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- d’une salle de soins,

- d’une salle de plâtre,


- d’une salle d’attente

L’équipe paramédicale est composée de deux ou trois infirmières et d’un aide


soignant. L’équipe médicale est composée de deux médecins et d’un externe la journée et
d’un médecin et d’un interne la nuit.
Le service a la particularité d’accueillir des urgences proctologiques (maladies de
l’anus) tous les matins de 8h30 à 13h00 sauf le week-end. Cette équipe est composée d’un
proctologue, d’un interne et d’une infirmière.
Tout le service est informatisé et chaque salle possède un ordinateur (la salle de soins
en a quatre) où le médecin rentre son observation et fait ses prescriptions et où l’infirmière
prend connaissance des soins à effectuer et les valide. Sur l’écran, le patient apparaît sous
forme de « timbre » nominatif. Quand il y a un soin à effectuer, un carré rouge apparaît et
quand l’infirmière l’a réalisé, elle le valide et le carré passe au vert.

Logiciel URQUAL

Quand le patient sort, on imprime deux comptes rendus, l’un est donné au patient,
l’autre est archivé dans son dossier médical.
Les radiologies sont aussi transmises du service radio vers les urgences par un système
informatique.
J’ai demandé à l’équipe ce qu’elle pensait de cette façon de travailler. L’avis était
unanime : pas de retour au dossier papier. On visualise sur l’écran tous les patients présents
aux urgences et tous les soins qu’on doit pratiquer d’où un gain de temps et avec beaucoup
moins de risque d’erreur.
Le nombre de passage varie entre trente et cinquante patients par jour avec des pics de
fréquentation le lundi, mardi et parfois vendredi, la journée la plus calme étant le dimanche.

Après toutes ces informations, Fathie, un aide soignant me fit visiter l’ensemble de
l’hôpital.

De retour aux urgences, je suis allée avec Stéphanie, une infirmière au poste d’accueil.
J’ai pu observer comment se faisait l’arrivée et l’enregistrement d’un patient aux urgences. Il
se présente et l’infirmière lui demande pourquoi il vient et ensuite elle fait entrer dans la salle
d’accueil.

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Salle d’accueil

Elle lui demande sa pièce d’identité et sa carte vitale pour l’enregistrement


administratif sur l’ordinateur et sort une planche d’étiquettes avec l’identité du patient. Elle en
colle une sur un registre ou main courante avec son motif de consultation.

Le premier patient était venu car il s’était tordu la cheville, la veille au soir. Stéphanie
lui demande s’il a des problèmes de santé particulier, des allergies, si c’est un accident de
travail et de chiffrer sa douleur entre 0 et 10. Si la douleur est intolérable, l’infirmière peut
donner à l’accueil, après accord du médecin des médicaments pour soulager. Toutes ses
informations seront notées sur l’ordinateur et seront portées au dossier.

Stéphanie m’explique qu’il y a des codes couleur pour indiquer le degré d’urgence. Si
le timbre du patient est vert, c’est une consultation non urgente, s’il est bleu, le patient devra
être vu par le médecin dans un délai de moins de soixante minutes, s’il est orange dans un
délai de vingt minutes et s’il est rouge, c’est l’urgence absolue donc une prise en charge
immédiate.
C’est l’infirmière d’accueil qui décide du degré d’urgence d’où l’importance de
l’interrogatoire afin de bien cerner le motif de consultation. Stéphanie me dit qu’il n’y a pas
de risques vitaux avec une entorse de cheville, même une fracture mais si un patient se
présente avec un douleur dans la poitrine, cela peut être rien de grave mais cela peut être un
infarctus par exemple. L’infirmière d’accueil a un rôle très important et doit être formée et
expérimentée.

