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TECHNOLOGIE DES

moteurs asynchrones

Fonctionnement et schéma

Benyounes El bouayachi
1 Expert/Formateur exploitation et sécurité électrique
SOMMAIRE

2
Moteurs asynchrones
I. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Si l’on entraîne un aimant permanent (N/S) en rotation autour de
Même sens de rotation
du disque (léger retard) l’axe X Y (figure1), on constate qu’un disque de cuivre, monté libre
en rotation sur le même axe, est entraîné en rotation par l’aimant
Y mais tourne un peu moins vite que ce dernier.
En effet, le champ magnétique tournant, produit par l’aimant en
X rotation, induit dans le disque conducteur en cuivre des courants
de Foucault qui s’opposent à la cause qui leur a donné naissance
(loi de Lenz).
Sens de rotation Comme ces courants induits ne peuvent empêcher la rotation de
de l’aimant
l’aimant, ils entraînent le disque de cuivre en rotation, ce qui diminue le
déplacement relatif du champ, mais, en aucun cas, le disque ne peut
atteindre la vitesse du champ initial sinon il y aurait suppression du
Figure 1 phénomène qui est à l’origine des courants induits.

Création d’un champ tournant en triphasé (figure 2) :


Si on alimente 3 bobines identiques placées à 120° par une tension
alternative triphasée :
 Une aiguille aimantée (N/S), placée au centre, est entraînée en
rotation ; il y a donc bien création d’un champ tournant.
 Un disque métallique en aluminium ou en cuivre est entraîné
dans le même sens que l’aiguille aimantée.
 En inversant deux des trois fils de l’alimentation triphasée,
l’aiguille, ou le disque tourne en sens inverse.

Figure 2

3
Moteurs asynchrones
I. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT (suite)

La machine asynchrone, connue également sous le terme anglo-


saxon de machine à induction, est une machine électrique à
courant alternatif sans connexion entre le stator et le rotor.
Comme les autres machines électriques (machine à courant
continu, machine synchrone), la machine asynchrone est un
convertisseur électromécanique basé sur l'électromagnétisme
Moteur synchrone 8 kW
permettant la conversion bidirectionnelle d'énergie entre une
installation électrique parcourue par un courant électrique ( ici Stator (4 pôles)
alternatif ) et un dispositif mécanique. Cette machine est
réversible et susceptible de se comporter , selon la source
d'énergie, soit en « moteur » soit en « générateur »,

Couplage des enroulements sur plaque à bornes :


On utilise des barrettes pour assurer le couplage choisi des enroulements
Le rotor à cage d’écureuil constitué de
sur la plaque à bornes du moteur. bobinages de fils Cu isolés en CC .
Les encoches sont légèrement inclinées.

4 Plaque à bornes Couplage étoile Couplage triangle


Moteurs asynchrones
II. PROCÉDÉS DE DEMARRAGE

Le démarrage d’un moteur asynchrone par branchement au réseau électrique peut


se réaliser par :
1. DÉMARRAGE DIRECT ou semi-automatique, si le courant de démarrage
n’entraîne pas la détérioration des enroulements du moteur ou l’installation
annexe (moteurs faibles puissances),
2. UTILISATION D’UN PROCÉDÉ DE DÉMARRAGE, s’il y a un risque de détérioration
des enroulements du moteur ou l’installation annexe,
3. DEMARRAGE ELCTRONIQUE ou automatisé, pour permettre le démarrage et
éventuellement la variation de vitesse du moteur tout en le protégeant contre
les surintensités et les emballements .

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Moteurs asynchrones
II-1 DÉMARRAGE DIRECT ou SEMI AUTOMATIQUE
Dans ce procédé de démarrage, le moteur asynchrone est branché directement au réseau d’alimentation,
le démarrage s’effectue en un seul temps. Le courant de démarrage Ir = 4 ou 8 x In et le couple de
décollage est important, peut atteindre 1,5 fois le couple nominale.

1-1 DÉMARRAGE DIRECT à un SEUL sens de marche :


4

On veut démarrer un moteur asynchrone triphasé dans un sens de marche avec un bouton poussoir ‘’Marche’’ S1 et
l’arrêter avec un bouton poussoir ‘’Arrêt’’ So.

Circuit de puissance Circuit de commande


L1 L2 L3
L1
Q1
Q1

L1,L2,L3 : phases (alimentation triphasée) F1


Q1 : Sectionneur porte fusibles
KM1 KM1 : contacteur principal Contact de maintien
F1 : relais thermique So (excitation de la bobine
contacteur)
F1 M : moteur triphasé

U1 V1 W1 S1 KM1

M
KM1
N
6
Moteurs asynchrones
II-1 DÉMARRAGE DIRECT ou SEMI AUTOMATIQUE

1-2 DÉMARRAGE DIRECT à DEUX sens de marche :


On veut démarrer un moteur asynchrone triphasé dans deux sens de rotation, par un bouton poussoir S1 pour le sens 1
et par un bouton poussoir S2 pour le sens 2 et un bouton poussoir So pour l’arrêt.

