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INSTITUT NATIONAL DU BATIMENT ET DES


TRAVAUX PUBLICS

ANALYSE DES
TRAVAUX
SECTION B.T.P.
Prof. KABA NTELO
Ass. DIDI KUZOMA
Ass. Yannick NGANDU
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Le cours se subdivise en trois parties :


Marchés publics de travaux ;
Estimation des prix des ouvrages ;
Séminaire des marchés publics.

Objectif spécifique du cours :

 Maitriser les nouvelles procédures de préparation


et de passation des marchés publics ;
 Gérer l’exécution des marchés publics ;
 Effectuer une étude de prix, élaboration du devis,
présentation de l’offre.
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1ère Partie

MARCHES PUBLICS
DES TRAVAUX
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PLAN DU COURS
CHAPITRE I : DEFINITION DES NOTIONS CLES
CHAPITRE II : ORGANES D’AMINISTRATION DES MARCHES PUBLICS (Gestion,
Passation, Contrôle, approbation et régulation des marchés
publics)
 CHAPITRE III : LES OPERATIONS PREALABLES AUX PROCEDURES DE
PASSATION DES MARCHES
CHAPITRE IV. LES DIFFERENTS MODES DE PASSATION DES MARCHES Art. 27
LRMP
CHAPITRE V. EXECUTION DES MARCHES PUBLICS
CHAPITRE VI. QUELQUES ELEMENTS PARTICULIERS DANS L’EXECUTION DES
MARCHES

Intervenants :
KABA NTELO
NGANDU Yannick
KUZOMA Didi
ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020
 
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CHAPITRE I : DEFINITION DES NOTIONS CLES


Lorsqu’il est passé par l’Etat
I.1. Qu’est-ce-que un marché public ?
Un marché peut être qualifié de public: 02 conditions Lorsque la prestation est fait
en échange des prix
Par définition : un marché public est un contrat écrit par lequel un entrepreneur, un
fournisseur ou un prestataire s’engage envers l’autorité contractante (AC), fournissant
une contribution ou une garantie financière soit à réaliser des travaux soit à fournir des
biens ou des services soit à réaliser les travaux, soit à exécuter les prestations
intellectuelles moyennant un prix.

Contrat Ecrit 1. Autorité

1. Entrepreneur Contractante

2. Fournisseur
3. Prestataire 1. Travaux Fournisseur
2. Fournisseurs
4. Consultant 3. Services courants
 Une contribution ou
4. Prestataires intellectuelles  Une garantie
financière (quid ?)
Prix
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Quid des autorités contractantes (AC) :

AC est une personne morale de • Etat (Pouvoir exécutif, législatif et


droit public ou de droit privé judiciaire
ou son délégué chargé de • Province
définir les projets publics du • ETD(Villes, Communes, Secteur et la
secteur sous sa responsabilité, Chefferie
d’en planifier la réalisation • Services auxiliaires (ANR, FARDC
suivant la procédure • Déconcentrer (ex : DGDA, BCECO)
d’attribution des marchés • Etablissement publics (SNEL, REGIDESO,
publics, d’en suivre et d’en GECAMINE)
• Sociétés commerciales à participation
contrôler l’exécution.
publique (ex : MIBA)
• Tous autres organismes crées par l’Etat
dont l’activité est financé.

Quid des Entreprises, Fournisseurs, Prestataires ? Ce sont des opérateurs


économiques. C’est-à-dire les entreprises doivent candidatées seule ou en
groupement.
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Quid de l’objet ?
 
Types des marchés publics (Article 7) : Marché des travaux ; Marché des
fournitures ; Marché de services ; Marché des prestations intellectuelles ;
Marché spéciaux.
 
1. Travaux : réalisation au bénéfice d’une autorité contractante de tous
travaux de bâtiment ou de génie civil ou la réfection d’ouvrage de
toute nature (art. 8 de la loi, ex : construction d’un immeuble, un
ouvrage d’art, routes, ports, aéroports, voitures etc. art 25 du
Manuel des procédures).

Ex : Réfection d’un ouvrage public comme la bibliothèque de l’INBTP


 
2. Fournitures : l’achat, la pris en crédit-bail, la location ou la location-vente
des produits, matières premières, machines et matériels/ou
matériaux au bénéficie d’une autorité contractante (art.9 de la loi
et 25 du Manuel des procédures).

Ex : Acquisition dans une administration des fournitures bureautiques


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3. Services : réalisation des services physiques. Ex : entretien et


réparation, de transports, de nettoyage et de gestion
de bâtiments, de publication et l’impression, de
publicité, de traitement des procédures)

ex : prestation de transport scolaire

4. Prestations intellectuelles : activités à caractère intellectuelle


intellectuel sans élément Physique quantifiable. C’est
le savoir-faire du candidat qui est primordial pour la
réalisation et non l’importance des moyens matériels
ex : réalisation des études, des travaux de recherches,
de services de conseil, les prestations d’ingénierie ou
d’assistance.

Ex : Réalisation d’étude


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I.2. Marché public et Délégation de service public

· Définition : DSP
 Contrat par lequel une personne morale de droit public ou de droit
privé, dûment mandatée par une autorité publique compétente, confie la
gestion d’un service public relavant de sa compétence à un délégataire
dont la rémunération est liée ou substantiellement assurée par les
résultats de l’exploitation du service (Article 5 de la Loi n°10/010 du 27
avril 2010 relative aux marchés publics) ;

· Différence entre marché public et Délégation de Service Public

MP : - paiement intégrale, immédiat de la part de l’AC pour obtenir


les travaux des fournitures, des services et des Prestations
Intellectuelles.
DSP : - AC  une autorité délégataire de réaliser un service public.
- Autorité délégataire n’est pas rémunérée.
- Autorité délégataire perçoit une rémunération provenant de
l’exploitation de service.
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I.3. A quel principe obéit la passation des marchés Publics ?


(Article 1er de l’alinéa 4 de LRMP)
 
- Liberté d’accès à la commande publique
- Prise en compte de l’exercice et de la compétence nationale ;
- Le principe d’égalité des traitements des candidats ;

 Principe de liberté d’accès à la commande publique


Signifie que tout candidat qui a le désir peut soumissionner (sauf ceux qui sont interdis)

 Principe d’égalité des traitements des candidats


Signifie personne bénéficier d’un privilège quelconque, aussi bien au moment de
préparation de leur offre, qu’au moment de la comparaison et de l’évaluation de celle-ci
l’AC.

 Principe de transparence
- Une publicité satisfaisante, permettant une ouverture de la concurrence ;
- Obligation de respecter les finalités prévues dans l’ouverture des offres et le choix d
l’attribution des marchés.

Le non-respect de ces principes expose à un risque de contentieux


administratif et pénal
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CHAPITRE II : ORGANES D’AMINISTRATION DES MARCHES PUBLICS


(Gestion, Passation, Contrôle, approbation et régulation
des marchés publics)
 
II.1. Fonctions et organes
Gestion Contrôle Approbation Régulation Contentieux
 
Autorité Contrôle à priori 1. Premier ARMP 1. ARMP
contractante à : (DGCMP et Ministre et
travers DPCMP) Gouverneur
  de province 2. Cours et
  tribunaux  
  2. Ministre du
Contrôle à
La budget
posteriori
CGMP ARMP 3. Arbitrage
3. Ministres de
(audits, enquêtes
tutelle
et revue)
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II.1.1. Organe de passation : autorité contractante


 L’AC dispose une cellule de gestion des projets et de passation des marchés publics.
(décret n°10/32 du 28 décembre 2010)

CGPMP= faire exécuter et gérer les marchés publics


4 Fonctions :
 Planification des marchés ;
 Choix de méthode et de la procédure ;
 Préparation des dossiers ;
 Mise en œuvre de la procédure

CGPMP  comprend :
 Secrétaire permanent dont le rôle :
- Préparation de DAO ;
- Exécution des tâches quotidiennes en rapport avec les MP
 La commission de passation des MP (CPM)
- Ouverture des plis
- Attributions provisoires des MP conformément aux critères définis dans le DAO
La CPM comprend la Sous Commission d’Analyse (SCA).
SCA :
 Examiner la conformité des offres ;
 Evaluer les offres et les classer ;
 Etablir le rapport d’analyse.
 Etablir le rapport d’analyse
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II.1.2. Organes des contrôles