Le deuxième patient présente une douleur abdominale. Stéphanie l’enregistre, lui pose
des questions, prend la tension, la fréquence cardiaque et la température et lui donne un pot
stérile pour faire une analyse d’urine. Quand elle recueille l’urine, elle trempe une bandelette
avec des réactifs et l’introduit dans une machine. La lecture des résultats est très rapide et ils
sont entrés dans l’ordinateur. S’il y a des signes d’infection urinaire (leucocytes et nitrites
positifs) l’échantillon d’urine est envoyé au laboratoire.
Pour ce patient, les résultats étaient négatifs. Stéphanie l’installe dans un box
d’examens, le fait se déshabiller, lui donne une chemise et lui dit de s’allonger sur le brancard.
J’assiste à l’interrogatoire du médecin, le docteur Jumel. Elle lui examine le ventre, il
a surtout mal du côté droit. Le docteur Jumel pense à une appendicite mais on doit faire des
examens pour en avoir la confirmation.
J’accompagne Benoît, un infirmier qui va lui poser une perfusion et prélever des tubes
de sang en même temps. J’examine ses gestes d’hygiène, de précision. Il met des
médicaments pour la douleur dans la perfusion et le patient est accompagné en brancard à la
radiologie. On lui fera une échographie abdominale.
Les résultats de la prise de sang et de l’échographie confirment le diagnostic
d’appendicite. Le docteur Jumel appelle le chirurgien qui vient voir le patient et décide de
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l’opérer. Avec Fathie, j’accompagne le patient au bloc opératoire mais malheureusement je ne
peux pas assister à l’intervention.
Après cette première journée d’observation, j’avais déjà un petit aperçu des urgences.
Je n’étais pas déçu par la découverte du monde hospitalier.

Deuxième jour : mardi 19 octobre 2010

Cette journée fut surtout administrative. J’ai passé la matinée aux caisses externes.
C’est l’endroit où l’on règle sa consultation que ce soit sur rendez-vous ou aux urgences. Il y
a quatre guichets avec un système de ticket et d’affichage de numéro pour déterminer l’ordre
de passage car il y a beaucoup de personnes qui attendent. Catherine l’employée de caisse
demande avec qui le patient a rendez-vous, sa pièce d’identité et sa carte vitale. Il ne paie que
le ticket modérateur c'est-à-dire 30% du montant de la consultation. Les 70% restants sont
pris en charge par la sécurité sociale. Si le patient a une mutuelle, elle prendra en charge le
ticket modérateur. Et si le patient est pris en charge à 100% pour une maladie particulière,
type diabète, cancer …et qu’il consulte pour cette maladie, il ne paiera rien, l’hôpital se fera
payer par la sécurité sociale.
Catherine m’apprend qu’il y a beaucoup d’impayés au niveau des urgences car quand
le malade sort, il n’est pas obligé de passer aux caisses. De plus, les caisses sont ouvertes la
semaine de 8h30 à 17h30 et fermées le week-end.
Le malade va donc recevoir, à domicile, une facture qu’il paiera ou non. Les frais de
relance ou d’huissier coûtent souvent plus chers que la facture donc on abandonne la
procédure.
Toute la matinée, les patients se succèdent. Cela m’a permis de découvrir une autre
facette de l’hôpital mais beaucoup moins passionnante que les urgences.

L’après-midi sera consacrée au service des archives médicales. Je suis reçue par Eddy
qui m’explique le fonctionnement de ce service. Il est composé de rayonnages de dossiers
classés par année et d’un bureau avec plusieurs ordinateurs. Il existe aussi un local annexe
situé au sous-sol pour les dossiers plus anciens et pour les dossiers créés avant l’année 2000,
ils sont centralisés à Chartres pour des problèmes de place car on ne peut pas détruire un
dossier médical. 12 à 13000 dossiers sont créés par an et le patient a un dossier unique pour
toutes les maladies.
Quand un malade vient en consultation, aux urgences ou est hospitalisé, on sort
automatiquement son dossier car cela est très utile pour le médecin (bien sûr ceux stockés à
Chartres ne sont demandés qu’à titre exceptionnel).
Chaque jour, environ 300 dossiers sont sortis et pour gérer cet archivage, il existe un
logiciel commun à tous les services (AXIA).

