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La méthode Snoezelen

est une approche éducative utilisée auprès d’enfants et adultes vulnérables

élaborée aux Pays-Bas au sein de quelques institutions spécialisées


inventé par deux jeunes personnes faisant leur service national civil

Il provient d’une contraction de deux mots néerlandais, snuffelen et doezelen qui indiquent
les 2 aspects fondamentaux de cette approche :

Snuffelen signifie fureter, renifler, pour décrire l’exploration des sens ;

Doezelen peut être traduit par sommoler et évoque la recherche de bien-être, de calme et de
relaxation lors de l’expérience sensorielle.

Sa philosophie

vise, une atmosphère sécurisante et en respectant le rythme et le choix des personnes


handicapées,
le développement sensoriel (le toucher, le visuel, le gustatif, l’olfactif),
l’élargissement du champ d’expériences
une meilleure perception du schéma corporel
la restructuration spatio-temporelle et une ouverture relationnelle.

vise la réduction des comportements automutilateurs et agressifs tout en favorisant


l’acquisition de capacités relationnelles à travers un environnement calme et sécurisant.

Snoezelen exige :
une disponibilité et grande implication personnelle du personnel au travers des diverses
activités sensorielles, corporelles et sensori-motrices + le contact et la relation entre eux et les
personnes en situation de handicap ont une importance essentielle.

Le contact interpersonnel est fondamental, cette méthode faisant une place importante à
l’imagination et au vécu.

Ses principes

Avoir une attitude non directive


Favoriser l’entrée en relation
Faciliter la stimulation
Apporter un environnement de découverte sensori-motrice, source de plaisir et de bien être dans
l’environnement quotidien et par l’intermédiaire d’un lieu dédié.
La démarche Snoezelen

Développer les expérience

Snoezelen offre une :


opportunité supplémentaire
à la personne
à l’accompagnant qui est de se détendre, s’explorer et s’exprimer dans une atmosphère
ouverte, de plaisir et de confiance.

Avec cette activité libre, telles à se conformer, être performant et rend possible le choix qui est l’ingrédient
essentiel de l’activité humaine (autonomie).

Impératif, prérequis : la personne doit se sentir en sécurité

Aux personnes les plus démunies, incapables de nous dire ce qui leur plaît le plus,
il est nécessaire de proposer un large éventail d’expériences en essai.

Au fil du temps, les accompagnants seront capables de répondre à leur désir ou non désir, plaisirs
et peurs avec la prise de conscience de la communication verbale ou non verbale.

Concept d’activité loisir

Pour offrir des choix : nécessaire de créer un équipement qui pourra être commandé par la personne. Cela
requiert des contacteurs ou simplement d’être attentif aux désirs et capacité de la personne.

Snoezelen crée un environnement relaxant et de stimulations douces et agréables. Nous avons tous
besoin de stimulations et de divertissements. C’est vital pour récupérer et se détendre.

La démarche Snoezelen est source de plaisir. Sans ce concept, cette démarche n’aurait pas pu se développer.
Une activité est choisie pour ce qu’elle est et parce que la personne a envie de la réaliser.

Environnement = réceptacle de l’activité

Appréhender son environnement (sens donné et porté).


Identifier les obstacles et les éléments facilitateurs. Identifier les besoins. • Intégrer de l’esprit Snoezelen
dans l’environnement.
Apporter un ou des lieux spécifiques.
Créer des stimulations

Stimuler les sens primaires sans avoir besoin d’utiliser le raisonnement intellectuel

La vue : elle repose sur la luminosité, l’obscurité, les formes et les angles. Les couleurs et les ombres
procurent des sensations de plaisir, de bien-être et des stimulations.

L’ouie : la tonalité, le rythme et le silence sont importants.

La musique source de plaisir est lente, avec des rythmes simples mettant très peu en jeu les fonctions
intellectuelles, étant ainsi plus relaxante.

Le toucher : la mise à disposition de différentes textures est très appréciée. Des textures rugueuses, lisses,
des surfaces humides, sèches, chaudes, froides sont utilisées.

