas
d'anomalies.Le condensateur électrolytique est un composant clé car il stocke l’énergie électrique
nécessaire pour générer le choc de courant requis pour faire fonctionner le PMA.
Une capacité typique de 100 000 µF chargée à 80 V CC fournit une énergie stockée de 320
Joules, suffisante pour exécuter une séquence de fermeture rapide du VCB, y compris des
intervalles courts entre les opérations CO.

schneider-electric.com Guide technique MT I 127


Définition de l’appareillage Mécanisme
de commutation
Principes de fonctionnement mécanique

Applications
Type de VCB Application Fonctionnement Séquence nominale de Endurance Durée de vie Mécanisme VCB
prévu par an fonctionnement mécanique prévue le mieux adapté
nominale
Usage général Câble / < 30 O - 3 min - CO M1 Ressort
transformateur / 2 000 manœuvres
alimentation /
arrivée
Maintenance de
Commutation Condensateur < 300 O - 0,3 s - CO - 15 s - CO M2 Ressort
routine tous les
fréquente Moteurs Groupes 10 000 manœuvres (recommandé) ou
3 ans pendant
électrogènes PMA
30 ans
DRUPS
Chargeur
Réenclencheur O - 0,3 s - CO -2 s - CO - PMA
monté sur pôle 5 s - CO
Fonctionnement Four à arc < 3000 O - 0,3 s - CO - 15 s - CO Spécificité 10 ans. PMA
intensif 30 000 manœuvres Maintenance
complète tous les
ans

Fiabilité
Bien que les mécanismes à ressort et à PMA soient basés sur des technologies
différentes, ils conviennent à la plupart des applications de VCB MT.
La fiabilité du VCB n’est pas liée au nombre maximal de manœuvres qu’un nouveau
dispositif peut effectuer dans un laboratoire. Le paramètre réel à prendre en
compte est le MTBF opérationnel (Mean Time Between Failures).
La fiabilité du mécanisme à ressort est déterminée par les taux de défaillance
du système mécanique uniquement lorsque la fiabilité du mécanisme PMA est
déterminée par la combinaison des taux de défaillance mécanique et électronique.
Bien que les mécanismes à ressort présentent un risque d’exécution d’une
manœuvre « à ouverture lente » après de longues périodes d’inactivité, le risque
peut être réduit en effectuant un test périodique de fonctionnement VCB.

En résumé, les arguments logiques de l’auteur remettent en question l’idée que les
VCB à mécanisme PMA à plus grande endurance mécanique sont plus fiables que
les VCB à ressort motorisé.

Cette analyse qualitative met en évidence quelques aspects de l'impact du


mécanisme de fonctionnement sur la fiabilité VCB, ouvrant ainsi le débat parmi les
experts de l'appareillage MT. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour
obtenir des modèles de fiabilité VCB précis.

128 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Interrupteurs
de commutation
Introduction - Caractéristiques

Introduction
Les interrupteurs à courant alternatif et les interrupteurs sectionneurs, pour leur
fonction de commutation, ont des valeurs nominales de courant de fermeture et de
coupure, pour les installations intérieures et extérieures, pour les tensions nominales
supérieures à 1 kV jusqu’à 52 kV et pour les fréquences nominales comprises entre
162/3 Hz et 60 Hz, selon la norme CEI 62271-103. Cette norme s’applique également
aux interrupteurs unipolaires utilisés sur des systèmes triphasés.

On suppose que les opérations d’ouverture et de fermeture sont effectuées suivant


les instructions du fabricant. Une manœuvre de production peut immédiatement
suivre une manœuvre de coupure mais une manœuvre de coupure ne doit pas
immédiatement suivre une manœuvre de fermeture car le courant à couper peut
alors dépasser le courant nominal de coupure du commutateur.

Caractéristiques
Communes à la norme CEI 62271-1:2017/A1:2021
(a) tension nominale (Ur) ;
(b) niveau nominal d’isolation (Up, Ud et Us le cas échéant) ;
(c) fréquence nominale (fr) ;
(d) courant continu nominal (Ir) ;
(e) courant nominal de courte durée admissible (Ik ) ;
(f) courant nominal de tenue aux crêtes (Ip) ;
(g) durée nominale du court-circuit (tk) ;
(h) tension d'alimentation nominale des dispositifs de fermeture et d'ouverture et des
circuits auxiliaires (Ua) ;
(i) fréquence nominale d’alimentation des appareils de fermeture et d’ouverture et
des circuits auxiliaires ;

Spécifiques aux interrupteurs CEI 62271-103:2021


(j) pouvoir de coupure de courant nominal principalement actif de coupure de
charge (Iload) ;
(k) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure en boucle fermée (Iloop) ;
(l) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure du transformateur de
puissance parallèle (Ipptr) ;
(m) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure de charge de câble (Icc) ;
(n) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure de charge de ligne (Ilc) ;
(o) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure du banc de condensateurs
unique (Isb) ;
(p) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure du banc de condensateurs
dos à dos (Ibb) ;
(q) pouvoir de coupure de courant nominal d'appel de banc de condensateurs dos à
dos (Iin) ;
(r) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure de défaut de terre (Ief1) ;
(s) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure de charge de câble et de
ligne dans des conditions de défaut de terre (Ief2) ;
(t) pouvoir de coupure de courant nominal de coupure du moteur (Imot) ;
(u) pouvoir de coupure de courant nominal de fermeture de court-circuit (Ima) ;
(v) classe d'endurance mécanique des interrupteurs (M1 ou M2) ;
(w) classe d'endurance électrique des interrupteurs à usage général (E1, E2 ou E3) ;
(x) classe de capacité de coupure capacitive des interrupteurs (C1 ou C2).

Les conditions d'application des calibres complémentaires dépendent du type


d'interrupteur et/ou d'application.

schneider-electric.com Guide technique MT I 129


Définition de l’appareillage Interrupteurs
de commutation
Caractéristiques

Courant nominal principalement actif de coupure de charge


(Iload) (cf. § 5.101 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure de charge principalement actif est le courant de
charge maximal principalement actif que le commutateur doit pouvoir couper à sa
tension nominale. Sa valeur doit être égale au courant nominal normal si aucune
autre valeur n’est indiquée sur la plaque signalétique.

Courant nominal de coupure en boucle fermée (Iloop)


(cf. § 5.102 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure en boucle fermée est le courant maximum en
boucle fermée que le commutateur doit pouvoir couper. Des valeurs nominales
distinctes peuvent être attribuées pour le courant de coupure de la boucle de la
ligne de distribution et le courant de coupure du transformateur de puissance
parallèle.

Courant nominal de coupure du transformateur de puissance


parallèle (Ipptr) (cf. § 5.103 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure du transformateur de puissance parallèle est le
courant maximum du transformateur de puissance parallèle en boucle fermée
qu’un interrupteur spécial doit pouvoir couper.

Courant nominal de coupure de charge de câble (Icc)


(cf. § 5.104 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure de charge de câble est le courant de charge de
câble maximal que le commutateur doit pouvoir couper à sa tension nominale.

Courant nominal de coupure de charge de ligne (Ilc)


(cf. § 5.105 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure de charge de ligne est le courant de charge de
ligne maximal que le commutateur doit pouvoir couper à sa tension nominale.

Courant nominal de coupure de banc de condensateurs pour


interrupteurs spéciaux (Isb) (cf. § 5.106 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure de banc de condensateurs est le courant de banc
de condensateurs maximum qu’un interrupteur spécial doit pouvoir couper à sa
tension nominale sans banc de condensateurs raccordé au côté alimentation du
commutateur adjacent au banc en cours de commutation.

Courant nominal de coupure de banc de condensateurs dos à


dos pour interrupteurs spéciaux (Ibb) (cf. § 5.107 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure du banc de condensateurs dos à dos est le courant
de banc de condensateurs maximum qu’un commutateur spécial doit pouvoir
couper à sa tension nominale avec un ou plusieurs groupes de condensateurs
raccordés du côté alimentation du commutateur adjacent au banc en cours de
commutation.
Le courant nominal de coupure du banc de condensateurs dos à dos recommandé
est de 400 A.

130 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Interrupteurs
de commutation
Caractéristiques

Courant nominal d’appel de banc de condensateurs dos à dos


pour interrupteurs spéciaux (Iin) (cf. § 5.108 CEI 62271-103)
Le courant nominal d’appel de banc de condensateurs dos à dos est la valeur
de crête de courant qu’un interrupteur spécial doit pouvoir atteindre à sa tension
nominale et avec une fréquence du courant d’appel appropriée aux conditions
d’utilisation. L’affectation d’un courant nominal d’appel de banc de condensateurs
dos à dos est obligatoire pour les interrupteurs qui ont un courant nominal de
coupure de banc de condensateurs dos à dos.

Le courant d’appel nominal de la batterie de condensateurs dos à dos est de 20 kA


crête, avec une fréquence du courant d’appel de 4 250 Hz.

Note : La fréquence et la magnitude du courant d’appel dépendent de la taille et de la


configuration du banc de condensateurs à commuter, du banc de condensateurs déjà
raccordé au côté alimentation du interrupteur et de l’inclusion éventuelle d’impédances de
limitation.

Courant nominal de coupure de défaut de terre (Ief1)


(cf. § 5.109 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure de défaut de terre est le courant de défaut de terre
maximal en phase de défaut que l'interrupteur doit pouvoir couper à sa tension
nominale, lorsqu’il est utilisé sur un système à neutre mis à la terre de manière non
efficace.

Note : La valeur maximale du courant capacitif de défaut à la terre survenant dans un système
de mise à la terre du neutre isolé peut atteindre jusqu'à trois fois le courant de charge des
câbles et des lignes du réseau. D'autres directives sont données dans la norme CEI 62271-103
Annexe B.

Courant nominal de coupure de charge de câble et de ligne


dans les conditions de défaut de terre (Ief2)
(cf. § 5.110 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure de charge de câble et de ligne dans les conditions
de défaut de terre est le courant maximum dans les phases non défectueuses que
l'interrupteur doit pouvoir couper à sa tension nominale, lorsqu’il est utilisé sur un
système à neutre mis à la terre de manière non efficace.

Note : La valeur maximale du courant capacitif sur les phases non défaillantes dans des
conditions de défaut de terre survenant dans un système isolé de mise à la terre du neutre peut
atteindre √3 fois le courant de charge des câbles et des lignes du réseau. D'autres directives
sont données dans la norme CEI 62271-103 Annexe B.

Courant nominal de coupure du moteur pour interrupteurs


spéciaux (Imot) (cf. § 5.111 CEI 62271-103)
Le courant nominal de coupure du moteur est le courant maximum du moteur
à l'état stationnaire que l'interrupteur doit pouvoir ouvrir à sa tension nominale.
Reportez-vous à la norme CEI 62271-110 sur la commutation de charge inductive.

Note : Généralement, le courant de coupure pour l'état d'un moteur bloqué est de l'ordre de
huit fois le courant continu nominal du moteur.

Courant nominal de fermeture en court-circuit (Ima)


(cf. § 5.112 CEI 62271-103)
Le courant nominal de court-circuit est le courant de crête maximum que le
commutateur doit pouvoir produire à sa tension nominale.

schneider-electric.com Guide technique MT I 131


Définition de l’appareillage Interrupteurs
de commutation
Caractéristiques

Courants assignés de coupure et de fermeture pour


interrupteurs à usage général (cf. § 5.113.2 CEI 62271-103)
Un interrupteur général doit avoir des caractéristiques nominales spécifiques pour chaque
fonction de commutation, comme suit :
• courant nominal principalement actif de coupure de charge égal au courant nominal continu ;
• courant nominal de coupure de ligne de distribution égal au courant nominal continu ;
• courant nominal de coupure de charge de câble comme indiqué ci-dessous ;
• courant nominal de court-circuit égal au courant nominal de tenue aux crêtes ;
et également pour les interrupteurs destinés à être utilisés dans des systèmes à neutres mis à
la terre de manière non efficace :
• courant nominal de coupure de défaut de terre ;
• courant nominal de coupure de charge de câble et de ligne dans des conditions de défaut de
terre.

Gamme I, série I
Tension nominale Charge nominale du câble Charge nominale de ligne
Ur (kV) Icc (A) Ilc (A)
7,2 6 0,5
12 10 1
17,5 10 1
24 16 1,5
36 20 2
40,5 20 2
52 24 2,5

Gamme I, série II
Tension nominale Charge nominale du câble Charge nominale de ligne
Ur (kV) Icc (A) Ilc (A)
4,76 4 0,3
8,25 6 0,5
15 10 1
25,8 16 1,5
38 20 2
48,3 24 2,5

Courants assignés de coupure et de fermeture pour


interrupteurs à usage limité (cf. § 5.113.3 CEI 62271-103)
Un interrupteur à usage limité doit avoir un courant continu nominal, un courant de courte durée
nominal et une ou plusieurs, mais pas toutes, capacités de commutation d'un interrupteur
à usage général. Si d’autres valeurs nominales sont spécifiées, les valeurs de la série R10
spécifiée dans la norme CEI 60059 doivent être sélectionnées.

Courants nominaux de fermeture et de coupure pour


interrupteurs spéciaux (cf. § 5.113.4 CEI 62271-103)
Un interrupteur spécial peut avoir une ou plusieurs des capacités de commutation d'un
interrupteur général et doit avoir des capacités de commutation appropriées à l'application de
service spécial spécifique pour laquelle l'interrupteur est conçu. Une ou plusieurs des valeurs
nominales suivantes doivent être attribuées :
• courant nominal de coupure du transformateur de puissance parallèle ;
• courant nominal de coupure d’un seul banc de condensateurs ;
• courant d'appel nominal de la batterie de condensateurs dos à dos ;
• courant assigné de coupure du moteur.
Les valeurs assignées doivent être choisies dans la série R10 spécifiée dans la CEI 60059.

132 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Interrupteurs
de commutation
Caractéristiques

Valeurs nominales des interrupteurs protégés par fusibles


(cf. § 5.113.5 CEI 62271-103)
Les interrupteurs à usage général, à usage limité et à usage spécial peuvent être
munis de fusibles.

Dans ce cas, les valeurs nominales de court-circuit, la tenue aux courants de courte
durée et les courants de fermeture des interrupteurs peuvent être sélectionnés en
tenant compte de l’effet limitatif sur la durée et la valeur du courant de court-circuit
par les fusibles.

La norme CEI 62271-105 relative aux combinaisons interrupteur-fusible à courant


alternatif peut être utilisée à cet effet.

