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Notes de cours de Documents Commerciaux

Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

CT. Daniel MBUYI MITSHABO

LES DOCUMENTS
COMMERCIAUX

Année académique 2017-2018

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PLAN DU COURS

Introduction générale
Les objectifs du cours

PREMIERE PARTIE : NOTIONS GENERALES SUR LE COMMERCE

Premier Chapitre : Le Commerce


I.1. Définition
I.2 Evolution du Commerce
I.3. Rôle du Commerce
I.4. Développement du Commerce
I.5. Division du Commerce
I.6. Circuits de commercialisation

Deuxième Chapitre : Le Commerçant


II.1. Définition
II.2. Obligations et droits de Commerçant
II.2.1. Notions
II.2.2. Obligations générales du Commerçant
II.2.3. Droits de Commerçant

Troisième Chapitre : L’Entreprise


III.1. Définition
III.1.1. La forme juridique de l’Entreprise
III.2. Autres formes d’Entreprise

Quatrième Chapitre : Les intermédiaires du Commerce

IV.1. Définition
IV.2. Rôle
IV.3. Distinction

Cinquième Chapitre : Le Fonds de Commerce


V.1. Définition
V.2. Constitution du Fonds
V.3. Nom Commercial
V.4. Règlement des litiges
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DEUXIEME PARTIE : LA VENTE COMMERCIALE

Premier chapitre : Le Contrat de Vente


I.1 Notions et définition
I.2 Les modalités de la vente commerciale
2.1. Vente au Comptant
2.2. Vente à crédit
2.3. Vente à terme
I.2.4 Vente à tempérament

Deuxième Chapitre : Formes particulières de la Vente

II.1. Vente à l’amiable


II.2. Vente par adjudication
II.3. Vente à condition
II.4. Vente à l’essai
II.5. Vente aux enchères
II.6. Vente avec exclusivité

Troisième Chapitre : Conditions de Vente


III. 1. La qualité
III.2. Les réductions ou bonification de poids
III.3. Le prix
III.4 La livraison
III. 5. Quelques incoterms
III.6. La destination
III.7. Le délai de paiement

TROISIEME PARTIE : QUELQUES DOCUMENTS COMMERCIAUX

Premier chapitre : Documents relatifs à l’achat et à la vente


I.1.Contrat écrit de vente
I.2. Différents bons
I.3. Différentes de factures
I.4. Différentes notes
Deuxième chapitre : Documents relatifs au paiement
II.1. Moyens de paiement
II.2. Fonction
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II.3. Sortes des monnaies


II.4. Endossement
II.5. Aval
II.6. Chambre de compensation
II.7. Le virement
II.8. Le transfert
II.9. L’accréditif
II.10. La lettre de crédit

Troisième chapitre : Documents relatifs au Crédit en


général

III.1. Les différents bons


III.2. Les différentes factures
III.3. Les conditions générales de vente
III.4. Les Notes de poids

Notions sur les classements


2.2. Les dossiers
2.3. Les classeurs
2.4. Procédés ou positions des classements

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I. INTRODUCTION GENERALE

L’institut Supérieur de Commerce forme des


spécialistes en Sciences Commerciales et financières,
domaines dans lesquels l’on utilise énormément des documents
commerciaux pour atteindre la rationalité.
D’où, à l’issu de ses études à l’ISC, l’étudiant serait
capable d’identifier, de remplir, d’interpréter la plupart de ces
documents commerciaux qui sont l’un des outils importants.
Il est important d’être outillé sur quelques notions en
rapport liés aux documents commerciaux en tant que
gestionnaire, comptable, informaticien, fiscaliste, marketeur,
entrepreneur, manageur, banquier ou encore un secrétaire.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous disons que le
cours de Documents Commerciaux a pour but l’étude des
documents qui, d’une part devient dans la comptabilité des
pièces comptables, s’est-il- dire des documents qui permettent
de passer les écritures au journal, et d’autre part sont
indispensables dans les transactions commerciales.
Les documents commerciaux sont d’une manière
simple et efficace de transmettre des informations aux
partenaires, aux clients et aux collègues.
Dans la pratique, les possibilités offertes sont
pratiquement infinies et ces documents peuvent être diffusés au
sein même d’une société ou utilisés à des fins promotionnelles.
Même un petit dépliant, s’il a été bien conçu, peut
déterminer la réussite de campagnes marketing et de réunions
professionnelles et être un bon véhicule de vos produits, et un
bon document d’information.
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Donc, la connaissance de ces documents par


l’étudiant en science de gestion, est très importante car elle va
lui permettre de bien programmer le contenu des documents
comptables et informatiques, et de bien les enregistrer afin
d’aider le chef manager à avoir une gestion transparente et à
avoir les informations comptables au moment opportun
Pour ce faire, ces notes de cours reportent trois
parties dont la première partie traite les « Notions générale sur
le Commerce », la deuxième partie aborde la problématique de
« la vente commerciale », tandis que la troisième partie traite de
« Quelques documents commerciaux ».

Bonne lecture.

Daniel Mbuyi Mitshabo


Chef de Travaux
Expert en Fiscalité

(ISC – Kinshasa)

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II. OBJECTIFS DU COURS

Ce cours est divisé en :


a) Objectif général
Après la formation, les étudiants seront capables de connaitre
les documents commerciaux qui constituent les pièces
justificatives pour la comptabilité et de savoir les analyser pour
soutirer les informations dont l’équipe manager a besoin pour
diriger et orienter la politique de son entreprise.
b) Objectifs spécifiques

• Après la formation, les étudiants seront capables de


distinguer les documents comptables des autres
documents ;
• Après la formation, ils seront capables de savoir
transmettre les informations comptables ;
• Capables de connaitre les différents circuits de commerce
et les différents types des documents qui accompagnent
les transactions commerciales ;
• Les récipiendaires seront capables d’identifier et de
connaitre les différentes sortes des crédits existants dans
le secteur commercial ;
• Après cette formation, ils seront capables de faire la
distinction entre les droits et les obligations d’un
commerçant.
• Nous souhaitons à tous les lecteurs de bien vouloir bien
maitriser ce document pas seulement pour avoir les cotes
mais plutôt pour l’avenir.

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PREMIERE PARTIE
NOTIONS GENERALES SUR LE COMMERCE

Chapitre I
LE COMMERCE
1. DEFINITION

Le Commerce est un échange de produits et de


services en vue de réaliser un bénéfice.
C’est donc l’achat et la vente des biens et/ou des services.
Exemple : L’usine « Mitshabo » détenteur d’un registre de commerce,
vend habituellement ses produits finis, (Biscuits prince) à un prix
supérieur au cout des matières premières utilisées pour la fabrication
desdits produits.
De ce fait « Mitshabo » réalise un bénéfice et fait du commerce.

2. EVOLUTION DU COMMERCE

A l’origine, les hommes se contentaient de peu de


choses et s’efforçaient de produire tout ce qui leur était
nécessaire pour leur usage personnel. Avec le développement
de la civilisation, leurs besoins augmentèrent et furent satisfaits
que par des échanges, chacun se mit donc à fabriquer un objet
déterminé en quantité plus grande que celle qui lui était
nécessaire pour son usage personnel et à échanger le surplus
avec d’autres personnes contre les marchandises dont il avait
besoin et qu’il ne produisait pas lui-même, ainsi naquit le
TROC : échange direct des marchandises contre des marchandises.
Exemple : Un cultivateur de maïs échange son produit contre huile de
palme produit par quelqu’un d’autre, ça s’appelle faire du
Troc.

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Cet échange en nature, présentait de graves


inconvénients : Difficultés de trouver une partie qui avait besoin
de ce que l’on avait en trop et qui possède ce qu’on voulait se
procurer, l’in coïncidence de désirs des intéressés, les produits
à échanger devaient être divisibles ou avoir une valeur
sensiblement égale.
Pour ce faire, le troc fit remplacer par l’échange des
marchandises contre la monnaie qui est une marchandise
intermédiaire. II s’est alors décomposé en deux opérations : la
vente et l’achat et ainsi commença le commerce, qui se
propose de mettre les produits naturels ou fabriqués à la
disposition de ceux qui en ont besoin en les faisant parvenir
aux endroits où ils sont ou seront recherchés pour leur mise en
œuvre, leur mise marche ou pour leur consommation. C’est
ainsi que, certains hommes trouvèrent avantageux de se
spécialiser dans la vente et l’achat de biens : ils trouvèrent
avantageux de faire du commerce. Ce furent les commerçants.
Les premiers commerçants étaient des boutiquiers ou
des colporteurs. Leur activité ne dépassait pas les limites d’une
ville et des régions environnantes. Le commerce de gros et les
marchés qui se sont développés par après, gardaient, eux
aussi, ce caractère régional. Les foires, seules formes de
commerce international, servaient à l’échange de produits ayant
une grande valeur,
Actuellement nous connaissons un phénomène du
“commerce mondial”. Un congolais peut vendre des produits
provenant de n’importe quel coin du monde, vice-versa pour les
habitants des autres pays du monde.

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3. ROLE DU COMMERCE

Le commerce est d’une grande utilité et joue un rôle


de distributeur, car il fait passer la marchandise du producteur
au consommateur.
Pour remplir cette tâche, les marchandises-doivent
être mises à la disposition des consommateurs, en quantité
suffisante (quantité offerte et quantité demandée), en quantité
désirée (qualité produite et qualité désirée par les
consommateurs) à un endroit déterminé (entre le lieu de
production et celui de consommation) et à un moment
déterminé (époque entre la production et la consommation).
4. DEVELOPPEMENT DU COMMERCE

Pour que le commerce puisse se développer normalement, il


faut que :
1) Des agents professionnels : ce sont des commerçants qui
servent d’intermédiaires entre producteurs et
consommateurs ;
2) Le transport des marchandises puisse se faire facilement
et librement (voies et moyens de communication, matériel
de chargement et de déchargement, de manutention de
plus en plus perfectionné) sécurité et peu d’entraves à la
circulation des marchandises et de la monnaie ;
3) La monnaie soit commode, sûre et abondante ;
Qu’il existe des marchés : lieux où s’effectue la rencontre
de l’offre et de la demande en vue d’établir un prix moyen
et juste des marchandises.

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5. DIVISION DU COMMERCE

Selon le point de vue auquel on se trouve, le commerce peut


être divisé de différentes manières.
1) Au point de vue lieu où les opérations commerciales
s’effectuent :

• Le commerce intérieur : L’acheteur et le vendeur se


trouvent dans le même pays.

Exemple : Un Kinois vend des savons MARSAVCO au Kasaien (commerçant


revendeur ou consommateur)

• Le commerce extérieur : Il s’effectue entre commerçants


des pays différents.
Le commerce extérieur se divise en :
• Commerce d’exportation : L’acheteur se trouve à l’étranger ;
Exemple : la vente du diamant Congolais à Anvers (Belgique).

• Commerce d’importation : Le vendeur se trouve à


l’étranger ; Exemple : La vente du lait NIDO au commerçant Congolais.

• Commerce de Transit : Les marchandises ne font que


passer, transiter, par les pays. Exemple : La SNEL importe des
pilonnes de courant à la Société métallurgique de Belgique, elle expédie ces
marchandises par mer jusqu’à Pointe noire et ça repart pour le port de Matadi
(RDC) pays de destination).

-Pour Congo Brazzaville : c’est le transit,


-Pour la RDC : c’est de l’importation,
-Pour la Belgique : c’est l’exportation.

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Le transit peut être :


❖ Direct : sans entreposage de la marchandise.
❖ Indirecte : Les marchandises sont admises dans un
entrepôt avant d’être expédiés à l’étranger.

2) Au point de vue de l’importance des opérations on


distingue :

- Le commerce de gros :
Les produits à vendre sont achetés au fabricant, par quantités
importantes et revendues à d’autres commerçants (demi -
grossistes et détaillants).

- Le commerce de demi-gros :
Les marchandises sont achetées au commerçant grossiste et
revendues au commerçant détaillant par quantités moins
importantes.

- Le commerce de détail :
Les produits sont directement vendus aux utilisateurs
(consommateurs) par petites quantités.
6. CIRCUITS DE COMMERCIALISATION

C’est le parcourt suivi dans la distribution des produits à


vendre ou à acheter. On distingue :
1. Le commerce maritime : C’est celui qui se fait par mer ;
2. Le commerce terrestre : C’est celui qui se fait par routes
ordinaires, par voie ferrée, etc.
3. Le commerce aérien : C’est celui qui se fait par avion.

N.B : Pour ce type de transport, il faut souligner qu’il est très couteux et très
rapide, son utilisation nécessite une bonne étude de rentabilité pour les
commerçants.

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Chapitre II
LE COMMERCANT

II.1 Définition
Le commerçant est défini à l’article L 121-1 du Code
de Commerce concernant “la qualité de commerçant”.
Toute personne qui pose des actes qualifiés commerciaux
par la loi et qui en fait sa profession est commerçante.
De celle-ci deux éléments essentiels peuvent nous permette une
bonne compréhension :

Actes qualifiés commerciaux par la loi : des actes énumérés


par la loi, qui donnent autorisation juridique à une
personne d’exercer le commerce en tant que commerçant.
Exemple : importateur des marchandises, vente des vivres frais.

Les actes ci-après sont considérés comme de commerce :


• L’achat des biens, meubles ou immeubles, (marchandises) pour
les revendre ou les louer,
• les opérations de change et de banque de bourse, de courtage,
d’assurance et de transit etc.
• Les opérations faites par les entreprises de commission de
transports, de transformation de produits, les agences et bureaux
d’affaires, les entreprises de spectacles publics, etc.

Selon art.2 du Statut du Commerçant de l’OHADA, est


commerçant celui qui fait de l’accomplissement d’actes de
commerce par nature sa profession1.

• L’acte de commerce par nature : est celui par lequel une


personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle

1 Journal Officiel de l’OHADA, Acte Uniforme portant sur le Droit Commercial Général, 15
février 2011
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produit ou achète ou par lequel elle fournit des prestations


de service avec l’intention d’en tirer un profit pécuniaire.

• Ont, notamment, le caractère d’actes de commerce par


nature :

• l’achat de biens, meubles ou immeubles, en vue de leur


revente ; les opérations de banque, de bourse, de change, de
courtage, d’assurance et de transit ;
• les contrats entre commerçants pour les besoins de leur
commerce ;
• l’exploitation industrielle des mines, carrières et de tout
gisement de ressources
• naturelles ;
• les opérations de location de meubles ;
• les opérations de manufacture, de transport et de
télécommunication ;
• - les opérations des intermédiaires de commerce, telles que la
commission, le courtage,
• l'agence, ainsi que les opérations d’intermédiaire pour l’achat,
la souscription, la vente
• ou la location d’immeubles, de fonds de commerce, d’actions
ou de parts de société
• commerciale ou immobilière ;

Ont notamment le caractère d’actes de commerce, par


leur forme, la lettre de change, le billet à ordre et le warrant.
(Qui veut dire qui ne semble plus être à jour qui a vieilli).

Les actes de commerce se prouvent par tous moyens même


par voie électronique à l'égard des commerçants.
Les actes effectués par les sociétés commerciales.

• .Faire profession : C'est-à-dire son activité principale et


habituelle qui permet à l’individu de gagner sa vie.
• Exemple : Transporteur des marchandises avec comme moyen le long
véhicule. Une activité qui vous permet de vous procurer une
subsistance.

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II.2 OBLIGATION ET DROITS DU COMMERCANT

2.1. Notions
Rappelons que le commerce peut être exercé par une
(personne physique) ou un groupement des personnes
(personne morale) auxquelles on reconnaît des droits et des
obligations.
• Personne physique : Personne n’exerçant le commerce
avec des capitaux et qui est seul propriétaire de
l’investissement.
Ex : Entreprise appartenant à un individu,

• Personne morale : Tout groupement d’individus qui


décident de mettre ensemble leurs avoirs (tout ou en
partie) dans l’objectif de réaliser un gain et partager le
bénéfice qui pourra en résulter.

• Dans les deux cas, II faut connaître ses droits et ses


obligations :
II.2.2. Obligations générales du commerçant
Les obligations générales du commerçant sont prévues par le
Code de Commerce dans le Livre Premier (Du commerce en
générale), Titre II (Des commerçants) au Chapitre III (Des
obligations générales des commerçants). Ces obligations sont
d’une part les obligations d’immatriculation et d’autre part les
obligations comptables.
❖ Obligations du commerçant :
• il doit s’inscrire au RC
• il doit se soumettre à certaines obligations comptables.