2 organes : - DGCMP
- ARMP
La Direction Générale (ou Contrôle a priori de la procédure de
provinciale) de Contrôle des Marchés passation et l’attribution des marchés
publics pour les montant des contrats fixés
publics –DGCMP –DPCMP
par voie réglementaire
(Ministère du Budget) Revue préalable de DAO pour les
montants estimés par la voie
réglementaire

Emet des avis de non-objection

Procède à l’autorisation et les dérogations


concernant les autres modes de passation
hormis l’appelle d’offre

L’Autorité de Régulation des Marchés Contrôle a posteriori


Publics-ARMP
(Primature)
Audits
Enquêtes
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II.1.3. Autorités Approbatrices 


Approbation = Formalité Administrative obligatoire Matérialisée par la signature
de l’Autorité Compétente qui à pour effet de valider le projet de contrat

Au niveau central :

1. Premier 2. Ministre 3. Ministres


Ministre du Budget de tutelle

Marchés correspondant Marchés conclus par Marchés conclus par


aux seuils d’appels les autres Ministères, les entreprises et
d’offres d’un montant établissements
internationaux (AOI) inférieur au seuil publics, inférieur au
et d’appel d’offres seuil d’appel d’offres
international (AON) international (AON)

Marchés conclus par le


Ministre du Budget à
l’issue des appelles
d’offres nationaux

NB : Un marché public ou une délégation de service n’a d’effets que


s’il est approuvé (article 15 alinéa 3 de la LRMP)
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Au niveau provinciale

1. Gouverneur 2. Ministre 3. Ministres


Provincial du Provinciaux de
Budget tutelle

Marchés Marchés conclus par les


autres Ministères, d’un Marchés conclus par les
correspondant aux entreprises et
montant inférieur au
seuils d’appels établissements publics,
seuil d’appel d’offres
d’offres internationaux international inférieur au seuil
(AOI) et d’appel d’offres
international

Marchés conclus par


le Ministre du Budget

NB : Tout marché public ou délégation de service quelque soit le seuil est
transmis à l’Autorité compétente pour approbation. Art 3 décret 10/33
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II.1.4. Organe de Régulation des marchés publics

ARMP
L’ARMP est chargée d’assurer le bon fonctionnement de tout le système de
passation et d’exécution des marchés publics et des délégations de service
public
• Elaboration des textes, spécialement des documents types, manuel
des procédures et progiciels, qu’elle diffuse aussi et met à jour.
• Evaluation de performances des institutions et du système des MP et
DSP
• Consultatif la formation, la sensibilisation et à l’information des
opérateurs économiques et institutions concernées par les MP et DSP
• Documentation : Collecte et centralisation en vue de la constitution
d’une banque de données, la documentation et les statistiques sur
l’attribution, l’exécution et le contrôle des MP et DSP.
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II.1.5. Organes de contentieux

 Contentieux de la passation

 Contentieux de l’exécution

 Autorité contractante
 Hiérarchie
 ARMP
 Cours et tribunaux
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CHAPITRE III : LES OPERATIONS PREALABLES AUX


PROCEDURES DE PASSATION DES MARCHES
Avant d’organiser le marché public, il faut avoir :
• Détermination précise et claire des besoins ;
• Ensuite élaborer le PPM ;
• Enfin, préparer le DAO.

III.1. Détermination précise et claires des besoins

• L’AC doit déterminer clairement ses besoins et ses attentes, en termes de


travaux de réhabilitation ou de construction, des biens ou des fournitures,
des services courants et des prestations intellectuelles.

• La nature et l’étendue des besoins à satisfaire sont déterminées par l’AC


avant tout appel à la concurrence ou toute négociation non précédée d’un
appel à concurrence. « Le marché conclu par la personne publique doit
avoir pour objet exclusif de répondre à ces besoins » qui doivent être bien
évalués.
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Il faudrait : - les spécifications techniques


- Allotissement ou marché unique
- Evaluation de travaux
- Choix des procédures

III.1.1. Spécifications Techniques

Rédiger les spécifications techniques, utilisation de normes et marques.

• Les spécifications techniques consistent à décrire de façon claire et


précise les fournitures, services, Taux requis par l’AC.

• Les spécifications techniques des besoins sont de nature à permettre


aux soumissions de répondre de façon réaliste et compétitive, sans
avoir assorti des offres des services.

• Pourquoi l’AC devra se référer aux normes ? L’AC se référer aux


normes pour faciliter la définition des spécifications techniques. Elle
assure une plus grande qualité dans la détermination des besoins.
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 Evaluer les besoins (travaux)


L’évaluation est fondamentale, Fondamentale pourquoi ?
• Elle permet de connaitre le montant du marché nécessaire au calcul des seuils qui
déclenchent les différents modes AO et les seuils de contrôle à priori de la DGCMP
 Fixer le seuil ?
 Qu’est ce qu’un seuil ? :
Le seuil d’un MP désigne le niveau monétaire des prestataires des prestations en deçà et
au-delà duquel l’AC devra respecter des règles de mode de passation et de la publicité.
 Quel est le montant de ces seuils ?
Conformément à l’article 36 du MDP, les seuils sont fixés par un décret délibéré au conseil
des Ministres.
Tableau 1. Montants, modalités de passation et publicité

MODE Travaux Fournitures Prestations Publicité


intellectuelle
AOI 8. 109 + 5. 108 20. 106 Presse internationale

AON 50. 106 + 50. 106 + 20. 106 + Presse nationale

AOCR -50. 106 -50. 106 - 20. 106 Presse nationale


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 Comment déterminé-t-on un seuil ?

Pour les travaux

L’AC doit prendre en compte la valeur globale se rapportant à une même


opération portant sur un ou plusieurs ouvrages.

2 termes évoqués en dessus, opération et ouvrage

 D’abord l’opération : est un ensemble de travaux dans une période


donnée et sur une zone géographiques délimitées. A titre d’exemple : la
réfection de caniveau dans différents quartiers de Kinshasa.

 Ensuite, l’ouvrage : est le résultat d’un ensemble de travaux de bâtiment


ou de génie civil destiné à remplir, par sa nature même, une fonction
technique. (Exemple : un bâtiment ou ensemble des bâtiments, un ouvrage
d’infrastructure tel qu’un collecteur des eaux pluviales)
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 Comment allotir ?

• Diviser les travaux en l’eau


• Développe la concurrence en ce qu’il a tendance à augmenter le
nombre d’entreprise candidates ;
• Facilite l’accès à la commande publique des entreprises artisanales, de
petites et moyennes entreprises ;
• Permet de maintenir un tissu économique local ;
• Permet aux entreprises de trouver leur intérêt puisqu’elles ont un lien
contractuel direct avec le maître d’ouvrage

 Comment choisir la procédure ?

Le choix de procédure est lié :


• Précision des besoins ;
• Montant y affectées ;
• Seuil comme évoqué ci-dessus.
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III.1.2. Plan de passation des marchés (PPM)

L’autorité contractante doit :


• Préparer le PPM ;
• Communiquer le PPM à la DGCMP par l’ANO ;
• Communiquer le PPM à l’ARMP pour publication.

En quoi consiste le PPM


Le PPM mentionne :
• Les délais prévisionnels de différentes étapes du processus
de passation des marchés.
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III.1.3. Préparation du dossier appel d’offres


 Qui prépare le DAO ?
C’est l’AC à travers la cellule de gestion de projet et des MP (CGPMP)

 En quoi consiste le DAO ?


La LRMP dans son article 5 définit le DAO comme :
• Ensemble des documents contenant les renseignements nécessaires à
l’élaboration de la soumission en vue de l’attribution et de l’exécution d’un
MP.
 Quels sont les principaux documents composants le DAO en matière des
travaux des fournitures et services ?