Type et classes pour interrupteurs à usage général, à usage limité


et à usage spécial (cf. § 5.114, § 5.115, § 5.116 CEI 62271-103)
Tout commutateur conforme à la présente norme doit être désigné par type comme
usage général, usage limité ou usage spécial.
En outre, un commutateur doit également être désigné par sa catégorie :
• endurance mécanique (M1 (1000 CO + essais) ou M2 (5000 CO + essais)) ;
• endurance électrique (E1 (de base), E2 (moyenne) ou E3 (haute)) pour
interrupteur général ;
• commutation capacitive (C1 ou C2 (faible probabilité de déclenchement lors d’une
coupure de courant capacitif)).

Toutes ces classifications d'endurance sont décrites dans la norme CEI 62271-103.

schneider-electric.com Guide technique MT I 133


Définition de l’appareillage Sectionneurs et sectionneurs de
de commutation
mise à la terre
Introduction - Caractéristiques

La norme CEI 62271-102 définit d'une part les conditions Introduction


de fonctionnement, les caractéristiques nominales, la Dans les applications MT, les sectionneurs sont utilisés pour réaliser une séparation d'un circuit
qui pourrait être sous tension, avec de meilleures performances que celles fournies par un autre
conception et la fabrication ; et d’autre part le test, la
dispositif de commutation. La performance de tenue diélectrique entre les contacts ouverts est
sélection des commandes et l’installation.
exprimée par deux valeurs, pour la tension de fréquence industrielle et la tension de choc de
foudre, et vérifiée selon les critères d’acceptation habituels, ce qui signifie qu’une occurrence
acceptable de pointe de 2/15 est testée (pour l’auto-restauration de l’isolation).Un interrupteur
sectionneur n’est pas un dispositif de sécurité.
Le malentendu le plus dangereux serait de considérer qu’un sectionneur seul est capable
d’assurer la sécurité des personnes en aval.

Caractéristiques
Communes à la norme CEI 62271-1:2017/A1:2021
(a) tension nominale (Ur) ;
(b) niveau nominal d’isolation (Up, Ud et Us le cas échéant) ;
(c) fréquence nominale (fr) ;
(d) courant continu nominal (Ir) ;
(e) courant nominal de courte durée admissible (Ik ) ;
(f) courant nominal de tenue aux crêtes (Ip) ;
(g) durée nominale du court-circuit (tk) ;
(h) tension d'alimentation nominale des dispositifs de fermeture et d'ouverture et des circuits
auxiliaires (Ua) ;
(i) fréquence nominale d’alimentation des appareils de fermeture et d’ouverture et des circuits
auxiliaires ;
Spécifique aux sectionneurs et sectionneurs de terre CEI 62271-102:2018
(j) courant nominal de fermeture sur court-circuit (pour interrupteurs de mise à la terre
uniquement) ;
(k) zone de contact nominale ;
(l) charge nominale des bornes mécaniques ;
(m) revêtement nominal de glace ;
(n) valeurs nominales de la capacité de commutation du courant de transfert de bus (pour les
sectionneurs uniquement) ;
(o) valeurs nominales de la capacité de commutation de courant induite (pour les sectionneurs
de terre uniquement) ;
(p) valeurs nominales de la capacité de commutation du courant de charge du bus (pour les
sectionneurs uniquement). Outre les valeurs nominales indiquées ci-dessus, les
classifications suivantes peuvent être affectées :
(q) classe de fabrication des courts-circuits (pour les sectionneurs de terre uniquement) ;
(r) classe d'endurance mécanique ;
(s) classe de commutation de courant induit (pour les sectionneurs de terre uniquement) ;
(t) classe de commutation du courant de charge du bus (pour les sectionneurs uniquement).

Courant nominal de courte durée admissible (Ik)


(cf § 5.6 CEI 62271-1 et CEI 62271-102)
Cette valeur nominale définit la valeur efficace du courant de court-circuit que l'appareillage de
commutation et de commande peut transporter en position fermée pendant sa durée nominale
dans ses conditions de service.
Un sectionneur de terre peut se voir attribuer une valeur nominale différente de celle du circuit
principal associé (le cas échéant). Un sectionneur de terre faisant partie intégrante d'un
sectionneur de terre à fonction combinée peut se voir attribuer une valeur nominale différente de
celle de son circuit principal.

Courant nominal de tenue aux crêtes (Ip)


(cf. § 5.7 CEI 62271-1 et 5.7 CEI 62271-102)
La sous-clause 5.7 de la norme CEI 62271-1:2017/A1:2021 s'applique avec l'ajout suivant.
Un sectionneur de terre peut se voir attribuer une valeur nominale différente de celle du circuit
principal associé (le cas échéant). Un sectionneur de terre faisant partie intégrante d'un
sectionneur de terre à fonction combinée peut se voir attribuer une valeur nominale différente de
celle de son circuit principal.

134 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Sectionneurs et sectionneurs de
de commutation
mise à la terre
Caractéristiques

Durée nominale de court-circuit (tk)


(cf. § 5.8 CEI 62271-1 et 5.8 CEI 62271-102)
Cette valeur définit l'intervalle de temps pendant lequel l'appareillage de
commutation et de commande peut transporter, en position fermée, un courant
égal à son courant nominal de courte durée admissible. La valeur recommandée
de la durée nominale du court-circuit est de 1 s. Une valeur alternative inférieure ou
supérieure à 1 s peut être choisie, par exemple 0,5 s, 2 s, ou 3 s.
Un sectionneur de terre peut se voir attribuer une valeur nominale différente de
celle du circuit principal associé (le cas échéant). Un sectionneur de terre faisant
partie intégrante d'un sectionneur de terre à fonction combinée peut se voir
attribuer une valeur nominale différente de celle de son circuit principal.

Courant nominal de fermeture de court-circuit (Ima)


(cf. § 5.101 CEI 62271-102)
Le courant nominal de court-circuit ne s'applique qu'aux sectionneurs de terre
de classe E1 et E2. Cette valeur doit être égale au courant nominal de tenue aux
crêtes.

Classification des sectionneurs de terre pour courant de court-


circuit (cf. § 5.102 CEI 62271-102)
La capacité de court-circuit des sectionneurs de terre à effectuer un nombre
défini d'opérations de fermeture de court-circuit, sans maintenance majeure, doit
correspondre à l'une des classes données dans le tableau suivant.
Cette classification remplace l'endurance électrique précédente.

Note : Le nombre croissant d'opérations de fabrication de la classe E2 est généralement lié à


des tensions allant jusqu'à 52 kV inclus, selon les conditions d'exploitation et les systèmes de
protection de ces réseaux.

Classe Type de sectionneur de terre


E0 Sectionneur de terre sans pouvoir de court-circuit
E1 Sectionneur de terre avec possibilité d'effectuer deux
opérations de fermeture de court-circuit
E2 Sectionneur de terre avec possibilité d'effectuer cinq
opérations de fermeture de court-circuit

Zone de contact nominale (cf. § 4.102 CEI 62271-102)


Dans le cas de sectionneurs à support divisés et de sectionneurs de terre à
support divisés, le fabricant doit indiquer les valeurs nominales de la zone de
contact (indiquées par les paramètres xr, yr et zr). Les valeurs recommandées sont
données dans le tableau ci-dessous pour les contacts fixes et respectivement pour
les conducteurs flexibles et rigides.

Zones de contact Tension nominale x mm y mm z1 mm z2 mm


préférables pour les Ur (kV)
contacts « fixes »
supportés par
Conducteurs flexibles 52 - 72,5 - 100 100 300 200 300
Conducteurs rigides 52 - 72,5 - 100 100 100 100
x = amplitude totale du mouvement longitudinal du conducteur du support (température).
y = déviation horizontale totale (perpendiculaire au conducteur du support) (vent).
z = déviation verticale (glace) z1 : courte portée et z2 longue portée des conducteurs souples
Les valeurs nominales doivent être spécifiées par le fabricant.
Cela se réfère également à un déplacement angulaire tolérable du contact fixe.

schneider-electric.com Guide technique MT I 135


Définition de l’appareillage Sectionneurs et sectionneurs de
de commutation
mise à la terre
Caractéristiques

Charge nominale de la borne mécanique statique


(cf § 5.104 CEI 62271-102)
Les charges des bornes mécaniques sont applicables aux sectionneurs même pour les
tensions nominales inférieures à 52 kV et les valeurs recommandées peuvent être utilisées.
Un contrôle supplémentaire en fonction des contraintes provenant des conditions de service
locales est conseillé.

Les sectionneurs et les sectionneurs de mise à la terre doivent pouvoir se fermer et s’ouvrir tout
en étant soumis aux charges nominales des bornes mécaniques statiques.
Les sectionneurs et les sectionneurs de mise à la terre doivent pouvoir supporter la charge
nominale de borne mécanique dynamique en cas de court-circuit.

Les contraintes imposées aux isolants pour assurer l’ensemble de la fonction doivent être prises
en compte en phase de conception.
Charges de bornes mécaniques statiques recommandées.
Tension Courant Sectionneurs à deux et trois Sectionneurs à support divisés Verticale
nominale continu colonnes Force Fc(a) N
(Ur) kV nominal (Ir) Charge droite Charge croisée Charge droite Charge croisée
A Fa1 et Fa2 Fb1 et Fb2 Fa1 et Fa2 Fb1 et Fb2
Fc

DM105262
DM105277

Fb1 Fa2
Fb1
Fc
Fa2
Fa1 Fa1 Fb2
Fb2

N N N N
52 - 72,5 ≤ 1600 400 130 800 200 500
≤ 1600 500 170 800 200
(a) Fc simule les forces descendantes provoquées par le poids des conducteurs de raccordement.
Fc ne s'applique pas aux conducteurs flexibles.

Note : La charge de borne mécanique statique comprend les forces résultant de la glace, du vent et des conducteurs connectés.

Valeurs nominales de la capacité de commutation du courant de


transfert de bus des sectionneurs (cf § 5.108.1 CEI 62271-102)

Valeurs nominales de la capacité de commutation de courant induite


des interrupteurs de mise à la terre (voir § 5.109 CEI 62271-102)

Valeurs nominales de la capacité de commutation du courant de charge


du bus (cf § 5.110 CEI 62271-102)

Valeurs nominales d’endurance mécanique des sectionneurs (voir


§ 5.105 CEI 62271-102)
Un sectionneur doit pouvoir effectuer le nombre de manœuvres suivant en tenant compte du
programme de maintenance spécifié par le fabricant :
Classe Type de sectionneur Nombres de cycles de
manœuvre
MO Interrupteur de mise à la terre du sectionneur standard 1 000
(endurance mécanique normale)
M1 Sectionneur destiné à être utilisé avec un disjoncteur de 2 000
classe égale (endurance mécanique étendue)
M2 Sectionneur destiné à être utilisé avec un disjoncteur de 10 000
classe égale (endurance mécanique étendue)

136 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Sectionneurs et sectionneurs de
de commutation
terre
Caractéristiques

Valeurs nominales d’endurance mécanique des sectionneurs de


terre (cf § 5.106 CEI 62271-102)
L'endurance mécanique des sectionneurs de terre doit correspondre à l'une des
classes données dans le tableau suivant. Les performances sont associées au
programme de maintenance défini par le fabricant :
Classe Type de sectionneur Nombres de cycles
de manœuvre
M0 Sectionneur standard (endurance mécanique 1 000
normale)
M1 Sectionneur destiné à être utilisé avec un 2000
disjoncteur de classe égale (endurance mécanique
étendue)
M2 Sectionneur destiné à être utilisé avec un 10 000
disjoncteur de classe égale (endurance mécanique
étendue)

Revêtement nominal de glace (cf § 5.107 CEI 62271-102)


Pour les sectionneurs et les sectionneurs de mise à la terre capables de fonctionner
dans des conditions de verglas, un revêtement nominal de glace doit être attribué
par le fabricant.

Les dimensions préférées de revêtement de glace sont : 1 mm, 10 mm et 20 mm.

schneider-electric.com Guide technique MT I 137


Définition de l’appareillage Fusibles limiteurs de courant
de commutation
Introduction - Caractéristiques

Introduction
DM105261

Les fusibles de limitation de courant MT sont principalement utilisés pour protéger les
6
transformateurs, ainsi que les moteurs, les condensateurs et autres charges. La norme de
référence est CEI 60282-1:2020.
5

Caractéristiques
4
Caractéristiques nominales du socle du fusible
3 • Tension nominale.
• Courant nominal.
• Niveau nominal d’isolation (tension de tenue à la fréquence d’alimentation, sèche ou humide).
2
Caractéristiques nominales du fusible
• Tension nominale.
• Courant nominal.
1 - Contacts • Courant nominal maximum de coupure.
2 - Cartouche externe • Courant nominal minimum de coupure pour les fusibles de secours.
3 - Noyau
4 - Elément fusible • Fréquence nominale.
5 - Agent d'extinction Caractéristiques du fusible
6 - Percuteur
• Limites d’échauffement.
Caractéristiques du lien fusible
• Classe.
• Tensions de commutation.
• Caractéristiques de courant temporel.
1
• Caractéristiques de coupure.
2 • Caractéristiques I²t.
3 • Puissance dissipée.
4 Valeurs nominales et caractéristiques des types de fusibles et d’applications particulières
• Caractéristiques mécaniques du déclencheur.
5
• Facteur K (pour les liaisons par fusibles destinées aux circuits de moteurs).
• Température maximale d’application.
• Courant continu admissible.
• Courant maximal de l’enceinte fermée.

Tension nominale (Ur) (cf. § 5.2.1 CEI 60282-1)


Tension utilisée dans la désignation d'un porte-fusible ou d'un lien fusible, à partir de laquelle
les conditions d'essai sont déterminées.

Note : Clause de la norme relative aux conditions d'utilisation détaillant la relation entre la tension nominale d'un
fusible et la tension du système sur lequel il peut être utilisé, sur la base des hypothèses du système et des
spécifications utilisées pour les essais de coupure des fusibles.

La tension nominale d'un fusible doit être sélectionnée parmi les tensions indiquées dans le tableau suivant.

Série I (kV) Série II (kV)


3,6 2,8
7,2 5,5
12 8,3
17,5 15,5
24 17,2
36 23
40,5 27
52 38
72,5 48,3
72,5

NOTE 1 : Cette tension nominale représente la tension la plus élevée de l’installation (voir CEI 60038).
NOTE 2 : Sur les systèmes triphasés à mise à la terre solide, les fusibles ne peuvent être utilisés que si la
tension la plus élevée du système est inférieure ou égale à leur tension nominale. Sur les systèmes monophasés
ou non mis à la terre, les fusibles ne peuvent être utilisés que si la tension la plus élevée du système est
inférieure ou égale à 87 % de leur tension nominale, sauf si des tests spécifiques ont été effectués (voir CEI/
TR 62655:2013, 5.1.3).