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1. Immatriculation au registre du commerce


L’immatriculation au RC fait présumer la qualité du
commerçant ;
Nul ne peut exercer une profession commerciale en
RDC s’il n’est immatriculé à un RC ;
Nul ne peut exercer une activité commerciale que
celle mentionné au RC.
Le registre du commerce est une sorte de répertoire
des commerçants, il permet à l’administration et au public de
vérifier l’existence et l’importance de la maison de commerce
exploitée dans le pays par un particulier ou une société
congolaise ou étrangère.
On y mentionne tous les renseignements sur l’identité, la
nationalité, l’Etat, la capacité, le nom commercial, la situation
juridique et l’activité commerciale du commerçant, dont les tiers ont
besoin pour traiter avec lui en toute sécurité. Ensuite un récépissé
justificatif portant le numéro sous lequel le commerçant est
immatriculé lui est remis par le greffier.

2. Tenue des livres de commerce


Tout commerçant doit tenir des livres et y indiquer, d’après les
principes d’une comptabilité régulière, l’état de ses opérations
commerciales et sa situation financière ;
Les principaux sont :
• Le journal : est un registre qui enregistre toutes les
opérations effectuées au jour le jour par l’entreprise ;
• Le livre d’inventaire : Situation des biens et dettes de
l’entreprise, à dresser chaque année, représentant le bilan
et compte pertes et profits.

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Lorsque l’Entreprise emploie du personnel, d ‘autres


documents sont indispensables notamment :
• Registre du personnel ;
• Registre des salaires ;
• Registre médical ;
• Registre de l’inspection du travail et du comité d’hygiène,
etc.
Ces documents se conservent pendant 15 ans. Les
correspondances reçues et copies des lettres envoyées doivent
être classées et conservées aussi pendant 15 ans.
3. Publication de la convention matrimoniale
Tout contrat de mariage entre époux dont l’un est
commerçant doit être déposé au moins par extrait au greffe du
tribunal de grande instance (tribunal de commerce) du principal
établissement du commerçant.

La publication du régime adopté est exigée parce que


les tiers [créanciers) ont intérêt à connaître la convention
matrimoniale du commerçant avec lequel ils sont en relation
d’affaires.
En ceci il y a le régime universel de communauté des biens, ou encore
le régime universel de séparation des biens.

En effet, l’importance des biens qu’ils pourront


éventuellement faire saisir et vendre variera grandement selon
le régime matrimonial adopté par le commerçant.
Ouverture d’un compte en Banque
Tout commerçant doit obligatoirement se faire ouvrir
un compte en banque pour faciliter ses opérations.
Le mécanisme bancaire est d’une importance capitale
dans différentes transactions que le commerçant doit faire.
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Impôts payés par les commerçants


• Sur les bénéfices réalisés ; IBP
• Sur le chiffre d’affaire (vente-frais) C.A.
• Sur le montant des salaires payés : IPR
• Sur les signes extérieurs (activités, importances du
personnel, valeur locative des locaux), etc.
Charges sociales payées par le commerçant employeur du
personnel
• Cotisation C.N.S.S qui revient à 18% dont 5% par agent et
13% la côte patronale c’est-à-dire la Société prend en
charge les 13% et sur le Bulletin l’on retient à l’agent 5%.
• Cotisation allocation familiale ;
• Assurances pour couvrir les accidents du travail
• Soins médicaux.
a. Les rubriques dans le Bulletin de paie :
• 1. Appointement salaire
• 2. Allocation extra légal,
• 3. Allocation épouse,
• 4. Quelques primes
• b. Les taxables
• 1. Impôt retenu
• 2. Cotisation CNSS
• 3. Indemnité de transport
• 4. Indemnité de logement
b. Quelques retenues si vous en avez.
NB : En cas de faillite (qui est la situation d’un commerçant qui cesse ses
paiements et dont le crédit est ébranlé (auquel plus personne ne veut prêter
l’argent), le commerçant est tenu, dans les trois jours, d’en faire l’aveu au greffier
du Tribunal de première instance de son domicile.

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2.3. Droits de commerçant


La loi accorde au commerçant des droits
spécifiques :
• Dénomination sociale : le commerçant doit jouir de sa
profession en l’exerçant pleinement ;
• Régime exceptionnel : il peut traduire en justice et être
traduit en justice (l’objectif et de faire valoir ses droits
d’après les règles du droit commercial)
• Juridiction spéciale : en cas de différend entre
commerçants seul les tribunaux de commerce sont
habiletés de jouer la médiation et trancher.
2.4. L’incompatibilité à l’exercice du commerce
Selon l’Art. 9 de l’OHADA, l’'exercice d'une activité
commerciale est incompatible avec une raison principale à cette
interdiction, est donc de protéger la fonction ou profession
contre tout risque de spéculation de nature à réduire son
indépendance, par nature avec l'exercice des fonctions ou
professions suivantes :

- Fonctionnaires :

Les personnels des collectivités publiques et des entreprises à


participation publique ;

- Officiers ministériels :

Les auxiliaires de justice : avocat, huissier, commissaire-


priseur, agent de change, notaire, greffier, administrateur et
liquidateur judiciaire ;

- Expert-comptable :

Les agréés et comptable agréés, commissaires aux comptes et


aux apports, conseil juridique, courtier maritime ;
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- plus généralement, toute profession dont l'exercice fait l'objet


d'une réglementation interdisant le cumul de cette activité avec
l'exercice d'une profession commerciale.

L'incompatibilité ne doit pas être contournée par le


truchement d'une personne interposée exerçant le commerce
pour le compte de la personne dont la fonction ou la profession
est incompatible avec les activités commerciales.

2.5. Interdictions
Nul ne peut exercer une activité commerciale, directement
ou par une personne interposée, s’il a fait l’objet d’une
interdiction par l’effet d’une condamnation définitive à une peine
pour crime de droit commun ou à trois mois d’emprisonnement
ferme pour un délit contre les biens ou une infraction en matière
économique et financière.

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Chapitre III
L’ENTREPRISE

1. Définition
Une entreprise est une organisation (personne
morale) qui achète, qui produit ou qui loue des biens et des
services ; ou encore achète et loue des facteurs de production
et qui gère des ressources pour produire et vendre des biens et
des services.
La gestion de l’entreprise est assurée par un individu
ou un groupe d’individus (PARKIN, M. et CD. FLUET, 1992,
p.219).
Pour le Code du travail congolais, est considérée
comme entreprise, « toute organisation économique, sociale,
culturelle, communautaire, philanthropique, de forme juridique
déterminée, propriété individuelle ou collective, poursuivant ou
non un but lucratif, pouvant comprendre un ou plusieurs
établissements ». (Article, 7, d.).
Tandis qu’un établissement « est un centre
d’activité individualisé dans l’espace, ayant au point de vue
technique son objet propre et utilisant les services d’un ou de
plusieurs travailleurs qui exécutent une tâche sous une
direction unique ». ((Article, 7, e.).
2. Fonction et quelques caractéristiques communes aux entreprises

Pour atteindre son objectif, l’entreprise doit exécuter


certaines fonctions c'est-à-dire une série d’opérations sans
lesquelles elle ne peut pas suivre.
Il s’agit de :

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- La fonction financière ;
- La fonction technique ;
- La fonction commerciale ;
- La fonction comptable ;
- La fonction administrative et sociale.

Bien que ces fonctions soient distinctes, il arrive souvent que


des fonctions similaires sont groupées en une seule fonction
et leur exécution est confiée à des organes distincts
(Départements, directions, divisions ou services, sections ou
bureaux etc.

Avec comme objectif de tirer le maximum de profit que


doit procurer ses activités, la plupart des entreprises font face
aux problèmes identiques suivants :
a) Le type des produits ou des services et les quantités à
produire
b) Les moyens de production à utiliser
c) Les quantités de chaque facteur de production à employer
d) La distribution ou la vente
e) L’organisation et la structure de gestion
f) Le mode de rémunération des facteurs de production.
Dans l’activité de l’entreprise, on peut retenir que les
revenus qu’elle tire de la vente des biens et des services ou
des produits constituent la recette totale de l’entreprise.
Le total des dépenses que l’entreprise effectue en
échange des facteurs de production qu’utilise l’entreprise
constitue le coût total.
La différence entre la recette totale et le coût total
constitue le profit de l’entreprise (si la recette excède le coût)
ou la perte (si le coût excède la recette).

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3. Personnalité et formes des entreprises


Les entreprises diffèrent entre elles selon certains
critères et variables pris en compte pour élaborer leur typologie
: l’aspect juridique, le type de propriété, le secteur de
production, etc.
3.1. La forme juridique de l’entreprise
La forme juridique d’une entreprise détermine
grandement : la structure organisationnelle et les modalités de
rémunération des facteurs de production ; le montant des
impôts à payer par l’entreprise ou par ses propriétaires ; la
nature de ceux qui devraient jouir des bénéfices et de ceux qui
seront responsables des dettes au cas où l’entreprise doit
mettre fin à ses activités.
Trois formes principales d’entreprise peuvent être
considérées : l’entreprise individuelle, l’entreprise des
personnes, l’entreprise par actions.
On en distingue deux sortes d’entreprises :
Les entreprises privées et les entreprises publiques.
a. Les entreprises Privées : la propriété et la gestion relèvent des
personnes privées (individus ou sociétés) qui initient le projet
d’investissement assument toutes les responsabilités.

1) L’entreprise individuelle : C’est celle qui appartient à un


seul propriétaire et dont la responsabilité est illimitée.
2) La responsabilité illimitée signifie la responsabilité légale
qu’a le propriétaire de régler toutes les dettes de son
entreprise jusqu’au montant total de ses avoirs.

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3) Dès lors, lorsque ce propriétaire est dans l’impossibilité de


s’acquitter de ses dettes, ses créanciers peuvent exiger
d’être payé à même les biens personnels du propriétaire.

4) Ceci explique pourquoi on dit aussi que l’entreprise


individuelle est une personne physique, c’est-à-dire, elle
est confondue à son propriétaire.
Ex. Boutiques appelés « Ligablos », ONG, ateliers d’artisanat.

L’organisation de gestion souple et relativement


simple, l’entreprise individuelle a aussi l’avantage de
placer son propriétaire seul à avoir le droit résiduel. C’est-
à-dire celui qui seul perçoit les bénéfices (lesquels font
partie de son revenu) de l’entreprise et qui est responsable
des pertes de l’entreprise. Ces bénéfices sont imposés.

5) La société des personnes :

C’est celle qui appartient à au moins deux


personnes et dont la responsabilité est illimitée.
Constituant la foi-me la plus courante des sociétés, une
société des personnes a une organisation et une gestion
plus complexes que celles de l’entreprise individuelle.

Il appartient aux associés de s’entendre sur le type


d’organisation et de gestion qu’ils veulent donner à leur
société. Comme pour l’entreprise individuelle, les
bénéfices de la société des personnes sont imposés à titre
des revenus personnels des propriétaires.

Et chaque associé est légalement responsable


responsables de toutes les dettes de l’entreprise, à

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concurrence de ses avoirs personnels. On dit alors que


chaque associé à l’entière responsabilité.
6. La société par actions

C’est une entité juridique appartenant à une ou


plusieurs actionnaires dont la responsabilité est limitée
(SARL). La responsabilité limitée signifie que les
propriétaires ne sont légalement responsables des dettes
de l’entreprise que jusqu’à concurrence du montant de leur
mise financière dans la société. Le capital de la société
par actions est reparti en actions (ou parts du capital social
de l’entreprise,).

Certaines sociétés ont des actions à diffusion


restreinte c’est-à-dire que ces actions ne peuvent être
vendues ou achetées qu’après accord mutuel entre
actionnaires. D’autres sociétés ont des actions qui se
vendent ou s’achètent sur les marchés boursiers (ex.
Bourse de Paris). Les sociétés par actions possèdent une
organisation et une gestion plus complexes. Les SARL
sont des personnalités morales.

Les actionnaires procurent à la société une bonne


partie des fonds dont elle a besoin. La rémunération des
actionnaires repose sur les dividendes versés par la
société et sur l’appréciation des valeurs des actions sur le
marché. Les sociétés peuvent également mobiliser des
capitaux en émettant des obligations, dont les détenteurs
sont payés par un taux d’intérêt fixe.

25
Notes de cours de Documents Commerciaux
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1) Les coopératives

En RDC, c’est depuis l’époque coloniale (décret du


23 mars 1921) qu’on a reconnu les coopératives comme
type de société et qu’on a ainsi parlé de « Sociétés
Coopératives », régies par la législation belge.

Mais la nécessité d’accroître le bien-être indigène


fit connaître un autre type de coopératives, appelées «
Coopératives indigènes », régies par le décret du 16 août
1949, remplacé par le décret du 24 mars 1956.

Depuis 1956 donc, il existe deux types de


coopératives en RDC : les « sociétés coopératives » et
« les coopératives indigènes ».

Les premières qui peuvent avoir diverses formes


et qui sont conformes au modèle de la législation belge,
fonctionnent selon les règles d’une société privée à
responsabilité limitée (SPRL).

Les secondes (les coopératives dites indigènes)


régies par le décret du 24 mars 1956, fonctionnent comme
des ASBL ou des ONG.

C’est la forme dont il est question dans ces lignes


et que nous appelons simplement « Coopérative ».

Les coopératives formées par les ASBL (ONG)


étant l’accessoire par rapport à l’objet social de l’ASBL,
sont considérées d’office comme ASBL.

26
Notes de cours de Documents Commerciaux
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2) Les entreprises Publiques

Les entreprises publiques qui appartiennent à l’Etat et


certaines coopératives sont des organismes généralement
sans but lucratif, dont les coûts totaux sont égaux à leur
revenu total, par option ou par obligation légale.

Ce sont celles dont le propriétaire est l’Etat qui y


possède le 100% du capital social. Longtemps régies par
la loi n° 78-002 du 6 janvier 1978, qui en a donné la
définition (Art. 2], les entreprises publiques congolaises
ont connu une réforme à partir de quatre lois promulguées
en juillet 2008.

En avril 2009 cinq Décrets du Premier ministre


sont venus donner des mesures d’application de quatre
lois. Le Décret n° 09/12 du 24 avril 2009, établit la liste des
entreprises publiques transformées en Sociétés
commerciales (20 entreprises), en Etablissements publics
(20 entreprises) et en Services publics (6 entreprises).
4. Les conditions légales pour entreprendre en RDC
Depuis 2002, sur recommandation des institutions
financières internationales, de la Banque mondiale et du FMI, la
RDC a été priée de mettre en œuvre des mécanismes pour
améliorer le climat des affaires.
Dans cet effort on peut noter :

- La création des tribunaux de commerce en 2006, dont


celui déjà opérationnel de la Gombe à {Kinshasa dont les
missions sont de rendre justice dans le domaine des
affaires et de délivrer à un temps plus réduit qu’avant, les
documents tels que le registre de commerce.
27
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

- L’adhésion du pays en février à « l’Organisation pour


l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique »
(OHADA), concrétisée par la loi n° 10/002 du 1er février
2010, autorisant cette adhésion de la RDC.

- L’Arrêté ministériel n° 208/CAB/MIN/J/2009 du 5


décembre portant mesure d’exécution de l’Ordonnance n°
79-025 du 7 février 1979, relative à l’ouverture d’un
Nouveau Registre de commerce.

- Bien avant cela au la promulgation de différents codes et


lois régissant les conditions d’affaires. Il s’agit notamment
de :
- La promulgation du nouveau Code du travail (2002) qui
étend son champ d’action sur l’entreprise de toute nature
du secteur tant formel qu’informel.

- La promulgation du nouveau Code minier.


- La promulgation du nouveau Code des investissements
- La promulgation du nouveau Code forestier
- La promulgation d’une Loi agricole
- Loi-cadre de l’enseignement national (en voie)

28
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Chapitre IV
LES INTERMEDIAIRES DU COMMERCE

1. Définition
Les intermédiaires du commerce sont des
commerçants qui interviennent pour le compte d’autrui dans la
conclusion ou l’exécution des opérations commerciales, soit ils
mettent en rapport acheteurs et vendeurs, soit qu’ils font des
actes de commerce pour compte d’autrui. Juridiquement, ils
posent par délégation des actes qualifiés commerciaux par la
loi.
Selon l’ART.169 de l’OHADA, l’intermédiaire de commerce est
une personne physique ou morale qui a le pouvoir d’agir, ou
entend agir, habituellement et professionnellement pour le
compte d’une autre personne, commerçante ou non, afin de
conclure avec un tiers un acte juridique à caractère commercial.

L’ART. 170 poursuit en ces termes : L'intermédiaire de


commerce est un commerçant ; il est soumis aux conditions
prévues par les articles 6 à 12 du présent Acte uniforme.

Les conditions d'accès aux professions d'intermédiaires de


commerce peuvent en être complétées par des conditions
particulières à chacune des catégories d'intermédiaires visées
au présent Livre.

