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L'outil de forage ou trépan

Introduction :

L'outil ou trépan de forage est la pièce la moins volumineuse mais la plus importante
pour réaliser un puits de forage. C'est le premier élément à s'attaquer aux terrains. Pour le foreur,
l'outil qui se trouve au bout des tiges qui forent le sol est une des clés de son activité. Il est de
loin le plus étudié de toutes les pièces, ce qui explique qu’il soit disponible sous de nombreuses
formes et soit plus précisément spécifique de chaque opération de forage qu’aucun autre
élément de la sonde. Après avoir sélectionné le meilleur type d’outil suivant la roche et la
profondeur, et avoir déterminé le diamètre du trou à forer, alors, et alors seulement,
l’entrepreneur définit l’appareil de forage.

Le choix des outils commence au niveau de l’information sur la nature des roches à
forer. Cette information tient compte inéluctablement du critère de profondeur dans le terrain
(L'outil doit être choisi dans un catalogue aussi varié que peut être la lithologie rencontrée).
Selon son diamètre, l'outil peut peser de quelques kilogrammes à plusieurs centaines de
kilogrammes.
L’outil de forage représente la partie la plus importante, l’appareil de forage et tous ces
accessoires sont destinés à le faire fonctionner. Son principal rôle est de forer et d’attaquer le
terrain, et permettre au poids du train de sonde appliqué sur lui d’avancer. Seulement c’est la
manière d’attaquer le terrain qui est différente
 ils travaillent par abrasion du terrain et ils ont plus d’efficacité avec les terrains durs.
 ils peuvent aussi travailler par décolletage du fond du trou quand ils sont employés pour les
terrains tendres.
 Ils travaillent à la manière d’une lame, d’un racleur ou d’un burin selon la forme et la
disposition des dents et la dureté des terrains.

Type d’outils de forage :

Un outil (rock bit) conçu pour forer un terrain tendre se détériore ou s’use très vite s’il est
utilisé dans un terrain dur. En plus, le but recherché est d’obtenir le meilleur coût du mètre foré.
Ainsi, il existe une grande gamme d’outils de technologies différentes pour couvrir tous les
besoins techniques et économiques.

1. Les outils à molettes :

Les outils à molettes ont été introduits dans le forage rotary par H.R. HUGUES en 1909.
Ils peuvent être des bi-cônes (utilisés actuellement dans les déviations par pression), des
tricônes (les plus utilisés dans les forages actuels) ou des quadri-cônes (actuellement disparus).
Un outil à molettes est constitué de trois parties principales : les molettes, les roulements et le
corps de l’outil. Les molettes présentent des rangées circonférentielles de dents s’intercalant
entre les rangées de dents des cônes adjacents. Les molettes d'un outil ne sont pas identiques :
la molette n°1 possède une pointe qui occupe le centre, et les molettes n° 2 et 3 sont celles qui
viennent après, dans le sens des aiguilles d'une montre. Les dents sont soit en acier usinées dans
le cône, soit des picots de carbure de tungstène sertis dans des perçages à la surface des cônes.
Les molettes sont montées sur des arbres de roulements qui sont partie intégrante du corps de
l’outil.
a) Les dents :

Les outils à dents acier sont utilisés en début de trou, dans les formations tendres, avec
de grandes vitesses de rotation, ainsi que dans les zones où l’épaisseur des couches rend les
outils à picots non économiques. Les dents de la rangée de talon ont des profils de crête adaptés
aux formations à forer; le but étant de limiter leur usure et ainsi de réduire la perte de diamètre
de l’outil.

Un outil appelé trilame (tricône) est mis en rotation depuis la surface du sol par
l’intermédiaire d’un train de tiges. L’avancement de l’outil s’effectue par abrasion et broyage
(deux effets) du terrain sans choc, mais uniquement par translation et rotation (deux
mouvements). Le mouvement de translation est fourni principalement par le poids des tiges au-
dessus de l’outil. La circulation d’un fluide (liquide visqueux : la boue) permet de remonter les
cuttings à la surface. La boue est injectée à l’intérieur des tiges par une tête d’injection à l’aide
d’une pompe à boue, et remonte dans l’espace annulaire en mouvement ascensionnel, en circuit
fermé sans interruption.

A. Choix de l’outil :

Il’ n’est pas facile de choisir le meilleur outil pour le terrain que l’on traverse. Dans le
forage d’exploration pour le choix de l’outil on a des suppositions et qui peuvent être démenties
par les faits. Par contre dans le forage d’exploration, les formations sont connues et il peut y
avoir une adaptation de l’outil à la roche pour assurer un bon service. Une étude comparative
effectué aux cours de premiers forages permettra d’effectuer les autres forages de
développement dans des conditions meilleures, avec plus de rapidité et donc d’économie.

Le but d’un forage est d’atteindre un objectif avec un prix de revient le plus bas possible.
Pour ce but il faut choisir l’outil le mieux adapté au type de la formation à forer afin d’aboutir
à une vitesse maximale d’avancement de l’outil. Ceci, est à condition d’avoir une bonne
architecture du puits pour éviter les différents problèmes au cours de la remontée de la garniture
et la descente du tubage. L’expérience a montré que le prix de revient déterminé pour l’outil
PDC est inférieur au prix obtenu par l’outil tricône. Le choix des outils est un facteur
déterminant pour l’avancement, il est indispensable de lui appliquer des paramètres de forage
optimaux pour avoir une meilleure vitesse d’avancement. Si on parle de point de vue rentabilité,
l’outil rentable étant celui qui permet d’obtenir le prix du mètre foré le plus bas possible dans
des bonnes conditions techniques et de sécurité.
La meilleure façon de procéder pour sélectionner l’outil le mieux adapté à une formation
ou à une phase de forage est encore d’établir des corrélations entre les outils utilisés, les
paramètres appliqués, l’usure des outils et les caractéristiques des roches.

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