138 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Fusibles de limitation de courant
de commutation
Caractéristiques

Niveau nominal d’isolation (base fusible) (cf. § 5.2.4 CEI 60282-1)


Tension sur le fusible Niveau nominal d’isolation du socle du fusible - Série I
Tension de commutation des fusibles Il est basé sur la pratique en Europe, où les conditions de référence standard de
température, de pression et d’humidité sont respectivement de 20 °C, 101,3 kPa et
Tension d’arc
11 g/m3 d’eau.

TTR
Tension Tension nominale de tenue aux chocs Tension nominale de tenue à la
nominale du (polarité négative et positive) fréquence d’alimentation en min.
fusible en kV Liste 1 kV (crête) Liste 2 kV (crête) (sèche et humide) kV (eff)

Vers la terre et Sur toute Vers la terre et Sur toute Vers la terre et Sur toute
entre les pôles la distance entre les pôles la distance entre les pôles la distance
d’isolation du d’isolation du d’isolation du
Courant dans le fusible
porte-fusible porte-fusible porte-fusible
(voir note) (voir note) (voir note)
Courant potentiel
3,6 20 23 40 46 10 12
Fusion du 7,2 40 46 60 70 20 23
fusible
12 60 70 75 85 28 32
17,5 75 85 95 110 38 45
24 95 110 125 145 50 60

Interruption de courant élevée 36 145 165 170 195 70 80


pour fusible limiteur de courant 40,5 180 200 190 220 80 95
52 250 290 250 290 95 110
72,5 325 375 325 375 140 160
NOTE : Un niveau d’isolation doit être spécifié uniquement pour les socles de fusible auxquels des propriétés d’isolation sont
affectées.

Niveau nominal d’isolation du socle du fusible - Série II


Il est basé sur la pratique aux États-Unis et au Canada où les conditions de
référence standard de température, de pression et d’humidité sont respectivement
de 25 °C, 101,3 kPa et 15 g/m3 d’eau.

Tension Tension nominale de tenue aux chocs (polarité Tension nominale de tenue aux fréquences d’utilisation en kV (eff)
nominale négative et positive) en kV (crête)
du fusible
en kV
Vers la terre et entre les Sur toute la distance Vers la terre et entre les pôles Sur toute la distance d’isolation du
pôles d’isolation du porte-fusible porte-fusible (voir note)
(voir note)

À l’intérieur À l’extérieur À l’intérieur À l’extérieur À l’intérieur À l’extérieur À l’intérieur À l’extérieur

1 min sec 1 min sec 10 s humide 1 min sec 1 min sec 10 s humide

2,8 45 - 50 - 15 - - 17 - -
5,5 60 - 66 - 19 - - 21 - -
8,3 75 95 83 105 26 35 30 29 39 33
15 à 17,2 95 - 105 - 36 - - 40 - -
15 à 17,2 110 110 121 121 50 50 45 55 55 50
23 à 27 125 150 138 165 60 - - 66 - -
23 à 27 150 - 165 - 60 - - 66 - -
38 150 200 165 220 70 95 80 77 105 88
48,3 - 250 - 275 - 120 100 - 132 110
72,5 - 350 - 385 - 175 145 - 193 160
NOTE : Un niveau d’isolation doit être spécifié uniquement pour les socles de fusible auxquels des propriétés d’isolement sont attribuées.

schneider-electric.com Guide technique MT I 139


Définition de l’appareillage Fusibles de limitation de courant
de commutation
Caractéristiques

U Courant nominal du porte-fusible (cf. § 5.2.2 CEI 60282-1)


DM105278

L
I Le courant nominal du porte-fusible doit être choisi parmi les valeurs suivantes :
u 10 A, 25 A, 63 A, 100 A, 200 A, 400 A, 630 A, 1000 A. C'est le courant continu qui
G
ne dépasse pas les limites d'échauffement dans les conditions prescrites où la
température ambiante ne dépasse pas 40 °C.

Courant nominal du fusible (Ir) (cf. § 5.2.3 CEI 60282-1)


U Le courant nominal en ampères du fusible doit être choisi dans la série R10. Dans
DM107938

des cas particuliers, des valeurs supplémentaires pour le courant nominal du


fusible peuvent être sélectionnées dans la série R20.

Note : La série R10 comprend les numéros 1 ; 1,25 ; 1,6 ; 2 ; 2,5 ; 3,15 ; 4 ; 5 ; 6 ;3 ; 8 et leurs
multiples de 10. La série R20 comprend les numéros 1 ; 1,12 ; 1,25 ; 1,40 ; 1,6 ; 1,8 ; 2 ; 2,24 ;
u 2,5 ; 2,8 ; 3,15 ; 3,55 ; 4 ; 4,5 ; 5 ; 5,6 ; 6,3 ; 7,1 ; 8 ; 9 et leurs multiples de 10.

Capacité nominale de coupure


Up (§ 5.2.5 CEI 60282-1 et CEI/TR 62655)
I Courant nominal minimum de coupure (I1) (§ 5.2.5 CEI 60282-1)
Le courant nominal de coupure maximum en kA du fusible doit être choisi dans la
Ip série R10.

NOTE : La série R10 comprend les numéros 1 ; 1,25 ; 1,6 ; 2 ; 2,5 ; 3,15 ; 4 ; 5 ; 6 ;3 ; 8 et leurs
multiples de 10.
Déconnexion à I1, pouvoir de coupure maximal

Courant nominal minimum de coupure et classe


(cf. § 5.2.5.2 CEI 60282-1)
Le fabricant doit indiquer la classe comme suit :
• Fusibles de secours et courant nominal de coupure minimum (I3)
Fusibles capables de couper tous les courants depuis leur courant nominal de
coupure minimum, jusqu'à leur courant nominal de coupure maximum ;
• Fusibles à usage général et, le cas échéant, courant de coupure minimum
Fusibles capables de couper tous les courants d’une valeur égale à un courant qui
provoque la fusion du fusible en une heure, jusqu’au courant nominal de coupure
maximum du fusible ;
• Fusibles à gamme complète
Fusibles capables de couper tous les courants qui provoquent la fusion du fusible,
jusqu’au courant nominal de coupure maximum du fusible.

Fréquence nominale (cf. § 5.2.6 CEI 60282-1)


Les valeurs standard de fréquence nominale sont 50 Hz et 60 Hz. Il est à noter que
les fusibles sont normalement testés à 50 Hz ou 60 Hz. Cependant, l'expérience a
montré que, bien que le même modèle de fusible testé aux deux fréquences à un
courant qui produit une action de limitation de courant présente généralement des
courants de crête légèrement plus élevés à 60 Hz et des valeurs de fonctionnement
I2t légèrement plus élevées à 50 Hz, les fusibles réussissant tous les tests à une
fréquence sont adaptés à l’utilisation à l'autre fréquence.

Limites de température et d’échauffement (cf. § 5.2.7 CEI


60282-1)
Température ambiante à 40 °C ou moins
Un lien fusible et un porte-fusible doivent pouvoir transporter leur courant nominal
en continu sans dépasser les limites d'échauffement (au-dessus de la température
ambiante) indiquées dans le tableau suivant, et sans détérioration.
Lorsque les surfaces de contact en contact ont des revêtements différents, les
températures et les échauffements admissibles doivent être les suivants :
(a) pour les contacts boulonnés et les bornes, ceux du composant ayant les valeurs
les plus élevées autorisées dans le tableau suivant ;
(b) pour les contacts à ressort, ceux du composant ayant les valeurs les plus faibles
autorisées dans le tableau suivant.

140 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Fusibles de limitation de courant
de commutation
Caractéristiques

Limites d’échauffement (cf. § 5.2.7 Tableau 6 CEI 60282-1)


Composant ou matériau Valeur maximale de
Température θ(°C) Échauffement en K
Contacts aériens
Contacts à ressort (cuivre ou alliage de cuivre)
nu 75 35
revêtement argent ou nickel 105 65
revêtement en étain 95 55
autres revêtements métalliques(1)
Contacts boulonnés ou équivalents (cuivre, alliage de cuivre et alliage d'aluminium)
nu 90 50
revêtement argent ou nickel 105 65
revêtement en étain 115 75
autres revêtements métalliques(1)
Contacts dans un liquide isolant (cuivre ou alliage de cuivre)
Contacts à ressort (cuivre ou alliage de cuivre)
nu 80 40
étain argenté ou revêtu de nickel 90 50
autres revêtements métalliques(1)
Contacts boulonnés
nu 100 60
étain argenté ou revêtu de nickel 100 60
autres revêtements métalliques(1)
Bornes boulonnées, dans l’air
nu 90 50
étain argenté ou revêtu de nickel 105 65
autres revêtements métalliques(1)
Pièces métalliques faisant office de ressorts(2)
Matériaux utilisés comme isolant et pièces métalliques en contact avec isolant des classes
suivantes(3)
classe Y (pour les matériaux non imprégnés) 90 50
(1) Si le fabricant utilise des revêtements autres que ceux classe A (pour les matériaux immergés dans 100 60
indiqués dans le tableau, les propriétés de ces matériaux
l’huile)
doivent être prises en compte.
(2) La température ou l’échauffement ne doivent pas atteindre classe E 120 80
une valeur telle que l’élasticité du métal est altérée. classe B 130 90
(3) Classes conformes à la norme CEI 60085.
(4) Limité uniquement par l’obligation de ne pas endommager classe F 155 115
les pièces adjacentes. émail : base d’huile / synthétique 100 / 120 60 / 80
(5) A la partie supérieure de l’huile.
classe H 180 140
(6) Il convient d’accorder une attention particulière à la
vaporisation et à l’oxydation lorsqu’on utilise de l’huile à faible autres classes(4)
point d’éclair. huile(5)(6) 90 50
La valeur de température donnée peut être dépassée pour les
installations de type transformateur et/ou en cas d’utilisation toute partie de métal ou de matériau isolant 100 60
de liquides isolants synthétiques ou autres appropriés (voir en contact avec l'huile, à l'exception des
8.3.2 et CEI 60076-7). contacts et des ressorts

(a) Si le fabricant utilise des revêtements autres que ceux indiqués dans le tableau, les
propriétés de ces matériaux doivent être prises en compte.
(b) La température ou l'échauffement ne doit pas atteindre une valeur telle que l'élasticité du
métal soit altérée.
(c) Classes selon la norme CEI 60085.
(d) Limitée uniquement par l'obligation de ne pas endommager les pièces adjacentes.
(e) Dans la partie supérieure du liquide.
(f) Une attention particulière doit être portée à la vaporisation et à l'oxydation lors de l'utilisation
d'un liquide isolant à faible point de clignotement. Les valeurs entre guillemets concernent
l'huile ; les valeurs de température données peuvent être dépassées pour les applications
de type transformateur et/ou en cas d'utilisation de liquides isolants synthétiques ou autres
appropriés (voir le test d'étanchéité du liquide et le guide de charge pour les transformateurs
de puissance immergés dans l'huile CEI 60076-7).

schneider-electric.com Guide technique MT I 141


Définition de l’appareillage Fusibles limiteurs de courant
de commutation
Caractéristiques

Limites de la tension de commutation (cf. § 5.2.8 CEI 60282-1)


L’importance de tout fusible dépassant les limites proscrites serait exprimée en
termes de rupture possible de l’isolation externe ou même d’étincelles lors du
fonctionnement du fusible et de la défaillance du parafoudre.
La valeur des tensions de commutation pendant le fonctionnement dans toutes
les manœuvres d’essai ne doit pas dépasser celles mentionnées dans le tableau
suivant. D’autres valeurs de tension de commutation maximales pour des tensions
nominales supérieures pour certains fusibles de faible intensité sont détaillées dans
la norme CEI 60282-1.
Série I Série II
Tension nominale Tension de Tension nominale Tension de
en kV commutation en kV commutation
maximale en kV maximale en kV
3,6 12 2,8 9
7,2 23 5,5 18
12 38 8,3 26
17,5 55 15,5 à 17,2 49
24 75 23 72
36 112 38 119
40,5 126 48,3 150

Tension nominale transitoire de rétablissement (TTR)


(cf. § 4.10 CEI 60282-1)
La tension nominale transitoire de rétablissement est la tension de référence qui
constitue la limite supérieure de la tension transitoire de rétablissement potentielle
des circuits que le fusible doit pouvoir couper en cas de court-circuit. La norme
CEI 60282-1 établit des valeurs appropriées de TTR pour chaque fonction de
courant de test au niveau du court-circuit.
Cependant, en raison du fait que le zéro de courant forcé se produit près du zéro
de tension du circuit, les fusibles de limitation de courant sont beaucoup moins
sensibles à la TTR que les autres dispositifs de commutation non limitatifs.

Annexe E (normatives) Exigences pour certains types de


fusibles destinés à être utilisés à des températures ambiantes
supérieures à 40 °C
Lorsqu'un lien fusible se trouve dans une enceinte fermée (FEP) ou à une
température ambiante élevée et que la température ambiante du lien fusible ou de
la cartouche est supérieure à 40 °C, une température maximale d'application doit
être attribuée.
Un courant continu admissible peut être affecté au fusible à une température
ambiante spécifiée. Un lien fusible et porte-fusible doivent pouvoir transporter
un courant continu admissible affecté, à une température ambiante spécifiée,
en continu, sans dépasser les limites de température maximale indiquées dans
le tableau 6 de la norme CEI 60282-1:2020 (voir le tableau de l'échauffement de
ce document page 45).Lorsqu'il n'est pas possible d'affecter un courant continu
admissible (à des températures ambiantes élevées et avec le lien fusible en
liquide), un courant maximal d'enceinte fermée (Ifep) peut être spécifié. Dans ce cas,
les valeurs maximales de température indiquées dans le tableau 6 de la norme CEI
60282-1:2020 (voir tableau de l’échauffement de ce document page 45) peuvent
être dépassées par accord entre le fabricant et l’utilisateur.

142 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Fusibles limiteurs de courant
de commutation
Caractéristiques

Caractéristiques de courant temporel (cf. § 5.2.9 CEI 60282-1)


Pour chaque type de fusible, une durée de fusion ou de pré-arc correspond à une valeur de
courant efficace.
La durée du pré-arc pour chaque valeur de courant peut être déterminée en traçant une courbe
sur une échelle logarithmique normalisée (voir figure ci-dessous). Cette courbe ne concerne
que le pré-arc.
Il est également possible de mentionner à ce stade les durées des pré-arcs pour les valeurs de
courant inférieures à I3. Dans ce cas, la courbe est tracée en pointillés.Il est également possible
de déterminer la valeur de I3 (limite de ligne pleine) sur ce schéma.
Cette courbe s’étend jusqu’à atteindre une durée de pré-arc de > 600 s (selon la classe du
fusible).
La caractéristique de courant temporel est toujours donnée avec une tolérance (les valeurs de
courant sont +20 %, +10 % ou +5 %) par rapport au courant.