2. Rôle
Les intermédiaires de commerce ont pour rôle d’aider
les clients et fournisseurs à conclure leurs opérations.
Qu’ils interviennent au nom d’un client ou en leur nom
propre, ils agissent toujours de manière indépendante, à la
différence du voyageur représentant placier (VRP) qui est lié
par un contrat de travail à un employeur.
29
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Le mandat de l'intermédiaire peut être écrit ou verbal. Il n'est


soumis à aucune condition de forme.

En l'absence d'un écrit, il peut être prouvé par tous moyens, y


compris par témoin2.
3. Distinction
Les principaux intermédiaires du commerce sont :
o Commissionnaire ;
o Courtier ;
o Agent Commercial ;
o Représentant.
1° COMMISSIONNAIRE

➢ Définition
Le commissionnaire est chargé d’acheter et de
vendre des marchandises, de prester pour le compte de son
commettant, mais en son nom propre, c'est-à-dire qu’il agit
comme s’il achetait et vendait pour lui-même. Suivant (l’article
L132-1 du Code de commerce).
Le commissionnaire est un professionnel qui,
moyennant le versement d’une commission, se charge de
conclure tout acte juridique en son propre nom mais pour le
compte du commettant qui lui en donne mandat.

A la différence de l’agent commercial, le


commissionnaire conclut des contrats pour le compte d’une
2 Journal Officiel de l’OHADA ? Acte Uniforme portant sur le Droit Commercial Général, 15 février 2011, pge 54

30
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

entreprise dont l’identité n’a pas à être connue puisqu’il agit


sous son nom personnel.
A la différence du courtier, il ne se contente de
rapprocher des partenaires potentiels, mais conclut lui-même
les contrats pour lesquels il a été missionné.
Il exerce à titre indépendant, en entreprise
individuelle ou en société.
Sa rémunération est la commission qui est soit fixée
d’avance, soit un pourcentage sur le montant de l’affaire à la
charge du commettant.
Le commissionnaire est tenu d'exécuter,
conformément aux directives du commettant, les opérations
faisant l'objet du contrat de commission.

Si le contrat de commission contient des instructions,


le commissionnaire doit s'y conformer, sauf à prendre l'initiative
de la résiliation si la nature du mandat ou les usages
s'opposent à ces instructions.

S'il s'agit d'indications, le commissionnaire doit agir


comme si ses propres intérêts étaient en jeu, et en se
rapprochant le plus possible des conseils reçus.

Le commissionnaire doit agir de la façon qui sert le


mieux les intérêts du commettant et le respect des usages.
Le commissionnaire doit agir loyalement pour le
compte du commettant.
Il ne peut en particulier acheter pour son propre
compte les marchandises qu'il est chargé de vendre, ou vendre
ses propres marchandises à son commettant.

Le commissionnaire doit donner au commettant


toutes les informations utiles sur l'opération, objet de la

31
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

commission, et lui rendre compte de ses actes jusqu’à


l’achèvement de l'opération.

Le commettant est tenu de verser au


commissionnaire une rémunération ou commission qui est due
dès lors que le mandat est exécuté, et ce, que l'opération soit
ou non bénéficiaire, sous réserve des règles de la
responsabilité contractuelle.

Le commettant doit rembourser au commissionnaire


les frais et débours normaux exposés par ce dernier, à
condition qu'ils aient été utiles à l'opération, et qu'ils soient
accompagnés de pièces justificatives.

Tout commissionnaire a, pour toutes ses créances


contre le commettant, un droit de rétention sur les
marchandises qu’il détient.

➢ Documents
Suivant qu’il achète ou qu’il vend pour son
commettant, le commissionnaire adresse à ce dernier un
compte d’achat ou un compte de vente.
➢ Types
On distingue le Commissionnaire acheteur et le
commissionnaire vendeur.
Commissionnaire acheteur
Il s’engage à fournir à un commerçant ou à un
industriel des marchandises ou des matières premières qu’il se
procure pour son compte.
Le commissionnaire acheteur agissant sur les lieux
de production est bien placé pour faciliter l’acquisition de
marchandises convenant aux besoins de l’utilisateur. Il rend

32
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

aussi des services dans l’importation par sa connaissance des


fournisseurs étrangers ; des formalités douanières et de
transport.
Le commissionnaire acheteur adresse au commettant
un document appelé “compte d’achat et de frais”. Ce compte
reprend le montant d’achat augmenté des frais.
Contenu du compte d’achat :
❖ L’entente : la désignation du commissionnaire et celle du
commettant ; La date ; La mention : acheter sur ordre et
pour son compte ; Les conditions de vente.
❖ Le corps : La copie du corps de la facture remise par les
tiers (vendeur) au commissionnaire ; La commission.
Contrat de commission
En dehors de certains secteurs réglementés (douanes,
transports), le contrat de commission est librement formé par
les parties (le commettant et le commissionnaire). L’écrit n’est
pas obligatoire mais mieux vaut y recourir afin de prévenir
d’éventuels litiges.
Les parties définissent librement les leurs obligations
réciproques, en particulier les conditions de rémunération du
commissionnaire (forfaitaire ou proportionnelle à la valeur de
l’opération conclue).
De par la volonté du législateur, le commissionnaire
bénéficie d’un privilège spécial contre l’insolvabilité du
commettant (article L132-2) qui porte sur la valeur des
marchandises faisant l’objet de son obligation.
*Agent acheteur est chargé exclusivement de l’achat,
*Agent vendeur est chargé exclusivement de la vente

33
Notes de cours de Documents Commerciaux
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EXERCICE D’APPLICATION (1)

COMMISSIONNAIRE

Mme Esther Mbuyi Tshivuadi, négociant en bestiaux à Kikwit, sise


avenue Loba toyoka N° 27, s’est chargée de procurer, moyennant une
commission 4% et le remboursement de ses frais y afférents (transport
par camion Kikwit-Kinshasa 1.250 FC) aux établissements Maman
Mitshabo, (boucherie, charcuterie de Kikwit), Avenue Toyokana à Kikwit,
15 porcs pesant 190 Kg à 180 FC le Kg.

T.D : Etablissez le compte d’achat et de frais en date du 17/02/2021,


payable le 25/05/2021 (Francs Congolais à titre d’exemple).
SOLUTION EXERCICE (1)

Compte d’achat
Commissionnaire Kinshasa, le 17/02/2021
Esther MBUYI TSHIVUADI
Avenue Loba toyoka n° 27
Kinshasa

Compte d'achat

Achat de 15 porcs pesant 190 kg à 180 FC c Kg


Achetés d'ordre et pour compte de Maman Mitshabo
(Boucherie, charcuterie) avenue Toyonaka à Kikwit
Expédiés par camion Kinshasa (Frais de transport: 1
250 FC)
payable au 25.05.2021
Commission : 4%

Qté Désignation Montant à payer /FC

15 * Porc de 190 kg à 180 FC le Kg 34 200,00


* Transport (Kikwit - Kinshasa) 1 250,00
*Commission 4% (Montant net de vente) 1 418,00
---------------
Nous disons Francs Congolais Trente Six Mille
Huit cent soixante-huit. 36 868,00

Payable au 25/05/2021

Signature
Mbuyi Tshivuadi Esther

34
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Commissionnaire vendeur :
Vendeur : vend des marchandises. Il établit son compte de
vente qui mentionne le montant de la vente diminué des frais et
de la commission.
Il dresse la facture détaillée de marchandises vendues
par lui pour le compte de son commettant.
Contenu du compte de vente :

• En tête qui comprend : La désignation du


commissionnaire et celle du commettant ; La date
d’émissions ; La mention vente sur son ordre et pour son
compte ; Les conditions de vente.

• Le corps qui comprend : La copie du corps de la facture


rédigée par le commissionnaire et remise au tiers
(acheteurs) ; Les frais occasionnés par cette vente ; La
commission calculée sur le montant lourd de la vente
(avant toute déduction).
Les frais de commission se déduisent du montant lourd de
la vente, pour donner le produit net, somme que le
commissionnaire doit à son commettant
Lorsque le commissionnaire s’engage à payer son
commettant en cas d’insolvabilité de l’acheteur, il prélève un
supplément de commission appelé : ‘DUCROIRE”
Les frais de commission se déduisent du montant de la
vente, pour donner le produit net, somme que le
commissionnaire doit à son commettant.
Exemple d’application :

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EXERCICE D’APPLICATION (2)

COMMISSIONNAIRE

Mademoiselle Diefi MPOYI, 114 av. Talakasima à Kinshasa UPN a


vendu, pour le compte de Mr. Glodi NTUMBA, avenue Masikita N° 588
Kinshasa/ Gombe l’usine de panification industrielle de Mbuji-Mayi
avenue Bonzola n° 59/ Mbuji-Mayi pour le montant de 1.500.000 Fc.
Frais de transport 50.000 Fc (Aller –retour Kinshasa – Mbuji-Mayi)
Commission convenue d’avance 5%.

Etablissez le compte du commissionnaire vendeur au 31/01/2021


Compte de vente
Commissionnaire Kinshasa, le 31/01/2021
Mme MPOYI DIEFI
Avenue Talakasima
n° 588/Kinshasa/Gombe
N° RC/ 07101967
BP. 14601
Kinshasa I,

Compte de vente de l'usine de panification industrielle de


Mbuji-Mayi avenue Bonzola, n° 59.

Vendu par ordre et pour compte de M. Glodi Ntumba, Avenue Masikita n° 588
Kinshasa/Gombe,

Qté Désignation Montant à payer /FC

* Usine de panification industrielle de


Mbuji-Mayi, 1 500 000,00
* Frais de transport 50 000,00
*Commission 5% sur 1,500000 FC +
50,000 FC 77 500,00
-----------------
Nous disons Francs Congolais Un
Million Six Cent Vingt 1 627 500,00
sept Mille cinq cent
Payable au 25/12/2016

Signature
Mme MPOYI Diefi

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2° LE COURTIER
C’est une personne dont le métier est de servir d'intermédiaire dans des
transactions commerciales ou financières

➢ Définition
Le courtier est un intermédiaire de commerce dont
l’activité consiste à rapprocher deux parties en vue de la
conclusion d’un contrat.
Contrairement à l’agent commercial, le courtier ne
représente pas le client qui fait appel à ses services (le donneur
d’ordre], il se contente de le mettre en relation avec un acheteur
ou un vendeur potentiel.
Autrement dit, il ne prend pas d’engagement pour le
compte de son donneur d’ordre. Il se confond le plus souvent
avec l’apporteur d’affaires.
Il exerce à son activité de manière indépendante, en
entreprise individuelle ou en société.
Son rôle consiste à mettre en rapport acheteur et
vendeur, il peut acheter et vendre pour le compte et au nom du
mandat.
La rémunération s’appelle courtage et est
calculée en % sur le montant de l’opération (Conditions à
convenir d’avance entre deux parties contractantes.
Le courtier est généralement spécialisé dans
quelques produits, A ce titre, il est censé savoir apprécier la
qualité de la marchandise, déceler ses défauts, ses impuretés.
Il doit aussi connaître toutes provenances, la qualité
des produits qu’il traite et leurs incidences saisonnières sur les
marchés mondiaux.

37
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Pratiquement le courtier joue parfois le rôle de


commissionnaire, il est souvent négocient pour son propre
compte. Il arrive aussi qu’il se contente de transmettre à des
commissionnaires les ordres, recueillis dans sa clientèle. Ses
attributions ne sont donc pas toujours nettement délimitées.
➢ Types
Les courtiers en marchandises sont groupés en deux
catégories :
1) Les courtiers libres, qui loue simplement leurs services
en mettant en rapport vendeurs et acheteurs, en facilitant
la formation du contrat auquel ils restent toujours sans
engagement par lui-même.

2) Les courtiers Inscrits ou assermentés. Ce sont des


courtiers figurant sur une liste dressée par le tribunal de
commerce et qui sont tenus de prêter serment devant
celui-ci et de se soumettre à la juridiction de leur chambre
syndicale.
Leur activité n’est pas essentiellement différente de celle
des courtiers libres, mais ils ont pour certaines opérations
qui leur sont réservées, la qualité d’officiers publics.

Ils ont le droit


• De procéder aux ventes aux enchères et en gros
(qu’il s’agisse des ventes volontaires ou des ventes
après faillite)
• De constater officiellement les cours dans les
bourses de commerce.
• Les courtiers interprètent et conducteurs des navires.

38
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

➢ Documents
Le courtier rédige deux documents :
▪ L’arrêté : qui donne l’objet et les conditions de la vente et
l’identité complète des deux parties contractantes.
Il remet un exemplaire à l’acheteur et un autre au vendeur
afin qu’ils puissent entrer en relations. Dès que c’est fait, il
se retire, sachant déjà les tenants et les aboutissants du
dossier
.
▪ Le marché : c’est l’écrit qui témoigne l’accord des deux
parties contractantes.

➢ Contrat de courtage
Le contrat de courtage est librement formé par les
parties. L’écrit n’est donc pas obligatoire mais il reste fortement
recommandé afin de prévenir d’éventuels litiges.
Ce contrat spécifie les conditions de travail ainsi que celles de
rémunération du courtier (forfaitaire ou proportionnelle à la
valeur de l’opération réalisée).
Cependant, il en va autrement dans les secteurs où le
courtage fait l’objet d’une réglementation spécifique (courtier
d’assurance, en bourse, en vins et spiritueux etc.).
3* AGENT COMMERCIAL

Définition
L’agent commercial est ‘un mandataire qui, à titre de
profession indépendante, sans être lié par un contrat
de louage de services, est chargé, de façon
permanente, de négocier et, éventuellement, de
conclure des contrats de vente, d’achat, de location
ou de prestation de services, au nom et pour le
39
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

compte de producteurs, d’industriels, de


commerçants ou d’autres
Il peut exercer en entreprise individuelle ou en société.
Agents commerciaux” (articles L134-1 et suivants du
Code de commerce).
Il représente un ou plusieurs commerçants dans un
domicile déterminé à l’intérieur ou à l’étranger.
L’agent commercial doit être distingué de l’apporteur
d’affaires. Lorsque celui-ci n’exerce pas une simple activité de
courtage, mais intervient comme véritable mandataire chargé
de négocier et de conclure des contrats au nom et pour le
compte de son donneur d’ordre, il n’est pas pour autant soumis
au statut des agents commerciaux défini par le Code de
commerce.
En conséquence, l’apporteur d’affaire ne peut se
prévaloir du droit à indemnité de rupture prévu au bénéficie des
agents commerciaux.
❖ Contrat d’agence commerciale
L’agent commercial est lié par un contrat de mandat
au client qu’il représente (le mandant). Si l’établissement d’un
écrit n’est pas obligatoire, mieux vaut tout de même y recourir
afin de prévenir d’éventuels litiges
Les parties au contrat définissent librement les
conditions de rémunération de l’agent. Il s’agit le plus souvent
d’une commission.
A défaut de contrat écrit, ou dans le silence du
contrat, l’agent commercial a droit à une rémunération

40
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

conforme aux usages pratiqués, dans le secteur d’activité


couvert par son mandat, là où il exerce cette activité.
❖ Indemnité de fin du contrat

En cas de cessation de ses relations avec le mandant,


l’agent commercial a droit à une indemnité compensatrice
en réparation du préjudice subi (article L134-12 du Code
de commerce].

Il perd toutefois cette indemnité dans certains cas (faute


grave de l’agent, rupture du contrat à l’initiative de l’agent
etc.]
4°REPRESENTANT :

Commerçant qui vent ou achète pour son compte


mais par exclusivité dans un environnement quelconque, il peut
représenter plusieurs firmes à la fois, il reçoit une commission
calculée d’après telle ou telle méthode convenue d’avance.
Exemple : la maison AFRIMA TOYOTA assure la
représentation exclusive des véhicules Toyota en RDC. Donc
AFRIMA a signé un contrat avec le fabriquant de véhicule
Toyota au Japon.
➢ Cessation du mandat de l'intermédiaire

Le mandat de l'intermédiaire cesse :

▪ par l'accord entre le représenté et l'intermédiaire ;


▪ par l'exécution complète de l'opération ou des opérations
pour lesquelles le pouvoir a été conféré ;
▪ par la révocation à l'initiative du représenté ;
▪ par la renonciation de l'intermédiaire.

41
Notes de cours de Documents Commerciaux
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Le représenté qui révoque de manière abusive le


mandat confié à l'intermédiaire doit l'indemniser des dommages
causés.

L'intermédiaire qui renonce de manière abusive à


l'exécution de son mandat doit indemniser le représenter des
dommages causés.