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Depuis la loi Kouchner d’avril 2002, le patient a le droit d’avoir accès à son dossier
médical. Pour cela il devra en faire la demande par courrier et y joindre la photocopie de sa
pièce d’identité. Le dossier est photocopié et envoyé au patient avec à sa charge les frais
d’envoi et de photocopies (18 centimes d’euro par feuille).

Troisième jour : mercredi 20 octobre 2010

Je retourne avec grand plaisir aux urgences où je suis un petit peu plus active. Quand
je suis à l’accueil, je prends la tension, la température, je fais les analyses d’urine. C’est assez
facile car il suffit de mettre en route la machine.

Dynamap, thermomètre auriculaire et appareil à analyse d'urine

Puis, arrive un patient se tenant le bras et qui souffrait beaucoup. L’infirmière


l’enregistre rapidement et l’installe immédiatement en salle d’examen. Le patient étant tombé
en jouant au football.
Le docteur Jumel l’examine, prescrit une perfusion avec des anti douleurs et une radio.
Elle pense que l’épaule est luxée (déboitée). J’accompagne le patient en radio et la radiologue
me montre les clichés et m’explique qu’effectivement l’épaule est luxée.
De retour aux urgences, le docteur Jumel après plusieurs manipulations du bras du
patient, réussit à replacer son épaule. Le patient est immédiatement soulagé. On retourne en
radio pour s’assurer que tout est bien remis. Le patient sort des urgences avec un bandage
d’immobilisation pour éviter que l’épaule ne se reluxe car les ligaments ont souffert et sont
beaucoup plus lâches.

Epaule luxée Epaule en place


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Ensuite, une patiente se présente avec une botte plâtrée. Elle revenait du Vietnam où
elle était tombée et s’était fracturée la malléole externe (au niveau de la cheville) et elle avait
une plaie au niveau du pied.
Le docteur Blondeel lui scie le plâtre afin de voir l’état de la plaie. Cela est très
impressionnant car on se demande si la scie ne vas pas atteindre la peau et la couper. Le
médecin m’explique qu’il faut avoir l’habitude et que l’on sent la limite à ne pas dépasser. Il
enlève le plâtre et ouvre le pansement. La plaie est propre mais pas encore cicatrisée.
Pendant que Benoît refait le pansement avec du matériel stérile et jetable, je discute du
Vietnam , que je connais aussi, avec la patiente. Elle me raconte son aventure et son
expérience des hôpitaux vietnamiens. Bien sûr, ils ne sont pas aussi modernes et confortables
que les hôpitaux français mais les médecins avaient fait le bon diagnostic et la bonne prise en
charge. La patiente nous apprit que tout acte était facturé et qu’il fallait payer le moindre
médicament ou la moindre compresse.
Après le pansement, le docteur Blondeel fait une attelle plâtrée qui prend le pied
jusqu’au dessous du genou. C’est comme un plâtre sauf qu’il n’est pas circulaire, il est fendu
sur le devant et maintenu fermé par des bandes. Ceci permet de l’enlever et le mettre
facilement car tous les jours, la patiente devra refaire son pansement chez une infirmière.

Je vais passer l’après-midi en endoscopie digestive. Ce service faisant partie du bloc


opératoire, je dois changer de tenue et mettre un pyjama de bloc jetable, des surchaussures,
une charlotte et un masque.
Le patient est accompagné par le brancardier qui l’installe sur la table d’examen. Il
devait subir une fibroscopie car il avait mal à l’estomac.
Ensuite, l’anesthésiste lui injecte des drogues pour l’endormir. C’est une anesthésie
légère car l’examen ne dure pas longtemps. Le malade est surveillé à l’aide d’un scope qui
enregistre la fréquence cardiaque, la tension et la saturation en oxygène.

Salle d'endoscopie

Le docteur Salmeron, gastroentérologue, introduit le fibroscope (gros tube flexible


muni d’une caméra) par la bouche, le descend dans l’œsophage jusque dans l’estomac. Je suis
la progression sur un écran où le médecin m’explique ce que l’on peut voir. L’œsophage est
normal mais on distingue une lésion de la paroi de l’estomac qui correspond à un début
d’ulcère ce qui explique la douleur décrite par le patient. Il suffira d’un traitement médical
pour soulager le patient et quelques règles d’hygiène alimentaire.

