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net/publication/326609801
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Dimas Floriani
Universidade Federal do Paraná
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POR UMA EPISTEMOLOGIA DA DIVERSIDADE E DOS ESPAÇOS MARGINAIS: (in)justiça ambiental, sujeitos subalternos, discursividades e res(x)istências no contexto do
socioambientalismo contemporâneo. View project
All content following this page was uploaded by Dimas Floriani on 25 July 2018.
Ce livre est le résultat (ou la ‘traduction’ comme l'auteur aime le dire) d'une
pensée qui s'est constituée au cours des 30 dernières années et qui commence
pratiquement avec un petit livre-manifeste, publié en portugais : Un discours sur
les sciences - 1985. Il est déjà né sous la controverse puisqu'il est inscrit dans
la guerre des sciences (affaire Sokal) et parce qu'il est originaire d'une
escroquerie écrite par le physicien-mathématicien Alan Sokal, publié dans la
revue Social Text, avec la prétention de dénoncer les faiblesses présumées des
positions anti-positivistes postmodernes.
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système de pensée dominant, l'arme de la critique (la théorie) vers la critique
des armes (système de pratiques)?
Afin de répondre à ces questions, nous devons commencer par une Sociologie
ou une Anthropologie de l'auteur, de son oeuvre, à savoir que son projet
intellectuel est combiné avec une révision des fondements théoriques qui
l'inspirent, associée à la vision politique critique dérivée des expériences
sociales de l'auteur lui-même, dans des situations périphériques. Comme son
immersion dans la communauté ou la favela de Jacarezinho, dans la ville de
Rio de Janeiro, en 1973, lorsqu’il a présenté sa thèse de doctorat à propos des
conflits vécus par ses habitants. Il cherchait à identifier comment ils ont résolu
les problèmes et les conflits par la médiation de l'association des résidents,
c'est-à-dire un droit parallèle et informel non reconnu par l'État. Il s'agissait d'un
droit qui «gouvernait» efficacement la population, les conflits entre voisins,
parents et autorités de la favela elle-même. C'est donc juste quand Boaventura
de Sousa Santos l’appela le droit des opprimés.
Cette prise de position a frappée son propre statut d'intellectuel engagé dans le
transit des expériences et des échecs menés par les processus de
décolonisation. Soit, la rupture du paradigme depuis 1968 des structures rigides
et bureaucratiques du socialisme étatiste, le plaçant donc du côté des
mouvements libertaires, en tant que des débris du système capitaliste
mondialisé. L'accumulation d'expériences avec les mouvements alternatifs et
altermondistes le met face aux défis théoriques et politiques, de penser à
d'autres chemins conçus par ces mouvements dans le Forum Social Mondial
(FSM) et d'autres manifestations, comme les mouvements d'occupation à
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Seattle et Wall Street, des indignés en Espagne, le mouvement zapatiste au
Mexique et d'autres insurrections indigènes dans les Andes.
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voies de valorisation des savoirs culturels pour frayer le chemin au dialogue
entre les savoirs savants et les savoirs vernaculaires.
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Les épistémologues actuels qui basent les concepts d'incertitude et
d'emergence, tels que Prigogine, Stengers et Morin, surgissent comme
médiateurs à la redéfinition de la notion de temps qui est au cœur des autres
temporalités culturelles des peuples subalternes dont la référence au passé est
vue comme passé en cage, en particulier pour les Latino-Américains et les
Africains. La théorie de ces temporalités alternatives, entravée par la pensée
abyssale, est largement présentée dans le livre par le biais d'une Sociologie
des Absences, qui cherche à identifier l'histoire et la manière d'être de ces
peuples, leurs savoirs et pratiques écologiques, et par une Sociologie des
Emergences qui s'opposent à l'épistémologie de l'aveuglement, puisqu'il est
incapable de lancer le pont entre les discours et les pratiques hégémoniques et
subalternes, en dévalorisant les expériences (gaspillage de l'expérience) des
modes de vie alternatifs, empêchés de penser, à cause d'une raison indolente,
inhérente à sa façon de voir et de dire.
Enfin, en annexe, le livre se termine par deux manifestes : Pour le bien vivre
(Buen Vivir), typique de la culture des peuples autochtones d'Amérique latine,
en particulier le monde andin, mais pas exclusivement, que dispense le concept
hégémonique de développement et/ou de développement durable, et Pour les
intellectuels militants, que déplace l'arrogance d'un soit disant savoir doctoral,
rappelant les leçons de Nicolas de Cues, pour la sagesse de l'écologie des
savoirs.
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Dimas Floriani – Professeur en Sociologie, Département de Sciences Sociales,
programme de Post-Graduation en Environnement et Développement, UFPR -
Université Fédérale du Paraná, Brésil. [floriani@ufpr.br –
prof.dimasfloriani@gmail.com] – http://lattes.cnpq.br/8434128019700380