Le mandat de l'intermédiaire cesse également en cas


de décès, d'incapacité ou dans les cas prévus par l’Acte
uniforme portant organisation des procédures collectives
d’apurement du passif, que ces événements concernent le
représenter ou l'intermédiaire.

42
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Chapitre V
LE FONDS DE COMMERCE

1. Définition
Le fonds de commerce peut être exploité directement
ou en exécution d'un contrat de location-gérance.
L'exploitation directe peut être le fait d’un
commerçant, même s’il est entreprenant, ou d'une société
commerciale.
La location-gérance est une convention par laquelle
le propriétaire du fonds de commerce, personne physique ou
morale, en concède la location, en qualité de bailleur, à une
personne physique ou morale, locataire-gérant qui l’exploite à
ses risques et périls.

L’entreprenant ne peut être partie à un contrat de


location-gérance.

Le locataire-gérant doit payer au bailleur du fonds un


loyer correspondant à la redevance due pour la jouissance des
locaux, et un loyer pour la jouissance des éléments corporels et
incorporels du fonds de commerce tels que décrits dans le
contrat de location- gérance.

Ces deux éléments de loyer sont obligatoirement


déterminés de façon séparée dans le contrat de location-
gérance, même si leurs échéances sont fixées aux mêmes
dates.
En accord avec le bailleur des locaux, le locataire-
gérant peut-être dispensé de lui assurer directement, à chaque
échéance, le paiement du loyer dû à la rémunération de la
jouissance des locaux.

Le locataire-gérant à la qualité de commerçant

43
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Définition : Le fonds de commerce est le prix payé lors de


l’achat d’une entreprise déjà existante pour l’ensemble de ses
valeurs incorporelles et corporelles.
Le fonds de commerce comprend des éléments incorporels
(immatériels) :

• Clientèle ;
• Droit au bail ;
• Enseigne ;
• Marque de fabrique ;
• Non commercial.
Des éléments corporels (matériels) :

• Matériel et outillage :
• Mobilier ;
• Marchandises.
2. Constitution
2.1. Les éléments incorporels
1) Clientèle
La clientèle est l’achalandage (fréquenté par un grand nombre des
clients ex. dans un marché, un super marché) correspondant au
potentiel de bénéfice représenté par l’existence d’une clientèle
déterminée ou justifiée par l’emplacement de l’entreprise.
2) Droit au bail
Le droit au bail est le montant dû au locataire précédent en
considération du transfert à l’acheteur des droits résultant des
conventions que de la législation sur la propriété commerciale,

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Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

3) Nom commercial
Appellation sous laquelle est exercé le commerce. C’est peut-
être un nom patronymique ou un nom d’emprunt ou de
fantaisie.
Example: UTEXAFRICA, PELOUSTORE, TOP PRESSING.
4) Enseigne :
Signe particulier, plus ou moins fantaisiste destiné à
attirer l’attention de la clientèle. Ex : Buffle pour UNIBRA, étoile
pour BRALIMA.
5) Marque de fabrique
Estampille ou désignation faisant corps avec la
marchandise et ayant objet d’éviter la confusion avec des
produits similaires.
Exemple : Champagne Laurent Perrier.
Dessins, modèles et formes spéciales peuvent être protégés
aussi contre la concurrence déloyale.
La marque de fabrique n’est protégée que si elle est déposée
au greffe du tribunal de 1ère instance (Tribunal de Commerce).
6) Brevet d’invention
Le brevet d’invention est un titre par lequel le
Ministère de l’industrie donne acte à un inventeur du dépôt de
son invention et de son intention de l’exploiter.
L’inventeur peut exploiter son brevet, le vendre ou donner à un
tiers une licence en vue de l’exploiter.
Ce brevet est valable pour 5, 10,15 ou 20 ans.

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2.2. Eléments corporels


1. Le matériel comprend tous les meubles corporels servant à
l’exploitation du fonds (outillages, machines, mobiliers, etc).
Le matériel d’exploitation ne peut être un élément du
fonds de commerce que si le commerçant est locataire de
l’immeuble dans lequel il exerce son commerce. S’il est
propriétaire de l’immeuble, les biens d’exploitation sont des
immeubles par destination, ils ne peuvent faire partie du fonds
de commerce car les immeubles sont jusqu’à ce jour exclus des
actes de commerce.
2. Les marchandises : il s’agit des matières premières, des
produits en cours de fabrication et des produits finis qui sont
des meubles corporels destinés à être vendus et constituant
l’objet du commerce.
3. Mode d’exploitation du fonds de commerce
Le commerçant propriétaire d’un fonds de commerce
peut l’exploiter seul ou le faire exploiter en son nom et pour son
compte par un gérant salarié ou encore le donner en location
c’est le régime de la gérance libre.
Le gérant libre est par opposition au gérant salarié, un
commerçant qui exploite à son profit et sous sa responsabilité,
moyennant un loyer un fonds appartenant à un autre
commerçant.
4. Règlement des litiges
En cas de différents résultants de la vente du fonds de
commerce, seuls les tribunaux de commerce sont habiletés de
trancher, selon les normes du droit commercial congolais.

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DEUXIEME PARTIE
LA VENTE COMMERCIALE

Chapitre I
LE CONTRAT DE VENTE
1. NOTIONS ET DEFINITION

Définition : La vente est une convention par laquelle une partie


(vendeur) s’engage à livrer une chose et l’autre (l’acheteur) à
en payer la contrevaleur.
La conclusion et l’exécution d’une telle convention
peuvent être prouvées par un bon de commande, une lettre ou
une facture acceptée ou quand il s’agit d’opération importante
par un contrat de vente.
Pour que la vente soit conclue, il faut que le vendeur
et l’acheteur soient d’accord sur la chose vendue et sur le prix.
Cet accord peut être donné oralement, par lettre, téléphone, ...
Dans la plupart des cas, le contrat de vente s’établit à
la suite d’une offre. L’offre est ferme lorsque le vendeur
s’engage pendant un temps déterminé à exécuter toute
commande aux conditions mentionnées dans l’offre.
Celle-ci sera sans engagement quand le vendeur n’est
pas certain de pouvoir exécuter les commandes éventuelles,
soit parce que les quantités disponibles sont limitées, soit parce
que les prix présentent des fluctuations très fortes.
Dans ce cas, l’offre est alors une simple indication de
prix.

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2. LES MODALITES DE LA VENTE COMMERCIALE


1. Vente au comptant
C’est la livraison immédiate ou dans un court délai.
Ici, on distingue :
▪ Comptant cach : exemple : vente en magasin, on paie
cash
▪ Comptant contre remboursement : c’est quand la livraison
est effectuée par le transporteur contre remise du prix,
▪ Comptant d’usage : paiement dans un délai très rapproché
comme la fin du mois ou dans les jours de la facturation
par exemple.
2. Vente à crédit
La livraison a lieu immédiatement mais le paiement est
reporté à une date ultérieure. Le crédit de 1, de 2 ou de 3 mois
repose sur la confiance, les usages et les conditions
économiques.
Le crédit se justifie dans les relations entre grossistes et
commerçants, entre industriels et négociants.
Dans les sociétés de consommation, les commerçants
accordent le crédit aux consommateurs des produits pour
développer les ventes et la consommation de ce qu’on appelle
le crédit à la consommation.
Le prix d’une marchandise à vendre à crédit est
naturellement plus élevé qu’au comptant
3. Vente à terme
La livraison et le paiement sont retardés jusqu’à une
date fixée d’avance lors de la conclusion du marché.

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Cette sorte de vente est seulement pratiquée dans le


commerce de gros de certaines matières.
L’acheteur et le vendeur passent un marché, c’est-à-
dire un contrat de vente qui porte sur une grosse quantité de
marchandises et la livraison de ces marchandises est
échelonné sur 6 mois ou I an.
Les dates de livraison sont prévues. Le prix de la
marchandise est le plus bas possible, inférieur au prix d’une
vente unique en gros.
4. Vente à tempérament
1° C’est une forme de crédit qui échelonne le règlement sur un
temps parfois assez long (de 6 mois à 2 ans). Elle se
rencontre surtout dans le crédit à la consommation pour
faciliter l’achat d’articles coûteux.
2°. La location-vente : l’objet loué est mis en possession chez
le preneur moyennant une mensualité plus élevée que celle
de la location simple.
Après paiement d’un certain nombre de mensualités, le
preneur devient propriétaire de la chose. S’il est défaillant,
les mensualités sont perdues pour lui et l’objet doit être
rendu.
5. Affaires en disponible
La marchandise est mise à la disposition de
l’acheteur immédiatement ou dans un délai très bref. Dans œ
cas, le vendeur a les marchandises en stock.

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6. Affaires à livrer
Le vendeur ne dispose pas la marchandise au
moment de la vente, la remise des marchandises se fait jusqu’à
une époque fixée d’avance.
Cette sorte de vente est seulement pratiquée dans le
commerce de gros de certaines matières.
L’acheteur et le vendeur passent un marché, c’est-à-
dire un contrat de vente qui porte sur une grosse quantité de
marchandises et la livraison de ces marchandises est
échelonné sur 6 mois ou I an.
Les dates de livraison sont prévues. Le prix de la
marchandise est le plus bas possible, inférieur au prix d’une
vente unique en gros.

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Chapitre II
FORMES PARITICULIERES DE LA VENTE

1. Vente à l’amiable : elle se fait par simple accord entre les


parties.
2. Vente forcée : elle a lieu par autorité de justice et après
saisie du débiteur défaillant.

3. Vente par adjudication : Les fournisseurs concurrents sont


invités par voies d’annonces ou d’affiches à se faire connaître
et à envoyer leurs conditions sous pli acheté avant une date
déterminée. Celui des concurrents qui a fait l’offre le plus
favorable devient adjudicataire.
L’état, les villes, les collectivités recourent souvent à
ce procédé pour obtenir les meilleurs prix.
4. Vente à condition : Le vendeur laisse à l’acheteur la
possibilité de restituer l’objet de la vente dans un délai
déterminé par l’usage ou les conventions, si cet objet de la
vente, dans ce délai déterminé par l’usage ou les conventions
ne lui convient pas.
5. Vente à l’essai : Un commerçant remet à un client une
marchandise avec possibilité de la rendre ou de la garder en
cas de non satisfaction après l’avoir essayée.
6. Vente aux enchères : La marchandise est offerte
publiquement et vendue à celui qui en offre le prix le plus élevé.
Elle se fait le plus souvent pour des articles d’occasion.
Exemple : solde.
Vente avec exclusivité : C’est une vente à un intermédiaire qui
se voit attribuer un monopole de l’article considéré dans une
région déterminée.
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Chapitre III
CONDITIONS DE VENTE

Lors de la conclusion d’un contrat, les conditions de


vente doivent être spécifiées avec exactitude, afin de prévenir
toute contestation ultérieure entre l’acheteur et le vendeur.
1. La qualité
La qualité du produit doit impérativement être de
mentionner dans le contrat de vente. On peut le faire de
différentes manières telles : première qualité, qualité
supérieure, qualité ordinaire... La détermination de la qualité
peut se faire au moyen de :
* Echantillon
C’est une petite quantité d’un stock de marchandises qui est
remise à l’acheteur pour lui permettre de juger du stock entier.
* Marque de fabrique
Quand il s’agit des produits très connus, il suffit de mentionner
la marque de fabrique telle : Toyota, Mitsubishi
a. Moyenne : lorsqu’elle est calculée en pesant l’emballage
d’un certain nombre de colis pris au hasard, en déduire
une moyenne qui sera appliquée sur tous les colis de
même type ;
b. Légale : lorsqu’elle est fixée par la loi et appliquée par la
douane pour les marchandises tarifiées au poids ;
c. D’usage : lorsqu’elle est fixée par la convention, c’est la
tare usuelle, généralement appliquée pour les
marchandises avec emballage standard ;

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d. Conventionnelle : lorsqu’elle résulte d’une convention


entre acheteur et vendeur ;
e. Écrite : lorsqu’ elle est écrite sur l’emballage qui devra
servir plusieurs fois ou sur le matériel de transport.
2° les réductions ou bonification de poids
a. Le bon poids : c’est la réduction de poids accordée au
détaillant pour la perte qu’il subit à la suite du pesage en
petites quantités ;
b. Le coulage : c’est la réduction accordée pour la perte
causée par le suintement et l’évaporation ;
c. La réfaction : c’est la réduction accordée pour une petite
différence en qualité ou en dimension ou pour de légers
dégâts occasionnés par le transport ;
d. Le don : c’est la réduction pour l’altération naturelle des
marchandises telle l’humilité ;
e. Le surdon : c’est la réduction accordée pour altération
accidentelle des marchandises ;
f. La pousse : c’est la réduction accordée pour effritement
de la marchandise tel le poivre ;
g. Le trait : c’est la réduction forfaitaire pour erreurs possibles
dans le pesage ;
h. La freinte : c’est la réduction de poids suite au déchet
normal dû aux manipulations (briques cassées au cours
de transport) ;
i. La tolérance : c’est la réduction de poids suite aux
déchets normaux de certaines marchandises comme la
poussière de charbon.
3. Le prix
Le prix la marchandise est toujours fixé par unité ou
par quantité (m, m2, m3, kg, tonne, I, pièce, dizaine, etc.)

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Les frais de livraison sont généralement à charge du


vendeur tandis que ceux d’enlèvement sont en principe à
charge de l’acheteur.
4. Les réductions
Les réductions à caractère commercial :
Ce sont des réductions de prix fondées sur l’opération de vente.
On distingue :
1° Le rabais : réduction pratiquée exceptionnellement sur le
prix de vente pour tenir compte :
▪ d’un défaut de qualité des marchandises ou des produits ;
▪ de la non-conformité des biens livrés ;
▪ d’un retard dans la livraison.
Ex : achat d’une pièce wax présentant des défauts d’impression
avec un rabais de 10$.
2° La remise : réduction de prix accordée en fonction de la
qualité commandée ou de la qualité de
l’acheteur.
Ex. Réduction sur le prix des livres achetés pour une
commande groupée. Réduction sur le prix des livres
achetés par un enseignant
3° la ristourne : réduction de prix accordée périodiquement sur
le total des achats réalisés par un client.
Ex. Marsavco verse une ristourne aux revendeurs de ses
produits, calculée sur leurs achats effectués durant l’année

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4. Réduction à caractère financier :

L’escompte de règlement.
« C’est une remise accordée par un fournisseur à un client sous certaines conditions »

Cette réduction de prix est conditionnée par la rapidité du


règlement du client.
Ex. escompte pour paiement au comptant.
Ces réductions se calculent successivement sur le prix
obtenu après les autres réductions.
6. La livraison
La livraison est le transfert de la propriété des marchandises
du vendeur à l’acheteur, La façon dont s’effectue la livraison
dépend de la nature des marchandises.
1. Le transfert peut s’opérer par la remise des biens (pour les
marchandises ordinaires), par la remise des clés (pour les
marchandises entreposées dans un local déterminé), ou par la
remise des titres de propriété (pour les droits et certaines
marchandises).
2. Délai de livraison
Le délai ou époque de livraison est le moment auquel le
vendeur s’engage à livrer la marchandise. En principe cette
livraison doit se faire immédiatement
3. Frais de livraison
Ce sont les frais de la mise à la disposition à l’endroit prévu. Ils
sont à la charge du vendeur.

