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TD FISCALITÉ PERSONNELLE – ANNÉE 2023/2024

Vous êtes exploitant agricole depuis 3 ans. À la suite d’un héritage, vous avez débuté l’activité
d’élevage de chèvres sur cette exploitation. Votre activité principale est significative de vente de
lait produit, à une société tierce.

I- Un jeune exploitant agricole : une activité liée à un bénéfice.

A) Le statut de jeune agriculteur : un avantage confirmé

En tant qu’exploitant agricole depuis peu, avez-vous déjà entendu parler du statut de jeune
agriculteur ?

En droit, étant jeune agriculteur, il est envisageable de se soumettre à un régime particulier.


En son article 73B, le Code Général des Impôts, modifié par l’article 126 de la loi de finances pour
2019, soumet les jeunes agriculteurs, ayant une existence d’activité agricole de moins de cinq ans,
parallèlement soumis à un régime réel d’imposition, à un abattement forfaitaire plafonné, sur les
soixante premiers mois de son exploitation.
En vertu du BOFIP, BOI-BA-BASE-30-10-30, et en application des dispositions du précédent
article, des abattements sont appliqués pour déterminer le bénéfice imposable des exploitants
attributaire de la dotation aux jeunes agriculteurs. Pour ces derniers, installés sans connaissance
aucune du bénéfice des aides proposées, ils peuvent percevoir ceux-ci après leur installation. En ces
circonstances, les bénéfices de la période antérieure, à la perception de ces aides, peuvent sur
réclamation bénéficier rétroactivement de l’abattement concerné.

En l’espèce, vous êtes agriculteur, depuis trois ans. A compter du premier jour de votre
installation, votre durée d’exercice n’excède donc pas les cinq ans requis. De plus, afin de pouvoir
bénéficier de ces abattements précis, il est préférable, et de manière conseillée, de se soumettre à un
régime réel d’imposition. Cependant, vous n’étiez pas renseigné, mais là n’est pas le problème, il
suffira d’en faire une réclamation afin d’en bénéficiez de manière rétroactive.
Par ailleurs, les informations sur vos bénéfices manquent, pour s’y soumettre, il faudra renseigner
ces derniers afin que vous puissiez estimer ces abattements qui ne peuvent être que confirmé et
bénéfique pour vous.

Par conséquent, à cet avantage, votre implication est nécessaire, à ce qu’il est appréciable dans un
premier temps de se soumettre à un régime réel d’imposition et dans un second temps en faire une
réclamation, en y apportant les preuves nécessaires, notamment sur votre bénéfice annuel.

B) Des recettes imposées au titre de bénéfice agricole au titre de l’impôt sur le revenu.

L’élevage de chèvres soumet une activité agricole, en terme fiscal, comment qualifiez-vous vos
revenus ?

En droit, les exploitations agricoles font référence à une catégorie précise en matière d’impôt
sur le revenu. En effet, sont considérés intégrant la catégorie des bénéfices de l’exploitation agricole,
les revenus tirés de l’exploitation de biens ruraux procurés aux fermiers.
En affirmant cet article, la décision du Conseil d’État, datant du 8 novembre 1937, applique au sens
propre la jurisprudence, opposant les bénéfices d’exploitation agricole aux activités procurant des
bénéfices à caractère industriel.

En l’espèce, vous êtes au cœur d’un modèle d’affaires traditionnel. Il s’agit, en effet, de la
production de lait à partir de votre troupeau, à ce que vous obtenez, le revendre à une société tierce.
En ce schéma, vous percevez des revenus afférents à cette activité ce qui permet de qualifier ce
bénéfice à une production de lait destiné à la vente.

Par conséquent, vos revenus seront qualifiés dans la catégorie des bénéfices agricoles aux
termes de l’impôt sur le revenu.

TIBI Ness, M1 Droit Fiscal – Monsieur Grand Mardi 24 octobre 2023


TD FISCALITÉ PERSONNELLE – ANNÉE 2023/2024

Vous avez subi une perte conséquente de votre troupeau, à la suite d’une épidémie affectant
votre produit brut. Cependant, vous n’êtes que peu inquiet de la situation, car une indemnité
versée par votre assurance vous revient. De plus, la Commission Européenne a autorisé par
décision commune, la remise d’une subvention à hauteur des pertes.
Par ailleurs, l’indemnité a été versée presqu’aussitôt, à la différence de la subvention qui ne vous
sera versée qu’en début de l’année civile suivante.

