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1°) Ecrire les réactions traduisant la mise en solution de l’ammoniac puis sa réaction sur
l’eau. Calculer le taux d’avancement de cette dernière pour une solution millimolaire.
2°) A-t-on affaire à une solution électrolytique ? Si oui de quel type ? Que penser d’une
ancienne appellation « hydroxyde d’ammonium » ?
3°) Retrouver par le calcul la valeur expérimentale du pH d’une solution millimolaire.
4°) Calculer la conductivité de cette solution d’ammoniaque à 25°C en S.m-1 et en μS.cm-1
Le fer et le manganèse sont deux éléments fortement abondants dans les eaux fluviales et les
eaux usées de certaines industries. Ils y sont présents majoritairement sous forme d’ions au
degré d’oxydation +II. Pour les eaux destinées au réseau d’eau potable, les taux de ces éléments
sont régulés à la fois pour la couleur, le goût et l’odeur qu’ils peuvent créer. Le pH des eaux
étudiées ici est compris entre 5 et 8, c’est-à-dire analogue à celui des eaux de sources
souterraines. Pour ces deux polluants, que sont le fer et le manganèse, la stratégie pour les
éliminer consiste à opérer des transformations chimiques afin de former des solides qui sont
retirés par filtration.
Seule l’élimination des ions fer (II), Fe2+, est présentée ici ; l’étude de l’élimination des ions
Mn2+ nécessite des connaissances que nous n’avons pas encore abordées. Elle faisait l’objet
d’une autre partie du sujet original.
On considère une eau à pH = 7, à 25 °C contenant initialement 40,5.10−6 mol. L−1 d’ions Fe2+.
Pour éliminer le fer (II), un traitement simple et efficace est d’effectuer une aération de l’eau.
De l’air est injecté dans la solution pour atteindre la saturation en dioxygène dans l’eau et
l’hydroxyde de fer (III) solide {Fe(OH)3(s)} qui se forme est filtré.
1°) Ecrire la réaction qui est susceptible de se produire sur les ions Fe2+ lors de la
saturation de l’eau par le dioxygène en milieu basique.
Dans une première série d’expériences, trois solutions, dont la concentration initiale en ions fer
est connue ([Fe2+]0 = 40,5.10−6 mol.L−1 ), sont préparées à 25 °C. La valeur du pOH de chacune
3
de ces solutions est fixée par l’utilisation d’un tampon ajusté en début de réaction (pOH = 6,21
; 6,39 et 6,52). Enfin, la réaction d’oxydation des ions fer (II) est réalisée à la pression
atmosphérique pour une composition normale de l’air. La concentration en ions fer (II) dans le
milieu est déterminée à intervalles réguliers en dosant un prélèvement de la solution.
3°) a) À partir de cette 1ère série d’expériences, déterminer a, l’ordre partiel en ions Fe2+.
3°) c) Calculer le temps de demi-réaction. Le suivi de la cinétique a-t-il été suffisant pour
que la méthode de détermination de a soit validée ?
Pour continuer l’étude, une autre série d’expériences est menée en faisant varier la pression en
dioxygène et la concentration en ions hydroxyde. La concentration initiale en ions fer (II) est la
même que celle de la première série ([Fe2+]0 = 40,5.10−6 mol.L−1 ). Pour chaque expérience, la
régression linéaire du logarithme népérien de la concentration en ions fer (II) au cours du temps
divisée par la concentration initiale en ions fer (II), ln([Fe2+] / [Fe2+]0 ), en fonction du temps
est réalisée comme précédemment. La pente obtenue pour chaque droite de régression linéaire
4
est relevée et reportée dans le tableau 1 avec les valeurs correspondantes de pression en
dioxygène et de concentration en ions hydroxyde.
Les carburants obtenus à partir d’une source renouvelable sont qualifiés de biosourcés.
La réaction présentée ici s’appuie sur l’usage du 2-méthylpropène, appelé plus communément
isobutène, noté A. Il permet l’obtention du 2-éthoxy-2-méthylpropane aussi nommé éther de
tert-butyle et d’éthyle (ETBE, B).
L’éthanol E et l’isobutène A sont chauffés en présence d’un catalyseur acide pour conduire à
l’ETBE B. Le catalyseur employé pour cette réaction est une résine qui se comporte comme un
acide fort, mais dont la fonctionnalité ne fait pas l’objet de l’étude.
Pour dégager des comportements typiques, un système modèle simplifié mais proche de la
réalité est introduit pour cette étude ; on considèrera que la réaction se déroule en phase liquide
homogène, dans un réacteur où la température T= 67 °C et la pression P = 15 bars sont fixées.
Les réactifs sont introduits à l’instant initial dans un réacteur vide de sorte que l’éthanol soit en
excès : on considèrera donc n0 mole de A et α n0 mole de E avec α > 1.
On rappelle que dans un mélange liquide, les activités sont assimilées aux fractions
molaires.
5
2°) Soit le taux de conversion de A égal au rapport entre le nombre de moles de A qui
a réagi et le nombre de moles de A initial. Écrire, sous forme d’une fraction et en fonction
de α, l’équation vérifiée par .