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a. Frais d’enlèvement
Ils sont constitués par le chargement le déchargement le
transport, l’assurance. Ils sont à la charge de l’acheteur.
b. Lieu de livraison
C’est le principal endroit où les marchandises doivent se trouver
au moment de la conclusion du contrat
7. Quelques incoterms
a. Vente en magasin les marchandises sont livrées
dans le magasin du vendeur ; l’acheteur doit prendre
à sa charge tous les fiais de transport ;
b. Vente franco d’emballage : le vendeur prend à sa
charge les frais d’emballage ;
c. Vendre franco gare de départ ou port de
déchargement : le vendeur prend à sa charge tous
les frais jusqu’à l’arrivée des marchandises à la gare
ou au port d’arrivé, mais les frais de déchargement
sur wagon ou dans le navire sont exclus ;
d. Vente franco sur wagon départ ou franco à bord :
e. le vendeur doit livrer à sa charge la marchandise sur
wagon à la station du départ ou à bord du navire. Et à
partir de ce moment tous les frais de transport
reviennent à charge de l’acheteur ;
f. Vente franco telle gare de destination : le vendeur
prend à sa charge tous les frais jusqu’au moment où
la marchandise arrive à la gare de destination,
g. Vente franco domicile de l’acheteur : le vendeur
prend à sa charge tous les frais jusqu’à domicile de
l’acheteur ;
h. Vente F A S. (Free Along Side Ship) ou franco le long
du navire le vendeur supporte les frais de transport et

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les risques qui en résultent jusqu’à la mise sous


palan des marchandises mais la mise à bord et les
frais qui suivent sont à la charge de l’acheteur ;
i. Vente F.O.B. (Free On Bord) : le vendeur supporte
aussi les risques du transport et les fiais de mise à
bord du navire au port d’embarquement ;
j. Vente Ex-ship (sur navire) : le vendeur supporte les
frais et le risques jusqu’à bord du navire arrivé au port
destinataire. La mise à quai des marchandises est au
risque et à charge de l’acheteur ;
k. Vente Ex-Quay (à quai) : la livraison a lieu sur le quai
de déchargement Jusqu’à ce moment les risques et
les frais sont à charge du vendeur, k) Vente C.I.F. ou
C.A.F. (Cost Insurance Freight ou coût-assurance et
fret) : le transfert de propriété et les risques à lieu dès
que la marchandise franchit le bastingage du navire
au port d’embarquement (bastinage - partie de la
muraille d’un navire qui dépasse le pont).
l. Vente C.F. : le fret est à charge du vendeur, mais les
risques du voyage sont supportés par l’acheteur.
m.Vente en Entrepôt : les droits d’entrée dans le pays
de destination sont à charge de l’acheteur, n) Vente
en consommation : les droits d’entrée dans le pays
de destination sont à charge du vendeur.
8. La destination
Il est indispensable de préciser le lieu de la
destination des marchandises ; mais i arrive parfois que la
destination soit fixée après la conclusion du contrat.
S’il s’agit d’un chargement partiel la destination doit
être indiquée à la signature du contrat en cas de chargement
complet (full cargo], l’acheteur dispose d’un certain temps pour

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indiquer une destination provisoire du navire, destination située


entre deux ports à indiquer dans le contrat.
Dans ce cas, le navire commence le voyage sans
que la destination finale soit connue. Il est alors dirigé vers un
port t’attente ou port d’ordre où des instructions seront données
par l’acheteur quant au port de débarquement.
L’acheteur peut ainsi diriger la cargaison vers la
destination où il peut obtenir le prix le plus avantageux.
Actuellement les ports d’ordre ne sont plus nécessaires, on
donne les instructions par télégramme ou par radio aux navires
en pleine mer.
9. Le délai de paiement
Le paiement peut avoir lieu au comptant ou à terme.
1 ° Le paiement au comptant
Il s’effectue au moment où la marchandise est livrée
(ou quelques jours après). Une modalité très fréquente de
paiement au comptant est « l’envoi contre remboursement »
dans ce cas le paiement a lieu à la livraison ; le transporteur à
son tour doit faire parvenir le montant reçu au vendeur,
2° Le paiement à terme
C’est le paiement que se fait à un certain temps après
la livraison des marchandises.
Une modalité très répandue de la vente à terme est «
la vente à tempérament » : l’acheteur se libère par le paiement
d’une somme au comptant et par des paiements à terme
échelonnés sur quelques mois.

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TROISIEME PARTIE

QUELQUES DOCUMENTS COMMERCIAUX

Chapitre I
DOCUMENTS RELATIFS A L’ACHAT ET A LA VENTE
1. Contrat écrit de vente
C’est un document par lequel un vendeur s’engage à
livrer une chose vendue et un acheteur s’engage à payer le prix
de cette chose moyennant certaines modalités, formes et
conditions.
2. Bon de commande
C’est un document commercial établi par le client et
adressé au fournisseur pour lui indiquer les marchandises à
livrer et les conditions de livraison, de paiement, etc.
Actuellement l’internet est l’outil le plus utilisé et le plus rapide
pour la commande de marchandises, de produits et de
services.
3. Bon de livraison ou note d’envoie ou bon d’enlèvement
C’est le bon qui accompagne la livraison des
marchandises. Il renseigne sur la spécification complète des
marchandises expédiées (quantité et nature), signé par le
vendeur. Il reste entre les mains du client qui peut ainsi vérifier
les marchandises livrées.
* Bonde réception
Le bon de réception, séparé du bon de livraison par un pointillé,
est une simple note énumérative des marchandises reçues, que
le livreur remet au client au moment de la livraison et que le

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client signe et remet ensuite au livreur qui le conserve comme


preuve de livraison
* Bon de camionnage ou bon de sortie
Le bon de camionnage est un document combiné qui remplace
le bon de livraison et le bon de réception II possède donc les
propriétés de ces deux bons.
Il les réunit en un seul. Il accompagne les
marchandises du magasin du fournisseur jusqu’au domicile du
client.
II renseigne sur la qualité et la quantité des
marchandises (nombre de colis et nature des marchandises).
4. Facture
La facture DOIT : est un écrit dressé par un commerçant (le
vendeur) et adressé à l’acheteur ; il indique le détail des
marchandises vendues ou des prestations fournies ainsi que
les conditions qui en découlent
La facture d’AVOIR : est un écrit par lequel le fournisseur
reconnaît devoir une certaine somme à son client à raison d’un
retour de marchandises ou de l’octroi d’une réduction.
➢ Différentes sortes de factures :
Leur diversité reflète la variété des activités
commerciales et des modalités de vente.
a. Les factures usuelles ; parmi les plus courantes on peut
distinguer :
Factures simples ou factures sur place établies
quand il y a livraison directe des marchandises
au client par le fournisseur habitant le même lieu
que lui. La simplification résulte de l’absence
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des mentions relatives au transport. Ce sont des


factures de simples à faibles montants se
rapportant à des fournitures, de papeterie, de
denrées, etc. Elles sont couramment appelées
aussi notes.

Note ou facture comptant : le document rédigé par


les détaillants, les petits artisans et les personnes
exerçant une profession libérale, pour constater une
vente ou un travail exécuté ne s’appelle pas facture,
mais note.
Le paiement s’effectue au comptant ;

Facture d’expédition : relative à des marchandises


envoyées à l’acheteur par l’intermédiaire d’un
transporteur (commerce internationale).
Factures des entreprises des travaux ou mémoires
(électriciens, menuisiers, peintres, architectes,).
Le mémoire se présente comme un état détaillé de
divers travaux effectués et de leurs prix.
Souvent le même mémoire mentionne le prix des
matériaux utilisés et le prix de la main-d’œuvre, plus
les taxes et moins les escomptes.
b. Les factures spéciales :
Facture à condition : c’est la facture provisoire
rédigée à l’occasion d’une vente à condition elle ne devient
ferme que si le client qui a reçu livraison des marchandises ne
les restitue pas à l’expiration du délai fixé.

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➢ Facture à la commission : elle est établie par un


commissionnaire à l’adresse de son commettant et elle est
appelée spécialement :
Compte d’achat, si l’intermédiaire a effectué une opération
d’achat pour son client Le compte d’achat établi par le
commissionnaire et destiné au commettant donne le décompte
du prix d’achat ainsi que les divers frais payés par le
commissionnaire-acheteur.
Compte de vente, si l’opération accomplie pour le client est une
vente. Le compte de vente donne le décompte du produit net
de la vente effectuée par un commissionnaire vendeur, d’ordre
et pour le compte de son commettant.
c. Facture pro forma (pour la forme) ou facture simulée ou
facture fictive qui précède une vente. Son emploi peut être
envisagé :
▪ Soit pour présenter à un acheteur éventuel le décompte
précis du prix net qu’il aurait à payer si la vente était
conclue ; elle permet ainsi d’établir les bases d’un contrat
futur, soit pour permettre à un acheteur de justifier vis-à-
vis de son banquier le montant d’un crédit nécessaire à
une importation ou une exportation des marchandises par
exemple.

▪ Cette facture est remplacée au moment de l’expédition de


la marchandise par la facture définitive.
d. Facture consulaire :
C’est une facture d’expédition visée au départ par le
consul du pays destinataire ou importateur, dans le pays
exportateur pour certifier à l’intention de la douane l’origine et la
valeur des marchandises importées.
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Le certificat d’origine donne les détails sur la


provenance et l’expédition de la marchandise.
e. Facture protestable :
Elle ne concerne que les clients commerçants. Elle doit indiquer
les modalités et les détails de règlement.
Le créancier non payé dans le délai peut faire dresser un
protêt (déclaration écrite dressée par un huissier à la demande
d’un bénéficiaire d’un effet de commerce, non payé à
l’échéance].
f. La facture d’avoir ou note de crédit :
C’est un document adressé par le vendeur à l’acheteur
constatant des bonifications (qui veut dire une somme ou un
avantage accordé en surplus) consenties pour diverses raisons :
remise, escompte, rabais, retour des marchandises, frais à
rembourser, erreurs de calcul ou à la suite de sur-paiement
d’une facture etc.
La mention « AVOIR » est portée de manière très
apparente sur le document qui, très souvent est établi sur
papier de couleur.
Cette facture donne droit à un remboursement de la
différence pour le compte de l’acheteur.
g. Le relevé des factures ou relevé des comptes ou encore
mémorandum :
C’est un document récapitulatif des factures en
souffrance et des factures d’avoir adressées pendant une
période donnée à un même acheteur par un vendeur.
Ce relevé ne mentionne que la date, le numéro et le
montant de ces diverses factures.
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a) La note de frais : c’est un document établi par une personne


qui engage des frais en vue d’être remboursée, par celui qui le
délègue pour exécution des certaines tâches.
5. Note de poids
C’est un écrit qui accompagne la facture et qui indique
le poids de chaque colis pris séparément.
Cette spécification s’inscrit parfois au bas de la facture.
6. Note de frais
C’est un document transmis aux particuliers par les
détaillants ou les artisans qui contient le montant dû pour les
marchandises livrées ou les travaux effectués.
La note de frais est souvent un document imprimé.
7. Note de débit
C’est une facture supplémentaire établie par le vendeur
au cas où l’on découvrait une erreur de sou paiement après la
première facture sous facturée.
Cette deuxième facture sera envoyée à l’acheteur
(client) qui va payer la différence au vendeur.
8. Journal des ventes ou situation journalière des ventes.

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Chapitre II
DOCUMENTS RELATIFS AU PAIEMENT

1. Moyen de paiement (la monnaie)


1° Définition
Selon CONANT Charles, la monnaie est une
marchandise de valeur intrinsèque, acceptée dans les
échanges et qui de par la loi et la coutume est devenue un
moyen d’acquitter une dette.
La monnaie est un instrument de mesure et d’échange des
marchandises et des services (le Français
CAUBOUE).

2° Fonctions
La monnaie est une marchandise qui est acceptée
par tout le monde en échange d’autres marchandises.
Ce fait constitue la première et la plus importante
fonction de la monnaie : la monnaie est un moyen d’échange.
Elle est aussi une mesure des valeurs en effet elle
est employée comme mesure pour exprimer la valeur d’un bien
Aussi grâce à la monnaie il est possible de comparer entre elles
les valeurs d’échange de tous les produits.
Enfin, la monnaie est un moyen de paiement
3° Sortes de monnaies
1) La monnaie métallique
Lorsque les hommes commencèrent à échanger des
produits, ils firent du troc puis ils choisirent une unité de mesure

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et d’échange qui lut soit une marchandise soit un objet c’est la


monnaie. Cette monnaie devait avoir les qualités suivantes :
▪ Être abondante sur le marché,
▪ Pouvoir se fractionner pour servir aux transactions peu
importantes.
On a pris ensuite des métaux comme monnaie. Mais
la pesée et l’essayage ne favorisèrent pas les échanges.
On imprima alors sur des lingots, à l’aide d’un
pinceau une marque ou une estampille garantissant au public le
poids et la valeur du métal.
2) La monnaie fiduciaire
C’est une monnaie dont la valeur repose sur la
confiance du porteur envers l’émetteur. Elle est représentée par
les billets de banque :
À l’origine : la monnaie fiduciaire est un certificat de dépôt,
remboursable à vue en espèce. C’est la monnaie de papier,
Dans la suite : c’est un titre émis par une banque auquel 1’
Etat donne le cours forcé qu’on est obligé d’accepter en
paiement ; c’est le papier monnaie.
La valeur du papier monnaie est basée sur la
situation économique du pays et sur sa politique monétaire,
3) La monnaie scripturale
Appelée aussi monnaie de banque, elle est créée par la banque
à l’occasion de la constitution de dépôts. Elle circule sous forme
de chèque et de virement.

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4°Preuve de paiement
Le paiement se fait au moyen de différents
instruments de paiement dont la plupart sont émis avec
l’intervention des banques.
La preuve de paiement peut être établie soit par une
formule inscrite sur un document soit par une quittance ou un
reçu.
5° L’acquit
L’acquit n’est pas un document mais une mention apposée sur
un document stipulant que la dette dont il est question a été
apurée, La formule « pour acquit » est suivie de la date et de
la signature du créancier. Toutefois, une simple signature vaut
acquit
➢ La quittance
C’est un document émis par le créancier qui
reconnaît avoir reçu un paiement en apurement total ou partiel
de sa créance. La quittance suppose donc une créance
préalable et ne se rapporte qu’à une somme d’argent.
Le créancier déclare de ce fait que le débiteur a payé
sa dette.
➢ Le reçu ou récépissé
C’est un document délivré contre remise, en prêt ou
en dépôt d’une somme d’argent ou des choses autres que des
espèces tels des titres. Le débiteur reconnaît avoir reçu une
somme ou un objet déterminé.

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a. Comparaison de la Quittance avec le Reçu.


Quittance :
Émane du créancier.
Constate le règlement d’une dette préalable, Se
rapporte à des sommes d’argent.
Reçu :
Émane du débiteur,
Constate un dépôt
Se rapporte à des sommes d’argent ou à tout
autre.
b. sortes de dépôts
Le chèque
Il y a diverses sortes de chèques :
- le chèque bancaire,
- le chèque postal,
- le chèque d’autres institutions financières non bancaires
comme la caisse d’épargne.
1. Paiement par l’intermédiaire de la banque
1.0 Les comptes courants bancaires

a. Les dépôts en banque


Le rôle de la banque est de drainer les capitaux
improductifs et les mettre au service de l’industrie et du
commerce.

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Toute personne ayant des fonds disponibles peut les


déposer en banque.
b. Les diverses sortes de comptes bancaires
Les paiements en monnaie scripturale, c’est-à-dire au
moyen des chèques, virements ou transferts nécessitent
l’existence d’une provision disponible chez le banquier de
l’émetteur du document Cette provision est enregistrée dans un
compte bancaire.
Les comptes bancaires peuvent être ouverts à des
personnes physiques ou morales ou encore à des associations
de fait.
Il existe plusieurs catégories de comptes suivant la
durée du dépôt convenue lors de l’ouverture des comptes :
➢ Comptes à vue
Compte chèque, comptes immédiatement exigible
dont la provision peut être retirée à vue, c’est-à-dire à tout
moment ;
➢ Les comptes à préavis
Qui sont ouverts avec un préavis de 15 jours, de 1, 3,
6 ou 12 mois.
Leur échéance est déterminée par la date de
réception du préavis, date à partir de laquelle les fonds doivent
encore rester en compte pour la période choisie lors de
l’ouverture du compte ;
➢ Les comptes à terme fixe
Ces comptes s’échelonnent de 15 jours à 4 ans. Ils sont
disponibles à l’échéance fixée à l’ouverture du compte. Les

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comptes à préavis et les comptes à terme fixe bénéficient d’un


intérêt plus élevé ;
c. Le compte courant commercial
Lorsque le banquier prête de l’argent à un
commerçant, il ouvre pour celui-ci un compte d’avance appelé
compte courant.
Le banquier prête à un taux élevé les capitaux reçus
en dépôt et les intérêts permettent de couvrir ses frais généraux
et lui assurent un bénéfice.
➢ Le livret de compte
Il permet aux déposants de retirer des fonds contre
présentation du document, sans préavis et sans limitation du
montant.
➢ L’approvisionnement des comptes
Un compte peut être alimenté :
▪ Soit par des versements en espèces aux guichets de la
banque, soit par la remise l’encaissement des chèques,
d’effets de commerce, des titres remboursables, des
coupons d’intérêt ou de dividendes, etc.,

▪ Soit par des transferts et/ ou des virements bancaires,


▪ Soit par l’utilisation des crédits consentis par la banque au
titulaire du compte.

d. L’avis de débit et de crédit


C’est un extrait de compte dans lequel sont
enregistrées toutes les opérations effectuées sur le compte. Ce
document indique pour chaque opération :

70
Notes de cours de Documents Commerciaux
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▪ L’ancien solde du compte,


▪ Le montant et la valeur appliquée, c’est-à-dire la date à
partir de laquelle le montant porté en compte produit ou
cesse de produire des intérêts,

➢ Le nouveau solde. Le bordereau de versement


d’espèces
Le bordereau de versement est le document qui
indique le nombre et le montant des billets et des pièces
versées en banque. Etabli par le déposant en deux
exemplaires.
➢ Le bordereau de remise chèque
C’est le document qu’on remplit au moment de
déposer un chèque à la banque pour un virement ou un
transfert des fonds.
2° Le billet de banque
Définition
C’est un document par lequel une banque d’émission
prend l’engagement de payer au porteur du titre, au comptant
et à vue, la valeur inscrite sur le billet.
Caractéristiques :
▪ Il a cours légal il doit être reçu comme monnaie légale par
les particuliers et les caisses publiques,

▪ Il est stipulé payable à vue ; mais en vertu de la loi du


12/04/1957, la Banque Nationale est dispensée de
l’obligation de rembourser les billets en espèces
métalliques.

