Molière, Dom Juan, 1665

Test sur 40 pts

Il existe un petit nombre de caractères et de mythes qui ont inspiré aux hommes de tous les temps un si
constant et si vif intérêt que les poètes ont pu, sans jamais lasser lecteurs ou spectateurs, les remettre en
scène sans fin. Faust est de ceux-là, et aussi Hélène de Troie, mais, plus que tout autre, Don Juan.

I – Le personnage et son histoire (8 pts)

1. Complétez cette définition neutre du personnage de Don Juan : (3 pts)

Don Juan (Espagne, ___ème siècle) : grand ________________ multipliant les conquêtes amoureuses,
il tua le ________________________ dont il avait séduit la fille. Il finit entraîné en ______________ par la
statue de sa victime, miraculeusement animée.

2. Complétez la définition du personnage de Don Juan chez Molière : (3 pts)

Le don Juan de Molière, avec toute sa gaieté, est plus féroce que celui de Tirso de Molina. En religion
c’est un franc _____________________ qui non seulement blasphème, mais voudrait contraindre les autres à
blasphémer. En amour, il ne connaît ni promesses ni serments. L’attachement à un seul être dans le mariage
lui semble ridicule ; l’instinct normal de l’homme, selon lui, c’est la ___________________ de la femme par
tous les moyens, du mensonge à la tromperie. Mais Don Juan, aux yeux de Molière, est avant tout « l’ange
radieux du __________________ », comme le dira Jean Rousset.

3. Définissez vous-même le personnage de Don Juan à partir de quatre adjectifs clés : (2 pts)
___________________________ ______________________________
___________________________ ______________________________

II – Le personnage et ses représentations (8 pts)

1. Tracez, en complétant le tableau ci-dessous, l’évolution du mythe de Don Juan à travers la

littérature : (2 pts)

Auteur Titre Siècle

2. Étudiez les variations du mythe de Don Juan dans l’art à partir du tableau suivant : (3 pts)

Art Auteur Titre Siècle

Peinture
Opéra
Cinéma

3. Complétez la synthèse suivante : (3 pts)

Pourquoi Don Juan a inspiré non seulement l’Espagnol ________________________, mais Molière,
mais Goldoni, mais Lord Byron, et Mozart, et Liszt, sans parler de Fragonard et de Joseph Losey ? Parce que
Don Juan est le symbole de la revanche des instincts sur la ___________________ et de l’individu sur la
_______________________.
1
 III – Le personnage et son public (24 pts)

1. Imaginez un premier type de réaction devant le personnage de Don Juan. (1 pt)

_______________________________________________________________________________________

2. Imaginez un type de réaction contraire devant le personnage de Don Juan. (1 pt)

_______________________________________________________________________________________

3. Donnez, en quatre lignes, votre opinion personnelle sur le personnage de Don Juan. (2 pts)
_______________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________________

4. Et si le public modèle connaissait la plus célèbre tirade de Don Juan (20 pts)
Quoi ? Tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et
qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de
s'ensevelir pour toujours dans une (1)…………, et d'être mort dès sa jeunesse, à toutes les autres beautés qui
nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n'est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont
le droit de nous (2)…………, et l'avantage d'être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les
justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos (3)……... Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve ; et
je cède facilement à cette douce (4)..…….., dont elle nous entraîne ; j'ai beau être engagé, l’amour que j'ai
pour une belle, n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite
de toutes, et rends à chacune les (5)…………. et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu'il en soit, je ne
puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d'(6)…………., et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en
avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et
tout le plaisir de l’amour est dans le (7)………………. On goûte une douceur extrême à (8)………….. par
cent hommages le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait ; à
(9)……………. par des transports, par des larmes, et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à
(10)………………………….. ; à (11)………. pied à pied toutes les petites (12)………….. qu'elle nous
oppose, à (13)……….. les scrupules dont elle se fait un honneur, et la mener doucement, où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu'on en est (14)………. une fois, il n'y a plus rien à dire, ni rien à souhaiter,
tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour, si quelque objet
nouveau ne vient réveiller nos (15).……., et présenter à notre cœur les charmes attrayants d'une
(16)………… à faire. Enfin, il n'est rien de si doux, que de (17)………… de la résistance d'une belle
personne ; et j'ai sur ce sujet l'ambition des (18)…………, qui volent perpétuellement de victoire en victoire,
et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'(19)……………. de mes
désirs, je me sens un coeur à aimer toute la terre ; et comme (20)………………, je souhaiterais qu'il y eût
d'autres mondes pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.