Circuit de puissance Circuit de commande


KM1 : contacteur sens 1 L1
KM2 : contacteur sens 2
Q1

F1

So

S1 KM1 S2 KM2
Verrouillage mécanique

61

61
entre contacts principaux
des contacteurs
KM2 KM1

62

62
Contact auxiliaire de
verrouillage électrique
entre bobines contacteurs
KM1 KM2

N
7
Moteurs asynchrones
II-1 DÉMARRAGE DIRECT ou SEMI AUTOMATIQUE

1-3 DÉMARRAGE DIRECT à DEUX sens de marche :


(avec butée de fin de course)
On veut démarrer un moteur asynchrone triphasé dans deux sens de rotation par l’action de deux boutons
poussoirs, S1 pour le sens 1, S2 pour le sens 2. Chaque sens est arrêté par une butée de fin de course, respectivement S3
pour le sens 1 et S4 pour le sens 2. Un bouton poussoir So arrête le moteur à n’importe quel instant.

Circuit de puissance Circuit de commande


KM1 : contacteur sens 1 L1
KM2 : contacteur sens 2
Q1

F1

So

S1 KM1 S2 KM2

S3 Butée de fin de course S4


Verrouillage mécanique
entre contacts principaux

61

61
des contacteurs
KM2 KM1
62

62
Contact auxiliaire de
verrouillage électrique
entre bobines contacteurs
KM1 KM2
N
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Moteurs asynchrones
II-1 DÉMARRAGE DIRECT ou SEMI AUTOMATIQUE

1-4 DÉMARRAGE DIRECT à DEUX sens de marche :


(avec butée de fin de course et inversion de sens de rotation)
Dans ce cas de démarrage, la butée S3 ou S4, une fois actionnée, elle change le sens de marche du moteur.

Circuit de commande

Butée de fin course

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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)

Contrairement au démarrage direct, le démarrage des moteurs asynchrones moyennes et fortes puissances
nécessite l’utilisation de procédés de limitation de courant de démarrage tout en maintenant les
performances mécaniques de l’ensemble « moteur-machine entraînée ».
Il existe deux types d’actions :
2-1 ACTION SUR LE STATOR :
Consiste à réduire la tension aux bornes des enroulements statoriques pour les moteurs moyennes
puissances ; on peut réaliser le démarrage par :
a) Démarrage étoile-triangle
b) Elimination de résistances statoriques,
c) Utilisation d’un autotransformateur……
2-2 ACTION SUR LE ROTOR :
Consiste à augmenter la résistance rotorique au démarrage pour les moteurs fortes puissances ; on peut
réaliser le démarrage par :
a) Elimination des résistances rotoriques,
b) Utilisation des moteurs à cages multiples ….
Ce procédé de démarrage est accompagné en plus de la réduction du courant de démarrage, d’une augmentation du couple de démarrage.

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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-1 ACTION SUR LE STATOR :
PRINCIPE D’UN DÉMARRAGE ÉTOILE-TRIANGLE : s’effectue en deux temps
1er temps : chaque enroulement du stator est alimenté par une tension réduite en utilisant le
couplage Y. C’est le temps nécessaire pour que la vitesse du moteur atteigne environ 80% de sa
vitesse nominale.
2ème temps : chaque enroulement du stator est alimenté par sa tension nominale changeant le
couplage au triangle.

1er temps (couplage Y) 2ème temps (couplage Δ)


L1 L1
V
U
L2 L2
L3 L3

U : tension composée ; V : tension simple

Ce type de démarrage est utilisé pour les moteurs à couplage Δ lors de leur fonctionnement normal.
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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-1 ACTION SUR LE STATOR :
a-1) DÉMARRAGE ÉTOILE-TRIANGLE à un SEUL sens de marche :
On veut démarrer un moteur asynchrone triphasé en étoile-triangle dans un sens de rotation par
un bouton poussoir S1 et l’arrêter par un bouton poussoir So.

Circuit de puissance Circuit de commande


KM1 : contacteur Y
KM3 : contacteur Δ
KM2 : contacteur réseau

Bascule retardée
à l’ouverture
(Y-Δ)

KM1 KM3 KM2

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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-1 ACTION SUR LE STATOR :
a-2) DÉMARRAGE ÉTOILE-TRIANGLE à un SEUL sens de marche :
(avec contacteur auxiliaire)

Circuit de commande

KM1 : contacteur Y
KM3 : contacteur Δ
KM2 : contacteur réseau
KA1 : contacteur auxiliaire

Bascule retardée
à l’ouverture
(Y-Δ)

KM1 KM3 KM2 KA1

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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-1 ACTION SUR LE STATOR :
a-3) DÉMARRAGE ÉTOILE-TRIANGLE à DEUX sens de marche :
(avec contacteur auxiliaire)

