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Résumé

Le travail s'inscrit dans une perspective d'épistémologie décoloniale, cherchant à déconstruire


les influences euro centriques et hégémoniques dans le domaine de la connaissance.
L'objectif est de traduire les expériences du Sud vers le Nord, en influençant de nouvelles
connaissances. L'approche combine l'objectivité de la observatrice avec l'engagement actif en
tant que participant, soulignant la désobéissance épistémique envers l'épistémologie
occidentale. Le travail reconnaît le caractère non neutre du discours et de la connaissance,
s'efforçant de lutter contre la déshumanisation et de promouvoir l'humanisation.
L'épistémologie de la décolonisation est présentée comme une création de l'intérieur vers
l'extérieur, définissant l'extériorité comme le lieu d'habitation de la population mondiale
exclue de la maison de la civilisation et de la démocratie. Le travail explore également des
théories provenant de penseurs au-delà des frontières territoriales, offrant une diversification
épistémologique. En mettant l'accent sur la rencontre des cultures par la traduction, le travail
s'inspire de chercheurs latino-américains. L'ensemble vise à contribuer à une perspective
épistémique équitable, critique de la colonisation et enrichie par la diversité des expériences.
L'objectif est de produire un dialogue interculturel qui reconnaît et respecte la diversité. Mon
travail vise à construire une perspective épistémologique contre la colonisation, enrichie par
la diversité des expériences et des points de vue. Je cherche à traduire le Sud vers le Nord en
intégrant une complexité de connaissances dans une autre réalité.

Mot-clé: Épistémologie, Décoloniale, Interculturalité, America- Latina

The work is situated within a decolonial epistemology perspective, aiming to deconstruct


Eurocentric and hegemonic influences in the field of knowledge. The objective is to translate
experiences from the South to the North, influencing new knowledge and shaping narratives
on immigration. The approach combines the objectivity of an observer with active
engagement as a participant, emphasizing epistemic disobedience towards Western
epistemology. The work acknowledges the non-neutral nature of discourse and knowledge,
striving to combat dehumanization and promote humanization. The epistemology of
decolonization is presented as an internal-to-external creation, defining exteriority as the
habitation of the global population excluded from the house of civilization and democracy.
The paper also explores theories from thinkers beyond territorial borders, offering
epistemological diversification. With a focus on the meeting of cultures through translation,
the work draws inspiration from Latin American scholars, especially the
Modernity/Coloniality Group. The overall aim is to contribute to an equitable epistemic
perspective critical of colonization and enriched by the diversity of experiences and
viewpoints. The goal is to produce an intercultural dialogue that recognizes and respects
diversity. My work aims to translate the South to the North by integrating a complexity of
knowledge into another reality.

Keywords : Epistemology, Decoloniality, Interculturality, Latin America

Resumo

O presente trabalho está situado dentro de uma perspectiva de epistemologia decolonial,


visando desconstruir influências eurocêntricas e hegemônicas no campo do conhecimento. O
objetivo é traduzir experiências do Sul para o Norte, influenciando novos saberes e moldando
narrativas sobre imigração. A abordagem combina a objetividade de uma observadora e
pesquisadora com o engajamento ativo como participante, enfatizando a desobediência
epistêmica em relação à epistemologia ocidental. O trabalho reconhece a natureza não neutra
do discurso e do conhecimento, buscando combater a desumanização e promover a
humanização. A epistemologia da decolonização é apresentada como uma criação interna
para externa, definindo exterioridade como a habitação da população global excluída da casa
da civilização e democracia. O artigo também explora teorias de pensadores além das
fronteiras territoriais, oferecendo diversificação epistemológica. Com foco no encontro de
culturas através da tradução, o trabalho se inspira em estudiosos latino-americanos,
especialmente no Grupo Modernidade/Colonialidade. O objetivo geral é contribuir para uma
perspectiva epistêmica equitativa, crítica da colonização e enriquecida pela diversidade de
experiências e pontos de vista. O objetivo é produzir um diálogo intercultural que reconheça
e respeite a diversidade. Meu trabalho visa traduzir o Sul para o Norte integrando uma
complexidade de conhecimentos em outra realidade.

