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PÉRIODE 1

RAPPEL
- Objectif P1
o construire le groupe classe
o définir des règles de vie en collectif
o évaluer le niveau des élèves (principalement en langage et en
mathématiques)
o inviter/inciter les élèves à être autonomes et actifs dans leurs
apprentissages

ESPACE REGGIO
 favoriser l’autonomie, la créativité, l’expression et l’imagination des enfants
 favoriser le langage à postériori
 offrir un espace de découverte et de manipulation
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Approche Reggio : les attitudes professionnelles à privilégier


L’autonomie pour rendre l’enfant acteur.
L’un des grands fondements de l’approche Reggio est que l’enfant est le maître
d’œuvre de ses propres apprentissages. L’adulte est là pour soutenir ses
découvertes et non les diriger. Le professionnel accompagne les questionnements
de l’enfant, permet les erreurs et leur résolution autonome par l’enfant, favorise
l’exploration des hypothèses etc. Les enfants travaillent en petits groupes (environ
6) et avec différents supports et médiums, espaces pour permettre à l’enfant
d’exprimer ses fameux « 100 langages ». L’apprentissage se fait en autonomie
selon un espace modulable favorisant la libre activité de l’enfant : il y fait alors ses
propres expériences, notamment directement par la nature, grâce à des matériaux
naturels. Les provocations ou comment proposer des contextes qui favorisent les
« 100 Langages »

Qu’est-ce qu’une provocation ?


L’idée est simplement de susciter l'intérêt et la curiosité de l’enfant, en lui
proposant des situations l’invitant à expérimenter, explorer, s’exprimer...
L’objectif est que cette proposition soit la plus ouverte possible : l’enfant s’en saisit
comme il le souhaite et l’adulte se laisse guider par la façon dont l’enfant l’explore et
s’en saisit pour s’exprimer. L’adulte devient alors un support à la créativité de
l’enfant, l’accompagnant à développer ses idées, ses pensées, ses projets. Des
exemples ?
- un bouquet de fleur au centre d’une table, avec disposé devant lui une feuille,
des crayons, un miroir, une loupe...
- une panière remplie de divers éléments naturels
- Cela peut aussi être un bloc d’argile, avec posé à côté des éléments naturels
(brindilles, feuilles, cailloux...) : chaque enfant se saisira différemment de cette
invitation...
- Des fleurs et de la peinture...
On « provoque » ainsi des situations : que va faire l’enfant ? Dessiner le bouquet ?
L’observer à la loupe ? Trier les éléments naturels par type ? Les explorer par le
toucher ? Son exploration est libre dans le cadre de la provocation proposée.

L’observation et la documentation
L’approche Reggio développe une véritable méthodologie de mise en place des
ateliers et des projets grâce à des outils fondamentaux tels que l’observation,
l’écrit et la documentation. L’éducateur (au sens large), devient alors un véritable «
chercheur ». Car pour Loris Malaguzzi, la recherche se fait au quotidien avec les
enfants et non dans les universités.
Dans un montage de projet selon l’approche Reggio il faut toujours se recentrer sur
l’enfant, toujours partir de ce qui l’intéresse vraiment pour susciter sa curiosité :
l’adulte part donc des idées des enfants, ou de ce qu’il observe, et va ensuite
proposer des expériences à partir de cela, grâce à ce qu’il aura réfléchi, récolter
comme données avec les enfants, en les accompagnant dans leur propre processus
de recherche et de découverte autonome.
Le montage de projets se base donc sur ce processus : observation-interprétation-
documentation
L’observation est le point de départ. L’adulte prend le temps d’observer et prend des
notes pendant un atelier, une expérience. Les éducateurs disposent à cet effet de
fiches d’observation qui doivent être le plus fidèles possible : le but est de rendre
visible le processus d’apprentissage de l’enfant (et non la finalité), pour mieux
comprendre les compétences et limites de l’enfant, son imaginaire, sa créativité...
C’est donc aussi le temps de l’écrit
La documentation guide le travail, permet de s’auto-former et de communiquer,
notamment afin de rendre visible le travail quotidien.
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 Invitation autour de l’argile (découverte de la matière)
o Bloc d’argile, rouleaux avec des impressions, couteaux, objets à
incruster (bouchons en liège, rondins de bois, pinces à linge, cailloux,
bâtonnets de bois
 Invitation autour des odeurs de l’automne
o Argile + terre+ + branches de pins, cannelle, feuilles, pommes de pins
 Invitation autour des feuilles d’automnes
o Land art à partir de photos et d’objets naturels ramassés
o Impressions de feuilles dans de l’argile ou de la pate à sel

