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Chapitre 2
I- INTRODUCTION
Une pièce en béton précontraint en post-tension est constituée essentiellement des
éléments suivants:
Béton
Aciers actifs et passifs
Gaines
Dispositifs d’ancrage
Coulis injecté
1) Qualités requises
a) Haute résistance à la compression
La résistance à la compression dite 𝑓𝑐28 est un facteur parmi d’autre qui limite le
degré de la précontrainte.
2) Caractéristiques
a) Résistance à la compression
Le béton est défini par la valeur de sa résistance à la compression à l’âge de 28
jours notée 𝑓𝑐28 , la résistance à la compression à un âge "𝑗" inférieur à 28 jours pour un
béton non traité thermiquement selon les règles BAEL et BPEL suit approximativement
les lois suivantes:
𝑗
𝑓𝑐𝑗 = 𝑓 ; Pour 𝑓𝑐28 ≤ 40𝑀𝑃𝑎
4,76+0,83𝑗 𝑐28
𝑗
𝑓𝑐𝑗 = 𝑓 ; Pour 𝑓𝑐28 > 40𝑀𝑃𝑎
1,4+0,95𝑗 𝑐28
b) Résistance à la traction
La résistance à la traction du béton à "𝑗" jours dépend directement de sa résistance
à la compression selon la loi :
3
𝐸𝑖𝑗 = 11000 √𝑓𝑐𝑗
1) Aciers passifs
Ces sont des armatures identiques à celles utilisées dans le béton armé, ils ne sont
mis en tension que par la déformation de l’élément.
On distingue les aciers passifs suivants:
Barres rondes lisses.
Barres à haute adhérence.
Fils (fils à haute adhérence et fils lisses).
Treillis soudés
Adhérence
Les armatures de précontrainte doivent présenter une rugosité suffisante pour
assurer l’adhérence la plus efficace possible avec le béton d’enrobage, cette qualité est
particulièrement exigée dans la précontrainte par pré-tension.
Faible relaxation
Le phénomène de relaxation consiste à la diminution dans le temps de la
contrainte normale de tension dans une pièce maintenue après allongement à une
longueur constante, la relaxation des armatures est source de pertes de précontrainte,
alors on doit utiliser des aciers à faible relaxation.
Résistance à la corrosion
La corrosion sous tension menace les aciers de précontrainte, provoque ainsi une
rupture brutale, ce qui exige une bonne protection des aciers contre la corrosion.
Les fils
Ils sont obtenus par « tréfilage » (la réduction de la section d’un fil en métal par
traction mécanique), leurs diamètres ne dépassent pas le 12 𝑚𝑚, on trouve usuellement
les diamètres ∅5,7,8 et 12 𝑚𝑚, ils sont livrés en couronnes d’environ 200 𝐾𝑔 et de
diamètres minimaux de 250 fois leurs diamètres nominaux.
La résistance garantie à la rupture 𝑓𝑝𝑟𝑔 = 1700 à 1800𝑀𝑃𝑎, ce type d’armatures
peut être soit ronde lisse (pour la post-tension) soit « nervuré » ou « ondulé » (pour la
pré-tension) afin d’améliorer leur adhérence avec le béton.
Ce type d’armatures est réservé au câble à faible courbure.
Les barres
Obtenues par « laminage » (procédé de fabrication par déformation plastique,
cette déformation est obtenue par compression continue au passage entre deux cylindres
contrarotatifs).
Leurs diamètres compris entre 18 et 32 𝑚𝑚 (∅26 est le plus utilisé), les barres
sont livrables en éléments rectilignes ce qui réduit leur usage à des faibles longueurs,
leur longueur maximale disponible est de l’ordre de 18𝑚, leur résistance à la rupture est
de l’ordre de 1100𝑀𝑃𝑎, les barres sont essentiellement utilisées pour la précontrainte
transversale des ouvrages d’art.
Les torons
Les torons sont constitués de 3 à 7 fils enroulés en hélice en usine, ce façonnage
appelé « toronnage » produit un câble relativement souple, les fils sont de faible
diamètre (2 à 4𝑚𝑚).
Les torons les plus utilisés en post-tension sont de 7 fils (6 fils en hélice au tour
d’un fil central) les torons sont préparés en deux différents diamètre:
T13 : de 93mm2 de section constitué de 6 fils de 4,2mm enroulés sur un
fil central de 4,3mm.
T15 : de 139mm2 de section constitué de 6 fils de 5mm enroulés sur un fil
central de 5,2mm.
2) Opération d’injection
Pour assurer une bonne protection des câbles contre la corrosion, on procède à
l’injection des gaines dans un délai maximum de deux semaines après la mise en
tension, on procède auparavant à un lavage à l’eau sous pression pour chasser les corps
étrangers pouvant se trouver dans la gaine (laitance du béton…) et enlever l’huile
soluble qui a pu être utilisé pour améliorer le glissement du câble dans la gaine lors de
la mise en place et lors de la mise en tension, un soufflage à l’air chaud comprimé est
ensuite effectué pour chasser l’eau et sécher la gaine, la mise en pression du coulis doit
être continue et régulière.
V-LES GAINES
Elles sont, soit des conduites en matière plastique, soit en feuillard métallique
mince serti en hélice.
Les gaines doivent être rigides pour ne pas s’aplatir lors du bétonnage et
suffisamment souple pour suivre les conditions du tracé du câble.