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Pour le deuxième patient, il devait subir une coloscopie. Avant cet examen, il doit
avaler une « purge » pour nettoyer l’intestin afin que le médecin puisse réaliser cet examen
dans les meilleures conditions.
Le patient est endormi et le docteur Salmeron introduit le coloscope par l’anus et
progresse dans le colon. Il découvre plusieurs polypes qu’il enlève à l’aide d’un bistouri
électrique. Les polypes seront analysés dans un laboratoire afin de savoir s’ils sont cancéreux
(annexe 7).
Après ces examens, les malades vont en salle de réveil pour les surveiller avant de
retourner dans leur service.

Salle de réveil

Quatrième jour : jeudi 21 octobre 2010

Je passe la matinée au service des admissions, service qui ressemble par son travail à
celui des caisses externes. Le patient a besoin de sa pièce d’identité, de sa carte vitale et de sa
carte de mutuelle s’il en possède une. Patricia m’accueille et me montre comment saisir une
admission et faire une sortie de malade sur l’ordinateur. Ensuite, avec ma carte vitale, je saisis
mon admission et ma sortie de l’hôpital (annexe 8).
Patricia m’explique aussi que le patient est pris en charge à 100% pour :
- Une intervention chirurgicale supérieure à K50
- Une hospitalisation en réanimation
- Une hospitalisation à partir du 31ème jour
- Une hospitalisation en médecine, si cette hospitalisation est en rapport avec son
affection relevant du 100%.
Dans les autres cas, le ticket modérateur et le forfait journalier (18 euros) seront à la
charge du patient ou de sa mutuelle.
Un livret d’accueil est remis au patient qui lui présente l’hôpital et s’il le souhaite, il
remettra un questionnaire de sortie.

Quand un patient est admis à partir des urgences et qu’il ne peut pas se déplacer, c’est
le service des admissions qui vient à lui pour lui demander ses papiers et faire les formalités
d’admission.

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Service admission

L’après-midi, je retourne aux urgences. Je me sens de mieux en mieux dans ce service.


J’assiste le docteur Le Moel qui prend en charge un patient qui s’est fait une plaie au niveau
de l’index droit avec un couteau.

Plaie

Le médecin met ses gants stériles et l’infirmière lui donne tout le matériel stérile dont
elle a besoin (kit de suture avec champ, compresses, bétadine, anesthésique, aiguille, seringue,
fil). Elle fait une anesthésie locale, explore la plaie pour voir la profondeur et si les tendons ne
sont pas atteints (si tel était le cas, il faudrait adresser le patient dans un service de chirurgie
de la main, pour réparer les tendons lésés.

Anesthésie locale

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Pour ce patient, le couteau n’avait pas fait trop de dégât et la couture pouvait
commencer. Le médecin fait des points séparés qu’elle sert avec des nœuds.

Suture de la plaie

La plaie est bien refermée et il ne restera qu’à enlever ces fils dans une semaine.
L’infirmière fait le pansement.

Le médecin demande au patient s’il est à jour de sa vaccination anti-tétanique et lui


fait ses ordonnances pour renouveler les pansements et enlever les fils.

Puis c’est un patient qui se présente avec une sonde urinaire bouchée. L’urine n’arrive
plus à s’écouler et le malade souffre car il a envie d’uriner.
Ce patient est obèse, il doit peser 150 kilos selon lui. Il a du mal à s’installer sur le
brancard tant par son poids que par la douleur. Il faut donc faire vite. Le docteur Jumel
prescrit un changement de sonde. Benoît l’infirmier enlève la sonde et en repose une avec des
règles d’asepsie très rigoureuses. Il ne faut surtout pas infecter le malade. L’urine s’écoule
bien dans la poche de recueil et le patient est soulagé.