I- L’indemnité et la subvention imposé au titre du régime fiscal attribué

A) Une imposition des aides perçues.

S’agissant de votre indemnité et subvention envisagées, celles-ci seront-elles, dans un premier temps,
imposables ?

En droit, d'une manière générale, les primes et subventions perçues par un agriculteur doivent
être comprises dans les bénéfices imposables de l'exercice au cours duquel elles ont été attribuées.
En effet, selon l’article 72 du Code Général des impôts, le bénéfice agricole est déterminé
selon les mêmes modalités que les principes applicables aux bénéfices industriels et commerciaux.
De plus, selon l’article 69 du même code, pour sa détermination, les recettes à retenir pour
l’appréciation du revenu, correspondent aux créances acquises qui sont certaines et établies dans leur
montant, également déterminées dans les conditions de l’article 38 en son 2 bis, du même code, qui
énonce que les produits correspondant à des créances sur la clientèle ou à des versements reçus à
l'avance en paiement du prix sont rattachés à l'exercice au cours duquel intervient la livraison des
biens pour les ventes ou opérations assimilées.

En l’espèce, vos aides perçues, constatées en tant que subvention et indemnité, assimilables à
vos pertes de recettes, vous seront imposables, en tant que telles au cours de l’année visée pour
compensation de pertes, à hauteur de 30% de votre troupeau. En réalité, elles correspondent à de
l’argent dû, par définition à des créances en tant que telles.

Par conséquent, il suffira de les déclarés aux années correspondantes, selon le régime fiscal
concordant pour les inclure dans le bénéfice imposable.

B) Un régime fiscal approprié à l’imposition prévue.

Il s’agirait, vous concernant en second lieu, de savoir si vos aides seront imposables au titre de
l’année civile en cours, en 2019, ou bien sur l’année suivante, en 2020 ?

1) Le régime micro-BA d’imposition

En droit, selon le régime fiscal applicable, l’imposition des revenus, diffère selon la date de
perception de ceux-ci.
En effet, le bénéfice imposable des exploitants agricoles, n’étant pas soumis au régime
d’imposition prévu à l’article 69 du Code Général des Impôts, est déterminé en application du présent
article.
En correspondance au principe, un exploitant individuel, est parmi d’autre cas, soumit à un
régime micro-BA lui permettant un abattement forfaitaire applicable à son bénéfice.
Ainsi, s’agissant de l’article 64 bis I du même code, conforme à cette règle, l’évaluation du bénéfice
imposable est égale à la moyenne des recettes hors taxes, soumit donc à un abattement de 87%.
En ce même article à son III, le contribuable mentionné ci-dessus, porte directement sur sa
déclaration le montant des recettes de l’année d’imposition, correspondant donc à une comptabilité de
trésorerie. Ainsi, seules les recettes correspondant à des montants reçues ou payées sont
comptabilisées au cours de l’année.

TIBI Ness, M1 Droit Fiscal – Monsieur Grand Mardi 24 octobre 2023


TD FISCALITÉ PERSONNELLE – ANNÉE 2023/2024

En l’espèce, vous êtes exploitant agricole individuel. Ainsi et par principe, s’impose à vous le
régime de micro-BA, qui vous permettra de bénéficier d’un abattement forfaitaire sur vos revenus
annuels. De plus, étant soumis à ce principe forfaitaire, une comptabilité de caisse s’imposera à vous.
Ce qui signifie, que s’agissant de l’indemnité versé rapidement par votre assurance à la suite de cet
événement inattendu, elle sera imposable au titre de l’année civile en cours, car celle-ci a été encaissé.
A contrario, la subvention prévue que vous ne toucherai qu’en début d’année prochaine, celle-ci ne
sera imposable non pas au titre de l’année civile en cours, donc en 2019, mais bien à l’année où celle-
ci sera encaissé, c’est-à-dire en 2020.

Par conséquent, et par principe, vous êtes soumis à un régime micro-BA, vous soumettant
donc à une comptabilité de trésorerie, permettant une imposition différée.