Circuit de puissance Circuit de commande


KM1 : contacteur SENS 1
KM2 : contacteur SENS 2
KM3 : contacteur Y
KM4 : contacteur Δ

KM1 KM2 KM3 KM4 KA1

14 Inversion de sens de rotation Bascule retardée Y-Δ


Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-1 ACTION SUR LE STATOR :
b-1) DÉMARRAGE PAR ELIMININATION DE RESISTANCES STATORIQUES à un SEUL sens de marche :
(avec contacteur auxiliaire)

Circuit de puissance
KM1 : contacteur réseau
KM2 : contacteur de court-
circuit des résistances Circuit de commande
statoriques (Ru, Rv, Rw)
KA1 : contacteur auxiliaire

KM1 KM2 KA1

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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-1 ACTION SUR LE STATOR :
b-2) DÉMARRAGE PAR ELIMININATION DE RESISTANCES STATORIQUES à DEUX sens de marche :
(avec contacteur auxiliaire)

Circuit de puissance
KM1 : contacteur sens 1
KM2 : contacteur sens 2 Circuit de commande
KM3 : contacteur de court-
circuit des résistances
statoriques (Ru, Rv, Rw)

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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-2 ACTION SUR LE ROTOR :
PRINCIPE D’UN DÉMARRAGE PARELIMINATION DE RESISTANCES ROTORIQUES :
Ce type de démarrage est utilisé pour les moteurs à rotor bobiné dont les enroulements sont couplés
en Y, et les trois sorties sont soudés à des bagues fixées sur l’arbre du moteur auxquels on peut insérer
des résistances à l’aide de balais frotteurs.
Ce démarrage consiste à alimenter le stator du moteur par la tension nominale et éliminer les
résistances rotoriques en plusieurs temps (3 temps au minimum).
1er temps : on insère la totalité de résistances dans les enroulements du rotor.
2ème temps : on diminue la résistance du circuit rotor en éliminant une partie de résistances insérées.
3ème temps : on élimine toutes les résistances rotoriques en court-circuitant les enroulements du rotor.

3ème temps

2ème temps

1er temps
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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-2 ACTION SUR LE ROTOR :
a) DÉMARRAGE PAR ELIMININATION DE RESISTANCES ROTORIQUES à un SEUL sens de marche :

Circuit de puissance
KM1 : contacteur réseau
KM2 : contacteur 2ième temps
KM3 : contacteur 3ième temps Circuit de commande
R1 et R2 : Groupes de résistances
M : Moteur à rotor bobiné

KM1 KM2 KM3

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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-2 ACTION SUR LE ROTOR :
b) DÉMARRAGE PAR ELIMININATION DE RESISTANCES ROTORIQUES à un SEUL sens de marche :
(avec deux contacteurs auxiliaires)

Circuit de commande

KM1 KA1 KM2 KA2 KM3

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Moteurs asynchrones
II-2 UTILISATION DE PROCEDES DE DEMARRAGE (limitation de courant de démarrage)
2-2 ACTION SUR LE ROTOR :
c) DÉMARRAGE PAR ELIMININATION DE RESISTANCES ROTORIQUES à DEUX sens de marche :
(démarrage en deux temps)

Circuit de puissance
KM1 : contacteur sens 1
KM2 : contacteur sens 2
KM3 : contacteur 2ième temps
R1 : Groupe de résistances Circuit de commande
M : Moteur à rotor bobiné

KM1 KM2 KA1 KM3

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Moteurs asynchrones
II-3 DEMARRAGE ELECTRONIQUE
3-1 DEMARREUR PROGRESSIF ‘’ATS’’
Commande automatique avec inversion de sens de marche
ATS (Applied Type System) (sans ralentissement)
ATS 01N2*******

Exemple : L'ATS22**
C’est un démarreur progressif électronique ou
numérique triphasé et de fonction simple avec
dérivation intégrée pour une large gamme
d'applications.
Surcharge électronique ajustable et bus de
communication fourni, avec 2 sorties relais et
protection contre les surtensions (F3).

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Moteurs asynchrones
III. FREINAGE DES MOTEURS

GENERALITE
Il existe plusieurs procédés de freinage pour les moteurs asynchrones; on distingue :
1. LE FREINAGE AVEC ARRÊT IMMÉDIAT, obtenu à l' aide de moteurs spéciaux
(moteur frein),
2. LE FREINAGE PAR RALENTISSEMENT, applicable à tous les types de moteurs
asynchrones.

