Support Pédagogique Modifications À La Réglementation Des Marchés Publics 2015. PDF - Final

Séminaire portant sur les modifications
et précisions
apportées à la réglementation régissant
Les marchés publics.
(Décret présidentiel 10-236 du 7

octobre
2010 modifié et complété/Décret
Présidentiel 15-247 du 15 septembre
2015).
Mr. FARAH MOHAMMED EL HADI

Ancien cadre supérieur des finances
Inspecteur analyste en chef du budget
1 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

INTRODUCTION
La nouvelle réglementation des marchés
publics au-delà du fait qu’elle s’appuie sur une
architecture du texte moins éclatée et donc
plus homogène, a introduit par ailleurs des
modifications de fond, de forme voire de fond
et de forme à la fois.
Le souci du législateur semble être un
tiraillement entre un assouplissement des
mesures et une volonté de mieux contrôler cet
important vecteur de la dépense publique que
représente de façon générique la commande
publique.
En outre, les anciennes versions de la
réglementation des marchés publics
correspondant à des périodes particulières de
la vie économique du pays elles étaient
caractérisées par un formalisme tatillon qui
souvent faisait la part belle aux procédures, au
détriment de l’impact économique ou social de
l’action.
Ce faisant, l’efficacité de la dépense se diluait
par :
-le fait de la bureaucratie.
-l’absence de maitrise quant à l’expression des
besoins.
-l’absence d’outils permettant de visualiser les
différentes actions au stade de projets et ainsi
d’y apporter les correctifs nécessaires, en
temps opportun.
………………
Les différentes moutures de la réglementation
des marchés publics permettent d’appréhender
l’évolution des secteurs économiques et
administratifs:
-Etoffement de l’outil de réalisation.
-Modernisation de l’administration.
-Meilleur cadrage des plans de développement.
- Augmentation puis diminution conjoncturelle
de la ressource Budgétaire.
Ainsi la réglementation des marchés publics

s’est affinée tout en s’érigeant graduellement
sur les 3 principes qui régissent la commande
publique :

 Liberté d’accès à la commande publique.
 L’égalité de traitement des candidats.
 La transparence des procédures.
Le Décret Présidentiel n° 15-247 du

16/sept/2015 portant réglementation des
marchés publics et des délégations de service
public se caractérise par :
Une meilleure définition de certains
concepts.
Une prise en compte de l’inflation quant

au relèvement des différents seuils et
plafonds.
Une refonte relative des modes de

passation des marchés publics.
Un allègement des procédures avant

exécution.

Des facilitations quant à l’exécution.
Un redéploiement et une recomposition

des organes de contrôle (internes et
externes).
Une approche plus cohérente dans la

définition de la nature d’un marché donné.
Détermination des besoins du service

contractant.
Qualification des entreprises.
La prise en compte de façon rationnelle,

systématisée et réglementée de l’apport
précisionnel des offres.
La promotion de la production nationale

et de l’outil national de production.

La consécration grandissante de la
moralisation des différents intervenants de la
commande publique.
L’affirmation renouvelée de l’institution

d’un portail de communication électronique.
La prise en compte des délégations de

service public.
La prise en compte de la formation en

marchés publics et en délégations de service
public.
De l’autorité de régulation des marchés

publics et des délégations de service public et
du recensement économique de la commande
publique.

Addenda : fiches de lecture.
 Garanties.
 Procédures spécifiques.
 Sous-traitance.
 Résiliation.
 Recours.
 Du règlement amiable des
Litiges.

Une meilleure définition de certains
Concepts :
 Définition des marchés publics :

Les marchés publics sont des contrats écrits au sens
de la législation en vigueur, passés à titre onéreux
avec des opérateurs économiques, dans les
conditions prévues dans le présent décret, pour
répondre à des besoins du service contractant, en
matière de travaux, de fournitures, de services et
d’études.
 Meilleure appréhension de la notion « d’offre
économiquement la plus avantageuse ».
L’approche quant à cette importante notion est
fonction de la nature de la commande publique :
prestations courantes, prestations où un aspect
technique peut prédominer,…….. .
L’offre dite économiquement la plus avantageuse
peut être (cf. art 72,78 et 78) :
La moins disante (unique critère : le prix), c’est
le cas de la désormais ex adjudication.
La moins disante : se basant sur plusieurs
critères (y compris le prix) il s’agit là d’une
procédure restreinte où une pré qualification
technique est requise (prestations courantes).

La note totale la plus élevée sur la base de la
pondération de plusieurs critères dont le prix,
lorsque le choix est essentiellement basé sur
l’aspect technique des prestations.

une prise en compte de l’inflation quant
au relèvement des differents seuils et
plafonds :
 seuils en matière de contractualisation
 Seuils de passation par nature de marchés :

-Travaux : supérieur à 12 millions de DA.
-Fournitures : supérieur à 12 millions de DA.
-Etudes : supérieur à 6 millions de DA.
-Services : supérieur à 6 millions de DA.
 Intervalles de consultation :
- Travaux : de 1 à 12 millions de DA.
- Fournitures : de 1 à 12 millions de DA.
-Etudes : de 500.000 à 6 millions de DA.
-Services : de 500.000 à 6 millions de DA.
 Sans procédure obligatoire de consultation :
- Travaux : inférieur à 1 million de DA.
- Fournitures : inférieur à 1 million de DA.
-Etudes : inférieur à 500.000 DA.
-Services : inférieur à 500.000 DA.

 Seuils en matière de contrôle externe
 Seuils de contrôle par la commission des
marchés : Sectorielle et régionale.
Nature montants objet

Travaux supérieur à 1 milliard de DA se prononce sur tout
Fournitures supérieur à 300 millions de DA projet de cahier de
Services supérieur à 200 millions de DA charges, de marchés
Etudes supérieur à 100 millions de DA et d’avenants (+10%)
 Seuils de contrôle de la commission de wilaya :
Nature montants objet

Travaux = ou < à 1 milliard de DA cahiers des charges, marchés
Fournitures = ou < à 300 millions de DA et avenants de la wilaya, des
Services = ou < à 200 millions de DA services déconcentrés de l’Etat
Etudes = ou < à 100 millions de DA et des services extérieurs des
Administrations centrales (hormis
Structures déconcentrées de l’EP à
Caractère administratif national.
cf. art 172 Et 6.
TRAVAUX ET FOURNITURES = ou SUP à 200 millions de DA cahiers de charges, marchés et
SERVICES = ou SUP à 50 millions de DA avenants de la commune et des
ETUDES = ou SUP à 20 millions de DA établissements publics locaux.

 De publicité en cas d’appel d’offres : (cf. art 65).
Les avis d’appel d’offres des wilayas, des communes et
de leurs établissements publics sous tutelle portant sur
des marchés de différentes natures peuvent faire l’objet
d’une publicité locale selon les plafonds suivants :
Marchés de travaux ou fournitures dont le montant est
égal ou inférieur à 100 millions de DA.
Marchés d’études ou de services dont le montant est
égal ou inférieur à 50 millions de DA.

Une refonte relative des modes de
passation des marchés publics :
Le décret Présidentiel n°15-247 du 16 sept 2015
énonce en son article 39 que les marchés publics sont
passés selon 2 procédures :
La procédure d’appel d’offres (national ou
international :
 L’appel d’offres ouvert.
 L’appel d’offres ouvert avec exigences de
capacités minimales.
 L’appel d’offres restreint.
 Le concours.
NB : - l’adjudication disparait en tant que telle pour être
absorbée au sein de l’appel d’offres ouvert dans le cas de
l’offre la moins disante avec pour unique critère le prix.
- le concours est scindé en :
*concours restreint
*concours ouvert avec exigence de capacités
minimales.
La procédure de gré à gré.
 Gré à gré simple.
 Gré à gré après consultation.