Le DAO est composé de 3 types de documents :


• La première partie comprend les documents uniquement la procédure de
passation des marchés. Ces documents n’ont pas de valeur après l’attribution
du marché ;
• La deuxième partie comprend les documents spécifiques du marché (travaux,
fournitures) ;
• La troisième partie comprend les documents du marché.
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 Montage de DAO

1er partie Règle et 2eme Partie Contenu du 3eme Partie Marché


procédure d’appel marché
d’offre Des spécifications Formulaire de la
techniques ; lettre de soumission ;
Avis d’appel
d’offres (AA0) Du bordereau Le bordereau des
quantitatif et estimatif ; prix unitaires ;
Les Instructions
aux candidats (IC) Du cahier des clauses
administratives Le détail estimatif
et
générales (CCAG) ; comprenant les
Les données Du cahier des clauses
quantités à exécuter ;
particulières de administratives
l’appel d’offres particulières (CCAP ; Le sous-détail des prix ;
(DPAO)  Les formulaires types
Du cahier des clauses
techniques générales relatifs notamment à la
(CCTG) ; soumission et la caution

Du cahier des clauses


techniques particulières
(CCTP)
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CHAPITRE IV. LES DIFFERENTS MODES DE PASSATION DES


MARCHES Art. 27 LRMP
IV.1. Définition

Les marchés sont passés en principe par l’appel d’offres (ouvert, restreint,
international, national) et par procédure de gré-à-gré (exception). Le gré-à-gré peut
être utilisé dans les cas suivant ; l’urgence ou la CGCMP na pas eu le temps de procéder
à une consultation

Appel d’offres : l’autorité contractante choisit l’offre la plus avantageuse, sans


négociation, sur base des critères objectifs préalablement définis dans le DAO

Appel d’offres peut-être :

Appel d’offres ouverts : toute personne peut remettre une offre


Appel d’offres restreint : quand seuls peuvent remettre des offres les candidats que
l’autorité contractante a décidé de consulter.
Gré-à-gré : par voie de négociation directe entre l’autorité contractante et l’entreprise
choisie conformément aux instructions de la LRMP.
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IV.2. Différentes procédures d’appel d’offres :

• Appel d’offres ouvert


• Appel d’offres restreint
• Appel d’offres avec concours
• Appel d’offres ouvert avec pre-qualification
• Appel d’offres à 2 étapes
• Appel d’offres en consultation restreinte.
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IV.3. Etape de passation de marché publics (cas d’appel d’offres


ouvert)
1. Préparation des documents d’Appel d’Offres (DAO)
2. Demande de non objection de la DGCMP (si c’est nécessaire) ;
3. Publication de l’avis d’Appel d’offres (AAO)
4. Dès la publication de l’avis d’appel d’offres ;
5. Ouverture des offres ;
6. Dès l’ouverture des offres :
• Proposition et demande du Président de la Commission de Passation des
Marchés auprès du Coordonnateur la CGPMP, la désignation des membres de la
sous Commission d’Analyse des offres ;
• Le compte rendu de la séance de l’ouverture ;
• La publication des résultats sur les sites web de la Primature et de l’ARMP.
7. Convocation rapide de la Sous Commission d’Analyse des offres ;
• L’examen des offres selon un calendrier à établir dès la première réunion de la
Sous Commission
• Le rapport de la Sous Commission d’Analyse des Offres
8. Demande de non objection de la DGCMP (si c’est nécessaire) ;
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9. Convocation rapide de la Commission de marchés ;


• L’examen du rapport de la Commission d’Analyse des offres
• Le rapport de la Commission de Marchés et décision d’adjudication

10. Demande de non objection de la DGCMP (si c’est nécessaire) ;

11.Signification de l’attribution du marché au soumissionnaire retenu ;

12.Demande de non objection de la DGCMP (si c’est nécessaire) ;

13.Lettre de notification provisoire ;

14.Négociations et signature du contrat/ Convention :

• Approbation de l’AA (si c’est nécessaire) ;


• La publication du résultat de l’adjudication sur les sites web de la
Primature et de l’ARMP ;
• Lettres de signification de non attribution aux soumissionnaires non
retenus et remboursement de leur caution
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SCHEMA OPERATIONNEL SUR LA PROCEDURE

LA CGPMP La C.P délibère sur le rapport


Pas de recours implique
Préparation des marchés d’analyse et y dresse un P.V
Délais 15 jours l’attribution définitive et
signature du contrat par
PRM
LA CGPMP
Demande de la non objection à la
DGCMP/DPCMP Envoi de rapport
d’attribution Provisoire à Approbation du contrat
la DGCMP délais 15 Jours par l’autorité
approbatrice (AA), délais
ARMP
de 10 JOURS
Publication du Marché

Publication de rapport
d’attribution Provisoire à
LA CGPMP l’ARMP et info aux autres Notification du contrat
Réception des Plis et
dans 3 jours Cependant
Ouverture chargé de la
l’entrée en vigueur est
passation
conditionné d’une part le
dépôt de la garantie de
Publication de rapport
bonne (Trav et Fourn)
La S/C d’analyse d’attribution Provisoire à
exécution délais 20 jours
Apporte le rapport à la l’ARMP et info aux autres
C.P
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CHAPITRE V. EXECUTION DES MARCHES PUBLICS


V.1. Les obligations des parties

V.1.1. Les obligations du titulaire V.1.2. Les obligations du maitre d’ouvrage


1. Obligation d’exécution personnelle 1. Mise en disponibilité du site de travaux
(MP contrat Intuitu Personae) (Procéder à des facilités administratives,
autorisation de bâtir )
 Modalités
- Groupement, conjoint ou solidaire
2. Suivi techniques et financiers
 Tempérament
(A travers le maître d’œuvre ou le
- Sous-traitance totale interdite fonctionnaire dirigeant)
- Agreement de sous traitant par le MO
2. Obligation de respecter les 3. Réception de l’ouvrage
stipulations techniques.
(Sanction = résiliation)
3. Obligation de respecter les délais 4. Paiement de prix
(Sanction = pénalité) ( Prix Unitaires, Prix Forfaitaires, Prix
mixtes)
4. Obligation de respecter les ordres de
service
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V.2. Suivi technique


1. L’implantation

 Repérer et vérification des points et de niveau avant l’arrivée de l’Entreprise :


• En présence de l’entrepreneur ou son représentant devra indiquer
l’emplacement des repères de bases
• Etablissement d’un Procès-verbal contresigné par l’entrepreneur de la prise en
charge de repère de base par l’entreprise
• Implantation des ouvrages par l’entreprise à partir des points de base, sous le
contrôle de surveillant ;
• Etablissement par le surveillant d’un PV contradictoire de piquetage ;
• L’entrepreneur est néanmoins responsable de la bonne implantation des
niveaux alignement et dimension des ouvrages.

2. Contrôle des matériaux

Les matériaux sont soumis au contrôle du surveillant aussi bien sur les lieux
d’extraction ou de production que sur le chantier le surveillant a un pouvoir
d’ordonner par écrit :
• Le refus et l’enlèvement du chantier, dans un délai précis de tous matériaux
non conformes aux prescriptions techniques
• Le remplacement de ces matériaux par d’autres convenances et appropriés.
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3. Contrôle des ouvrages

• Contrôler l’exécution de l’ouvrage et veiller à être conforme aux règles de


l’art ;
• Inspecter les fondations avant la mise en œuvre d’ouvrage ;
• Procéder aux métrés, surtout des ouvrages, dûment signé contradictoirement
avec l’entreprise

4. Planning des travaux

• Contrôler l’avancement des travaux et le comparer au planning avancé par


l’entrepreneur aussi le délai de l’exécution si nécessaire
• Relever au problème posé par l’entrepreneur.

5. Déroulement des travaux

Tenir un journal de chantier relevant les travaux effectués journalièrement et les


défaillances de l’entreprise et peut être consulté à tout moment par l’entrepreneur.
On mentionne chaque jour :
• Effectif du personnel ; mouvement et état du matériel ; stock des matériaux et
carburants ; pannes importantes du matériel ; arrêt de chantier et cause ;
accident ; visites importantes ; états d’avancement des taux, Métrés journaliers.
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V.3. Suivi Financiers


L’objectif contrôle des coûts
1. Avance forfaitaire ( art. 70 LRMP et 161 MDP)

• La LRMP prévoit une avance forfaitaire accordé à l’entreprise (fixé à


30% pour les marchés des travaux
• L’avance doit être remboursée quand le montant versé atteint ou
dépasse 40% et se termine lorsque le taux atteint 80%
• Le versement d’une caution ou de garantie bancaire
Que signifie caution ?
La caution est une acte bancaire qui garantie le fonds, mais ne permet pas
le débloquement immédiat.