Caractéristiques de courant temporel gamme Fusarc de


Schneider Electric
Temps (s)
DM105280

10 A (36KV)

16 A (36KV)
1000
9

31.5 A

100 A
125 A
6.3 A

20 A
25 A
10 A

16 A

43 A
50 A
63 A
80 A
8
7
6
5
4

100
9
8
7
6
5
4

10
9
8
7
6
5
4

1
9
8
7
6
5
4

0.1
9
8
7
6
5
4

0.01
2 3 4
10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 910
Courant (A)

schneider-electric.com Guide technique MT I 143


Définition de l’appareillage Fusibles limiteurs de courant
de commutation
Caractéristiques

Classe du lien fusible (cf. § 3.3.2 CEI 60282-1)


Définitions des fusibles limiteurs de courant en fonction de la plage dans laquelle ils
peuvent être utilisés, réparties comme suit :
• Fusibles de secours : fusible limiteur de courant capable de couper, dans des
conditions d'utilisation et de comportement spécifiées, tous les courants depuis le
courant nominal de coupure maximum jusqu'au courant nominal de coupure
minimum ;
• Fusibles à usage général : fusible limiteur de courant capable de couper, dans des
conditions d'utilisation et de comportement spécifiées, tous les courants depuis le
courant nominal de coupure maximum jusqu'à une valeur basse égale au courant qui
provoque la fusion de l'élément de fusible en 1 h ;
• Fusibles Full-Range : fusible limiteur de courant capable de couper, dans des
conditions d'utilisation et de comportement spécifiées, tous les courants qui
provoquent la fusion du ou des éléments du fusible, jusqu'à son courant nominal de
coupure maximal.

Limites de la tension de commutation (cf. § 5.2.8 CEI 60282-1)


L’importance de tout fusible dépassant les limites proscrites serait exprimée en
termes de rupture possible de l’isolation externe ou même d’étincelles lors du
fonctionnement du fusible et de la défaillance du parafoudre.

La valeur des tensions de commutation pendant le fonctionnement dans toutes


les manœuvres d’essai ne doit pas dépasser celles mentionnées dans le tableau
suivant. D’autres valeurs de tension de commutation maximales pour des tensions
nominales supérieures pour certains fusibles de faible intensité sont détaillées dans
la norme CEI 60282-1.

Série I Série II
Tension nominale Tension de Tension nominale Tension de
en kV commutation en kV commutation
maximale en kV maximale en kV
3,6 12 2,8 9
7,2 23 5,5 18
12 38 8,3 26
17,5 55 15,5 à 17,2 49
24 75 23 72
36 112 38 119
40,5 126 48,3 150

144 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Fusibles limiteurs de courant
de commutation
Caractéristiques

Courbes de limitation de courant (gamme Schneider Electric


Fusarc)
Le schéma montre la valeur maximale du courant de coupure limite en fonction de
la valeur efficace du courant qui aurait pu se produire en l'absence d'un fusible.

Pour les autres gammes de fusibles, reportez-vous aux caractéristiques techniques


dans les catalogues de fusibles du fabricant.

100

DE58242
8
2
6
Ik 2
8
1. Ik 250 A
4 = =
Ia Is 200 A
160 A
125 A
2
100 A
80 A
63 A
10 50 A
8 40 A
6 31.5 A
25 A
20 A
4 16 A
10 A
6.3 A
2

1
8 4A

0.1
6 8 2 4 6 8 2 4 6 8 2 4 6 8
0.1 1 10 100

schneider-electric.com Guide technique MT I 145


Définition de l’appareillage Transformateurs de mesure
de commutation
Introduction

Normes CEI
Normes de la famille de Norme de Produits Ancienne
produits - CEI produit CEI norme CEI

61869-1 Exigences générales 61869-2 Exigences supplémentaires 60044-1 60044-6


pour les transformateurs de pour les transformateurs de
mesure courant
61869-3 Exigences supplémentaires 60044-2
pour les transformateurs de
tension inductifs
61869-4 Exigences supplémentaires 60044-3
pour les transformateurs
combinés
61869-5 Exigences supplémentaires 60044-5
pour les transformateurs de
tension des condensateurs
61869- 61869-7 Exigences supplémentaires 60044-7
6 Exigences pour les transformateurs de
générales
tension électroniques
supplémentaires
pour les 61869-8 Exigences supplémentaires 60044-8
transformateurs pour les transformateurs de
de mesure à faible courant électroniques
puissance
61869-9 Interface numérique pour
transformateurs de mesure
61869-10 Exigences supplémentaires
pour les transformateurs
de courant passifs basse
puissance
61869-11 Exigences supplémentaires 60044-7
pour les transformateurs de
tension basse puissance
61869-12 Exigences supplémentaires
pour les transformateurs
de mesure électroniques
combinés et les
transformateurs de mesure
autonomes combinés
61869-13 Unité de fusion autonome
61869-14 Exigences supplémentaires
pour les transformateurs de
courant CC
61869-15 Exigences supplémentaires
pour les transformateurs
de tension CC pour les
applications CC

146 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Transformateur de courant
de commutation
Caractéristiques du circuit primaire selon
les normes CEI

Il est destiné à fournir un circuit secondaire avec un courant proportionnel au


Veuillez noter !
courant primaire.
Ne jamais laisser un TC en circuit ouvert.
Rapport de transformation nominal (Kr)
Ipr N2
Kr = =
Isr N1

NOTE : les transformateurs de courant doivent être conformes à la norme CEI 61869-2, mais
peuvent également être définis par d'autres normes (ANSI, GB, etc.).

Il comprend un ou plusieurs enroulements primaires et un ou plusieurs


enroulements secondaires ayant chacun son propre circuit magnétique et tous
encapsulés dans une résine isolante.
Il est dangereux de laisser un transformateur de courant (TC) en circuit ouvert car
des tensions dangereuses pour les personnes et l’installation peuvent apparaître
sur ses bornes.

Caractéristiques du circuit primaire selon


les normes CEI
Fréquence nominale (fr)
Un TC défini à 50 Hz peut être installé sur un réseau de 60 Hz. Sa précision est
conservée. Le contraire n'est pas garanti.

Tension nominale du circuit primaire (Upr)


Cas général :
Tension nominale des TC ≥ tension nominale d’installation
La tension nominale définit le niveau d’isolation de l’installation (voir le chapitre
« Introduction » de ce guide). En général, on choisit la tension nominale des TC en
fonction de la tension opérationnelle d’installation U, selon le schéma :
U 3,3 5 5,5 6 6,6 10 11 13,8 15 20 22 30 33

Upr 7,2 kV
12 kV
17,5 kV
24 kV
36 kV

Cas particulier :
Si le TC est un TC à anneau installé sur une douille ou sur un câble, l’isolation
diélectrique est assurée par l’isolation du câble ou de la douille.

schneider-electric.com Guide technique MT I 147


Définition de l’appareillage Transformateur de courant
de commutation
Caractéristiques du circuit primaire selon
les normes CEI

Courant de fonctionnement primaire (Ips)


Le courant de fonctionnement primaire I (A) d'une installation (par exemple, pour
un départ de transformateur) est égal au courant de fonctionnement primaire du TC
(Ips) en tenant compte de toute réduction de charge possible.
Si :
S Puissance apparente en kVA
U Tension d’utilisation primaire en kV
P Puissance active du moteur en kW
Q Puissance réactive des condensateurs en kvar
Ips Courant d’utilisation primaire en A

On aura :
• une enceinte fermée d’arrivée, un groupe électrogène et un chargeur de
transformateur
S
Ips =
√3×U

• Alimentation moteur
P
Ips =
√3×U×cosφ×η

η Efficacité du moteur

Si vous ne connaissez pas les valeurs exactes de ϕ et η, vous pouvez prendre


comme approximation initiale : cos ϕ = 0,8 ; η = 0,8.
• Le chargeur du condensateur 1,3 est un coefficient de déclassement de 30 % pour
Exemple 1 : tenir compte de l’échauffement du aux harmoniques du condensateur.
Un dispositif de protection thermique pour un moteur a 1,3 × Q
Ips =
une plage de réglages comprise entre 0,3 et 1,2 × Ir TC.
√3×U
Pour protéger ce moteur, le réglage requis doit
correspondre au courant nominal du moteur. • S
 ection du bus
Le courant Ips du TC est la plus grande valeur de courant pouvant circuler de façon
permanente dans la section du bus.
Si nous supposons que Ir pour le moteur = 25 A, le
réglage requis est donc 25 A ; Courant primaire nominal (Ipr)
• si l'on utilise un TC 100/5, le relais n’atteindra jamais 25 A Le courant nominal (Ipr) sera toujours supérieur ou égal au courant de
car : 100 × 0,3 = 30 > 25 A. fonctionnement (I) pour l'installation.
• si, par contre, on choisit un TC 50/5, on aura : 0,3 < Ir < Valeurs normalisées : 10 - 12,5 - 15 - 20 - 25 - 30 - 40 - 50 - 60 - 75 A et leurs
1,2 et nous serons donc en mesure de régler notre multiples ou fractions décimaux.
Pour les appareils de mesure et de protection courants habituels, le courant
relais. Ce TC est donc approprié.
primaire nominal ne dépasse normalement pas 1,5 fois le courant de
fonctionnement. En cas de protection, nous devons vérifier que le courant nominal
choisi permet d'atteindre le seuil de réglage du relais en cas de défaut.

NOTE : les transformateurs de courant doivent pouvoir supporter 1,2 fois le courant nominal
de façon constante pour éviter une augmentation trop importante de la température dans
l’installation de l’appareillage de commutation.

Si la température ambiante est supérieure à 40 °C pour le TC, le courant nominal


du TC (Ipr) doit être supérieur à Ips multiplié par le facteur de déclassement
correspondant à la cellule.
Le tableau 5 de la norme CEI 61869-1 définit les limites d’échauffement.
En règle générale, la réduction de charge peut être de 1 % d’Ipn par degré au-
dessus de 40 °C.
(Voir le chapitre « Déclassement » de ce guide).

148 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Transformateur de courant
de commutation
Caractéristiques du circuit primaire selon
les normes CEI

Courant nominal de court-circuit thermique (Ith)


Le courant nominal de court-circuit thermique correspond généralement à la valeur
efficace du courant maximal de court-circuit de l’installation et la durée de ce
courant est généralement égale à 1 s.

Chaque TC doit pouvoir résister au courant de court-circuit qui peut circuler à


travers son circuit primaire, à la fois au niveaux thermique et dynamique, jusqu’à ce
que le défaut soit effectivement coupé.

Si Ssc est la puissance de court-circuit du réseau exprimée en MVA, alors :


Ssc
Ips =
√3×U

Lorsque le TC est installé dans une enceinte fermée protégée par fusible, la valeur
Ith à utiliser est égale à 80 Ir.

Si 80 Ir > Ith 1 s pour l’appareil débranché, alors Ith 1 s pour le TC = Ith1 s pour
l’appareil.

Coefficient de surintensité (Ksi)


Cela nous permet de savoir si un TC sera facile à fabriquer ou non.
Ith 1 s
Ksi =
Ipr

Plus le Ksi est bas, plus le TC sera facile à fabriquer.


Un Ksi élevé entraîne un surdimensionnement de la section de l’enroulement
primaire.
Le nombre de spires primaires sera donc limité avec la force électromotrice induite;
le TC sera d’autant plus difficile à produire.
Ordre de grandeur Fabrication
Ksi
Ksi < 100 Norme
100 < Ksi < 300 Parfois difficile pour certaines caractéristiques
secondaires
100 < Ksi < 400 Difficile
400 < Ksi < 500 Limité à certaines caractéristiques secondaires
K > 500 Très souvent impossible

Le circuit secondaire d’un TC doit être adapté aux contraintes liées à son utilisation,
que ce soit dans les applications de mesure ou de protection.

schneider-electric.com Guide technique MT I 149


Définition de l’appareillage Transformateur de courant
de commutation
Caractéristiques des circuits secondaires
selon les normes CEI

Courant secondaire nominal (Isr) 5 ou 1 A ?


Cas général :
• pour utilisation locale Isr = 5 A ;
• pour utilisation à distance Isr = 1 A.
Cas particulier : pour utilisation locale Isr = 1 A.

NOTE : l'utilisation de 5 A pour une application distante n'est pas interdite, mais entraîne une augmentation des
dimensions du transformateur et de la section du câble (perte de ligne : P = R I²).

Classe de précision
• Mesure : classe 0,1 - 0,5
• Comptage par tableau : classe 0,5 - 1 Protection contre les surtensions : classe 5P
• Protection différentielle : classe PX
• Protection homopolaire : classe 5P.

Puissance active que le TC doit fournir en VA


Exemple : Il s’agit de la somme de la consommation du câblage et de celle de chaque installation
• Section de câble : 2,5 mm2. raccordée au circuit secondaire du TC.
• Longueur du câble (alimentation/retour) : 5,8 m Consommation de câblage en cuivre (pertes de ligne du câblage), sachant que :

• Puissance consommée par le câblage : 1 VA. L L


P = R ×I2 et R = ρ × alors (VA) = k ×
S S

k = 0,44 Si Isr = 5 A
k = 0,0176 Si Isr = 1 A
L Longueur en mètres des conducteurs de liaison (alimentation/retour)
S Section de câblage en mm2

Consommation de câblage secondaire à titre indicatif


Câbles (mm2) Consommation (VA/m)

1A 5A
2,5 0,008 0,2
4 0,005 0,13
6 0,003 0,09
10 0,002 0,05

Consommation des appareils de mesure ou de protection


La consommation des différents dispositifs est indiquée dans la fiche technique du fabricant.
Consommation de mesure à titre indicatif
Symbole Consommation max.
en VA (par circuit)
Ampèremètre Électromagnétique 3
Électronique 1
Transducteur Auto-alimenté 3
Alimentation externe 1
Compteur Induction 2
Électronique 1
Wattmètre, varmètre 1

Consommations de protection à titre indicatif


Symbole Consommation max. en VA (par circuit)
Relais de surtension statique 0,2 à 1
Relais de surtension électromagnétique 1à8

150 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Transformateur de courant
de commutation
Caractéristiques des circuits secondaires
selon les normes CEI

Puissance nominale
Prendre la valeur normalisée juste au-dessus de la puissance réelle que le TC doit fournir. Les
valeurs normalisées de la sortie nominale sont les suivantes : 2,5 - 5 - 10 - 15 VA.

