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‫الجمهىريت الجسائريت الديمقراطيت الشعبيت‬

‫وزارة التـعليم العالي والبحث العلمي‬


République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Mémoire de Master

Présenté à l’Université 08 Mai 1945 de Guelma


Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de : Génie Civil & Hydraulique
Spécialité : Génie Civil
Option : STRUCTURES

Présenté par : BEKHAIRIA Loubna


BERKANI Rayane

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures


cylindriques autoportantes

Sous la direction de : Docteur HIMEUR Mohammed

Juin 2022
Au premier lieu, nous tenons à remercier Dieu qui nous a donné le courage et
la volonté pour terminer ce travail. Nous remercions également nos familles pour
les sacrifices qu’elles ont faits pour que nous terminions nos études.

Nous tenons à remercier vivement tous ceux qui nous ont aidé à élaborer cet
ouvrage et en particulier notre promoteur Dr Himeur Mohammed pour sa
disponibilité permanente, pour son aide et ces orientations précieuses, tout le long
de ce projet, sans oublier bien sûr les ingénieurs de CTC Annaba et son directeur
pour leurs aides précieuses.

Nous tenons également à remercier les membres du jury, pour l’honneur


qu’ils nous ont accordé en acceptant d’évaluer notre travail.

Nous remercions aussi l’ensemble des enseignants du Département de Génie


Civil et Hydraulique qui ont contribué à notre formation de Master en Génie
Civil option Structures.

Que tous ceux ou celles qui nous ont apporté leur soutien et qui nous ont
aidé de loin ou de prés pour l’achèvement de ce projet trouvent ici l’expression de
notre vive et sincère reconnaissance, en particulier, nos familles et nos amis.
A ma très chère maman

Quoi que je fasse ou que je dise, je ne saurai point te remercier comme il se doit. Tu a
toujours été mon école de patience, de confiance et surtout d’espoir et d’amour. Ton affection
me couvre, ta bienveillance me guide et ta présence à mes côtés a toujours été ma source de
force pour affronter les différents obstacles. Tu es et tu reste toujours pour moi ma référence
et la lumière qui illumine mon chemin. Puisse DIEU, tout puissant vous combler de santé,
de bonheur et vous procurer une longue vie.

A mon très cher papa

Tu as toujours été à mes côtés pour me soutenir et m’encourager. Tu n’as jamais cessé de
formuler des prières à mon égard et de m’épauler pour que je puisse atteindre mes objectifs.
Tu as toujours été pour moi un exemple du père respectueux, honnête, de la personne
méticuleuse, je tiens à honorer l’homme que tu es. Grâce à toi papa j’ai appris le sens du
travail et de la responsabilité. Je voudrais te remercier pour ton amour, ta générosité et ta
compréhension. Je t’aime papa et j'implore le tout-puissant pour qu'il t’accorde une bonne
santé et une vie longue et heureuse.

A ma perle rare, ma confidente, mon âme sœur, Hanene qui nous a quitté trop tôt, la
sœur qui a assuré son rôle comme il faut .Ces quelques lignes, ne sauraient jamais traduire le
profond amour que je te porte. Que DIEU le tout puissant l’accueille en son vaste paradis
éternel et que son âme repose en paix.

A mes très chères sœurs Radja, Bouchra et Chiraz


Aucune dédicace ne peut exprimer mon amour et ma gratitude de vous avoir comme
sœurs. je vous souhaite beaucoup de succès, de prospérité et une vie pleine de joie et de
bonheur .Que dieu vous garde pour moi.

A Mes nièces Baraa et Baissan, avoir des nièces est le plus beau cadeau qu’une sœur puisse
vous faire, je vous aime très fort. Que dieu vous bénisse mes petites.

A Nacer, Karima et Rima qui n’ont pas cessé de m’aider, me conseiller, m’encourager
et me soutenir le long de mes années universitaires. Merci pour tout.

Loubna
Dédicace
Je tiens à dédier ce modeste travail

A l‘âme de ma grand-mère Mima que je pleure son absence. Ce travail est pour moi le fruit de
tes prières. Que la terre de TOUBA te soit légère et Que DIEU vous accueille dans sa
miséricorde.

A Mes très chers parents Berkani Salim et Berramdane Souad vous résumez si bien le mot
parent qu’il serait superflu d’y ajouter quelque chose. Que DIEU tout puissant vous garde
et vous procure santé, bonheur et longue vie pour que vous demeuriez le flambeau illuminant
le chemin de vos enfants.

A ma deuxième mère Berramdane Souheyla Je sais bien quel que soit les remerciements que je
vous adresse c’est peu, que Dieu vous protège.

A mes Sœurs : Nihed, Ines, Manel, Sabrina Je ne peux exprimer à travers ces lignes tous mes
sentiments d’amour et de tendresse Puisse l’amour et la fraternité nous unissent à jamais.

A mes oncles et tantes : Votre aide, votre générosité, votre soutien ont été pour moi une
source de courage et de confiance.

A ma nièce Ritel Que DIEU, le tout puissant te garde pour vos parents. Je t’aime très fort

A madame Linda J’espère atteint le seuil de vos espérances. Que ce travail soit l’expression
de ma profonde affection, je vous remercie pour le soutien moral et l’encouragement que vous
m’avez accordé.

Rayan
‫‪RESUME‬‬

‫الملخص‬

‫ٌتطلب تصمٌم المشروع التنسٌق بٌن الهٌكل والشكل والوظٌفة مع ضمان استقرار الهٌكل وصالبته‬
‫للمستخدمٌن‪ٌ .‬تم استخدام هٌاكل االمتداد الكبٌر بشكل متزاٌد فً بناء المبانً والهندسة المدنٌة ألنها توفر‬
‫المرونة الكاملة والقدرة على التكٌف ومٌزة دورة الحٌاة وتوفٌر التكالٌف وانخفاض البصمة البٌئٌة‪.‬‬

‫ٌحدد هٌكل الصدفة أي نظام داعم ٌنشر سطحا ذو انحناء واحد او مزدوج‪ٌ ،‬تكون من مادة مقاومة ومرنة‬
‫بشكل خاص‪ .‬وفً هذا السٌاق‪ ،‬اعتمدت الخرسانة المسلحة كمادة تعزز الرهافة مقارنة بسمك سطحها‪.‬‬

‫ٌعتمد عملنا البحثً على منهجٌة محددة جٌ ًدا‪ ،‬والتً تهدف إلى اكتشاف نوع هٌكلً واسع النطاق هو‬
‫هٌكل الصدفة‪،‬‬

‫وبشكل أكثر دقة لتولٌف طرق الحساب لألسطح األسطوانٌة ذاتٌة الدعم‪.‬‬

‫‪Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.‬‬


RESUME

Abstract
The design of the project requires coordination between structure, form and function while ensuring
the stability and solidity of the structure to the users. Large span structures are being used more and
more frequently in building and civil engineering construction because they offer total flexibility,
adaptability, a life cycle advantage, cost savings and a reduced environmental footprint. The shell
structure designates any supporting system deploying a surface with a single or double curvature,
formed of a specially resistant and flexible material.in this context, reinforced concrete has been
adopted as a material that promotes thinness compared to the thickness of their area.

Our research work is based on a well-defined methodology, which aims to discover a large-scale
structural type that is the shell structure, and more precisely to synthesize the calculation methods
of self-supporting cylindrical roofs.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.


RESUME

Résumé
La conception du projet exige la coordination entre la structure, la forme et la fonction tout en
assurant aux usagers la stabilité et la solidité de l’ouvrage. Les structures à grande portée sont de
plus en plus fréquemment utilisées dans la construction de bâtiments et de génie civil car elles
offrent une flexibilité totale, une adaptabilité, un avantage pour le cycle de vie, des économies de
coût et une empreinte environnementale réduite. La structure coque désigne tout système porteur
déployant une surface a simple ou double courbure, formé d’un matériau spécialement résistant et
souple .à ce contexte, on a adopté le béton armé comme matériau qui favorise une minceur par
rapport à l’entendue de leur surface.

Notre travail de recherche est élaboré sur une méthodologie bien défini qui a pour but de découvrir
un type structurel à grande portée qui est la structure en coque, et bien précisément synthétiser les
méthodes de calcul des toitures cylindriques autoportantes.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.


LISTES DES FIGURES

LISTES DES FIGURES

Figure 1.1 : Les structures à grandes portées permet de franchir une longueur de 60 pieds …...........07

Figure 1.2 : Les structures à grande portée permettent de supporter les charges sans appuis

intermédiaires………………………………………………………………………………………………………………..07

Figure 1.3 : La coque dans la nature……………………..………………………………………………………………….……...07

Figure 1.4 : Voute en berceau……………………………………...………………………………………………..…………….....09

Figure 1.5 : Conoïde………………………………………………………………………………........……………………….…...…..09

Figure1.6 : Hyperboloïde paraboloïde………………………………………………………….………………….……....…..…09

Figure 1.7 : Voute en berceau……………………………...……………………………………….…………………………..…...09

Figure 1.8 : Elément de base court coque………………………………………………….…………………..………..……..10

Figure 1.9 : Coque simple……………………………………………………………………………………..…….………….…..…..10

Figure 1.10 : Types de Dômes de révolution…………………..…………………………….………………..…………….…10

Figure 1.11 : Dômes à plaques pliées……………………………………………………………..…………….…….…………..10

Figure 1.12 : Coques à surfaces déformées………………………………………………………..…….….………….………11

Figure 1.13 : Combinaisons de coques…………………………...…………………………………….…….…….…………….11

Figure 1.14 : Coques en arc…………………………………………………………………………………………………..….………11

Figure 1.15 : Autres formes de Coques……………………………..……………………………………….…………..……….12

Figure1.16 : coffrage grimpant…………………………………………………………………………………...……….….……...17

Figure 1.17 : coupole de l’observation................................................................................................18

Figure 1.18 : Soudage des deux premières lames……………………………………….....…………………….…....….18

Figure 1.19 : Au bout de 4 lames soudées on perçoit la forme


sphérique………………………………............................................................................................................19

Figure2.1 : inventaire des forces internes............................................................................. .............25

Figure 2.2 : Voute cylindrique circulaire..............................................................................................26

Figure2.3 : Toiture demi-circulaire posée à ses deux extrémités........................................................28

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.


LISTES DES FIGURES

Figure2.4 : Toiture elliptique (demi-ellipse complète)..........................................................................29

Figure2.5 : Toiture cycloïdale................................................................................................................30

Figure2.6 : Points de calcul des contraintes..........................................................................................30

Figure2.7 : Toiture en chainette ...........................................................................................................32

Figure2.8 : Toiture parabolique ............................................................................................................32

Figure2.9 : Toiture circulaire .................................................................................................................33

Figure 2.10 : surfaces cylindriques circulaires fléchies .........................................................................34

Figure 2.11 : Section transversale de la voute – anneau complet du berceau......................................36

Figure2.12 : Exemple de découpage de la fibre moyenne de l’arc........................................................37

Figure2.13 : Allure des efforts au niveau des berceaux.........................................................................39

Figure3.1 : Directrices de voûtes autoportantes...................................................................................42

Figure 3.2 : Comportement structural schématique d’une voûte simple vues en plan........................43

Figure3.3 : Méthode de la poutre.........................................................................................................43

Figure3.4 : Efforts de poutre (axes (x, y, z) de la poutre par G)............................................................45

Figure3.5 : Calcul en arc........................................................................................................................46

Figure3.7 : Directrice circulaire (axes (y, z) de la section par G)...........................................................48

Figure4.1 : schéma de la structure.......................................................................................................50

Figure4.2 : une coupe d’1 m de berceau..............................................................................................50

Figure4.3 : les efforts de la membrane ................................................................................................51

Figure4.4 : diagrammes des efforts à l’extrémité de la voute..............................................................51

Figure4.5 : diagrammes des efforts au milieu de la voute...................................................................51

Figure4.6 : les points les plus sollicités de la voute pour x=0 m...........................................................52

Figure4.7 : les points les plus sollicités de la voute pour x=15.00 m....................................................52

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.


LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES TABLEAUX

Tableau01 : Quelques structures à grande portée…………………………………………………………………….………06

Tableau02 : Structures de coques…………………………………………………………………………………….……..……....08

Tableau03 : Types de coque selon le matériau…………………………………………………………………..............…12

Tableau04 : Quelques exemples des coques en béton armé………………………….……………..............………15

Tableau05 : les efforts de membrane...................................................................................................31

Tableau06 : Résultat des contraintes....................................................................................................32

Tableau07 : les efforts à l’extrémité de la voute...................................................................................51

Tableau08 : les efforts au milieu de la voute.........................................................................................51

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.


SOMMAIRE

SOMMAIRE
Introduction générale ............................................................................................................................ 1

Chapitre 1 : Notions générales sur les structures courbes.................................................................... 4


1.1. Introduction ................................................................................................................................ 5
1.2. Définition des structures à grandes portés ................................................................................. 5
1. 3.Motivation de choix des structures courbes ............................................................................... 7
1. 3.1.Principes fondamentaux des structures de coque ...................................................... 9

1. 3.2.Types de coque selon la forme ................................................................................... 9

1. 3.2.Types de coque selon le matériau ............................................................................ 12

1. 4.Motivation de choix des matériaux........................................................................................... 15


1. 5.Conception des coques ............................................................................................................. 17
1. 5.1.Coffrage ...................................................................................................................... 18

1.5.2. Le moule .................................................................................................................... 18

1.5.3. Le support, chemin de roulement .............................................................................. 19

1. 6.Le coulage des coques-Organisation ......................................................................................... 20

Chapitre 2 : Notions sur les approches et méthodes de calcul des structures courbes minces ......... 21
2.1. Introduction............................................................................................................................... 22
2.2. Généralités sur les méthodes de calcul...................................................................................... 23
2. 3. Analyse structurale ................................................................................................................... 24

2. 3.1.Hypotheses et définitions ........................................................................................ 24

2. 3.2.Conditions d’équilibre pour une coque ................................................................... 24

2. 4. Les méthodes de calcul de la voute cylindrique ........................................................................ 25

2. 4.1.Théorie de la membrane ......................................................................................... 26

2. 4.1.1.Théorie de la membrane appliquée à la voute cylindrique circulaire…………26

2. 4.1.2.Toitures demi circulaire posée à ces deux extrémités soumises à son poids

propre ……………………………………………………………………………………………………..27

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.


SOMMAIRE

2. 4.1.3.Coque cylindrique non circulaire ………………………………………………………………28

2. 4.1.4.Toiture elliptique (demi-ellipse complète) ……………………………………………....29

2. 4.1.5.Toiture elliptique partielle……………………………………………………………………….29

2. 4.1.6.Toiture cycloïdale…………………………………………………………………………………….30

2. 4.1.7.Toiture en chainette…………………………………………………………………………………31

2. 4.1.8.Toiture parabolique…………………………………………………………………………………32

2. 4.1.9.Toiture circulaire…………………………………………………………………………………….33

2. 4.1.10.Conclusion…………………………………………………………………………………………….33

2. 4.2.Théorie générale des surfaces cylindriques circulaire fléchie………………………………....33

2. 5. Méthode de FINTERWALDER ........................................................................................................ 34

2. 6. Méthode de TIMOSHENKO ........................................................................................................... 35

2. 7. Méthode Analytico-Graphique de VALETTE ................................................................................. 36

2. 8. Méthode des barets ..................................................................................................................... 38

2. 9. Méthode de Callari ....................................................................................................................... 38

2. 10. Méthode Statique de J.D.BENNET .............................................................................................. 38

2. 11. Conclusion .................................................................................................................................. 40

Chapitre 3 : Méthodes de calcul des coques cylindriques-théorie flexionnelle ................................. 41


3.1. Introduction............................................................................................................................... 42
3.2. Voutes autoportantes................................................................................................................ 42
3. 2.1.Voutes longues-méthode des poutres-hypothèses………………………………………………..43

3. 2.2.Calcul de la poutre…………………………………………………………………………………………………44

3. 2.3.Efforts d’arc…………………………………………………………………………………………………………..45

3. 2.4.Domaine d’application…………………………………………………………………………………………..46

3. 2.5.Avantages et inconvénients…………………………………………………………………………………..47

3. 3. Voutes raidies ........................................................................................................................... 47

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.


SOMMAIRE

3.4. Annexe....................................................................................................................................... 48

Chapitre 4 : Application numérique de la méthode de membrane-cas d’une voute en arc de cercle


avec poutres verticales de rives ......................................................................................................... 49
4.1. Structure .................................................................................................................................... 50
4.2. Chargement et caractéristiques du matériau ............................................................................ 51

a. Caractéristiques du matériau………………………………………………………………………………………….51

b. Chargement……………………………………………………………………………………………………………………51

c. Efforts membranaires selon la théorie de la membrane………………………………………………… 52

d. Calcul des efforts à l’extrémité de la voute……………………………………………………………………. 52

e. Diagramme des efforts Nϕ, Nxϕ, Nx à l’extrémité de la voute………………………………………. 52

f. Calcul des efforts Nϕ, Nxϕ, Nx au milieu de la voute ….…………………………………………………..52

g. Diagramme des efforts Nϕ, Nxϕ, Nx au milieu de la voute……………………………………………..53

h. Récapulation x=0,00m……………………………………………………………………………………………………. 53

i. Récapulation x=15,00m……………………………………………………………………………………….……………53

4.3. Vérification du béton ................................................................................................................. 54

4.4. Ferraillage .................................................................................................................................. 54

Conclusion générale ............................................................................................................................ 55

Références bibliographiques ............................................................................................................... 56

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes.


INTRODUCTION

INTRODUCTION GENERALE

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 1


INTRODUCTION

INTRODUCTION GENERALE
La solution classique et couramment utilisée pour couvrir un espace donné, consiste à utiliser une
couverture plane qui repose sur des poutres et des poteaux. Avec cette option, il est important de
distinguer les deux types d'éléments nettement différents qui sont employés, à savoir ceux qui
couvrent et ceux qui portent.
L'avènement des voiles minces en béton arme a conduit à la naissance d'une autre formule plus
originale - l'une des plus élaborées de la conception moderne des structures- les couvertures
autoportantes. Celles-ci sont obtenues à partir de la fusion d'éléments couvrants et porteurs, et ou les
éléments structuraux sont d'une extraordinaire efficacité car leurs formes sont essentiellement dictées
par des considérations structurales.
Les coques minces se caractérisent par une très bonne capacité portante, leurs qualités ont ainsi déjà
été éprouvées dans la nature (coquillages, coquilles…) et résident principalement dans leur forme qui
découlent en toute logique des efforts qu’elles doivent supporter. Leur rapide expansion lors du siècle
dernier dans le domaine du génie civil et de l’architecture (coques en béton) est associée à des
concepteurs tels que E. Torroja, F. Candela, P.L. Nervi et N. Esquillan.
Ce type de structure est le plus appropriée pour la conception qui nécessitent un certain niveau
d‘esthétique tel que les centres de cultures et de loisirs en abritant le maximum des fonctions sans
perturbation des appuis et créant une ouverture spatiale.
Cette innovation structurale présente aujourd'hui des avantages qui sont très appréciés par les
constructeurs par les constructeurs modernes, et ils méritent d'être mis en relief :
1- Le principal avantage de ces structures réside dans leur légèreté. En effet, les éléments
porteurs sont éliminés avec la forme particulière qui est donnée aux éléments couvrants, et
celle-ci devra être adaptée aux charges qu’ils supportent.
2- Leur légèreté entraine automatiquement une économie qui n’est nullement négligeable au
niveau des armatures, des supports et des fondations.
3- Ces modèles de structures représentent souvent une solution idéal pour la couverture des salles
de réunion et des centres de compétition sportive en ce sens qu’ils permettent de créer des
espaces de très grandes dimensions sans appuis intermédiaires.
4- Enfin, comme dernier avantages, il faut mentionner l’aspect élégant de ces structures , élément
très favorable eu point de vue de l’esthétique des constructions, et qui constitue en
conséquence un moyen d’expression architecturale bien adopté à notre époque de grande
production industrielle ou les styles, les modes, et la recherche plastique sont utilisés comme
moyen de vente .
Cependant, malgré tous ces avantages, il convient de souligner un certain nombre d’inconvénients
qui peuvent parfois faire hésiter les constructeurs pour l choix de ces types de structures :
1- En effet, le handicap majeur des voiles minces en béton armé se situe surtout dans le cout
des coffrages qui demeure en générale la clef du prix de revient de ces ouvrages.
2- D’autre part, le façonnage de gabarits courbes précis nécessite souvent une main d’œuvre
spécialisée qui peut donc être onéreuse dans les pays où celle-ci coute chère.
3- De plus, la réalisation de coffrages étanches nécessite un soin particulier pour les surfaces
à double courbure.
4- Enfin, la difficulté des calculs de résistance de la plupart des structures peut parfois faire
hésiter les constructeurs ou même les conduire à avoir recours aux solutions classiques.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 2


INTRODUCTION

Le monde a connu un développement progressif qui touche tous les secteurs au fil du temps, y compris
le domaine de l'architecture, qui s'est développé rapidement et de manière significative. On note que le
domaine de construction a connu notamment la prospérité et la diversité des quantités et des types
structurels. Cela est dû aux nouvelles technologies qui ont grandement contribué à l'émergence des
structures à grands portées.
L’échelle joue un rôle majeur dans la détermination des formes pour des structures relativement petites
comme une maison unifamiliales résidences ou bâtiment utilitaires , les exigences structurelles peut
être atteint grâce à des systèmes structurelles en utilisant une variété de matériaux .cependant pour de
très grandes structures les forces de gravités verticales et les force latérales des vents et des
tremblement de terre limitent souvent les matériaux structurelles qui peuvent être utilisé et les limites
des méthodes de constructions commencent à dominer le concept des systèmes structurelle.
Au cours de la dernière décennie, le développement de toitures minces en béton comme structure a
ajouter un chapitre intéressant à l’architecture contemporaine grâce au développement technologique
et l’apparition des nouvelles techniques et matériaux qui ouvre la voie à la découverte d’une riche
classification formelle et technique des coques qui nous donne une chance en plus de créer des
nouvelles compositions sans être obligés de limiter notre horizon des aspirations
 Comment peut-on construire une structure en coque d’une manière simplement esthétique et
plus résistante ?
 Quelles sont les matériaux les plus convenables et favorables qui permettre la réalisation des
coques à grande portée ?
 quelle sont les techniques de réalisation les plus efficace pour la réalisation des structures en
coque ?
Les coques en béton armé sont les favorables pour la réalisation des structures à grande portées qui
demande une liberté spatiale et une capacité d’accueil précisée avec un certain niveau d’esthétique
parce qu'elle permis de réaliser des structures esthétique et sans appuis intermédiaires, qui offre une
efficacité structurelle, fonctionnelle et esthétique, cette structure est beaucoup plus efficace que
d'autres structures ayant la même portée et les mêmes dimensions, car leurs formes ont un rapport
résistance / poids élevé .
Le matériau le plus souple, rigide et résistant pour réaliser les coques est : le béton armé.
Lorsqu’on est en face des grandes surfaces à couvrir (exemple piscine, salles de conférence, salles de
jeux, etc.) on est amené à la conception de toitures plus complexes. Avec la maitrise du calcul des
voiles minces en béton armé, l’une des conceptions modernes de ce type de structure consiste en la
réalisation de toitures cylindriques autoportantes. Cette solution permet d’avoir des surfaces faciles à
tracer, à façonner et à coffrer et avec des coûts compétitifs. L’objectif de ce travail, qui consiste en une
synthèse des méthodes de calcul des toitures cylindriques autoportantes, appuyée par une application
sur le cas d’une voute en arc de cercle avec poutres de rives, permet aux étudiants de se familiariser et
d’approfondir leur connaissance dans ce type de créneau de l’ingénierie.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 3


Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Chapitre 1 :
NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 4


Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES


1.1. Introduction
Alors que l’envergure est un problème majeur dans la pluparts des grands projets, il domine la
conception des auditoriums, des salles d’exposition et des installations similaires nécessitant une
grande étendue d’espace sans appuis. Pour les projets qui ont de telles exigences, les concepteurs et les
ingénieurs ont la tache de sélectionner un système structurel approprié capable de résister aux grands
moments de flexion et les déformations des grandes portées sans sacrifier la sécurité.
Mots clés :
La structure :
La structure est cylindrique, plane ou une combinaison de celles-ci qu'un concepteur peut
intentionnellement utiliser pour renforcer ou réaliser des idées. La structure peut être utilisée pour
définir l'espace, créer des unités, articuler la circulation, suggérer le mouvement, ou développer la
composition et les modulations.1 Les structures peuvent être classées de plusieurs façons selon leur
forme, leur fonction et les matériaux à partir desquels elles sont fabriquées.
Coque :
Une coque est une structure définie par une surface courbe.
Elle est mince dans la direction perpendiculaire à la surface. Elle peut être courbée dans deux
directions, comme un dôme ou une tour de refroidissement, ou il peut être cylindrique et ne courber
que dans une direction.
Cette définition comprendrait clairement les œufs d'oiseaux et les coquilles de béton, et personne ne
contesterait cela. Il comprendrait également des navires, des carrosseries monocoques et des fuselages
d'avions, des cannettes de boissons, des étuis à lunettes.
Structure en coque :
Les structures de coque sont des systèmes construits décrits par surfaces courbes tridimensionnelles,
dans lequel une dimension est plus petite par rapport à la deux autres. Ils sont de forme passive et
résistent à l'externe charges.
Le béton armé :
Le béton armé est un matériau de construction qui associe béton et barres d'acier. Il conjugue ainsi les
qualités de compression du béton et la résistance à la traction de l'acier.
Le béton armé est un matériau dans lequel des armatures métalliques ont été ajoutées afin d’obtenir un
béton renforcé. La fusion des matériaux permet au béton armé d’être à la fois résistant à la
compression ainsi qu’à la traction.

1.2. Définition des structures à grande portée :


La structure à grande portée est apparue avec l’évolution des systèmes constructifs et des matériaux
de construction, elle permet d’avoir une portée maximale entre deux appuis, donc avoir des surfaces
libres et dégagé pour permettre une facilité dans la division des espaces intérieurs. Aucune définition
spécifique n’existe pour ce qui constitue une structure de grande portée. Alors on peut considérer tout
structure permet de franchir une longueur de 60 pieds (18 m) ou plus comme une structure à grande
portée. Les structures à grandes portées sont utilisées les plus souvent pour soutenir les structures des
grandes espaces ouverts pour une variété des bâtiments tel que les arènes sportives, les théâtres, les

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 5


Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

centres de natation et les hangar d’avion. Ils peuvent également être utilisés pour soutenir leurs
toitures.
Tableau 1.1 Quelques structures à grande portée
Systèmes structurels Structures tridimensionnelles
Définition Il s’agit de superposer deux girelles bidimensionnelles liaisonnées entre
elle par des éléments diagonaux formant autant de poutres treillis.
Types de sollicitation Compression – traction
Les différents types de Structure plane
structures

Dôme

Double pente

Structures voutée

Pyramides et cones

Portée 30 m -200 m
Caractéristiques -Possibilité de grandes portées.
-Permettent de réaliser tous types de géométries.
-L'élégance et la légèreté
-Une image esthétique spécifique
-Les Structures tridimensionnelles s'adaptent facilement aux plans
complexes et permettent à l’architecte une plus grande liberté
d’expression
-Couvrir de très grandes superficies sans appui intermédiaire, ce qui
permet de gagner de l’espace et de faciliter l’aménagement
-Légères, rapidement construites
-Economie importante : Poids réduit de la structure des fondations
minimales
Matériaux Acier, bois, tôle, aluminium, métal

Domaines applications Ecole, salle de sport, hôtel, aéroport, stade, centre commercial.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 6


Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Figure 1.1 : Les structures à grandes portées permet de franchir une longueur de 60 pieds -18 m-

Figure 1.2 : Les structures à grande portée permettent de supporter les charges sans appuis
intermédiaires.

1.3 Motivation de choix des structures courbes :


Les structures de coque sont très intéressantes en raison de leurs rapports force-poids impressionnants.
Ils sont capables de s'étendre sur de grandes surfaces, tout en ayant une épaisseur exceptionnellement
petite. Ceci réside dans le fait qu'un concepteur est capable de concevoir la coque aussi mince que
possible, plus esthétique et plus résistante, même dans la présence de charges.
Le développement de méthodes de conception et de construction, ont conduit à un développement
dans la conception de la coque. En conséquence, de nouveaux modèles sont apparus dont ils étaient
impossibles de les concevoir au passé. Le terme « coque » est utilisé pour décrire les structures qui
possèdent une certaine rigidité en raison de sa forme mince ; naturelle et incurvée tel que la coquille
d’œuf,crane humain, le crane de tortue...etc.

Figure1.3 La coque dans la nature

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Les structures à coque mince présentent un intérêt particulier pour les concepteurs structurels, en
raison de la manifestation de trois caractéristiques très importantes:
Tableau 1.2 Structures de coques
Systèmes structurels Structure de coque

Définition La coque appartient à la famille des surfaces structurales qui


comprend les membranes, les surfaces plissées, c’est un système
porteur déployant une surface à simple ou double courbure, formé
d’un matériau spécialement résistant aux forces de traction et
compression.
Types de sollicitation Contrainte de membranes

Portée 20m-150m

Caractéristiques Avantages:
-Grand portée sans appuis intermédiaires
-Légèreté de la structure
-L’instabilité élastique
-Suspendre les toitures (réduire la hauteur des poutres)
-Esthétiques
-Adapté a tous les types de forme
-Coffrage perdu
-Structure auto stable
-Grand hauteur sous plafond
- Leurs formes facilitent la répartition des charges
-Chaque partie de la structure supporte seulement une petite partie
de la charge
Inconvénients:
-Structure fortement sensible aux sollicitations concentrées
-Durée d’exécution très longue
-Nécessité des mains d’œuvre qualifié
Matériaux Béton armé, béton précontrainte, acier, bois

Domaines d’applications Musée, centre sportif, salle de musique, salle d’opéra ,usine, les
centres de loisirs , les aéroports , les centres de cultures; et les
stades
La première caractéristique est son efficacité structurelle, qui permet d'utiliser moins de matériaux
pour entourer des espaces plus grands. La seconde est la durabilité et les propriétés temporelles de la
structure de la coque, qui a été prouvée par la conception et la construction des nombreux bâtiments

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

emblématiques du passé qui existent encore aujourd'hui avec très peu d'entretien. Et la troisième
caractéristique est la beauté esthétique naturelle présentée par ces structures minces de coque, qui est
dérivée de la nature même de leur processus de recherche de forme.
Ces caractéristiques exceptionnelles font de la structure à coque mince une solution de conception
structurelle beaucoup plus viable que les méthodes de conception plus traditionnelles.
Les structures de coque sont des systèmes construits décrits par surfaces courbes tridimensionnelles,
dans lequel une dimension est plus petite par rapport à la deux autres. Ils sont de forme passive et
résistent à l'externe charges.
Les structures en coque sont largement utilisées dans les domaines de l'ingénierie civile, mécanique,
architecturale, aéronautique et marine.

1.3.1 Principes fondamentaux des structures de coque:


Choix de la géométrie:
Un comportement de structure de coque est dérivé directement de sa forme; Ainsi lors de la
conception d'une structure en forme de coque, la considération fondamentale est le choix de la
géométrie.
Épaisseur:
Il a une épaisseur plus petite par rapport aux autres dimensions. Les déformations dans ces dimensions
sont importantes par rapport à l'épaisseur.
Force:
Sa forme répand des forces dans toute la structure, chaque partie ne supporte qu'une petite partie de la
charge en lui donnant sa force.

1.3.2 Types de coque selon la forme :


 Simple courbure: courbure sur un axe linéaire et faisant partie d’un cylindre ou d’un cône

Figure 1.4 Voute en berceau Figure 1.5 Conoïde


 Double courbure :fait partie d'une sphère ou d'un hyperbolique de révolution

Figure 1.6 Hyperboloïde paraboloïde Figure1.7 Voute en berceau

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

 Les voûtes cylindriques : Les voûtes en berceau sont peut-être les plus utiles car elles
peuvent s'étendre jusqu'à 150 pieds avec un minimum de matériel. Ils sont des structures très
efficaces parce qu’elle utilise de la forme de l'arc pour réduire les contraintes et les épaisseurs
dans la direction transversale.
Coques courtes : cette structure est une coque cylindrique ayant un grand rayon par rapport à la
longueur. L'élément principal est le raidisseur, généralement une arche de béton, bien que des arcs
en acier ou des fermes aient été utilisés.

Figure 1.8 Elément de base –court coque Figure 1.9 Coque simple
 Dômes de révolution : Un dôme est une structure spatiale couvrant une zone plus ou moins
carrée ou circulaire. L'exemple le plus connu est le dôme de la révolution, et c'est l'une des
premières structures de coque. D'excellents exemples existent encore qui ont été construits à
l'époque romaine.

Figure 1.10 Types de Dômes de révolution


 Dômes à plaques pliées : Dans cette catégorie sont inclus tous les dômes réalisés avec des
dalles et plaques planes. Il existe de nombreuses variantes. Les dômes peuvent être construits
avec de petits angles entre les plaques ou avec de grands angles entre les plaques et l'action
structurale peut être considérablement différente pour chaque type.
Coque d’intersection : cette catégorie est constituée en combinant des parties des types perméables
arrangés pour former des combinaisons plus stables que les éléments individuels seuls. Le nom le
plus approprié est «coque d’intersection » parce que la surface qui produit la coquille semble se
rencontrer à une intersection.

Figure 1.11 Dômes à plaques pliées

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

 Surfaces déformées : Elles présentent un grand avantage pour la structure de la coque, car
elles peuvent être formées à partir de panneaux de contreventement droits, même s'ils ont une
surface à double courbure. Il y a deux types qui sont les plus utiles : le conoïde, qui, comme
son nom l'indique, est une partie d'un cône, et le paraboloïde hyperbolique, un nom pour une
surface mathématique particulière. Ce type de structure peut être construit pour ce qui semble
être la légèreté ultime de la construction, le renforcement minimum et la facilité de
déplacement des formes.

Figure 1.12 Coques à surfaces déformées


 Combinaison de coques : sont utiles et prêtent de la variété aux autres formes. Le nombre de
combinaisons est pratiquement illimité.

Figure 1.13Combinaisons de coques


 Coque en arc : Sont quelque peu dans la même catégorie que les coquilles courtes dans la
mesure où l'action de la coque est subordonnée à l'action de l'arc. Toutes les épaisseurs peuvent
être faites assez petites d'un arc est utilisé car les contraintes seront principalement
compression. La cuve de l'arc doit être généralement une forme funiculaire, c'est-à-dire qu'elle
doit correspondre à la ligne de poussée des charges refroidies.

Figure 1.14Coques en arc

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Il existe d’autres types de coques telle que :

Figure : types de coque composés

Figure 1.15Autres formes de Coques

1.3.3 Types de coque selon le matériau :

Figure : Chapelle de Bosjes par Steyn Studio ; sud afrique ; 2016

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES
Matériaux Acier

Avantage Elles peuvent être facilement complétées ou démontées. -


Chantier sec : nécessite un espace réduit.