2. Acompte (art. 71 LRMP)


Acompte = montant à payer au titulaire sur le service fait (situation des
travaux)

3. Solde = le montant des services restant à payer au titulaire


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V.4. Exigence des garanties

• Garantie de soumission ;
• Garantie de bonne exécution ;
• Garantie bancaire d’avancement ;
• Garantie de bonne fin.

1. Garantie d’offre (art. 5 LRMP)

• Sert à protéger l’AC contre les soumissionnaires non sérieux


• Date de mise en place des dépôts de l’offre
• Eviter la remise des offres non sérieuses qui peuvent être
retirées avant la fin du processus de sélection entraînant
l’annulation de la procédure.
• Jamais obligatoires ;
• Garantie demande 1% à 2% du montant total ;
• Offre sans garantie de l’offre = » l’offre non conforme
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2. Garantie de bonne exécution (art. 5 LRMP, art 17 MDP)


• Protéger l’autorité contractante du risque d’exécution incomplète des
marchés publics
• GBE obligatoire pour tous les marchés à l’exécution de prestations
intellectuelles (art 51)
• GBE : montant < 5% du montant total ;
• Le titulaire du marché doit signer la GBE dans les 20 jours suivant la
notification du marché par l’AC. A défaut le marché est immédiatement
résilié sur simple notification et la garantie de soumission saisie.
• Main lever à la réception provisoire.
3. Garantie bancaire d’avance obligatoire (art 70 LRMP)
• GBAO vise à protéger l’AC d’une utilisation de l’avance par le titulaire sans
exécution de marché. (Ouverture de risque financier)
4. Retenue de garantie (art 165 alinéa 2 MDP)
• L’objet est de protéger l’AC de non respect de l’obligation de parfait
achèvement par le titulaire du marché.
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CHAPITRE VI. QUELQUES ELEMENTS PARTICULIERS DANS


L’EXECUTION DES MARCHES
VI.1. Avenant

 Définition

• Avenant = acte contractuel modifiant certains clauses du marché de base pour


l’adapter à des événements survenus après approbation.

 Régime (art 58 de la loi et 1994 – 203 MDP)

• Avenant : la limite de 15% de la valeur total du marché de base

• Avenant : ne peut modifier, ni l’objet, ni le titulaire du marché, ni la monnaie


du règlement, ni la formule de révision de prix, ni bouleverser l’économie du
marché (au-delà de 15% de la valeur total du marché de base)

Conclusion
L’avenant doit être soumis à l’autorisation de la DGCMP
(Ex. procès KAMERHE)
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VI.2. Résiliation des marchés

 Principes : condition à prévoir dans le cahier des charges (art 69 loi)

 Initiative unilatérale d’une partie ou commune des parties

 Causes :

• Intérêt général  constatation des ouvrages exécutés


• Faute grave d’une des parties  càd nouveau marché, l’entreprise paye
le surcoût des travaux ;
• Liées aux statuts et à la capacité d’une des parties (dissolution,
disparition, décès, faillite… )
• Disparition de l’objet du contrat  ex. diminution de la masse de
travaux a moins de 25% et ceux avant le commencement de travaux
• Force majeure =» l’entrepreneur ne pourra se voir indemnisé
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VI. 3. De l’ajournement de marché VI.5. Organes de contentieux


 Autorité contractante
Cas d’ajournement
• Retard dans l’exécution d’un ouvrage
• Pour tout autres raison propres à l’AC*  ARMP (Recours en contestation
de la décision de l’autorité
 Régime (art 68 loi et 187 MDP)
contractante)
• Durée maximum 
 3 mois
 ajournements successifs cumulé  Les juridictions de l’ordre
 4 mois judiciaire ou de l’ordre
administratif.
 Sanction
• Droit à la résiliation
• Droit à l’indemnisation  Arbitrage éventuel en cas d’appel
d’offres international
VI.4. Pénalités de retard ( art. 67 loi)
• Automaticité : sur simple constatation
• Après une mise une mise en demeure
restée sans suite à l’épuisement du délai
fixé sur les marchés.
40

2ème Partie

ESTIMATION
DES OUVRAGES
41

I. ENVIRONNEMENT DU BÂTIMENT

• Les principaux intervenants dans l’actes de


construire et leurs rôles 
• Les différents domaines de construction
• Gros œuvre et second œuvre
42

Les principaux intervenants dans l’actes de construire et leurs rôles 


PHASE INTERVENANTS
Programme • Le maitre d’ouvrage
Diagnostics • Le maitre d’ouvrage
• Le maitre d’ouvrage délégué
• L’architecte
• L’économiste etc…
Aidés par un cabinet d’expertise en diagnostic

Esquisse • Le maitre d’œuvre (architecte)


• L’économiste de maitrise d’œuvre
Avant – projet • Le maitre d’œuvre (architecte)
• L’économiste de maitrise d’œuvre
Avant-projet sommaire
• Les bureaux d’études structure
• Les bureaux de contrôle technique
Avant – projet définitif
Autorisation de bâtir Maitre d’ouvrage
Projet L’ensemble de l’équipe de maitrise d’œuvre :
• Le maitre d’œuvre (architecte)
• L’économiste de maitrise d’œuvre
• Les bureaux d’études structures
• Les bureaux de contrôle technique
43

PHASE INTERVENANTS
DAO • Maitre d’ouvrage assisté par le maitre d’œuvre
AO • Maitre d’ouvrage assisté par le maitre d’œuvre
Choix des • Maitre d’ouvrage
entreprises • Maitre d’œuvre
Préparation des • Le maitre d’ouvrage
travaux • Le maitre d’œuvre
Réalisation des • Le coordinateur des travaux
travaux • Le bureau de contrôle technique
• Les entreprises de construction (conducteur des
Réception travaux, les chefs de chantier et les équipes
d’ouvriers)
Vie de l’ouvrage Le maitre d’ouvrage ou usagers.
44

Néanmoins, nous parlons des 3 principaux intervenants dans l’acte de


construire :
 Le maitre d’ouvrage : Personne physique ou morale pour le compte de qui
les travaux sont réalisés (le client).
Son rôle :
• Définir le besoin et mettre en place le financement pour sa réalisation
• Faire le choix du site, du maitre d’œuvre
• Designer et animer les exécutants
• Veiller au bon déroulement des opérations et
• Réceptionner l’ouvrage
 Le maitre d’œuvre : personne physique ou morale chargée de diriger les
travaux pour le compte de maître d’ouvrage.
Son rôle :
• Les études (esquisses et avant-projet)
• L’assistance au maitre d’ouvrage pour la passation de marchés de travaux
• La direction de l’exécution du contrat des travaux
• L’ordonnance, le pilotage et la coordination au chantier
• L’assistance au maitre d’ouvrage lors des opérations de réception de
l’ouvrage.
45

L’entreprise : Personne physique ou


morale chargée de réaliser les travaux.
L’entreprise est responsable des travaux
qu’elle effectue contre paiement et est
tenue de respecter les normes
Son rôle :
• Exécuter les travaux conformément au
cahier de charge
• Recruter le sous-traitant en cas de
nécessité
46

Les différents domaines de construction

Bâtiments : construction concernant les


bâtiments à usage de bureaux ou usage
d’habitation (maison individuelle ou habitation
collective) ainsi que les ouvrages fonctionnels
(établissements scolaires, hôpitaux, …) pour le
compte de l’Etat, d’une Province ou d’un
promoteur privé.
 
Travaux publics : constructions concernant l’Etat
et touchant plutôt à l’infrastructure (routes,
autoroutes, ouvrages d’arts, voies ferrées, …)
47

Les différents domaines de construction

Bâtiments : construction concernant les


bâtiments à usage de bureaux ou usage
d’habitation (maison individuelle ou habitation
collective) ainsi que les ouvrages fonctionnels
(établissements scolaires, hôpitaux, …) pour le
compte de l’Etat, d’une Province ou d’un
promoteur privé.
 
