En effet,les essences ne connaissent aucune altération, elles résident à lusure du temps.

C’est le cas,
selon la philosophie platonicienne, des vérités issues du monde intelligible c’est-à-dire des idées
éternelles.

Ensuite, l’immutabilité de la vérité se constate aussi dans le domaine de la science, où l’objectivité

d’une vérité conduit à son absoluité , qui lui confère un caractère stable, achevé, donc figé ;on peut
citer par exemple la molécule d’eau : H2O.C’est le caractère d’absoluité de la vérité qu’Henri Bergson
a théorisé dans la pensée et le mouvant où il affirme que «l’absolu est parfait en ce qu’il est
parfaitement ce qu’il est »

Enfin , la connaissance vraie est l’expérience de ce qu’est hors du changement. Elle est vraie dans la
mesure où elle se rapporte à un être statique : Dieu.

Tous ces arguments :plaident : à la faveur delà thèse selon laquelle la vérité est immuable car la
connaissance vraie est l’experience de ce qui est hors du changement.

Seulement à l’analyse , cette thèse paraît limitée dans la mesure où la vérité n’est pas toujours
immuable, en ce sens que le réel sur lequel porte la vérité est Complexe, changeant et contradictoire.
Voilà pourquoi la vérité revêt un caractère dialectique c’est-à-dire dynamique pour s’adapter au
rythme du réel mouvant c’est dans cette perspective que Gaston Bachelard dans son ouvrage intitulé
la formation de l’esprit scientifique écrit :« la connaissance du réel est une lumière qui projete
toujours quelque part des ombres. Elle n’est jamais immédiate et pleine.»

D’ailleurs , la vérité est relative à la sensibilité des hommes ou encore aux différentes perceptions de
la réalité par les hommes d’où autant d’hommes autant de vérités. À ce sujet Henri Gouhier
affirme :«les philosophes ne voient pas le monde de la même manière »

Enfin, la vérité est historique et spatio temporelle, elle varie d’une époque à une autre et d’un milieu
à un autre. Elle est un processus et elle n’est jamais donnée une fois pour toute.