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Moteurs asynchrones
III-1 FREINAGE AVEC ARRET IMMEDIAT
1-1 ACTION SUR LE ROTOR : (moteur frein)
Ce sont des moteurs comportant un dispositif de freinage mécanique (mâchoires, disques, etc.)
commandé par un électro-aimant.
Il en existe deux types :
 A manque de courant : le frein est actionné mécaniquement (système de ressorts au repos), il est
souvent utilisé pour des raisons de sécurité. Lorsque le moteur n’est pas alimenté ( arrêt normal ou
en arrêt d’urgence) le freinage est réalisé.
 A appel de courant : nécessite une alimentation électrique indépendante de celle du moteur.
L’électroaimant est alimenté en
triphasé, branché en parallèle sur
les enroulements statoriques.
Electroaimant en //

Plaque à bornes

 On obtient avec ce dispositif un freinage brutal ou immédiat avec un maintien en position (blocage).
 Il existe des moteurs frein avec un électroaimant alimenté en courant redressé par l’intermédiaire d’un pont de diodes.
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Moteurs asynchrones
Circuit de puissance Circuit de commande

1-1 ACTION SUR LE ROTOR :


(moteur frein)

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Moteurs asynchrones
III-2 FREINAGE PAR RALENTISSEMENT
2-2 ACTION SUR LE STATOR :
a) FREINAGE PAR CONTRE COURANT (inversion de phases) :
Après avoir coupé l’alimentation, pour arrêter plus rapidement le rotor, on inverse 2 phases pour
l’inversion du champ tournant donc ralentissement du rotor.
 C’est un mode de freinage très efficace. Le ralentissement est violent.
 Ce freinage doit être interrompu dès l’arrêt du rotor, sinon risque de redémarrer dans le sens inverse.
 Il n’y a pas de blocage.

Fonctionnement normal Freinage

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Moteurs asynchrones
III-2 FREINAGE PAR RALENTISSEMENT
2-2 ACTION SUR LE STATOR :
b) EN CAS D’UN MOTEUR EN COURT-CIRCUIT :

Circuit de puissance Circuit de commande


RF : Groupe de résistances S4 : Contact électrique, qui se
pour limiter le courant de ferme dès que le moteur se met
freinage en rotation (n>0[tours/mn]) et
s’ouvre pour n=0

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Moteurs asynchrones
III-2 FREINAGE PAR RALENTISSEMENT
2-2 ACTION SUR LE STATOR :
c) EN CAS D’UN MOTEUR A BAGUES : (couplé en étoile)
Tout comme pour le démarrage, les résistances rotoriques sont mises en service, durant le freinage,
afin de limiter le courant absorbé par le moteur.

PRINCIPE

3ème temps
FONCTIONNEMENT

2ème temps

1er temps FREINAGE

28 DEMARRAGE
Moteurs asynchrones
III-2 FREINAGE PAR RALENTISSEMENT
2-2 ACTION SUR LE STATOR :
c) EN CAS D’UN MOTEUR A BAGUES : suite

Circuit de puissance Circuit de commande

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Moteurs asynchrones
III-2 FREINAGE PAR RALENTISSEMENT
2-3 FREINAGE PAR INJECTION DE COURANT CONTINU :

PRINCIPE :

On déconnecte les enroulements du stator, puis on les alimente avec une source de tension
redressée. Le champ tournant est remplacé ainsi par un champ fixe (créé par la source de tension
redressée) qui provoque le ralentissement du rotor.
Le courant de freinage est de l’ordre de 1,3 In. La valeur moyenne de la tension redressée dépasse
rarement 20V pour ne pas provoquer d’échauffement excessif.

Avantage : pas de risque de démarrage dans l’autre sens.


Inconvénient : il faut couper le courant dans le stator pour éviter l’échauffement.

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Moteurs asynchrones
III-2 FREINAGE PAR RALENTISSEMENT
2-3 FREINAGE PAR INJECTION DE COURANT CONTINU : (suite)

Circuit de puissance Circuit de commande

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-1 COUPLE RESISTANT
C’est le couple qui s’oppose au mouvement d’entraînement du moteur. Pour animer une mécanique
en rotation, il faut que le couple généré par le moteur ‘’Cm’’ soit supérieur ou égale au couple qui lui est
opposé ou résistant ‘’Cr’’. Il est donc nécessaire de connaître l’évolution du couple résistant en fonction
de la vitesse du moteur.
Il existe quatre familles de couple résistant :

Couple résistant constant Couple résistant proportionnel à la vitesse


Cr Cr
Cr = Cte Cr = KN

N N

Couple résistant parabolique Couple résistant hyperbolique


Cr Cr
Cr = kN2 Cr = k/N

N N

Les courbes illustrant les couples résistants rencontrés ne tiennent pas compte des sur couples résistants opposés par bon nombre
32 de machines au tout début du démarrage (au décollage).
Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-2 COUPLE ENTRAINANT

On parle de couple entraînant lorsque la mécanique entraîne le moteur :

 Dans le cas de mouvements horizontaux lors des ralentissements plus rapides que ceux obtenus
naturellement par simple disparition du couple moteur ou du fait de l'action d'un élément extérieur
comme le vent.
 Dans le cas des mouvements verticaux lors de la descente de la charge.