71
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

2.1. Couverture
L’ensemble des billets émis par la Banque Nationale,
c’est-à-dire la monnaie fiduciaire doit avoir comme
contrepartie :
▪ Une encaisse or,
▪ Des devises étrangères,
▪ Des créances de la banque sur l’Etat et l’économie privée.
3° Le chèque bancaire
Définition
Le chèque est un document par lequel une personne
qui a des fonds déposés et disponibles en banque peut
effectuer le retrait de tout ou partie de ceux-ci à vue soit à son
profit ou au profit d’un tiers.
Le titulaire du compte en banque (tireur) donne au
banquier (tiré) l’ordre de payer une certaine somme à vue à une
certaine personne (bénéficiaire) ou à son ordre.
a. Principes du chèque
▪ Existence d’une provision dès l’émission du document, le
chèque est payable sur simple présentation,
▪ la dénomination de « chèque » est insérée dans le texte
du document
▪ il y a tirage sur un banquier [le tiré),
▪ Existence du mandat pur et simple de payer une somme
déterminée.

72
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

b. Sortes des chèques

Chèque au porteur
Ce chèque est payé à la personne qui le présente. La
propriété de ce chèque peut être transférée sans aucune
formalité.
Il y a donc une transmission de main à main par la
mention « Payer au porteur ».
Même en cas de perte, il peut être encaissé par toute
personne l’ayant en sa possession.
Chèque à ordre
La propriété de ce chèque peut être transférée par le
titulaire par la formule d’endossement avec la mention « Payer
à l’ordre de... ». Dans ce cas on doit bien vérifier l’identité du
bénéficiaire.
Chèque à personne dénommée ou chèque non à ordre ou
chèque nominatif
Ce chèque est payable à la personne dont le nom est
mentionné sur le document II n’est pas transmissible avec la
mention « Payer contre ce chèque non à ordre à.... ».
Contenu du chèque :
a. La dénomination « chèque » insérée dans le texte du titre
est exprimée dans la langue employée pour la rédaction
du document
b. Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée,
c. Le nom du tiré qui doit payer,
d. L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer. A
défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom
du tiré est réputé être le lieu du payement
73
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Si plusieurs lieux sont indiqués à côté du nom du tiré, le


chèque est payable au premier lieu indiqué. A défaut de
ces indications, le chèque est payable au lieu où le tiré à
son établissement principal,

e. L’indication de la date et du lieu où le chèque est créé. A


défaut d’indication du lieu de la création, le chèque est
considéré comme souscrit au lieu désigné à côté du nom
du tireur,
f. La signature : signature du tireur ou émetteur du chèque
est indispensable.

g. Discordance de somme,
h. Le chèque dont le montant est écrit à la fois en lettres et
en chiffres vaut en cas de différence, pour la somme écrite
en toute lettre,
i. Le chèque dont le montant et écrit plusieurs fois, soit en
toute lettre soit en chiffre ne vaut en cas de différence, que
pour la moindre somme.

j. Transmission
k. Le chèque stipulé payable au profit d’une personne
dénommée, avec ou sans clause « à ordre », est
transmissible par endossement. Par contre, si le chèque
porte la mention « non à ordre », il est seulement
transmissible dans les formes d’une session ordinaire,

l. Le chèque au porteur est transmissible par simple remise


de la main à la main. Si on omet de biffer la mention « au
porteur », il est considéré comme étant au porteur.

74
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

m. Endossement :

C’est une mention inscrite au dos du chèque ou sur une


allonge et signée par l’endosseur.

La mention « payer à l’ordre de ... » est suivie de la


signature ; mais la signature seule suffit.

Cette mention transmet la propriété du chèque avec tous


les droits qui en résultent L’endossement doit être pur et
simple, sans conditions, ni réserve, il ne peut être partiel.

n. L’endossement peut être complet ou en blanc.


L’endossement complet indique aussi le nom du
bénéficiaire, alors que l’endossement en blanc ne
comprend que la signature du dernier endosseur. Dans ce
dernier cas le porteur peut :
o. Remplir le blanc de son nom ou du nom d’une autre
personne,
p. Endosser le chèque de nouveau en blanc au profit d’une
autre personne,
q. Remettre le chèque à un tiers, sans remplir le blanc et
sans l’endosser.
r. Un endossement figurant sur un chèque au porteur tend
l’endosseur responsable.

s. Lorsque l’endossement contient la mention « Valeur en


recouvrement » ou « Pour encaissement » ou « Par
procuration » ou toute autre mention impliquant un simple
mandat, le porteur peut exercer tous les droits découlant
du chèque, mais il ne peut endosser celui-ci qu’à titre de
procuration.

75
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Aval :
L’aval est la caution personnelle garantissant le paiement
d’effet de commerce donné par un tiers appelé « donneur
d’aval ou encore avaliseur ».

Le paiement d’un chèque peut être garanti, pour tout ou


partie de son montant, par un aval. L’aval peut être fourni par
un tiers sauf le tiré, ou par un signataire du chèque. Il est donné
:

▪ Soit sur le chèque, par la mention « bon pour aval » suivi


de la signature ou par une simple signature au recto,
▪ Soit par actes séparé.

L’aval doit indiquer pour compte de qui il est donné,


sinon il est réputé donné pour le tireur. Il peut être donné pour
le tiré, pour le tireur ou pour un endosseur.

Le donneur d’aval qui a payé le chèque acquiert les


droits résultant du chèque.
Paiement du chèque.
Le chèque est payable à vue, même s’il est post daté
: il est payable le jour de la présentation même s’il est présenté
au paiement avant le jour indiqué comme date d’émission.
Délai de présentation :

Le chèque émis et payable au Congo doit être


présenté au payement dans le délai de soixante (60) jours. Le
chèque émis à l’étranger et payable au Congo doit être
présenté dans le délai de cent vingt (120) jours.

Les délais de présentation prennent coure à la date


d’émission indiquée sur le chèque. Lorsque le dernier jour du

76
Notes de cours de Documents Commerciaux
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délai accordé pour la présentation est un jour férié légal, ce


délai est prolongé jusqu’au premier jour ouvrable qui en suit
l’expiration.

Chambre de compensation

La présentation à une chambre de compensatoire équivaut à la


présentation au paiement. Les chèques font souvent l’objet d’un
règlement de banque à banque.

Il n’y a alors aucun mouvement d’espèces mais un


simple jeu d’écritures entre les banques. Le chèque est
compensé et le montant porté au compte du bénéficiaire.
Paiement :

Au paiement du chèque, le tiré peut exiger que le


bénéficiaire acquitte le chèque. Le refus de paiement du
chèque est constaté par :

▪ soit un acte authentique, le protêt dressé par un huissier,


▪ soit par une déclaration du tiré, datée et écrite sur le
chèque,
▪ Soit par une déclaration d’une chambre de compensation
La clause « retour sans fiais » ou « sans protêt » inscrite
sur le chèque dispense le porteur, pour exercer ses
recours, le faire établir un protêt.

Opposition :
C’est un acte par lequel un titulaire d’un compte
s’oppose au paiement d’un chèque émis de son compte.
Chèques particuliers.

77
Notes de cours de Documents Commerciaux
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➢ Le chèque barré

Le chèque barré est pourvu au recto de deux lignes


parallèles transversales. Ce chèque barré ne peut être présenté
au paiement que par une banque ou un des clients de la
banque.

Le chèque peut être barré aussi bien par le tireur que


par le porteur.

Si le porteur d’un chèque trace le barrement il n’a plus à


craindre la perte ou le vol de son document, car la personne qui
détiendrait illégalement ce chèque devrait décliner son identité
et ne pourrait pas l’encaisser.

En effet, le chèque ne sera pas payé en espèces. Le


porteur devra transmettre le chèque barré à une banque qui en
transférera le montant à son compte.

Le barrement a pour but de réduire les risques de vol


du chèque. Le barrement est général si aucune mention n’est
inscrite entre les deux barres parallèles, dans ce cas, le chèque
doit être payé par le tiré à n’importe quelle banque ou à un de
ses clients.
Ce barrement est spécial si, entre les lignes
parallèles, figure le nom d’une banque, dans ce cas, le chèque
ne peut être payé par le tiré qu’à la banque indiquée ou à un de
ses clients.

78
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

➢ Le chèque à porter en compte ou chèque de virement

Le tireur ou le porteur peut interdire le paiement en


espèces, en portant au recto la mention “à porter en compte” ou
“sans sortie de caisse” ou une autre mention équivalente.

Dans ce cas, le chèque ne peut donner lieu qu’à un


règlement par écriture valant paiement (crédit en compte,
virement, compensation). Cette mention ne peut être biffée.

➢ Le chèque visé

Le tiré indique l’existence de la provision du chèque


au moment de son émission (opération faite sur la demande du
tireur]. Le banquier ne s’engage pas au paiement et
n’immobilise pas la provision.

➢ Le chèque certifié

Le banquier certifie la provision et la bloque pendant


la durée légale de présentation au paiement Si la provision est
insuffisante, le banquier refusera le visa et la certification.
Le chèque de voyage (traveller’s chèque).

Cette sorte de chèque est utilisée lors des


déplacements à l’étranger enfin de disposer à tout moment des
moyens de paiement à l’étranger tout en se couvrant contre les
risques de perte ou de vol d’argent.

Le chèque de voyage est toujours nominatif et établi


en monnaie étrangère. La banque émet de chèques de voyage
tirés sur banque étrangère par prélèvement sur les avoirs en
compte du client.
79
Notes de cours de Documents Commerciaux
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4° Le virement (ordre de virement)

Définition

Le virement bancaire est l’opération par laquelle le


titulaire d’un compte en banque règle un tiers en faisant
transférer une somme du crédit de son propre compte au
compte de ce tiers.

Le virement est effectué de compte en compte dans


la même banque par un document appelé ordre de virement (O.
V.).

Formes de virement

- simple lettre,
- formulaire de la banque du débiteur,
- le donneur d’ordre utilise des formulaires imprimés à son nom
et à son numéro de compte appelés ordre de payement (O.P)

Virement indirect ou déplacé

L’opération est possible lorsque les deux parties ont


leurs comptes ouverts dans des agences ou succursales
différentes de la même banque ou dans des banques
différentes ou l’une dans une banque et l’autre à la poste.

5° Le transfert (ordre de transfert)

Le transfert est une opération semblable au virement


Mais le transfert est effectué d’un compte d’une banque à un
compte dans une autre banque. Il y a des formules spéciales
dans les transferts internationaux.

80
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Il faut alors indiquer la monnaie et le motif de


paiement.

6° L’accréditif

L’accréditif est un document par lequel une banque


donne l’ordre à son agence ou succursale de payer à vue une
somme déterminée à l’ordre d’une personne et qui verse les
fonds à cet effet la propriété de l’accréditif, est transférée au
moyen de l’endossement comme le chèque bancaire.

L’accréditif peut être barré (battement général ou


spécial) pour éviter le transport des fonds.

Les bulletins de paie émis par le Ministère des


Finances sur demande de la Banque du Congo et servant au
payement des Agents et Fonctionnaires de la Fonction
Publique jouent aussi le rôle d’accréditifs et sont appelés ainsi.

7° La lettre de crédit

➢ Définition

C’est l’écrit sous forme de lettre par lequel le


signataire (banque) invite un ou plusieurs de ses
correspondants à faire au bénéficiaire (porteur de la lettre)
nominativement désigné, les paiements jusqu’à concurrence
d’un montant déterminé et éventuellement pendant un délai
déterminé.

81
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

➢ Caractéristiques
a. Forme :

Pas de forme spéciale car c’est une simple lettre.


Quand elle est spécifiée lettre de crédit simple’4, elle est
adressée alors à un seul correspondant.

Les paiements dans ce cas ne peuvent pas être


effectués par les correspondants de différentes villes.

b. Transmission

Un document à personne dénommée, donc non transmissible


même pas par endossement.

➢ Echéances
Pas d’échéance fixe car il est payable par acomptes
successifs effectués contre quittance et indiqués au verso de la
lettre de crédit le bénéficiaire est libre d’user la lettre selon ses
besoins (partiellement ou intégralement) à condition de
respecter le délai prévu éventuellement.

➢ Paiement

A chaque paiement la somme versée est inscrite sur


la lettre et visée par le correspondant. Quand le crédit ouvert
est épuisé, on dit que la lettre est fermée.
La lettre de crédit élimine les risques de perte ou de
vol de l’argent en dispensant le bénéficiaire qui se rend ailleurs
d’emporter de fortes sommes d’argents.
Actuellement l’usage de la lettre de crédit pour
l’étranger a été remplacé par le chèque de voyage.

82
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Chapitre III
DOCUMENTS RELATIFS AU CREDIT EN GENERAL

1. LE CREDIT
1.1. Notion :
Il y a crédit lorsque la prestation et la contre-
prestation n’ont pas lieu simultanément :

Le crédit en espèces : une banque qui accorde un crédit


lorsqu’elle prête des fonds à son client qui s’engage à
rembourser ce montant augmenté de l’intérêt,

- la vente à crédit [à terme) : un fournisseur vend à crédit


lorsqu’il livre la marchandise à un client qui en paiera le
montant dans un temps ultérieur.

1.2. Sortes de crédits en général :

1° Crédit à la consommation :

Il permet au bénéficiaire d’acquérir des biens à consommer ou


à utiliser sans payement au comptant ;

2° Crédit à la production

Pour accroître son chiffre de bénéfice, un industriel peut


acquérir sans payement au comptant de nouvelles machines
pour être en mesure de produire plus et moins cher ou un
commerçant peut acheter des marchandises à crédit pour
réaliser un chiffre d’affaires plus importent.

83
Notes de cours de Documents Commerciaux
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3° Crédit à court et crédit à long terme

Selon que le crédit est accordé pour une courte durée, on


distingue le crédit à court terme et le crédit à long terme.

4° Crédit public et crédit privé

Selon que le demandeur est l’Etat ou un particulier, on à faire


au crédit public ou au crédit privé.
LES EFFETS DE COMMERCE

De nos jours, le commerce est basé sur le crédit.

Ainsi lorsqu’un commerçant vend à crédit les marchandises ou


les services (c.à.d. il livre immédiatement des biens qui ne lui
seront payés que plus tard), son argent est bloqué chez le
client parce qu’il doit attendre l’échéance pour encaisser le
montant.

Quand il veut disposer immédiatement de fonds pour


entreprendre d’autres opérations, il peut céder sa créance à
une banque ; celle- ci réclame un document qui justifie
l’existence de cette créance.

Deux documents jouent ce rôle : la traite ou lettre de


change et le billet à ordre ou promesse.

Les effets de commerce jouent le rôle d’instruments de


crédit dans la mesure où les bénéficiaires ou les porteurs
peuvent, avant l’échéance, négocier (vendre) ces effets à une
banque. Ainsi la banque remettra la valeur actuelle des effets
c.à.d. la valeur nominale moins les agios (escompte,
commission, TVA).

