COURS SUR L’ACCUEIL DES ENFANTS

ET RÉCEPTION DES PARENTS

SÉRIE 04
L’ACCUEIL DES ENFANTS
OBJECTIF PÉDAGOGIQUE :
À l’issus de ce cours vous serez capable d’accueillir les enfants et
organiser l’espace.
PLAN DE LA LEÇON :

INTRODUCTION
I- ACCUEIL DES ENFANTS
1- Préparation de l’accueil et organisation de l’espace
2- Organisation de l’espace
3- Création d’un environnement sécurisé
II- LES NIVEAUX DE COMPRÉHENSION
1- Compréhension littérale
2- Compréhension inférentielle ou interprétative
3- Compréhension critique
4- Compréhension créative
III- LES BESOINS DES ENFANTS ACCEUILLIS
1- Les besoins physiologiques
2- Les besoins affectifs
3- Les besoins intellectuels et psychomoteurs

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INTRODUCTION :

L’éducateur de jeunes enfants exerce une fonction d’accueil des

jeunes enfants et de leurs familles dans les différents établissements
et services pouvant les recevoir, ses fonctions se situent à trois
niveaux : éducation, prévention et coordination. Il s’attache à
favoriser le développement global et harmonieux des enfants en
stimulant leurs potentialités, intellectuelles, affectives et artistiques.
En créant un environnement riche et motivant, il contribue à leur
éveil et à leur apprentissage à la vie sociale.

I- ACCUEIL DES ENFANTS :

1- Préparation de l’accueil, et organisation de l’espace :
L’accueil des enfants et l’organisation de l’espace et des activités se
combinent et se préparent en fonction de :

La réalité des besoins physiologiques et de l’hygiène :

sommeil, repos, rythme particulier, alimentation…

La prise en compte de la santé du jeune enfant (physique
et psychologique) : détection de certains symptômes
(l’enfant ne communique pas, difficultés à se séparer des
parents qui durent, comportement à risque pour soi et pour
autrui), inconscience du danger chez les plus jeunes…

Les besoins moteurs : l’enfant a besoin de mouvement, il
apprend à piloter son corps, il ne peut rester sans agir et sans
bouger qu’un très court moment.

Les besoins psychologiques :
- Besoin de se sentir en sécurité
- Besoin d’être reconnu dont besoin d’autonomie
- Besoin d’être différencié, être considéré comme unique
- Besoin d’être en relation de communication privilégiée
avec un adulte connu

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Les besoins d’ordre cognitif :

- Besoin d’apprendre.
- Besoin de connaitre.
- Besoin de comprendre le monde.
- Besoin de communiquer.
- Besoin de se confronter à un environnement différent.

2- Organisation de l’espace :

L’aménagement de l’environnement matériel de l’intérieur de milieu

d’accueil, mais aussi, des espaces extérieurs (jardin, cour…) est la
condition nécessaire pour :
- Offrir à chaque enfant les conditions suffisamment
possibles d’activités.
- Offrir une richesse et une variété d’expérimentation.
- Permettre des moments privilégiés entre l’adulte et
l’enfant.
- Garantir un contact visuel entre enfant et adulte.
L’espace et son aménagement doit permettre la mise en œuvre du
projet éducatif. Cet espace doit être conforme aux conditions de
sécurité et d’hygiène afin que le personnel peut accomplir ses taches
parfaitement en portant aux enfants une attention constante et en
organisant de manière adaptée à leur besoin, les repas, le sommeil, le
repos, les soins corporels, mais surtout les activités de jeu et d’éveil.

3- Création d’un environnement sécurisé :

Les études ont montré que ce qui rassure l’enfant, c’est ce qui lui est
familier, on sait bien, il est angoissant de se trouver parachuté seul
dans un endroit que l’on ne connait pas.
Dès la naissance, le bébé est capable de s’orienter vers ce qu’il
connait déjà et il montre d’ailleurs une préférence pour ce qui lui est
familier, la voix de sa mère, un morceau de musique entendu « in-
utéro »….