Ensuite, le docteur Jumel me donne un cours simplifié sur la lecture d’un


électrocardiogramme, enregistrement électrique de l’activité cardiaque (annexe 9). Le patient
présentait une douleur dans la poitrine, donc il fallait éliminer un problème cardiaque.

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L’interprétation d’un électrocardiogramme est assez compliquée et j’avoue que je n’ai
pas tout compris. Les études de médecine sont longues, je commence à comprendre pourquoi.
La journée se termine pour moi. Journée qui fut très intéressante, je commence
vraiment à trouver ma place et je me sens de plus en plus à l’aise dans ce travail et au sein de
cette équipe qui est plus que sympathique.

Cinquième jour : vendredi 22 octobre 2010

Je commence ma journée aux urgences avec un homme de trente cinq ans, qui suite à
des soins dentaires avait avalé la fraise du dentiste. Elle s’était désadaptée et le patient l’avait
avalée. Le dentiste avait contacté le service pour nous expliquer la situation et il était assez
contrarié et gêné vis-à-vis de son client. Ce dernier était d’ailleurs mécontent et légèrement
agressif. Il avait déjà passé une radio et l’on voyait bien la fraise dans l’estomac.
Le docteur Jumel le prend en charge et redemande une autre radio pour voir si la fraise
avait progressé dans le tube digestif. Effectivement, elle semblait être sortie de l’estomac.
Le docteur Jumel contacte le service d’endoscopie afin de pouvoir réaliser une fibroscopie et
extraire la fraise. J’accompagne le patient et j’assiste à la fibroscopie avec le docteur
Grimbert. Malheureusement, la fraise était déjà dans le duodénum (partie initiale de l’intestin
grêle) et donc impossible à extraire.
Au réveil du patient, le docteur Grimbert lui explique la situation, lui conseille un
régime alimentaire (poireaux, épinards…) pour faciliter le transit intestinal et de surveiller ses
selles afin de retrouver cette fameuse fraise.
Le patient était très désagréable avec le docteur Grimbert qui a su trouver les mots
pour le calmer, en lui expliquant qu’elle n’y était pour rien.

Je quitte ce patient et je retourne aux urgences. J’assiste le docteur Le Moël qui prend
en charge une femme de trente six ans qui s’était coupée le troisième doigt de la main gauche
avec un couteau.
La veille, j’avais déjà observé une suture et donc cet acte ne m’était pas inconnu.
J’aidais à mon niveau le docteur Le Moël en lui donnant des compresses, en versant du
désinfectant (bétadine), tout en respectant les règles d’hygiène et de façon stérile.
Je me sentais un peu utile et prenait plaisir à ce que je faisais. Après le soin, je
rangeais le matériel et changeais l’alèse du brancard pour le patient suivant.

L’après-midi, la cadre de santé me fait visiter le laboratoire. Il comprend plusieurs


salles avec des machines, des microscopes, des réactifs, une chambre froide pour conserver
certains produits et une étuve pour certains prélèvements.
Les différents services déposent leurs prélèvements au laboratoire où ils sont
enregistrés par informatique et ensuite traités par les machines ou par les techniciens. Ce sont
des prélèvements de sang, d’urine, de selles, de crachats, de liquide de drainage, de ponction
ou de pus. Les résultats sont transmis par ordinateur et par papier signés par un médecin
biologiste. Les prélèvements issus des urgences, de la réanimation ou du bloc opératoire sont
traités en priorité. Certains demandent seulement cinq minutes, d’autres au-delà d’une heure
voir plusieurs jours pour ceux qui doivent être mis en culture.
La cadre m’explique que les machines sont de plus en plus précises, performantes et
rapides. Hélas, une panne peut survenir et il faut vite intervenir pour réparer et surtout pour
veiller au bon entretien des machines.

Après cette visite très intéressante, je vais terminer cette semaine de stage aux urgences où
j’ai vu une patiente qui s’était tordue la cheville et s’était faite une entorse et une autre qui
s’était cassée le poignet et qu’il a fallu plâtrer.
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Avant mon départ, je tenais à remercier toute cette équipe pour son accueil et son
encadrement. Sans leur bonne humeur, leur gentillesse et leurs compétences, ce stage n’aurait
peut-être pas été aussi passionnant et bénéfique.