84
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Ils peuvent également payer des créances avec des


effets en procédant à l’endossement c.à.d. le transfert de
propriété qui se fait en portant au verso de l’effet la mention :
Payé à l’ordre de
Kinshasa, le

1° LA LETTRE DE CHANGE

Définition
La lettre de change ou traite est un écrit par lequel une
personne appelée tireur (créancier) « personne à qui est due une
somme d’argent »

Donne l’ordre à une autre personne débiteur tiré (débiteur) de


payer à l’ordre d’elle-même ou d’une tierce personne
bénéficiaire, une somme déterminée, dans un lieu et à une date
déterminée. C’est donc un document qui constate un ordre de
paiement.
Intervenants
- Tireur (fournisseur)
- Tiré (client)

- Bénéficiaire (fournisseur lui-même ou une tierce personne)


Mentions sur la lettre de change
Mentions obligatoires dont l’omission entraîne la nullité de la
lettre de change
- la dénomination de « lettre de change » doit être insérée dans
le texte du document et exprimée dans la langue employée
pour la rédaction du titre,
- le mandat pur et simple de payer une somme déterminée,
donc sans aucune condition quelconque :
« Veuillez payer>,

85
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

- le nom de celui qui doit payer (le tiré)’. Le tiré peut être le
tireur lui-même tel le cas d’une firme qui tire sur une succursale,
- le nom de celui à qui ou à l’ordre qui le paiement doit être fait
(le bénéficiaire). Le bénéficiaire peut être un tiers ou le tireur lui-
même. H pourra ensuite négocier la traite en l’endossant la
traite sera ainsi libellée : « veuillez payer..., à l’ordre de nous-
mêmes »,

- la date de création ; à défaut de la date d’émission, le


document n’est qu’une simple promesse de paiement non
transmissible par voie d’endossement la date d’échéance dans
le cas où la traite est payable à un certain délai de date
(exemple 15 jours de date, 15 jours après l’émission),
- la signature du tireur. Mentions facultatives
(A suivre)

2° LE BILLET A ORDRE

Définition
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne, le
souscripteur s’engage à payer à l’ordre d’une personne
désignée, le preneur ou bénéficiaire une certaine somme, à une
époque et dans un lieu déterminé.
Intervenants,

- Le souscripteur (client)
- Le bénéficiaire (fournisseur)

86
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

CHAPITRE IV.

LES DOCUMENTS CONSTATANTLA FOURNITURE

Pour mieux comprendre cette partie du cours, il faut impérativement


introduire quelques notions sur l’offre de prix avant de découvrir les
différents documents constatant la fourniture.

1. L’OFFRE DE PRIX

A) Définition

L’offre de prix est l’action de créer un besoin pour ainsi


offrir un bien ou un service selon le demandeur.
Ex :- Faire une offre de vente de véhicules 4x4 Toyota, ou une offre de
l’audit comptable pour les entreprises d’exploitations de minerais
(cuivre).

-Lancer un appel d’offre pour construction de routes (mettre en


concurrence plusieurs candidats soumissionnaires afin de réaliser
l’ouvrage.

Pour en savoir plus, dans le commerce comme dans l’économie, l’offre


désigne la quantité de produit ou services mis en vente par les
producteurs ou les distributeurs. La mise en regard de l’offre et la
demande constitue l’état du marché.

B) Présentation de l’offre de prix

L’offre de prix est une indication précise sur les conditions de vente
pour toute sorte de marchandise. Elle se présente sous trois formes :

B.1. Simple lettre commerciale

B.2. Annonces médiatiques (voie de presse)

B.3. Bouche à oreille

87
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

B.1. Simple lettre commerciale

a.1. Contenus :

a.1. En-tête :

-L’adresse du vendeur (expéditeur) :

-Numéro de référence (N.REF.)

-Date et lieu de rédaction ;

-Objet de la lettre : offre de prix (précisément) ;

-Nom et adresse du ou des destinataires.

a.2. Corps

-Formule usuelle de courtoisie pour chaque début et fin de la lettre ;

-Détails sur les produits (nom du produit, quantité, avantages que


procurent le produit) qualité etc.

-Message d’incitation à l’achat (il faut absolument créer l’envie d’achat


chez les interlocuteurs potentiels.

-Conditions de vente (comptant, crédit ou voie bancaire, mode de


livraison etc. ;

-Signature de l’expéditeur :

-Annexe ou échantillon ou prospectus si possible.

88
Notes de cours de Documents Commerciaux
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Modèle de lettre Offre de prix

(En-tête)
Ets MBUYI-MITSHABO Kinshasa, le 07.10.2016
27, Av. de la Justice
Q/ Libération C. de la Gombe
Télèph. +243 856 388 969
Kinshasa RDC.

N.Réf. …..015/MBU/EST/MM-M/MBU/17

Objet : Offre de prix pour le Jus Tangawisy.

A l’attention de Mme MBUYI TSHIVUADI Esther, 27, Av. Lokolama, Commune


de Kasa-Vubu, Ville province de Kinshasa RDC.

(Corps)

Madame,

Avec nos compliments.

Par la présente, nous vous informons de la disponibilité dans notre entrepôt d


concentrées de Jus de TANGAWISY en contenant de 100 et 150 kgs.

Ce concentrée de Jus de TANGAWISY sont d’une excellente qualité parce que riche en
vitamine C et protéine, en plus donne de l’endurance pour certaines personnes
accusant certaines fatigues. Il est tiré des écosses de gingembre, donc 100 pourcent
naturel.

Nos conditions de vente sont les suivantes :

-Paiement comptant (espèces caisses) ;


-Livraison immédiate après paiement et à domicile quel que soit la quantité achetée.
-Transport à notre charge.

Nous vous expédions un échantillon de 500g pour dégustation et appréciation enfin


de vous permettre de vous décider. Cette offre est valable pour 30 jours dès la
réception par vous ou vos services de la présente correspondance.

Veuillez croire, Madame, en notre très haute considération.

MBUYI-MITSHABO

89
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Gérant

B.2. Annonces Médiatiques (Voie de Presse TV. RADIO, JOURNAUX)

-Annonces publicitaires,

-Ex : LA PUB DE : VODACOM, AIRTEL, ORANGE sur les Chaines de télévisions et


radios de la place en insistant sur le tarif le meilleur.
-Pub de la Bière Turbo King …… la bière des hommes.

B.3. Bouche à oreille

-Faire part aux amis et connaissances (par causerie …) de la vente d’un produit
en démontrant ses avantages.
EX : Tarification weekend-end pour Vodacom meilleur que les autres entreprises
de la place. ;
-Maman MAPASA tindika lisolo na baninga ; na week-end ….salela Vodacom
“Equilibre”.

Après avoir choisi r votre style de communication ou en faisant usage de ces


trois types de présentation vous devez maintenant vous attendre à des
réactions venant de tout part.
De ce fait vous allez recevoir des commandes fermes pour exécution de
marché.
C’est par ici que nous abordons les notions sur les documents constatant la
fourniture.

2. BON DE COMMANDE

A. Définition et présentation
Le bon de commande est l’écrit par lequel l’acheteur
donne au vendeur l’ordre de lui fournir des marchandises à des
conditions préalablement arrêtées.

Cette définition ne décrit que le Bon de Commande.


Mais ne donne pas tous les moyens employés et employables
pour passer commande.
90
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

L’acheteur va donner au vendeur un ordre télégraphique


qu’il confirmera plus tard par un écrit comme cet ordre.
Il peut aussi le faire par une simple lettre envoyée au vendeur
et décrivant de l’achat. La commande par lettre est très
courante.
Mais, actuellement le moyen le plus utilisé pour passer
une commande est l’internet, le téléphone (suivi d’une
confirmation par écrit).
La présentation : il n’existe une formule standard
employée par tous les acheteurs, chacun emploie une formule
adaptée aux besoins de son commerce.

Par exemple le modèle employé par le service des achats de l’Institut Supérieur
de Commerce.

Recto (En-tête et le corps)

Institut Supérieur de Commerce


Services des Approvisionnements
B.P. 2197 KIN. I.
Télph. 243 856 388 969
Services Intendance Centrale
Kinshasa I.

Bon de Commande n° 002/MBU/2017


A fournir par : TOYOTA CFAO Av. des Poids Lourds Kinshasa,
RDC
Qté Désignation Prix Unit./FC Prix Total/FC
15, 000,
1 Commande TOYOTA 000,00
Nouveau Modèle NEW RAV4
Full option
Paiement au comptant
Nous disons Francs Congolais Quinze
millions
15, 000,
Total 000,00
Sec/Appros ISC

91
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Avis important à nos fournisseurs

Nous rappelons à Messieurs les fournisseurs les prescriptions suivantes pour


l'établissement
des factures pour fournitures effectives à l'Institut Supérieur de Commerce de
Kinshasa.

Les factures doivent:

a) être établies en quatre exemplaires (original et trois copies):


porter la référence du n° du Bon de
b) Commande:
c) être signée:
d) indiquer le n° du compte bancaire ou des chèques postaux:
être adressée au service des
e) approvisionnements:

Les factures faisant suite à un Bon de Commande celui-ci doit y être annexée.
En cas de
factures multiples se référant à un même Bon de Commande celui-ci doit jouir à
la PREMIERE
Facture. Les factures ultérieures porteront alors la mention "Avaloir sur Bon de
Commande"
n°, ………joint à notre facture n° ,,,,,,,,du,,,,,,,/,,,,,,/20,,,,,,,,

Les factures ne peuvent se rapporter qu'à un Bon de


* Commande,
Les quantités facturées ne peuvent en aucun cas dépasser les quantités
* indiquées dans le
seul Bon de Commande.

5. LE BON DE LIVRAISON BON DE RECEPTION

ET BORDEREAU D’EXPEDITION

Bon de livraison
Le bon de livraison est le titre qui accompagne la
marchandise au moment où elle est livrée, il renseigne la
quantité et la nature des marchandises vendues.

L’acheteur garde ce Bon pour vérifier si la marchandise


livrée est conforme à la marchandise commandée et si la

92
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

facture établie par le vendeur se rapporte bien à la


marchandise livrée.

Bon de réception

Le bon de réception n’est pas séparé du bon de livraison


que par des pointillés, il énumère les marchandises que
l’acheteur reçoit du livreur au moment de la livraison.

L’acheteur le signe et le remet au livreur qui le retournera


au vendeur pour vérification de la marchandise réellement
livrée.
Le bordereau d’expédition

Le bordereau d’expédition est le document qui remplace


parfois le bon de livraison et le bon de réception.

Au moment de la livraison l’acheteur le signe garde un ou


plusieurs copies et remet au livreur la copie destinée au
vendeur.
Présentation
Comme pour le bon de commande, il n’y a pas une formule
standard imposée par la loi pour le bon de livraison.

3. LA FACTURE

La facture est un document commercial établi par le


vendeur et adressée à l’acheteur, il indique la quantité et le
montant des marchandises ou des prestations fournies.

Il y a lieu de vérifier la concordance de la facture, du bon


de commande et du bon de livraison.

93
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Importance de la facture
Jointe à la marchandise, la facture justifie le montant de la
marchandise vendue.

Elle rappelle les principales conditions du contrat. De


celui-ci découlent les droits et les obligations des parties. Des
fois les conditions générales de vente sont imprimées en marge
ou au verso de la facture.

La facture remplace parfois le bon de livraison et le bon


de réception ou 1e bordereau d’expédition.

Dans certains cas, la facture vaut contrat entre les parties,


lorsque le client achète directement chez le vendeur sans bon
de commande. 2° Forme et contenu,

Il n’y a pas de forme standard de facture commerciale.


Chaque maison possède, pour ses factures des imprimés
adaptent à ses besoins spécifiques.

Toutefois la forme adoptée doit contenir toutes Fès


clauses et conditions contrat de vente.
Dans tous les cas, la facture comprend deux parties l’en-
tête et le corps.

L’en-tête comprend :

— Les noms et l’adresse du vendeur et de l’acheteur ;


— N° d’ordre de la facture ;
— La date de rédaction de la facture ;
— Les conditions de vente (époque, lieu de paiement);
— La mention facture ;
— La mention “doit”.
94
Notes de cours de Documents Commerciaux
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Le corps comprend :

— La spécification des marchandises : marque, nature, n° de


colis quantité....
Toutes les indications sur le poids (brut), tare, net et sur le prix
(unitaire), total, bonification net à payer) et sur la
— date de paiement ;
— Une communication éventuelle pour modification de
conditions générales imprimées
- La TVA

3° CONDITIONS GENERALES DE VENTE

Elles sont généralement imprimées au verso on les


retrouve parfois au recto, soit en bas de la feuille, soit
Verticalement sur le côté gauche du corps de la facture.

Les clauses marginales ont la même valeur que les


stipulations écrites dans le corps du document, sauf si elles
sont contraires à celle-ci. Il faut soigner la rédaction de clause.

4. NOTE DE POIDS

La note de poids est un écrit qui accompagne la facture et


qui indique le poids de chaque colis pris séparément. Elle est
rédigée quand il s’agit de commerce des grands colis qui
nécessitent un pesage.
Exemple : l’usine de fabrication de bloc à glace (Kazadi Teg) vend au
revendeur (Joice Kabuya) 15 blocs de glace pesant 13Kg chacun et
coutant 1.500 Fc la pièce.

95
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Etablissez une note de poids sachant que Mr. Kazadi Teg


habite à Kinshasa avenue Lokolama n° 27 Commune Kasa-
Vubu date d’émission le 12 octobre 2000.

KAZADI TEG KINSHASA, Le 12 octobre 2000


AV. LOKOLAMA N° 27
B.P. 14 TEL: 0898282934
KINSHASA / KASA-VUBU

R.C……/REF. FACT.,,005//212

NOTE DE POIDS

A MONSIUER JOICE KABUYA, AVENUE OSHWE N° 22


KALAMU/ KINSHASA
POUR 15 BLOCS DE GLASS ORDINAIRE

Poids N° Poids N° Poids Poids total


1 13kg 6 13kg 11 13kg
2 13kg 7 13kg 12 13kg
3 13kg 8 13kg 13 13kg
4 13kg 9 13kg 14 13kg
5 13kg 10 13kg 15 13kg
195 KGS

DIFFERENTES SORTES DE FACTURE

5. LES FACTURES USUELLES : d’usage courantes, reflète la


variété des activités commerciales et des modalités de vente :
1. Facture simple : établie quand il y a livraison directe des
marchandises accompagnée d’un paiement grand comptant.

2. Facture d’expédition : très souvent rédigée quand le


fournisseur et l’acheteur ne sont pas dans la même sphère, elle
est relative à des marchandises envoyées à l’acheteur par
l’intermédiaire d’un transporteur.

2. LES FACTURES SPECIALES : ( cfr. Chap. Il Documents relatifs à l’achat et vente)

96
Notes de cours de Documents Commerciaux
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Chap. V. NOTIONS SUR LES CLASSEMENTS

1. Généralités

1.1. Définition

Le classement est l’action de placer les objets, les


documents dans un ordre suivant un système préalablement
établi ; le classement est en quelque sorte la mémoire de
l’entreprise.

Classer consiste à arranger des objets, des livres dans un


certain ordre.

1.2. Choix d’un classement

Le choix d’un classement sera guidé par les différents


facteurs ; nous citerons entre autre :
- La nature du document ;
- Le volume des documents ;
- La fréquence de consultation des documents.

a. Nature de documents

Il s’agit de grouper les documents selon les noms des


correspondants, par genre de document, par affaire.

b. Le volume des documents

C’est l’élément déterminant du choix du mobilier et le


matériel de classement.

c. La fréquence de consultations

Le classement de document consulté fréquemment doit


être particulièrement accessible, pratique et rapide.

97
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

1.3. Nécessité d’un classement

Le classement est-il nécessaire ?

a. Sur le plan pratique

Un bon classement permet de retrouver facilement et


rapidement un document au moment où on a besoin et de
l’insérer rapidement dans la catégorie qui lui convient.

b. Sur le plan légal

Tous les documents concernant l’activité d’une


entreprise doivent être conservés pendant un certain temps.

1.1. Qualité d’un bon classement

Un bon classement doit être :

1. Simple, précis et rationnel : trouver et remplacer


facilement un document ;
2. Extensible : facilité d’insérer de nouveau document ;
3. Peu encombrant : occuper une faible surface ;
4. Sur : constater qu’aucun document ne manque ou ne se
trouve déclasser ;
5. Mnémotechnique : être capable d’aider la mémoire par
des procédés.

Etant donné que, un document est un support conçu,


destiné à recevoir des informations, l’ensemble des beaucoup
des documents constituent un dossier.

98
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

2.2. LES DOSSIERS


2.2.1. Définition du dossier

Un dossier est un ensemble des supports (document). Sa


création dépend donc essentiellement des supports qu’il fait y
introduire, c’est-à-dire de leur nature, nombre, volume,
importance, qualité, utilisation.

2.2.2. Utilisation du dossier

Ces dossiers comme les classeurs sont utilisés pour


faciliter le classement et protéger les documents ou dossiers.

2.2.3. Sortes des dossiers

On en distingue : Dossiers ordinaires ou simples et


dossiers spéciaux.

1. Dossiers ordinaires

Il existe trois sortes des dossiers simples


° la chemise
° la sous-chemise
° le dossier à plats inégaux

-la chemise : est un dossier en carton fort plié en deux, le


format standard ;
-la sous-chemise : est en papier carton moins épais que celui
des chemises, les sous chemises se placent ans la chemise
pour séparer les différentes parties du dossier ;
-le dossier à plats inégaux : ils sont employés dans le
classement vertical, les dossiers sont pliés inégalement de telle
manière qu’un plat dépasse l’autre de 15 mm. Le plat
dépassant reçoit l’indexage, le titre du dossier.