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Ces éléments familiers constituent des repères pour l’enfant et donc
favorisent son sentiment de sécurité.

Pour créer un environnent sécurisant on doit donc :

1- Se familiariser avec le milieu d’accueil et la présence de ses

parents les premiers jours est nécessaire.
2- Créer des liens avec le personnel (l’éducatrice). Le bon
développement de l’enfant dépend de sa relation avec l’autre.
Cette relation doit-être stable, fiable et chaleureuse avec les
personnes qui s’occuperont de lui.
3- Créer des liens entre les enfants pour favoriser le
développement psychosocial de ces derniers, ce qui suppose :
- La mise en place de conditions permettant des interactions
constructives (jeux, activités, ateliers…).
- L’accompagnement psychique de l’enfant en situation
d’interaction.

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II-LES NIVEAUX DE COMPRÉHENSION :

La compréhension est un processus psychologique lié à un objet

physique ou abstrait tel que la personne, la situation ou
le message, selon lequel une personne est capable de réfléchir et
d’utiliser des concepts, pour traiter cet objet de manière appropriée.

La compréhension est la relation entre celui qui connaît et l’objet de

la compréhension.

Elle implique des capacités et des dispositions par rapport à un objet

de connaissance suffisant afin de produire un comportement
intelligent.

Une compréhension constitue la limite d’une conceptualisation.

Comprendre quelque chose signifie l’avoir conceptualisée dans une
certaine mesure.

L’homme vie après sa naissance une phase sensorielle, alors qu’il

est influé par des différentes stimulations autour de lui, il essaye à
les percevoir vis à vis à ses expériences et son savoir-faire.

Ainsi le développement humain progresse vers des niveaux plus

élevé de pense et de compréhension, lorsque l’individu vie dans un
monde plein de signes et de concepts globales, alors il comprend
d’après des niveaux successives présentés comme suit :
1- Niveau de perception sensoriel :

Et tous ce qu’ils a rapport avec les observations et les différentes

attentions, lorsque l’homme voit et entend, touche et sentir, en suite
perçoit les significations des donnes sensoriels, et plus que ça il
perçoit la relation entre le signifiant (nom) et le signifier (sens).
Cette fonction est très importante dans la structure de significations
personnelles.

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 2- Niveau de comparaison et d’assimilation :

Lorsque l’individu compare entre les choses proches et

ressemblantes ou bien entre celles qu’elles se semblent
contradictoires, comme la proximité et le lointain, la grandeur et la
petitesse des objets ou bien entre la chaleur et le froid.
Donc, l’assimilation c’est la conclusion ou l’extraction des
caractéristiques des perceptifs sensoriels.

3- Niveau d’abstraction :

Est le niveau qui distingue l'être humain dans sa force d’abstraction,

lorsqu’il perçoit par exemple les objets colores, il abstraire la notion
du couleur pour bien percevoir le sens.

Donc, l’abstraction c’est l’arrachement de quelques caractéristiques

commun entre des objets de même catégorie.

Exemple : on appelle arbre différents types de plantes, ça veut dire

que malgré la diversité des arbres l’appellation basic restent toujours
la même, et c’est la même chose pour tous les perceptifs.

4- Niveau de généralité :
Ce niveau apparaisse dans sa forme banale chez l’enfant, lorsqu’il
voit n’importe quel homme comme son père, ou tout animal autan
qu’un chat, ceci est une généralité naïf fausse mais le développement
intellectuel humain et ses expériences cognitifs l’aide plus tard à faire
une généralité juste et intacte, et c’est une phase importante dans la
formation des sens et significations globales et les concepts
complètes basé sur la perception des relations commun.