Palavras-chave: Epistemologia, Decolonialidade, Interculturalidade, América Latina


Introduction

Mon travail s'adresse en premier lieu à la communauté académique engagée dans les
études en communication, avec un intérêt particulier pour les perspectives décoloniales et les
questions liées à la diversité culturelle. Je cherche à contribuer aux discussions en cours au
sein de cette communauté en apportant une réflexion approfondie sur les enjeux
épistémologiques, éthiques, et politiques liés à mon domaine d'étude. En effet, je souhaite
comprendre les structures patriarcales, mais également les structures coloniales.
Tout d'abord, l'objectif est de prendre conscience de mon propre positionnement en
tant que femme chercheuse et des influences des femmes du Sud Global afin de mener une
analyse du Nord Global, ce qui constituerait une nouvelle critique du processus de recherche.
La théorie décoloniale aborde divers domaines, tels que la philosophie, la sociologie,
l'éducation, la littérature et d'autres disciplines, en mettant l'accent sur la nécessité de
décoloniser les mentalités, les institutions et les discours. Elle encourage une réflexion
critique sur les relations de pouvoir, la construction des identités et la production des
connaissances, tout en reconnaissant les différentes formes de savoirs et d'expériences.
L'objectif est de produire un discours qui reconnaît et respecte la diversité. Mon
travail vise à contribuer à la construction d'une perspective épistémologique contre la
colonisation, enrichie par la diversité des expériences. Le travail proposé ici vise à traduire le
Sud vers le Nord dans une manifeste complexité de connaissances qui peuvent s'intégrer à
une autre réalité, car « la géographie est quelque chose à prendre en compte dans la
perspective d'autres modes de pensée » (SODRÉ, 2017). Et ainsi d’observer les nouveaux
espaces de réflexion qui dépasseront les limites de la science et de la connaissance.

Le déplacement du sujet et la rencontre de la chercheuse du Sud Globale

Le sens donné par l'épistémologie décoloniale consiste à établir une corrélation entre
mon expérience personnelle et le choix du thème de la recherche. Du point de vue théorique,
nous allons reconnaître la géopolitique de la connaissance qui a favorisé la connaissance
hégémonique et euro centrique, rejetant la continuité de ces pratiques épistémiques dans la
quête de l'annulation du savoir, c'est-à-dire, la négation qui consolide la suprématie
intellectuelle de la racialité blanche (CARNEIRO, 2005).
L'épistémologie est un exercice de traduction du dialogue d’une activité décoloniale
latino-américaine. À partir des théories de la décolonisation de l'être, le savoir est placé
comme le lieu d'énonciation de l'Amérique latine, mais dans ce travail, le sens est donné par
moi (la chercheuse) en tant qu'acte d'influencer de nouvelles connaissances et de donner des
formes au savoir et à l'expérience de l'immigration, ainsi que d'ouvrir d'autres voies de
connaissances subalternisée (SPIVAK, 2010).
En tant qu'observatrice, mon approche est marquée par une volonté d'objectivité et de
recul, cherchant à comprendre les dynamiques à l'œuvre de manière impartiale.
Simultanément, en tant que participante, je m'immerge dans le contexte étudié, m'engageant
[1]
activement avec les acteurs et les phénomènes , afin de saisir parfaitement les nuances et

les subtilités qui échappent parfois à un regard extérieur.


L ´écriture représente un acte de désobéissance épistémique envers l’épistémologie
occidentale, dans le sens de réaliser une production à travers le sujet et l´écriture, dans ce cas,
il s'agirait de chercher à suivre un chemin vers une réalité épistémique équitable. « Les
intellectuels du Sud dialoguent avec les travaux des intellectuels du Nord, mais pas l'inverse »
(GROSFOGUEL, 2021, p. 328).
La compréhension de l'épistémologie est la tentative de situer le sujet du désir et du
pouvoir comme présupposition méthodologique. Mon travail épistémologique décolonial
consiste en la traduction de la chercheuse du Sud Global dans la production de connaissances
dans le contexte nordique, recherchant les expériences de vie sans prétendre à une
non-neutralité, parce que ????le personnel est politique (COLLINS, 2000).
Je reconnais que la complète discute la non-neutralité du discours et de la
connaissance, en unissant le sujet et l'objet de la recherche comme une pratique contre la
déshumanisation dans la quête de l'humanisation, la connaissance et les bases
épistémologiques ici visent l’humanisme critique (SAID, 2007) ainsi que le sens de donner
vie à la recherche académique (LATOUR, 2004).
L'épistémologie de la décolonisation définit l'intérieur comme une forme de création
de l'intérieur vers l'extérieur dans un processus qui émane de l'intérieur, affirment Quijano et
Dussel (2012). L’extériorité n'est pas l'extérieur, mais l'extérieur construit depuis l'intérieur,
dans le processus de se bâtir lui-même en tant qu'intérieur.
L’extériorité est le lieu d'habitation de la population mondiale qui n'appartient pas à la
maison de la civilisation et de la démocratie (MIGNOLO, 2012). Les théories provenant de
penseurs au-delà des frontières territoriales et les auteurs latino-américains, rarement utilisés
dans les théories du Nord, seront explorés, offrant ainsi une expérience de diversification
épistémologique.
La philosophie du travail est une pratique de rencontre de cultures qui se produit dans
la traduction, et les différences culturelles déterminent cette rencontre, de même que dans la
traduction entre la chercheuse et l'interviewé. Cette approche épistémique est principalement
développée par des chercheurs latino-américains de la décolonialité, en particulier le Groupe
[2]
Modernité/Colonialité .