Le contact humain est le plus important. Si la parole ne peut être utilisée, le toucher sera un moyen pour
entrer en relation. A travers le toucher, il est possible de montrer l’attention que l’on porte à autrui et de
créer un sentiment de protection, de sécurité ou apporter une relation de partage d’un moment
ensemble.l’odorat : c’est un sens fort et trop souvent sous-utilisé. les odeurs sont un facteur important pour
la mémorisation. Les odeurs peuvent être celles d’huiles, d’herbes, de parfums.

Le goût : il est source de plaisir et peut être stimulé en dehors des heures de repas.

Le mouvement : des mouvements simples, sans danger, tels que ramper, glisser, rouler, se balancer sont
sources d’amusement et de plaisir.

Le choix : avec l’expérience, les accompagnants pourront mieux déceler ce que les personnes en situation
de handicap aiment ou détestent.

A travers cette compréhension, nous pourrons les accompagner dans leur choix. Des équipements adaptés
permettent ce choix grâce à de simples interrupteurs

Favoriser l’entrée en relation

L’objectif : est de permettre à la personne d’explorer ou de se détendre sans crainte d’échec.

Une attitude d’attention à la personne : cela sous-entend d’être plus attentif à la personne que nous ne le
sommes habituellement.

Favoriser la liberté et le choix : il s’agit de permettre à la personne de choisir sa place favorite, de se


détendre ou d’explorer. Elle se détend et échappe ainsi aux pressions de performances, de résultats et de
conformités.

Multiplier les contacts : l’équipement et l’approche favorisée encouragent les contacts rapprochés et le
partage par le faible éclairage dans un cadre confortable dénué de stress.

Diminuer les tensions, le stress : en retirant les exigences que l’on a envers la personne et en la considérant
comme une personne digne d’intérêt, nous pouvons l’en libérer des pressions de performances.

Développer le jeu et le plaisir : à travers le jeu nous apprenons, explorons, créons des liens et
communiquons.
Quelques règles à appliquer

Evitez les tenues riches en couleurs, les chaussures bruyantes à la marche, les parfums trop puissants et
de demander « pourquoi ? ».

Prévenez toujours de votre arrivée et départ (même temporaire).

Positionnez-vous toujours dans le champ de perception (visuelle, auditive) de la personne.

Placez-vous en dessous de son regard pour entrer en contact (même si la personne présente une basse
vision).

Bougez, déplacez-vous à la même vitesse que la personne.

Parlez à la même vitesse et intonation que la personne.

Faites des phrases courtes (7 mots) en évitant les conditions (si...).

Demandez toujours l’autorisation de vous asseoir sur la même assise.

Ne touchez jamais la personne avant d’avoir établi le contact.

Concevoir un projet

6 étapes à respecter

Informer au concept SNOEZELEN, préciser le sens visé au sein de l’établissement


Cibler le public selon leur pathologie, leurs désirs, leurs besoins, leur projet personnalisé
Établir une charte de fonctionnement, révisable, validée par la Direction (qui pratique, qui en bénéficie, pour
quelles raisons, accès, entretien du local)
Faire le choix du local et du matériel selon le sens visé (salle blanche, salle interactive, salle noire, matériel
fixe ou mobile)
Organiser le suivi et l’observation de l’activité (outils d’observation, réunions/analyse des pratiques,
personnes ressources)
Préparer le budget, demander les devis, rechercher des aides au financement

Les caractéristiques liées à la salle : les éléments à prendre en compte pour l’installation
1. La surface de la salle (de 15 à 25 m2), sa localisation
2. La disposition de la ou des salles (3 idéal, localisation dans l’établissement)
3. Structure architecturale (type des murs, du plafond, portes et fenêtres...)
4. Couleur des murs selon le type de salle et les objectifs visés
5. Type de sol (favoriser PVC, éviter le carrelage)
6. Respect des normes électriques (installation agrée, pas de prises multiples)
7. Point d’eau et évacuation (lavage des mains, remplissage du matelas à eau)
8. Qualité de l’air (aération ou ventilation, chauffage, climatisation)
9. Détection visuelle de présence sur la porte (automatique ou manuelle)
10. Signalétique, guidance d’accès (sur portes d’accès, sur chemin d’accès)
6 étapes à respecter