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 • Les niveaux de compréhension en lecture :

Il existe quatre niveaux de compréhension en lecture :

La compréhension littérale, la compréhension inférentielle ou
interprétative, la compréhension critique ainsi que la compréhension
créative.
Les habiletés de ces quatre niveaux de compréhension sont
organisées selon la hiérarchie de la taxonomie de Bloom.
Ainsi, à chaque niveau de compréhension, l'élève travaille des
habiletés spécifiques. Par contre, l'élève, pour vraiment construire le
sens d'un texte, doit travailler ces quatre niveaux de compréhension.
Il se pose sans cesse des questions auxquelles il répond par des
hypothèses qu'il cherche à confirmer ou à infirmer à l'aide des
informations implicites ou explicites du texte et de ses
connaissances. Ensuite, il peut réagir au texte de différentes façons
selon le texte lu.
1- Compréhension littérale :

C'est comprendre les informations ou les idées données de façon

explicite par l'auteur ou par l'auteure dans un texte. L'élève repère des
informations, des idées ou des situations apparaissant clairement
dans le texte.
Exemple :
Texte : Les élèves fransaskois participent à l'Omnium de ballon-
volant à Saskatoon.
Question : Où a lieu l'Omnium de ballon-volant ?
Réponse : À Saskatoon.

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 2- Compréhension inférentielle ou interprétative :

C'est comprendre des informations implicites supplémentaires. Le

lecteur ou la lectrice les découvre par déduction à partir de ses
structures cognitives. L'élève trouve des informations qui ne sont pas
clairement exprimées dans le texte.

Exemple :
Texte :
Les équipes de Bellevue et de Regina se sont rendues en finale à
l'Omnium, et Bellevue fut la grande gagnante de ce tournoi.
Question :
Quelle équipe a obtenu la deuxième place ?
Réponse :
Regina car Bellevue a gagné en finale.

3- Compréhension critique :

Le lecteur ou la lectrice évalue l'exactitude du texte lu à la lumière de

ses connaissances. Il va porter un jugement sur le texte.

Exemple :
Texte : Le texte nous présente un personnage très controversé.
Question : Comment as-tu trouvé ce personnage ?
Réponse : Les réponses varieront selon les élèves.
4- Compréhension créative :

C'est le niveau de compréhension qui permet au lecteur ou à la

lectrice d'appliquer les différentes significations trouvées dans une
lecture, à sa vie personnelle.

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Exemple :
Texte :
Jean et Suzanne n'ont pas trouvé de solution pour régler leur
problème. Ils sont partis sans savoir vraiment ce que l'autre pensait
de la situation.
Question :
Comment aurais-tu
tu réglé le problème si comme garçon tu avais été à
la place de Suzanne et si comme fille tu avais été à la place de Jean ?

Réponse :
Les réponses varieront selon les élèves.

Schéma des niveaux de Compréhension

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II- LES BESOINS DES ENFANTS ACCEUILLIS :

Dans les premières années de vie, l’enfant a des besoins simples mais
vitaux : physiologiques, affectifs, intellectuels et psychomoteurs.
Une réponse adaptée à chacun de ces besoins est essentielle pour le
développement harmonieux de l’enfant.
1- Les besoins physiologiques :

• Le besoin de dormir :

Au départ, ses besoins de sommeil en journée sont très importants,

petit à petit, accompagné par les adultes ces rythmes se structurent.
Nos réponses à ce besoin sont fondamentales :

- Respecter les rythmes de l’enfant est un axe de travail de

l’équipe. Nous sommes à l’écoute de l’enfant afin de favoriser
son endormissement au moment où il a sommeil et nous le
laissons se réveiller tout seul.
- Cet accompagnement est d’une importance particulière, tant ce
moment est considéré comme « délicat » pour l’enfant séparé de
ses parents.
Les besoins de sommeil sont variables mais voici quelques repères :
- Nouveau-né : 20heures
- De 1 à 3 ans : 15 heures (12 heures par nuit + 3 heures de
sieste)
- De 3 à 6 ans : 12 heures (10heures par nuit + 2 heures de
sieste)
- Vers 10 ans : 10 heures
- Adolescent : 8 ou 9 heures
- Adulte : 7 à 8 heures.