Épistémologie du Sud

Le texte de Spivak présente de nombreuses réflexions à mettre en pratique dans


l'approche décoloniale. L’un des principaux objectifs de cette théorie est donc la
représentation de ces populations dans des espaces dominés par les canons scientifiques
occidentaux. Gayatri Spivak développe la notion de subalterne ou « subalterism », qui c’est
un concept qui est empreinte à Antonio Gramsci, pour son analyse profonde des voix
subalternes et de la nécessité de déconstruire les structures de pouvoir.
La constitution du sujet subalterne, selon la définition de Spivak, définit la femme
comme une figure qui se déplace vers le "sujet du Tiers Monde" (p. 30). L'œuvre de Spivak
(2010) présente un point central pour comprendre la femme empêchée de s'auto-représenter.
La théoricienne indienne affirme que la marginalité du subalterne est imposée au genre
féminin. Les veuves indiennes étaient brûlées avec leurs maris. Spivak soutient que la
subalterne ne peut pas parler, mais elle ne se réfère pas à l'acte de "parler en soi". Elle
critique Foucault et Deleuze, qui ignorent tout le deux la violence épistémique de
l’impérialisme et division internationale du travail aurait moins d’importance.
Dans ce sens, la production décolonial de la théorie est également une pratique.
J'insiste sur l'importance de l'appropriation de la notion de tiers-monde par l'auteure, tout
comme par l'auteur. L'affirmation serait que l'Autre du tiers-monde entreprendrait une analyse
de la société du premier monde. Le sujet colonial prendrait les rênes d'une écriture ayant pour
objectif l'utilisation des éléments de la décolonisation.
L'épistémologie décoloniale, à travers les Études Subalternes, cherche à dévoiler les
mécanismes de silence qui opèrent dans la production de connaissances. Les récits
historiques, souvent façonnés par les élites dominantes, ont marginalisé les expériences
subalternes, contribuant à la perpétuation d'un récit unilatéral et biaisé. Comprendre les
Études Subalternes, c'est remettre en question ces narrations normatives et reconnaître la
nécessité de réinscrire les subalternes dans la trame même de l'histoire.
La lecture de Spivak nous donne le sens que toute production est également une
pratique. Dans cette perspective, la représentation est à la fois une parole sur les groupes
opprimés, mais aussi une non-représentation consciente. Il existe un projet subjectif de
l'Autre. Ce projet place l'autre dans une situation précaire. Le projet revoit la colonisation
avec une perspective différente. Dans le cas de l'auteure Spivak, en tant qu'intellectuelle, elle
ne se considère pas comme une subalterne, car elle est une femme de classe moyenne. Dans
ses études sur les subalternes, elle en arrive à la conclusion que les subalternes ne peuvent pas
parler. La colonialité est un modèle imposé par le système capitaliste pour la construction de
la classification liée au genre, à l'ethnie et à la race. Aníbal Quijano (2010) affirme que les
relations se forment à travers la domination en fonction de la lutte pour le pouvoir et
constituent les conflits de domination subjectifs et intersubjectifs par le biais de la
connaissance.
L'un des défis majeurs est la tension inhérente entre la nécessité de décoloniser les
savoirs et le risque d'essentialiser les expériences des groupes subalternes. L'Épistémologie
Décoloniale, en mettant l'accent sur l'amplification des voix marginalisées, doit naviguer avec
précaution pour éviter de figer ces voix dans des catégories essentialistes. Certaines critiques
soutiennent que cette essentialisation peut conduire à une simplification des réalités
complexes des communautés subalternes, ne reflétant pas pleinement la diversité et les
dynamiques internes de ces groupes.
Un autre défi réside dans la difficulté de trouver un équilibre entre la critique des
structures coloniales et la nécessité de construire des alternatives viables. Alors que
l'Épistémologie Décoloniale démantèle les normes existantes, elle doit également contribuer à
la construction d'un nouvel édifice intellectuel. Certains critiques soulignent qu'une
focalisation excessive sur la critique peut laisser un vide conceptuel, rendant difficile la
proposition de nouvelles perspectives ou la formulation de cadres théoriques alternatifs.
Le caractère parfois abstrait des concepts utilisés dans l'Épistémologie Décoloniale
peut également être un obstacle à sa diffusion et à sa mise en œuvre. Les termes tels que
"subalterne", "colonialité", ou "décolonisation" peuvent être perçus comme hermétiques,
rendant la compréhension de ces idées complexe pour un public non initié. La clarté
conceptuelle et une communication accessible sont cruciales pour permettre une
appropriation étendue de ces idées et pour éviter toute élitisation du discours.
Par ailleurs, une critique fréquemment soulevée concerne la possibilité d'une
récupération sélective des concepts décoloniaux. Certains observateurs notent que ces idées
peuvent être cooptées pour s'aligner sur des agendas politiques particuliers, sans
nécessairement s'engager dans une véritable transformation décoloniale. L'Épistémologie
Décoloniale doit faire face au défi de rester fidèle à ses objectifs originaux tout en évitant
d'être vidée de sa substance par des interprétations opportunistes.
En dépit de ces défis et critiques, l'Épistémologie Décoloniale a également suscité
des réflexions stimulantes et des réponses constructives. Les débats autour de ces
questions contribuent à enrichir la discipline en encourageant une réflexion constante et
un ajustement évolutif. L'engagement avec les critiques, plutôt que de les rejeter, peut
renforcer la résilience et la pertinence de l'Épistémologie Décoloniale dans les espaces
académiques et au-delà.
Dans ce sens, la production décoloniale de la théorie est également une pratique.
J'insiste sur l'importance de l'appropriation de la notion de tiers-monde par l'auteure, tout
comme par l'auteur. L'affirmation serait que l'Autre du tiers-monde entreprendrait une
analyse de la société du premier monde. Le sujet colonial prendrait les rênes d'une écriture
ayant pour objectif l'utilisation des éléments de la décolonisation.