Inconvénient - Une durabilité insuffisante : elle se détériore à l’humidité. -


Isolation thermique et phonique faible. - Une déformation
excessive.
Sollicitation Effort normal ; traction ; compression simple ; La flexion ; Le
cisaillement ; Le flambement

Portée 15-120m

Exemple

Bull ring Spiral Café, Birmingham ; 2006

Matériaux Bois

Avantage - Une grande souplesse architecturale. - Des surfaces à grande


portée. - Faible coût énergétique. - Performance technique
élevée. - Un faible poids propre, ce qui permet une implantation
sur des terrains à faible portance. - Une isolation thermique et
acoustique. - Rapidité de montage
Inconvénient - La nécessité d’un entretien périodique - Obligation de traiter
le bois - La déformation avec le temps (gonflement et retrait) -
nécessite une main d’œuvre spécialisé pour le rendre courbé -
Demande bois spéciale (de construction) - Vulnérable contre le
feu - Vulnérable contre l’humidité
Sollicitation flexion et la torsion ; compression, traction et cisaillement
Portée 10à127m

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Matériaux Aluminium

Avantage -C'est un métal blanc argenté avec une nuance bleutée et il montre le
confort lumineux sur une surface fraîchement cassée - C'est une
substance non magnétique - Il est très résistant à la corrosion - Il est
léger, malléable et ductile - Il possède une grande ténacité et
résistance à la traction. - Une longue durée de vie - Une sécurité
contre les incendies
Inconvénient - Plus difficile à former - cout très élevé
Exemple

Centre de conférence SECC ; SCOTLAND ; 1985

Matériaux Matériau composite ‘fibre de verre’

Avantage -facilement déplaçable - Légère - Nécessite peu de maintenance -


résiste à la corrosion

Inconvénient - Installation sur une dalle - Enterré –Fragile

Exemple

Maison individuel ; Mexique ; 2015

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

1.4 Motivation de choix des matériaux :


Le matériau le plus apte pour la construction de la structure de coque est le béton parce qu'il est un
matériau hautement plastique quand ils ont été mélangés avec de l'eau qui peut être moulé à n'importe
quelle forme et ceci étant un avantage distinct, offre une gamme pratiquement illimitée des formes de
coque qui expriment la variété et la nouveauté dans la forme.
Les structures de coque en béton, souvent appelées «coques minces». ce sont une construction légère
composée d'une coque relativement mince faite de béton armé, habituellement sans l'utilisation de
supports internes donnant un intérieur ouvert non obstrué.
La conception de ces coques minces a été stimulée par le désir de couvrir les grandes surfaces d'une
manière économiquement attrayante.
En règle générale, l'épaisseur des coques en béton est relativement faible par rapport à la courbure et
l’envergure.

Quelques exemples des coques en béton armé :

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Conclusion :
Les structures en coque de béton, souvent appelées «coquilles minces», sont des éléments structuraux
appropriés pour construire des infrastructures spacieuses. Ils sont souvent des solutions économiques
utilisées dans des situations multi-variées comme couvertures de centres de congrès, lieux
d'exposition, des maisons résidentielles, bâtiments commerciaux et sportifs des installations de
stockage, les centres de loisirs, les musées et les centres culturels. Ils ont l'air léger et beau.
En étudiant leur évolution historique et leur construction, il était prévu de souligner l'importance et
l'intérêt de l'utilisation de cette typologie de structures.

1.5 Conception des coques :


La fabrication d'une coupole n'est pas un exercice simple. Le problème provient de cette forme
sphérique qu'il est difficile d'obtenir ainsi que la réalisation de la trappe.

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

1.5.1 Coffrage :
1-Coffrage grimpant :

Pour cet exemple, l’épaisseur de l’ouvrage est de 43 cm avec un rayon intérieur de 6,60 m, et une
hauteur de 15,00 m. Il est réalisé en 5 coulages sur la hauteur, une levée est réalisée en moins de deux
semaines, et afin de ne pas être soumis à des temps de séchage, il a été choisi un béton spécial (CPA
400) qui permet de réduire les délais entre les levées.
Coupole de l’observatoire :

1.5.2 Le moule :
Les lames de fer, de formes particulières découpées au Laser et le secteur circulaire sur lequel elles
seront soudées.

Soudage des deux premières lames sur le galbe

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

Au bout de 4 lames soudées on perçoit la forme sphérique.


Un gabarit maintient et rigidifie le moule.
Vissage des bords du moule qui seront recouverts de résine.
Ils serviront de plan de contact pour le joint et d'armature rigides.

1.5.3 Le support, chemin de roulement

Galet caoutchouc porteur de la coupole. Cerceau sur lequel seront fixés les éléments
de la coupole.

Préparation au gonflage de la membrane


quiservira de coffrage intérieur a la mise en
œuvre des composants.

Gonflage de la membrane en cours et mise


sous pression.

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Chapitre 1 : NOTIONS GENERALES SUR LES STRUCTURES COURBES

La mise en forme.

1.6 Le coulage des coques - Organisation :


Équipe de mélange :
On accordera à un homme de confiance l'autorité nécessaire pour surveiller la qualité et les quantités
de matériaux utilisés pour chaque mélange. Il devra vérifier que le mélange ne reste dans la bétonnière
que le temps nécessaire et veillera sur la consommation de façon que le mélange soit toujours frais au
moment de son utilisation.

Équipe de manutention :
La principale tâche est de veiller à ce que le mélange soit transporté vers la coque et transféré pour son
utilisation aussi rapidement que possible. Le mélange ne doit pas être laissé sur place car la première
prise de mélange aura eu lieu et par la suite les autres ouvriers auront des difficultés à réaliser la
pénétration du mortier.

Équipe de vibrage :
L'équipe de vibrage doit savoir qu'il ne faut appliquer le vibreur qu'un minimum pour réaliser la
pénétration du mortier et qu'elle doit toujours travailler avec quelqu'un pour vérifier la face externe de
la partie en cours de vibration.

Équipe intérieure :
• L'équipe intérieure coule le mortier à l'intérieur du grillage entre les zones vibrées et suit l'équipe de
vibration pour réaliser une surface assez régulière à l'intérieur de la coque prête pour l'enduit final par
les cimentiers...
• Le durcissement est d'une importance capitale pour la résistance finale du mortier. Le durcissement
est de 14 à 28 jours suivant les conditions locales, la température et le type de ciment utilisé.
D'habitude pour du ciment Portland ordinaire, on a besoin de 28 jours, mais pour du Portland à prise
rapide, 14 jours suffisent
• Durant la période de durcissement, la température doit demeurer aussi constante que possible au-
dessus de 10°C
• La totalité de la coque - intérieur et extérieur est enveloppée dans de la toile à sac qui doit demeurer
en contact étroit avec la surface du ferrociment. La toile est entièrement trempée d'eau jusqu'à
saturation. Après le trempage initial, la coque aura besoin d'être arrosée à intervalles réguliers, nuit et
jour, pour maintenir l'humidité.
• On peut encore, si l'eau est très abondante, utiliser un système d'arrosage continu.
• La température idéale de l'eau est également supérieure à 10°C.

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Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

Chapitre 2 :
NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

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Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE


CALCUL DES STRUCTURES COURBES MINCES
2.1- Introduction
Les structures en coques ne sont pas l’exclusivité de l’ingénieur civil ; elles sont employées également
en construction aéronautique, navale, automobile et mécanique, ainsi qu’en génie chimique et
nucléaire. Elles ont néanmoins la particularité commune d’être parmi les structures les plus délicates à
étudier.

Qu’il s’agisse d’une couverture en voile mince ou d’un réservoir sous pression, d’une coque de navire
ou d’un château d’eau, l’ingénieur reste confronté aux deux impératifs usuels suivants : savoir
analyser la structure pour la dimensionner avec précision et sécurité, et savoir concevoir, planifier et
construire la structure de manière rationnelle et économique.

Mais, pour l’ingénieur civil, dans le domaine des coques et structures plissées, survient fréquemment
une troisième exigence essentielle : savoir choisir des formes esthétiques pour donner à la
construction un aspect attrayant. Ce troisième impératif est trop souvent négligé – voire abandonné
alors que, dans ce type de structures, analyse, construction et esthétique sont intimement liés. Négliger
l’une de ces composantes revient à aller au-devant de déboires certains (l’opéra de Sydney restera
célèbre à ce point de vue).

Alors que l’analyse surtout(objetdecetexte)etlaconstructions’enseignentaisément,s’appuyantsur


des notions mathématiques et pratiques éprouvées, l’esthétique par contre reste par nature
beaucoup plus floue, intuitive, subjective et difficile
àcerneravecprécision.Danslesstructurestridimensionnellesdel’ingénieurcivil,elleestunpivotessentie
lduprojet.Lesgrandsconstructeursdecoquesl’ont bien compris : ils sont de bons scientifiques, mais
ils sont aussi artistes, et ils savent s’appuyer sur des architectes compétents.

Laconstructiondescoquess’estfortdéveloppéecessoixantedernièresannéesetlereculquel’ingénieurpe
utprendreaujourd’huivis-à-visdecesouvrages, en ce qui concerne la conception, l’esthétique, la
construction et la durabilité, est un excellent guide pour l’avenir. Nombre de ces structures ont été
érigées avec peu de théorie mathématique, mais avec une connaissance saine du jeu des forces, du
comportement structural et de l’art de construire.

Aujourd’hui, la finesse, l’audace et la complexité des structures tridimensionnelles deviennent


monnaie courante, car l’ingénieur bénéficie, grâce au calcul numérique par ordinateur, de
moyensd’étudetrèscompletspourcomprendredansledétaillamanièredontcesstructurestransmettentle
sefforts.Lesméthodesanalytiqueslourdesetsouventimprécisesducalculmanuelsonttotalementabando
nnées. Les méthodes simples et sûres sont par contre conservées tant pour comprendre l’essentiel
du fonctionnement structural que pour prédimensionner. L’analyse fine est alors effectuée par un
bon programme de calcul par ordinateur (méthode des éléments finis).

L’informatiquetoutefoisnerestejamaisqu’unauxiliairepourleconstructeur:unebonneconceptiondéco
uled’abordd’unmariageharmonieuxdesconnaissancesthéoriquesetpratiques.

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Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

2.2- Généralités sur les méthodes de calcul :


La littérature technique est riche en publications relatives aux théories des résistances des divers types
de coques. En général, celles-ci peuvent être classées en deux groupes :

- Les théories des coques souvent dénommées théories de flexion des coques, qui sont plus
exactes mais assez complexes, car elles tiennent compte de la variation des contraintes sur
l’épaisseur de la coque, par conséquent, elles associent aux efforts de membrane, des moments
de flexion et de torsion.
- La théorie simplifiée des coques, qui porte aussi le nom de théorie des membranes car l’état
des contraintes qui s’y présentent ressemble à celui des membranes. Cette théorie néglige
toutes les expressions des moments dans l’étude de l’équilibre d’une coque. Elle part du fait
que l’épaisseur du voile est suffisamment faible pour que l’on puisse admettre que les
contraintes ne varient pas sur cette épaisseur. En conséquence, les résultantes des contraintes
sont des efforts agissant dans la surface moyenne du voile (état bidimensionnel de
contraintes). Sur cette base, le calcul pourrait être statiquement déterminé, et l’analyse pourrait
se faire uniquement avec les équations d’équilibre des forces sans avoir besoin des relations de
déformations.
Devant cette multitude de théories soit disant exactes, il nous parait quand même utile de souligner un
certain nombre de remarques :

Les théories exactes sont compliquées et elles conduisent à des calculs excessivement longs et souvent
non pratiques pour un ingénieur, car dans la plupart des cas, il faut développer des états de charge
particuliers en séries de fonctions, plus particulièrement en série de Fourier. Donc, il faudra, suivant
les cas, garder un nombre de termes d’autant plus élevé que la précision désirée est plus grande.

Le béton armé n’est ni élastique, ni homogène, ni isotrope.

Les variations thermo-hydro-métriques, les déformations différées, les variations du béton sur
l’étendue de la coque, les fissurations, même capillaires, modifient considérablement la répartition et
la grandeur des contraintes calculées. Il en résulte donc que la rigueur des méthodes dites exactes n’est
que théorique et elle est souvent inutile pour les coques en béton armé.

La grande majorité des coques utilisées dans la pratique pour des toitures sont des coques minces
(c'est-à-dire des coques dont le produit de l’épaisseur par la courbure est petit devant l’unité ; de même
que le produit de l’épaisseur par la torsion). Donc, nous pourrons admettre que les contraintes seront
réparties uniformément sur toute leur épaisseur. Ce qui conduit à une annulation des moments de
flexion, des moments de torsion, et des efforts transversaux de cisaillement, ainsi que l'égalité des
efforts tranchants horizontaux.