ESPACE SENSORIEL
 Favoriser la découverte et la préservation de l’environnement
 Acquérir un vocabulaire spécifique
 Travail sur les sens
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Introduction aux activités d’affinement des sens


L’enfant forme son intelligence grâce aux informations visuelles, tactiles,
auditives, gustatives, olfactives, qui lui parviennent du monde extérieur. Ces
impressions sensorielles structurent directement son cerveau en plein
développement. Ainsi, proposer à l’enfant des activités qui lui permettent de préciser
ses capacités et perceptions sensorielles - afin de mieux voir, mieux sentir, mieux
entendre, mieux goûter, mieux percevoir par le toucher - est un soutien précieux
pour le bon développement de son intelligence.

Offrir le monde au jeune enfant
Le matériel d’affinement des sens que nous choisissons pour nos enfants ne devrait
être qu’un complément d’une vie réelle vivante, riche et variée. Marcher dans le
sable, sur la moquette, toucher du bois, faire de la peinture, de la poterie, jouer dans
l’eau, transporter des morceaux de bois pour aider à faire un feu - et donc comparer
les longueurs pour ne prendre que les plus fines et les plus petites par exemple ;
préparer une salade de fruits et nommer toutes leurs belles couleurs, écouter le
chant des oiseaux en forêt et essayer de les reconnaître, ramasser des feuilles
mortes à l’automne et les observer, sentir la coriandre ou les roses dans le jardin...
Vivre, vivre et vivre, en pleine présence à ce monde. Toutes ces expériences
sensorielles si simples et si naturelles sont pourtant celles qui nourrissent
l’intelligence plastique de l’enfant en plein développement, et ce sont elles qui sont
irremplaçables. Le matériel didactique que nous choisissons pour nos enfants ne
leur offre pas le contenu, il leur offre l’ordre pour ce contenu : il leur permet
d’organiser et de nommer certaines impressions que le monde leur a déjà
apportées.
L’essentiel du raffinement sensoriel de l’enfant a donc lieu en dehors de ces activités
didactiques : il s’agit essentiellement de favoriser la vie, et de proposer, en
complément, des activités qui permettent d’ordonner et de s’approprier les
informations sensorielles qu’elle offre à l’enfant.
Nommer les perceptions
Aider l’enfant à nommer ses perceptions lui permet d’ordonner le monde
extérieur et de mieux se l’approprier. Nommer les couleurs, leurs nuances ;
nommer les différentes dimensions (épais, fin, court, long, petit, grand), nommer les
différentes textures (rugueux, lisse, soie, coton, lin, chanvre...) etc., représente
également un soutien précieux pour le bon développement de son intelligence.
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 Tri des couleurs (avec ou sans nuance selon le niveau)
 Ballons sensoriels à toucher (association sous forme de loto)/Tactilo loto
 Boîtes à sons/clochettes/instruments de musique
 Œufs (kinder) des poids
 Jeu du sac mystère (objet à retrouver ou forme)
 Loto des odeurs
 Jeu bassine d’eau (froide, tiède, chaude)
 Bac de la nature
ESPACE MOTRICITÉ FINE
 Travail sur les règles
 Apprendre à travailler en autonomie : commencer un travail, aller jusqu’au
bout et le ranger seul
 Développer la motricité fine
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QU'EST-CE QUE LA MOTRICITÉ FINE  ?
La motricité fine implique le contrôle des muscles de la main, du pouce et des doigts,
en contraste avec la motricité globale qui implique le contrôle des gros muscles du
corps, dont les bras et les jambes.
 La motricité fine, c'est approcher un objet, le prendre, le manipuler avec une ou
deux mains pour l'utiliser fonctionnellement et ensuite le déposer doucement à
l'endroit voulu.
 
POURQUOI EST-CE IMPORTANT DE BIEN CONNAITRE LA MOTRICITÉ FINE ?
En l’absence de connaissances entourant le développement de la motricité fine, il
sera difficile de bien accompagner les enfants sans esquiver des étapes clés. Faire
des activités de motricité fine n'est pas la même chose que de stimuler le
développement de la motricité fine.
Il est essentiel de comprendre les préalables (capacités sous-jacentes qui se
développent avant) tels que le contrôle de la posture, la séquence et les principes
entourant le développement des enfants pour bien accompagner ces derniers.
Face à des activités pour lesquelles les enfants n'ont pas suffisamment consolidé
leurs capacités sous-jacentes, ils seront forcés de compenser (trouver des moyens
alternatifs dans leur corps comme se pencher, effectuer des préhensions atypiques,
entre autres, sur leur crayon) pour les réussir.
 