Quelles que soient les caractéristiques du couple résistant, toutes les mécaniques sont réceptrices
/génératrices d'énergie. Lorsque la mécanique est entraînante, le flux d'énergie s'inverse, le souci
est de contrôler le potentiel d'énergie par des actions de freinage.

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-3 COUPLE A FOURNIR PAR LE MOTEUR

 RÉGIME ETABLI
 Lorsque la vitesse est constante.
 Lors de l'égalité entre le couple moteur ‘’Cm’’ et le couple résistant ‘’Cr‘’(équilibre dynamique).

>0 Cm
Cm= Cr .; N = Cte
N=Cte (vitesse de rotation) ; 𝛄 = dN/dt

<0 Cr Donc l’accélération du moteur est nulle 𝛄 = 𝟎 (1)

 RÉGIME TRANSITOIRE (accélération et décélération) N

t
Accélération Régime établi Décélération

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-3 COUPLE A FOURNIR PAR LE MOTEUR

 RÉGIME TRANSITOIRE -suite-

ACCELERATION (Démarrage)
 Lors de la phase de montée en vitesse, on a une accélération positive.
 Il faut démarrer en un temps imposé, donc développer un couple d'accélération positif.
 Le couple accélérateur ‘’Ca’’ et le couple résistant ‘’Cr’’ déterminent le couple moteur nécessaire
au démarrage.

Ωs : vitesse angulaire de synchronisme (rad/s)


Ω : vitesse angulaire de rotation (rad/s)
Ωs = 𝛚/p Ωs : vitesse angulaire de synchronisme (rad/s)
𝛚= 2πf : pulsation
N : vitesse de rotation du rotor (tr/s)
N = Ω. 60/2π p : nombre de paire de pôles
td : temps de demarrage
Cd – Cr = JT . dΩ/dt Cd: couple de démarrage
Cr : couple résistant
JT = Jm + JL JT : Moment d’inertie Totale du moteur (J =F.d : produit du couple des forces et distance)
(c’est la résistance à l’accélération)
Pu = JT . Ω Pu : puissance utile (w)
Jm: Moment d’inertie du moteur
JL : Moment d’inertie de la charge

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-3 COUPLE A FOURNIR PAR LE MOTEUR

 RÉGIME TRANSITOIRE -suite-

ACCELERATION (Démarrage) -suite-

Cm= Cdémarrage
𝛄 = dΩ/dt > 0

>0 JT 𝛄 = JT dΩ/dt
Caccélération Caccélération = Cdémarrage – Cr = JT γ = JT (2 π N/t)

N
<0 tdémarrage = JT [2 π N/(Cdémarrage – Cr)]
(s) (kgm2) (tr/s) (Nm) (Nm)
Cr

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-3 COUPLE A FOURNIR PAR LE MOTEUR

 RÉGIME TRANSITOIRE -suite-

DECELERATION (Arrêt)

Lors de la phase de ralentissement, on a une accélération négative.


Trois cas peuvent se présenter :
1. la décélération est naturelle,
2. la décélération est très lente, ou ralentissement,
3. la décélération est très rapide, ou freinage.

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-3 COUPLE A FOURNIR PAR LE MOTEUR

 RÉGIME TRANSITOIRE -suite-

DECELERATION (Arrêt)
1. Décélération naturelle
La machine est laissée à elle même, on coupe la tension du moteur d'entraînement qui
développe donc un couple nul, seul intervient le couple résistant.

Cm= 0
𝛄 = dΩ/dt < 0
>0 JT 𝛄 = JT dΩ/dt
Cdécélération = Cr = JT γ = JT (2 π N/t)
N
<0
tarrêt = JT (2 π N/Cr)
Cr = Cdécélération (s) (kgm2) (tr/s) (Nm)

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-3 COUPLE A FOURNIR PAR LE MOTEUR

 RÉGIME TRANSITOIRE -suite-

DECELERATION (Arrêt)
2. Ralentissement
Si le temps de décélération doit être supérieur au temps "naturel" le moteur doit développer un
couple moteur pour éviter un arrêt prématuré.
Le moteur développe toujours un couple moteur mais plus faible que le couple résistant. .

C’m < Cr 𝛄 = dΩ/dt < 0

>0 JT 𝛄 = JT dΩ/dt
Cdécélération = C’m - Cr = JT γ = JT (2 π N/t)
N
<0
tarrêt = JT [2 π N/(C′m − Cr)]
Cr = Cdécélération (s) (kgm2) (tr/s) (Nm) (Nm)

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-3 COUPLE A FOURNIR PAR LE MOTEUR

 RÉGIME TRANSITOIRE -suite-

DECELERATION (Arrêt)
2. Freinage
Si le temps de décélération est plus petit que le temps "naturel", il faut rajouter au couple
résistant développé par la machine un couple de freinage CF .

Diverses possibilités permettent d'obtenir un couple de freinage :


 freinage par un élément extérieur (frein mécanique)
 freinage électrique (contre courant / injection de CC)
 freinage par récupération d'énergie (cas d'une charge entraînante)…….