Les charges appliquées à ces coques ne présentent pas de discontinuités (en général la sollicitation
principale c'est 1e poids propre), 1a théorie des membranes fournit souvent une solution suffisamment
précise.

C'est pourquoi, compte tenu de toutes ces remarques, nous avons opté, pour nos études, avec la théorie
des membranes.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 23


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

2.3- Analyse structurale :

2.3.1- Hypothèses et définitions :


Une coque mince est une surface courbe dont l'épaisseur h est relativement petite par rapport à ses
autres dimensions et par rapport à ses rayons de courbure.

La surface qui passe au milieu de cette épaisseur est appelée surface moyenne. En spécifiant la forme
de cette surface et l'épaisseur h à tout point, nous définissons complètement la géométrie de la coque.

Les déplacements de la coque sous une charge donnée sont suffisamment petits pour que les
changements dans la géométrie de la coque puissent affecter l'équilibre statique du système.

Les hypothèses de LOWE basées sur l'élasticité classique, qui sont la transposition aux voiles des
hypothèses de Bernoulli relatives aux poutres et de celles de Kirchhoff relatives aux plaques,
demeurent valables :

Les points situés sur une normale à la surface moyenne de la coque avant déformation restent sur une
normale à la surface moyenne déformée.

Les dilatations normales à la surface moyenne sont nulles.

Les contraintes normales agissant sur des surfaces parallèles à la surface moyenne sont négligeables.

Le béton armé est supposé comme un matériau continu, homogène, isotrope et élastique.

2.3.2- Conditions d'équilibre pour une coque :


Considérons un élément différentiel extrait sur une coque et faisons un inventaire de toutes les forces
internes (les forces membranes, les cisaillements transversaux, les moments de flexion et ceux de
torsion (voir figure 2.1).

Cependant, en admettant l’hypothèse d'une égale répartition des efforts, nous obtenons une
simplification extraordinaire de la théorie de coques ; car cela signifie :

- Une annulation des moments fléchissant et de torsion (Mx =My= Mxy = Myx= 0),
- Une annulation des efforts transversaux de cisaillement (Qx= Qy= 0),
- Et une égalité des efforts tranchants (Nxy =Nyx).
Cela entraine une réduction du nombre d’inconnues qui passent de 10 à 3 (N x, Ny, et Nxy). Pour
calculer ces 3 inconnues, nous ne disposons plus de six conditions d'équi1ibre du système des forces
dans l'espace, mais seulement de 3 équations d'équilibre.

Celles-ci pourraient être directement tirées d'un élément différentiel courbé, mais elles seraient
difficiles à utiliser.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 24


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

Figure 2.1 - inventaire des forces internes

Nx ,Ny= forces normales. Nxy ,Nyx= forces de cisaillement dirigées suivant la tangente de la section.

Mx ,My= moments de flexion . Qx,Qy= forces transversale de cisaillement .

Mxy ,Myx = moments de torsion.

2.4- Les méthodes de calcul de la voute cylindrique :


Les voiles minces sont des structures spatiales dont l’épaisseur est faible par rapport aux deux autres
dimensions et dans lesquelles les contraintes agissant parallèlement à la surface moyenne sont
prépondérantes. Les voiles minces peuvent se subdiviser en membranes et en coques. Les membranes
se caractérisent par le fait que les contraintes agissant sur une facette quelconque normale à la surface
moyenne sont constantes sur toute l'épaisseur du voile. Les coques se caractérisent par le fait que les
contraintes agissant sur une facette normale à la surface moyenne varient sur l’épaisseur du voile.
Dans ce cas, les moments de flexion et de torsion sollicitent la facette en plus des tensions.
La forme en voûte permet de réaliser des ouvrages dans lesquels les éléments structurels sont
essentiellement en compression. Dès l'Antiquité, cette découverte a permis la construction d'ouvrages
de grande portée à une époque où les matériaux de construction, des pierres naturelles ou taillées, et
leurs liants ne pouvaient pas accepter d'efforts de traction. L'arc est par la suite resté la forme
privilégiée pour les constructions à larges ouvertures comme les églises, les ponts en pierre ou
maçonnerie et les ouvrages souterrains. Jusqu'au XIXe siècle, seul le bois permettait de s’affranchir de
cette forme.
Il existe de très nombreuses méthodes de calcul de la voute cylindrique : aucun n’est satisfaite
complètement.
On peut considérer le problème dans toute sa généralité et chercher à mettre en évidence par les
procédés de l’élasticité : les moments de flexion, les efforts normaux, les moments de torsion et les
efforts tranchants dus aux charges verticales (charges permanente de poids propre et neige). C’est la
méthode élastique malheureusement fort complexe et à peu près inapplicable pratiquement.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 25


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

On peut aussi appliquer la théorie des membranes faisant abstraction des moments de flexion ;
beaucoup plus simple, elle est utilisable.
On connait, issu de la méthode élastique, un procédé que nous appellerons méthode statique et qui
utilise les résultats de calculs d’un grand nombre de voutes connues pour déterminer sur courbes
moyennes les données utiles à un nouveau projet.
Il existe aussi un grand nombre de méthodes approchées permettent des calculs raisonnables.
Enfin, Il peut être utile de résumer ce que l’on peut penser de chacune d’elle.

2.4.1- Théorie de la membrane :


Elle suppose que la matière dont est constituée la voute est totalement dépourvue de résistance en
flexion, alors qu’elle doit être susceptible d’équilibrer des efforts normaux (compression et traction) et
des cisaillements. Ces conditions sont rigoureusement contradictoires : s’il peut y avoir compression,
traction et cisaillement, il ya aussi forcément flexion. Elle est donc physiquement fausse. Son accord
approximatif avec des méthodes plus fines ne peut être que circonstanciel. La théorie des membranes
ne saurait donc, en conséquence présenter le moindre intérêt pour l’ingénieur constructeur. Tout au
plus, peut-elle être considérée comme une introduction à une méthode plus affinée tenant compte des
flexions.

2.4.1.1- Théorie de la membrane appliquée à la voute cylindrique circulaire :


Dans la théorie des membranes, la surface est admise infiniment flexible et non extensible ; dans ces
conditions, les forces en jeu sur un élément de surface sont : deux tensions, Nx et Nɸet un cisaillement
Nxɸ.qxetqy les deux composantes tangentielles de la force extérieure agissant sur la surface et qz la
composante normale

Figure – 2.2 Voute cylindrique circulaire

+ (2.1)

+ (2.2)

Nɸ= -rqz (2.3)


Ou encore, en intégrant par rapport à x les 2 premières équations :

Nx = -∫ ) dx + C1 (2.4)

Nxɸ = -∫ ) dx + C 2(2.5)

Les fonctions C1 et C2 sont à déterminer par rapport aux conditions aux limites (bordures).

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 26


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

2.4.1.2- Toitures demi circulaire posée à ces deux extrémités soumises à son
poids propre ƿ
Les équations suiantes sont données avec qz = 0, qy= ƿ sin ɸetqz= ƿ cos ɸ.
Nx = [ ]Nɸ= ƿ r cos ɸ Nxɸ= -2 ƿ x sin ɸ (2.6)

On voit que Nx et Nɸs’annulent le long des bords libres (ɸ = 2 ), tout le long de la portée.
En revanche, Nxɸne s’annule pas en ces endroits. On doit donc renforcer les rives par des membrures
longitudinales susceptibles d’équilibrer les cisaillements correspondantes.

t= (2.7)

(h étant l’épaisseur de la voute), les diagrammes donnent les lignes représentatives des efforts : Nx,Nɸ,
Nxɸ

 Nx est maximal au sommet de la voute et au milieu de la portée : Nx = -ƿl²/4r (2.8)

 Nɸ est constant et maximal au sommet (ɸ=0) : Nɸ= -ƿ r (2.9)

 Nxɸ est maximal aux rives et aux appuis (ɸ= et x= ) : Nxɸ= -ƿ l (2.10)

Contraintes correspondantes :

a. Compression longitudinale : (2.11)

( est le poids volumique du béton armé d’où ).

b. Compression radiale : (2.12)

c. Cisaillement : t = (2.13)
Dans le cas de la charge de neige S, on aurait :

Compression longitudinale : (2.14)

Compression radiale : (2.15)

Cisaillement : t= (2.16)

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Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

Figure – 2.3 Toiture demi-circulaire posée à ses deux extrémités


Exemple de calcul :
r= 15.00m, l=40.00m, épaisseur =8cm

= 6.6 bars

= 3.75 bars
t= =10
Neige : S= 60 daN/m²

= 2 bars

= 1.125 bars

Total :
,
10
Tant que les contraintes sont faibles, le cisaillement doit être vérifié :
 L’effort maximum unitaire aux appuis est :
13 DaN par cm de longueur. Il varie linéairement et s’annule au milieu
Effort maximum total (par rive aux appuis) :
= 104000 daN
En conséquence, cette méthode de calcul est valable pour les coques courtes seulement, telles que
l≤ 2r, et pour une grande voute, on néglige les contraintes sauf le cisaillement.

2.4.1.3- Coque cylindrique non circulaire :


On a : , donc le système (I), s’écrit :

(2.17)

(2.18)

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 28


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

(2.19)
Tant que r est variable, L’intégration donne :
Nɸ= ƿ r cos ƿ (2.20)

Nxɸ= [2ƿ sinɸ - ]x (2.21)

Nx= [-2ƿ cos ɸ - ( ) ² cos ɸ + ] + f2(ɸ) (2.22)

Si on écrit le rayon de courbure sous la forme : r= r’ cosnɸ (calcul des voiles mince en béton armé,
Dunod 1958),On obtient :
Nɸ= - p r’ cosn+1ɸ (2.23)
Nxɸ = -(n+2) xp sin ɸ (2.24)

Nx = ƿ ( -x²) (2.25)

2.4.1.4- Toiture elliptique (demi-ellipse complète) :


La coque est comprimée en haut et tendue en bas mais dans le cas de toiture elliptique et le cas de
voute demi-cylindrique les contraintes coques au droit de l’élément de bordure tendu s’annulent.
qx =0,qy = ƿ sin ɸ,qz = ƿ cos ɸ (2.26)
On choisit la ligne x=0 au milieu de la portée, on trouve :
[ ( ) ] [ ]
Nx= ) (2.27)
)

( )
Nxɸ= (2.28)

Nɸ=-a²b²ƿ )
(2.29)

Le défaut de cette théorie c’est que les déformations des rives sont incompatibles avec celles de la
coque

Figure – 2.4Toiture elliptique (demi-ellipse complète)

2.4.1.5- Toiture elliptique partielle :


Le même problème précédent donc la solution est placer la rive de la voute elliptique dans une zone
de plus grandes traction, donc les forces Nɸ n’y sont pas nulles car la coque est soumise sur ses rives à
un effort vertical et à un effort horizontal qui peuvent être équilibrées soit par la coque en flexion, soit
par des nervures de raidissement.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 29


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

2.4.1.6- Toiture cycloïdale :


Dans ce cas l’effort Nx ne dépend pas de l’angle ɸ et il ne change pas sur toute la hauteur
Nɸ= (2.30)
Nxɸ = (2.31)

Nx = (2.32)

Figure – 2.5Toiture cycloïdale


Exemple de calcul :
Ouverture : 15.00m
Portée : 40.00 m
Epais : 8cm
r= r’ cos ɸ
Au sommet : r’= 2 a/ = 9.55m
Donc : r = 9.55 cos ɸ,Ƿ=

D’où, en Kgf/m :
Nɸ= 200
Nxɸ=3

Nx= ( ) )

Si on calcul les contraintes aux points indiqués sur cette figure

Figure – 2.6 Points de calcul des contraintes

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 30


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

On trouve :
point Angle ɸ x Nɸ(daN) Nxɸ Nx (daN)
a… 0 1910 0 25128
b… 5 23557.5
c… 0 10 18846
d… 15 10993.5
e… 20 0
f… 0 1432.5 0 25128
g… 5 1500 23557.5
h… 30 10 3000 18846
i… 15 4500 10993.5
j… 20 6000 0
k… 0 477.5 0 25128
l… 5 2598.07 23557.5
m… 60 10 5196.15 18846
n… 15 7794.22 10993.5
o… 20 10392 0
p… 0 0 0 25128
q… 5 3000 23557.5
r… 90 10 6000 18846
s… 15 9000 10993.5
t… 20 12000 0