Dans ce contexte, les enfants développent de « mauvaises habitudes » motrices
dont ils auront de la difficulté à se défaire plus tard, et ce, malgré une intervention.
 En proposant des activités de motricité fine trop avancées, il est possible de nuire
aux enfants plutôt que de les aider.
La motricité fine et l’estime de soi ne sont pas des capacités si distantes. Les
enfants méritent d'être accompagnés optimalement pour développer leur motricité
fine. Quasi tout ce que les enfants font implique leurs mains. Les enfants
constatent leur motricité quotidiennement. Leurs défis de motricité fine les affectent
personnellement et immédiatement lorsqu'ils ne réussissent pas à bien découper,
dessiner, manipuler les attaches sur leurs vêtements, et plus tard, à attacher leurs
lacets, écrire, etc.
Sans motricité fine, les enfants ne peuvent être autonomes. À l'extrême,
pensons à l'essuyage après être allé à la selle. Ce mouvement de nettoyage sans
l'aide de la vision dépend d'une motricité fine bien développée. De plus, les
manipulations sont la porte d'entrée du développement cognitif. Les enfants récoltent
les fruits des manipulations faites durant la petite enfance tout au cours de leur
cheminement scolaire.
 Des études ont démontré que les enfants qui ont une meilleure motricité fine en
maternelle sont plus susceptibles d'avoir des notes plus élevées en français et en
mathématiques en 4e année (CM1)*.
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 Activités de transvasement (cotillons, sable, eau + verres, entonnoir,
pipettes…)
 Activités avec des pinces
 Cadres d’habillage
 Perles sur fil, perles sur tige
 Tissage
 Pinces à linge
 Perforer
 Enrouler des rubans autour d’un rouleau
 Cadenas
 Vis, outils du bricolage
 Découpage…

ESPACE ARTISTIQUE
 Favoriser l’autonomie, la créativité, l’expression et l’imagination des enfants
 Favoriser le langage pour décrire, nommer les sensations, évoquer des
faits/actions, présenter son dessin
 Enrichir le répertoire des élèves à partir de la présentation d’artistes ou par
l’imitation
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L'art à l'école
Les objectifs : s'exprimer, imaginer, créer
S'exprimer :
On est ici dans le domaine de l'individualité, de la personnalité de chaque enfant. Il
s'agit de lui donner la possibilité de " dire ", à sa manière, dans un cadre ouvert,
motivant, où on évitera d'imposer - plus ou moins consciemment - nos
représentations d'adultes. On lui permettra d'avoir son propre projet et de pouvoir le
mener à bien. On privilégiera les oeuvres individuelles. Pas d'oeuvres collectives
dans la mesure où les expressions de chacun pourraient se heurter, se contredire,
s'annihiler et ne plus répondre, alors, au besoin de voir reconnue l'expression de
chacun. On parlera plutôt d’une production coopérative précédée d'une expression
individuelle. On doit se rappeler que les arts plastiques n'ont pas pour objectif
premier celui de la socialisation ; on le retrouvera cependant dans l'acceptation et la
tolérance vis-à-vis des oeuvres de l'autre (enfant ou artiste) et dans le patrimoine
artistique commun.
La créativité :
La créativité (ou l'imagination, ou la pensée divergente) est une fonction. Comme la
mémoire, elle se pratique, se développe, s'enrichit. C'est une des composantes
de l'intelligence humaine. Elle est indispensable à l'artiste mais aussi au
théoricien et à l'ingénieur.
On ne crée pas à partir de rien Aucun artiste ne l'a fait : Ils s'inspirent d'abord et
souvent d'autres artistes ; pour les enfants, il faut nourrir l'imaginaire à partir du
vécu, des expériences et bien sûr, des nombreuses images vues et engrangées. Il
faut multiplier les associations et les combinatoires d'images, ou d'éléments puisés
dans le réel, la nature... (ainsi, certains artistes récupèrent des tas d'objets,
accumulent des croquis, images, photos...) Il faut faire son miel de toutes
expériences. A l'école, les artistes aussi nous donnent des idées : procédés,
thèmes...

