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01/09/2016
DEUXIEME NUMERO 2016
Institut de Géographie Tropicale – Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan-Côte
d’Ivoire)
ISSN 2414-4150
La ligne éditoriale
Pourquoi REGARDSUDS ? Si l’offre éditoriale dans le domaine de la géographie est
abondante et diffuse à travers les nombreuses revues de géographie et disciplines
connexes, il n’existe aucune revue de géographie axée spécifiquement sur l’Aménagement
et le Développement des Suds. REGARDSUDS se donne pour mission de combler cet
espace de connaissances et de productions scientifiques laissé vacant en lui apportant à
travers la contribution des auteurs une réflexion théorique et pratique de haut niveau
scientifique. La Revue souhaite vivement se positionner comme un lieu de débat pour tous
les chercheurs en géographie, en urbanisme et en aménagement sur les questions de
développement.
REGARDSUDS est au service des chercheurs, des praticiens et des doctorants.
L'équipe éditoriale
Directeur de la publication : IGT
Rédacteur en chef :
Secrétariat de rédaction :
1
MAKPONSE Makpondéou, 2AÏDONOUGBO Aristide Coovi
Aménagement et assainissement de la base mécanique de l’entreprise Adéoti Sarl à
Togoudo au Bénin [texte intégral].........................................................................................pp 6-27
Septembre 2016 Aménagement, Urbanisme
1
Joseph Armathé AMOUGOU, 2Lucas Dominique BEMBONG EBOKONA, 3Romain
Armand Soleil BATHA, 4Armand William MALA , 5Hortense NGONO
Estimation du stock de carbone dans deux unités de terre en zone de savane du Cameroun
[texte intégral]......................................................................................................................pp 28-45
Septembre 2016 Espace, Société, Territoire
1
BAMBA Yaya, 2HAUHOUOT Célestin, 3DANGUI Nadi Paul, 4BEUGRE Prisca, 5YAO
Kouadio Salomon
Cartographie de la sensibilité du littoral Jacqueville-Port-Bouët a l’érosion côtière
[texte intégral]…………………………………………………………………...………...pp 46-59
Septembre 2016 Cartographie, Imagerie, SIG
1
Armand KANGAH 1, 2Eugene Kouadio KONAN, 3Della ALLA, 4Marie Antoinette
OUATTARA
Cartographie par télédétection et analyse de l’influence des activités agricoles dans le
terroir villageois odjoukrou (à l’ouest d’Abidjan, Côte D’ivoire) [Texte intégral]……….pp 60-74
Septembre 2016 Cartographie, Imagerie, SIG
1
COULIBALY Kélémory, 2KOULAÏ Armand
Développement de l’agriculture urbaine dans le contexte de la dynamique
démographique et spatiale de la ville d’Anyama (Côte D’ivoire) [texte intégral]………pp 75-91
Septembre 2016 Espace, Société, Territoire
1
WADJA Jean-Bérenger, 2SERHAN Nasser, 3ADOU Diané Lucie
Impact des populations étrangères sur les activités économiques dans le département
d’Adzopé (Côte D’ivoire) [texte intégral]……………………………………..…………pp 92-103
Septembre 2016 Espace, Société, Territoire
1
LOUKOU Alain François
L’influence des Technologies de l’Information et de la Communication sur les
mouvements migratoires des instituteurs dans le centre de la Côte d’Ivoire [texte
intégral]……………………………………………………………………….…………pp 104-119
Septembre 2016 Espace, Société, Territoire
1
ADAYE Akoua Assunta, 2 KOFFI Koffi Marc
Le marché de gros de Bouaké dans l’approvisionnement en produits vivriers du centre nord de
la Côte d’Ivoire [texte intégral]…………………………………………………..……..pp 120-131
Septembre 2016 Espace, Société, Territoire
1
ABOUDOU YACOUBOU MAMA Aboudou Ramanou
Contribution du Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD) à la gestion de la voirie
urbaine à Parakou [texte intégral]…………………………………………….………..pp 132-142
Septembre 2016 Aménagement, Urbanisme
1
KASSI-DJODJO Irène, 2KOUASSI-KOFFI Michelline, 3Mamoutou TOURE
Privatisation du service public de transport scolaire à Abidjan [texte intégral]………pp143-153
Septembre 2016 Aménagement, Urbanisme
RÉSUMÉ
La création du port d’Abidjan a eu pour conséquence la littoralisation des activités et par
conséquent une migration des populations vers le Sud. À Abidjan, non seulement, certaines
activités des populations urbaines ont une très grande promiscuité avec les activités du port
construit à l’intérieur de la ville en lagune Ebrié, mais aussi, le port est sans cesse soumis au
flux de populations à cause des emplois qu’il génère. Cet article vise à analyser les
problèmes liés à la cohabitation des activités portuaires et celles de la ville. La recherche
documentaire, l’observation du trafic urbain sustenté d’un suivi d’itinéraires des flux de
marchandises transportées en provenance et en partance du port et les entretiens avec les
autorités portuaires, les acteurs publics et privés du domaine des transports ont permis
d’obtenir trois principaux résultats. D’un côté, les activités portuaires sont perturbées par la
circulation des véhicules et les activités de la ville localisée dans la zone portuaire. De l’autre
côté, le stationnement anarchique des camions portuaires et leur circulation dans la ville
créent des perturbations au trafic urbain. Aussi, l’absence de cadre de concertation entre les
autorités portuaires et celles de la ville restent un problème.