Contraintes normales maximales :


- Méridienne (génératrice de clef) :
- Longitudinale (directrice au milieu de la portée) : =31.41 bars

2.4.1.7- Toiture en chainette : (n=-2)


Nɸ= on constate que la projection horizontale de Nɸ est une constante donc Nxɸ=0 et Nx=0.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 31


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

Figure – 2.7 Toiture en chainette

2.4.1.8- Toiture parabolique :


Nɸ= -ƿ r’ cos4ɸ (2.33)
Nxɸ = -6ƿ x sin ɸ (2.34)

Nx = ) (2.35)

Figure – 2.8 Toiture parabolique


Application :
Les données :
Toiture parabolique de :
Portée : 17m, l’ouverture : 11m, flèche : 2.22 m, l’épaisseur : 8cm,
La charge : 360daN/m², demi -angle d’ouverture 40 .
Cos 40 =0.766, sin 40= 0.643
Rayon au sommet de la parabole : 10.50 m

Résultats des contraintes :


Effort méridien maximal en clef Nɸ= 360 3.780 daN
Effort méridien minimal en bordure Nɸ= 360 0.7654 1325 daN
Cisaillement maximal en bordure Nxɸ=6 11805 daN

Compression longitudinal minimale en clef Nx= 12385 daN

Compression longitudinale maximale en rive Nx = 21108 daN

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 32


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

2.4.1.9- Toiture circulaire :


Nɸ= ƿ r cos ɸ (2.36)
Nxɸ= 2ƿ x sin ɸ (2.37)

Nx= ) (2.38)

Figure – 2.9 Toiture circulaire


Application :
Les données :
Exemple précédent avec Rayon de courbure =9 m
Résultats des contraintes :
Effort méridien maximal en clef Nɸ= 360 3600 daN
Effort méridien minimal en bordure Nɸ= 360 2757.6 daN
Cisaillement maximal en bordure Nxɸ=2 3935.16 daN

Compression longitudinal minimale en clef Nx 2601 daN

Compression longitudinale maximale en rive Nx 1992.366 daN

2.4.1.10- Conclusion :
On a trouvé que la toiture chainette assure les 2 conditions de membrane (N ɸ=0, Nxɸ=0) donc elle est
une coque membrane parfaite par contre la cycloïde, le demi-cercle, la demi-ellipse assure une seule.

2.4.2- Théorie générale des surfaces cylindriques circulaires fléchies :


Aux efforts intérieurs de la théorie de la membrane :
 Normaux : Nx et Nɸ
 De cisaillement : Nxɸ et Nɸx
Les moments:
 moments de flexion : Mx et Mɸ
 moments de torsion : MxɸetMɸx
 efforts tranchants : Qx et Qɸ

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 33


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

Les composantes de déformations sont :


u, parallèle à la génératrice ; v, tangente à la directrice ; z, normale à la surface
Les équations d’équilibre du petit élément : dx.ds sont :

=0 (2.39)

=0 (2.40)

=0 (2.41)

=0 (2.42)

Nxɸ Nɸx+ (2.43)


Les méthodes de résolution de ces équations générales sont difficiles. Nous avons vu que cette
méthode rigoureuse du moins théoriquement, n’est malheureusement pas, car trop compliquée,
susceptible d’application pratique.

Figure – 2.10 surfaces cylindriques circulaires fléchies

2.5- Méthode de FINTERWALDER :


On applique cette méthode si : l> r , les hypothèses de cette méthode sont :
Mx = Mxɸ = Qz =0
Nxɸ= Nɸx
Après la simplification des équations générales on trouve :

0 (2.44)

0 (2.45)

0 (2.46)

qz (2.47)

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 34


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

Nɸ= Eh * + (2.48)

Nx = Eh (2.49)

Nxɸ= * + (2.50)

Mɸ = * + ( 2.51)

Par combinaison de (2.44) à (2.51) on obtient l’équation générale de Mɸ :

R* ++ [ ]

r ( )
( 2.52)

 Mɸ se réduit à :

Mɸ=r ( 2.53)

2.6- Méthode de TIMOSHENKO :


On utilise cette méthode si le chargement est symétrique par rapport à l’axe de la coque et les efforts
tranchants de membrane sont nuls.
 Si on suppose Nx=0, on arrive à l’équation :

( 2.54)

)
Avec

D’où : ; ; ( 2.55)
L’effort tranchant Qxdans la section circulaire de la coque est obtenu à partir de l’équation :

( 2.56)
Et la solution générale de Z est :
Z= (C1 cos ) ) ) ( 2.56)
Où f(x) est une solution particulière de l’équation.
Pour les coques cylindriques non circulaires, le calcul peut se faire avec théorie des membranes si on
considère r=f(ɸ).

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 35


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

2.7- Méthode Analytico-Graphique DE VALETTE :

Figure – 2.11 Section transversale de la voute – anneau complet du berceau

Le principe de cette méthode est : la flexion longitudinale du berceau s’établit comme pour une poutre
droite de même portée et ayant comme inertie celle de la section transversale de la voute. Ceci permet
un calcul simple de l’effort longitudinal Nx et des cisaillements Nxɸ.
La méthode ne permet pas de déterminer Mx , quantité d’ailleurs très faible mais elle s’applique quel
que soit le profil du berceau et les charges appliquées.
Il s’agit là d’une excellente méthode applicable à des formes quelconques soumises à des charges
quelconques : les calculs et tracés sont simples, à peu près aussi précis que l’on désire. Elle permet la
connaissance de tous les efforts et moments, sauf le moment longitudinal Mx, qui est toujours par
ailleurs très petit ; le négliger ne présente absolument aucune importance.

Exemple :
R=10.00m, l=30.00m, épais=8cm
 Poids de la voute : ƿ
 Mmax
 Tmax
 Inertie de la voute complète : I ( )
 Position du centre de gravité : y
 Contrainte de compression :
)
 Contrainte de traction :
 Moment statique de la partie comprimée de la voute : ms=337m³
 Cisaillement maximal tangentiel :
Considérons l’anneau de 1.00m de génératrice. Découpons la fibre moyenne de la moitié de l’arc en 9
sections de :

De développement (figure)
Poids de chaque claveau :
Ƿ=
Cherchons maintenant les flexions transversales. Sur la longueur de l’anneau de voute de 1.00m, la
variation de l’effort tranchant est de 6280 kgf pour l’ensemble de la voute.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 36


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

On a contrainte de cisaillement : et effort de cisaillement sur une section d’arc :

D’où on déduit les correspondant aux 9 divisions de lademi-voûte ce qui permet le tracé des
résultantes R de la figure. A partir d’elles on peut tracer la ligne de poussée, mais il est aussi simple de
calculer les moments de flexion en chaque point, par exemple au point 7.
M7 bis=160
On trouve ainsi la courbe des moments transversaux M ɸ et un schéma des contraintes à composer
avec celles de la théorie de membrane. On voit que celle-ci sous estime les contraintes.
Il pourrait paraitre a priori que la différence est considérable au bord libre où la traction longitudinal,
loin d’être nulle vaut 18.7 bars, mais il ne faut pas oublier que la méthode de la membrane a mis en
évidence un effort localisé en rive de

Or, un calcul approximatif de l’effort dans la rive tendue correspondante à la traction maximale de
18.7 bars ci-dessus un effort équivalent de l’ordre de

L’ordre de grandeur est bien comparable.


Et on peut aussi résoudre graphiquement à partir de N x et Nɸx, d’une autre façon proposée par le Pr
Paris.

Figure – 2.12 Exemple de découpage de la fibre moyenne de l’arc

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 37


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

2.8- Méthodes barets :


Cette méthode, approchée,est basée sur le calcul de la coque en poutre en négligeant les Qɸ et Nɸ.
Le calcul analytique de cette méthode est en relation avec la coque parabolique d’équation :

( ) ( 2.57)

Mɸ= pa²/16 (K²-1) (K²-3)= pa² A ( 2.58)


Exemple de calcul :
L=20.00m ,2a==15.00m, F=2.50m, e=8cm et le poids= 15.00 m
Inertie totale :

Compression longitudinale au sommet :


)
Traction longitudinale en rive :

Au niveau de la fibre neutre ( √ =0.578)

, Mɸ
C’est là un moment très important que la voute seule de 8 cm d’épaisseur ne peut équilibrer, on doit la
munir de nervures pour y résister ainsi que nous le verrons.
Avec les retombées verticales, le moment maximal est réduit à :
Mɸ=
L’épaisseur de 8 cm convient, mais cependant ces nervures sont nécessaires pour d’autres raisons que
nous verrons. L’équilibre de membrane donne des résultats tout à fait différents.

2.9 - Méthode de Callari :


Cette méthode est applicable seulement aux coques à directrice parabolique, on peut toutefois en faire
application aux voutes d’une autre forme à condition que le surbaissement voisine 1/6
Sous sa forme simplifiée elle ne donne toutefois que des résultats approximatifs, pouvant même être
faux.
Il est absolument nécessaire pour une étude d’exécution de l’appliquer dans sa forme la plus générale
(correction Callari) qui se révèle alors malheureusement relativement complexe.

2.10 - Méthode STATIQUE DE J.D.BENNET :


Cette méthode très originale et basée sur l’analyse empirique de 227voûtes cylindriques de types
divers dont la plupart ont été construites. Donc son utilisation est surtout basée sur des abaques
statiques qui réduisent les calculs à peu de chose .
Elle est d’un extrême intérêt pour un avant-projet, sinon même pour un calcul d’exécution puisqu’elle
donne la connaissance de tous les efforts importants. Il peut être fructueux de comparer sur des cas
d’espèce ce que donnent ces différentes méthodes de calculs.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 38


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

Nous avons déjà vu sur le demi-cercle la théorie des membranes et les tracés graphiques Vallete-Paris
nous avons déjà fait toutes comparaisons utiles. La théorie des membranes sous-estime nettement les
contraintes (de 10 à 40%) et elle ne permet pas la connaissance des très importants moments
transversaux.
Du fait qu’elle conduit à reprendre les cisaillements de rive qui selon elle, ne sont pas nuls, elle
nécessite en ces points une section d’acier tendu qui est jusqu'à 17% prés celle calculée par la méthode
de flexion
La méthode s’applique aux voiles symétriques des trois types suivants :

a/voile mince en porte à faux b/poutre et voile en porte à faux c/ poutre de rive verticale

Figure – 2.13Types de Berceaux

Figure – 2.14 Allure des efforts au niveau des berceaux

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 39


Chapitre 2 : NOTIONS SUR LES APPROCHES ET METHODES DE CALCUL DES
STRUCTURES COURBES MINCES

La méthode conduit à la connaissance de ces éléments :


a. Grandeur de la traction longitudinale totale T1 et sa distribution entre le voile et la poutre.
b. Répartition de la charge totale entre le voile et la poutre.
c. Somme des efforts de cisaillement inclinés dans la poutre et les armatures transversales dans
l’angle du berceau
d. Moments fléchissant transversaux
e. Compression longitudinale maximale T en clef.

2.11- CONCLUSION:
Nous avons trouvé la couverture arqué très utile, car d’une part l’arc transmet les charges aux appuis par
compression (sollicitation à laquelle le béton résiste bien), d'autre part, avec l'arc nous avons la
possibilité de franchir des portées importantes comme celles qui existent dans notre cas, et enfin, la
forme arquée permet une réduction de l'épaisseur de la coque, ce qui compense dans certains cas le coût
du coffrage.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 40


Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -
THEORIE FLEXIONNELLE

Chapitre 3 :
METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES - THEORIE
FLEXIONNELLE

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Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -
THEORIE FLEXIONNELLE

Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -


THEORIE FLEXIONNELLE
3.1. Introduction
Les insuffisances de la théorie membranaire ont obligé les ingénieurs à se tourner vers la théorie
flexionnelle. L’intérêt de cette théorie est flagrant face à l’emploi considérable de ce type de coques en
structures (couvertures et toitures ; conduites et réservoirs ; fuselages ; coques de navires et sous-
marins ; etc.). C’est surtout dans les années 1935-1950 que la théorie flexionnelle s’est développée.