Calculer la valeur finale de , lorsque l’éthanol est introduit dans des proportions
stœchiométriques.
4°) Dans le cas où l’on se place en large excès d’éthanol, préciser quelle valeur maximale
le taux peut atteindre. Discuter l’intérêt éventuel pour la synthèse de travailler avec un
large excès d’éthanol.
FIN
1
Corrigé
Equilibre de protonation de l’ammoniaque : NH3(aq) + H2O (ℓ) = NH4+ (aq) + HO- (aq) 0.25
BdM EI C solvant 0 0
Eq C (1-α) Cα Cα 0.25
a( ) a [ ] [ ]
Kb = = = 0.25
( ) a( ) [ ] 1 0.25 1−
0.25
[ ] ,
=[ ][ ] = = 10
[ ][ ]
On aurait obtenu 1% d’écart avec ce calcul approché ; ici ce n’est pas très satisfaisant.
0.25
2°) La mise en solution d’ammoniaque dans l’eau conduit à la formation d’ions, donc il s’agit
bien d’une solution électrolytique ; cependant l’avancement de la réaction de l’ammoniaque sur
l’eau est faible, donc il s’agit d’un électrolyte faible.0.25
0.25
L’appellation hydroxyde d’ammonium n’est donc pas adaptée car elle laisserait penser qu’on
obtient une solution à 10-3 moL.L-1 en hydroxyde d’ammonium ce qui est loin d’être le cas
puisqu’on a seulement α C soit environ 10-4 moL.L-1 d’ions hydroxydes et d’ions ammoniums.
0.25
3°) A partir de la valeur de α on en déduit :
[ ]= = = = 8,5. 10 . 0.25
0.25 [ ] , ∗
On négligera la contribution des ions H3O+ car ils sont en très faible quantité. 0.25
2 3
Problème 2 : Influence de la température sur la vitesse d’une réaction 0.5 Une augmentation de température de 1°C (passage de 20 à 21°C) accélère la
,
réaction de manière non négligeable : k augmente de = 0,14 = 14%
1°) Modélisation cinétique : A + B → C d’ordre 1+1
0.25 Si on passe de 20 à 25°C c’est même du simple au double !
En conditions stœchiométriques :
Attention à la saison !
0.25 0.25
=− = k C C = C 0.25 (ordre global 2) Il serait donc souhaitable de bien contrôler la température. 0.25
Intégrons l’équation différentielle entre l’état initial et l’état courant, on obtient : 0.5 Un chauffage jusqu’à 40°C accélère énormément la réaction ; une réaction
assez lente pourrait ainsi devenir rapide ; ce facteur cinétique est très utilisé
− = k t soit un temps de demi-réaction pour CA = C0 /2 ⁄ = 0.25
0.25 0.25 lors des synthèses, on peut le réaliser avec un simple bain-marie d’eau
AN : ⁄ = = 10 0.5 chaude du robinet ou plus chaud s’il le faut avec un bain d’huile.
∗ ,
0.5 Inversement un refroidissement à 0°C (bain de glace) stoppe quasiment la
2°) Calcul des constantes de vitesses en fonction de la température : réaction ; c’est ce que l’on appelle une trempe.
A partir de la constante de vitesse à 20°C qui nous servira de référence (donnée de 3°) Expression du taux d’avancement
l’énoncé), on peut calculer les autres constantes de vitesse ainsi que les temps de
En conditions stoechiométriques où CA = CB = C0 (1 - ) 0.25
demi-réaction correspondants. kt
Compte tenu de − = k t on en déduit = 0.5
kt
Loi d’Arrhénius : ( ) = ∗ exp (− ) (avec la température en Kelvin) , ∗0,25* 10
0.25 d’où AN à 0°C et10 min : = = 0,047 = 4,7% 0.5
, ∗0,25* 10
De même pour Tf, d’où en éliminant la constante préexponentielle : (Attention aux erreurs d’arrondis)
1 1 Cette valeur est à comparer avec la valeur à Tamb :
( ) = ( ) ∗ exp − ∗ − 0.25
50% à 20°C au bout de t1/2 = 10 min. 0.25
T(K) 0 20 (ref) 21 25 40
Conclusion : On peut considérer que lors d’une trempe la réaction évolue très
-1. -1
k (L.mol min ) 0,25 5,0 5,7 9,9 69
peu pendant les premières minutes, ce qui peut laisser le temps, par exemple,
t1/2 (min) 202 min 10 8,7 5,0 0,73 min
d’étudier le milieu réactionnel en effectuant un dosage. 0.25
3 h 22 min 43 s
0.5 par colonne soit 2 en tout
Conclusion : lors de l’étude cinétique d’une telle réaction à température Remarque : cet exercice se prête assez bien à la rédaction d’un petit programme
ambiante, la valeur de la température a une importance plus grande que celle en python ! Voir fichier.py joint.
