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réponse
Le Nom de la rose : film de Jean-Jcques
Annaud, 1986, France, Italie, Allemagne,
librement adapté du roman éponyme
d’Umberto Eco.
Séquence 3 : Les
livres sont au cœur de
l’énigme.
« L’oisiveté est
l’ennemie de l’âme »
Synopsis ( rappel)
"En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines
disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville, aidé
du jeune novice Adso von Melk, mène l'enquête. C'est
l'époque où l'Église, en pleine crise, se voit disputer son
pouvoir spirituel et temporel. C'est aussi l'apogée de
l'inquisition. Un thriller moyenâgeux très attendu préparé avec
soin pendant trois ans, respectant le mieux possible l'époque
et qui a coûté la bagatelle de dix-neuf millions de dollars.
C'est également un film de Jean-Jacques Annaud toujours
passionnément entraîné par ses sujets."
La disputatio, la place du rire
Transcription du contenu de la disputatio
Guillaume versus jorge
Jorge – (en latin) Un moine ne rit pas. Car seul rit le crétin.
J’espère que mes paroles ne vous ont pas offensé frère Guillaume. Mais j’ai entendu rire et j’ai rappelé un des principes de notre règle.
Certes, vous Franciscains, vous venez d’un ordre ou la gaieté la plus inopportune est vue avec indulgence.
Guillaume – Oui, c’est vrai. Saint François parfois, ne répugnait pas à rire.
Jorge – Le rire est un souffle diabolique… qui déforme les linéaments du visage et fait ressembler l’homme au singe.
Guillaume – Mais le singe ne rit pas. Le rire est le propre de l’homme (1).
Jorge – Comme le péché. Le Christ n’a jamais ri.
Guillaume – En sommes-nous si sûrs ?
Jorge – Rien dans les Écritures n’établit que notre Seigneur ait ri.
Guillaume - Rien dans les Écritures n’établit que notre Seigneur n’ait pas ri. On sait que les saints eux-mêmes usaient de la comédie
pour ridiculiser les ennemis de la foi.
Par exemple. Quand les païens mirent Saint Maur dans l’eau bouillante, celui-ci se plaignit que le bain était trop froid ; le sultan y
plongea les doigts et s’ébouillanta la main.
Jorge – Un saint, immergé dans un bain bouillant n’a pas de ses puérilités ridicules. Il retient ses cris et souffre pour la vérité.
Guillaume – Pourtant, Aristote a consacré son second tome de la Poétique (2) à la comédie, il en fait un instrument de vérité.
Jorge – Vous avez lu cet ouvrage ?
Guillaume – Non, bien sûr que non. Ce manuscrit a été perdu il y a des siècles.
Jorge – Non, c’est une erreur. Il n’a jamais été écrit. Parce que la Providence ne tolère pas que l’on glorifie des futilités.
Guillaume – Non, là, je ne suis absolument pas…
Jorge – Assez ! Cette abbaye est brisée de souffrances, et vous voulez nous détourner de notre deuil par ce vain persiflage !
Guillaume – Pardonnez-moi, vénérable Jorge, mes propos en effet étaient déplacés.
7 Quatrième victime
7 Quatrième victime
9 Salvatore Moine convers aux ordres du cellerier Bossu et simple d'esprit au passé
Portier de l'abbaye douteux
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