3.2. Voûtes autoportantes :


La voûte autoportante (ou coque cylindrique ouverte) est d’usage courant comme couverture. En
coupe (plan de la directrice), la forme de la directrice est a priori quelconque (arc de cercle, ellipse,
forme en shed, etc.). Les naissances peuvent être renforcées, par exemple épaissies ou,
éventuellement, munies de raidisseurs. Enfin, la voûte peut être simple ou multiple (figure3.1). En
long, la voûte est à simple portée et limitée par deux diaphragmes, ou continue et supportée par une
succession de diaphragmes. La voûte s’appuie sur ses diaphragmes qui, à leur tour, prennent appui sur
les murs et colonnes de la construction.

Figure3.1 Directrices de voûtes autoportantes.

Pour mettre en évidence quelques caractéristiques du comportement de ces structures, on se limite


désormais à l’étude de la voûte simple, à directrice symétrique par rapport à un axe vertical, à simple
portée et soumise à des charges verticales désignées par p. On appelle L la portée longitudinale et b la
portée transversale (figure3.2). Certaines simplifications peuvent apparaître selon la valeur du rapport
L/b.

L’incapacité de la théorie membranaire à satisfaire aux conditions aux limites statiques sur les
génératrices des bords libres oblige la coque à développer un comportement flexionnel. Cet état est
d’autant plus marqué que le rapport L/b s’accroît. Lorsque L/b est grand (L multiple de b), la coque
travaille selon la théorie flexionnelle et l’état membranaire est sans valeur (figure3.2a) ; on peut
calculer approximativement la répartition des efforts intérieurs par la méthode de la poutre. Quand L/b
est petit (L ∼ = b), les efforts flexionnels s’atténuent dans la zone centrale de la coque (loin des bords
libres) ; dans cette zone, la théorie membranaire donne une idée des efforts intérieurs, mais cela n’aide

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 42


Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -
THEORIE FLEXIONNELLE

guère pour le dimensionnement (figure 3.2b). Il existe de plus, dans tous les cas, des effets flexionnels
de bord dus aux diaphragmes d’appui.

Solution membranaire acceptable – comportement flexionnel – effet flexionnel des diaphragmes

a– voûte longue (b) – voûte courte

Figure 3.2 Comportement structural schématique d’une voûte simple (vues en plan) :

3.2.1 Voûtes longues – Méthode des poutres :

3.2.1Hypothèses
La méthode de la poutre, développée par Lundgren (dès 1945), propose une analyse de la coque
autoportante par une double approche en poutres (figure3.3). Dans le sens longitudinal, on considère
que la coque travaille globalement comme une poutre à appuis simples ; la section droite est à paroi
mince (épaisseur t) et la directrice en est la ligne moyenne. Transversalement, la méthode découpe la
voûte en tranches, par des sections normales contenant la directrice ; chaque tranche est analysée
comme une poutre courbe, dite arc, à section rectangulaire (largeur 1, hauteur t).

Figure 3.3 Méthode de la poutre :

(a) coque autoportante ;

(b) poutre longitudinale et sa section droite ;

(c) arc (ou poutre transversale) et sa section droite

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 43


Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -
THEORIE FLEXIONNELLE

L’hypothèse essentielle est que la voûte est assimilable à une poutre de Bernoulli. Cette hypothèse est
surtout importante dans le sens longitudinal, où il faut que la portée L soit nettement plus grande que
la dimension transversale b de la section droite. Dans le sens transversal, les arcs sont toujours élancés.

Il en résulte les conséquences suivantes :

 Les sections droites restent planes (loi de Bernoulli) et sont indéformables ; en particulier, il
n’y a pas de gauchissement par déformation d’effort tranchant ; pour la poutre, dont la section
droite peut être à paroi très mince, cette approximation est le point le plus sensible de la
méthode ;
 dans le sens longitudinal, la poutre est sollicitée en flexion simple ; dans la section droite, le
moment fléchissant M et l’effort tranchant V provoquent des contraintes normales σ x et
tangentielles τ ; vu la minceur de la coque, on admet que ces contraintes sont constantes à
travers l’épaisseur t (hypothèse usuelle pour τ) ;
 dans la coque, σx s’associe à Nx (σx = Nx/t) et τ à Nxυ (τ = Nxυ/t) ; longitudinalement,
l’hypothèse de poutre ne peut donc représenter les autres efforts intérieurs et on doit supposer
qu’ils sont négligeables
Mx∼ = 0 M xυ= M υx∼ = 0 Vx∼ = 0 (3.1)
Cela revient à admettre que la section droite est ramenée sur la ligne moyenne, ou encore que
la coque ne travaille qu’en membrane ;

 dans le sens transversal, la section droite de l’arc est identique à celle de la coque ; cette
section peut reprendre les efforts intérieurs N υ, M υ et V υ (flexion simple composée).

3.2.2 Calcul de la poutre


Longitudinalement, on réduit les charges de surface p sollicitant la coque à une charge q [N / m]
équivalente, répartie sur l’axe de la poutre. Il en découle les diagrammes du moment de flexion M et
de l’effort tranchant V de poutre. Dans la section droite, on calcule les propriétés géométriques
nécessaires (centre géométrique G, axes principaux y et z, inertie Iy, etc. ; figure3.4).

Par la formule de Navier, on obtient :

σx = z (3.1)

Où z est mesuré à la ligne moyenne ; on en tire :

Nx = tσx (3.2)

Puis, par la formule de l’effort rasant, on a directement (flux) :

Nxυ = Nυx = (3.3)

Où S est le moment statique utile.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 44


Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -
THEORIE FLEXIONNELLE

Remarque :

Les conventions de signe dans la poutre sont les mêmes que dans la coque. Les axes (x, y, z) de la
poutre sont parallèles aux axes (X, Y, Z) de la coque.

Figure 3.4 Efforts de poutre (axes (x, y, z) de la poutre par G).

3.2.3. Efforts d’arc :

Par deux coupes transversales, on isole une tranche de voûte de largeur ∆x (figure 3.5a). L’équilibre
vertical de ce fragment est assuré par la différence des efforts tangentiels ∆N xυ sur les deux coupes
d’une part, et par les charges réparties sur la surface moyenne de la tranche d’autre part. (Les efforts
Nx et Nx + ∆Nx n’interviennent pas dans l’équilibre vertical et ne sont pas représentés sur la figure.

On a :

∆ Nxυ = ∆V (3.4)

Or, longitudinalement, l’effort tranchant V et la charge q sont liés par l’équation d’équilibre :

∆V = − q ∆x (3.5)

D’où :

∆ Nxυ = -q ∆x (3.6)

La tranche de voûte est alors calculée comme une poutre en arc, de section rectangulaire de hauteur t
et de largeur ∆ x = 1, soumise aux deux actions suivantes :

 La force répartie tangentielle s arc [N / m], tirée de l’équation précédente en posant ∆x= 1,
sarc = -q (3.7)
 la charge répartie q arc, obtenue à partir des charges superficielles sollicitant la coque
(qarc = p ∆x = p × 1) (3.8)

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 45


Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -
THEORIE FLEXIONNELLE

A partir de ces deux charges – qui se font équilibre – on calcule, dans l’arc, les diagrammes Mυ, Nυ et,
éventuellement, Vυ. La figure 3.5b donne, pour la charge indiquée, l’allure de Mυ et Nυ . Le calcul de
Mυ appelle les commentaires suivants :

 c’est un effort important, déterminant pour le dimensionnement ;


 calculé comme présenté ci-dessus (méthode de la poutre), il est surestimé ;
 il provoque (pour le cas de charge indiqué) une augmentation de la courbure transversale :
l’arc tend à se fermer ; cette déformée transversale de la section droite se superpose à la
déformée longitudinale de la poutre.

Figure3.5 Calcul en arc :

(a) forces tangentielles (flux) agissant sur les coupes isolant l’arc ;

(b) forces, efforts intérieurs et déformée de l’arc.

Si le calcul des efforts d’arc est simple dans son principe, il reste néanmoins laborieux dans son
application, car la force s arc n’est pas aisée à manipuler (il faut intégrer numériquement). On donne
en annexe à ce chapitre, dans le cas de la directrice circulaire, quelques formules simplifiant les
calculs. Relativement à la forme de la directrice, on observe que plus cette forme n’est arquée aux
naissances, plus le moment Mυ s’atténue. La conclusion est donc semblable à celle de la théorie
membranaire, bien que pour une raison différente.

3.2.4. Domaine d’application


Le domaine des voûtes longues, dans lequel la méthode de la poutre s’applique sûrement, semble
difficile à délimiter clairement. Il faut donc toujours considérer la méthode de la poutre avec
prudence. Elle permet le pré dimensionnement, illustre en gros le jeu des efforts intérieurs, néglige
l’effet des diaphragmes et doit être complétée d’un calcul plus précis. A titre d’ordre de grandeur,
voici la limite d’application proposée par divers auteurs : en appelant a le rayon de la directrice, si
elle est circulaire, et s sa longueur curviligne, la voûte est longue lorsque :

L/a > π L/s > 2 √ /s > 1/3 (3.9)

La première relation est de Lundgren, la seconde de Kirchner et la troisième de Rabich.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 46


Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -
THEORIE FLEXIONNELLE

3.2.5. Avantages et inconvénients


La méthode, présentée pour une coque à directrice symétrique et soumise à des charges verticales,
peut s’étendre au cas de charges réparties de façon quelconque sur une voûte de directrice arbitraire. Il
faut d’ailleurs, si nécessaire, tenir compte de la torsion. On peut également traiter,
approximativement, les voûtes continues comme des poutres continues.

Lundgren a aussi mis au point une méthode itérative qui améliore progressivement les résultats de la
méthode de la poutre et fournit finalement des valeurs fortes satisfaisantes. Toutefois, à ce stade, on
ne peut plus parler de méthode simplifiée.

La méthode de la poutre se complique rapidement lorsque la voûte n’est plus simple. Dans le cas
de voûtes multiples, ou de voûtes liées à d’autres éléments structuraux, des efforts de liaison
longitudinaux apparaissent, qu’on peut prendre en compte en tant qu’inconnues hyperstatiques par
exemple. Mais le bénéfice de la simplicité disparaît.

Un inconvénient sérieux de la méthode est la difficulté à déterminer a priori si une coque est
suffisamment longue pour être étudiée de cette façon. De même, il faut être prudent sur les effets des
déformations dues aux contraintes tangentielles membranaires. Enfin, la méthode peut sous-estimer
considérablement les déplacements.

3.3. Voûtes raidies


La présence de raidisseurs longitudinaux, placés aux naissances des directrices, peut modifier
fortement le mode de travail de la coque elle-même. Ces poutres, de section relativement massive par
rapport à l’épaisseur de la coque, attirent à elles les efforts intérieurs.

Considérons le cas d’une voûte simple, à simple portée, raidie par deux poutres disposées dans des
plans verticaux (figure3.6).

Cette disposition revient, en quelque sorte, à augmenter la cambrure (et la longueur) de la


directrice aux naissances ; le moment M υ en clé est donc atténué ; mais, vu l’encastrement de la
voûte dans la poutre, ce moment change de signe et est loin d’être nul aux naissances. Le calcul de ce
moment par la poutre en arc n’est plus guère possible.

Chose a priori curieuse, même le calcul des efforts longitudinaux de poutre est fortement
perturbée en présence de raidisseurs. La figure montre clairement que la répartition de σ x n’est pas
linéaire, loin de là, ce qui est imputable aux déformations dues aux efforts tangentiels N xυ : la section
droite ne reste pas plane (gauchissement). Dans cette structure, la rigidité des poutres raidisseurs
l’emporte sur celle de la coque ; cette dernière sert d’aile large aux poutres et on observe, dans ces
ailes, du traînage de cisaillement (shear locking), ce qui en diminue l’efficacité.