Informer au concept SNOEZELEN, préciser le sens visé au sein de l’établissement


Cibler le public selon leur pathologie, leurs désirs, leurs besoins, leur projet personnalisé
Établir une charte de fonctionnement, révisable, validée par la Direction (qui pratique, qui en bénéficie, pour
quelles raisons, accès, entretien du local)
Faire le choix du local et du matériel selon le sens visé (salle blanche, salle interactive, salle noire, matériel
fixe ou mobile)
Organiser le suivi et l’observation de l’activité (outils d’observation, réunions/analyse des pratiques,
personnes ressources)
Préparer le budget, demander les devis, rechercher des aides au financement

Les caractéristiques liées à la salle : les éléments à prendre en compte pour l’installation
1. La surface de la salle (de 15 à 25 m2), sa localisation
2. La disposition de la ou des salles (3 idéal, localisation dans l’établissement)
3. Structure architecturale (type des murs, du plafond, portes et fenêtres...)
4. Couleur des murs selon le type de salle et les objectifs visés
5. Type de sol (favoriser PVC, éviter le carrelage)
6. Respect des normes électriques (installation agrée, pas de prises multiples)
7. Point d’eau et évacuation (lavage des mains, remplissage du matelas à eau)
8. Qualité de l’air (aération ou ventilation, chauffage, climatisation)
9. Détection visuelle de présence sur la porte (automatique ou manuelle)
10. Signalétique, guidance d’accès (sur portes d’accès, sur chemin d’accès)

Ergothérapie et espace
Identifier les besoins pour une approche thérapeutique

L’intégration sensorielle

L’interprétation des données sensorielles (ou intégration sensorielle) est la base du mécanisme de la
perception et, par conséquence, de toute réponse sur l’environnement (faire ou non faire).

Le concept d’intégration sensorielle est posée par Jean Ayres, en 1972.


Il repose sur le principe que la perception de l’environnement est propre à chaque individu et que
l’intégration sensorielle participe activement à son développement et à ses aptitudes d’adaptation.

Les difficultés d’interprétation impactent les habitudes de vie des personnes.


Cela se traduit par des réponses pouvant être identifiées comme inappropriées pour l’encadrant mais tout à fait
normales pour la personne concernée.
Réponse vestibulaires

HYPOSENSIBLE HYPERSENSIBLE

N’aime pas les situations de


Aime et a besoin de se
balancer foule
N’aime pas les mouvements
Aime tourner sur lui-même
rapides les balançoires, la
sans pour autant être étourdi
sensation de vitesse (tant
Aime se promener en voiture
Se heurte fréquemment aux physique que psychique)...
objets, aux personnes qui Montre des signes d’insécurité
l’entourent si ses pieds ne touchent plus le
sol, si sa position est instable,
Est agité, turbulent, inconstant
si une personne est derrière
A des difficultés à croiser la
lui.
ligne médiane du corps
A des étourdissements
Ne coordonne pas ses
A des maux de ventre et de
mouvements
tête A des nausées, des
Manque de spontanéité
vertiges

Réponses proprioceptives

HYPOSENSIBLE HYPERSENSIBLE

Ne localise pas les différentes N’aime pas les situations de


parties de son corps sans foule
contact physique N’aime pas les mouvements
Le ressenti de douleur est rapides les balançoires, la
inhibé, ne localise pas sensation de vitesse (tant
précisément les zones physique que psychique)...
douloureuses (douleur diffuse) Montre des signes d’insécurité
Se situe dans une plainte si ses pieds ne touchent plus le
préventive Se met facilement sol, si sa position est instable,
au sol si une personne est derrière
Recherche les contacts forts lui.
avec pression, lutter, boxer, se A des étourdissements
battre A des maux de ventre et de
Bouge énormément tête A des nausées, des
Repousse les limites, vertiges
recherche la résistance,
l’opposition, l’effort marqué
Réponses au toucher