 L’appel d’offres ouvert : procédure selon
laquelle tout candidat qualifié peut
soumissionner.
 L’appel d’offres ouvert avec exigences de
capacités minimales : procédure selon laquelle
tous les candidats répondant à certaines
conditions minimales d’éligibilité
(proportionnées à la nature, la complexité et
l’importance du projet) touchant aux
capacités techniques, financières et
professionnelles peuvent soumissionner.
Ancienne appellation : appel d’offres restreint.
 L’appel d’offres restreint : est une procédure
de consultation sélective, selon laquelle seuls
les candidats préalablement présélectionnés
sont invités à soumissionner.
Ce mode est utilisé par le service contractant à
l’occasion des marchés d’études ou
d’opérations complexes et/ou d’importance
particulière.
Le modus opérandi, lors de la remise de l’offre
technique se fait :
Soit en une étape : lorsque le service
contractant maîtrise les moyens à même
de répondre à ses besoins, la procédure
est donc lancée sur la base de
spécifications techniques détaillées,
établies par référence à des normes

et/ou de performances à atteindre ou
d’exigences professionnelles.
Soit en deux étapes :
Exceptionnellement, lorsque la
procédure est lancée sur la base d’un
programme fonctionnel, si le service
contractant n’est pas en mesure de
définir les moyens techniques pour
répondre à ses besoins, même avec un
marché d’études.
Le service contractant peut recourir à
une short List d’opérateurs économiques
qualifiés, préalablement dressée à
l’occasion de la réalisation d’opérations
d’études, d’ingénierie complexe ou
d’importance particulière et/ou
d’acquisition de fournitures spécifiques,
à caractère répétitif (la présélection doit
être renouvelée tous les trois ans) .
Les modalités de présélection et de
consultation dans le cadre de l’appel
d’offres, doivent être prévues au sein du
cahier des charges.
La liste des projets éligibles à cette
procédure est fixée, après avis selon le
cas de la commission des marchés de
l’institution publique ou de la
commission sectorielle des marchés,
respectivement par décision du
responsable de l’institution publique ou
du ministre concerné (les modalités
d’application seront précisées par arrêté
du ministre des finances).
 Ainsi, les candidats sont invités,
dans une première étape, par lettre
de consultation, à remettre une
offre technique préliminaire, sans
offre financière.
Pour les offres jugées conformes, la
commission d’ouverture des plis et
d’évaluation des offres, par l’entremise
du service contractant, peut demander,
par écrit, des clarifications ou précisions
aux candidats sur leurs offres.
En ce contexte des réunions peuvent
être organisées, par le service
contractant, afin de clarifier les aspects
techniques des offres, sans pour autant
aboutir à une modification
fondamentale de l’offre, et regroupant
les membres de la commission de
contrôle interne auxquels seront
éventuellement associés des experts
désignés à cet effet.
Ces réunions doivent faire l’objet de
procès-verbaux signés par tous les
membres présents, lesquels PV
accompagnés des réponses écrites des
candidats aux demandes de clarifications

ou de précisions feront partie intégrante
des offres.
Aucune information relative au contenu
de l’offre d’un candidat ne doit être
révélée.
A l’issue de cette étape, la commission
de contrôle interne propose au service
contractant d’éliminer les offres qui ne
répondent pas aux exigences du
programme fonctionnel et/ou aux
prescriptions techniques prévues dans le
cahier des charges.
 Les candidats dont les offres
techniques préliminaires ont été
déclarées conformes, sont invités
dans une seconde étape, à
présenter une offre technique finale
et une offre financière, sur la base
d’un cahier des charges
éventuellement modifié et visé par
la commission des marchés
compétente suite aux clarifications
apportées au cours de la première
étape.
Aucune information relative au montant
de l’offre financière ne doit figurer dans
les plis des offres techniques sous peine
de leur rejet.

 Le concours : le concours est la procédure de mise en
concurrence d’hommes de l’art, pour le choix, après avis
du jury, d’un plan ou d’un projet, conçu en réponse à un
programme établi par le maître d’ouvrage, en vue de la
réalisation d’une opération comportant des aspects
techniques, économiques, esthétiques ou artistiques
particuliers, avant d’attribuer le marché à l’un des
lauréats du concours.
Le recours à la procédure du concours
se fait notamment dans le domaine :
De l’aménagement du territoire.
-De l’urbanisme.
-De l’architecture.
-De l’ingénierie ou du traitement des données.
Le concours est restreint ou ouvert avec
exigences de capacités minimales.
IMPORTANT :
Le marché de maîtrise d’œuvre de
travaux n’est pas obligatoirement passé
selon la procédure du concours si :
- son montant est = ou inférieur à
6 millions de DA.
- son objet concerne :
l’intervention sur un bâti existant ou sur un
ouvrage d’infrastructure ou ne comportant
pas de missions de conception.

Le concours de maîtrise d’œuvre est
obligatoirement restreint.
Le cahier des charges du concours doit
comporter un programme et un
règlement du concours ainsi que les
modalités de présélection et
éventuellement d’organisation du
concours.
S’il s’agit d’un projet de réalisation de
travaux, le cahier des charges du
concours s’y rapportant doit préciser
l’enveloppe financière prévisionnelle des
travaux.
Dans le cadre d’un concours restreint, les

candidats sont invités dans une première
phase, à remettre uniquement les plis
des dossiers de candidatures.
Après ouverture et évaluation des plis
des dossiers de candidatures, seuls les
candidats présélectionnés, sont invités à
remettre les plis de :
- L’offre technique.
-prestations.
- L’offre financière.
Les prestations du concours sont
évaluées par un jury dont la composition

est fixée par décision du responsable de
l’institution publique, du ministre, du
wali ou du président de l’assemblée
populaire communale concernée, et
dont les membres perçoivent des
indemnités selon des taux et des
modalités fixés par décret exécutif.
 Le gré à gré simple :

Le recours à ce mode de passation est autorisé
exclusivement dans les 6 cas suivants ;
Prestations exécutées par un opérateur économique
unique :
- Détenant une situation monopolistique.

- Dans le but de protéger un droit d’exclusivité.
-Pour des considérations techniques, ou
culturelles et artistiques.
En cas d’urgence impérieuse motivée :
-Par un péril menaçant un investissement, un
bien ou l’ordre public.
-Par un danger imminent couru par un bien ou
un investissement déjà matérialisé sur le terrain.

En cas d’approvisionnement urgent destiné à
sauvegarder les besoins essentiels de la population.
Dans le cas d’un projet prioritaire et d’importance

nationale revêtant un caractère urgent :
 Soumis à l’accord préalable du conseil des ministres
si le marché est = ou sup à 10 milliards de DA.
 Soumis à l’accord préalable du conseil du
gouvernement si le montant est < à 10 milliards de
DA.
Quand il s’agit de promouvoir la production et/ou

l’outil national de production.
Ce mode exceptionnel est soumis aux mêmes accords
préalables selon les mêmes seuils que le cas précédent.
Quand un EPIC détient un droit exclusif (conféré par un

texte législatif ou réglementaire) pour exercer une
mission de service public et nouveauté lorsque ce
dernier réalise la totalité de ses activités avec les
institutions et les administrations publiques et avec les
établissements publics à caractère administratif.

Dans le cadre de la procédure de gré à gré simple, le
service contractant doit :
 Déterminer ses besoins (cf. art 27).
 Vérifier les capacités de l’opérateur économique
(cf.art 54).
 Retenir un opérateur économique qui présente
une offre économiquement avantageuse (cf. art
72).
 Organiser les négociations (cf. art 52 alinéa 6).
 Fonder la négociation de l’offre financière sur un
référentiel de prix.
Le gré à gré après consultation : (cf.art 51).