214
Disruption caused by the cohabitation of the port activities and urban
traffic: the case of abidjan agglomeration
Abstract:
The consequences of the Abidjan harbor founding is the littoralization of the activities and
consequently a migration of des populations to the south of the country. In Abidjan, not
only, some activities of the urban population are not far to the ones of harbour build inside
the city on the Ébrié lagoon , but also, the port is subject to the ebbing of the population
because of the jobs that it generate. The objective of this current study is to analyze the
problem caused by the cohabitation of the port’s activities and the ones of the city. the
bibliographic researches in internet, the observation of the urban traffic and the goods
coming from and going to the port and the discussions with port authorities and the private
and public participants of the transport permit to obtain three results. On the one hand, the
urban Traffic and urban activities in the port area create the disturbance of the port‘s
activities. On the other hand, the anarchic packing of the port trucks and their movement on
the city contribute to the traffic jam. Moreover, the lack of dialogue between the port
authorities and the ones of the Abidjan city stay a problem.
Keys words : Abidjan agglomeration, port, port activities, perturbation, urban trafic
215
Introduction
La création du port d’Abidjan a eu pour conséquence la littoralisation des activités et par
conséquent une migration des populations vers le Sud (Koby, 2008 ; Kablan, 2010).
Aujourd’hui, le littoral de façon générale constitue une zone de concentration humaine donc
d’intenses activités économiques. Abidjan, ville portuaire, a connu une forte croissance de
sa population depuis cette époque. Cette augmentation demeurait soutenue jusqu’en 1980
au rythme de 8 à 10 % en moyenne avant d’amorcer une croissance progressive pour se
situer aux alentours de 5 %. Au recensement de 1998, l’agglomération abidjanaise
regroupait 20 % de la population et 44 % des urbains (Koby, 2008). En 2014, celle-ci était
de 4807000 habitants (RGPH, 2014). Ces populations développent des activités dont
certaines cohabitent avec celles du port construit à l’intérieur de la ville en lagune Ebrié. Par
ailleurs, le port, entité économique, source d’emplois, lieu de contacts et d’échanges
commerciaux est sans cesse soumis au flux de populations (Kassi, 2007).
Ces différents constats nous amènent à poser la question de savoir quelles sont les
perturbations liées à l’interaction entre les activités portuaires et les activités urbaines
à Abidjan ? L’étude se propose d’analyser les perturbations induites par la cohabitation de
ces deux types activités.
Méthodologie
La recherche des informations passe nécessairement par une consultation documentaire et
une enquête de terrain. Celles concernant la règlementation relative aux stationnements
anarchiques et à la circulation des camionneurs nous a emmené à consulter les journaux
officiels de la république de Côte d’Ivoire, les bulletins périodiques d’information, les
articles scientifiques et les notes circulaires du port. Des enquêtes de terrain ont été
nécessaires pour une observation du trafic urbain de 06 h 00 à 20 h 00 pendant un mois
(du 05 juillet au 05 août 2015) en vue d’identifier les différents goulots d’étranglement.