HYPOSENSIBLE

Ne réagit pas au contact sauf


HYPERSENSIBLE
très fort
Ignore les saletés autour de sa
Evite ou repousse tous les
bouche, sur son visage après
contacts
avoir mangé,
N’aime pas la chaleur
ne sent pas son nez couler
Prend des positions
pendant un rhume...
stratégiques de contrôle visuel
Réagit peu aux blessures, aux
de l’environnement
coups...
Réagit activement au toucher,
Ne peut identifier les parties
au contact (défenses tactiles)
du corps sans les regarder
Met en place des stratégies
Touche excessivement les
d’évitement des situations de
personnes, les objets, les
contact
recherche
N’aime pas l’eau, les contacts
Frotte ou mord sa peau d’une
physiques, les massages et
manière répétitive
pressions profondes
Aime l’eau, les contacts
physiques, les massages et
pressions profondes

Réponses auditives

HYPERSENSIBLE
HYPOSENSIBLE
Est sensible aux différents tons
Crie fréquemment en jouant de la voix
sur la tonalité et les Est sensible à l’intensité de la
fréquences voix
Pose ses oreilles, son visage Est sensible aux bruits
contre des surfaces vibrantes soudains ou stridents
Aime les sons forts et répétitifs (aspirateur, sifflet...)
Fait du bruit avec sa bouche Déteste les endroits bruyants
Ne suit pas les consignes Pose ses mains sur ses oreilles
verbales et a des difficultés à Souffre d’hyperacousie
les verbaliser Ne suit pas les consignes
verbales et a des difficultés à
les verbaliser
Réponses olfactives

HYPERSENSIBLE
HYPOSENSIBLE

Evite certains endroits à cause


Recherche des odeurs fortes
de l’odeur
Aime sentir les objets, les
Est sensible à toutes les
personnes
odeurs corporelles
N’appréhende pas ses odeurs
Refuse certains aliments à
corporelles
cause de l’odeur

Réponses gustatives

HYPOSENSIBLE HYPERSENSIBLE

Peut se bruler en buvant ou en N’aime pas les aliments avec


mangeant un goût prononcé ou les
Peut lécher ou goûter des aliments mélangés
objets non comestibles Peut refuser certaines textures
Mange des gros morceaux d’aliments
Ne différencie pas les goûts Coupe ses aliments en très
basiques salé, sucré, pimenté, petits morceaux
amer A des « hauts de coeur » en
Préfère les goûts marqués, mangeant
même les plus surprenants Peut refuser de manger si...
Préfère les aliments servis très
froid ou très cha

Réponses visuelles

HYPOSENSIBLE
HYPERSENSIBLE
Est attiré par les sources
lumineuses Est fasciné par le N’aime pas le soleil, les
contour des objets, des lumières vives
personnes Recherche le Est facilement distrait par des
contact visuel stimulis visuels
Est intrigué par les miroirs et Evite le contact visuel
les surfaces brillantes Couvre ou plisse ses yeux pour
Joue avec ses mains devant se protéger de la lumière
ses yeux Sursaute facilement
Aime la télévision, l’ordinateur,
les jeux vidéos
Environnements dédiés

Snoezelen peut s’intégrer dans un environnement de vie (accueil, couloirs, pièces communes...)

Un espace défini peut être utilisé comme lieu dédié avec un objectif prédéfini (relaxation, stimulation)

Des éléments Snoezelen peuvent être intégrés à un lieu de vie spécifique (salle de bain, chambre)

Des éléments séparés ou une combinaison de matériel peut-être utilisée pour créer l’atmosphère désirée.
Plusieurs pièces peuvent fournir un plus large éventail de stimulations et de participations. Les lieux
aménagées Snoezelen sont utilisées pour créer des stimulations douces et la détente.

ATTENTION
Des murs et des plafonds blancs sont recommandés.
Ils absorbent les couleurs pastels projetées sur ces derniers afin de créer des expériences différentes.

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