Postulats ontologiques

Je pars du principe que la compréhension de la réalité émerge des interactions


sociales, des discours et des représentations qui façonnent notre perception du monde.
L'expression "ontologique décoloniale" fait référence à une approche ou à une perspective
qui explore les questions ontologiques (liées à l'existence, à la réalité) dans le contexte de
la décolonisation.
Cela implique généralement une remise en question des conceptions ontologiques
héritées du colonialisme et une recherche de nouvelles façons de comprendre l'être,
l'identité et la réalité en dehors du cadre colonisé. Cette approche peut se retrouver dans
des différents domaines tels que la philosophie, la sociologie, les études culturelles et
d'autres disciplines, où les chercheurs cherchent à déconstruire les structures ontologiques
qui ont été imposées par le colonialisme. L'objectif est souvent de reconnaître et de
valoriser les ontologies latino-américaine, autochtones, non occidentales, souvent
marginalisées ou éclipsées par les perspectives coloniales dominantes. Cela fait partie
d'une démarche plus large visant à décoloniser les savoirs, les discours et les modes de
pensée.
Le travail vise à réaliser une dissociation du mouvement théorique, éthique et
politique dans les sciences sociales focalisé sur l’eurocentrisme et vise à créer un espace
de reconnaissance riche et diversifié pour la production intellectuelle des penseurs
d'Amérique latine, tout en intégrant une perspective critique.
Dans le domaine de la communication, le travail consistera à traduire la
compréhension du phénomène à travers les expériences culturelles (RINCÓN, 2018).
Dans cette optique, nous examinerons le champ de la communication à travers des
constructions, perspectives et sensibilités différentes des modèles conventionnels et euro
centriques. Ceci sera abordé comme un processus d'échange social dans la préposition
épistémologique. Les articulations théoriques dans le domaine de la communication sont
liées à la reconsidération des subjectivités de l'intellectuel de manière personnelle et à
l'assomption des risques dans un contexte Euro-américain (SEI, 1999). Les discussions
sont conscientes et émergent des minorités culturelles historiques qui ne font pas partie de
l'espace académique. Le déplacement ici consiste à réinventer la narration de manière plus
[3]
subversive, cherchant à comprendre un projet qui organise le commun (SODRÉ, 2017).