Aussi, avons-nous effectué des suivis d’itinéraires des flux de marchandises transportées en
provenance et en partance du port en vue de localiser les zones de perturbation de la fluidité
routière par les camionneurs du port. En outre, un atelier d’échanges sur les relations
villes-ports que nous avons eu avec les autorités portuaires d’Abidjan à la conférence du
21 juin 20151a été d’un apport très appréciable dans la compréhension de notre axe de
réflexion. Par ailleurs, des entretiens semi-structurés ont été effectués avec les directeurs de
la Planification et du Développement, du Domaine et celui de la Direction Commerciale et
Marketing du port pour comprendre les différents projets relatif au désengorgement de
l’espace portuaire.
216
Résultats
Les observations que nous avons faites le long des voies de communication ont révélé
qu’il existe une mauvaise cohabitation entre les activités portuaires et les activités urbaines.
I. L’impact des activités urbaines sur les activités portuaires dans l’agglomération
abidjanaise
La mobilité des populations, assurée par les moyens de transports occasionnent des
perturbations des activités portuaires.
Ces véhicules, caractérisés par leurs tailles et leur capacité réduite (Godard, 2005), dans
leurs allers et retours réguliers occasionnent des perturbations et des désagréments sur les
voies qui desservent le port d’Abidjan (photo 1).
217
Photo 1: Accident de taxi compteur et un véhicule individuel sur le boulevard de Vridi au port
d’Abidjan
Aussi, les populations de la ville d’Abidjan possédant des véhicules individuels, surtout
celles qui résident dans la zone de Vridi empruntent-elles régulièrement la voie principale
desservant la zone portuaire depuis la rue de canal en passant par la rue du Havre pour
joindre les communes de Treichville et du Plateau. Tous ces mouvements des usagers
contribuent à la perturbation de la fluidité routière de la zone portuaire déjà exacerbée par le
grand nombre de véhicules couplé à l’étroitesse des voies de desserte et le stationnement
des camions poids lourds, en attente de chargement ou de déchargement, sur les trottoirs.
218
II. La circulation urbaine à l’épreuve des perturbations induites par les activités
portuaires dans l’agglomération abidjanaise
La circulation des véhicules dont les activités sont liées au port, perturbent
significativement la circulation dans l’agglomération abidjanaise où les distances sont
caractérisées par la rugosité due à l’étroitesse des voies de communication et de l’étalement
de la ville.
219
éviter l’engorgement du port comme ce fut le cas pendant la crise qu’a connue la Côte
d’Ivoire en 2002.
Quant au train, il provoque des désagréments à la fluidité de la circulation à travers des
arrêts sporadiques qu’il impose aux usagers urbains pour son passage surtout au Plateau vers
le centre technique de la SITARAIL et du coté de Treichville vers le CHU. Cette traversée
crée un cordon de véhicules individuels et de transport en commun en attente pour franchir
ces zones en plein centre urbain.
220
3. Les stationnements anarchiques des camions, facteurs de rétrécissement des voies
de communication
Les stationnements anarchiques des camions qui desservent le port exacerbent les
complications de la circulation urbaine sur les voies de communication déjà trop exigües,
insuffisamment entretenues avec des surfaces de roulement rugueuses (BAD, FAD, 1992).
Le port d’Abidjan se caractérise par un accroissement de son volume de marchandises. Cette
augmentation s’exprime également par une demande croissante des camions pour assurer le
transit terrestre des marchandises en provenance et à destination du port d’Abidjan. Ces
camions continuent de stationner dans la zone portuaire et péri portuaire. Le stationnement de
ces camions se fait selon une logique d’utilisation d’espaces publiques non occupés ou à
proximité de la zone portuaire. Ainsi, les véhicules sont stationnés sur les trottoirs dans les
zones contigües au port d’Abidjan depuis le palais des sports de Treichville jusqu’à l’Institut
National d’Hygiène Publique (INHP). Les bordures de l’autoroute du nord dans la
commune de Yopougon, entre la zone industrielle et le corridor de Gesco sont
régulièrement occupées par les camions poids lourds (photo 3 et figure 2). Ces camions
stationnent le plus souvent à mitoyenneté des stations-services. Leur emplacement à
ces voisinages répond à une logique d’optimisation. Ces endroits constituent pour eux des
points stratégiques de séjours en ce sens qu’ils permettent l’approvisionnement des
camionneurs en carburant, en eau et en vivres pour attendre leur tour de chargement ou de
déchargement des cargaisons. L’enquête origine-destination (OD) effectuée auprès de ces
camionneurs a révélé que 80 % de ces véhicules poids lourds sont destinés à la desserte
terrestre des marchandises en provenance ou en partance du port d’Abidjan et seulement 20
% sont destinés au transport des autres marchandises.