𝛄 = dΩ/dt < 0
>0 JT 𝛄 = JT dΩ/dt
N Cdécélération = Cr + CF = JT γ = JT (2 π N/t)
<0
tarrêt = JT [2 π N/(Cr + CF)]
Cr = Cdécélération (s) (kgm2) (tr/s) (Nm) (Nm)

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Moteurs asynchrones
IV. COUPLES DES MOTEURS
VI-4 LES QUADRANTS DE FONCTIONNEMENT
Les 4 quadrants de fonctionnement

Couple
Cm(Nm) En Moteur
Ce sont les convertisseurs d'alimentation qui
limitent le nombre de quadrants utilisables
par la machine qui est quasiment toujours
2 1 Vitesse
quatre quadrants. Ω(rad/s)
Suivant la nature de l'entraînement, on peut 3 4
désirer ou non que la machine puisse freiner
la charge et/ou inverser le sens de marche.
C’est le fonctionnement 1, 2 ou 4 quadrants.

Fonctionnement en MOTEUR
P = Cm.Ω > 0 En cas de force de ralentissement (sens 1 ou 2)

P = Cm.Ω < 0 Fonctionnement en GENERATRICE


En cas d’entraînement par une charge (sens 1 ou 2)

Puissance nominale = Couple moteur x Vitesse angulaire


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Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE

La consommation par les moteurs électriques dans l’industrie constitue 80% de la consommation totale
d’électricité, il est donc plus rentable pour optimiser cette consommation de réduire la vitesse des moteurs
afin de l'adapter aux besoins. (réduire la vitesse d'un moteur permet d'abaisser sa consommation de façon
importante).
Deux technologies existent ,

V-1 VARIATION DE VITESSE PAR HACHAGE DE PHASE


 Cette technique de variations de vitesse s'applique surtout aux moteurs électriques à faible couple c'est-
à-dire, des moteurs type hélicoïdal (ventilateur condenseur) ou tangentiel, aussi les résistances (Triac).
 Le principe du hachage de phase ou découpage de phase est réalisé au moyen de deux thyristors montés
tête-bêche (en face l’un à l’autre) qui découpe l'alternance sinusoïdale, ce qui a pour conséquence de
n'appliquer au moteur qu'une partie de la tension disponible en fonction des besoins.
 Ce type de variateur coupe à chaque alternance une partie de l'alimentation du moteur pour modifier
sa vitesse. Le découpage de phase peut-être effectuée sur 1,2 ou 3 phases.

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Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE

FONCTIONNEMENT :
 Les convertisseurs de fréquence (variateurs de fréquence ) représentent un moyen fiable pour réguler la
vitesse des moteurs asynchrones, cet appareil transforme la fréquence et la tension en grandeur variable.
 La vitesse ‘’N’’ du champ magnétique ou de rotation d'un moteur asynchrone triphasé dépond de la
fréquence de la tension d'alimentation.
 La vitesse ‘’Ns’’ du champ tournant ou de synchronisme d’un moteur asynchrone triphasé est fonction
de la fréquence (alimentation) et du nombre de paires de pôles.

PRINCIPE :
 Le principe général est, de fournir un courant à amplitude et à fréquence variable tout en maintenant une
tension constante.
 Pour un moteur tétra-polaire (tétra =4=2x2, donc p=2 paires) à 50 Hz : NS = 50 / 2 = 25 tr/s (x60) soit 1500 tr/mn.
 Le moteur aura une vitesse de rotation ‘’N’’ inférieure à la vitesse de synchronisation ‘’NS’’ : NS - N > 0
Pour exprimer l’écart entre vitesse de synchronisme et vitesse rotor (rotation), on définit le glissement :
g ‘’voisin de 5%’’, g = (NS – N) / NS

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Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE

f (1-g)
N = Ns (1-g) = N : vitesse de rotation du rotor (tr/s),
p Ns: vitesse de synchronisme du rotor (tr/s),
g : glissement
g = (N – NS)/N p : nb de paire de pôles
f : fréquence de la tension d’alimentation
NS = f /p

Pour faire donc, varier la vitesse de rotation ‘’N’’ d’un moteur triphasé asynchrone il faut soit :
a) CHANGER LE NOMBRE DE PÔLE,
b) MODIFIER LE GLISSEMENT,
c) VARIER LA FRÉQUENCE DE LA TENSION D’ALIMENTATION

44
Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE

a) ACTION SUR LES PÔLES (stator)


On parle de variation de vitesse par couplage de pôles.
Deux technologies sont utilisées suivant le rapport GV/PV (1) :
 Rapport quelconque (stator à enroulements séparés),
 Rapport égale à 2 (stator composé de 6 demi-bobines) (2).