2) Le régime réel d’imposition

En droit, en référence à l’article 69 du Code Général des impôts, et par principe, pour
l’ensemble des exploitants agricoles, possédant par moyenne de recettes hors taxes un dépassement du
seuil requis, sur trois années consécutives, se voit obligatoirement imposé d’après un régime réel
d’imposition.
Par exception, certains exploitants agricoles nommés comme petits ou moyens, relevant de
l’impôt sur le revenu, peuvent, par option, se voir appliqué un régime réel d’imposition au cas choisi.
De plus, le bénéfice réel de l’exploitation agricole est déterminé et imposé selon les mêmes
principes généraux, tout autant applicables aux entreprises industrielles que commerciales.
Conformément à toutes dispositions législatives, sans restriction ni même de réserve, aux termes de
l’article 72 I du Code Général des Impôts.
Ainsi, les recettes à retenir par appréciation, correspondent aux créances acquises déterminées
dans les conditions prévues aux mêmes termes que les activités précitées, ce qu’en dit l’article 69 en
son V, correspondant donc à une comptabilité d’engagement. Ainsi, cela concerne l’ensemble des
opérations financières, consistant donc à comptabiliser les produits et les charges lorsqu’elles sont
acquises ou engagées, même si elles ne sont pas dénouées sur le plan financier.

En l’espèce, vous êtes par principe soumis, comme dis plus haut, au régime des micro-BA.
Cependant, vous pouvez, par option décider de vous soumettre à un régime réel d’imposition.
Qui permettra la déduction de charges réelles et non pas un abattement forfaitaire.
Cependant, en choisissant cette option, vous seriez imposable au titre d’une comptabilité
d’engagement, qui correspondant à votre indemnité et votre subvention, malgré la perception tardive
de cette dernière, permettra l’imposition au cours de l’année civile auquel elles ont été promises. Elles
vous seront, toutes deux, imposables au titre de l’année 2019.

Par conséquent, par option, vous pouvez vous soumettre à un régime réel d’imposition, ce qui
engendrera l’imposition réel en comptabilité d’engagement des aides perçues ou non.

Par conclusion générale, pour votre confort personnel, il vous faudra communiquer un chiffre
d’affaires annuel, afin d’évaluer le régime d’imposition le plus bénéfique pour vous et votre bétail.
De plus, rappelons-le, pour bénéficier du statut de jeune agriculteur comme souligné plus haut,
il vous faudra un régime réel d’imposition. Mais reste à savoir si les abattements promis en ce statut
seront plus avantageux qu’un abattement forfaitaire promis par le régime des micro-BA. En ce sens, il
ne pourra qu’être déterminé par la communication des informations clés, qui n’est autre que votre
chiffre d’affaires.

TIBI Ness, M1 Droit Fiscal – Monsieur Grand Mardi 24 octobre 2023


TD FISCALITÉ PERSONNELLE – ANNÉE 2023/2024

Par suite de perte matériel et financière, vous n’êtes plus en mesure d’honorer votre contrat vous
liant à la société tierce initiale. Vous décidez donc d’acheter un produit brut extérieur, pour
éviter tout litige. Cependant, vous précisez que votre marge est très faible, ce qui permet de se
référer à de recettes assez basses.

I- Le mécanisme d’achat-revente d’un exploitant agricole.

A) La catégorie d’imposition déterminée au titre de l’impôt sur le revenu.

Il sera intéressant de savoir, si l’achat de produits bruts extérieurs, dans le seul objectif de revente,
fera-il l’objet d’une imposition globale au titre des bénéfices agricoles ?

1) Un bénéfice au titre de commercialité et d’industrialisation du produit brut.

En droit, les produits d'activités purement agricoles peuvent être imposés au titre des bénéfices
industriels ou commerciaux.
En termes de doctrine fiscal, par le BOFIP, en référence, BOI-BA-CHAMP-10-10-20, dans le
cas où l’agriculteur achète un produit brut initial, à des tiers pour compléter sa propre production, il
doit, potentiellement être assujetti, à l’impôt sur les revenus selon si le produit brut et initial, provient
de son exploitation à proprement dite ou non. Si le cas y est, il sera imposable au titre des bénéfices
agricole, le cas échéant, il déclarera ses recettes au profit de bénéfices industriels et commerciaux.
De plus, si la production provenant de l’exploitation ne représente qu’une part minime dans la
quantité totale, de toutes origines vendues, le contribuable doit être assujetti à l’impôt sur le revenu
pour l’ensemble des profits dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.