Travaux publics : constructions concernant l’Etat
et touchant plutôt à l’infrastructure (routes,
autoroutes, ouvrages d’arts, voies ferrées, …)
48

Gros œuvre et second œuvre

Gros œuvre :
Dans le gros œuvre, nous avons :
• La maçonnerie
• Le béton armé
Il comprend les éléments porteurs ou de
cloisonnement d’un bâtiment tels que :
• Les fondations, les façades
• Murs, poutres et planchers porteurs, etc. …
Les éléments peuvent être :
• En pierre, béton ;
• Métal, bois, matériau de synthèse …
 
49

 Second œuvre
Le second œuvre englobe tous les autres corps d’état
qui interviennent à la suite de gros-œuvre pour
construire, aménager, équiper la construction jusqu’à
l’achèvement complet de l’ouvrage.
Ce travail comprend en particulier :
• La couverture et/ou l’étanchéité ;
• Les enduits de façade et/ou le bardage ;
• Les menuiseries extérieures ;
• La plâtrerie et l’isolation ;
• Les revêtements sol ;
• La plomberie ;
• Les installations électriques 
50

II. RAPPELS SUR L’AVANT-MÉTRÉ ET MÉTRÉ

• Définitions
• Buts
• Eléments importants dans l’élaboration d’un
avant métré 
• Tableaux corrélatif /unité – décimal
• Présentations
 
51

Définitions
•L’avant-métré : C’est le détail méthodique et analytique des ouvrages dont

la texture principale est fixée par les concepteurs;


•Le métré : métrer ou quantifier revient à prélever ou calculer les

quantités. Contrairement à l’avant-métré qui est établi d’après les seules


pièces écrites en graphique (APS, APD), le métré est établi d’après des
travaux réalisés in situ;
•Le devis quantitatif (DQ) : document établit en vue de quantifier l’ouvrage

partant des donnés obtenus lors d’un avant métré;


•Le devis quantitatif et estimatif (DQE) : document établi suivant la

nomenclature du devis descriptif contenu dans le cahier de clauses


techniques particulières (CCTP). Il ne compter aucune indication
concernant la décomposition d’un prix de vente unitaire.
52

Buts

Le but de l’avant-métré est de permettre


l’établissement du devis quantitatif.
53

Eléments importants dans l’élaboration d’un avant métré 

 Unité :
 L’unicité, le caractère de ce qui est un, unique. Comme c’est
le cas dans l’abattage d’arbres, les regards de visite. Dans ce
cas, les articles seront comptés selon qu’ils sont des éléments
de même définition, les arbres plantés de même essence et de
même hauteur, regards de visite de même nature et de même
dimensions etc…
 Unité de mesure d’un ouvrage tel que le mètre pour les
longueurs, le mètre carré pour les surfaces et le mètre cube
pour les volumes etc…
 Longueur : il est exprimé en mètre « m »
 Longueurs droites : une connaissance des notions d’échelle, de
pente, de trigonométrie s’impose.
54

• Longueurs courbes : périmètre d’un cercle, longueur d’un arc de


cercle
• Longueurs composées : périmètre comme somme de longueurs
cumulées d’une figure, linéaires d’une semelle filante etc…

 Surface : il est exprimé en mètre carré « m2 »


• Surfaces élémentaires : celle des figures simples (triangle,
rectangle…)
• Surfaces composées : celle des compositions

 Volume : il est exprimé en mètre cube « m3 »


• Volumes élémentaires : celle des figures simples (parallélépipède,
prisme…)
• Volumes composés : celle des compositions

 Poids/masse : exprimé en « kg » pour les aciers, il s’agit d’une


masse alors que le langage courant utilise le poids d’acier
• Poids des éléments : la règle est la suivante « le poids d’un
élément est égal au produit de son volume par son poids
volumique »
55

Poids d'aciers

Dia mè tre no m ina l Po id s d u m Po id s d e la b a rre


(m m ) (kg ) d e 12 m (kg )

1 6 0,222 2,664
2 8 0,395 4,740
3 10 0,617 7,404
4 12 0,888 10,656
5 14 1,208 14,496
6 16 1,578 18,936
7 20 2,466 29,592
9 25 3,853 46,236

• Ratio acier/béton : Par définition le ratio est le rapport entre le


volume de l’élément en béton et le poids d’acier du même
élément.

Ex : Pour 0.288 m3 de volume de béton pour une semelle isolée et


un poids d’acier de 7.392 kg, le ratio de la semelle isolé est :
7.392 kg / 0.288 m3= 26 kg d’acier par m3 de béton.
56

Tableau corrélatif/unité-décimal

unité Nombre de décimal


Mètre « m » 2 décimales 0.01
Mètre carré « m2 » 2 décimales 0.01
Mètre cube « m3 » 3 décimales 0.001
Kilogramme « kg » 3 décimales 0.001
Tonne « T » 3 décimales 0.001
Heures « h » 2 décimales 0.01
57

Présentations
Avant métré simplifier : 9 colonnes
№ Désignation Nbre Long. Larg. Haut. Sous total Unité Qté

Devis quantitatif : 4 colonnes


№ Désignation Unité Quantité

Devis quantitatif estimatif : 6 colonnes

№ Désignatio Unité Quantité PU PT


n
58

III. MISE A PRIX


 Prix préétablis

 Bordereaux de prix

 Prix au sous-détail
59

III.1 DEUX MÉTHODES :


(i) le prix préétablis; (ii) sous-détails de prix.
- Prix préétablis: ce sont des services ou de bordereaux de prix qui donnent le
prix directement sans calcul.
ses données: (i) extérieures à l’entreprise
ex: prix de l’office des routes, Onatra, …
(ii) intérieures à l’entreprise

- Sous-détails de prix
 basés sur une étude précise dans l’entreprise.
 données prises en compte dans le calcul qui peuvent être calculées
spécialement par cette étude ou extraites de la base des documents de
l’entreprise.

 L’avantage de cette méthode est de pouvoir déterminer plus précisément le


coût de revient (CR), l’entreprise pourra ajuster le prix de vente (PV) pour
décrocher le marché,
60

I.2.Laterminologie:

concernant les travaux

• Unité d’ouvrage élémentaire (OEu) : C’est la plus petite


décomposition usuelle de l’ouvrage élémentaire. C’est à partir
de cette unité d’ouvrage élémentaire qu’il sera possible
d’effectuer deux actions : estimer et mesurer.
• Ouvrage élémentaire (OE) : C’est une partie très spécifique
d’un ouvrage qui se distingue des autres par la nature très
particulière du travail demandé.

∑ OEu = OE
61

 Ouvrage (O) : L’ouvrage dans le domaine de l’étude de


prix correspond à une des réalisations de l’entreprise
qui est considérée dans l’ensemble de sa production
(par exemple : un pavillon). Cela correspond donc au
bâtiment à construire, quelle que soit sa destination.
∑ OE = O

 Production (P) : la production est l’ensemble des


réalisations effectuées par l’entreprise (c’est-à-dire la
totalité des travaux que celle-ci aura réalisé) durant
une période. Concernant la période de production de
l’entreprise on parlera d’une année complète.
∑O=P
Exemple : la production d’une entreprise spécialisée
dans le domaine du gros œuvre pour l’année 2020.
62

concernant l’estimation des travaux

 Le prix de vente unitaire hors taxes : C’est l’élément


de base de la facturation représentant la valeur d’une
unité d’ouvrage élémentaire. Le PVHT va être la valeur
« vendue » de l’unité d’ouvrage élémentaire qui sera
facturé au client. On parlera donc : $/m2, $/m3, $/T, etc.

 Le montant partiel : C’est le coût HT relatif à un


ouvrage élémentaire dans sa totalité. Il sera déterminé
par la multiplication de la quantité d’OE par PVHT.
63

 Le montant hors taxes des travaux : C’est le


coût hors taxes (HT) des travaux d’une
entreprise pour la réalisation d’un ouvrage dans
sa globalité. Ce peut-être aussi le montant pour
un corps d’état ou lot.

 Le chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) : Le


chiffre d’affaires (CAHT) est la somme des
ventes de biens ou des services d’une
entreprise. C’est donc le montant HT de
l’activité de l’entreprise au cours d’une année.
Le chiffre d’affaires est la représentation
financière de l’importance de la production.
64

Corrélation des termes utilisés

Travaux Valeur financière

Unité d’ouvrage Prix de vente unitaire hors


élémentaire taxes
Ouvrage élémentaire Montant partiel

Ouvrage Montant hors taxes des


travaux
Production Chiffre d’affaires hors
taxes
65

III.3. PRIX ET COMPOSANTS

PVHT = DS+ FC + Fop + FG + B& A


• Le déboursé sec « DS » : Ce sont les frais concernant : La main d’œuvre
productive, Les matériaux, Le matériel, Les matières consommables
Ces dépenses doivent se rapporter sans ambiguïté aux ouvrages élémentaires

 Les frais de chantier « FC » : Frais imputables à un ouvrage particulier, mais ne


pouvant pas être affectés à l'exécution d’un ouvrage élémentaire précis et être de
ce fait repris dans le déboursé sec. Ces frais se décomposent en : frais
d'encadrement et de personnel non productif sur chantier, frais de matériel non
affectable à un ouvrage élémentaire précis, frais d'installation et repliement de
chantier, etc….