6 Demi-bobines ou 6 pôles :
U1-W2 ; W2-V1 ; V1-V2 ; V2-W1 ; W1-U2 ; U2-U1
GV/PV=2
PV : triangle série
U1 - W2 - V1
V1 - V2 - W1
W1 - U2 - U1
GV : étoile parallèle
U1 - W2 - V1
V1 - V2 - W1
W1 - U2 - U1

(1) : GV (grande vitesse ; PV (petite vitesse)


45 (2) : Moteur ‘’DAHLANDER’’ à 6 demi-enroulements
Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE

b) ACTION SUR LE GLISSEMENT

Grande Vitesse (GV) Petite Vitesse (PV)


P(ΩN .CN)
C P(ΩS .0)
P(ΩN .CN) C
P(ΩS .0)

P
P
Cr Cr
P’
P’
N N
Puissance absorbée = Puissance utile + Pertes Augmentation des pertes
(CN . ΩS) (CN . ΩN)
Inconvénient :
 Rendement très faible sauf avec cascade hypo-synchrone
 Échauffement du moteur.

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Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE
b) ACTION SUR LE GLISSEMENT -suite-

Réseau
U1

Moteur triphasé asynchrone à rotor bobiné


de rapport de transformation K1 Transformateur de tension de
rapport de transformation K2

U2 Inductance de lissage
Ic L

~= Ur
U0 =
~
Redresseur à diodes Onduleur assisté à thyristors

Cascade Hypo-synchrone

 La récupération de l’énergie rotorique assure un excellent rendement, voisin de celui du moteur seul.
 Le facteur de puissance de la cascade est plus faible que celui du moteur seul, il y a donc nécessité de le relever avec une
batterie de condensateurs.
 La cascade ne peut pas démarrer seule, il est nécessaire de prévoir un dispositif de démarrage par résistances rotoriques.
47
Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE
C) ACTION SUR LA FREQUENCE

T=1/f

f3 < f2 f2 < f1 f1
Ns = f/p

P3 P2 P1
Cr Les pertes
sont constantes

Ns3 Ns2 Ns1 N = Ns (1-g)

Agir sur la fréquence modifie donc, la vitesse de synchronisme, ainsi le point de fonctionnement.
On distingue deux méthodes :
c-a) La conversion DIRECTE par cyclo-convertisseur,
c-b) La conversion INDIRECTE par variateur de vitesse (à commande scalaire ou vectorielle).

48
Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE
C) ACTION SUR LA FREQUENCE -suite-
c-a) Conversion DIRECTE par cyclo-convertisseur

C’est un convertisseur de fréquence dont la fréquence de sortie est faible par rapport à celle du réseau
d’alimentation (1/3) ; le montage complet nécessite 36 thyristors.
Ce type de couplage, donne à la machine asynchrone un modèle non linéaire, ce qui rend difficile sa
commande.

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Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE
C) ACTION SUR LA FREQUENCE -suite-
c-a) Conversion DIRECTE par variateur de vitesse

1- CONVERSION INDIRECTE SCALAIRE (U/F)


Commande fondée dur le modèle de la machine en REGIME PERMANENT :
 Boucle ouverte (contrôle par mesure du courant),
 Boucle fermée (correction en fonction de la vitesse),
 Simple à implanter,
 Dynamique lente,
 Contrôle des grandeurs en amplitude.

2- CONVERSION INDIRECTE VECTORIELLE


Commande fondée dur le modèle de la machine en REGIME TRANSITOIR ou PARK (1) :
 Boucle ouverte (cela dépond de l’estimation),
 Boucle fermée (performances meilleures),
 Précision et rapidité,
 Contrôle du couple à l’arrêt (avec capteur de position ou de vitesse),
 DSP….. (codeur ou estimateur/calculateur de vitesse),
 Contrôle des grandeurs en amplitude et en phase.

(1) : Le Transformé de PARK est un découpage du flux et couple)


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Moteurs asynchrones
V. LES VARIATEURS DE VITESSE
V-2 VARIATIONS DE VITESSE PAR CONVERTISSEURS DE FREQUENCE
C) ACTION SUR LA FREQUENCE -suite-
c-a) Conversion DIRECTE par variateur de vitesse -suite-

CONSTITUTION D’UN VARIATEUR DE VITESSE :


Un variateur de fréquence est constitué de quartes parties, le redresseur, le circuit intermédiaire ou filtre de
lissage, l'onduleur et le circuit de commande :

 d'un redresseur, composé d'un circuit qui redresse la tension du réseau alternatif en courant continu,
 d'un circuit de lissage par filtre qui accumule l'énergie nécessaire au moteur et lisse la tension continue,
 d'un onduleur qui transforme le DC en CA (pseudo) à fréquence et tension variables. Ce courant n'est pas
un vrai CA ; la sinusoïde est "reconstituée" par des trains d’impulsions modulés (MIL),
 d'un circuit de commande, composé d'un microprocesseur qui pilote le tout et qui a pour principales
fonctions, inversion du sens de marche ,réglages temps des rampes d’accélération et décélération,
protection moteur par sondes, report défaut, dialogue par bus… etc