En adoptant cette perspective, je cherche à explorer comment les différentes


réalités sont construites, négociées, et parfois contestées au sein des contextes sociaux
spécifiques liés à mon domaine d'étude. Cette approche m'invite à reconnaître la diversité
des expériences et des interprétations, tout en étant consciente de l'influence des structures
de pouvoir et des dynamiques sociales sur la construction de la réalité.
Les postulats ontologiques décoloniaux sont des principes qui guident la pensée et
des perspectives décoloniaux comme réflexion et de théorisation. Cependant, il est
important de noter que la décolonisation ne se limite pas seulement à l'obtention de
l'indépendance politique. Elle englobe également des efforts visant à affirmer une identité
culturelle distincte, à restaurer des formes de gouvernance indigènes ou adaptées, et à
contester les structures économiques héritées de la période coloniale.
Obstacles épistémologiques: En abordant mon sujet, je perçois certains obstacles
majeurs. La subordination ontologique du savoir pourrait avoir pour objectif de préserver
les savoirs de résistance contre la déshumanisation et la subordination du savoir et de la
vie. La traduction est un processus essentiel pour mettre en lumière la complexité des
connaissances, des formulations et des expériences des savoirs alternatifs et
contre-hégémoniques. Ce qui est complexe à affirmer, c'est que le sujet de la recherche et
le chercheur assimilent également le contexte local. Dans ce sens, ils intègrent les
pratiques culturelles dans leur vie quotidienne là où ils se trouvent.
L'épistémologie, dans cette observation de la société, altère les cadres internes
(SCHUTZ, 2010) en tentant de comprendre la société québécoise en question.
Initialement, il peut y avoir un sentiment d'étrangeté, mais après un certain temps, survient
un processus d'assimilation des valeurs sociales du lieu. À cet égard, l'originalité de
produire des politiques épistémologiques de localisation (HARAWAY, 2016) se perd un
peu dans le processus de la traduction et d'assimilation.
L'altérité est envisagée comme une méthode de recherche pour la production de
connaissances théoriques et empiriques et la reconnaissance de la diversité des
perspectives, de savoir et des réalités qui existent dans le monde, à développer une
écriture qui reflète la sensibilité décoloniale. Cela implique de considérer la diversité des
langages, des narrations, et des perspectives.
La considération ici concerne la réinscription du tiers-monde en tant que sujet
parlant dans la thèse, agissant comme une épistémologie contre l'eurocentrisme. Saïd
introduit la notion de sujet du tiers-monde comme conférant du pouvoir aux autres. Selon
l’idée de sujet du pouvoir et du désir marqué. Le plus clair exemple de cette violence
épistémique est le vaste projet du sujet colonial comme Autre.
Le travail de recherche prétende remet en question un langage de respect de la
diversité et qui est accessible aux différentes. En ce sens, je vais faire attention aux auteurs
pendant mon écriture. Avoir une préoccupation en choisir une préoccupation auprès des
auteurs des études décoloniales qui viennent d'autres espaces académiques, voire même
des auteurs du tiers-monde. Cette appropriation et réinscription du Tiers-Monde comme à
savoir dans le contexte de la recherche, proposant un dialogue interculturel.