IV – BILAN DU STAGE

1 - Intérêt et apport du stage

Je ne connaissais l’univers de l’hôpital qu’à travers les séries américaines télévisées et


de mes deux passages aux urgences pour des traumatismes. Cela semble bien peu pour se
rendre copte du fonctionnement d’un hôpital. Je voulais savoir si cela correspondait à mes
attentes puisque je veux devenir chirurgien.
Ce stage a été très enrichissant et m’a permis de constater sue l’hôpital est une grosse
machine qui a besoin de tous ses différents services pour pouvoir fonctionner correctement.
Comment pourrait-on soigner un malade sans l’aide du service de ménage qui assure
une bonne hygiène, des services caisses et admissions pour l’aspect financier, du service
technique pour l’entretien des locaux et des différents appareils et bien sûr de l’équipe
soignante qui a besoin de l’aide du laboratoire, de la pharmacie, de la radiologie pour prendre
en charge un malade.
Tous les services s’articulent entre eux et nécessitent une bonne cohésion et de bons
échanges relationnels.
J’ai d’ailleurs pu constater qu’il régnait une « bonne ambiance » dans tous les services
et surtout un esprit d’équipe.. Au niveau des urgences, service que je connais le mieux, j’ai pu
voir un esprit d’entraide, de bonne humeur. On ne ressent pas la hiérarchie qui pourrait exister
entre les différents membres de l’équipe (médecins infirmiers…) mais toute l’équipe travaille
ensemble et essaie au mieux de satisfaire toutes les demandes du malade.
Pendant mon stage, je n’ai pu le voir mais d’après l’équipe il existe parfois des
moments de tension et d’agressivité entre le malade et le soignant. Ces moments indésirables
sont souvent générés par l’attente ou l’état d’ébriété de certains malades. C’est à l’équipe de
savoir gérer ces situations et de désamorcer certains conflits sans faire appel au vigile ou aux
forces de l’ordre (rarement appelées).
Ce qui m’a surprise, ce sont certains motifs de consultation aux urgences. En effet, des
patients se présentent pour un simple mal de gorge ou d’oreille ou ils toussent. Ils viennent
aux urgences car ils n’ont pas besoin de prendre rendez-vous avec leur médecin et de plus, ils
ne sont pas obligés de payer de suite. Evidemment, cela alourdit la charge de travail et le
temps d’attente mais ces patients ne sont pas prioritaires car l’ordre de passage est déterminé
selon le degré d’urgence. Cela leur est bien expliqué à l’accueil et sur des panneaux
d’affichage dans la salle d’attente.

Le bilan de ce stage est vraiment positif : découvrir, observer, apprendre ce que l’on
aime dans une ambiance agréable.

2 - Place du stage dans mon orientation

Ce stage sera très bénéfique pour mon orientation car il a renforcé mon désir de
devenir chirurgien. Je n’ai pas été choqué ou gêné par la vue du sang, des aiguilles ou de
certains actes qui pourraient paraître difficiles.
Certes je n’ai pas tout vu, une semaine est bien courte pour avoir une vision
approfondie de l’hôpital. Mais, après ce stage, je suis sûre d’essayer de tout faire pour devenir
chirurgien, ou au moins travailler dans ce grand domaine qu’est la santé.

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Mon seul regret, c’est de ne pas avoir pu assister à une intervention chirurgicale au
bloc opératoire. Je suis trop jeune et pour des questions de sécurité, je n’ai pas été autorisée à
pénétrer dans le bloc opératoire.

3 – Questions et perspectives après ce stage

Ce stage a confirmé le choix de mon orientation. Dans un avenir plus ou moins


proche, j’aimerai renouveler cette expérience sous forme de stage ou de job d’été dans ce
groupe hospitalier ou dans un autre établissement. J’aimerais avant tout connaître le bloc
opératoire pour savoir si c’est réellement cette spécialité que je veux entreprendre.

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