Le service contractant y fait recours dans les cas
suivants :
Quand l’appel d’offres est infructueux pour la
seconde fois.
Pour les marchés d’études, de fournitures et de
services spécifiques dont la nature ne nécessite pas la
procédure de l’appel d’offres ; la spécificité de ces
marchés est fonction :
* De l’objet du marché.
* Du faible degré de concurrence.
* Du caractère secret des prestations.
Pour les marchés de travaux relevant directement
des institutions publiques de souveraineté de l’Etat
(APN, Sénat, Conseil Constitutionnel……….).
Pour les marchés déjà attribués et qui ont fait
l’objet de résiliation et dont la nature ne s’accommode
pas avec les délais d’un nouvel appel d’offres.
Pour les opérations s’insérant dans la stratégie de
coopération du gouvernement, ou d’accords bilatéraux
de financements concessionnels, de conversion de
dettes en projets de développement ou de dons,
lorsque lesdits accords le prévoient.
La consultation peut se limiter aux seules entreprises
du pays concerné pour le premier cas ou du pays
bailleur de fonds pour les autres cas.
(Un arrêté du ministre des finances précisera les
modalités d’application du présent article).
Le recours au gré à gré après consultation peut survenir

soit suite à l’infructuosité d’un appel d’offres (pour la
seconde fois) soit de façon directe (cas prévus par la
réglementation).
 Suite à l’infructuosité d’un appel d’offres :

Dans ce cas, la procédure du gré à gré après consultation
est subordonnée quant à sa régularité au respect de
certaines conditions ;
Utilisation du même cahier des charges et
consultation par lettre des entreprises ayant
participé à l’appel d’offres.
Le cahier des charges est expurgé des dispositions
spécifiques à la procédure d’appel d’offres et les
délais de préparation des offres sont écourtés.
Au cas où le service contractant décide d’élargir la
consultation à d’autres entreprises, il doit
obligatoirement, publier l’avis de consultation
selon les formes prévues par le présent décret
(cf.art 61).
Lorsque le service contractant est contraint de
modifier le cahier des charges(du moins certaines
dispositions touchant aux conditions de
concurrence) il doit le soumettre à la commission
des marchés compétente et lancer un nouvel
appel d’offres.
 De façon directe :
Lorsque le service contractant recourt directement

au gré à gré après consultation, et ne réceptionne
aucune offre, ou si après évaluation des offres
réceptionnées aucune offre ne peut être retenue,
la procédure est déclarée infructueuse.
L’attribution provisoire du marché doit faire l’objet
d’une publication, cette formalité permettant à
tout soumissionnaire consulté qui conteste le choix
du service contractant d’introduire un recours
(cf.art 82).
Pour les offres répondant aux besoins et jugées
conformes substantiellement aux exigences

techniques et financières, la commission
d’ouverture des plis et d’évaluation des offres peut
demander, via le service contractant, par écrit, des
clarifications et des précisions aux opérateurs sur
leurs offres et, éventuellement de les compléter.
Le service contractant peut négocier les conditions
d’exécution du marché.
Pour ce faire un comité de négociation est désigné
et présidé par le service contractant, dans le
respect des 3 principes, la traçabilité en étant
assurée dans un procès verbal.
Dans le cas où le service contractant recourt
directement au gré à gré après consultation, il doit
se référer à son fichier (cf.art 58).

Un allégement des procédures avant
exécution :
Le dossier de candidature, volet du tryptique -offre
technique, offre financière et dossier de candidature,
se substitue à l’ex dossier administratif de soumission
et il se base principalement sur un système déclaratif :
Déclaration de candidature.
Déclaration de probité.
Les statuts pour les sociétés.
Les documents relatifs aux pouvoirs habilitant les
personnes à engager l’entreprise.
Tout document permettant d’évaluer les capacités
(professionnelles, financières et techniques) des
candidats, des soumissionnaires ou le cas échéant
des sous-traitants.
La déclaration de candidature : le candidat y atteste
- Qu’il n’est pas interdit ou exclu de participer aux
marchés publics (cf. art 75 et 89).
- Qu’il n’est pas en redressement judiciaire et que son
casier judiciaire daté de moins de 3 mois porte la
mention « néant », dans le cas contraire, il doit joindre
le jugement et le casier judiciaire.
- Qu’il est en règle avec ses obligations fiscales,
parafiscales et envers l’organisme en charge des congés
payés et du chômage intempéries des secteurs du
bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique.
- Qu’il est inscrit au registre de commerce ou au registre
de l’artisanat et des métiers.
- Qu’il a effectué le dépôt légal des comptes sociaux,
pour les sociétés de droit Algérien.
- Qu’il détient un numéro d’identifiant fiscal (NIF), pour
les entreprises de droit Algérien et les entreprises
étrangères ayant exercé en Algérie.
L’offre technique : elle contient ;
- Une déclaration à souscrire.
- Tout document permettant d’évaluer l’offre technique
(cf. art 78) se basant sur plusieurs critères entre autres :
{ La qualité.
{ Les délais.
{ Le prix.
{ Le caractère esthétique et fonctionnel.
{ La valeur technique.
{ Le service après vente et l’assistance technique.
{ Les conditions de financement, le cas échéant, et la
réduction de la part transférable offertes par les
entreprises étrangères.
- Une caution de soumission établie dans les conditions
fixées par l’article 125 du présent décret.
- Le cahier des charges portant à la dernière page la
mention manuscrite « lu et accepté ».
NB : la spécificité de certains marchés (ceux exécutés à
l’étranger, ceux conclus avec des artistes ou avec des
micro-entreprises) autorise le service contractant à
adapter le contenu dossier administratif exigé des
candidats ou soumissionnaires.
L’offre financière : elle contient ;

- La lettre de soumission.
- Le bordereau des prix unitaires (BPU).
- Le détail quantitatif et estimatif (DQE).
- La décomposition du prix global et forfaitaire (DGPF).
Et éventuellement, en fonction de l’objet et du
montant du marché, le service contractant peut
également demander :
- Le sous-détail des prix unitaires (SDPU).
- Le devis descriptif et estimatif détaillé (DDED).
Le service contractant ne doit pas exiger des
soumissionnaires ou candidats des documents certifiés
conformes à l’original sauf exception justifiée par un
texte législatif ou un décret présidentiel.
Lorsque le service contractant est tenu d’exiger des
documents originaux, il ne doit le faire que vis-à-vis de
l’attributaire du marché public.
Dans le cas des procédures alloties, le service
contractant, ne doit pas exiger des candidats ou
soumissionnaires de présenter autant de pièces
identiques que de lots, sauf exception dûment justifiée.
Les documents justifiant les informations contenues
dans la déclaration de candidature sont exigés
uniquement de l’attributaire du marché public.

Des facilitations quant à l’exécution :
En cours d’exécution, le marché public enregistrera, au
cours du processus de son déroulement, des facilitations
diverses :
Dans le cadre des procédures spécifiques et
notamment les procédures en cas d’urgence
impérieuse, le responsable de l’institution publique, le
ministre, le wali ou le président de l’assemblée
populaire communale concerné peut, par décision
motivée, autoriser le commencement d’exécution des
prestations avant conclusion du marché public.
Les prestations en question devant se limiter au strict
nécessaire, permettant de faire face aux circonstances
précitées.
L’accord des deux parties est confirmé par un échange
de lettre.
Un marché de régularisation est établi dans un délai de
6 mois à compter de la date de signature de la décision
et soumis au contrôle externe.
Le prix d’un marché public peut exceptionnellement

être fixé à titre provisoire, dans les cas suivants :
- Marchés publics de maîtrise d’œuvre de travaux,
conclus sur la base d’un coût d’objectif.
- Marchés publics conclus de gré à gré simple, dans le
cas d’urgence impérieuse.
- Prestations complémentaires, dans le cadre d’un
marché de travaux.
Dans le cas d’un marché public complexe, conclu sur la
base de performances à atteindre, le service
contractant peut intégrer une clause incitative
permettant d’obtenir du partenaire cocontractant un
meilleur rapport : qualité/prix/délai.
Dans le cas de l’entreprise attributaire d’un marché

public, le délai de validité des offres est prorogé
systématiquement, d’un mois supplémentaire.
Si à la date d’établissement du décompte général et

définitif (DGD) du marché, les indices de prix ou
d’index ne sont pas encore publiés, le service
contractant peut, exceptionnellement réviser les prix
concernés, lorsque ces indices ou index sont publiés.
Les avances forfaitaires et sur approvisionnement

récupérées par voie de retenues, opérées sur les
sommes payées à titre d’acompte ou de règlement
pour soldes, commencent à l’être au plus tard lorsque
le montant des sommes payées atteint 35% du
montant initial du marché (différé de remboursement).
Le remboursement des avances devant être terminé
lorsque le montant des sommes payées atteint 80% du
montant initial du marché.

Le remboursement partiel des avances peut faire
l’objet de libération partielle, équivalente, de la
caution de restitution d’avances.
Le service contractant peut, pour des motifs d’intérêt

général, pendant toute la phase de passation d’un
marché public :
 Déclarer l’annulation de la procédure
Et/ou
 L’attribution provisoire du marché.
Les soumissionnaires ne peuvent prétendre à aucune

indemnité dans le cas où leurs offres n’ont pas été
retenues ou si la procédure et/ou l’attribution provisoire
du marché public a été annulée.
Le service contractant ne doit exiger des micro-
entreprises nouvellement créées :
 Qu’un document de l’organisme financier concerné
justifiant leur situation financière aux lieux et places
de bilans prématurés.
 Que les diplômes des créateurs de micro-entreprises
aux lieux et places des références professionnelles
similaires.