Facteur de sécurité de l'instrument (FS)


La protection des appareils de mesure en cas de défaut est définie par le facteur de sécurité
FS La valeur de FS sera choisie en fonction du courant de courte durée admissible du
consommateur : 5 ≤ FS ≤ 10.
FS est le rapport entre la limite du courant primaire nominal (Ipl) et le courant primaire nominal (Ipr).
Ipl
FS =
Ipr

IpI est la valeur du courant primaire pour laquelle l'erreur dans le courant secondaire = 10 %.
Un transducteur est généralement conçu pour supporter un courant court retard de 50 Ir, soit
250 A pour un appareil de 5 A. Pour être sûr que cet appareil ne sera pas détruit en cas de
défaut primaire, le transformateur de courant doit être saturé avant 50 Ir dans le secondaire. Un
facteur de sécurité de 10 est approprié.
Conformément aux normes, les TC Schneider Electric ont un facteur de sécurité de 10.
Toutefois, selon la caractéristique du consommateur de courant, un facteur de sécurité plus
faible peut être demandé.

Facteur de limite de précision (FLP)


Dans les applications de protection, nous avons deux contraintes : présentant un facteur de
limite de précision et une classe de précision adaptée à l’application.
On déterminera le FLP approprié de la manière suivante :
• Protection de surtension temporelle définie
Le relais fonctionnera parfaitement si :
Ire
FLP réel du TC > 2 ×
Isr

Ire Réglage du seuil de relais


Isr Courant nominal secondaire du TC

Pour un relais avec deux seuils de réglage, on utilisera le seuil le plus élevé
- pour un chargeur de transformateur, nous aurons généralement un seuil haut instantané
réglé à 14 Ir max., ce qui donne le FLP réel requis > 28,
- pour un chargeur de moteur, on aura généralement un seuil haut réglé à 8 Ir max, ce qui
donne un FLP réel requis > 16.
• Protection contre les surintensités à temps constant inverse.
Dans tous les cas, reportez-vous à la fiche technique du fabricant du relais.
Pour ces dispositifs de protection, le TC doit garantir une précision sur toute la courbe de
déclenchement pour le relais jusqu’à 10 fois le courant de réglage.
ALF real > 20×Ire
Cas particuliers :
- si le courant de court-circuit maximal est supérieur ou égal à 10 Ire :
Ire
FLP réel > 2 ×
Isr

- si le courant de court-circuit maximal est inférieur à 10 Ire :


Isc secondaire
FLP réel > 2 ×
Isr

- si le dispositif de protection utilise un seuil élevé instantané, (jamais vrai pour les chargeurs
vers d’autres tableaux ou pour les entrées) :
Ir2
FLP réel > 2 ×
Isr

Ir2 Seuil de réglage élevé instantané du module

schneider-electric.com Guide technique MT I 151


Définition de l’appareillage Transformateur de courant
de commutation
Protection différentielle

De nombreux fabricants de relais de protection différentielle recommandent des TC


de classe PX.
La classe PX est souvent demandée sous la forme :
Ek ≤ a • If (Rct + Rb + Rr)
L’équation exacte est donnée par le fabricant du relais.

Valeurs caractérisant le TC
Ek Tension de genou en volts
a Coefficient d’asymétrie
Rtc Résistance max. dans l’enroulement secondaire en ohms
Rb Résistance de boucle (ligne d’alimentation/de retour) en ohms
Rr Résistance des relais non situés dans la partie différentielle du circuit en
ohms
If Courant de défaut maximal observé par le TC dans le circuit secondaire
pour un défaut en dehors de la zone à protéger
Isc
If =
Kn
Isc Courant de court-circuit primaire
Kn Rapport de transformation du TC

Quelles sont les valeurs If à fournir pour déterminer Ek?


Le courant de court-circuit est choisi en fonction de l’application :
• différentiel de groupe électrogène ;
• différentiel moteur ;
• différentiel du transformateur ;
• différentiel à barres.
Relais
• P
 our un différentiel de groupe électrogène :
TC G TC si lsc est connu : Courant de court-circuit Isc pour le groupe électrogène réglé seul
Isc
If =
Kn

si l’Ir gen est connu : nous prendrons


7 × Ir gen
If =
Kn

si l’Ir gen est inconnu : nous prendrons


Relais
If = 7 ×I sr (CT) Isr (CT) = 1 ou 5 A

TC M TC
• P
 our un différentiel de moteur :
si le courant de démarrage est connu : nous prendrons
Isc
If = démarrage Isc If =
Kn

si le moteur Ir est connu : nous prendrons


7 ×I r
If =
Kn

si le moteur Ir n’est pas connu : nous prendrons


If = 7 ×I sr (CT) Isr (CT) = 1 ou 5 A

152 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage LPCT :
de commutation
Transformateurs de courant
électroniques

Les LPCT (transformateurs de courant basse Transformateurs de courant basse puissance LPCT
puissance) sont conformes à la norme CEI Le LPCT est un capteur magnétique à shunt intégré fournissant une sortie de
tension (mV) qui représente le courant primaire (A).
61869-10. Le LPCT est conforme à la norme CEI 61869-10. Les LPCT fournissent des
Il s’agit de capteurs de courant à sortie de fonctions de mesure et de protection.
tension directe qui présentent l’avantage Ils sont définis par :
d’avoir une très large gamme d’applications, • le courant primaire nominal ;
• la tension secondaire (Usr) ;
ce qui simplifie la sélection.
• le courant primaire étendu ;
• le courant primaire de limite de précision ou le facteur de limite de précision.
Ils ont une réponse linéaire sur une large plage de courant et ne démarrent pas
P1 Ip
DM105281

pour saturer jusqu'au-delà des courants à couper.

S1
Exemples de valeurs LPCT conformes à la norme CEI 61869-10
Vs
Ces caractéristiques sont résumées dans les courbes ci-dessous.
S2
Ils indiquent les limites maximales d’erreur (en tant que valeur absolue) sur le
P2 courant et la phase correspondant à la classe de précision pour les exemples
donnés.

Exemple de mesure de classe 0,5 Courant primaire nominal Ipr = 100 A.


Les relais de protection LPCT et Sepam • Courant primaire étendu nominal Iepr = 1250 A.
et Easergy P3 et P5 garantissent une très • Tension secondaire Vsn = 22,5 mV (pour 100 A sur le secondaire).
grande plage de couverture et une grande • Classe de précision de mesure 0,5 :
flexibilité d’utilisation. Exemple : système - erreur de rapport à 0,2 Ipr, 0,75 % erreur de phase à 45 min à 20 A,
- erreur de ratio à 0,5 Ipr, 1,5 % erreur de phase à 90 min à 5 A.
de protection avec relais TLP130 LPCT et Qui sont deux points de mesure spécifiés par la norme.
Sepam garantissant une plage d’utilisation
de 5 A à 1250 A. Exemple de protection de classe 5P
• Courant primaire Ipr = 100 A.
• Tension secondaire Vsn = 22,5 mV.
• Classe de précision de protection 5P : erreur de rapport à 1 % à Ipr et erreur de
phase à 60 min.

Module
DM107950

(%)
5%

1,5 %
0,75 %
Module
0,5 %
Ip

Phase
(minutes)
90’

60’
45’
Phase
Caractéristiques de précision d'un LPCT (exemple de TLP130 30’
de Schneider Electric) : Ip
les classes de précision sont données pour des plages de
courant étendues (ici classe 0,5 pour les mesures de 100 à 5 A 20 A 100 A 1 kA 1,25 kA 10 kA 40 kA
1 250 A et classe de protection 5P de 1,25 à 40 kA).

schneider-electric.com Guide technique MT I 153


Définition de l’appareillage Transformateur de tension
de commutation
Caractéristiques

Le transformateur de tension est destiné à fournir au circuit secondaire une tension


On peut laisser un transformateur de tension
secondaire proportionnelle à celle appliquée au circuit primaire.
en circuit ouvert sans danger, mais
il ne doit jamais être court-circuité. Note : La norme CEI 61869-3 définit les conditions auxquelles les transformateurs de tension
doivent répondre.

Il comprend un enroulement primaire, un noyau magnétique, un ou plusieurs


enroulements secondaires, l'ensemble étant encapsulé dans une résine isolante.

Caractéristiques
Le facteur de tension nominale (VF)
Le facteur de tension nominale est le facteur par lequel la tension primaire
nominale doit être multipliée afin de déterminer la tension maximale pour laquelle
le transformateur doit se conformer aux recommandations d’échauffement et de
précision spécifiées.

Selon la disposition de mise à la terre du réseau, le transformateur de tension


doit pouvoir supporter cette tension maximale pendant le temps nécessaire pour
éliminer le défaut.

Valeurs normales du facteur de tension nominale


Facteur de Durée nominale Mode de raccordement de l’enroulement
tension nominale primaire et dispositif de mise à la terre du
réseau
1,2 Continue Phase-phase sur n’importe quel réseau,
neutre-terre pour les transformateurs
raccordés en étoile dans n’importe quel réseau
1,2 Continue Phase-terre dans un réseau neutre mis à la
1,5 30 s terre
1,2 Continue Phase-terre dans un réseau sans neutre mis
1,9 30 s à la terre avec élimination automatique des
défauts de mise à la terre
1,2 Continue Phase-terre dans un réseau à neutre isolé
1,9 8h sans élimination automatique des défauts de
mise à la terre, ou dans un réseau compensé
avec une bobine d’extinction sans élimination
automatique du défaut de mise à la terre
NOTE : des durées nominales inférieures sont possibles lorsque le fabricant et l'utilisateur en
conviennent.

En général, les fabricants de transformateurs de tension respectent les valeurs


suivantes :
TT phase/terre 1,9 pour 8 h et TT phase/phase 1,2 continue.

Tension primaire nominale (Upr)


Selon leur conception, les transformateurs de tension seront raccordés :
• phase-terre

3 000 V 100 V U
/ Upr =
√3 √3 √3

• ou phase-phase

3 000 V / 100 V Upr = U

154 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Transformateur de tension
de commutation
Caractéristiques

Tension nominale secondaire (Usr)


• Pour la tension phase-phase VT, la tension secondaire nominale est de 100 ou
110 V (EU).
• Pour les transformateurs monophasés destinés à être raccordés phase-terre, la
tension secondaire nominale doit être divisée par √(3).
100
P.ex. :
√3

Valeurs standard pour les transformateurs monophasés dans les systèmes


monophasés ou raccordés ligne-ligne dans les systèmes triphasés et les
transformateurs triphasés
Application Europe Usr (V) États-Unis et Canada.
Usr (V)
Systèmes de distribution 100 et 110 120
Systèmes de transmission 100 et 110 115
Circuits secondaires étendus 200 230

Puissance nominale
Exprimée en VA, il s’agit de la puissance apparente qu’un transformateur de
tension peut fournir au circuit secondaire lorsqu’il est raccordé à sa tension
primaire nominale et à la charge nominale. Il ne doit pas introduire d’erreur
dépassant les valeurs garanties par la classe de précision (S = √3 x U x I dans les
circuits triphasés).
Les valeurs normalisées sont : 10 - 15 - 25 - 30 - 50 - 75 - 100 VA.

Classe de précision
Ceci définit les limites d’erreurs garanties en termes de rapport de transformation
et de phase dans les conditions spécifiées de puissance et de tension.
Mesure selon la norme CEI 61869-3 Les classes 0,5 et 1 conviennent dans la
plupart des cas, la classe 3 est très peu utilisée.
Application Classe de Déplacement de phase
précision en min
Non utilisé industriellement 0,1 5
Mesure précise 0,2 10
Mesures quotidiennes 0,5 20
Mesures statistiques et/ou par 1 40
instruments
Mesure ne nécessitant pas une 3 Non spécifié
grande précision

schneider-electric.com Guide technique MT I 155


Définition de l’appareillage Transformateur de tension
de commutation
Caractéristiques

Protection conforme à la norme CEI 61869-3 Les classes 3P et


6P existent mais en pratique seule la classe 3P est utilisée.

La classe de précision est garantie pour les valeurs :


• de tension comprise entre 5 % de la tension primaire et la valeur maximale de cette
tension qui est le produit de la tension primaire et du facteur de tension nominale
(kT x Upr) ;
• pour une charge secondaire comprise entre 25 % et 100 % de la sortie nominale
avec un facteur de puissance inductif de 0,8.

Classe de Erreur de tension en ± % Déplacement de phase en


précision minutes
Entre 5 % Upr et Entre 2 % et Entre 5 % Upr et Entre 2 % et
kT • Up 5 % Upr kT • Up 5 % Upr
3P 3 6 120 240
6P 6 12 240 480
Déplacement de phase = voir explication page suivante
Upr tension primaire nominale
kT facteur de tension

Rapport nominal de transformation (kr)


Upr N1
kr = = pour un transformateur de tension
Usr N2

Erreur de rapport de tension (ε)


Kr × Us - Up
ε = × 100
Up

kr est le rapport de transformation nominal


Up est la tension primaire réelle
Us est la tension secondaire réelle lorsque Up est appliqué dans les
conditions de mesure

Déphasage ou erreur de phase (ε)


Pour les tensions sinusoïdales, il s’agit de la différence de phase entre les phaseurs
de tension primaire (Upr) et de tension secondaire (Usr), la direction des phaseurs
étant choisie de telle sorte que l’angle est nul pour un transformateur idéal.
Elle est exprimée en minutes ou en centiradians d’angle.

156 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Transformateur de tension
de commutation
Caractéristiques

Sortie de limitation thermique nominale


Il s’agit de la valeur de la puissance apparente à tension nominale qui peut être mesurée à
partir d’un enroulement secondaire sans dépasser les limites d’échauffement fixées par les
normes.
La sortie de limitation thermique nominale doit être spécifiée en volts-ampères ; les valeurs
standard sont les suivantes : 25 - 50 - 100 VA et leurs multiples décimaux, liés à la tension
secondaire nominale avec facteur de puissance unitaire.