221
Ce phénomène contribue au rétrécissement des voies structurantes, provoquant ainsi de
graves perturbations de la circulation dans la ville d’Abidjan à l’instar dans la plupart des
pays africains où les réseaux urbains ne sont guère améliorés depuis les indépendances.
Le non-respect de la règlementation relative au stationnement des véhicules poids lourds par
les camions du port s’explique d’une part par l’insuffisance de parcs de stationnement et
d’autre part, par les frais de stationnement jugés trop élevés par ces camionneurs. En effet, il
existe seulement deux parcs de stationnement de camions pour le port. À l’origine, un parc
de stationnement a été créé sur la plateforme portuaire pour recevoir les camions en attente
de chargement ou de déchargement. Située dans la zone de tri postale de Vridi, cette
plateforme a une capacité statique d’accueil de trois cents véhicules poids lourds de trente-
deux tonnes simultanément. Elle est donc incapable de contenir tous les camions afférant au
port pour la desserte terrestre. Quant au second parc localisé dans la zone de Vridi, il est
destiné aux camions citernes. La plateforme de la Société de Gestion des Gares Routières
(SOGEGAR) d’Abobo PK 18 a été aménagée par un opérateur privé pour désengorger la
gare routière d’Adjamé devenue trop exigüe pour le volume croissant de véhicules de
transport en commun et par ricochet, réduire les nombreux encombrements des voies de
ladite commune. La non utilisation de cette plateforme par ceux à qui elle était destinée a
encouragé l’Office Ivoirien des Chargeurs (OIC) à mener des démarches pour l’occupation
de ce parc par les camionneurs du port. Cependant, non seulement la distance
géographique reste au désavantage de ceux-ci, mais aussi la distance temps s’allonge à
cause de l’étroitesse de la voie de communication et du nombre croissant de véhicules qui
créent des embouteillages (Godard, 2005 ; Kablan 2010). Cette raison a été avancée par 47
% des camionneurs pour expliquer leur refus de stationner dans le parc de SOGEGAR. En
outre, 53 % des camionneurs jugent les coûts de stationnement dans ce parc trop élevés. Ces
derniers soucieux de réduire leurs dépenses financières préfèrent stationner le long des
trottoirs ou dans les espaces publics (photo 3). Quant à la plateforme de stationnement de
Yopougon dont il est question dans la note circulation du 1er avril 2015, elle n’existe que
de nom. L’espace contenant les 30 hectares acquis par le port pour servir de plateforme de
stationnement, d’empotage et de dépotage a été déclassé par l’État de Côte d’Ivoire. Selon les
autorités portuaires, le port a mené des démarches pour l’acquisition d’espaces en
compensation du site dont il a été exproprié. Outre ces deux aspects susmentionnés, les
formalités administratives concernant les enlèvements des marchandises occasionnent le
stationnement des camions aux abords des routes.
222
Discussion
Les enquêtes ont permis d’obtenir trois résultats prépondérants. D’une part, l’étude a dévoilé
que la circulation des véhicules dont les activités sont liées au port, perturbent
significativement la circulation urbaine à Abidjan. Les trains bloquent la circulation de façon
sporadique dans les zones d’intersection rail-route. Quant aux camions affectés au transit des
marchandises en provenance et à destination du port, ils occasionnent des perturbations
par leur stationnement anarchique le long des trottoirs et leur circulation dans la ville aux
heures qui leurs sont interdites. Cette situation a été révélée par Zoro bi (2005) dans
son étude relative aux « transports urbains et coordination institutionnelle » en Côte
d’Ivoire. Il a fait remarquer que la congestion à l’intérieur de la ville est amplifiée par un
trafic sous-régional de poids-lourds induit par les activités du port d’Abidjan situé
presqu’au centre-ville. Elle occasionne de graves embouteillages qui bloquent les deux
ponts quasiment toute la journée et surtout aux heures de pointe. Aussi, les
mouvements pendulaires entre les parcs à conteneurs situés à l’intérieur de la ville et le
port effectués par les engins de manutention et les remorqueurs induisent-ils de nombreux
désagréments sur les voies urbaines. Abondant dans le sens, Gordon et David (2013) ont
montré que les transports routiers et ferroviaires destinés au trafic maritime occasionnent des
retards dans la circulation routière dans la région des grands lacs et de la voie maritime du
saint Laurent au Canada. En plus, ils ont révélé que le coût estimé de la congestion urbaine
supplémentaire serait compris entre 346 à 380 millions de dollars et de 46 millions de dollars
par année respectivement pour la route et les rails. D’autre part, les investigations et les
entretiens avec les autorités portuaires ont mis en relief la perturbation des activités
portuaires par la circulation des véhicules de la ville et les activités urbaines localisées
dans la zone portuaire. Cette situation n’est pas toujours une incommodité. Allain et al.