Un redéploiement et une recomposition
des organes de contrôle (intèrnes et
externes).
Contrôle interne :
 La commission d’ouverture des plis et la
commission d’évaluation des offres sont
regroupées en une seule commission avec addition
des attributions classiques respectives: la
commission d’ouverture des plis et d’évaluation
des offres.
Cette dernière effectue un travail administratif et
technique, sous la forme d’un avis motivé, qu’elle
soumet au service contractant, lui permettant
ainsi :
- D’attribuer le marché.
- De déclarer l’infructuosité de la procédure.
- De déclarer l’annulation de la procédure.
- De déclarer l’annulation de l’attribution
provisoire du marché.
Lors de la séance d’ouverture des plis, la
commission se réunit valablement quel que
soit le nombre des membres présents.
 Le service contractant peut instituer, sous sa
responsabilité, un comité technique chargé de
l’élaboration du rapport d’analyse des offres pour
les besoins de la commission d’ouverture des plis
et d’évaluation des offres.

Contrôle externe :
Suppression des commissions nationales des
marchés (travaux, fournitures, services et études).
Suppression des commissions ministérielles des
marchés.
Renforcement des commissions sectorielles.(au
niveau de chaque département ministériel).
Création des commissions régionales, compétentes
pour l’examen, dans la limite des seuils des
commissions sectorielles, selon le cas, des projets de
cahiers des charges, des marchés et d’avenants des
services extérieurs régionaux des administrations
centrales ( la liste des structures autorisées à créer
cette commission est fixée par arrêté du ministre
concerné).
Commission des marchés de l’établissement public
national, la structure déconcentrée de
l’établissement public à caractère administratif
national (la liste de structures déconcentrées des EP
nationaux est fixée par arrêté du ministre concerné).
La commission des marchés de wilaya.
La commission communale des marchés.
La commission des marchés de l’établissement public
local et des EP nationaux à caractère administratif
(autres que ceux cités précédemment).
NB : la composition des diverses commissions est
identique hormis
 la réduction de la présence des structures
techniques pour la commission de wilaya et la
commission de l’EP national.

 Le rajout du représentant du service contractant
pour les commissions sectorielles.

Une approche plus cohérente dans la
définition de la nature d’un marché donné :
Les marchés publics portent sur une ou plusieurs des
opérations suivantes :
La réalisation de travaux.
L’acquisition de fournitures.
La réalisation d’études.
La prestation de services.
Au cas où le marché porte sur plusieurs des opérations
précitées, le service contractant passe un marché global
(la liste des projets qui peuvent faire l’objet d’un marché
global est fixée par décision du responsable de
l’institution publique ou du ministre concerné, après avis
de la commission des marchés concernée).
Le marché public de travaux :
 Il a pour objet la réalisation d’un ouvrage ou des
travaux de bâtiment ou de génie civil, par un
entrepreneur, dans le respect des besoins
déterminés par le service contractant, maître de
l’ouvrage.
Un ouvrage est un ensemble de travaux de
bâtiment ou de génie civil dont le résultat
remplit une fonction économique ou technique.
Le marché public de travaux englobe :

La construction.
La rénovation.
L’entretien.
La réhabilitation.
L’aménagement.
La restauration.
La réparation.
Le confortement ou la démolition d’un ouvrage ou
partie d’ouvrage y compris les équipements associés
nécessaires à leur exploitation.
Si des prestations de services sont prévues et que
l’objet principal est la réalisation de travaux, le marché
est réputé de travaux.
Le marché public de fournitures a pour objet :
L’acquisition ;
La location ; {avec ou sans option d’achat de
Ou la location-vente ; {matériels ou de produits.
 Si la location est accompagnée d’une prestation
de services, le marché public est de services.
 Si des travaux de pose et d’installation de
fournitures sont intégrés au marché public et
leurs montants sont inférieurs à la valeur de
celles-ci, le marché public est de fournitures.
 Si le marché public a pour objet des services et
des fournitures et que la valeur des fournitures
dépasse celle des services, le marché public est
de fournitures.
 Le marché public de fournitures peut porter sur :
- Des biens d’équipement.
- Ou d’installations complètes de
production d’occasion dont la durée de

fonctionnement est garantie ou rénovée
sous garantie.
Le marché public d’études : a pour objet de réaliser des
prestations intellectuelles.
A l’occasion d’un marché public de travaux, le marché
public d’études concernera notamment :
La mission de contrôle technique ou géotechnique.
La mission de maîtrise d’œuvre.
La mission d’assistance au maître d’ouvrage.
Le marché public de maîtrise d’œuvre, quand il
concerne : *la réalisation d’un ouvrage.
*la réalisation d’un projet urbain ou paysager.
Comporte notamment les missions suivantes :
Les études préliminaires de diagnostic ou d’esquisse.
Les études d’avant-projets sommaire et détaillé.
Les études de projet.
Les études d’exécution ou, lorsque c’est l’entrepreneur
qui les effectue, leur visa.
L’assistance du maître d’ouvrage dans la passation, la
direction de l’exécution du marché de travaux,
l’ordonnancement, la coordination et le pilotage du
chantier, et la réception des travaux.
Le marché public de services :
Conclu avec un prestataire de services, il a pour objet de
réaliser des prestations de services.
C’est un marché public autre que le marché de
travaux, fournitures ou d’études.

En outre, le service contractant peut recourir
exceptionnellement aux procédures suivantes :
« Etude et réalisation » : lorsque des motifs d’ordre
technique rendent indispensable l’association de
l’entrepreneur aux études de conception de l’ouvrage.
Le cahier des charges doit prévoir, dans le cadre de
l’évaluation technique, une pré-qualification relative à
la phase études.
Ainsi, dans le cadre d’un marché de travaux, il est
confié à un seul partenaire cocontractant, une mission
portant à la fois sur l’établissement des études et la
réalisation de travaux et ce, selon la procédure d’appel
d’offres restreint.
Les prestations objet de l’étude comprennent, au
moins :
Un avant-projet sommaire pour un ouvrage de
bâtiment.
Un avant-projet détaillé pour un ouvrage
d’infrastructure.
Un jury est désigné pour donner son avis sur le choix
du projet (cf. art 48).
« Etude, réalisation et exploitation ou maintenance »
ou « Réalisation et exploitation ou maintenance »
lorsque des motifs techniques ou économiques le
justifient.

Dans ce cas, le cahier des charges doit prévoir des
exigences de performances mesurables à atteindre, qui
font l’objet d’un critère d’évaluation technique assorti
du critère coût global.
Le marché est conclu à prix global et forfaitaire.

Détermination des besoins du service
contractant :
 Le montant des besoins est arrêté sur la base d’une
estimation administrative sincère et raisonnable.
 La nature et l’étendue des besoins doivent être
établies avec précision :
par référence à des spécifications techniques
détaillées établies sur la base de normes et/ou
de performances ou d’exigences fonctionnelles.
les spécifications techniques ne doivent pas être
orientées vers un produit ou un opérateur
économique déterminé.
 Si le cahier des charges le prévoie, pour des prestations
techniquement complexes, plusieurs variantes, par
rapport aux spécifications techniques, peuvent être
présentées par les soumissionnaires.
Leur évaluation et présentation doivent être
prévues dans le cahier de charges( les
soumissionnaires des variantes ne sont pas
obligés de faire également une offre de base
par référence aux spécifications techniques
prévues au cahier de charges).
 Pour la détermination des seuils de compétence des
commissions des marchés, le service contractant
arrête le montant global des besoins en tenant
compte obligatoirement de :
La valeur globale des besoins relatifs à une même
opération de travaux.

Pour les marchés de travaux, une
opération de travaux correspond à un
ensemble de travaux liés par leur objet,
exécutés sur un territoire déterminé
avec les mêmes procédés techniques et
imputés sur un financement mobilisé à
cet effet, que le service contractant a
décidé de réaliser simultanément ou à
des dates rapprochées.
Une opération de travaux pouvant
porter sur un ou plusieurs ouvrages est
caractérisée par une unité
fonctionnelle, technique ou
économique.
L’homogénéité des besoins, pour les marchés de
fournitures, études et services.
Elle est arrêtée soit par référence aux
spécificités propres des études, services
ou fournitures, soit par référence à une
unité fonctionnelle.
 Dans le cas de l’allotissement des besoins, il est tenu
compte, pour la détermination des seuils de
compétence des commissions des marchés et des
procédures à appliquer, du montant de tous les lots
distincts et ce, indépendamment du fait que le service
contractant peut lancer une seule procédure pour
l’ensemble des lots ou une procédure par lot.