Partie des transformateurs de mesure Température θ(°C) (θ - θn) avec θn =


40 °C (K)

Contacts (voir point 4)


Transformateurs de mesure immergés dans l’huile
huile supérieure 90 50
huile supérieure, scellée hermétiquement 95 55
moyenne d’enroulement 100 60
moyenne d’enroulement, hermétiquement 105 65
scellé
autres pièces métalliques en contact avec Idem enroulement Idem enroulement
l’huile
Transformateurs de mesure solides ou à isolation gazeuse
enroulement (moyen) en contact avec des matériaux isolants des classes suivantes(1) :
O 85 45
A 100 60
E 115 75
B 125 85
F 150 110
H 175 135
autres pièces métalliques en contact avec Idem enroulement Idem enroulement
les classes de matériau isolant ci-dessus
raccordement boulonné ou équivalent
Cuivre nu ou alliage de cuivre nu ou alliage d'aluminium nu
dans l'air 90 50
dans SF6 115 75
dans l'huile 100 60
Revêtement argent ou nickel
dans l'air 115 75
dans SF6 115 75
dans l'huile 100 60
revêtement en étain
dans l'air 105 65
dans SF6 105 65
dans l'huile 100 60
(1) Définition des classes d’isolation conformément à la norme CEI 60085.

L’échauffement d’un transformateur de tension à la tension spécifiée, à la fréquence


nominale et à la charge nominale, ou à la charge nominale la plus élevée s’il y a plusieurs
charges nominales, à tout facteur de puissance compris entre 0,8 en retard et unité, ne
doit pas dépasser la valeur appropriée donnée dans le tableau précédent de la norme
CEI 61869-1:2007.

Lorsque le transformateur est équipé d’un réservoir de stockage ou présente un gaz inerte au-
dessus de l’huile, ou est hermétiquement scellé, l’échauffement de l’huile en haut du réservoir
ou de l’enceinte fermée ne doit pas dépasser 55 K.

Lorsque le transformateur n’est pas équipé ou agencé de cette manière, l’échauffement de


l’huile au sommet du réservoir ou de l’enceinte fermée ne doit pas dépasser 50 K.

schneider-electric.com Guide technique MT I 157


Définition de l’appareillage LPVT :
de commutation
Transformateurs de tension
électroniques

Les transformateurs basse tension LPVT Transformateurs basse tension LPVT


sont conformes à la norme CEI 61869-11. Les LPVT sont des capteurs de tension spécifiques avec une sortie de tension
directe de type « transformateurs de tension basse puissance », conformément à
Il s’agit de capteurs de tension à sortie la norme CEI 61869-11.
directe basse tension. Les LPVT sont plus Le LPVT a des fonctions de mesure et de protection.
petits et plus faciles à intégrer dans une
enceinte fermée MT que les transformateurs Ils sont définis par :
• la tension primaire nominale ;
standard.
• la tension secondaire nominale.

Exemples de valeurs LPVT conformes à la norme CEI 61869-11


Les caractéristiques données ci-dessous sont un exemple de LPVT applicable à
une large plage de tension primaire.

Exemple de mesure de classe 0,5 Tension primaire nominale (Upr) : 20/√3 kV.
• Plage de tension primaire (Upmin - Upmax) : de 3/√3 kV à 22/√3 kV.
• Tension secondaire nominale (Usr) : 3,25/√3 V à 20/√3 kV
précision sur :
R1 - le module de tension primaire 0,5 % (erreur ± 0,5 %)
- la phase de tension primaire de 20 min (erreur ± 20 minutes) sur une plage de
80 % Upmin à 120 % de Upmax (de 0,8*3/√3 kV à 1,2*22/√3 kV)
Up
Exemple de protection de classe 3P
• Tension primaire nominale Upr : 20/√3 kV.
• Plage de tension primaire (Upmin - Upmax) : de 3/√3 kV à 22/√3 kV.
• Classe 3P :
R2 Us précision sur :
- le module de tension primaire 3 % (erreur ± 3 %)
- la phase de tension primaire de 120 min (erreur ± 120 minutes) sur une plage de
5 % Upmin à 190 % de Upmax (de 0,05*3/√3 kV à 1,9*22/√3 kV).

Diviseur résistif

158 I Guide technique MT schneider-electric.com


Définition de l’appareillage Déclassement
de commutation
Déclassement de l'isolation en fonction de
l'altitude - Déclassement du courant
nominal en fonction de la température
Les différentes normes ou recommandations imposent des limites de validité sur les
Exemple d'applications caractéristiques du produit. Les conditions normales d’utilisation sont décrites dans
Les équipements d'une tension nominale de 24 kV le chapitre « Disjoncteur moyenne tension ».
peuvent-ils être installés à 2 500 mètres d’altitude ? Au-delà de ces limites, il est nécessaire de réduire certaines valeurs, en d’autres
La tension de tenue aux chocs requise sur site est de termes de déclasser l’appareil. Le déclassement doit être pris en compte :
125 kV. La résistance de la fréquence d’alimentation de
• en termes de niveau d’isolation, pour les altitudes supérieures à 1 000 mètres ;
• en termes de courant nominal, lorsque la température ambiante dépasse 40 °C et
50 Hz est de 50 kV 1 min.
pour un indice de protection supérieur à IP3X (voir chapitre « Indice de
Pour m = 1 (voir clause sur le diélectrique)
protection »).
Ces différents types de déclassement peuvent être cumulés si nécessaire.
Pour 2 500 m
• k est égal à 0,83 NOTE : il n'existe aucune norme concernant spécifiquement la réduction de charge.
Cependant, le tableau 3 de la norme CEI 62271-1 traite des échauffements et indique les
• la tenue aux chocs doit être : 125/0,83 = 150,6 kV valeurs limites de température à ne pas dépasser en fonction du type d’appareil, des matériaux
• la tenue à la fréquence d’alimentation de 50 Hz doit être : et du diélectrique utilisés.

50/0,83 = 60,2 kV

Déclassement de l’isolation en fonction


Non, ce n'est pas possible. L'équipement de 24 kV ne
peut pas être installé à 2 500 quand il est conçu pour une de l’altitude
altitude maximale de 1 000 m. Les normes déclassent tous les équipements installés à une altitude supérieure
Les valeurs nominales de l'équipement installé doivent être : à 1 000 mètres.
En règle générale, nous devons déclasser de 1,22 % (98,8 %) U crête tous les 100
• tension nominale = 36 kV
mètres au-dessus de 1 000 mètres.
• tenue aux chocs nominale = 170 kV
Ceci s'applique à la tension de tenue aux chocs de foudre et à la tension de tenue
• tension de tenue à la fréquence nominale à 50 Hz = 70 kV à la fréquence industrielle 50 Hz - 1 min. L'altitude n'a pas d'effet sur la tenue
diélectrique des chambres de coupure des disjoncteurs dans un boîtier étanche.
REMARQUE : Dans certains cas, un équipement 24 kV
peut être utilisé si des rapports d’essais appropriés
Le déclassement doit cependant être pris en compte lorsque le disjoncteur est
prouvant la conformité aux demandes sont disponibles. installé dans des enceintes fermées. Dans ce cas, l’isolation externe est à l’air.

Schneider Electric utilise les coefficients de correction :


• pour les disjoncteurs en dehors d'une enceinte fermée, utilisez le tableau
ci-dessous ;
• pour les disjoncteurs en enceinte fermée, reportez-vous au guide de sélection de
l’enceinte fermée (le déclassement dépend de la conception de l’enceinte
fermée).
Exception faite de certains marchés où le déclassement commence à partir de zéro
mètre, où la norme définit les facteurs comme IEEE C37.20.9 (voir tableau suivant).
Altitude (m) Facteur de Facteur de courant
tension
1 000 m (3 300 ft) et moins 1,00 1,00
1 500 m (5 000 ft) 0,95 0,99
3 000 m (10 000 ft) 0,80 0,96

schneider-electric.com Guide technique MT I 159


Définition de l’appareillage Déclassement
de commutation
Déclassement de l'isolation en fonction de
l'altitude - Déclassement du courant
nominal en fonction de la température

Déclassement en courant continu au-


dessus de1 000 m d'altitude
La norme CEI 62271-1:2017/A1:2021 fournit des facteurs de déclassement en
courant continu pour tenir compte de la capacité de refroidissement à convection
inférieure de l'air atmosphérique afin d'éviter de dépasser la température maximale
du conducteur Ø max.
Ces valeurs proviennent de la norme 60943 CEI/TR : Rapport 2009. L'effet
de l'altitude sur le courant continu est différent de la tension nominale. Le
déclassement du courant continu dépend de l'impact sur la convection, alors que
la norme CEI 60943-1 suppose qu'il n'y a pas d'impact pour une utilisation en
dessous de 2 000 m d'altitude, tandis qu'entre 2 000 m et 4 000 m, la précaution
doit être prise comme suit :

(a) L'air ambiant maximal ne doit pas dépasser les valeurs suivantes :

Altitude (m) Température ambiante maximale (°C)


0-2000 40
2 000-3 000 30
3 000-4 000 25
K Courant
DM107932

1 1,00 (b) Si une unité refroidie à l'air doit être utilisée à une altitude comprise entre 2 000 m
0,95 0,98 et 4 000 m, les échauffements mesurés lors d'un essai normal à une altitude
0,96
0,9 inférieure à 2 000 m ne doivent pas dépasser ceux du tableau 14 de la norme
0,94
0,85 0,92
CEI 62271-1 (Tableau 6 CEI TR 60943:2008) réduits de 1 % tous les 100 m
0,8 0,90 supérieurs à 2 000 m d'altitude du site d'installation.
0,75 0,88 (c) Si les conditions de service de la norme CEI 62271-1:2017 spécifiant une
0,7
0,86 température ambiante maximale à 40 °C sont maintenues, les échauffements
0,84 maximum autorisés de la norme CEI 62271-1:2017 réduits de 1 % tous les 100 m
0,65 0,82
0,6 0,80
sont applicables et la réduction de charge pour l'échauffement et le courant
1000 2000 3000 4000 5 000 6000 associé sont mentionnées dans le graphique suivant.
(d) Toutefois, si la température ambiante maximale ne dépasse pas les valeurs
mentionnées à a), la correction à l'échauffement mentionné ci-dessus est
généralement inutile car l'échauffement plus élevé à l'altitude dû à l'effet de
refroidissement réduit de l'air est compensé par la température ambiante
maximale réduite à l'altitude. Par conséquent, la température finale reste
relativement inchangée à un courant donné.

En fait, cette augmentation de température dépend de trois paramètres :


• le courant nominal ;
• la température ambiante ;
• le type d’enceinte fermée et son IP (indice de protection).
Le déclassement sera effectué selon les tableaux de sélection de l’enceinte fermée,
car les conducteurs à l’extérieur des disjoncteurs agissent pour rayonner et
dissiper les calories.

160 I Guide technique MT schneider-electric.com


schneider-electric.com Guide technique MT I 161
Unités de mesure

162 I Guide technique MT schneider-electric.com


Noms et symboles des unités de mesure SI 164
Unités de base 164

Magnitudes et unités courantes 165

Correspondance entre les unités impériales et les unités


du système international (SI) 167

schneider-electric.com Guide technique MT I 163


Unités de mesure Noms et symboles des unités de
mesure SI
Unités de base

Mesure Symbole Unité Symbole Dimension


de mesure(1) de l’unité
Unités de base
Longueur l, (L) Compteur m L
Masse m kilogramme kg M
Temps t Seconde s T
Courant électrique I Ampère A I
Température T Kelvin K Q
thermodynamique(2)
Quantité de matière n Mole mol N
Intensité lumineuse I, (Iv) Candela cd J
Unités
supplémentaires
Angle (angle plan) α, β, γ, etc. Radian rad A
Angle plein Ω, (ω) Stéradian sr W
(1) Le symbole entre parenthèses peut également être utilisé
(2) La température t en degré Celsius est liée à la température thermodynamique T par la
relation : t = T - 273,15

164 I Guide technique MT schneider-electric.com


Unités de mesure Noms et symboles des unités de
mesure SI
Magnitudes et unités courantes

Nom Symbole Dimension Unité SI : nom (symbole) Commentaires et autres unités


Magnitude : espace et temps
Longueur l, (L) L Mètre (m) Centimètre (cm) : 1 cm = 10-2 m (les microns ne doivent
plus être utilisés, mais le micromètre (μm)
Zone A, (S) L2 Mètre carré (m2) Are (a) : 1 a = 102 m2
Hectare (ha) : 1 ha = 104 m2 (mesure agricole)
Volume V L3 Mètre cube (m3)
Angle plan α, β, γ, N/A Radian (rad) Gradian (gr) : 1 gr = 2π rad/400
etc. Révolution (rev) : 1 tr = 2π rad
Degré (°) : 1° = 2π rad/360 = 0,017 453 3 rad
Minute (’) : 1’ = 2π rad/21600 = 2,908 882 • 10-4 rad
Seconde (") :
1" = 2π rad/1296 000 = 4,848 137 • 10-6 rad
Angle plein Ω, (ω) N/A Stéradian (sr)
Temps t T Seconde (s) Minute (min)
Heure (h)
Jour (d)
Vitesse v L T-1 Mètre par seconde (m/s) Révolutions par seconde (rév/s) : 1 tr/s = 2π rad/s
Accélération a L T-2 Mètre par seconde au carré (m/s2) Accélération due à la gravité : g = 9,80665 m/s2
Vitesse angulaire ω T-1 Radian par seconde (rad/s)
Accélération angulaire α T-2 Radian par seconde au carré (rad/s2)
Magnitude : masse
Masse m M Kilogramme (kg) Gramme (g) : 1 g = 10-3 kg
Tonne (t) : 1 t = 103 kg
Masse linéaire ρ1 L-1 M Kilogramme par mètre (kg/m)
Masse par surface ρA’ (ρs) L-2 M Kilogramme par mètre carré (kg/m2)
Masse par volume ρ L-3 M Kilogramme par mètre cube (kg/m3)
Volume par masse v L3 M-1 Mètre cube par kilogramme (m3/kg)
Concentration ρB M L-3 Kilogramme par mètre cube (kg/m3) Concentration par masse du composant B (selon NF X
02-208)
Densité d N/A N/A d = ρ/ρ eau
Magnitude : phénomènes périodiques
Période T T Seconde (s)
Fréquence f T-1 Hertz (Hz) 1 Hz = 1 s-1, f = 1/T
Déphasage ϕ N/A Radian (rad)
Longueur d’onde λ L Mètre (m) L’utilisation de l’angström (10-10 m) est interdite.
L’utilisation d’un facteur de nanomètre (10- 9 m) est
recommandée
λ = c/f = cT (c = vitesse de la lumière)
Niveau de puissance Lp N/A Décibel (dB)

schneider-electric.com Guide technique MT I 165


Unités de mesure Noms et symboles des unités de
mesure SI
Magnitudes et unités courantes