En l’espèce, à la suite de votre perte de bétail conséquente, vous décidez d’acheter du lait
provenant d’un producteur extérieur afin de continuer votre affaire. Cependant, vous ne précisez qu’en
lieu d’être, si celui-ci vient compléter votre production, ou si la totalité de ce lait provient de
l’extérieur. En tout état de cause, et en ce qu’il se doit, lorsque vous achetez un produit brut, provenant
de l’extérieur à une fin de revente, ce schéma est considéré imposable au titre des bénéfices industriels
et commerciaux. Reste à savoir, si cette part achetée reste prédominante à votre propre production.

Par conséquent, ce processus d’achat-revente est considéré en tant que tel comme imposable
au titre des bénéfices industriels et commerciaux, détachable donc de la catégorie des bénéfices
agricoles.

2) Un potentiel bénéfice agricole par accessoire.

En droit, s’agissant de l’article 155 du Code Général des Impôts, ce dernier fait référence à
une entreprise industrielle ou commerciale qui étend ses opérations à une activité référentiel de la
catégorie des bénéfices agricoles, il est tenu compte de ces résultats pour la détermination des
bénéfices industriels et commerciaux, à comprendre dans la base d’imposition de l’impôt sur le
revenu.
Malgré une qualification de revenu au titre des bénéfices industriels et commerciaux, les
produits des activités accessoires relevant de cette même catégorie, des bénéfices industriels et
commerciaux, réalisés par un exploitant agricole soumis à un régime réel d’imposition, peuvent être
pris en compte pour la détermination du bénéfice agricole dès lors, qu’au titre des trois dernières
années, n’excède ni 50% de la moyenne annuelle des recettes tirées de l’activité agricole, ni 100 000€.

En l’espèce, vous avez décidé d’acheter et de revendre du lait provenant de l’extérieur, ce qui
ne correspond, comme dit plus haut, à des bénéfices agricoles, car ce mécanisme ne représente pas les
conditions nécessaires. Il s’agit, par ailleurs, d’un bénéfice industriel et commercial accessoire à votre
activité principale. De ce que vous rapportez, vos recettes s’élève à hauteur de 20 000 euros, et un
bénéfice à hauteur de 4 000 euros, car votre cout global est égal à 16 000 euros.

TIBI Ness, M1 Droit Fiscal – Monsieur Grand Mardi 24 octobre 2023


TD FISCALITÉ PERSONNELLE – ANNÉE 2023/2024

Or il est possible, que ce dernier soit imposable au titre de la catégorie des bénéfices agricoles, dès lors
que cette recette de bénéfice industriel et commercial, n’excède pas 50% de votre chiffre d’affaires
agricole, mais également 100 000 euros. Reste encore une fois à déterminer votre chiffre d’affaires
pour en conclure une véritable imposition dans une catégorie précise.

Par conséquent, ce revenu, peut-être, par hypothèse, imposable au titre des bénéfices agricoles,
à la suite de la communication de votre chiffre d’affaires.

Par conclusion générale, par principe, ce mécanisme d’achat-revente, d’un produit brut
extérieur, est imposable au titre des bénéfices industriels et commerciaux. Mais qui par exception, peut
être soumis à une imposition accessoire, sous le titre de bénéfices agricoles.

Vous aviez de nombreux projets. À la suite de l’obtention de votre subvention, vos objectifs
antérieurs, peuvent selon vous être mis en place. S’agissant dans un premier temps de
transformer votre exploitation. D’une part en fromagerie, afin de produire votre propre
fromage. Et ainsi, en ayant un surplus de lait, honorer votre contrat initial avec la société tierce,
dont vous détenez à présent des parts.
D’autre part, vous décidez donc de créer une ferme pédagogique à l’édifice de sorties scolaires.

I- Le changement souhaité de la ferme en guise d’une production de fromage.

A) La transformation d’un produit brut en un produit fini au sein de la même exploitation.

Après réaménagement de votre ferme, vous produisez votre propre fromage à partir de votre propre
produit brut. Ainsi serait-ce toujours qualifier d’une activité agricole ?