 Les frais d’opération « Fop » : Ce sont les dépenses affectables à un ouvrage mais
qui ne sont pas impérativement nécessaires à l'exécution ou à la gestion du
chantier. Il s’agit des frais suivants : frais d’appel d'offres, frais de cautionnement,
frais d'assurance, certaines commissions, certains frais divers et variables selon les
cas
66

 Les frais généraux « FG » : Ce sont les frais nécessaires au bon


fonctionnement de l'entreprise, mais les dépenses ne peuvent être
affectées à un ouvrage précis. Ces frais sont rendus indispensables
par les besoins complémentaires de la production sur chantier, et
par absolue nécessité de diriger et gérer l'entreprise. Ils se
décomposent en : FG d'exploitation, FG de siège et FG d’études

 Les bénéfices et aléas « B&A » : La marge a deux définitions


selon qu’elle est dite brute ou nette, et ce terme est souvent
employé suivi du mot aléas (au pluriel) : il indique que le montant
de la marge peut englober un certain nombre de dépenses
imprévues mais inévitables lors de l’exécution. Une marge positive
est appelée « bénéfice » et une marge négative est appelée
« perte » ; cette marge est dite prévisionnelle avant le début des
travaux et réelle après exécution de ces travaux.
67

CP = DS + FC
• Le coût de production “ CP ” : C’est la somme du déboursé sec et
des frais de chantier, il concerne les travaux sur chantier.
CD = DS + FC + Fop  CD = CP + Fop
• Le coût direct “CD” : Il concerne les travaux sur chantier auxquels nous
rajoutons les frais d’opération, d’où le cout direct est la somme du cout
de production et des frais d’opération.
CR = DS + FC + Fop + FG  CR = CD + FG
• Le cout de revient « CR »  : Le coût de revient prévisionnel,
c’est le coût total de toutes dépenses confondus calculé pour un
ouvrage élémentaire ou un ouvrage dans sa globalité.
Il représente l’ensemble des dépenses faites à l’entreprise pour
un ouvrage donné.
Le cout de revient peut être :
 Prévisionnel lorsqu’il est établi en phase d’études pour satisfaire
l’élaboration d’un devis estimatif.
 Réel lorsqu’il est établi à partir des donnés réels d’exécution des
travaux relatifs à l’ouvrage.
68

Application 1

Quel a été le CA d’une entreprise de menuiserie


pour l’année passé en tenant compte des données
suivantes
CP : 6.480.000 € HT
FG : 972.000 € HT
Fop : 25.920 € HT
Rb : 322.080 € HT
 
Résolution:
 
CA = PV = CP + FG + Fop + Rb
= 6.480.000 + 972.000 + 25.920. + 322.080
CA = 7.800.000 € HT
 
69

Application 2

A partir des données de l’application 01 et sachant que


les FC ont représenté 8 % du DS en déduire les deux
valeurs DS et FC,
 
Résolution :
 
FC = 8 % DS
CP = FC + DS  + DS = CP
 108 DS = 100 CP
 DS = CP
 DS = DS = 6.000.000 €
FC = = FC = 480.000 €
70

III.4. Le déboursé sec d’un ouvrage élémentaire

• Définition

• Déboursé sec de la main d’œuvre « Dmo »

• Déboursé sec matériaux « Dma »

• Déboursé matériel « Dme »

• Déboursé matière consommable « Dmc »


71

Définition

Par abréviation « DS », le déboursé sec est par définition,


la valeur des dépenses strictement nécessaire et
directement affectable à l’ouvrage élémentaire.
Il est constitué par l’ensemble de dépenses suivantes :
• Déboursé sec de la main d’œuvre « Dmo »
• Déboursé sec matériaux « Dma »
• Déboursé matériel « Dme »
• Déboursé matière consommable « Dmc »
D’où la formule :
DS = Dmo + Dma + Dme + Dmc
72

TABLEAU DE SOUS DÉTAILS DE PRIX

DS unitaire = Q. Elémentaire x Valeur unitaire

Désignation Quant. X Deb, DS DS DS DS


Elémentaire Unit mo mat me mc

Main d’œuvre Temps X Déb horaire


(Dmo) unitaire
Matériaux Quantité X Valeur
(Dma) élémentaire rendue
Matériel Rend. ou TU X Coût
(Dme) d’utilisation
Matériels Besoins X Valeur
consommables élémentaire rendue
(Dmc)
Déboursé sec partiel  Dmo  Dmat  Dme  Dmc

Deb. Global DS par OE


73

III.4.1.Déboursé sec de la main d’œuvre « Dmo »

Dmo = TU X DH
C’est l’ensemble des dépenses de la main d’œuvre productive
directement affectable à l’ouvrage. Il est important pour ne
rien oublier, de procéder à l’ordre chronologique de
l’exécution de l’œuvre lors de l’élaboration du déboursé sec
de la main d’œuvre.

• TU = temps unitaire d'exécution (exprime la durée


prévisionnelle pour réaliser l’unité de mesure).

Ex : il faut 0,75h à un ouvrier, pour réaliser un m2 de


maçonnerie.
Donc le TU = 0,75h/m2
74

• DH
Le déboursé horaire (DH) est le cout que doit payer l’entreprise
pour une heure de travail de main d’œuvre. Ce cout prend en
compte les salaires et les charges. Il est égale au déboursé global
de la main d’œuvre pour une période donné sur le nombre d’heures
productives, d’où son unité $/h.

DH = c
75

DH = A/B
 Déboursé global (dépenses)  (A)
-salaire mensuel;
-heures supplémentaires;
-primes et gratifications;
-charges salariales.

NB : certains éléments sont soumis au CS et d’autres non.

DG = 1 + 2 + 3

1  élément soumis aux CS


2  montant de CS
3  montant des éléments non soumis aux CS
76

I. Calcul de déboursé horaire


DH =

DH = A/B
 Déboursé global (dépenses)  (A)
 salaire mensuel;
 heures supplémentaires;
 primes et gratifications;
 charges salariales.

NB : certains éléments sont soumis au CS et d’autres non.

DG = 1 + 2 + 3

1  élément soumis aux CS


2  montant de CS
3  montant des éléments non soumis aux CS
77
Calcul de déboursé global : démarches

I. Elément soumis aux CS

A. Salaire annuel
1) Rechercher qualification de l’ouvrier ; 2) Rechercher le SHB de l’ouvrier ; 3) Calculer le salaire
annuel
39 h  SM = SHB x 1 x 169 ; 40 h  SM = SHB x 1,032 x 174

B. Rémunération des H.S


1) Définir le temps de présence ; 2) Définir l’HS hebdomadaire ; 3) Définir le nombre des HS/semaine ;
4) déterminer les HS pour l’année ; 5) rechercher le taux de majoration pour les HS ; 6) majorer le
taux de base ; 7) calculer la rémunération annuelle des H.S

C. Primes
1) Rechercher la nature des primes ; 2) rechercher la valeur des primes ; 3) calculer le montant
correspondant.

D. Indemnités soumises aux CS


1) Rechercher la nature de chaque indemnité ; 2) rechercher le nombre des jours de présence ; 3)
calculer le montant des indemnités soumises aux CS.

II. Charge salariale


1) Rechercher le taux de CS ; 2) calculer le montant de CS.

III. Montant non soumis aux CS


1) Rechercher la valeur de chaque nature d’indemnité non soumise aux CS ; 2) calculer le nombre de
jours des présence ; 3) calculer le montant des indemnités non soumises aux CS.