La créativité demande du temps
Celui dont l'esprit a besoin pour faire son cheminement, trouver des rapports
nouveaux, avoir des idées. Cette phase est à la fois consciente et inconsciente. A
l'école : proposer le projet et donner du temps, il faut savoir attendre ; ce peut être
un moment, quelques jours, plus.... Relancer, enrichir la réflexion, donner des
pistes ; le vécu de la classe, un événement, une publicité : tout peut être source
d'idées. Enfin, aller voir - sur les reproductions ou au musée - comment des artistes
ont traité la question posée.
En fait, la créativité ne s'apprend pas : elle s'exerce et s'entretient, comme la
mémoire.
En classe, il est important :
D'instaurer un climat de confiance et de plaisir ; pas de censure ni de jugement
moral ; toute idée de mérite ou de rendement n'a pas sa place.
De ne proposer que peu de réalisations collectives car elles ne favorisent pas
l'expression individuelle (se rappeler que la socialisation n'est pas l'objectif des arts
plastiques) ; lorsque ce sera le cas (grande réalisation), on veillera toujours à
préserver une expression individuelle avant de passer au collectif
De nourrir l'imaginaire en sortant des sentiers battus (car " sur les sentiers
battus aucune moisson ne pousse " ) de l'académisme ; de favoriser les associations
originales, la vivacité, la divergence. Pas de classements immuables, d'étiquettes ou
de catégories en arts plastiques ; tout ce qui fixe définitivement, limite, fige, va à
l'encontre de la démarche créative.
De savoir regarder, s'émerveiller, développer la curiosité, provoquer
l'imaginaire, surprendre, déranger, proposer des situations inhabituelles,
imprévues, faire intervenir le hasard qui peut être une amorce riche (taches,
ombres...).
De bien utiliser la consigne qui peut être un élément constructif ou... bloquant de la
créativité (voir page sur la consigne).
D'obliger à des relations apparemment difficiles ; exemple : relier une pomme et une
machine à coudre, un cube et un tas de sable... (par la forme, la couleur, le lieu, le
sens, la matière...).
A partir d'une première expression spontanée, pauvre, stéréotypée, brouillonne :
changer d'outils, de support, de matières, reprendre un élément, le répéter,
l'agrandir
http://www.ac-grenoble.fr/savoie/pedagogie/docs_pedas/
maternelle_arts_plastiques/ecole.php
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 Feuilles de différentes tailles
 Crayons, feutres, craies grasses, craies
 Gommettes
 Ciseaux, colle
PS
 Référentiel images présentant des traces variées (empreintes de main
préhistoriques, Robert Morris…)
MS
 Arabesques (référentiel images/artistes)
o Ficelles, fils, cordelettes, lacets + petits objets
o Bonhomme des boucles
o Référentiel dessins bouclés
 Lignes
o Bandes de papier + feutres
o Buren
o Tracés au rouleau
o Recyclage papier à découper en grandes bandes + lignes entre au
coton tige

ESPACE LANGAGE
 Bibliothèque
 Lotos (prénoms, objets de la classe…)
 Coins jeux (poupées, cuisine, voitures, château…)
 Cartes histoire à remettre dans l’ordre
 Trier des images par catégories (catégo, maman-petits, photo/dessin…)
MS
 Bac à farine pour tracer des lettres, graphismes précis
 Ecrire son prénom avec des lettres mobiles
ESPACE MATHÉMATIQUES
 Mettre la table dans le coin cuisine
 Encastrements et puzzles
 Coloredos/tangrams
 Cube à empiler (taille)
 Tri par taille, forme, couleur…
PS
 Bac avec beaucoup d’objets
 Marrons + boite à œuf : 1 par alvéole
 Premiers jeux de société (little coopération, le jeu du Loup…)
MS
 Jeu de société (escargots – dé 1, 2, 3)
 Jeu de la marchande
 Algorithmes simples
 Constructions avec modèles à partir de formes géomatriques
 Repérer une quantité d’objets sur une images (support plastifié)
 Chiffre/constellation manquant-e
 Boîte à compter
 Tableaux à double entrée

COLLECTIF
 Construction emploi du temps de la journée
 Construction frise numérique
 Jeu little memo (langage animaux, objets)
 Présentation étiquettes de présence
MS
 Construction frise de la semaine, de l’année
 Jacques a dit (positions, comprendre des consignes d’ordre spatial : derrière,
devant, sous, sur)
 Jeu de Kim (mémoriser constellations et écriture chiffrée)
 Petit problème (retirer ou ajouter 1 objet dans une boîte)
 Rituels mathé matous

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