99
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

2. Dossiers spéciaux

a. Chemises à dos ondulé (dos en toiles) le dos ondulé (en


élastique) elles permettent d’insérer un grand nombre de
documents.
b. Dossier à sangles : ils comprennent deux plats solides et
un dos extensible en toile.

3. LES CLASSEURS

3.1. Classeurs ordinaires

1. Classeurs à serrage (pinces ou tirettes)

Ils ont l’avantage de permettre un classement rapide


des documents, mais ceux-ci peuvent glisser lorsqu’ils sont
nombreux.

2. Classeurs à tiges et anneau

Ils nécessitent la perforation des documents, la


manipulation du système d’ouverture et de fermeture pour la
mise en place des documents augmentant le temps de
classement.

3.2. ORDRES DE CLASSEMENT

On appelle ordre de classement, les différentes méthodes


de rangement des documents, les uns par rapport aux autres.

° Classement alphabétique ;
° Classement numérique ;
° Classement idéologique.

Ordres dérivés (ou mixte)

° Classement décimal ;
° Classement chronologique ;
100
Notes de cours de Documents Commerciaux
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° Classement géographique ;
° Classement alpha numérique ;

1. Classement alphabétique

Le classement alphabétique a un principe qui consiste


à ranger les mots d’après l’ordre des lettres dans l’alphabet.
Exemple : ordre des mots dans un dictionnaire.
- Avantage :

Facilite la recherche rapide pour petit classement (jusqu’à


250 dossiers)
- Inconvénients :

Nécessité de connaitre parfaitement les règles du


classement ;
Erreur possible : sécurité importante ;
Problèmes des matériels lors de l’extension rapide du
classement ; pour l’insertion des nouveaux dossiers.

2. Classement numérique

Le classement numérique consiste à attribuer un


numéro à chacun des documents à classer et à ranger ces
documents d’après l’ordre des nombres.

Lors de l’arrivée d’un nouvel élément, on lui donne le


premier numéro non attribué. S’il y a par exemple, 1504
dossiers classés, ce nouveau portera numéro 1505.

- Avantage :

Le classement numérique permet de classer toutes sortes


d’éléments (dossiers, livres, cartes perforées…) ;
Il permet une recherche rapide surtout dans les
classements important ;

101
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

L’absence d’un élément ou son mauvais classement sont


faciles à déceler ;
- Inconvénients :

Il est nécessaire d’établir un répertoire alphabétique ;


Le classement numérique pose quelques problèmes
matériels lorsqu’il devient important ;
Un grand nombre des dossiers nécessite des moyens pour
l’achat des fardes, rayons etc.

3. Classement idéologique

Le classement idéologique consiste à ranger les


documents selon un contenu, c’est-à-dire leur sujet donné.
Chaque sujet peut être subdivisé en sous-sujet ; eux-
mêmes subdivisés ainsi de suite.
- Avantage :

Le classement peut se subdiviser autant que nécessaire ;


La recherche et le classement sont faciles du fait que les
dossiers sont regroupés par sujet, par catégorie.
- Inconvénients :

Longue organisation si les subdivisions sont nombreuses :


L’insécurité : risque des nombreuses erreurs ne permet
pas de déceler l’absence d’un document,
L’extension du classement peut poser des problèmes
matériels.

a. Classement chronologique

Il consiste à classer les documents d’après leur date


(l’année, mois, quantième) il est dérivé du classement
numérique.

102
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

b. Classement géographique

Le classement géographique consiste à classer les


documents d’après un plan de classement comportant la
division d’un territoire en provinces, des provinces en districts,
districts en territoires, le dérivé du classeur idéologie
alphabétique.

c. Classement décimal.

Le classement décimal consiste à classer les documents


d’après un plan de classement idéologique. Chaque subdivision
étant affectée d’un numéro il est donc dérive du classement
idéologique et du classement numérique.

Le plan de classement doit être divisé en dix parties au


maximum affectée d’un numéro de 0 à 9, chaque partie est
elle –même divisée en dix sujets au maximum affectée d’un
numéro à deux chiffres, le chiffre de droite celui du sujet ;
chaque sujet peut être à son tour divisé en dix sous sujets avec
des numéros à trois chiffres etc. voir plan comptable.

d. Classement alphanumérique

Le classement alphanumérique consiste à classer les


documents en groupe alphabétique A, B, C et à l’intérieur de
chaque groupe à les classer numériquement.

Chaque tranche alphabétique est précédée d’un guide


formant répertoire pour dossier de la tranche. Le guide permet
de lire le numéro propre du dossier.

Ce mode de classement est dont arrivé du classement


alphabétique.

103
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

A. PROCEDES OU POSITIONS DES CLASSEMENTS

° Définition

On appelle Procédé de classement, les moyens mis en


œuvre pour ranger les documents.

Le choix de procédé de classement dépend de la nature


des supports et de la fréquence d’utilisation.

° Sortes des procédés de classement

- Le classement horizontal (ou à plat)

Le classement horizontal consiste à placer les dossiers


les unes sur les autres le dos face à l’utilisateur.

- Le classement debout des dossiers ou sur le champ

Le classement debout consiste à placer les documents


débout comme les livres d’une bibliothèque, le dos face à
l’utilisateur.

- Création du dossier

On crée un dossier particulier lorsqu’on possède


plusieurs documents concernant le même sujet (en principe,
trois documents au minimum).

Donnant lieu à classement ;


Les lettres reçues des correspondances ;
Le double des lettres envoyées ;
Et en général, une deuxième double lettre envoyée ;

Dans les dossiers, les documents sont classés dans


l’ordre chronologique, le plus récent au-dessus, ils sont souvent
enregistrés sur une feuille répertoire.
104
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

BIBLIOGRAPHIE
A. Rapin, “Cours de Comptabilité”, Tome I, Tome II, Edition
Dunod ;
D.Amodeo, « Ragionnerai Generale de l’Impresa », Gianni
Editore, 1983, Italie
F. Ciampi, “Fondamenti di economia e gestione delle imprese”,
Firenze University Press, 2004,
Italie
L.Brussa, F.Dezzani, “Budget e controllo di gestione”, Ed.
Giuffré Editore, Milano, Italia 1983
L. Samba Zamambu & B. Loko Tuzolana, « Comptabilité
Générale », Librairie Technique,
Afrique Edition, 2000, Kinshasa,
RDC
J. Musenga Tshimpangila & Mukalalirya Kambale,
« Comptabilité de l’Entreprise »,
Edition CRIGED, mars 2005,
Kinshasa. RDC
Journal Officiel de l’Organisation pour l’Harmonisation en
Afrique de Droit des Affaires,
Yaoundé, 2011
P. Garnier, « Comptabilité Commerciale », Edition Dunod ;
P. Sabatier, « Initiation à la Comptabilité », Tome I et Tome II,
Edition Dunod ;
Prof. Kizonzi, Mvutukidi Ngindu « Comptabilité Générale
élémentaire », Conseil Permanent
de la Comptabilité au Zaïre ;

105
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

WWW.Wikipedia.org
WWW.Wikipedia.fr
www.wikipeida.fr, Cahier des charges dans les marchés publics
en France,
Droit des marchés publics en France

106
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Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

TABLE DES MATIERES

Introduction générale
Les objectifs du cours

Première partie : Notions générales sur le Commerce


Premier Chapitre : Le Commerce
I.1 Définition
I.2 Evolution du Commerce
I.3 Rôle du Commerce
I.4 Développement du Commerce
I.5 Division du Commerce
I.6 Circuits de commercialisation

Deuxième Chapitre : Le Commerçant


II.1 Définition
II.2 Obligations et droits de Commerçant
II.2.1 Notions
II.2.2 Obligations générales du Commerçant
II.2.3 Droits de Commerçant

Troisième Chapitre : L’Entreprise


III.1 Définition
III.1.1 La forme juridique de l’Entreprise
III.2 Autres formes d’Entreprise

Quatrième Chapitre : Les intermédiaires du Commerce

IV.1 Définition
IV.2 Rôle
IV.3 Distinction

Cinquième Chapitre : Le Fonds de Commerce


V.1 Définition
V.2 Constitution du Fonds
V.3 Nom Commercial

107
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V.4 Règlement des litiges

DEUXIEME PARTIE : LA VENTE COMMERCIALE

Premier chapitre : Le Contrat de Vente


I.1 Notions et définition
I.2 Les modalités de la vente commerciale
2.1 Vente au Comptant
2.2 Vente à crédit
2.3 Vente à terme
I.2.4 Vente à tempérament

Deuxième Chapitre : Formes particulières de la Vente

II.1 Vente à l’amiable


II.2 Vente par adjudication
II.3 Vente à condition
II.4 Vente à l’essai
II.5 Vente aux enchères
II.6 Vente avec exclusivité

Troisième Chapitre : Conditions de Vente


III. 1 La qualité
III.2 Les réductions ou bonification de poids
III.3 Le prix
III.4 La livraison
III. 5 Quelques incoterms
III.6 La destination
III.7 Le délai de paiement

TROISIEME PARTIE : QUELQUES DOCUMENTS COMMERCIAUX

Premier chapitre : Documents relatifs à l’achat et à la vente


I.1Contrat écrit de vente
I.2 Différents bons
I.3 Différentes de factures
I.4 Différentes notes

108
Notes de cours de Documents Commerciaux
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Deuxième chapitre : Documents relatifs au paiement


II.1 Moyens de paiement
II.2 Fonction
II.3 Sortes des monnaies
II.4 Endossement
II.5 Aval
II.6 Chambre de compensation
II.7 Le virement
II.8 Le transfert
II.9 L’accréditif
II.10 La lettre de crédit

Troisième chapitre : Documents relatifs au Crédit en


général
III. 1 Les différents bons
III.2 Les différentes sortes des factures
III.3 Les conditions générales de vente
III.4 Les Notes de poids

IV. Notions sur les classements

109
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Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

MBUYI MITSHABO Daniel Kinshasa, le 24.dec.2015.


Chef de Travaux
INSTITUT SUPERIEUR
DE COMMERCE
ISC-GOMBE
KINSHASA

INTITULE DU COURS : DOCUMENTS COMMERCIAUX.

OBJECTIF :

a. Général

Après la formation, l’étudiant sera capable de connaitre les documents


commerciaux qui constituent les pièces justificatives pour la comptabilité et
de savoir les analyser pour soutirer les informations dont l’équipe manager à
besoin pour diriger et orienter la politique de son entreprise.

Le cours de Documents Commerciaux a pour but l’étude des documents qui,


d’une part devient dans la comptabilité des pièces comptables, c’est-il- dire
des documents qui permettent de passer les écritures au journal, et d’autre
part sont indispensables dans les transactions commerciales.

Les documents commerciaux sont une manière simple et efficace de


transmettre des informations aux partenaires, aux clients et aux collègues.

Dans la pratique, les possibilités offertes sont pratiquement infinies et ces


documents peuvent être diffusés au sein même d’une société ou utilisés à
des fins promotionnelles.

b. Spécifique

• Après la formation, les étudiants seront capables de distinguer les


documents comptables des autres documents ;
• Après la formation, ils seront capables de savoir transmettre les
informations comptables ;
• Apprendre aux étudiants les différents circuits de commerce et les
différents types des documents qui accompagnent les transactions
commerciales ;
• Les récipiendaires seront capables d’identifier et de connaitre les
différentes sortes des crédits existants dans le secteur commercial ;
• Après cette formation, ils seront capables de distinguer et de connaitre
les obligations et les droits d’un commerçant. Etc.

110
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Pour ce faire, ces notes de cours comportent trois parties dont la


première partie traite les « Notions générales sur le Commerce», la deuxième
partie aborde la problématique de « la vente commerciale », tandis que la
troisième partie traite « Quelques documents commerciaux ».
PLAN DU COURS

Première partie

NOTIONS GENERALES SUR LE COMMERCE

Premier Chapitre : Le Commerce


I.1. Définition
I.2. Evolution du Commerce
I.3. Rôle du Commerce
I.4. Développement du Commerce
I.5. Division du Commerce
I.6. Circuits de commercialisation

Deuxième Chapitre : Le Commerçant


II.1. Définition
II.2. Obligations et droits de Commerçant
II.2.1. Notions
II.2.2. Obligations générales du Commerçant
II.2.3. Droits de Commerçant

Troisième Chapitre : L’Entreprise


III.1. Définition
III.1.1. La forme juridique de l’Entreprise
III.2. Autres formes d’Entreprise

Quatrième Chapitre : Les intermédiaires du Commerce


IV.1. Définition
IV.2. Rôle
IV.3. Distinction

Cinquième Chapitre : Le Fonds de Commerce


V.1. Définition
V.2. Constitution du Fonds
V.3. Nom Commercial
V.4. Règlement des litiges

DEUXIEME PARTIE : LA VENTE COMMERCIALE

Premier chapitre : Le Contrat de Vente


I.1. Notions et définition
I.2. Les modalités de la vente commerciale
111
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2.1. Vente au Comptant


2.2. Vente à crédit
2.3. Vente à terme
I.2.4. Vente à tempérament

Deuxième Chapitre : Formes particulières de la Vente

II.1. Vente à l’amiable


II.2. Vente par adjudication
II.3. Vente à condition
II.4. Vente à l’essai
II.5. Vente aux enchères
II.6. Vente avec exclusivité

Troisième Chapitre : Conditions de Vente


III. 1. La qualité
III.2. Les réductions ou bonification de poids
III.3. Le prix
III.4. La livraison
III. 5. Quelques incoterms
III.6. La destination
III.7. Le délai de paiement

TROISIEME PARTIE : QUELQUES DOCUMENTS COMMERCIAUX

Premier chapitre : Documents relatifs à l’achat et à la vente


I.1. Contrat écrit de vente
I.2. Différents bons
I.3. Différentes de factures
I.4. Différentes notes

Deuxième chapitre : Documents relatifs au paiement


II.1. Moyens de paiement
II.2. Fonction
II.3. Sortes des monnaies
II.4. Endossement
II.5. Aval
II.6. Chambre de compensation
II.7. Le virement
II.8. Le transfert
II.9. L’accréditif
II.10. La lettre de crédit

Troisième chapitre : Documents relatifs au Crédit en général


III.1. Les différents bons
III.2. Les différentes sortes des factures
III.3. Les conditions générales de vente

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Notes de cours de Documents Commerciaux
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III.4. Les Notes de poids

Quatrième chapitre : Les documents constant la fourniture


IV.1. Bon de commande
IV.2. Bon de livraison, bon de réception, bordereau d’expédition
IV.3. La facture
IV.4. Note de poids
IV.5. Les factures usuelles

Cinquième chapitre : Notions relatives sur les classements des documents


V.1. Généralités
V.1.2. Nécessité d’un classement
V.1.3. Qualité d’un bon classement
V.2. Les dossiers
V.3. Les classeurs
V.4. Procédés des classements.

N.B.

S’agissant du cours, nous sommes avancés dans les enseignements


étant donné qu’à la mi- session les étudiants présenteront son examen et sur
ceux au retour des vacances nous entamerons la troisième relative à la
vente, nous pensons terminer ce cours dans le timing.

Nous osons croire que nous avons fait une note relatant brièvement
le cours de documents commerciaux et vous en souhaite bon réception.

Daniel MBUYI MITSHABO


Assistant

113
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

114
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE 08/12/2015


ISC – GOMBE
NOM ET POST-NOM :………………………………………
PRE-NOM : ………………………………………………………

INTERROGATION DE DOCUMENTS COMMERCIAUX

AG (Votre post nom se trouvant dans cet intervalle)

Q1. Donnez la différence entre Sociétés par actions et Sociétés coopératives ?

R/ a) Par actions : (SA) c’est une entité juridique qui appartient à une ou plusieurs
actionnaires responsabilités limitées

b) Coopératives : (ASBL) (ONG) étant accessoire par rapport à l’objet


social.

Q2. Que l’étudiant cite et explicite les circuits de commercialisation dans le commerce ?

R/C’est le parcourt, la voie ou le canal par lequel peut-on suivre dans la distribution
des produits à vendre ou à acheter.

• Le commerce maritime : il se fait par mer


• Le commerce terrestre : il se fait par route,
• Le commerce aérien : il se fait par avions.

Q3. Donnez, selon l’art 2 du Statut du Commerçant de l’OHADA ;


Les actes qui ont notamment les caractères d’actes de commerce par nature ?

115
Notes de cours de Documents Commerciaux
Chef de Travaux Daniel MBUYI - MITSHABO

Q4. Que l’étudiant donne les objectifs spécifiques du cours de documents


commerciaux ?

1. Notions générale sur les commerces,


2. La vente commerciale,
3. Quelques documents commerciaux

Bonne chance

116

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