IV. Déboursé global (annuel)


(I) + (II) + (III)
78

Temps de travail productif

 Repos hebdomadaire (2 jours)


 Congés payés (30 jours ouvrables)
 Jours fériés (10 jours fériés)
 Absences exceptionnelles
 Temps improductifs

Temps productif = présence – T improductif

NB: Les jours ouvrés sont les jours effectivement travaillés

Année : 228 jours


11 mois

Semaine : 5 jours

39h / semaine
79

Application 3
Calculer les DH d’un ouvrier qualifié.
Les ouvriers sont mensualisés pour 39h/S et travail effectivement 40h/S
Le temps improductif est d’une heure par semaine.
La rémunération comprend :
Salaire de base (taux horaire suivant) 26,95 F
Un demi-mois en fin d’année
Prime mensuelle de chantier 450 F
Indemnité de panier (assujettit aux C.S) et payable le seul jour de
présence est de 27 F
Indemnité de trajet (assujettit aux C.S) et payable le seul jour de
présence est 6.50 F
Charges salariales 87.20% des éléments assujettis
En 2012, le temps de travail est estimé à 1824h. Calculer le DH.

Calendrier :

Mois J F M A Mai Juin Juillet Aout S O N D


jours 22 21 22 20 20 20 22 2/22 20 23 21 15/20
 
D’où une année compte 228 jours, 11 mois et une semaine compte 5
jours
80

RESOLUTION:
 
DH = DG/Tprod
DG = a + b + c or c = 0 donc DG = a + b
 
Calculons a: salaire de base 39h/S
Sm= 26,95 x 1 x 169 = 4554,55 F
SAN = 4554,55 x 11 = 50 100,05 F
S pour deux jours = (39h/5 x 2) 26.95 = 420.42 F
SAN total = 50 100.05 + 420.42 = 50 520.47 F
Heures supplementaires : 40h/S - 39h/S = 1h/S
Nbre de semaine = 228/5 = 45.6 S → 45.6 S x 1h x 26,95 x 1,25% = 1536,15 F
½ mois = ½ x 26.95 x 169 x 1 = 2278.28 F
Prime annuel = 450 (10 mois + 2/22 + 15/20) = 4950 F
Indemnités = (27 + 6.5) 228 = 7638 F
D’où a = 50520,47 + 1536,15 + 2278,28 + 4950 + 7638 = 66 921,90 F
Calculons b : b = 87.20/100 a = 0.8720 x 66 921,90 = 58 355.897 F
 
DG = a + b = 66 921.90 + 58 355.897 = 125 277.80 F
 
81

Tprod= presence – TI
Presence = 1824 h
TI = 1h/s = 1/5 jours = 0.2 h/jour
TI = 0.2 h/j x 228 j = 45.60 h
Tprod= 1824 – 45.60 = 1778.4 h
 
ou
 
Tprod= présence x T jour prod / T jour de présence
Présence = 40 h/S = 40 h/5 jours = 8h/jour
TI = 1h/s = 1/5 jours = 0.2 h/jour
Jour de production = 8 – 0.2 = 7.8 h/ jour
Tprod= 1824 x 7.8/8 = 1778.4 h
 
DH = DG/ Tp = 125 277.80/1778.4 = 70.44 F/h
82

Types de déboursés horaires


 
83

Application 4

Pour réaliser une semelle filante, il faut une équipe composé de :
1 ouvrier d’exécution OE avec DH=16.92€/h
3 ouvriers professionnels OP avec DH=18.65€/h
1 chef d’équipe CE avec DH=27.87€/h
 
Calculer :
Les DH par catégorie 
Le DH de l’équipe
Le DHMO
 
Résolution :
 
DH OE= 16.92€/h
DH OP=18.65€/h x 3 = 55.95€/h
DH CE=27.87€/h
 
DHéquipe=16.92 + 55.95 + 27.87 = 100.74€/h
DHMO = (100.74€/h) / 5 = 20.15 €/h
84

Application 5

Calculer le DH par catégorie puis le DH d’une équipe formé d’un CP, 2 OP et


3 OE et enfin le DHMO.
catégorie THB Prime Prime de fin
rendement d’année (€)
mensuel (€)
CP 10.05 115.00 885.00
OP 7.85 90.00 730.00
OE 7.35 85.00 610.00

Chaque ouvrier perçoit une indemnité journalière de panier et de transport


12.00€ exonérée jusqu’à 6.50€ due les jours de présence
Les ouvriers qualifiées (CP et OP) reçoivent une prime d’outillage de 0.07
€/h de présence, non soumis aux C.S
CS= 79.81 %
Les ouvriers sont mensualités 39h/sem pour ce chantier particulier l’horaire
est porté à 41h/sem
Le TI 10% du temps de présence
Une année : 11 mois et 10 jours, une semaine : 5 jours, 39h/sem
85

Application 6

Calculer les DH d’un ouvrier d’exécution avec salaire de base 9.77€/h


Les ouvriers sont mensualisés pour 39h/S et travaillent effectivement 49h/S
Le temps improductif est de 5% du temps de présence.
Prime mensuelle 100€
Une assiduité de 5% du salaire de base
Indemnité de panier 11 €/h exonérer des C.S
Charges salariales 90 % des éléments assujettis

Calendrier :

Mois J F M A Mai Juin Juillet Aout S O N D


jours 22 21 22 20 20 20 22 2/22 20 23 21 15/20

D’où une année compte 228 jours, 11 mois et une semaine compte 5 jours
86

Application 7

Calculer le DH de main d’œuvre par catégorie, puis de l’équipe et enfin le


DHMO d’un CE, un OP et 3 OE.
 
THB CE: 14.70$
THB OP : 10.99 $
THB OE : 10.29$
Chaque ouvrier perçoit une prime mensuelle de panier et de rendement
successivement de 13.54$ et 70$ ainsi qu’une prime spéciale mensuelle de
56$ exclusivement pour les ouvriers qualifiés (CE et OP). Le tout assujettit
aux CS.
Ils reçoivent aussi une indemnité mensuel de trajet de15.4$ non assujettit
aux CS.
Les C.S sont de 74%
Les ouvriers sont mensualisés 39h/sem mais travail effectivement 49h/sem.
Le T.I est de 7% du temps de présence.
Une année : 11 mois et 10 jours, une semaine : 5 jours, 1 mois : 4.33 sem
87

III.4.2. Le déboursé sec matériaux « dma »

La part de matériaux entrant dans la composition du déboursé sec


d’une unité d’ouvrage élémentaire sera obtenue en effectuant le
produit de la quantité élémentaire de matériau (y compris les
pertes) par sa valeur hors taxes rendue chantier (VRC)

Dma = qté élémentaire x VRC

I. Les quantités élémentaires des matériaux


Il s’agit à ce stade de déterminer les quantités élémentaires des
matériaux nécessaires à l’exécution d’une unité d’ouvrage
élémentaire. Ces quantités de matériaux sont calculées à partir des
relevés des chantiers antérieurs.
La méthode repose sur l’exploitation des résultats antérieurs, l’étude
est effectuée directement à partir des rapports de chantiers et des
mémoires de travaux exécutés.
88

 
89

• Quantité à approvisionner : la quantité à approvisionner


sera obtenue par l’addition de la quantité en œuvre plus les
pertes. Ce qui nous donne la relation suivante 

Quantité à approvisionner = quantité en œuvre + pertes

• Quantité à livrer : Pour déterminer les quantités de matériaux à


livrer sur le chantier, il faut tenir compte du conditionnement.

Qté à livrer = qté à approvisionner / conditionnement du


matériaux

• Pertes, chutes, casses sur les matériaux et réemplois pour le


coffrage : Ces éléments vont entraîner, au travers de
l’augmentation ou de la diminution de la quantité à
approvisionner, une majoration ou une minoration des frais
engagés pour les matériaux.
On doit en tenir compte dans l’étude des quantités du matériau au
niveau des quantités élémentaires des matériaux.
90

 
91

II. VRC

VRC  coût réel et révisé des matériaux comprenant tous les frais engagés pour le mettre
à pied d’œuvre.
Valeur Frais de Frais de Frais Frais divers
achat HT condit. transport manutention (assurances)

VRC d’un
matériau

Application 8
Les fournisseurs contactés ont donné les renseignements suivants :
 Le ciment départ fournisseur vaut 455,60 $/tonne ;
 Le transport vaut 10,50 $/tonne ;
 4 h d’OS pour décharger 220 sacs ;
 L’OS gagne 62,50 $ /h
calculer VRC ?