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 • Le besoin de manger :

- Donner la possibilité à l’enfant d’avoir un bon équilibre

nutritionnel à chaque repas.
- Le respect du choix de l’enfant, celui-ci n’est jamais forcé à
manger, il est le maitre de son repas.
- Le moment du repas est un compromis entre un temps collectif et
social, il est constitué de règles à respecter par les enfants.

• Le temps des soins :

- Les soins corporels incluent le change, le lavage des mains, le
brossage des dents… etc. Ces soins ont une fonction d’hygiène,
mais aussi de bien-être corporel et affectif pour l’enfant. En effet
le soin est l’occasion pour lui d’un moment de relation
individualisée avec un adulte à son écoute. Ce maternage vise à
favoriser sa sécurité affective.

2- Les besoins affectifs :

• Une cohérence de repères :

Le jeune enfant a besoin d’un cadre stable et fiable pour se sentir en

sécurité. La cohérence des paroles et des pratiques des adultes est
l’élément-clé pour construire ce cadre sécurisant à l’accueil.
L’organisation des éducateurs vise à apporter des repères à chaque
enfant. Cette organisation repose sur :
- Des repères humains : La présence des membres de l’équipe est
régulière et expliquée aux enfants. Par exemple en leur dit « tel
membre de l’équipe arrivera pendant la sieste ».
- Des repères temporels :C’est la structure temporelle (repos,
sieste, regroupement…), qui va aider l’enfant à concevoir de
mieux en mieux le déroulement de la journée et donc, à prévoir
ce qui l’attend.

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- Des repères spatiaux : L’aménagement de l’espace doit être
prévisible pour l’enfant. Ainsi, les objets ont une place définie et
l’enfant sait ou les trouver.
• La période d’adaptation :
Durant cette période on assure la « continuité maison-crèche » pour
l’enfant, la présence des parents dans la première semaine est
importante.
Le jeune enfant est dépendant de l’adulte physiquement mais aussi
psychiquement, chaque enfant doit avoir un « référent » parmi les
permanents. Une relation privilège est construire entre lui et ce
« référent ». Ce dernier est responsable de son suivi.
3- Les besoins intellectuels et psychomoteurs :
3.1- La sensorialité :
Le développement harmonieux des jeunes enfants passe par des
réponses adaptées à leur besoin d’expérience sensorielle, par
exemple :
- Servir les aliments séparément afin de permettre à l’enfant de
découvrir le gout de chacun d’eux ;
- Nommer ce qui est sur la table ;
- Le sucré et le salé, le chaud et le froid sont servis en même
temps, ce qui permet à l’enfant de faire ses propres
expériences sensorielles ;
- L’enfant peut toucher et manger les aliments avec les mains.
3.2 La motricité :
La motricité fine : comme les activités manuelles.
La motricité globale : comme la marche, l’enfant est libre de
ses mouvements. Dans la limité de sa sécurité physique et
affective. Ainsi il développe particulièrement sa motricité et
son autonomie, il prend confiance en lui.

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Il n’ya pas de « programme » d’activités motrices préétabli par les
adultes, chaque enfant développe ses compétences à son rythme et en
fonction de ses désirs, de ses centres d’intérêt etc.…

3.3-La cognition :

C’est le processus de la connaissance. À partir de ses activités

librement initiées que l’enfant acquiert ses connaissances.

3.4-La communication et le langage :

L’enfant apprend par imitation, l’éducateur doit donc être attentif à la

clarté et la correction de ses énoncés, il adapte son langage au niveau
de compréhension de l’enfant, sans pour autant le simplifier
exagérément ou « parler bébé ».
L’éducateur respecte et valorise la production langagière de l’enfant.
L’enfant est considéré comme un interlocuteur à part entière.
L’éducateur reste attentif à sa communication, qu’elle soit verbale ou
non verbale.

EXERCICE D’APPLICATION :

Qu’est-ce qu’elle peut engendrer une stimulation excessive des sens

de l’enfant ? Donner un exemple.

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

1- « Éducation et Accueil des jeunes enfants » OCDE, Mai 2003

2- « Farandole : projet éducatif », 2012, Emilie Authier

3- Site : www.cntrl. Fr.

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