 En cas de nouveaux besoins, le service contractant
peut conclure :
-soit un avenant (cf. art 135 à 139).
-soit lancer une nouvelle procédure.

Qualification des entreprises :
(cf. art 53 à 58).
 Avant de procéder à l’évaluation des offres techniques,
le service contractant doit vérifier les capacités des
soumissionnaires sur les plans :
- Technique.
- Professionnel.
- Financier.
 L’évaluation devant se fonder sur des critères non
discriminatoires, en relation avec l’objet du marché et
proportionnels à son étendue.
La qualification, quand elle est prévue par des textes
réglementaires, peut revêtir :
- La forme d’un certificat de qualification.
- La forme d’un agrément.
 Lors de l’évaluation des candidatures, le service
contractant s’informe par tous moyens légaux des
capacités des soumissionnaires.
 Dans le cas d’un groupement d’entreprises (même
momentané) le service contractant tient compte des
capacités du groupement dans son ensemble.
 La capacité, du sous-traitant éventuel présenté dans
l’offre, est prise en compte.

 Les critères :
 Montant du chiffre d’affaires.
 Nombre de bilans.
 Références similaires.
Ne représentent pas des motifs de rejets des
candidatures des petites et moyennes entreprises
nouvellement créées, sauf si la nature et l’objet du
marché l’exigent.
 La propriété des moyens matériels ne doit être exigée
que lorsque l’objet et la nature du marché la rendent
nécessaire.

La prise en compte de façon
rationnelle, systématisée et réglementée
de l’apport précisionnel des offres :
Dans la phase de jugement des offres,
notamment pour les modes, appel d’offres
restreint, concours et gré à gré après consultation,
le service contractant peut demander, par écrit,
aux candidats, des clarifications ou des précisions
sur leurs offres et ce sur instigation (selon le cas) :
De la commission d’ouverture des plis et
d’évaluation des offres, pour l’appel d’offres et
le gré à gré après consultation.
Du jury lorsqu’il s’agira de concours.
Des réunions de clarification des aspects techniques
des offres des candidats peuvent être organisées, le cas
échéant, par le service contractant, en présence :
- Des membres de la commission de contrôle
interne concernée.
- D’experts dûment désignés.
Confection de procès verbaux, à l’issue de ces
séances, signés par tous les membres présents,
lesquels PV feront partie intégrante de l’offre.
NB : La demande de clarification ou de précision ne doit
pas aboutir à une modification fondamentale de l’offre.
A l’issue de l’attribution provisoire, et avec
l’accord préalable de l’attributaire, le service
contractant peut procéder à une mise au point du
marché voire à l’optimisation de l’offre, sans que
cela ne puisse remettre en cause les conditions de
concurrence.

La promotion de la production
nationale et de l’outil national de
production :
Une marge de préférence de 25% est accordée aux

produits d’origine algérienne et/ou aux entreprises
de droit algérien (dont le capital est détenu
majoritairement par les nationaux résidents).
Cf.art 83.
Dans le cadre des politiques publiques de
développement, les cahiers de charges des appels à
la concurrence internationaux doivent prévoir, pour
les soumissionnaires étrangers, l’engagement
d’investir en partenariat (projets dont la liste est
fixée par décision de l’autorité de l’institution
publique ou du ministre concerné, pour leurs
projets et ceux des établissements publics qui en
relèvent).
Lorsque la production nationale ou l’outil de
production national sont en mesure de répondre
aux besoins à satisfaire du service contractant, ce
dernier doit lancer un appel à la concurrence
national. (sauf exceptions prévues
réglementairement).
Lorsque le service contractant lance un appel à la
concurrence national et/ou international, il doit
selon le cas :
Tenir compte des potentialités des entreprises
de droit algérien et notamment des petites et

moyennes entreprises, lors de l’établissement des
conditions d’éligibilité et du système d’évaluation
des offres.
Privilégier l’intégration à l’économie nationale
et l’importance des lots ou produits sous-traités
ou acquis sur le marché algérien.
Prévoir dans le cahier des charges un
dispositif permettant d’assurer la formation et le
transfert de savoir faire, en relation avec l’objet
du marché.
Prévoir dans le cahier de charges, dans le cas
des entreprises étrangères qui soumissionnent
seules, sauf impossibilité dûment justifiée,
l’obligation de sous-traiter au minimum 30% du
montant initial du marché à des entreprises de
droit algérien.
Prévoir le recours à l’importation de produits
que dans l’éventualité où le produit local
équivalent est indisponible ou d’une qualité non
conforme aux normes techniques exigées.
Prévoir le recours aux sous-traitants étrangers
que lorsque les entreprises de droit algérien ne
peuvent répondre aux besoins.
Les prestations liées aux activités artisanales
doivent par principe être réservées aux artisans.
Lorsque certains besoins peuvent être
satisfaits par des micro-entreprises, les services
contractants doivent leur réserver exclusivement
ces prestations (sauf exception dûment justifiée

dans le rapport de présentation du projet de
marché ou de la consultation).
Les besoins précités peuvent, dans la limite de
20% maximum, faire l’objet d’un cahier de
charges distinct ou d’un lot dans un cahier de
charges alloti.
Les montants maximaux annuels, en TTC, par
Micro-entreprise, dans le cadre de ce dispositif,
Sont limités à :
 12 millions de DA pour les prestations de travaux

(génie civil et routes).
 7 millions de DA pour les prestations de travaux.
(Corps d’état technique et corps d’état secondaire).
 2 millions de DA pour les prestations d’études.
 4 millions de DA pour les prestations de services.
 7 millions de DA pour les prestations de fournitures.
Des échanges d’information doivent se faire entre les

services contractants et les organismes en charge de la
promotion de la création de micro-entreprise
(transmission contre accusé réception).

La consécration de la moralisation
des différents intervenants à la
commande publique :
La commission d’ouverture des plis et d’évaluation
des offres peut :
 Proposer au service contractant le rejet de
l’offre retenue, s’il est établi que certaines
pratiques du soumissionnaire concerné sont
constitutives d’abus de position dominante du
marché ou si elle fausserait, de toute autre
manière, la concurrence dans le secteur
concerné( cette disposition devant être
indiquée dans le cahier des charges).
 Demander, par écrit, par l’entremise du

service contractant, à l’opérateur économique
retenu provisoirement dont l’offre financière
globale ou dont un ou plusieurs prix paraissent
anormalement bas, par rapport à un
référentiel de prix, les justificatifs et les
précisions jugées utiles.
Après vérification, elle propose au service
contractant de rejeter cette offre si elle juge
que les réponses ne sont pas justifiées au plan
économique.
Le service contractant rejette cette offre, par
décision motivée.