 Valeur achat = 455,60 $/20 sacs = 22,78 $/sac


 Transport : 10,50 $ = 0,53 $/sac
220 sacs
 Manutention : 4 h x 65,20 $VRC
= 1,19 $/sac$/sac.
= 24,50
220 sacs
92

III.4.3. Le déboursé sec matériel « dme »


La part de récupération en matériel entrant dans la composition
du DS d’une unité d’OE sera obtenue en effectuant le produit de
la quantité élémentaire de matériel par son coût d’utilisation.
Dme = qté élémentaire mat X Coût utilisation matériel

 Si la dépense concernant le matériel est affectée sur le déboursé


sec au moment de l’élaboration du sous-détail de prix d’une
unité d’ouvrage élémentaire, cela veut dire que le matériel sera
strictement affecté à l’exécution de l’ouvrage élémentaire en
question et va donc servir uniquement à la réalisation de celui-
ci. Exemple : une pelle hydraulique pour l’excavation
 Par contre, si le matériel sert à la réalisation de plusieurs
ouvrages élémentaires la dépense correspondante ne pourra être
affectée en dépense sur les frais de chantier. Exemple : une grue
de chantier
93

• Qté élémentaire mat : deux notions à savoir :

 Les temps unitaires des matériels : Les temps unitaires hors


engins, tels que les coffrages, les étaiements, les poutrelles de
coffrage, etc. sont généralement exprimés en heure par unité
correspondant à sa spécifié.
Exemple :
Coffrage : h/m2 de coffrage ;
Etaiements : h/u ;
Poutrelles de coffrage : h/u ou h/ml.

 Le rendement des engins : On définit un rendement comme étant


une quantité d’unité d’ouvrage réalisée en une durée donnée, en
général une heure ou une journée.
Le rendement (R) et le temps unitaire (TU) sont par définition
inverse l’un à l’autre.
Le rendement est plus utilisé pour définir les possibilités de
travail ou de production d’un engin ou d’un matériel.
Le rendement va permettre en outre de déterminer la durée
d’emploi d’un matériel.
94

 
95

 
96

Maintenance : exprimée en % de l'amortissement


Consommables : (Qtés consommables/période) x
prix unitaires
Frais opérateur(ou conducteur) : frais/période

∑de la production relative à la période :


(Production théorique du matériel/période) x
efficience du matériel
97

Application 9

Une pelle hydraulique sur chenilles case Cx180 :


 
Cout de l’achat : 69.900 $
Durée de vie : 15 ans
Entretien et réparation annuelle : 800$/an
Assurance véhicule : 1440 $/an
Nbre de jours d’activité de la pelle par an : en moyenne 125 jours
Nbres d’heures d’utilisation de la pelle (transport + production) par
jour de travail : en moyenne 6.9h
Consommation diesel : moyenne 11.2 l/h (Compter 1.07$/j)
Main d’œuvre de conduite (1 chauffeur a 8h/j) : 25.35$/h
 
Calculer le cout d’utilisation de la pelle hydraulique en $/j.
98

Résolution :

Amortissement : 69 900 $ / (15 ans x 125 jours) = 37.22 $/j


Assurance + entretien :(1440 $/an + 800 $/an) / 125 j= 17.92 $/j
Consommation : (1.07 $/j x 11.2 l/h x 6.9h/j) = 82.69 $/j
Main d’œuvre : 25.35 $/j x 8h/j= 20.28 $/j
 
Somme des dépenses engagées : 37.22 $/j+17.92 $/j+82.69 $/j+20.28
$/j = 158.11 $/j
Nombre d’heures d’utilisation de la pelle : 6.9 h/j

Cout d’utilisation de la pelle hydraulique en $/j= = 22.91 $/j


99

III.4.4. Déboursé des matières consommables

Dmc = Qté élémentaire x Valeur unitaire


Calcul : voir III.4.2.
100

Application 10
Soit une poutre préfabriquée
dont les dimensions 30x60 sur 4 Déboursé horaire :
ml. main d’œuvre : 14.00 $/h
Calculer le DS de la poutre. matière consommable : 1.50$/u
  Calculer le PVu sachant que :
On vous donne : FC= 4% de DS
  Fop= 2% de CP
Les prix et les ratios suivant : FG= 8% de CP
Béton : 49.50 $/m3 B&A= 4% de CR
Acier : 1.00$/kg, 60 kg/m3
Coffrage : 9.00$/m3
 
Main d’œuvre :
Tu de coffrage : 0.20h/m2
Tu de décoffrage : 0.05h/m2
M.ép. armature : 0.10h/u
Tu de bétonnage : 0.30h/m3
Tu de manutention : 0.30h/u
101

Résolution :
On recherche au préalable
La quantité d’acier nécessaire qui compose l’armature
La surface du coffrage
Le temps de main d’œuvre pour sa mise en œuvre globale

Calcul préparatoire :
 
Qté béton:(0.30 x 0.60) 4.00 = 0.720 m3
Qté Acier : (60 kg/m3) x 0.720 m3= 43.20 kg
Surface de coffrage : [2(0.60) + 0.30] x 4.00 = 6.00 m2
 
Temps d’exécution de la main d’œuvre :
Coffrage :(0.20h/m2) x 6.00 m2= 1.20 h
Décoffrage :(0.05h/m2)x 6.00 m2=0.30 h
Armature :(0.10h/u) x 1u= 0.10 h
Béton :(0.30h/m3) x 0.720 m3=0.22 h
Manutention : (0.30h/u)x 1u=0.30 h
Total de main d’œuvre : 2.12h
102

•Sous détail de prix « calcul de DS » :

Composant unité Qté Valeur DS


élém. unitaire
Dmo Dma Dme Dmc

Main d’œuvre h 2.12 14.00$ 29.68$ - - -


Matériaux : - -
 Béton m 3
0.720 49.50$ - 35.64$
 armature kg 43.20 1.00$ 43.20$

Matériel de coffrage m2 6.00 9.00$ - - 54.00$ -


Matières forfait 1.00 1.50$ - - - 1.50$
consommables

DS partiel 29.68$ 78.84$ 54.00$ 1.50$


DS total 29.68 + 78.84 + 54.00 + 1.50 = 164.02$
103

Calcul du PVu :
 
PVu = DS + FC + FG + Fop + B&A
= 164.02$+ (0.04 x 164.02) $+ FG + Fop + B&A
CP
= 170.58$ + (0.08 x 170.58) $+ (0.02 x 170.58) $+B&A
CR
= 187.64$ + (0.04 x 187.64) $
=195.15 $
104

III.5. Le coefficient de prix de vente


1. Définition DS PV
Kpv

PUV = Kpv x DS

Kpv  coefficient de prix de vente représente l’ensemble des frais rattachés à une
prestation de l’ouvrage élémentaire que l’on applique au déboursé sec pour obtenir un prix
unitaire.
Rappel ;
2. Déterminer le Kpv
Rappel FC = a % DS;
Fop = b % PV;
a. PV = DS + FC + Fop + FG + BA FG = c % PV;
B&A = d % PV
b. CR = DS + FC + Fop + FG d’où PV = DS + a % DS+(b+c+d) % PV
c.
PV = K x DS
Kpv tient compte de tous les frais plus BA Avec K = (1 + a%) / [1 – (b+c+d) %]
105

3. Modes de calcul du Kpv

a. Méthode analytique
En tenant compte de la formule générale, les éléments se trouvant à la droite des
données factorisent les éléments de gauche jusqu’à trouver la forme.

Application 11
On vous donne FC = 8 % de DS
Fop = 3 % de DS
FG = 6 % de PV
BA = 5 % de PV

FC calculés sur le DS ; DSFC


Fop calculés sur le DS; DSFop
Ainsi de suite …
On peut écrire :
PV = DS + DSFC + DSFop + PVFG + PVB
PV = DS (1 + FC + Fop ) + PV (FG + B)
PV (1 – (FG + B) = DS 1 + (FC + Fop)]
PV = DS (1 + (FC + Fop)
(1-(FG + B)

PV = DS x 1, 2472 Kpv = 1,25


106

b. Méthode rapide

DS = 1,000
FC = 0,080 = 8 % de DS
CP = 1,030
Fop = 0,030 = 3 % de DS
CD = 1,110

PV = CD + FG + B

PV = CD + 11 %

CD = 82 % de PV
Coef CD = 82 % coef PV
Coef PV =
Kpv = = 1,25

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