En conclusion, la souplesse de la coque est fortement perturbée par la rigidité des raidisseurs :
cette conception est maladroite et devrait être évitée. Il vaut mieux supprimer les raidisseurs et épais-
sir progressivement la coque à ses naissances.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 47


Chapitre 3 : METHODES DE CALCUL DES COQUES CYLINDRIQUES -
THEORIE FLEXIONNELLE

De plus, il devient encore plus difficile de définir une limite de validité de la méthode de la poutre. Il
est probable qu’avec L/s > 5, où s inclut la hauteur des poutres de raidissage, on soit du côté des
coques longues.

3.4. Annexe
La section droite d’une coque cylindrique mince à directrice circulaire est un arc de cercle (rayon a et
ouverture 2υ0) d’épaisseur constante t admise concentrée sur la ligne moyenne de la directrice (figure
3.7). Pour cet arc, la position zG du centre géométrique, le moment statique d’une portion d’arc
(ombrée sur la figure), par rapport à l’axe neutre y, et le moment d’inertie Iy sont donnés par :

ZG = a S (υ) = a2 t (sin υ − υ ) Iy = ka3t (3.10)

Avec

k = sin υ0cosυ0 – 2 + υ0

De plus, pour une voûte simple sous charge uniforme p agissant sur toute la surface de la coque, les
valeurs maximales de l’effort normal et du moment d’arc valent

Nυmax∼ = − 1,8 paMυ max∼ = − pa2 υ20 (0,1874 − 0, 0500 υ02) (3.11)

Ces deux dernières formules sont suffisamment précises tant que υ 0< π / 4. Les formules exactes sont :

Nυ max = − pa sin υMυ max = − pa2 (1 − (υ0− sin υ0 ) − cos υ0) (3.10)

m = 2 − 2 cos υ0 − υ0 sin υ0

Figure 3.7 Directrice circulaire (axes (y, z) de la section par G)

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 48


Chapitre 4 : APPLICATION NUMERIQUE DE LA METHODE DE MEMBRANE –
CAS D’UNE VOUTE EN ARC DE CERCLE AVEC POUTRES VERTICALES DE
RIVES

Chapitre 4 :
APPLICATION NUMERIQUE DE LA METHODE DE MEMBRANE – CAS
D’UNE VOUTE EN ARC DE CERCLE AVEC POUTRES VERTICALES DE
RIVES

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 49


Chapitre 4 : APPLICATION NUMERIQUE DE LA METHODE DE MEMBRANE –
CAS D’UNE VOUTE EN ARC DE CERCLE AVEC POUTRES VERTICALES DE
RIVES

Chapitre 4 : APPLICATION NUMERIQUE DE LA METHODE DE


MEMBRANE – CAS D’UNE VOUTE EN ARC DE CERCLE AVEC POUTRES
VERTICALES DE RIVES
4.1 Structure :
Une voûte est un élément architectural de couvrement intérieur d'un édifice présentant un intrados. La
voûte travaille comme un arc et son équilibre suppose la reprise d'efforts de poussée par ses appuis.
Dans notre choix architectural, nous avons opté pour les voutes avec poutre de rive. Avec ce modèle,
les charges seront portées par les voutes grâce aux forces membranaires

Figure 4.1Schéma de la structure

Dans notre exemple, on considère une voute en arc de cercle avec poutre de rive définie par :

r = 8.85m

e=0.08m
°
ϕmax(ouverture de la voute)=34.24

Longueur de la portée : L=30m

Matériau : béton

Longueur d’arc : 2 (ᴨ.r.2ϕ)/360 = 2(3,14 8,85 2 34,24)/360 = 10,57 m

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 50


Chapitre 4 : APPLICATION NUMERIQUE DE LA METHODE DE MEMBRANE –
CAS D’UNE VOUTE EN ARC DE CERCLE AVEC POUTRES VERTICALES DE
RIVES

4.2 Chargement et caractéristiques du matériau :


a. Caractéristiques du matériau :

Béton : fbu= avec : fc28 = 25 MPa

= 0.85 25 / 1.5

fbu = 14.7 Mpa

Acier Fe400

b. Chargements :

Il s’agit d’un berceau de 1m.

1m

Combinaison de calcul :

P= 1.35g+ 1.5q g = poids propre

q = surcharge

g = 0.08 2500 = 200 daN/m2

q = 100 = 100 daN/m2

Poids totale de 1.00m de berceau : 1,35 200 + 1,5 100 = 4200 daN/m2.

Nous allons voir maintenant la théorie de la membrane.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 51


Chapitre 4 : APPLICATION NUMERIQUE DE LA METHODE DE MEMBRANE –
CAS D’UNE VOUTE EN ARC DE CERCLE AVEC POUTRES VERTICALES DE
RIVES

c. Efforts membranaires selon la théorie de la membrane :

 Nɸ
 Nx
 Nɸx

Figure 4.2 : les efforts de la membrane

d. Calcul des efforts à l’extrémité de la voute (x=0) :

l’angle ɸ Nɸ (daN) Nx (daN) Nxɸ (daN)


En rive : ɸ=34.24 30727.99 88273.46 0
En clef : ɸ=0 37170.00 106779.66 0
ɸ=11 36487.08 104817.82 0
ɸ= 34463.42 99004.00 0

e. Diagramme des efforts Nϕ , Nxϕ , Nx à l’extrémité de la voute :

f. Calcul des efforts au milieu de la voute (x=15.00m) :

l’angle ɸ Nɸ (daN) Nx (daN) Nxɸ (daN)


En rive : ɸ=34.24 30727.99 0 0
En clef : ɸ=0 37170.00 0 0
ɸ=11 36487.08 0 0
ɸ= 34463.42 0 0

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 52


Chapitre 4 : APPLICATION NUMERIQUE DE LA METHODE DE MEMBRANE –
CAS D’UNE VOUTE EN ARC DE CERCLE AVEC POUTRES VERTICALES DE
RIVES

g. Diagramme des efforts Nϕ , Nxϕ , Nx au milieu de la voute :

h. Récapitulation x=0

Figure 1 : les points les plus sollicités de la voute pour x=0 m

i. Récapitulation x=15.00

Figure 1 : les points les plus sollicités de la voute pour x=15.00 m

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 53


Chapitre 4 : APPLICATION NUMERIQUE DE LA METHODE DE MEMBRANE –
CAS D’UNE VOUTE EN ARC DE CERCLE AVEC POUTRES VERTICALES DE
RIVES

4.3 Vérification du béton :


On doit vérifier cette condition : σb ˂ fbu

σb = avec : Nx=106779.661 et B=0.08m²

σb = 13.34 MPa

fbu = 0.85 fc28 /γb fc28 = 25 MPa

fbu=

σb ˂ fbu

13.34 MPa ˂ 14.7 MPa Condition vérifiée.

4.4 Ferraillage
Comme le béton seul peut résister aux efforts donc le ferraillage de la voute se fait avec des sections
d’acier minimales définies par le règlement RPA (article 7.743) :

As= 0.15% B avec, B : section du béton

B=0.08

Alors : AS = 0.00012

AS = 1.2 cm2/ml

Selon l’article 7.7.43 RPA :

L’espacement : S≤1.5 e (e=0.08m)

S≤0.12

on prend l’espacement entre les barres : 10 cm

On adopte : 10 barres Acier lisse diamètre ɸ=6mm soit une section d’acier de 2.83cm²/ml,

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 54


CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 55


CONCLUSION GENERALE

Conclusion générale :
Les structures en coque de béton, souvent appelées «voiles minces», sont des éléments structuraux
appropriés pour construire des infrastructures spacieuses. Ils sont souvent des solutions économiques
utilisées dans des situations multi-variées comme couvertures de centres de congrès, lieux
d'exposition, des maisons résidentielles, bâtiments commerciaux et sportifs des installations de
stockage, les centres de loisirs, les musées et les centres culturels. Ils ont l'air léger et beau. En
étudiant leur évolution historique et leur construction, il était prévu de souligner l'importance et
l'intérêt de l'utilisation de cette typologie de structures.

De nos jours, les voiles minces présentent un grand intérêt grâce aux nouvelles perspectives qu’ils
offrent aux constructeurs. Cela se justifie surtout par le fait que ces nouveaux modèles de structure
intègrent aussi bien les soucis des architectes que ceux des ingénieurs.

En effet, pour les premiers, la préférence s’oriente vers le volume, les formes, les couleurs, et la
beauté. Pour les autres l’option se tourne principalement vers la performance structurale, et
l’optimisation des quantités de matériaux à employer.

Ainsi, au sein d’un projet, une bonne harmonisation de ces compétences permettra d’aboutir à la
construction d’un ouvrage d’une qualité supérieure, tant au point de vue esthétique que structural.

D’autre part, malgré la multitude de théories qui existent dans le domaine des coques, en général,
avec les voiles minces en béton armé, la théorie membranaire est suffisante en ce qu’elle fournit des
résultats d’une précision acceptable.

Enfin, avec les coques, il faudra une étude approfondie de la technique de coffrage à employer car
généralement c’est le paramètre qui fait monter le cout de construction de ces projets.

En conséquence, avant l’exécution, ce problème devra être bien examiné.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 56


CONCLUSION GENERALE

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 57


CONCLUSION GENERALE

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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de Lausanne, Volume 5, « Analyse des structures et milieux continus, Coques », non daté.

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Eyrolles, 1983.

4. Wilhelm FLUGGE, trad.H.Jacot « Statique et dynamique des coques », édit. Eyrolles Paris,
1960, p.121.

5. Béranger-Dunod « Théorie des plaques et des coques », Paris, 1951.

6. Considération sur les voutes minces autoportantes et leur calcul, Génie civil du 27 janvier
1934.

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technique du Bâtiment et des travaux Publics, 7 février 1985.

8. HASSAOUI Soufiane, LARIBI Cherif, Projet de fin d’étude « Structure en coque


tridimensionnelle », Université Abou Bakr BELKAID – Tlemcen, Faculté de technologie,
Département d’architecture ,2017-2018

9. SEFAOUI Asma, TADJERI Dounia Hayat, Projet de fin d’étude « La structure coque en
béton armé », Université Abou Bakr BELKAID – Tlemcen, Faculté de technologie,
Département d’architecture, 2017-2018

10. E.I.Abdelkader NDIAYE, « Conception d’une toiture autoportante en béton armé destinée à
la couverture d’un hall omnisport », Projet de fin d'études en vue de l'obtention du diplôme
d'ingénieur de conception, Ecole polytechnique de THIES, Génie Civil, SENEGAL,
Juin1986.

11. MISSIHOUN, M., « Calcul et technologie des voiles minces », Projet de fin d'études en vue
de l'obtention du diplôme d'ingénieur de conception, 1992.

12. FOURA, M., le béton armé et l'architecture. non daté.

13. COURBON, J., Calcul des structures voiles minces. techniques de l’Ingénieur, traité
Constructions, non daté.

14. ABDOULAYE, L.H., W., Etude et réalisation de toiture hypra de type "hipped roof" en béton
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15. P.CONIL, « Le voile autoportant conception, tracé, construction », Editions Eyrolles, 1967.

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 58


CONCLUSION GENERALE

16. M. ND1AYE, "Ana1yse de toiture en ferrociment», Mémoire de Maîtrise Sciences


Appliquées, Structures, Ecole Polytechnique de Montréal, 1982.

17. L. HANN, "Voiles Minces Réglées : voiles cylindriques, coniques, conoïdes et conoïdaux,
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18. A. PADUART, « Les Voiles Minces en Béton Armé », Presses universitaires de Bruxelles,
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19. ANDRE COIN, « Cours de Voiles Minces, », Editions Eyrolles, 1971.

20. https://www.gcalgerie.com/traite-de-beton-arme-selon-leurocode-2.

21. https://www.eyrolles.com/BTP/Livre/traite-de-beton-arme-selon-l-eurocode-2

22. https://toiture.pro/lexique/differentes-formes-types-toitures.

23. http://bestrema.fr/la-geometrie-des-voutes

Synthèse des méthodes de calcul des couvertures cylindriques autoportantes. Page 59

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