Nom Symbole Dimension Unité SI : nom (symbole) Commentaires et autres unités


Magnitude : mécanique
Force F L M T-2 Newton 1 N = 1 m x kg/s2
Poids G, (P, W)
Moment de la force M, T L2 M T-2 Newton-mètre (N.m) N.m et non m.N. pour éviter toute confusion
Tension de surface γ, σ M T-2 Newton par mètre (N/m) 1 N/m = 1 J/m2
Puissance W L2 M T-2 Joule (J) 1 J : 1 N m = 1 Ws
Énergie E L2 M T-2 Joule (J) Wattheure (Wh) : 1 Wh = 3,6 x 103 J (utilisé pour
déterminer la consommation électrique)
Alimentation P L2 M T-3 Watt (W) 1 W = 1 J/s
Pression σ, τ p L-1 M T-2 Pascal (Pa) 1 P = 10-1 Pa s (P = poise, unité CGS)
Viscosité dynamique η, µ L-1 M T-1 Pascal-seconde (Pa.s) 1 P = 10-1 Pa s (P = poise, unité CGS)
Viscosité cinétique ν L2 T-1 Mètre carré par seconde (m /s)
2
1 St = 10-4 m2/s (St = coups, unité CGS)
Quantité de mouvement p L M T-1 Kilogramme par seconde (kg x m/s) p = mv
Magnitude : électricité
Courant I I Ampère (A)
Charge électrique Q TI Coulomb (C) 1 C = 1 As
Potentiel électrique V L2 M T-3 I-1 Volt (V) 1 V = 1 W/A
Champ électrique E L M T-3 I-1 Volt par mètre (V/m)
Résistance électrique R L2 M T-3 I-2 Ohm (Ω) 1 Ω = 1 V/A
Conductivité électrique G L-2 M-1 T3 I2 Siemens (S) 1 S = 1 A/V = 1 Ω-1
Capacité électrique C L-2 M-1 T4 I2 Farad (F) 1 F = 1 C/V
Inductance électrique L L2 MT-2 I-2 Henry (H) 1 H = 1 Wb/A
Magnitude : électricité, magnétisme
Induction magnétique B M T-2 I-1 Tesla (T) 1 T = 1 Wb/m2
Flux magnétique Φ L2 M T-2 I-1 Weber (Wb) 1 Wb = 1 V.s
d’induction
Magnétisation Hi, M L-1 I Ampère par mètre (A/m)
Champ magnétique H L-1 I Ampère par mètre (A/m)
Force magnéto-motrice F, Fm I Ampère (A)
Résistivité ρ L3 M T-3 I-2 Ohm-mètre (Ω.m) 1 µΩcm2/cm = 10-8 Ω,m
Conductivité γ L-3 M-1 T3 I2 Siemens par mètre (S/m)
Permittivité ε L-3 M-1 T4 I2 Farad par mètre (F/m)
Actif P L2 M T-3 Watt (W) 1 W = 1 J/s
Puissance apparente S L2 M T-3 Voltampère (VA)
Puissance réactive Q L2 M T-3 var (var)
Magnitude : électricité, magnétisme
Température T θ Kelvin (K) Kelvin et non degré Kelvin ou °Kelvin
thermodynamique
Température Celsius t, θ θ Degré Celsius (°C) T = T - 273,15
Énergie E L2 M T-2 Joule (J)
Capacité thermique C L2 M T-2 θ-1 Joule par Kelvin (J/K)
Entropie S L2 M T-2 θ-1 Joule par Kelvin (J/K)
Capacité thermique c L2 T-2 θ-1 Watt par kilogramme-Kelvin (J/(kg.K))
spécifique
Conductivité thermique λ L M T-3 θ-1 Watt par mètre-Kelvin (W/(m.K.))
Quantité de chaleur Q L2 M T-2 Joule (J)
Flux thermique Φ L2 M T-3 Watt (W) 1 W = 1 J/s
Puissance thermique P L2 M T-3 Watt (W)
Coefficient du hr M T-3 θ-1 Watt par mètre carré-kelvin (W/(m2 x K))
rayonnement thermique

166 I Guide technique MT schneider-electric.com


Unités de mesure Noms et symboles des unités de
mesure SI
Correspondance entre les unités impériales
et les unités du système international (SI)
Nom Unité SI : nom (symbole) Unité SI : nom Unité SI : nom (symbole)
(symbole)
Accélération Pied carré par seconde ft/s2 1 ft/s2 = 0,304 8 m/s2
Capacité calorifique Unité thermique britannique par livre Btu/Ib 1 Btu/Ib = 2,326 x 103 J/kg
Capacité thermique Unité thermique britannique par pied cube degré Btu/ft3 °F 1 Btu/ft3 °F = 67,066 1 x 103 J/m3 °C
Fahrenheit
Unité thermique britannique par (livre.degré Fahrenheit) Btu/Ib°F 1 Btu/Ib.°F = 4,186 8 x 103 J(kg.°C)
Champ magnétique Œrsted Oe 1 Oe = 79,577 47 A/m
Conductivité Unité thermique britannique par pied carré.heure.degré Btu/ft2 h.°F 1 Btu/ft2 h.°F = 5,678 26 W/(m2 °C)
thermique Fahrenheit
Énergie Unité thermique britannique Btu 1 Btu = 1,055 056 x 103 J
Énergie (couple) Pied-livre-force Ibf/ft 1 Ibf.ft = 1,355 818 J
Pouce-livre-force Ibf.in 1 Ibf.in = 0,112 985 J
Flux thermique Unité thermique britannique par pied carré.heure Btu/ft2.h 1 Btu/ft2.h = 3,154 6 W/m2
Unité thermique britannique par seconde Btu/s 1 Btu/s = 1,055 06 x 103 W
Force Livre-force Ibf 1 Ibf = 4,448 222 N
Longueur Pied ft, ’ 1 ft = 0,304 8 m
Pouce(1) in, " 1 in = 25,4 mm
Mile (UK) mille 1 mile = 1,609 344 km
Nœud - 1 852 m
Yard(2) yd 1 yd = 0,914 4 m
Masse Once oz 1 oz = 28,349 5 g
Livre I2 1 Ib = 0,453 592 37 kg
Masse linéaire Livre par pied Ib/ft 1 Ib/ft = 1,488 16 kg/m
Livre par pouce I/O 1 Ib/in = 17,858 kg/m
Masse par surface Livre par pied carré Ib/ft2 1 Ib/ft2 = 4,882 43 kg/m2
Livre par pouce carré Ib/in2 1 Ib/in2 = 703,0696 kg/m2
Masse par volume Livre par pied cube Ib/ft3 1 Ib/ft3 = 16,01846 kg/m3
Livre par pouce cube Ib/in3 1 Ib/in3 = 27,6799 x 103 kg/m3
Moment d’inertie Pied carré Ib.ft2 1 Ib.ft2 = 42,140 gm2
Pression Pied d’eau ft H2O 1 ft H2O = 2,989 07 x 103 Pa
Pouce d’eau in H2O 1 in H2O = 2,490 89 x 102 Pa
Pression - Contrainte Livre-force par pied carré Ibf/ft2 1 Ibf/ft2 = 47,88026 Pa
Livre-force par pouce carré(3) Ibf/in2 (psi) 1 Ibf/in2 = 6,89476 • 103 Pa
Puissance Unité thermique britannique par heure Btu/h 1 Btu/h = 0,293 071 W
calorifique
Surface Pied carré sq.ft, ft2 1 sq.ft = 9,290 3 x 10-2 m2
Pouce carré sq.in, in2 1 sq.in = 6,451 6 x 10-4 m2
Température Degré Fahrenheit(4) °F TK = 5/9 (q °F + 459,67)
Degré Rankine(5) °R TK = 5/9 q °R
Viscosité Livre-force-seconde par pied carré Ibf.s/ft2 1 Ibf.s/ft2 = 47,880 26 Pa.s
Livre par pied-seconde Ib/ft.s 1 Ib/ft.s = 1,488 164 Pa.s
Volume Pied cube cu.ft 1 cu.ft = 1 ft3 = 28,316 dm3
Pouce cube cu.in, in3 1 in3 = 1.63871 x 10-5 m3
Once liquide (UK) fl oz (UK) fl oz (UK) = 28,413 0 cm3
Once liquide (US) fl oz (US) fl oz (US) = 29,573 5 cm3
Gallon (UK) gal (UK) 1 gaz (UK) = 4,54609 dm3
Force Gallon (US) gal (US) 1 gaz (US) = 3,78541 dm3
(1) 12 in = 1 ft
(2) 1 yd = 36 in = 3 ft
(3) Ou p.s.i. : livre-force par pouce carré
(4) TK = température en kelvin avec q°C = 5/9 (q°F - 32)
(5) °R = 5/9 °K

schneider-electric.com Guide technique MT I 167


Normes

168 I Guide technique MT schneider-electric.com


Les normes mentionnées dans ce document 170
Comparaison CEI - ANSI/IEEE 172
Processus d’harmonisation CEI - ANSI/IEEE 172

CEI - ANSI : principales divergences 174

schneider-electric.com Guide technique MT I 169


Normes Les normes mentionnées
dans ce document

Où commander les publications CEI ? Transformateurs de courant électronique IEC 61869-10


Transformateur de tension électronique LPVT IEC 61869-11
IEC central office
Techniques de test haute tension CEI 60060-1
3, rue de Varembé
Définitions générales et exigences de test
CH - 1211 Geneva 20 Suisse Coordination de l’isolement : Guide d’application CEI 60071-2
www.iec.ch Transformateurs de puissance - Partie 11 : transformateurs de CEI 60076-11
type sec
Transformateurs de puissance - Partie 12 : guide de charge pour CEI 60076-12
PM107719

transformateurs de type sec


Transformateurs de puissance - Partie 13 : transformateurs auto- CEI 60076-13
protégés immergés dans un liquide diélectrique
Transformateurs de puissance - Partie 15 : transformateurs de CEI 60076-15
puissance à isolation gazeuse
Transformateurs de puissance - Partie 16 : transformateurs pour CEI 60076-16
applications éoliennes
Transformateurs de puissance - Partie 6 : bobines d’inductance CEI 60076-6
Bienvenue dans la boutique Web CEI Transformateurs de puissance - Partie 7 : guide de charge pour CEI 60076-7
transformateurs de puissance immergés dans l'huile minérale
Fusibles haute tension - Partie 1 : fusibles limiteurs de courant IEC 60282-1
La Commission électrotechnique
Applications ferroviaires - Transformateurs de traction et bobines CEI 60310
internationale est l'organisme international
d’inductance à bord du matériel roulant
de normalisation et d'évaluation de la Degrés de protection procurés par les enveloppes CEI 60529
conformité dans tous les domaines de Classification des conditions d’environnement - Partie 3 : CEI 60721-3-3
l'électrotechnologie. Classification des groupements des agents d’environnement et de
leurs sévérités - Section 3 : Utilisation à poste fixe, protégé contre
les intempéries
Classification des conditions d’environnement Partie 3 : CEI 60721-3-4
Classification des groupements des agents d’environnement et
de leurs sévérités. Section 4 : utilisation stationnaire dans des
endroits non protégés contre les intempéries
Courants de court-circuit dans les réseaux triphasés à courant CEI 60909-0
alternatif. Calcul des courants
Transformateurs de conversion - Partie 1 : transformateurs pour CEI 61378-1
applications industrielles
Transformateurs de conversion - Partie 2 : transformateurs pour CEI 61378-2
applications CCHT
Transformateurs de mesure - Partie 1 : exigences générales CEI 61869-1
Transformateurs de courant CEI 61869-2
Transformateurs inductifs de tension CEI 61869-3
Installations électriques en courant alternatif de puissance CEI 61936-1
supérieures à 1 kV - Partie 1 : règles communes
Degrés de protection procurés par les enveloppes de matériels CEI 62262
électriques contre les impacts mécaniques externes (code IK)
Appareillage de commutation à haute tension - Partie 1 : CEI 62271-1
Spécifications communes
Appareillage de commutation à haute tension - Partie 100 : CEI 62271-100
Disjoncteurs à courant alternatif
Appareillage de commutation à haute tension - Partie 102 : CEI 62271-102
sectionneurs à courant alternatif et interrupteurs de mise à la terre
Appareillage de commutation à haute tension - Partie 103 : CEI 62271-103
interrupteurs pour tensions nominales supérieures à 1 kV jusqu’à
52 kV inclus
Appareillage de commutation à haute tension - Partie 105 : IEC 62271-105
Combinaisons interrupteur-fusible courant alternatif pour des
tensions nominales supérieures à 1 kV jusqu’à 52 kV inclus
Manœuvre de charges inductives CEI 62271-110

170 I Guide technique MT schneider-electric.com


Normes Les normes mentionnées
dans ce document

Éco-conception pour les produits électriques et électroniques CEI 62430


Déclaration de matière pour des produits de et pour l’industrie CEI 62474
électrotechnique
Appareillage sous enveloppe métallique pour courant alternatif CEI 62271-200
de tensions assignées supérieures à 1 kV et inférieures ou égales
à 52 kV
Appareillage de commutation à haute tension - Partie 202 : sous- CEI 62271-202
station préfabriquée haute tension/basse tension
Appareillage de commutation à haute tension - Partie 306 : CEI/TR 62271-306
Guide des normes CEI 62271-100, CEI 62271-1 et autres normes
CEI relatives aux disjoncteurs à courant alternatif
Lignes directrices pour l’évaluation des produits par rapport CEI/TR 62476
à la restriction de l’utilisation de substances dans les produits
électriques et électroniques.
Directives pour les informations de fin de vie fournies par CEI/TR 62635
les fabricants et les recycleurs et pour le calcul du taux de
recyclabilité des installations électriques et électroniques
Guide didactique et d’application pour fusibles haute tension CEI/TR 62655
Appareillage de commutation à haute tension - Partie 304 : CEI/TS 62271-304
Classification de l'appareillage de commutation et de commande
fermé à l'intérieur pour des tensions nominales supérieures à 1 kV
et inférieures ou égales à 52 kV, en fonction de l'utilisation dans
des conditions de service spéciales relatives à la condensation et
la pollution.
Sélection et dimensionnement des isolants haute tension destinés CEI/TS 60815-1
à être utilisés dans des conditions polluées - Partie 1 - définitions,
informations et principes généraux
Procédure de test standard IEEE pour disjoncteurs CA haute IEEE C37.09
tension évalués sur une base de courant symétrique
Norme IEEE des exigences communes pour les appareillages à IEEE C37.100.1
haute tension nominale supérieure à 1 000 V
Norme IEEE pour appareillage de commutation à enveloppe IEEE C37.20.2
métallique
Norme IEEE pour disjoncteurs en enceinte fermée métallique IEEE C37.20.3
(1 kV-38 kV)
Marquage et déclarations environnementaux - Déclarations ISO 14025
environnementales de type III - Principes et modes opératoires
Corrosion des métaux et alliages - Corrosivité des atmosphères - ISO 9223
Classification, détermination et estimation
Enceintes fermées pour installations électriques NEMA 250
(1 000 V maximum)
Norme de sécurité électrique sur le lieu de travail® NFPA 70 E

schneider-electric.com Guide technique MT I 171


Normes Comparaison CEI - ANSI/IEEE
Processus d’harmonisation CEI - ANSI/
IEEE

En fait, les différences entre les normes CEI et ANSI/IEEE proviennent de leurs
philosophies respectives.
Les normes CEI sont basées sur une approche fonctionnelle. Les installations sont
définies par leurs performances, ce qui permet de disposer de différentes solutions
technologiques.
Les normes ANSI/IEEE étaient basées sur la description des solutions technologiques.
Ces solutions sont utilisées par le système juridique comme « exigences minimales de
sécurité et de fonctionnement ».
Depuis des années, les organisations CEI et ANSI/IEEE ont lancé un processus
d'harmonisation sur certains sujets. Cette initiative est désormais soutenue par un
accord sur un projet de développement commun CEI - IEEE, établi en 2008. Grâce au
processus d’harmonisation, les normes sont aujourd’hui en phase de transition.
Cette harmonisation permet de simplifier la norme dans les endroits où des différences
« mineures » existent. Ceci est particulièrement vrai pour les définitions de courant de
court-circuit et de tension transitoire de rétablissement.