En droit, lorsqu’un exploitant agricole, décide de transformer son produit brut celui-ci
s’assimilera donc à un bénéfice agricole.
Selon l’article 63 du Code Général des Impôts, deux éléments s’en détachent, le premier s’agissant des
produits tirés de l’agriculture et d’élevage en tant que tels. Et le second, représentant les opérations de
transformation de produits bruts provenant de l’exploitation en produits finis comme en dit la décision
du Conseil d’État du 8 novembre 1937.
En effet, ce que souligne d’avantage le BOFIP, les profits réalisés par les agriculteurs qui font
subir des transformations aux produits qu'ils récoltent eux-mêmes ne sont considérés comme des
bénéfices agricoles que lorsque les opérations de transformation portent sur des produits ou sous-
produits destinés à l'alimentation de l'homme et ne sont pas imposable au titre des bénéfices industriels
et commerciaux.

En l’espèce, vous vous dirigez vers une nouvelle activité qu’est de produire votre propre
fromage à partir de votre propre lait. Ainsi, en réaménageant votre ferme, le risque premier était de
requalifier vos revenus et donc de les imposer au titre d’une nouvelle catégorie, les bénéfices
industriels et commerciaux. Or, cela ne vous concerne donc pas. Votre transformation de produits brut
en un produit fini, s’agissant de fromage, servant à l’alimentation de l’homme, provenant directement
de votre exploitation, ne change rien quant à la catégorie d’imposition.

Par conséquent, cette activité n’aura aucun impact sur votre déclaration d’imposition, elle sera
imposable comme votre activité initiale au titre des bénéfices agricoles.

TIBI Ness, M1 Droit Fiscal – Monsieur Grand Mardi 24 octobre 2023


TD FISCALITÉ PERSONNELLE – ANNÉE 2023/2024

B) L’imposition de l’acquisition de nouvelles parts dans une société liée.

Concernant vos nouvelles parts intégrantes d’une société, celles-ci vous apporteront-elles des intérêts
statutaires imposables au même titre que vos revenus ?

En droit, la vente de surplus de production afférente à l’activité initiale principale ne peut être
considéré autrement qu’un bénéfice agricole aux termes de l’article 63 et suivants du Code Général
des Impôts.
Cependant, en référence aux intérêts statutaires d'une manière générale, lorsque ceux-ci sont
perçus par des agriculteurs et servis aux parts des sociétés coopératives doivent être regardés comme
se rattachant à l'exploitation agricole et être compris, de ce fait, dans le bénéfice imposable, dès lors
que ces parts sont inscrites à l'actif d'une exploitation soumise à un régime de bénéfice réel, souligné
au BOFIP, BOI-BA-CHAMP-10-40.
Une société coopérative, correspond à la mise en commun de moyens de productions et de
stockage dans un but économique seulement. Elle peut être tout autant artisanale, qu’agricole, comme
le souligne l’article L521-1 du Code Rural de la Pêche Maritime, en ce que les sociétés coopératives
agricoles ont pour objet l'utilisation en commun par des agriculteurs de tous moyens propres à faciliter
ou à développer leur activité économique, à améliorer ou à accroître les résultats de cette activité.
Cependant, s’il ne s’agit pas d’une société coopérative mais bien d’une société commerciale,
les bénéfices seront distribués en tant que dividendes, et ainsi imposé au titre des revenus capitaux
mobiliers, comme le souligne l’article 108 et suivants du Code Générale des Impôts.