 Proposer au service contractant de rejeter l’offre
financière de l’opérateur économique retenu
provisoirement, jugée excessive par rapport à un
référentiel de prix.
Le service contractant rejette cette offre, par
décision motivée.
Dans le cadre de la lutte contre toute collusion,
concertation et entente illicite, le soumissionnaire ou
candidat, seul ou en groupement, ne peut présenter
plus d’une offre par procédure de passation d’un
marché public.
Une même personne ne peut représenter plus d’un
soumissionnaire ou candidat pour un même marché
public.
Lorsque l’attributaire d’un marché public :
- Se désiste avant la notification du marché.
- Ou refuse d’accuser réception de la
notification du marché.
Le service contractant peut continuer l’évaluation
des offres restantes, après avoir annulé l’attribution
provisoire du marché, dans le respect du libre jeu de la
concurrence, des exigences du choix de l’offre
économiquement la plus avantageuse et enfin de la
notification opportune du marché (avant expiration du
délai de validité des offres).
L’offre du soumissionnaire qui se désiste est
maintenue dans le classement des offres.
Un code d’éthique et de déontologie des agents
publics intervenant dans le contrôle, la passation et
l’exécution des marchés publics et des délégations
de service public est élaboré par l’autorité de
régulation des marchés publics et des délégations
de service public (cf. art 213) et approuvé par le
ministre chargé des finances.
Les agents publics précités prennent acte du
contenu du code et s’engagent à le respecter
par une déclaration(1).
Ils doivent également signer une déclaration(2)
d’absence de conflit d’intérêt. (Modèles (1) et (2)
sont joints au code).
Sans préjudice de poursuites pénales,
quiconque s’adonne à des actes ou à des
manœuvres tendant à promettre d’offrir ou
d’accorder à un agent public, directement ou
indirectement, soit pour lui-même ou pour une
autre entité, une rémunération ou un avantage
de quelque nature que ce soit, à l’occasion de
la préparation, de la passation, du contrôle, de
la négociation ou de l’exécution d’un marché
public ou d’un avenant, s’expose à des mesures
coercitives notamment :
- La résiliation ou l’annulation du marché ou
de l’avenant en cause.
- L’inscription de l’entreprise concernée sur la
liste des opérateurs économiques interdits
de participer aux marchés publics.
La liste d’interdiction est tenue par l’autorité
de régulation des marchés publics et des
délégations de service public (cf. art 213).
Les modalités d’inscription et de retrait de la
liste d’interdiction sont fixées par arrêté du
ministre chargé des finances.
Lorsque les intérêts privés d’un agent public,
participant au processus d’un marché public,
sont en contradiction avec l’intérêt public et
susceptibles donc d’influencer l’exercice
normal de ses fonctions, il est tenu d’informer
son autorité hiérarchique et de récuser.
La qualité de membre et/ou de rapporteur

d’une commission des marchés ou d’un jury de
concours est incompatible avec celle de
membre de la commission d’ouverture des
plis et d’évaluation des offres, lorsqu’il s’agit
du même dossier.
Le service contractant ne peut attribuer un

marché public, pendant une période de 4 ans,
sous quelque forme que ce soit, à ses anciens
employés (sauf cas prévus par législation et
réglementation).
L’opérateur qui soumissionne ne doit pas être

en situation de conflit d’intérêts en relation
avec la marché considéré, auquel cas, il devra
en informer le service contractant.
Prise en charge d’une forme de délit d’initié :
le titulaire d’un marché, ayant pris
connaissance de certaines informations qui
pourraient l’avantager lors de la soumission à
un autre marché, ne peut y participer sauf :
S’il prouve que ces informations ne faussent pas
le libre jeu de la concurrence.
Le service contractant est tenu, dans ce cas, de

prouver que les informations communiquées
dans le cahier des charges ont rétabli l’égalité de
traitement des candidats.

L’affirmation renouvelée de
l’institution d’un portail de
communication électronique :
Il est institué un portail électronique des marchés

publics , dont la gestion est Co-assurée par le
ministère chargé des finances et le ministère chargé
des technologies de l’information et de la
communication, chacun en ce qui le concerne.
Selon un échéancier fixé par le ministre chargé des
finances, les services contractants et les
soumissionnaires ou candidats échangent par voie
électronique par :
 la mise à disposition des documents de l’appel
à concurrence, pour les premiers.
 Les réponses aux appels à concurrence, pour
les seconds.
Les informations et documents qui transitent via le
portail électronique sont utilisés pour constituer
une base de données.
A ce titre, les dossiers de candidature des
soumissionnaires sont archivés et utilisés lors des
procédures ultérieures.
Le service contractant peut recourir, dans le cas de
l’acquisition de fournitures et des prestations de
services courants, pour choisir l’offre
économiquement la plus avantageuse :
A la procédure des enchères électronique
inversées, en permettant aux soumissionnaires

de réviser leur prix à la baisse ou d’autres
éléments quantifiables de leur offre.
Aux catalogues électroniques des
soumissionnaires, dans le cadre d’un système
d’acquisition permanent, en exécution d’un
contrat programme ou d’un marché à
commandes.

La prise en compte des délégations de
service public :
La personne morale de droit public responsable d’un

service public, peut, sauf disposition législative contraire,
confier sa gestion à un délégataire.
La rémunération du délégataire est assurée
substantiellement par l’exploitation du service public
L’autorité délégante, agissant pour le compte de la
personne morale de droit public, confie la gestion du
service public par convention.
L’autorité délégante, peut confier au délégataire la

réalisation d’ouvrages ou l’acquisition de biens
nécessaires au fonctionnement du service public.
Pour leur passation, les conventions de délégations de

services publics sont régies par les 3 principes :
 Liberté d’accès à la commande publique.
 Egalité de traitement des candidats.
 Transparence des procédures.
Pour leur exécution, les conventions de délégations

de service public sont régies par les 3 principes :

 Principe de continuité : essence même du service
public, la continuité des services publics est la
concrétisation de celle de l’Etat.
La rupture du service pourrait engendrer une
discrimination entre les usagers qui en bénéficient
et ceux qui en sont privés.
 Principe d’égalité : les usagers du service public se
trouvant dans une même situation doivent subir le
même traitement.
Ainsi, aucune distinction, quant à l’accès au service
public comme au service rendu ne doit être
enregistrée.
 Principe de mutabilité : ou d’adaptation, les
exigences de l’intérêt général évoluent obligeant
ainsi le service public à s’adapter à ces évolutions.
La délégation de service public peut prendre selon :

- le niveau de délégation ;
- le niveau de risque pris par le délégataire ;
- le niveau de contrôle de l’autorité délégante ;
la forme de concession : l’autorité délégante confie

au délégataire :
-soit la réalisation d’ouvrages ;
-soit l’acquisition de biens nécessaires à
L’établissement du service public ;

-soit uniquement l’exploitation du
Service public ;
Le délégataire exploite le service public en son nom et à

ses risques et périls, sous le contrôle de l’autorité
délégante, en percevant des redevances sur les usagers
du service public.
Le délégataire finance lui-même la réalisation, les
acquisitions et l’exploitation du service public.
La forme d’un affermage : le délégataire se voit

confier la gestion et l’entretien d’un service public,
moyennant une redevance annuelle.
Le délégataire agit pour son propre compte et à ses
risques et périls et est rémunéré en percevant des
redevances auprès des usagers du service public.
L’autorité délégante finance elle-même
l’établissement du service public.
La forme d’une régie intéressée :

L’autorité délégante confie au délégataire :
-la gestion
-ou la gestion et l’entretien
Le délégataire exploite le service public pour le compte
de l’autorité délégante qui finance elle-même
l’établissement du service public et conserve sa direction.

Lé délégataire est rémunéré directement par l’autorité
délégante au moyen d’une prime fixée en % du chiffre
d’affaires, complétée d’une prime de productivité et
éventuellement par une part des bénéfices.
La forme d’une gérance : l’autorité délégante

confie au délégataire :
 La gestion
Ou
 La gestion et l’entretien du service public.
Le délégataire exploite le service public pour le
compte de l’autorité délégante qui finance elle-
même le service et conserve sa direction.
Le délégataire est rémunéré directement par

l’autorité délégante au moyen d’une prime fixée en
% du chiffre d’affaires, complétée d’une prime de
productivité.
Les tarifs à la charge des usagers sont fixés par

l’autorité délégante qui conserve les bénéfices.
En cas de déficit, elle rembourse celui-ci au gérant
qui perçoit une rémunération forfaitaire.

La prise en compte de la formation en
marchés publics et en délégations de
service public :
(cf. art 211 et 212).
Les fonctionnaires et agents publics

intervenant dans le processus d’un marché
public et des délégations de service public aussi
bien en amont (préparation et passation) qu’en
aval (exécution et contrôle) doivent recevoir une
formation qualifiante en la matière.
Les mêmes agents publics et fonctionnaires
bénéficient de cycles de formation, de
perfectionnement et de recyclage, assurés par
leur organisme employeur, en relation avec
l’autorité de régulation.