L'ANSI/IEEE a développé des normes pour des applications spéciales telles que les
« auto-réenclencheurs » et les « disjoncteurs de générateur ». Ces documents ont
été transformés en normes CEI équivalentes après harmonisation des définitions et
des notations. L’harmonisation ne doit pas être considérée comme une unification. Les
normes CEI et IEEE sont par nature des organisations très différentes. La structure de
la première est fondée sur les comités nationaux, tandis que la seconde est fondée sur
les individus. Par conséquent, CEI et ANSI/IEEE conserveront leurs propres normes
harmonisées révisées également à l’avenir. Les caractéristiques physiques différentes
du réseau (lignes aériennes ou réseaux de câbles, ou application extérieure) et les
habitudes locales (tensions nominales et fréquences) continueront d'imposer leurs
contraintes à l'équipement de commutation.

Tensions nominales
Voir le chapitre correspondant.

Harmonisation de la TTR
DM105264

Enveloppe du système de Enveloppe du système de L’un des principaux objectifs était de définir des tests de commutation et de coupure
ligne TTR câblage TTR communs aux normes CEI et ANSI/IEEE.
Depuis 1995, trois mesures principales ont été prises :
• Harmonisation des TTR pour les essais de coupure des disjoncteurs de 100 kV et plus ;
• Harmonisation des TTR pour les essais de coupure des disjoncteurs de moins de
100 kV ;
• Harmonisation des caractéristiques nominales et des exigences de test pour la
commutation de courant capacitif.
La CEI a introduit 2 classes de disjoncteurs, définies par 2 caractéristiques de TTR
dans CEI 62271-100 (2021) et dans ANSI/IEEE, voir C37.04
• S1 pour les systèmes de câblage.
• S2 pour les systèmes de ligne.
Comme certains disjoncteurs S2 de tension inférieure à 52 kV peuvent être directement
raccordés à une ligne aérienne, ils doivent subir un court test de coupure de défaut de ligne.

Classes de disjoncteurs

Classe S1 SLF ?
Système de câblage Non

Classe S2 Raccordement direct


à la ligne OH
Réseau Oui

Classe S2 Raccordement direct


à la ligne OH
Système de câblage Oui

172 I Guide technique MT schneider-electric.com


Normes Comparaison CEI - ANSI/IEEE
Processus d’harmonisation CEI - ANSI/
IEEE

Commutation capacitive
Les essais de commutation capacitive sont également harmonisés.
La classe C1 des disjoncteurs à faible probabilité de déclenchement et une
nouvelle classe C2 de disjoncteurs à très faible probabilité de déclenchement ont
été introduites. Les valeurs nominales et les critères d’acceptation restent différents
pour les deux normes
IEEE aura une classification C0.

Produit assemblé
Il n’y a pas d’harmonisation pour les produits assemblés.
Les produits assemblés comprennent des appareillages MT en coffret métallique
ou en coffret isolant ou des appareillages isolés au gaz. Aujourd’hui, il n’existe
aucune action coordonnée pour harmoniser les normes d’assemblage dans les
normes CEI et IEEE/ANSI. Par conséquent, de nombreuses différences importantes
persistent. Ces problèmes sont causés par les habitudes réseau et locales, comme
indiqué précédemment.

schneider-electric.com Guide technique MT I 173


Normes Comparaison CEI - ANSI/IEEE
CEI - ANSI : principales divergences

Différences identifiées
Deux catégories principales sont répertoriées, en fonction des influences sur la conception
ou sur les tests de qualification. Dans chaque cas de différence de conception, il doit être
clairement établi si le point est une exigence qui existe dans un système et non dans l’autre, ou
si une exigence est exprimée de manière conflictuelle entre les deux systèmes.

Pour les différences de procédure de test, la question concerne la possibilité de valider une
configuration requise par la qualification selon l’autre système.
Une différence majeure dans les deux systèmes, en particulier pour la gamme MT, est la
nécessité de certification d’une 3ème partie. Cela inclut également les services de « suivi ».
Ce programme est appelé étiquetage.

Valeurs nominales
L’ANSI/IEEE présente deux caractéristiques dans la structure nominale ; Besoins et valeurs
recommandées.
Les exigences ne sont pas négociables et les évaluations préférentielles sont des valeurs
obtenues lorsque les exigences sont satisfaites.
La norme C37.20.2, qui couvre les appareillages de commutation à revêtement métallique,
considère qu’un courant nominal de bus minimal de 1 200 A est nécessaire pour les
revêtements métalliques (amovibles).
La tenue aux courts-circuits s’exprime de deux manières différentes :
• La CEI définit la valeur efficace du composant alternatif (durée à assigner) et la valeur de crête (2,5) ;
• La ANSI définit la valeur efficace du composant alternatif pendant 2 secondes, et le « courant
momentané », c’est-à-dire la valeur efficace, y compris le composant continu, pendant la
première crête majeure (2,6 ou 2,7).
La norme C37.20.3, qui couvre les interrupteurs en coffret métallique, considère que la
durée de courant de courte durée « normale » est de 2 s (la valeur recommandée selon la
norme CEI est de 1 s).

Conception
• L es températures maximales autorisées diffèrent ; la référence CEI est fournie par la norme
CEI 62271-1 ; la référence ANSI est fournie par la norme IEEE C37.100.1, ainsi que les normes
C37.20.2, C37.20.3, C37.20.4.
- les niveaux d’échauffement admissibles sont beaucoup plus faibles pour l’ANSI que pour la
CEI. Par exemple, pour les joints cuivre-cuivre nus, la norme C37.20.3 (& C37.20.4) spécifie
une température maximale de révision de 70 °C, tandis que la norme CEI accepte jusqu’à
90 °C. En outre, l’ANSI considère tous les matériaux de placage comme équivalents (étain,
argent, nickel), tandis que la norme CEI spécifie différentes valeurs acceptables. La norme
ANSI/IEEE exige que la limite de température inférieure soit utilisée lorsque deux surfaces
de contact différentes sont collées.
Des valeurs exceptionnelles sont fournies par l’ANSI lors du raccordement d’un câble isolé
(valeur inférieure à la jonction équivalente entre deux barres nues),
- les températures admissibles pour les pièces accessibles sont également inférieures pour
l’ANSI (50 °C contre 70 °C, lors d’un contact en fonctionnement normal, et 70 °C contre 80 °C, si
pas de contact en fonctionnement normal). Dans les parties externes accessibles, la
température maximale autorisée est également indiquée dans la norme ANSI : 110 °C.
• L’endurance mécanique pour les manœuvres de retrait est de 500 selon la norme
ANSI C37.20.2, 50 et ANSI C37.20.3. Il en va de même pour la norme CEI 62271-200, sauf si la
capacité de retrait est destinée à être utilisée comme fonction de coupure (à indiquer par le
fabricant), alors elle est au moins de 1 000 manœuvres comme pour les sectionneurs.
• Autres divergences de conception
- Les matériaux isolants présentent des performances minimales en matière d’incendie
indiquées dans l’ANSI, et pas dans la norme CEI.
- Les normes ANSI C37.20.2 et C37.20.3 nécessitent un bus de masse avec une capacité de
courant momentanée et de courte durée. La norme CEI accepte le courant circulant dans
l’enceinte fermée et le test de performance est effectué en tant que test fonctionnel (si le
bus est en cuivre, la section minimale est exprimée),
- La norme ANSI C37.20.2 exige que les TT soient équipés de fusibles de limitation de
courant côté HT. Les normes ANSI C37.20.2 et 3 exigent que les TC soient calibrés à 55 °C.

174 I Guide technique MT schneider-electric.com


Normes Comparaison CEI - ANSI/IEEE
CEI - ANSI : principales divergences

- L es normes ANSI C37.20.2 et C37.20.3 spécifient l’épaisseur minimale des tôles


(équivalent acier : 1,9 mm partout, et 3 mm entre les sections verticales et entre les « parties
principales » d'un circuit primaire ; des valeurs plus élevées s'appliquent aux grands
panneaux). La norme CEI 62271-200 ne spécifie aucun matériau ni aucune épaisseur pour
l’enceinte fermée et les séparations, mais des propriétés fonctionnelles (continuité
électrique, au moyen d’un test CC avec chute de tension maximale),
- La norme ANSI C37.20.2 spécifie le nombre minimum de charnières et de points de
verrouillage en fonction des dimensions,
- Le revêtement métallique selon l’ANSI doit avoir des conducteurs primaires isolés
(résistance minimale = tension phase-phase),
- Le revêtement métallique selon l’ANSI doit comporter des barrières entre les sections de
chaque circuit.
Cela s'applique au jeu de barres, dont le compartiment doit être divisé en « sections » le
long du tableau,
- selon l’ANSI, les disjoncteurs débrochables doivent être protégés d’une extraction
complète par verrouillage jusqu’à ce que leur mécanisme soit déchargé,
- l’ANSI exprime les exigences dimensionnelles des points de raccordement des
interrupteurs (NEMA CC1-1993),
- les indicateurs de position diffèrent par la couleur et les marques,
- Les alimentations auxiliaires doivent être protégées contre les courts-circuits dans
l’appareillage selon la norme ANSI C37.20.2 et 3,
- Selon l’ANSI : les raccordements principaux des TT doivent comprendre des fusibles.
Raccordements secondaires en fonction de l’utilisation.

Procédures de test de base


• P our les enceintes fermées amovibles, les essais diélectriques de fréquence d’alimentation
entre les conducteurs amont et aval en position de retrait sont spécifiés à 110 % de la valeur
phase-terre dans tous les cas de l’ANSI. Pour la norme CEI, un test à la valeur d’écart ouvert
des sectionneurs est nécessaire uniquement si la capacité de retrait est destinée à être
utilisée comme fonction de coupure (à indiquer par le fabricant).
• Le test de courant momentané doit durer au moins 10 cycles selon l’ANSI, le test de résistance
au courant de crête doit durer au moins 300 ms selon la CEI (et les tests doivent avoir au moins
200 ms de courant après).
• Selon l’ANSI, tous les matériaux isolants, en vrac ou appliqués, doivent présenter une
résistance minimale à la flamme (C37.20.2 § 5.2.6 et 5.2.7). La CEI n’a pas encore abordé ce
sujet, mais elle est en cours de discussion en vue de la révision de la norme relative aux
« spécifications communes ».
• Pour l'ANSI, la peinture sur les pièces ferreuses externes doit démontrer la protection contre la
rouille au moyen d'un test de brouillard salé.
• Les interrupteurs conformes aux normes ANSI C37.20.3 et C37.20.4 doivent supporter des
tensions d’essai diélectriques à « intervalle ouvert » (fréquence d’alimentation et choc) 10 %
supérieures à la valeur phase-terre ; dans la norme CEI, des exigences similaires s’appliquent
uniquement aux sectionneurs.
• Les tests BIL ont des séquences et des critères différents entre CEI et ANSI (2/15 selon CEI,
3 par 9 selon ANSI). L’équivalence entre les deux approches est une question controversée et
ne peut être considérée comme valide.
• Tests d'échauffement ANSI/IEEE : les sections transversales des connexions d'alimentation et
de court-circuit sont définies par les normes, sans tolérances, etc.
Elles ne peuvent donc pas être conformes aux deux normes en même temps.
• Pour les tests de routine, les circuits auxiliaires sont contrôlés à 1 500 V x 1 min selon l’ANSI
(C37.20.3) au lieu de 2 kV x 1 min selon la CEI.
• Les interrupteurs conformes à la norme ANSI C37.20.4 doivent passer des tests de coupure
de charge avant tout test de performance facultatif (défauts de fabrication pour le
commutateur-fusible intégral, courant de commutation de charge de câble, courant de
commutation de transformateur déchargé).
• L’essai diélectrique comme vérification de l’état après les essais de puissance ou d’endurance
mécanique est spécifié à 80 % de la tension nominale de tenue à la fréquence du courant par
la CEI (clauses communes) et seulement à 75 % par l’ANSI (C37.20.4).
• Le fusible permettant de vérifier le courant à la terre lors des tests de puissance des
interrupteurs est spécifié différemment dans les normes CEI et ANSI (100 mm de long et
0,1 mm de diamètre selon la CEI, 3 A ou 2 pouces de long et #38AWG pour l’ANSI).
• Les disjoncteurs nécessitent un test monophasé selon la norme C37.09 Tableau 1 lignes 6 et 7.
• Les disjoncteurs nécessitent une accumulation de 800 % de Ksi dans la séquence de test type.
• La classification de résistance aux arcs électriques est une capacité éprouvée et standardisée
de protection de l'opérateur de l'appareillage de commutation MT.

schneider-electric.com Guide technique MT I 175


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Références aux normes CEI dans ce guide

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CEI TS 62271-304 ed 2.0 "Copyright © 2019 CEI Genève, Suisse. www.iec.ch"
IEC GUIDE 109 ed 3.0 "Copyright © 2012 IEC Genève, Suisse. www.iec.ch"

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10 Juillet 2023
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