En l’espèce, votre surplus de lait, vous permet de maintenir votre contrat initial avec cette
société tierce, qui représente toujours un bénéfice agricole.
Cependant, vous détenez désormais des parts sociales, qui va vous permettre dans tirer des bénéfices à
la hauteur de votre quote-part. Il s’agirait donc de qualifier ce lien, soit d’une part, de sociétés
coopératives car il vous revient l’avantage de mise en commun de production afin d’optimiser un
maximum le résultat attendu. Soit d’autre part d’une société commerciale, par laquelle sont distribuées
des dividendes.
En premier lieu, s’il s’agit d’une société coopérative, il reviendra à vous dire, que le bénéfice à
en tirer ne sera égal qu’aux intérêts statutaires de celle-ci, qui correspond donc à un gain de produits
financiers. Ce qui va être inclut dans votre bénéfice imposable les intérêts statutaires perçus servis aux
parts des sociétés coopératives imposables dès lors que les parts sont inscrites à l’actif. Il restera donc
pour vous, de les inscrire en tant que tel afin d’en être imposé dessus.
En second lieu, s’il s’agit d’une société commerciale, les revenus perçus, correspondront donc
à des bénéfices distribués au titre de dividendes, imposables non pas au même titre que les revenus
principaux, mais bien dans la catégorie des revenus capitaux mobiliers.
Reste à savoir, et de manière concise, si les parts que vous venez d’acquérir feront partie intégrante de
votre patrimoine privé ou bien professionnel.

Par conséquent, le surplus sera imposable au titre des bénéfices agricoles, en ce que les parts
que vous détenez donnera lieu soit à un produit financier imposable au même titre, c’est-à-dire à la
catégorie des bénéfices agricoles, soit au titre des revenus capitaux mobiliers. Il vous reste donc
d’apporter d’avantages d’informations afin d’en déterminer l’imposition.
En conclusion, il est préférable, et de manière conseillée, d’inclure ses parts au patrimoine
professionnel, au même titre qu’une plus-value pourra s’en détacher au moment de la vente.

TIBI Ness, M1 Droit Fiscal – Monsieur Grand Mardi 24 octobre 2023


TD FISCALITÉ PERSONNELLE – ANNÉE 2023/2024

II- La ferme pédagogique à but de visite scolaire

A) Un aménagement particulier donnant lieu à une imposition particulière.

Concernant votre ferme pédagogique, les revenus tirés de cette activité feront-ils objet d’imposition au
titre des bénéfices agricole ?

1) La qualification d’une activité de tourisme

En droit, les visites liées à une ferme pédagogique, dès lors que celles-ci sont afférentes à l’accueil
d’enfants en cours de scolarité, par un exploitant agricole chargé de la gestion de cette ferme
s’apparente à une activité de tourisme. Ce qui signifie que ce dernier sera qualifié de commerçant. En
référence à RM Bouvier, JO Sénat du 4 août 1988.

En l’espèce, en aménageant votre ferme en l’ultime but pédagogique, pour donner suite à des
visites scolaires, cela s’apparente à du tourisme. L’activité secondaire, qu’est la ferme pédagogique, en
vous investissant à des travaux ou encore de la publicité, elle sera donc apparentée à une activité
dérivée de la principale.

Par conséquent, vous êtes un exploitant agricole, réalisant une activité de tourisme sur votre
propre exploitation.

2) L’imposition prévue pour cette activité extra-agricole.

En droit, en référence à la doctrine fiscale, BOI-BA-CHAMP-10-10-20, ils exercent une activité


commerciale et sont donc imposables, en principe, pour les profits tirés de ces activités, dans la
catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, et non pas des bénéfices agricoles.
Cependant, par exception pour les exploitants agricoles soumis à un régime réel d'imposition, les
recettes provenant des activités de tourisme à la ferme peuvent être rattachées
au bénéfice agricole selon les conditions fixées à l'article 75 du CGI et être donc représentatif de
bénéfice agricole accessoires.

En l’espèce, après vous avoir défini ce qu’est une activité de tourisme, vous imaginez bien que vos
revenus affiliés à cette activité vont vous êtres imposables. En ce qu’il est question de savoir s’ils vont
être catégorisé au niveau des bénéfice agricole, ou bien des bénéfices industriels et commerciaux.
En ces termes, vous allez pouvoir y être imposé en bénéfices industriel et commerciaux, à titre de
principe. Mais par option, et comme il en est du cas de mécanisme d’achat-revente, vous soumettre à
un bénéfice agricole par accessoires seulement si vous êtes soumis à un régime réel d’imposition et
aux conditions nécessaires à l’application.

Par conclusion générale, cette activité s’assimile donc à du tourisme et sera par principe imposable
au titre de bénéfices industriels et commerciaux, au cas échéant et par apport d’informations
supplémentaires pourra être imposable au titre des bénéfices agricoles.

TIBI Ness, M1 Droit Fiscal – Monsieur Grand Mardi 24 octobre 2023

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