De l’autorité de régulation des
marchés publics et des délégations de
service public, et du recensement
économique de la commande publique :
Il est institué auprès du ministre chargé des

finances, une autorité de régulation dotée de
l’autonomie de gestion.
Elle comprend en son sein un observatoire de la
commande publique et un organe national de
règlement des litiges.
Les attributions principales de cette autorité :

 Elaborer et suivre la mise en œuvre de la
réglementation.
 Informer, diffuser et vulgariser tous documents et
informations.
 Initier les programmes de formation et promouvoir
la formation.
 Effectuer annuellement un recensement
économique de la commande publique.
 Analyser les données relatives aux aspects
économiques et techniques de la commande
publique et faire des recommandations au
gouvernement.
 Constituer un lieu de concertation, dans le cadre de
l’observatoire de la commande publique.
 Auditer et faire auditer les procédures de passation
et d’exécution.
 Statuer sur les litiges nés de l’exécution des marchés
publics conclus avec des partenaires cocontractants
étrangers.
 Gérer et exploiter le système d’information des
marchés publics.
 Entretenir des relations de coopération avec les
institutions étrangères et les institutions
internationales.
Afin de permettre à l’autorité de régulation des

marchés publics et des délégations de service public
d’effectuer le recensement économique, le service
contractant établit des fiches statistiques qu’il lui
transmet.

Addenda :
Les garanties :
caution de soumission : supérieure à 1% du

montant de l’offre pour les marchés publics de
travaux et fournitures supérieurs respectivement
à 1 milliard de DA et 300 millions de DA.
Cette exigence doit être prévue dans le cahier de
Charges de l’appel à concurrence.
Elle est restituée, au soumissionnaire non

retenu, qui n’aura pas introduit de recours, un
jour après l’expiration du délai de recours.
Elle est restituée au soumissionnaire non
retenu, qui aura introduit un recours, dés la
notification de la décision de rejet du recours.
Elle est libérée au bénéfice de l’attributaire du
marché après la mise en place de la caution de
bonne exécution.
NB : Dans le cas des procédures restreintes, la caution de

soumission doit être insérée dans une enveloppe fermée
portant la mention « caution de soumission à n’ouvrir
qu’à l’occasion de l’ouverture des plis financiers ».
La caution de soumission est établie selon un modèle fixé
par arrêté du ministre chargé des finances.

Caution de restitution des avances:
Cette caution va servir à garantir le remboursement des
avances pouvant être perçues par le cocontractant:
 L’avance forfaitaire : fixée à un
maximum de 15% du prix initial du
marché.
Elle peut être versée en une seule fois, mais
également en plusieurs tranches dont
l’échelonnement est prévu au marché.
 L’avance sur approvisionnement :
cumulée à l’avance forfaitaire elle ne
peut dépasser en aucun cas 50% du
montant global du marché.
Cette avance concernera les titulaires des
marchés publics de travaux et de fournitures,
s’ils justifient de contrats ou de commandes
confirmées de matières ou de produits
indispensables à la réalisation des prestations.
 Les remboursements des avances
commencent, par déduction sur les
sommes dues au titulaire du marché, au
plus tard lorsque le montant des
sommes payées atteint 35% du montant
initial du marché.

Ils doivent être terminés lorsque le montant des
sommes payées atteint 80% du montant initial
du marché.
 Le remboursement partiel des avances
peut faire l’objet de libération partielle
équivalente de la caution de restitution
des avances.
Caution de bonne exécution : elle doit être
constituée à la date de la première demande
d’acompte et elle garantit la bonne exécution du
marché.
 En cas d’avenant, elle doit être
complétée dans les mêmes conditions.
Le montant de la caution de bonne exécution

est fixé entre 5 et 10% du montant du marché,
selon la nature et l’importance des prestations à
exécuter :
Travaux sup à 1 milliard de DA.
Fournitures sup à 300 millions de DA.
Services sup à 200 millions de DA.
Etudes sup à 100 millions de DA.
Et entre 1 et 5% pour les marchés n’atteignant
pas ces seuils par nature de marché.
Dérogations à la constitution de cette caution :

 Certains marchés d’études et de
services, hormis la maîtrise d’œuvre,
dont le service contractant peut vérifier
la bonne exécution avant le paiement
des prestations.
 Possibilité de dispense lorsque le délai
d’exécution ne dépasse pas 3 mois.
 Possibilité de dispense pour les marchés

conclus de gré à gré simple et ceux
conclus avec les établissements publics.
Autres cas :
 Lorsque le cahier des charges le prévoit
pour les marchés d’études et de services,
des retenues de bonne exécution peuvent
se substituer à la caution de bonne
exécution (quand les prestations sont
aisément vérifiables).
Au cas où un délai de garantie est prévu, la
provision constituée par l’ensemble des
retenues est transformée à la réception
provisoire, en retenue de garantie.
 Pour les marchés publics de travaux
n’atteignant pas 1 milliard de DA, des
retenues de bonne exécution de 5%
(sur situations de travaux) peuvent être
substituées à la caution de bonne
exécution, le cahier de charges devant le
prévoir.
La provision, ainsi constituée, est
transformée, à la réception provisoire,
en retenue de garantie.
 Les artisans d’art et les micro-
entreprises intervenant dans des
actions de restauration de biens
culturels, sont dispensés de la
présentation d’une caution de bonne
exécution.
La caution de garantie ou les retenues de garantie sont

totalement restituées dans un délai d’un mois à compter
de la date de réception définitive du marché.

Procédures spécifiques :
Procédures en cas d’urgence impérieuse :

Conditions :
 Danger imminent couru par un bien ou un

investissement déjà matérialisé sur le terrain.
 Péril menaçant un investissement, un bien du
service contractant ou l’ordre public.
 Impossibilité de s’accommoder des délais des
procédures de passation des marchés publics et
l’urgence n’ayant pu raisonnablement prévue.
Conséquences :
Décision motivée du responsable de
l’institution publique, du ministre, du wali ou du
président d’assemblée populaire communale autorisant
le début des travaux avant conclusion du marché.
Effets :
 Echange de lettre pour confirmer l’accord des
parties.
 En cas d’atteinte des seuils réglementaires,
passation d’un marché public à titre de
régularisation dans les 6 mois et sa
soumission à la commission des marchés
compétente.

Procédures adaptées :
Il s’agit là de commandes n’atteignant pas le seuil de
passation obligatoire des marchés publics ;
-Travaux et fournitures < ou = à 12 millions de DA.
-Etudes et services < ou = à 6 millions de DA.
Conditions :
 Elaboration par le service contractant de procédures
internes pour la passation de commandes.
 Les besoins visés doivent faire l’objet d’une publicité
adéquate et la consultation, par écrit, d’opérateurs
qualifiés, pour le choix de l’offre économiquement
la plus avantageuse (exigence de 3 prestataires au
moins écartée).
Les commandes dont les montants cumulés, durant

le même exercice budgétaire, par nature (travaux,
fournitures, études et services), sont inférieurs à 1
million de DA (pour les travaux et fournitures) et
500.000 DA (pour les études et services) ne font
pas obligatoirement l’objet de consultation.
Exigences : opter pour l’offre la plus avantageuse
économiquement et s’assurer de la diversification
des opérateurs économiques.
NB : Lorsque le service contractant opte pour l’une des

procédures formalisées prévues par le présent décret, il doit poursuivre la
passation de la commande avec la même procédure.

Procédures relatives aux marchés publics
nécessitant une promptitude de décision :
Marchés publics d’importation de biens et de services
Causes :
 La nature de ces marchés.

 Les fluctuations rapides des prix.
 La disponibilité de ces biens et services.
 Les pratiques commerciales qui leur sont
applicables.
Effets :
 Quel que soit le montant de ces importations, elles

sont dispensées des dispositions du présent décret
quant aux modes de passation des marchés publics.
 Institution par le ministre concerné d’une
commission Ad-Hoc chargée de mener les
négociations et de choisir le partenaire
cocontractant.
 Un marché de régularisation est établi et soumis,
dans un délai de 3 mois à compter du
commencement d’exécution des prestations, à la
commission des marchés compétente.

Procédures relatives aux prestations de services
spécifiques :
Il s’agira :
 Des prestations de services de transport.
 Des prestations de services d’hôtellerie.
 Prestations de services de restauration.
 Prestations juridiques.
Le service contractant peut recourir aux procédures

adaptées quel que soit le montant des prestations.
Si le montant de la commande dépasse les 6 millions
de DA, le marché est soumis à l’examen de la
commission des marchés compétente qui examine
au préalable les éventuels recours.