Dialogue interculturelle

De plus, je suis consciente des dynamiques de pouvoir et des aspects politiques


inhérents à mon sujet. Ainsi, j'adopte également une perspective décoloniale, cherchant à
remettre en question les normes et les paradigmes établis dans les études en
communication. Cette approche transcende les frontières disciplinaires et cherche à créer
un espace de dialogue critique et émancipateur interculturel.
L'interculturalité favorise la reconnaissance de la diversité, permettant la
construction, la déconstruction, la reconstruction et la négociation d'interactions plus
dynamiques et flexibles. La relation interculturelle est influencée par le système de valeurs
individuelles et/ou du partenaire avec lequel ils interagissent. Dans cet esprit
d'interculturalité, l'importance des émotions échangées au sein des relations est largement
reconnue, contribuant au développement de ces individus dans la formation d'une nouvelle
identité 'culturelle', d'un nouvel espace de négociations et de significations.
Dans le contexte du travail présenté ici, c’est qui le dialogue interculturel émerge
comme une possibilité de rompre avec les idées entre des personnes ou des groupes
sociaux en interagissant avec ceux qui ont d'autres pratiques culturelles (SERVAES,
2010). Les différences interculturelles ne se produisent pas seulement entre différentes
nationalités, mais aussi entre des individus appartenant à divers groupes au sein du même
pays.
Ces différences peuvent être le reflet des valeurs familiales, des positions
idéologiques, économiques ou religieuses, et peuvent être accentuées même pour ceux qui
partagent le même territoire. Ainsi, la manière dont l'un communique avec l'autre est
également le reflet de ces différences, ce qui peut être défini comme interculturel. Les
individus vivant dans des différents pays ont des façons diverses d'exprimer l'affection,
l'amitié, la joie, la tristesse ou la souffrance.
La pédagogie critique interculturelle et décoloniale vise à réfléchir sur les sujets
subalternisés ainsi que sur les différentes façons d'être et de vivre (WASH, 2009). Le défi
est de trouver des considérations qui peuvent contribuer à la construction d'autres modes
de pouvoir, de savoir et de vie. Dans ce contexte, Boaventura définit cela comme la
relation entre les pratiques, les pensées culturelles et l'incorporation de nouvelles idées.
L'interculturalité favorise la reconnaissance de la diversité, permettant la construction, la
déconstruction, la reconstruction et la négociation d'interactions plus dynamiques.
Dans ce sens, le concept d'interculturalité critique, proposé par Catherine Wash
(2009), aide à considérer la conjoncture de la diversité et des différences culturelles pour
promouvoir un dialogue visant à construire l'interculturel comme un moyen de changer les
relations et les conditions, et répond à la nécessité de modifier les relations et les conditions
qui maintiennent l'infériorisation et la subordination.
La décolonisation transcende les frontières disciplinaires, cherchant à remettre en
question les fondements mêmes de la production de connaissances héritées du
colonialisme. Cette approche novatrice repose sur une critique systématique des structures
qui ont historiquement favorisé une vision eurocentrique et hégémonique du savoir.
Comprendre l'épistémologie décoloniale implique une plongée profonde dans ses concepts
fondateurs, mettant en lumière la nécessité d'une réorientation radicale de nos paradigmes
intellectuels.
Le travail de décolonisation est aussi comme une traduction. Le défi éthique et
politique est la condition d'affirmation au sein de l'autre. Dans ce cas, mon objectif
d'affirmation est l'Amérique latine en tant que production de connaissance, comme base
de déconstruction, qui vise à libérer les perspectives marginalisées, souvent issues de
cultures autochtones, de femmes, et d'autres groupes socialement subalternes, de l'emprise
des discours normatifs. Gayatri Chakravorty Spivak, en particulier, a joué un rôle crucial
dans l'élaboration de cette approche, mettant l'accent sur la nécessité de donner une voix
aux subalternes pour rééquilibrer les rapports de pouvoir dans la production de
connaissances.
J'envisage mon travail en communication comme un pont entre différentes
disciplines, favorisant le dialogue et l'enrichissement mutuel. Plutôt que de m'isoler dans
le domaine spécifique des études en communication, je cherche activement à intégrer les
perspectives, les méthodologies et les insights d'autres disciplines des sciences humaines
et sociales. Les différentes histoires et expériences d'idées suscitent une validation du
projet pour créer une pensée critique, ainsi qu'une légitimation des savoirs. Dans cette
perspective, le travail épistémologique vise à proposer d’autres chemins possibles pour
accorder la parole non seulement à la chercheuse, en proposant un dialogue interculturel,
mais aussi à la lutte contre l’oppression et la violence épistémique, que Santos (2009)
définit comme un épistemicide.
Parallèlement, je souhaite établir un pont avec les praticiens du domaine de la
communication, notamment ceux qui évoluent dans des contextes interculturels. Face à
cette réalité, nous proposons de discuter la communication interculturelle en tant que lutte
décoloniale encourage l'égalité des voix et la reconnaissance des différentes perspectives
culturelles. Il s'agit de rompre avec la hiérarchie culturelle imposée par le colonialisme.
Dans ce sens, le travail valorise la diversité des perspectives de construire une
compréhension plus holistique du monde, en nous appuyant sur les contributions de la
psychanalyse, de la sociologie, de la communication sociale et de la psychologie sociale.
En résumé, ma position dans le champ des études en communication est
résolument interdisciplinaire et décoloniale. Je m'engage à explorer les intersections
complexes entre la communication, la culture et le pouvoir, tout en étant ouverte aux
apports diversifiés de différentes disciplines.
Le "dialogue interculturel" et le "giro décoloniale" (virage décolonial) sont des
concepts qui abordent la diversité culturelle et les dynamiques de pouvoir de manière
spécifique. Le dialogue interculturel implique une communication ouverte et respectueuse
entre des individus ou des groupes provenant de différentes cultures. L'objectif est de
favoriser la compréhension mutuelle, d'encourager l'échange d'idées, de promouvoir le
respect des différences culturelles et de construire des ponts entre les diverses
communautés. Ce dialogue peut contribuer à réduire les stéréotypes, à prévenir les
malentendus culturels et à promouvoir la paix. Il repose sur l'idée que chaque culture
apporte une perspective unique et enrichissante.
Le giro décoloniale est un concept issu de la pensée décoloniale, qui cherche à
remettre en question et à démanteler les structures héritées de la colonisation. Il englobe
divers domaines tels que la philosophie, la sociologie, la politique et l'éducation. Le virage
décoloniale vise à reconnaître les effets persistants de la colonisation sur les sociétés
contemporaines et à remettre en question les discours et les pratiques qui maintiennent des
hiérarchies et des oppressions basées sur la race, la classe et le genre. Il encourage une
réflexion critique sur les connaissances, les normes et les institutions. Dans une
perspective intégrée, le dialogue interculturel peut être enrichi par le giro décoloniale en
reconnaissant les dynamiques de pouvoir historiques et en remettant en question les
normes et les récits coloniaux. Cela peut contribuer à un dialogue plus équitable et à une
compréhension plus approfondie des enjeux liés à la diversité culturelle. En d'autres
termes, le dialogue interculturel peut s'enrichir d'une perspective décoloniale pour
favoriser une communication plus authentique et égalitaire entre les cultures.

