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Corpus d’exercices / Savoir formuler un jugement

Objectifs : -Repérer un jugement et les procédés d’écriture permettant de formuler un jugement.


-Savoir s’impliquer et influencer son lecteur dans un sujet d’écriture personnelle.

Exercice 1
1) Quel jugement l’auteur de ce texte d’écriture personnelle porte-t-il sur la presse ?
2) Relevez les procédés d’expression utilisés pour traduire ce jugement ?

On a coutume de dire que la transcription des paroles prononcées au cours du journal télévisé couvre à
peine une page de quotidien. Les Français jugent très majoritairement que la presse écrite est
« complète » et, à ce titre, qu’elle « encourage la réflexion ». Pour eux, elle permet l’approfondissement
de l’information, grâce à un exposé des faits plus dense, à des analyses plus fouillées, des commentaires
plus développés. On ne peut qu’approuver ce jugement.

Exercice 2
1) Quelle est la thèse défendue dans ce paragraphe extrait d’une expression personnelle ?
2) Quelles expressions montrent que l’auteur s’engage en faveur de cette thèse ?

Il est absolument fondamental que les journalistes, quels qu’ils soient, bénéficient d’une protection
dans l’exercice de leur métier. Il se peut que certains fassent des erreurs, qu’ils ne vérifient pas certaines
informations comme ils le devraient. Cela regarde leur conscience. Mais on ne peut tolérer que les
journalistes soient censurés, encore moins qu’ils soient victimes de violences, qu’ils soient torturés ou
même tués, comme cela arrive trop souvent. Il faut garantir la liberté d’expression : c’est une condition
indispensable pour bâtir une démocratie solide et garantir la justice et la paix.

Exercice 3
Rédigez un paragraphe désapprouvant l’extrait du texte précédent : « on ne peut tolérer que les
journalistes soit censurés ». Vous commencerez votre texte par l’une des expressions suivantes : cette
idée est discutable, contestable, erronée, inacceptable, choquante, absurde, il est simpliste, faux, on ne
peut adhérer à ce point de vue.

Exercice 4
1) Montrez l’implication de l’auteur à travers l’emploi de mots ayant une valeur affective.
2) Étudiez le rôle des phrases interrogatives.
3) Identifiez dans la dernière phrase les figures de style qui augmentent la force expressive du texte.

D’abord il y a la souffrance. Celle d’un fils, bien sûr, mais surtout celle d’une mère. Comment peut-
elle refuser à son enfant ce qu’il réclame ? Cet enfant à qui la vie a tout pris, il faudrait qu’elle le
convainque de renoncer à la seule chose qui lui fasse encore envie ? Ensuite, il y a le silence effrayant
d’une société voyeuriste qui a regardé sans bouger cette tragédie écrite, programmée, médiatisée jusqu’à
l’insupportable, au risque de tout compliquer encore.
Car le scénario était connu et Vincent Humbert n’a pris personne par surprise. Il avait
prévenu depuis des mots qu’il avait un « plan » d’évasion. Qu’il demanderait à sa mère d’accomplir le
geste fatal. La crainte ne doit pas justifier la lâcheté qui consiste à laisser familles et médecins gérer ces
choses derrière le paravent des convenances.
Jean-Michel THÉNARD, « Absurdité », Libération, 20 septembre 2003.