Procédures relatives aux charges : eau, gaz,
électricité, téléphone, internet ;
Les marchés publics relatifs aux charges sont des
marchés à commandes (cf. art 34) s’agissant de dépenses
de type courant et à caractère répétitif.
Le marché à commandes porte sur une durée d’une
année renouvelable et pouvant chevaucher sur deux
ou plusieurs exercices budgétaires.
Sa durée ne peut excéder 5 ans.
Le marché à commandes doit :
 Comporter l’indication en quantité et/ou en
valeur des limites minimales et maximales des
prestations objet du marché.
 Déterminer soit le prix, soit le mécanisme ou les
modalités de fixation du prix applicable aux
livraisons successives.
Le seuil de compétence des commissions des
marchés est déterminé par références aux limites
maximales du marché à commandes.
Les limites minimales du marché engagent le service
contractant à l’égard du partenaire cocontractant.
Les limites maximales engagent le partenaire
cocontractant à l’égard du service contractant.
L’exécution du marché à commandes intervient par
la simple notification de commandes partielles qui
fixent les modalités de livraison.

La sous-traitance :
Le partenaire cocontractant peut confier à un sous-
traitant l’exécution d’une partie du marché, par un
contrat de sous-traitance.
 La sous-traitance ne peut dépasser 40% du montant
total du marché.
 Les marchés de fournitures courantes (existant sur
le marché et qui ne sont pas fabriquées sur
spécifications techniques particulières) ne peuvent
pas faire l’objet de sous-traitance.
 Le champ principal d’intervention de la sous-
traitance doit être expressément prévu dans le
cahier des charges, lorsque cela est possible, et dans
le marché.
 Le sous-traitant peut être déclaré dans l’offre ou
pendant l’exécution du marché.
 Une copie du contrat de sous-traitance est remise
obligatoirement par le partenaire cocontractant, au
service contractant.
 Le montant de la part transférable correspondant
aux prestations sous-traitées à des entreprises de
droit algérien, doit être identifié dans l’offre du
soumissionnaire concerné.

La résiliation :
Lorsque l’intérêt général l’exige, le service

contractant peut procéder à une résiliation
unilatérale du marché public, même sans faute
du partenaire du cocontractant.
En cas de circonstances indépendantes de la
volonté du partenaire cocontractant, il peut
être procédé à une résiliation contractuelle.
En revanche le service contractant ne peut se
voir opposer la résiliation lorsqu’il met en
œuvre des clauses contractuelles de garanties
et des poursuites afin de réparer un éventuel
préjudice qu’il aurait subi par la faute de son
cocontractant.
Les surcoûts induits, en ce contexte, par un
nouveau marché sont à la charge de ce dernier.
En cas de résiliation, le document y afférent
doit prévoir la reddition des comptes établis
en fonction :- des travaux exécutés.
-des travaux restant à effectuer.
De manière générale, de la mise en œuvre de
l’ensemble des clauses du marché.

Le recours :
Le soumissionnaire qui conteste :

 L’attribution provisoire.
 L’annulation de l’attribution provisoire.
 La déclaration d’infructuosité.
 L’annulation de la procédure.
Dans le cadre d’un appel d’offres ou d’un gré à gré
après consultation, peut introduire un recours auprès
de la commission des marchés compétente.
Pour ce faire, le service contractant doit communiquer
dans l’avis d’attribution provisoire toutes les données
utiles (résultats d’évaluation des offres techniques et
financières……..) cf.art 82 alinéa 2.
Le recours est introduit dans les 10 jours ou prorogé au
jour ouvrable suivant le dixième jour si celui-ci est férié
ou jour de repos légal.
Dans les cas du concours et de l’appel d’offres
restreint, le recours est introduit contre l’attribution
provisoire du marché, à l’issue de la procédure.
Lorsqu’un service contractant relance une procédure
(suite à une déclaration d’infructuosité, une annulation
de la procédure de passation ou une annulation
d’attribution provisoire) il doit préciser dans l’avis
d’appel à la concurrence ou la lettre de consultation
selon le cas qu’il s’agit d’une relance suite à une
annulation de procédure ou à une déclaration
d’infructuosité.

Les recours relatifs aux marchés relevant de la
commission des marchés des établissements publics (à
caractère administratif et EP soumis à législation
régissant les activités commerciales lorsqu’ils sont
chargés de la réalisation d’une opération financée,
totalement ou partiellement sur concours temporaire
ou définitif de l’Etat ou des collectivités territoriales)
Sont introduits selon le seuil de compétence de la
commission des marchés de l’autorité de tutelle,
auprès de la commission des marchés de la commune,
de la wilaya ou sectorielle.
Les recours concernant les marchés publics passés
dans le cadre de la convention de maîtrise d’ouvrage,
sont introduits auprès de la commission des marchés
compétente, dans la limite des seuils (commune,
wilaya, sectorielle cf. art 173 et 184).

Du règlement amiable des litiges :
Le service contractant doit toujours privilégier une
solution amiable aux litiges nés de l’exécution d’un
marché et ce, surtout lorsque cette solution permet :
De retrouver un équilibre des charges incombant à
chacune des parties.
D’aboutir à une réalisation plus rapide de l’objet du
marché.
D’obtenir un règlement définitif plus rapide et
moins onéreux.
En cas d’absence d’accord, le litige est soumis au comité

de règlement amiable des litiges.
Ce dispositif doit être prévu au sein du cahier des
charges.
Le comité doit rechercher des éléments de droit ou de
fait (de jure ou de facto) pour trouver une solution
amiable et équitable.
Les membres du comité ne doivent pas avoir participé au
processus du marché (passation, exécution et contrôle).
Le recours, dans le cadre des marchés conclus avec des
partenaires étrangers, à une instance arbitrale
internationale, est soumis, sur proposition du ministre
concerné, à l’accord préalable pris en conseil du
gouvernement.
Il est institué auprès de chaque ministre, responsable
d’institution publique, et wali un comité de
règlement amiable des litiges nés avec les
partenaires cocontractants nationaux.
Le comité de règlement amiable des litiges de
ministère et d’institution publique est compétent
pour l’examen des litiges :
 l’administration centrale et de ses services
extérieurs.
 L’institution publique et les établissements
publics nationaux en relevant.
Le comité de règlement amiable des litiges de wilaya
est compétent pour l’examen des litiges :
 de la wilaya ;
 des communes et des établissements
publics locaux en relevant ;ainsi que des
services déconcentrés de l’Etat.
Le comité peut être saisi par le partenaire

cocontractant et par le service contractant.


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Séminaire portant sur les modifications

(Décret présidentiel 10-236 du 7

Mr. FARAH MOHAMMED EL HADI

1 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

Ainsi la réglementation des marchés publics

3 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

Le Décret Présidentiel n° 15-247 du

Une prise en compte de l’inflation quant

Une refonte relative des modes de

Un allègement des procédures avant

4 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

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Détermination des besoins du service

Qualification des entreprises.

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La promotion de la production nationale

5 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

L’affirmation renouvelée de l’institution

La prise en compte des délégations de

La prise en compte de la formation en

De l’autorité de régulation des marchés

6 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

7 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

 Définition des marchés publics :

8 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

9 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

 Seuils de passation par nature de marchés :

10 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

Nature montants objet

 Seuils de contrôle de la commission de wilaya :

Nature montants objet

Fournitures = ou < à 300 millions de DA et avenants de la wilaya, des

Services = ou < à 200 millions de DA services déconcentrés de l’Etat

Etudes = ou < à 100 millions de DA et des services extérieurs des

Administrations centrales (hormis

Structures déconcentrées de l’EP à

Caractère administratif national.

cf. art 172 Et 6.

TRAVAUX ET FOURNITURES = ou SUP à 200 millions de DA cahiers de charges, marchés et

SERVICES = ou SUP à 50 millions de DA avenants de la commune et des

ETUDES = ou SUP à 20 millions de DA établissements publics locaux.

11 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

12 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

13 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

14 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

16 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

17 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

18 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

Dans le cadre d’un concours restreint, les

19 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

 Le gré à gré simple :

- Détenant une situation monopolistique.

20 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

Dans le cas d’un projet prioritaire et d’importance

Quand il s’agit de promouvoir la production et/ou

Quand un EPIC détient un droit exclusif (conféré par un

21 Marchés publics et délégation de services publics.2015.

Le gré à gré après consultation : (cf.art 51).

Le recours au gré à gré après consultation peut survenir

 Suite à l’infructuosité d’un appel d’offres :

Lorsque le service contractant recourt directement

24 Marchés publics et délégation de services publics.2015.