Conclusion

La subjectivité est inévitable, et le travail épistémologique est introduit dans le


domaine de la recherche afin que le sujet et la recherche s'expriment comme une lutte. A
travers l'autre chercheur comme un projet d'implication. Et dans ce sens, la décolonisation
ouvre l'espace pour être également un lieu d'implication contre les régimes de pouvoir.
Invitant à une critique et à une réflexion sur la connaissance en tant que position non
seulement individuelle, mais comme une forme différente de réflexion et de possibilité,
critiquant les limitations.
L'altérité est envisagée comme une méthode de recherche pour la production de
connaissances théoriques et empiriques et la reconnaissance de la diversité des
perspectives, de savoir et des réalités qu’existent dans le monde, à développer une écriture
qui reflète la sensibilité décoloniale.
Ma position est de reconnaître mes propres valeurs et perspectives tout en cherchant à
présenter de manière équitable les différentes voix et points de vue impliqués dans mon
étude. L'écriture présente une opposition à l'épistémologie occidentale dans le but de réaliser
une désobéissance épistémique suggérée par Walter Mignolo. L'épistémologie décoloniale ici
est une pratique qui revendique la culture et les traditions du Sud dans sa fondation, agissant
comme un acte de résistance au dominant eurocentrisme.
Les luttes collectives cherchent des moyens d'améliorer la vie et soulignent
l'importance du rejet du géographique hégémonique pour la continuité de ces pratiques dans
le but de produire du savoir.
La considération ici concerne la réinscription du tiers-monde en tant que sujet
parlant dans la thèse, agissant comme une épistémologie contre l'eurocentrisme. Je profite
de l'acte de production de connaissances à travers le sujet et l'écriture. En ce sens, les
cultures et les traditions qui peuvent être narrées à travers le Sud ont pour objectif de
comprendre le mouvement de résistance au dominant eurocentrisme. Le travail est une
forme d'apprentissage à partir de l'autre (chercheuse, en proposant d'imposer la prise en
compte de la pratique et de l'expérience, en prenant au sérieux les penseurs du Sud Global.
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[1]
Lors de l'entretien, j'ouvrirai le dialogue pour discuter de mes expériences en tant qu'immigrant, des
obstacles à l'adaptation au Canada
[2]

[3]
Commun se réfère à la communication et au sentiment de communauté.

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