(2013) ont révélé que la contiguïté entre la ville et le port est plutôt un avantage qu’un
inconvénient. Ils ont indiqué que la proximité aux mégalopoles […], la hiérarchie urbaine
ainsi que la taille de l’arrière-pays influence grandement le niveau de diversité du trafic
pour certaines capitales nationales et régionales. Aussi, l’étude a-t-elle montré qu’il
n’existe aucun cadre de concertation entre les autorités portuaires et celles de la ville. La
mise en place d’un cadre de concertation entre les autorités de ces deux entités serait
profitable pour une meilleure coordination. À l’instar de la Société de Transport Abidjanais
(SOTRA) qui bénéficie de 7 kilomètres de site propre, la création de voies dédiées
aux camions afférant aux activités portuaires contribuera à la réduction des encombrements
des voies de circulation urbaine à Abidjan. Nous pensons comme Allain et al. (2013) que les
autorités de la ville et celles du port doivent concilier leurs efforts pour une application
rigoureuse des décisions prises relativement à la circulation urbaine. En fait, ces derniers ont
écrit que la coordination des stratégies entre les acteurs locaux des villes et des
ports d’Anvers et Rotterdam permettront d'en améliorer leurs fonctionnements. Cela dépend
avant tout des stratégies politiques et urbaines déployées.
223
Conclusion
La cohabitation actuelle entre les activités portuaires et la circulation urbaine à
Abidjan souffre de nombreux problèmes. Les activités portuaires perturbent la fluidité de la
circulation urbaine à travers les stationnements anarchiques des camions le long des trottoirs.
Aussi le déplacement de ces camions, les mouvements pendulaires entre le port et les
parcs à conteneurs dans la ville d’une part et entre le port et les unités industrielles dont les
activités sont liées au port d’autre part créent-elles de nombreux goulots d’étranglement qui
troublent la circulation à Abidjan. Par ailleurs, la mobilité des populations de la zone
portuaire, l’activité des entreprises nullement liées au port, mais localisées dans la zone
industrialo-portuaire, contribuent à la perturbation de la circulation dans cet espace
économique. La création de voies dédiées, l’allégement des taxes au niveau des parcs de
stationnement des véhicules déjà trop éloignés, la création de parcs à proximité du port
et l’intégration des projets du port dans les plans de développement de la ville permettraient
une cohabitation harmonieuse entre la ville et le port.
Bibliographe
Aka. K. A, 1988, « L’organisation des transports collectifs à Abidjan (Côte d’Ivoire),
Paris, université de paris 10, thèse de troisième cycle, 333 p.
Baetens R., 1998, « Croissance portuaire et urbanisation : le cas d’Anvers (XIXème siècle)
» In The Northern Mariner/ Le Marin du nord, VIII (April 1998),
http://www.cnrs- scrn.org/northern_mariner/vol08/mn, 9 p, 20-10-2015.
Godard. X., 2000, Les transports et la ville en Afrique au sud du Sahara : le temps de
la débrouille et du désordre inventif, Karthala, paris, 408 p.
224
Koné. A., 2010, « L’organisation de l’espace par les transports inter-États : le cas de la
Côte d’Ivoire et du Mali », in Kengne F., Tapé B. J., (dir) l’armature du développement en
Afrique industrie, transport et communication, Karthala, paris, 35-58 p.
225