qu’on imagine souvent :
4 5
Problème 3 : Déferrisation de l’eau (D’après Banque Agro-Véto, BCPST, 2021) La figure 1 permet de constater que l’évolution du logarithme népérien de [Fe2+]
est linéaire au cours du temps, ce qui nous amène à proposer l’hypothèse d’un
1°) Les couples redox à envisager sont Fe(OH)3(s) / Fe2+ et O2(g) / H2O (g)
ordre partiel a = 1 pour Fe2+. 0.25
2+ +
Fe + 3 H2O = Fe(OH)3 + 3 H + e – ( ×4) 0.25
[ ]
4 e - + 4 H+ + O2 = 2 H2O 0.25
= −4 ∗ k ∗t
[ ] 0.25
2+ +
4 Fe (aq) + O2(aq) + 10 H2O(ℓ) = 4 Fe(OH)3(s) + 8 H (aq) (en milieu acide) 0.25
4 Fe2+(aq) + O2(aq) + 8 HO-(aq) + 2 H2O(ℓ) = 4 Fe(OH)3(s) (en milieu basique) 0.25 3°) b) Dans cette hypothèse la pente des droites proposées figure 1 donne accès
états physiques 0.25 aux valeurs des constantes de vitesse apparentes (justif. de l’appellation déjà
2°) L’aération va permettre de consommer efficacement les ions Fe2+ si la quantité indiquée question précédente)
d’oxygène apportée est au moins supérieure aux conditions stoechiométriques : 0.25 réaction la plus rapide à pOH = 6,21 : kapp = pente / 4 = 0,564 / 4 = 0,141 min-1
0.25 0.5
il faudrait [O2 ] > [Fe2+] / 4 = 10,1.10-6 mol.L-1 0.5
3°) c) Le temps de demi-réaction étant le temps au bout duquel la concentration
Solubilité du dioxygène dans l’eau : O2(g) = O2 (aq)
initiale du réactif en défaut est divisée par 2 : [Fe2+] = [Fe2+]0 / 2 0.25
A saturation : [O2(aq)] = SO2 / MO2 = 8,28.10-3 / 32 = 2,6.10-4 mol.L-1 0.5
On est bien dans les bonnes conditions pour oxyder tous les ions Fe 2+. 0.25 On en déduit ln 2 = 4 ∗ k ∗t ⁄ soit t ⁄ =
∗
= 1,23 min 0.25
0.25
(Rem : la donnée sur la pression partielle ne sert pas)
Une durée d’étude égale à plusieurs t1/2 est suffisante pour valider ce résultat.
[ ] 0.25 0.25
3°) a ) Définition de la vitesse globale de la réaction : =−
4°) Pour comprendre comment kapp dépends des quantités de dioxygène et d’ions
Loi de vitesse proposée : = 0 × [Fe2+]a × [HO−]b× (PO2 )c
hydroxydes et trouver les ordres partiels correspondants, on effectue plusieurs
(Remarque : la formule proposée ici dépend de la pression partielle PO2 en réalité manipulations, en réalité 2 séries, en maintenant identique l’un des paramètres :
proportionnelle à la concentration C(O2) ce qui va simplement changer la c’est la méthode d’isolement d’Ostwald :
définition de la constante de vitesse k0).
Rappel : app = k0 × [HO−]b× (PO2 )c
En réalité seul Fe2+ sera facteur cinétique ; les expériences proposées sont
Série N°1 : manipulations 1 à 6 même valeur de PO2, on fait varier pOH 0.25
réalisées en dégénérescence de l’ordre par rapport à HO- et O2 : 0.25 0.25
Ln app = ln {k0 × (PO2 ) }+ b*Ln [HO−] = O.O. – b pOH
c
[HO−] est fixée par un tampon de pH et PO2 est liée à la pression de l’atmosphère. 0.25 0.25
On constate sur le figure 2 que b = 2 0.25
1 [ ]
=− = k × [Fe ] 0.25
4 Série N°2 : manipulations 6 à 11 même valeur de [HO−], on fait varier PO2 0.25
0.25
Avec app = k0 × [HO−]b× (PO2 )c 0.25 Ln app = ln {k0 × [HO−]b}+ c ln (PO2 ) ; On constate sur le figure 3 que c = 10.25
0.25
0.25
0.25
légende 0.25 , échelle 0.25 , allure 0.25 , équation 0,25 0.25 0.25 0.25
0.25
0.25
0.25 0.25
0.25
0.25
0.25
0.25
0.25
0.25
0.25 0.25
0.25
DS1 Barème provisoire
Pb 1 5,5
1 Diss 0,25
Prot°, bdm 0,5
Kb, 1,5
2 1
3 pH = 10 0,75
4 conducti 1,5
Pb 2 8,25
1 equa dif 1
t1/2 1
2 Arrhénius 0,5
tableau 2
conclusions 2
3 taux et com 1,75
Pb 3 10,25
1 réaction 1,25
2 aération 1,5
3 a def v et deg 1,25
ordre 1 0,5
kapp 0,75
t1/2 1
4 série 1 b = 2 1
graphe 1
4 série 2 c = 1 1
graphe 1
Pb 4 8
1 bdm 1,25
Qr 0,75
2 Qr en f° de 0,5
Qr stoechiom 1,75
3 dérivée Qr 0,75
conclusions 1,5
4 excès éthanol 1,5
Présentat° 1
TOTAL 33