Malgré la présence de filtres afin de minimiser les perturbations générées par les semi-conducteurs utilisés, des tensions perturbatrices de fréquences radio peuvent
perturber l'électronique environnante. Afin de dissiper encore plus ces perturbations, les câbles d'alimentation du moteur doivent être du type blindé

51
Moteurs asynchrones
CONSTITUTION D’UN VARIATEUR DE VITESSE : -suite-

LE REDRESSEUR :
Le rôle du redresseur est de transformer la tension alternative en tension continue ou plus exactement en tension pseudo continue. En
effet la tension continue obtenue n'est pas parfaite car elle comporte des ondulations positives résiduelles. Le redresseur est formé de
diodes semi-conductrices. Ce composant électronique fonctionne comme à un clapet anti-retour n'autorisant le passage du courant que
dans un sens. C'est cette fonction qui permet la modification de la nature du courant.
CIRCUIT INTERMÉDIAIRE OU FILTRE DE LISSAGE ‘’RFI’’ :
Le circuit intermédiaire (formé de bobines et de condensateurs), remplit généralement plusieurs fonctions, il sert de stockage d'énergie
(grâce à des condensateurs ), et il réduit et filtre les parasites.
L'ONDULEUR :
Les semi-conducteurs composant l'onduleur permettent de recréer un courant alternatif (triphasé) à fréquence ou ondulation variable.
C'est l'amplitude des variations des sinusoïdes qui détermine la fréquence du courant appliquée au moteur. Un calculateur commande la
largeur des impulsions du courant en actionnant des transistors IGBT, qui se comportent comme des interrupteurs qui se commutent
plus ou moins rapidement en fonction de la fréquence en Hertz donc de la vitesse demandée. .
CIRCUIT DE COMMANDE :
C'est le cerveau du variateur de fréquence, un calculateur récolte les données et délivre les messages d'erreurs, il pilote le redresseur et
l'onduleur, il protège le moteur et l'ensemble du variateur. Suivant sa technologie le variateur dispose de multiple fonctions de commande
et de surveillance.

PROBLÈMES LIÉS A L’UTILISATION DE VARIATEURS DE FRÉQUENCE :


Les variateurs de fréquence génèrent des courants parasites, les harmoniques. Les effets de ces courants sont préjudiciables, échauffement,
vibrations, fatigue mécanique. Les composants électronique de puissance des variateurs (hautes fréquences) peuvent créer des interférences ou
perturbations générées par les semi-conducteurs utilisés, sur l'électronique raccordée sur le même réseau électrique, des filtres RFI sont prévus
pour réduire ces effets et de minimiser les tensions perturbatrices de fréquences ; suivant les constructeurs ces filtres peuvent être de plus ou
moins bonne qualité.
Aussi et afin de dissiper d’avantage ces perturbations, les câbles d'alimentation du moteur doivent être du type blindé

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Moteurs asynchrones
Exemple : schéma de raccordement variateur type ATV****

Disjoncteur
magnétique

Contacteur réseau

Sortie pour contrôle


(AV-AR- ARRËT….)

Câbles blindés

Consigne de vitesse par potentiomètre


55 ou par signal analogique
Moteurs asynchrones
Exemple : structure interne d’une commande MLI (modulation Largeur d’impulsion

U(t)

I(t)

L’onduleur découpe la tension continue intermédiaire


suivant le principe MLI (Modulation de Largeur d’Impulsions)
de façon à ce que le courant moteur soi t quasi ou
pseudo- sinusoïdal.

Schéma fonctionnel d’un onduleur industriel/commande MLI


(SCHENEIDER)

56
Moteurs asynchrones
SCHEMAS DE PUISSANCE TYPE D’ONDULEURS

Onduleur à deux niveaux Onduleur à trois niveaux (NPC) Onduleur multi-niveaux (CHB) Onduleur à quatre niveaux
(une jambe ombragée) avec clamping diodes avec pont en cascade-H avec condensateur volant
(une jambe comme ombragée) (une jambe comme ombragée) (une jambe comme ombragée)

Onduleur avec clamping diodes


et pont en H (NPC)
(une jambe comme ombragée)
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Moteurs asynchrones
PLAQUE SIGNALETIQUE ‘’MAS’’

CEI60034-2011 :
Modèle de Carte d’identité d’un MAS

87,7%

58 Pour certains MAS, on trouvera aussi (ICx : mode de refroidissement ; IMx : position de montage……
Appareils électriques (divers)
Exercice (Récapitulatif)
Exercice illustratif de lecture de
PLAQUE SIGNALETIQUE ‘’MAS’’

Cherchez à déterminer ou à choisir un moteur MAS capable d’entraîner une machine dont le couple
résistant est évalué à environ 9 Nm, à une fréquence de rotation d’environ 1430 tr/mn.
Le réseau est de 400 v entre phases.

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