Exercice 5
1) Relevez les figures de style par lesquelles l’auteur marque son implication.
2) Relevez les mots ayant une valeur affective.
Je viens d’une époque et d’un milieu où la parole donnée représentait une valeur quasi sacrée.
Mentir pour soi était à peine accepté, mentir pour quelqu’un, juste toléré, mais mentir contre quelqu’un
aurait été impardonnable, surtout pour le menteur qui se serait senti déshonoré.
Désormais la vie sociale est une jungle habitée de beaucoup de dangers. La mauvaise foi fait
vivre tout un monde de greffiers, de juges, d’avocats, d’huissiers. Elle encombre le monde judiciaire
d’une pesanteur préjudiciable aux affaires de justice !
En politique, ce qui compte, pour se faire élire, n’est pas tant la respectabilité ou l’honnêteté
du candidat qui convoite nos suffrages, c’est d’être convaincant surtout dans les mensonges, de paraître
sincère dans la tromperie, de savoir vendre des promesses auxquelles plus personne ne croit.
La mauvaise foi semble avoir de beaux jours devant elle, elle est devenue une façon d’être,
un moyen pour certains de survivre, de tenir la tête hors de l’eau, et pour d’autres, de dévitaliser la vie et
de maintenir la tête des autres dans … l’eau.
Jacques SALOMÉ, « La valeur de la mauvaise foi », Psychologies, avril 2004.

Exercice 6
En vous aidant des informations suivantes, rédigez un texte d’une vingtaine de lignes typographiées
blâmant la cyber-délinquance. Utilisez, notamment, des figures d’insistance, des questions oratoires ou
des exclamations pour marquer votre implication.

1) Le développement d’Internet, réseau impossible à surveiller à l’échelon planétaire, a considérablement


augmenté le champ d’action du « vandalisme en col blanc ».
2) Le développement du commerce électronique est freiné par les risques d’escroqueries portant sur les
cartes bancaires.
3) La multiplication des virus informatiques représente un coût gigantesque pour les entreprises et pour
les particuliers. Ces attaques deviennent une menace majeure pour les réseaux informatiques et pour les
sociétés ; d’une dizaine en 1988, leur nombre est aujourd’hui supérieur à 100 000, dont un tiers capables
de détruire ou d’endommager les ordinateurs.
4) L’informatique facilite l’espionnage industriel.

Exercice 7
1) Quels sont les ressorts des messages publicitaires cités par cet article ?
2) Au nom de quelles valeurs le lecteur se sent-il concerné par les questions que se posent les
publicitaires ?

Un adolescent se sert dans le réfrigérateur familial, téléphone mobile à l’oreille. Sa mère se jette sur
lui avec une rare violence et lui plonge la tête dans la cuvette des toilettes. « Si tu ne veux pas que ta mère
t’explose, explose pas ton forfait », conclut le spot publicitaire. Autre campagne vue à la télévision : un
homme s’aperçoit qu’il a marché sur une crotte de chien. Il s’essuie les pieds sur le paillasson de son
voisin avant de rentrer chez lui. Une autre publicité (pour un service Internet) montre une femme
inanimée. Explication : « À la place de mon match, elle voulait voir un document sur les étoiles filantes.
Elle les a vues. »
Au moment où les banlieues brûlent et où les actes d’incivilité se multiplient, les
publicitaires commencent à se poser des questions. Contribuent-ils, par leurs campagnes, à la violence ?
Encouragent-ils les incivilités ou bien ne sont-ils que le reflet de la société ? « Notre société est dure,
explique Joseph Besnaïnou, directeur général du Bureau de vérification de la publicité (BVP),
l’organisme d’autorégulation de la profession. Contribuons-nous à créer des foyers de dissension ?
Jean-Sébastien STEHLI, « La pub en question », L’Express, 17/11/2005.

Exercice 8
Rédigez un paragraphe d’une dizaine de lignes typographiées dénonçant les dangers de la publicité en
utilisant le thème de l’atteinte à l’image de la femme.

Exercice 9
Relevez les passages ironiques du texte.
Une équipe de chercheurs suédois et américains a réalisé le bilan écologique complet d’une arme.
Son concepteur, le groupe Nammo, est assez fier de l’engin et vante sur son site la high probability of kill
de cette munition intelligente qui explose en plus de 2400 fragments lorsqu’elle arrive à proximité de sa
cible. Évidemment, un tel pétard cochonne l’environnement, et de multiples manières : c’est là le sujet de
l’étude, qui livre en conclusion quelques précieux conseils pour faire des obus plus « verts ».
Édouard LAUNET, « L’obus, projectile contre-nature », Libération, 19 décembre 2005.

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